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Effet du type d'aliment sur la croissance de o. niloticus

( Télécharger le fichier original )
par Jackson Privat FANDA NGANDEU
Institut des sciences halieutiques - Diplôme d'ingénieur des travaux halieutes 2012
  

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REPUBLIQUE DU CAMEROUN

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Paix - Travail - Patrie

REPUBLIC OF CAMEROON

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Peace - Work - Fatherland

UNIVERSITE DE DOUALA
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THE UNIVERSITY OF DOUALA
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INSTITUT DES SCIENCES HALIEUTIQUES A YABASSI

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INSTITUTE OF FISHERIES AND
AQUATIC SCIENCES AT YABASSI

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EFFET DU TYPE D'ALIMENT SUR LA CROISSANCE DE

OREOCHROMIS NILOTICUS

Rapport rédigé et soutenu en vue de l'obtention du Diplôme d'Ingénieur de Travaux Halieute

Spécialité: AQUACULTURE

Octobre 2012

Par :

FANDA NGANDEU Jackson Privat

Matricule: 11B06537
1ère Promotion

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AQUATIC SCIENCES AT YABASSI

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EFFET DU TYPE D'ALIMENT SUR LA CROISSANCE DE

OREOCHROMIS NILOTICUS

Rapport rédigé et soutenu en vue de l'obtention du Diplôme d'Ingénieur de Travaux Halieute

Spécialité: AQUACULTURE

Octobre 2012

Par :

FANDA NGANDEU Jackson Privat
Matricule: 11B06537

SUPERVISEUR ENCADREURS

Pr. TOMEDI EYANGO Minette épse TABI Maître de Conférences

Dr. POUOMOGNE Victor Chef de station IRAD de Foumban

Dr MEKE SOUNG Pierre Nolasque Directeur adjoint de l'ISH

DEDICACE

Aux familles
NGANDEU
Et
TCHOUTCHE

REMERCIEMENTS

Mes remerciements s'adressent à toutes les personnes qui ont d'une manière ou d'une autre contribué à sa réalisation :

Je voudrai ici exprimer ma profonde gratitude au Professeur TOMEDI EYANGO Minette épouse TABI ABODO, Directrice de l'Institut des Sciences Halieutiques (ISH), pour m'avoir fait découvrir le domaine halieutique et pour sa supervision tout au long de ce travail.

Je remercie le Docteur POUOMOGNE Victor, Chef de la Station Spécialisée de l'IRAD à Foumban pour m'avoir accepté comme stagiaire au sein de la dite station. Ses conseils et son soutien ont contribué à la réalisation de cette étude.

Je remercie également le Docteur MEKE SOUNG Nolasque, Directeur adjoint de l'ISH, mon encadreur académique pour m'avoir guidé dans ce travail et le savoir qu'il a su me transmettre.

Je remercie tout le personnel de l'IRAD-Foumban, plus précisément les encadreurs M. NJOUOKOU Salifou, M. SANDJOH Rostand et les techniciens M. YIAGNIGNI Ousmanou et M. DIFFO Jean pour leur disponibilité et les précieux apports tout au long du stage. Que toute l'équipe trouve ici l'expression de ma profonde reconnaissance.

Je ne saurais oublier le Professeur Bruno BEKOLO EBE pour ses multiples contributions pour notre bonne formation.

Je remercie très sincèrement le corps enseignant de l'ISH, en particulier les enseignants du département d'aquaculture, de qui je dois cette formation.

Mes remerciements à tous les camarades de promotion et tous les étudiants de l'ISH pour les bons moments passés ensemble.

Je remercie mes parents, mes oncles et tantes, mes frères et soeurs, qui chacun à leur manière m'ont toujours soutenu dans cette aventure.

A mes amis d'enfance et de la promotion 2007 à l'ISTDI, plus particulièrement KENDI NOUMEU François, SIAKEN NGAKAM Jorez, MINKO ELCANA Delors, pour leur encouragement tout au long de cette formation.

SOMMAIRE Pages

DEDICACE iii

REMERCIEMENTS iv

SOMMAIRE v

LISTE DES TABLEAUX vii

LISTE DES FIGURES viii

LISTE DES ANNEXES viii

LISTE DES ABBREVIATIONS ix

RESUME x

ABSTRACT xi

INTRODUCTION 12

CHAPITRE I : DEFINITION DES CONCEPTS ET REVUE DE LA LITTERATURE 15

I.1. Définition des concepts 16

I.2. Revue de la littérature 17

2.1. Biologie et écologie de Oreochromis niloticus 17

2.1.1. Taxonomie, morphologie et exigences écologiques 17

2.1.2. Anatomie et physiologie du tube digestif 18

2.1.3. Régime alimentaire 18

2.1.4. Croissance et reproduction 18

2.2. Besoins nutritionnels de O. niloticus en élevage intensif 19

2.2.1. Protéines 19

2.2.2. Lipides 20

2.2.3. Vitamines et minéraux 21

2.2.4. Energie 23

2.3. Quelques sous-produits agricoles et de l'industrie agroalimentaire utilisables pour l'alimentation de

O. niloticus au Cameroun 24

2.3.1. Sous-produits de céréales : Son de blé, son de riz, farine de maïs 24

2.3.2. Tourteaux d'oléagineux : Tourteau de soja, tourteau de coton 24

2.3.3. Farines d'origine animale et les micro-ingrédients 25

2.3.4. Produits divers 25

CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES 27

II.1. Zone d'étude 28

1.1. Coordonnées géographiques 28

1.2. Relief 29

1.3. Sol 29

1.4. Hydrographie 29

1.5. Climat 29

1.6. Végétation 29

1.7. Faune 29

1.8. Population humaine 30

II.2. Données secondaires 30

3.1. Infrastructures d'élevage 30

3.2. Matériel biologique 30

3.3. Intrants alimentaires 31

3.4. Données collectées 33

II.4. Conduite de l'étude 33

II.5. Paramètres étudiés 34

II.6. Analyses statistiques 35

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION 36

3.1. RESULTATS 37

1.1. Effet de l'incorporation des tourteaux de soja et de coton sur la Survie 37

1.2. Effet du type d'aliment sur les caractéristiques de la croissance 37

1.3. Coûts alimentaires d'élevage 39

3.2. DISCUSSION 39

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 41

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 43

ANNEXES 47

LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau 1 : Quelques critères de qualité d'eau exigée par les Tilapias 17

Tableau 2 : Besoins quantitatifs en acides aminés essentiels de O. niloticus (g/16g N) 20

Tableau 3 : Besoins en vitamines des Tilapias 22

Tableau 4 : Exemple de prémix minéral pour les Tilapias 23

Tableau 5 : Résumé des teneurs en divers nutriments relativement aux besoins et contraintes 24

de fabrication de l'aliment chez les tilapias 24

Tableau 6 : Synthèse sur les ingrédients potentiels 26

Tableau 7 : Valeurs des analyses bromatologiques des intrants alimentaires 31

Tableau 8 : Formulation et composition biochimique des régimes alimentaires 32

Tableau 9 : Valeurs des paramètres physico-chimiques de l'eau enregistrés 34

Tableau 10 : Variation du taux de survie (%) en fonction de la période d'élevage 37

Tableau 11 : Evolution du poids moyen individuel (g) des poissons par régime alimentaire. 37

Tableau 12 : Valeurs (moyenne #177; écart-type) des caractéristiques de la croissance des poissons 38

par différents traitements 38

Tableau 13 : Coût alimentaire de production d'un kg de poisson 39

LISTE DES FIGURES

Pages

Figure 1 : Carte de la zone d'étude 28

Figure 2 : Evolution du poids moyen à différents régimes en fonction du temps 38

LISTE DES ANNEXES

Pages

Annexe 1 : Vue d'ensemble de l'infrastructure 47

Annexe 2 : Vue d'un hachoir à granuler 47

Annexe 3 : Récapitulatif des pêches de contrôle 48

Annexe 4 : Quantité cumulée d'aliments distribués (g) 48

Annexe 6 : Kit de mesure des paramètres physicochimiques de l'eau 49

Annexe 7 : Vidange d'un bac à la fin de l'expérimentation 50

Annexe 8 : Aspect morphologique du tilapia O. n 51

Annexe 9 : Résultats des analyses statistiques 51

LISTE DES ABBREVIATIONS

AAE: Acides amines essentiels

AAFCO : Association of American Feed Control Officials

CEP: Coefficient d'efficacité protéique

CIJ : Croissance individuelle journalière

CMV: Complexe minéro-vitaminique

IC: Indice de consommation

IRAD: Institut de la recherche pour l'agriculture et le développement

ISH: Institut des sciences halieutiques

ISTDI: Intitut supérieure des technologies et du design industriel

O.n: Oreochromis niloticus

TCS: Taux de croissance spécifique

TS: Taux de survie

RESUME

Afin de réduire la pression par la pêche sur les ressources halieutiques destinées à la production de la farine de poisson utilisée en aquaculture et la compétition vis-à-vis de l'Homme, cette étude réalisée à la station de Koupa Matapit IRAD Foumban durant la période d'Avril à Juillet, a pour but de tester l'effet du type d'aliment sur la croissance de O. niloticus. A cet effet, les poissons ont été soumis à trois régimes isoprotéiques (35 % de protéines brutes) R0 (farine de poisson, tourteau de coton, farine de maïs, son de blé et de riz, CMV), R1 (tourteau de soja et de coton, farine de maïs, son de blé, farine d'os et huile végétale) et R2 (tourteau de soja et de coton, farine de maïs, son de riz, farine d'os et huile végétale).

Les juvéniles de tilapias (2,8 #177; 0,67) g, repartis en triplicatas dans 9 bacs en bétons de 0,77 m3 de capacité, étaient nourris avec des aliments expérimentaux pendant 50 jours. Les aliments étaient distribués manuellement 3 fois par jour, tous les jours de la semaine. Une pêche de contrôle de différents paramètres zootechniques a été réalisée à mi-élevage et les rations alimentaires réajustées.

Les principaux résultats bien que préliminaires montrent un taux de survie supérieur à 98 % dans tous les traitements. Les poids moyens finaux observés sont de 14,9 #177; 3,53 g (R0) ; 15,5 #177; 3,40 g (R1) et 13,5 #177; 2,63 g (R2) et un taux de croissance spécifique variant de 3,08 #177; 0,40 à 3,35 #177; 0,44 %/j. Les taux de conversion respectifs correspondants sont de 1,6 #177; 0,47 ; 1,6 #177; 0,46 et 1,7 #177; 0,48.

L'analyse économique des résultats zootechniques, obtenus à l'issue des expérimentations, montre que les coûts de production du kilogramme de poisson des aliments tests R1 et R2 sont de 480,11 et 537,26 FCFA contre 629,6 FCFA pour l'aliment témoin R0.

Le régime R1 présente de meilleurs résultats. Mais des études sur l'analyse bromatologique des ingrédients et l'analyse de la qualité nutritionnelle et organoleptique des poissons devront compléter ce travail.

Mots-clés : Nutrition, alimentation, tilapia O. niloticus, performances de croissance.

ABSTRACT

To reduce the pressure by peach on the halieutic resources intended for the production of the fish meal used in fish farming and the competition towards the Man, this study conducted in Koupa Matapit IRAD Foumban's station aims at testing the effect of the substitution of the flour by two oilseed cakes (cotton and soya) in the production of O. Niloticus. For that purpose, fishes were submitted to three isoproteic regimes (35 % of crude proteins) R0 (fish meal, cotton cake, cornstarch, sound of wheat and rice, CMV), R1 (cake of soya and cotton, meal of maize, bran of wheat, meal of bone and vegetable oil) and R2 (cake of soya and cotton, meal of maize, bran of rice, meal of bone and vegetable oil).

The juvenile tilapias (2,8 #177; 0,67) g, distributed in triplicatas, in 9 tubs in concretes of 0,77 m3 of the capacity there, were fed with experimental food during 50 days. Food was manually distributed 3 times a day, every day of the week. A peach of control of various zootechnic parameters was built at the middle-breeding and the straightened daily food rations.

The preliminary results of the study show rates of survival greater than 98 % in all the treatments. The observed final middleweight is 14,9 #177; 3,53 g (R0 ), 15,5 #177; 3,4 g R1 ) and 13,5 #177; 2,63 g ( R2) and a specific growth rate varying 3,08 #177; 0,4 to 3,35 #177; 0,44 % / j. The corresponding respective rates of conversion are 1,6 #177; 0,47; 1,6 #177; 0,46 and 1,79 #177; 0,48.

The economic analysis of the zootechnic results, obtained at the end of the experiments, shows that the production costs of the kilogram of fish of food test R1 and R2 is 480,11 and 537,26 FCFA against 629,6 FCFA for the food witness R0.

The R1 diet presents better results. But studies on the bromatologic analysis of the ingredients and the analysis of the nutritional and organoleptic quality of fishes will must to complete this work.

Keywords: Nutrition, food, tilapia O. niloticus, performances of growth.

INTRODUCTION

Contexte :

L'aquaculture reste un secteur en expansion, dynamique et important pour la production d'aliments à forte teneur en protéines. La production mondiale de poissons de consommation issus de l'aquaculture, y compris les poissons eux-mêmes, les crustacés, les mollusques et d'autres animaux aquatiques propres à la consommation humaine, aurait atteint 59,9 millions de tonnes en 2010. Au cours de la période 1980-2010, la production de poissons de consommation issus de l'aquaculture a augmenté en moyenne de 8,8 pour cent par an (FAO, 2012). Malgré l'essor important que connait la production mondiale issue de l'aquaculture, ce secteur n'a pas encore atteint une dimension économique viable en Afrique, que ce soit en termes de volume ou en termes de place de cette activité dans les autres systèmes de production (Lazard et al., 1991)

Etant donné que le poste alimentation représente une part importante du coût de production des poissons en aquaculture intensive, l'intérêt économique de ce type d'élevage est donc très dépendant de la disponibilité et du coût des aliments (Tacon, 1996; Hoffman et al, 1997). Ainsi, la réduction des charges liées à l'alimentation, et par conséquent la maitrise du coût de production des poissons de table, est l'une des priorités en pisciculture (Jauncey et Ross, 1982). La farine de poisson est en général la composante majeure des aliments en aquaculture. En effet, elle est riche en acides aminés essentiels (AAE) dont le profil correspond remarquablement aux besoins des poissons. Cette source conventionnelle de protéines représente 40 à 60% des protéines totales dans les aliments standards pour les Tilapias (NRC, 1990). Son prix d'achat élevé et l'irrégularité de sa qualité ont orienté les recherches vers des sources alternatives de protéines, en particulier végétales, qui ne sont pas directement utilisables pour la consommation humaine. Les sous-produits agricoles en l'occurrence le tourteau de soja, tourteau de coton, farine de maïs, son de blé et son de riz sont localement disponibles et assez bon prix. D'après Liebert et Portz (2005), ces sous-produits agricoles sont des composantes énergétiques et protéiques.

Problématique :

La farine de poisson est le composant majeur des aliments du poisson en aquaculture, ce qui créée une compétition vis-à-vis de l'homme ; tout comme la demande en aliments d'aquaculture augmente la pression par pêche sur les ressources halieutiques sauvages. La nutrition du poisson représente 50 - 60% des coûts de production. Remplacer l'aliment à base de la farine de poisson par celui à base des tourteaux de soja et coton pourrait réduire les coûts de production et améliorer la rentabilité des exploitations.

Objectif général :

Contribuer à l'effet des aliments locaux sur la croissance des alevins de Oreochromis niloticus.

Objectifs spécifiques :

? Evaluer l'effet de l'incorporation des tourteaux de soja et de coton sur la survie. ? Comparer les caractéristiques de la croissance enregistrées.

? Evaluer les coûts alimentaires d'élevage.

Organisation du travail :

Le présent rapport débute par une revue de littérature (chapitre 1) faisant la synthèse des connaissances sur la biologie, l'écologie, les besoins nutritionnels de Oreochromis niloticus et un recensement de quelques sous-produits agricoles utilisables pour son alimentation au Cameroun.

Le deuxième chapitre de ce travail porte sur l'étude expérimentale de la valeur nutritionnelle des aliments formulés sur la croissance de Oreochromis niloticus en bacs bétonnés (chapitre 2). Elle présente d'abord la zone d'étude, ensuite les données collectées, avant de décrire la conduite de l'étude et les paramètres étudiés.

Et le troisième chapitre traite des résultats obtenus et de leur discussion.

CHAPITRE I : DEFINITION DES CONCEPTS ET REVUE DE LA LITTERATURE

I.1. Définition des concepts

Alimentation : action de donner à manger

Aliment : substance minérale ou organique susceptible d'être ingérée par l'animal et pouvant contribuer à sa croissance. (POUOMOGNE, 2012. Support de cours)

Digestibilité : elle exprime la quantité de nutriments supposée absorbée par l'animal par différence entre la quantité ingérée et la quantité excrétée dans les fèces. (wikipédia)

Formulation : c'est la technique de l'élaboration des aliments composés.

Ingrédient : substance alimentaire entrant dans la composition d'une ration. (Larousse, 2010)

Nutriment : substance alimentaire pouvant être assimilée directement et entièrement sans avoir besoin de subir des transformations digestives. (Hachette)

Nutrition : science qui étudie la transformation ou l'utilisation des aliments pour la croissance et l'activité d'un être vivant. (Larousse, 2010)

Ration : quantité totale d'aliments fournie à un animal au cours d'une période de 24 heures. (AAFCO, 2000)

Régime alimentaire : ingrédients alimentaires ou mélange d'ingrédients, y compris l'eau, qui sont consommés par les animaux. (AAFCO, 2000)

Sons : résidus obtenus après séparation de la farine par tamisage. (wikipédia)

Tourteaux : résidus solides obtenus après extraction de l'huile des graines ou des fruits de plantes oléagineuses. (wikipédia)

Loin d'être exhaustif, ce glossaire est complété par d'autres termes techniques comme : taux de croissance spécifique, gain de poids, etc. (indices pour estimer la croissance des poissons) ; indice de consommation, coefficient d'efficacité protéique (indices pour caractériser l'efficacité d'utilisation des aliments mis en essai), et bien d'autres qui sont clairement définis dans le rapport.

I.2. Revue de la littérature

2.1. Biologie et écologie de Oreochromis niloticus

2.1.1. Taxonomie, morphologie et exigences écologiques

L'espèce Oreochromis niloticus fait partie du genre Oreochromis, famille des Cichlidés, ordre des Perciformes, classe des Actinopterygii, super classe des Ostéichtyens, sous embranchement des Vertébré, embranchement des Chordés du règne Animal.

Oreochromis niloticus est un incubateur buccal. La femelle élève toujours ses petits dans la bouche.

On le reconnaît à ses rayures verticales sur la nageoire caudale. D XVII - XVIII rayons durs ; 12 - 14 rayons mous. La ligne latérale supérieure couvre 21 à 24 écailles, la ligne latérale inférieure couvre 14 à 18 écailles. Il possède 21 à 26 branchiospines sur le bas du premier arc branchial et 5 à 7 branchiospines en haut du premier arc branchial. La papille génitale des mâles est allongée alors que chez les femelles, elle est courte et présente une fente transversale en son milieu : c'est l'oviducte situé entre l'anus et l'orifice urétral.

O. niloticus est un poisson thermophile (qui aime les températures élevées) qui préfère les températures de l'eau de 14 à 35°C et en conditions extrêmes, il peut supporter des températures de 7 à 41°C pendant plusieurs heures (Balarin et Hatton, 1979). Il supporte une salinité de 0,015 à 30 %o et un pH de 8 à 11. Il peut supporter de vivre plusieurs heures à des teneurs en oxygène dissous de l'ordre de 0,1 ppm (Mélard, 1986). Tout ceci explique la grande variabilité de son habitat naturel ou d'introduction. (Tableau 1)

Tableau 1 : Quelques critères de qualité d'eau exigée par les Tilapias

Paramètres physico-chimiques de l'eau

Valeurs

Gamme de température (°C)

8 - 40

Limite létale en oxygène (mg/l)

2 - 3

pH : gamme de tolérance

5 - 11

Concentration létale en CO2 (mg/l)

>72.6

Concentration létale en NH3 - NH4+ (mg/l)

>4 à pH 7.3 - 7.5

Turbidité (ppm)

13 000

Salinité %o

<20 - 35

Source : Balarin et Hatton, 1979

 

2.1.2. Anatomie et physiologie du tube digestif

L'appareil digestif de O. niloticus est simple et peu spécialisé. On distingue schématiquement et dans l'ordre antéro-postérieur : les dents (maxillaires et pharyngiennes), l'oesophage, un estomac en forme de sac, et un long et sinueux intestin caractéristique des animaux à chaîne alimentaire courte. Une étude histologique de l'estomac de O. niloticus révèle une structure autorisant une grande possibilité de distension, d'où une accommodation facile en cas de larges variations dans la quantité des particules ingérées. L'intestin est différencié en un duodénum antérieur court à parois minces, et une section postérieure très longue, avec un plus petit diamètre. La longueur totale de l'intestin entier varie de 5 à 8 fois la longueur du corps (Moriarty, 1973).

La prise alimentaire en milieu contrôlé a lieu essentiellement en période éclairée, et l'ingéré met 9 à 11 heures pour traverser le tube digestif chez l'adulte et moins de 2 heures chez le juvénile (Bowen, 1982).

2.1.3. Régime alimentaire

Plusieurs travaux relatifs aux contenus stomacaux de O. niloticus révèlent qu'en milieu naturel l'espèce est essentiellement phytoplanctonophage, mais peut aussi ingérer des algues bleues, du zooplancton ainsi que des sédiments riches en bactéries et diatomées (Moriarty, 1973).

Il convient de relever que l'acidité gastrique particulièrement forte chez O. niloticus lui permet d'être parmi les rares espèces à pouvoir digérer les cyanophycées (abondante source de protéines) sans concurrence notable avec d'autres espèces piscicoles dans l'écosystème aquatique (Lauzanne, 1988). Cette capacité phénoménale d'adaptation à divers aliments et déchets est à la base de sa haute potentialité pour la pisciculture.

En milieu artificiel, cette espèce est pratiquement omnivore, valorisant divers déchets agricoles (tourteaux d'oléagineux, sons, etc.), tirant parti des excréments de porcs ou de volailles, de déchets ménagers, acceptant facilement des aliments composés sous forme de granulés ou pulvérulent.

2.1.4. Croissance et reproduction

En général, O. niloticus est connue pour sa croissance rapide, elle présente un indice

de croissance plus performant que les autres espèces de tilapia (Pauly et al. , 1988). Sa durée de vie est relativement courte (4 à 7 ans), sa vitesse de croissance est extrêmement variable selon les milieux. Dès que les individus atteignent l'âge de maturité, les sujets mâles présentent une croissance plus rapide que les femelles et atteignent une taille nettement supérieure, dans de petites surfaces (Lowe-Mc Connell, 1982).

Pour ce qui est de la reproduction, dans les milieux naturels, la taille de première

maturation de O. niloticus varie généralement entre 14 et 20 cm (Ruwet et al., 1975) soit environ deux mois d'élevage et 35g. Toutefois, cette taille de maturité peut varier au sein d'une même

population en fonction des conditions fluctuantes du milieu (déficit alimentaire qualitatif et quantitatif, dimensions réduites du milieu, etc.). La période de reproduction de cette espèce est exponentiellement continue pendant toute l'année (07 à 08 pontes par an), si la température de l'eau est de 25 à 28°C, il peut se reproduire tous les 30 à 40 jours (Ruwet et al., 1975). Ainsi, quand mâles et femelles sont élevés ensemble, la population s'accroît rapidement et l'on peut obtenir en fin de cycle beaucoup d'individus « nains » difficilement commercialisables. Parmi les méthodes préconisées pour pallier ce défaut, l'association à un prédateur Hemichromis fasciatus apparaît dans l'état actuel des connaissances comme la solution la plus adaptée.

2.2. Besoins nutritionnels de O. niloticus en élevage intensif

2.2.1. Protéines

Il existe une abondante littérature sur les besoins ou les teneurs optimales en protéines des rations destinées aux tilapias. Selon la taille des poissons et la teneur énergétique des rations, les taux de protéines brutes recommandés peuvent varier de 25 à plus de 35 % (De Silva et al., 1985). Jauncey et Ross (1982) suggèrent un optimum de 40 % avec un rapport protéines/énergie (P/E) de 27,75 mg/kJ. Wang et al. (1985), qui utilisent des régimes purifiés contenant de la caséine et de la cellulose en teneurs variables, rapportent que la meilleure croissance d'alevins de O. niloticus (3 - 10 g) est réalisée avec un régime à 40 % de protéines et contenant un niveau d'énergie digestible suffisant pour le poisson. Les niveaux d'ingestion pour une croissance maximale avec un tel régime sont estimés à 502 - 543 kJ d'énergie digestible et 1,6 - 1,7 g d'azote/kg de poids vif/jour (soit un rapport PD/ED de 20 mg/kJ). Kaushik et al. (1993) trouvent des valeurs proches de ces dernières : le maximum de croissance est obtenu avec un régime à 32 % de protéines brutes et un rapport PD/ED de 18mg/kJ, le besoin optimum en protéines étant estimé à 10-12g/kg de poids vif/jour.

Les travaux relatifs aux besoins en acides aminés des tilapias sont peu nombreux.

Mazid et al. (1979) effectuant des tests avec Tilapia zillii rapportent que les tilapias ont besoin des mêmes 10 acides aminés essentiels que les autres poissons. Jauncey et al. (1983) quantifient ces besoins avec le tilapia O. mossambicus, en estimant la rétention relative d'acides aminés dans la carcasse du poisson. D'autres données obtenues en évaluant l'incidence sur la croissance d'une supplémentation graduelle de chaque acide aminé chez O. niloticus nous sont rapportées par Santiago et Lovell (1988). Kaushik et al. (1993) trouvent des valeurs proches de ces dernières. (Tableau 2).

Tableau 2 : Besoins quantitatifs en acides aminés essentiels de O. niloticus (g/16g N)

Acides aminés Besoins quantitatifs (g/16g N)

Arginine

4.20

Histidine

1.72

Isoleucine

3.11

Leucine

3.39

Lysine

5.12

Méthionine

2.68

Méthionine + cystine

3.21

Phénylalanine

3.75

Phénylalanine + tyrosine

5.54

Thréonine

3.75

Tryptophane

1.00

Valine

2.80

Source : Santiago et Lovell, 1988

 

2.2.2. Lipides

 

L'apport de lipides dans l'alimentation des poissons est d'abord indispensable pour satisfaire les besoins en acides gras essentiels, acides gras non synthétisés par l'organisme et nécessaires au métabolisme cellulaire (pour la synthèse des prostaglandines et composés similaires) ainsi qu'au maintien de l'intégrité des structures membranaires. Les lipides servent aussi de vecteur lors de l'absorption intestinale des vitamines liposolubles (vitamines A, D, E, K) et des pigments caroténoïdes.

Enfin, les lipides, généralement bien digérés, jouent également un rôle majeur pour la fourniture d'énergie, rôle d'autant plus important chez les poissons que la majorité de ces

derniers digèrent mal les glucides complexes (Guillaume et al., 1999). La quantité de lipides à apporter pour un régime dépend de la source de matières grasses et de l'équilibre protéines énergie du régime. En utilisant des régimes isocaloriques à teneurs en lipides variables, De Silva et al. (1985) mettent en évidence une épargne des protéines chez l'alevin du tilapia rouge, qui augmentait avec l'incorporation croissante des lipides dans le régime, jusqu'à un maximum de 18 %.

Takeushi et al. (1983) ont montré que chez les tilapias, le besoin en acides gras de la série oméga 6 (acide linoléique 18 : 2??6) est plus important. Ils montrent que l'apport d'acides gras

autres que le 18 : 2??6 ne stimule pas la croissance chez O. niloticus. Ils évaluent ce besoin à 0,5 % du régime.

2.2.3. Vitamines et minéraux

Des études ont été réalisées sur les besoins en plusieurs vitamines chez les tilapias (Tableau 3). Un fait qu'il convient de relever toutefois réside dans la possibilité de synthèse de certaines vitamines par les bactéries du tube digestif des tilapias ; chez O. niloticus, les densités de populations bactériennes (109 à 1010/g de tube digestif) sont ainsi capables de couvrir en totalité les besoins en vitamine B12 de ce poisson (Lovell et Limsuwan, 1982), Sugita et al. , 1990, 1991). En attendant que des travaux ultérieurs permettent de compléter les données sur les besoins effectifs de toutes les vitamines chez les tilapias, Tacon et al. (1982) ont proposé un prémix vitaminique pour tilapia sur la base des besoins connus chez les salmonidés (Halver, 1979) (Tableau 3).

Si les besoins chez les salmonidés ont retenu l'attention de plusieurs auteurs, aucun travail hormis sur le phosphore (Watanabe et al., 1980 ; Viola et al., 1986 ; Viola et al., 1988) n'a été réalisé chez les tilapias. Viola et al. (1986) puis Viola et Arieli (1988) suggèrent d'apporter 0,7% de phosphore dans les régimes destinés à l'adulte et 1% pour les plus jeunes. En se référant aux besoins chez les salmonidés, Tacon et al. (1983) ont proposé un prémix minéral pour l'élevage des tilapias en structure hors-sol (Tableau 4).

Tableau 3 : Besoins en vitamines des Tilapias

Vitamines

Prémix (1) (g/kg prémix)

Besoins (g/kg aliment)

Thiamine (Vit B1)

2.5

-

Riboflavine (Vit B2)

2.5

6(2)

Pyridoxine (Vit B6)

2.0

-

Acide pantothénique

-

10(3)

(Pantothénate)

5.0

-

Inositol

100

-

Biotine (Vit H)

0.3

-

Acide folique

0.75

-

Acide para-N-benzoïque

2.5

-

Choline

200

26 - 125(4)

Niacine (acide nicotinique ou Vit P.P.)

10

-

Cyanocobalamine (Vit B12)

0.005

-

Rétinol (Vit A)

-

-

(Palmitate de ...)

-

-

á-Tocophérol

-

50 - 100(5)

(Acétate de ...)

20.1

-

Vit K

2.0

-

Acide ascorbique (Vit C)

50

50(6)

 
 

25(7)

Cholécalciférol (Vit D3)

-

-

Sources : (1) Tacon et al., 1983 (incorporer au taux de 2% dans l'aliment sec).

(2) Soliman et Wilson, 1992a ; (3) Roem et al., 1991 ; (4) Shiau et Suen, 1992 ; (5) Satoh et al., 1987 (5% de lipide dans l'aliment) ; (6) Stickney et al., 1984 ; (7) Roem et al., 1990

Tableau 4 : Exemple de prémix minéral pour les Tilapias

Minéraux Besoin pour tilapia (en eau douce, g/kg)

Orthophosphate de Ca (CaHPO4, 2H2O) 727,7775

Phosphore 0.51

Sulfate de Mg : MgSO4, 7H2O 127,5000

Chlorure de Na : NaCl 60,0000

Chlorure de K : KCl 50,0000

Sulfate de Fe : FeSO4, 7H2O 25,0000

Sulfate de Zn : ZnSO4, 7H2O 5,5000

Sulfate de Mn : MnSO4, 4H2O 2,5375

Sulfate de Cu : CuSO4, 5H2O 0,7850

Sulfate de Co : CoSO4, 7H2O 0,4775

Iodure de Ca: CaIO3, 6H2O 0,2950

Chlorure de Cr : CrCl3, 6H2O 0,1275

Source : Pouomogne, 1994

2.2.4. Energie

L'efficacité dans l'utilisation des nutriments d'un régime chez le poisson est généralement appréciée en terme de pourcentage de rétention des protéines ou d'énergie. Kaushik et al. (1993) estiment les besoins énergétiques d'entretien de O. niloticus à 70 kJ/kg de poids vif/j (température 28-30°C). Par rapport aux autres espèces, O. niloticus fixe de manière générale avec une meilleure efficacité les protéines ingérées. Luquet (1993) rapporte ainsi que le taux de fixation des protéines et d'énergie est supérieure à 55% chez cette espèce, contre 30-50 % chez la truite arc-en-ciel, le poisson-chat américain ou la carpe. La rétention de l'énergie sous forme non protéique serait par contre beaucoup plus faible chez le tilapia (30-41 %).

Le tableau 5 résume les données sur les teneurs recommandées en divers nutriments par rapport aux besoins des poissons et les contraintes de fabrication de l'aliment chez les tilapias.

Tableau 5 : Résumé des teneurs en divers nutriments relativement aux besoins et contraintes de fabrication de l'aliment chez les tilapias

Nutriments

Classe des tailles

Aliments de
démarrage jusqu'à
0,5g (%)

0,5g à 10g

(%)

10 à 35g

(%)

35g à la taille
marchande

(%)

Géniteurs

(%)

Protéines brutes

50

35-40

30-35

25-30

30

Lipides bruts

10

10

6-10

6

8

Glucides digestibles

25

25

25

25

25

Fibres

8

8

8-10

8-10

8-10

Rapports P/E (Mg/Kj)

-

20

18

-

-

Incorporer 2% de prémix vitaminique et 4% de prémix minéral. Source : Pouomogne, 1994

2.3. Quelques sous-produits agricoles et de l'industrie agroalimentaire utilisables pour l'alimentation de O. niloticus au Cameroun

2.3.1. Sous-produits de céréales : Son de blé, son de riz, farine de maïs

Le son de blé est un coproduit de la fabrication de farine à partir de grains de blé tendre (Triticum aestivum L.), fraction fine constituée principalement de fragments d'enveloppes et de particules de grains dont la plus grande partie de l'albumen a été enlevée. C'est une des sources les plus riches en fibres insolubles.

Le son de riz constitué des différentes couches cellulaires entre les enveloppes et l'albumen amylacé. Il est obtenu par tamisage ou vannage, c'est dire qu'il est obtenu après le retrait des balles.

Coproduit de la transformation du maïs (Zea mays L.). L'appellation "son de maïs" recouvre une vaste gamme de coproduits de semoulerie ou d'amidonnerie, allant de la farine basse aux sons proprement dits. La teneur en protéines est inférieure à 20% et la teneur en matières grasses est inférieure à 15%.

2.3.2. Tourteaux d'oléagineux : Tourteau de soja, tourteau de coton

Après extraction de l'huile, il est obtenu le tourteau de coton qui est la base d'une alimentation animale équilibrée et riche. Constitué par les amandes déshuilées et contenant en moyenne 42% de protéines, le taux de cellulose brute varie de 8 à 23% et le taux de matières grasses de 0.5 à 15%. Il est beaucoup plus riche en fibres et en lignine. La teneur en protéines assez élevée du tourteau de coton en fait un produit intéressant malgré que son utilisation en alimentation animale soit limitée par leur teneur en gossypol. D'après les statistiques de 2005, plus de 70 000 tonnes seraient produits au Cameroun. Les tourteaux de coton sont vendus à 300 FCFA.

Coproduit d'huilerie obtenu par pression, extraction au solvant et traitement thermique de graines de soja (Glycine max (L.) Merr.). Le tourteau de soja présente une très forte variabilité. Le taux de protéines varie de 30 à 50%. Pauvre en matière grasse et en cellulose, il est riche en lysine. En 2005, seulement 150 tonnes produites au Cameroun contre environ 15 000 tonnes importées. Le tourteau de soja est vendu au prix de 375 FCFA.

2.3.3. Farines d'origine animale et les micro-ingrédients

Ce sont des farines de poisson, de viande, d'os calcinés et de coquillages divers, de même que les premix minéraux et vitaminiques, importés. Leur utilisation en nutrition animale en tant que pourvoyeurs de protéines de haute valeur ou de micronutriments déficients est bien connue. Cependant, il sera plus avantageux de chercher à tirer le meilleur profit de la productivité naturelle de l'étang que d'utiliser ces produits relativement coûteux.

La farine de poisson est un produit obtenu par traitement de poissons ou de parties de poisson, contenant ou ne contenant pas l'huile et les fractions solubles.

La farine d'os est un produit obtenu par chauffage, séchage et mouture très fine d'os largement dégraissés par extraction ou séparation physique, non dégélatinisés, provenant d'animaux terrestres à sang chaud. Ce produit contient plus de 35% de protéines.

2.3.4. Produits divers

D'autres ingrédients comme le manioc, les feuilles de patate, la mélasse de canne à sucre, les pulpes et les parches de café, les cabosses de cacao, plusieurs autres légumineuses, sont autant d'ingrédients potentiels pour l'alimentation des tilapias.

Tableau 6 : Synthèse sur les ingrédients potentiels

Ingrédients Prix moyen/kg (FCFA)

Son de blé 150

Son de riz 125

Farine de maïs 280

Tourteau de soja 375

Tourteau de coton 300

Farine de poisson 700

Farine d'os 250

CMV 1200

CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES

II.1. Zone d'étude

1.1. Coordonnées géographiques

La station qui a servi de cadre d'étude est celle de Koupa Matapit, située à 13 km de la ville de Foumban, arrondissement de Foumban, dans le département du Noun, région de l'Ouest Cameroun. Ses 5 ha de superficie se centrent ainsi entre le 5° 43' 44 et 5° 46' latitude Nord et le 10° 45' et 10° 54 longitude Est.

Figure 1 : Carte de la zone d'étude

Source : http://www.carnets-voyage.com/cameroun-carte-foumban.html (consulté le 11/06/2012 à 8h)

1.2. Relief

Le relief est constitué de plateaux représentatifs des montagnes et des bas fonds qui sont utilisés en saison sèche pour les cultures de contre saison, c'est également la zone des cultures maraîchères. En ce qui concerne les montagnes, l'altitude moyenne est de 1000 m et la plus élevée est le Koukandie.

1.3. Sol

Le sol est latéritique, avec des faciès riche en argile propice à la construction d'étangs dans les vallées. L'analyse chimique (Bachelier, 1958 ; Pouomogne, 1983) révèle un sol lessivé et très pauvre (phosphore assimilable et azote à l'état de trace, pH < 5, entre autres), à vocation typiquement forestière.

1.4. Hydrographie

L'ensemble de la région est bien arrosée. Au niveau du site des travaux, deux ruisseaux alimentent la retenue (lac André) qui approvisionne l'ensemble de la station en eau : le « Me-vêt » et le « Tchap-liet ».

1.5. Climat

Aubreville (1949) englobe le plateau de Foumban dans le sous-climat dit camerounien. A cela correspond un régime de pluie de type tropical de transition, avec une saison sèche de novembre à fin février et une saison des pluies irrégulières de mars à fin octobre. La température est relativement faible (moyenne 22°C), la moyenne annuelle des précipitations est de 1500 mm. Les variations de température jour-nuit sont faibles en saison des pluies et élevées en saison sèche, la durée totale d'ensoleillement dans l'année est de 2400 heures. Deux régimes de vent dominent sur Koupa Matapit : la mousson, vent humide du sud-ouest qui provoque les pluies, et à l'opposé, l'harmattan du nord-est qui engendre la sècheresse.

1.6. Végétation

La végétation dominante est la savane arbustive à espèces pyrophyles (dont Annona senegalensis, Lophira lancoelata, Harungana madagascariensis) avec dans les micro-zones habitées une poussée plus ou moins marquée d'espèces forestières dont divers fruitiers, eucalyptus, pins et cyprès, bambou de chine. Il convient de relever parmi les graminées de la strate herbacée des espèces telles que Hyparrhenia rufa, Imperata cylindrica, Pannicum maximum ou Pennisetum purpureum.

1.7. Faune

Pour ce qui est de la faune aquatique, les ruisseaux alimentant la retenue abritent quatre espèces de poissons : Clarias camerunensis, Oreochromis niloticus, Cyprinus carpio, Hemichromis

.

fasciatus. Les grenouilles et crapauds présents en grand nombre constituent un danger pour les alevins en étang.

La faune terrestre comprend des serpents dont le plus courant est le cobra aquatique (Naja nigricollis) et des mammifères, dont la loutre à cou tacheté (Lutra maculicallis Lichtenstein), les souris et rats.

La faune aérienne quant `à elle est constituée des oiseaux ichtyophages et insectes ; l'aigrette gazette (Aigretta garzetta) très semblable au héron garde-boeuf, le corbeau, le martin pêcheur (Alcedo atthis) et les libellules.

1.8. Population humaine

La population de la localité est composée de 90% de Bamouns, musulmans en majorité. La zone s'étend sur une superficie de 126 km2 pour une population d'environ 1200 habitants (moins de 30 habitants/km2). Les interdits religieux limitent la consommation de la viande de porc, de singe et d'oiseaux (poulets inclus), entrainant ainsi la demande en produits piscicoles élevée. Des éleveurs de bétails, les Bororos, ainsi que les éleveurs de poulets de chair et pondeuses sont installés dans la zone.

II.2. Données secondaires

Les documents utilisés provenaient de la bibliothèque de l'IRAD et de l'internet. Le mois d'Avril a été consacré à la revue de la littérature.

II.3. Données primaires

3.1. Infrastructures d'élevage

Les tests de performances des aliments expérimentaux sur la croissance de O. niloticus ont été réalisés sur une structure de bacs bétonnés comprenant neuf bacs d'une capacité de 0.77 m3 (2 m x 0.7 m x 0.55 m) chacun. Ces bacs sont alimentés en eau par gravité à partir du barrage de retenue de 5 hectares. Ils sont dotés d'un système de canalisation en PVC enterré, dont les tuyaux d'arrivée d'eau ont été munis d'une toile moustiquaire (maille : 1 mm) (annexe 1).

3.2. Matériel biologique

Les alevins de O. niloticus utilisés dans cette étude ont été produits in situ avec comme souche des géniteurs venant de la Mapé. L'échantillonnage par pesée a permis de sélectionner des individus dans une plage de poids de 2 - 4 g, pour un poids moyen individuel de 2.8 #177; 0.67 g. Les poissons (360) ont été repartis en 9 lots expérimentaux, soit trois triplicatas de 40 poissons chacun.

3.3. Intrants alimentaires

Les ingrédients retenus pour l'étude sont les suivants : Le tourteau de soja, le tourteau de coton, la farine de poisson, le son de blé, le son de riz, la farine de maïs, la farine d'os, l'huile végétale, le CMV. Les résultats des analyses des différents ingrédients sont présentés dans le tableau 7:

Tableau 7 : Valeurs des analyses bromatologiques des intrants alimentaires

Ingrédients

Matières
sèches

Protéines
brutes

Matières
grasses

Cellulose
brute

Cendres

Tourteau de soja

87.1

49.2

5.1

4.5

7.2

Tourteau de coton

87.8

45.1

5.0

9.8

7.7

Farine de poisson

90.0

60.0

9.0

0.7

14.2

Son de blé

89.5

15.7

4.04

10

5.5

Son de riz

89.5

8.5

3.5

29.5

15.3

Farine de maïs

88.0

9.0

3.8

9.0

2.4

Farine d'os

/

/

/

/

99.0

Huile végétale

/

/

96.0

/

/

CMV

/

40.0

3.0

4.6

/

Source : Pouomogne, 1994

Les trois régimes tests formulés à 35% de protéines par la méthode du « carré de Pearson » à partir de ces ingrédients sont consignés dans le tableau 8.

Tableau 8 : Formulation et composition biochimique des régimes alimentaires

Ingrédients

 

Régimes

 

R0

R1

R2

Tourteau de soja

0.00

30.6

32.15

Tourteau de coton

25.15

30.6

32.15

Farine de poisson

25.15

0.00

0.00

Farine de maïs

14.90

16.40

14.85

Son de blé

14.90

16.40

0.00

Son de riz

14.9

0.00

14.85

Farine d'os

0.00

4.00

4.00

Huile végétale

0.00

2.00

2.00

CMV

5.00

0.00

0.00

Valeur nutritive

 
 
 

Matières sèches (%)

84.5

82.6

82.5

Protéines brutes (% MS)

35.0

35.0

35.0

Matières grasses (% MS)

5.3

6.2

6.2

Cellulose brute (% MS)

10.0

7.4

10.3

Cendres (% MS)

8.9

9.8

11.3

Le prix de revient du kilogramme de chaque aliment a été calculé en multipliant le prix du kilogramme de chaque ingrédient avec la proportion de chacun d'eux dans chaque aliment. (annexe 5)

? Fabrication :

Les ingrédients tamisés ont été pesés et mélangés jusqu'à l'obtention d'une poudre homogène à laquelle on a ajouté de l'huile végétale pour les régimes R1 et R2. La farine de manioc est ajoutée dans les trois régimes pour servir de liant au taux de 2%. De l'eau a été ensuite ajoutée à raison de 60 % de matière sèche d'aliment, de manière à obtenir une pâte malléable qui, passée à travers la filière d'un hachoir à viande (n°12) donne des filaments de 4 mm de diamètre (spaghettis) (voir annexe 2). Ces filaments sont par la suite séchés au soleil (deux jours de soleil intense), fragmentés à la taille, ensachés et stockés jusqu'à la distribution.

· Nourrissage

Selon des études réalisées, entre autres, par Jauncey et Ross (1982), New (1987), (Arrignon, 1993) et les valeurs adaptées par Lazard (2007), la ration alimentaire optimale quotidienne pour les poissons de 2-10 g est d'environ 11 % de la biomasse. Plus faible pour ceux de 10 - 25 g (proche de 5.5% de la biomasse).

3.4. Données collectées

Les paramètres de la qualité de l'eau ont été contrôlés régulièrement.

- Le pH à l'aide d'un kit JBL était mesuré une fois par semaine en prélevant 5 ml de l'eau de chaque bac que l'on versait dans un flacon, ensuite ajouter 3 gouttes de la solution de test du pH. Quelques minutes plus tard lire la valeur du pH en fonction de la coloration obtenue.

- La température avec un thermomètre à mercure JBL, deux fois par jour avant 7h et après 17h en plongeant le thermomètre à au moins 5 cm dans l'eau puis patienter 2 minutes avant de lire les valeurs.

- La transparence à l'aide d'un disque de Secchi gradué en cm en enfonçant le disque dans l'eau jusqu'à la non visibilité du disque puis lire la profondeur.

- Le poids des poissons à chaque pêche de contrôle en pesant les sujets sur une balance sensible de marque METLAB TOLEDO ; poids max : 3,1 kg erreur : 0,1g.

- La quantité d'aliment à distribuer chaque jour était pesée avec cette même balance en fonction de la biomasse des poissons.

II.4. Conduite de l'étude

La méthode mise en oeuvre a consisté à :

- La préparation des bacs en ajoutant une couche de 5 cm de terre, suivi d'un chaulage au taux de 200g/m2 soit 280 g par bac. La mise en eau a suivi le lendemain à une profondeur de 30 cm. 10 jours plus tard, les bacs ont été fertilisés avec de la fiente de poule sous forme séchée et diluée dans de l'eau (200g/m2), du superphosphate (5g/m2) et de l'urée (5g/m2). Une fertilisation d'entretien avec de la fiente de poule était appliquée une à deux fois par semaine pour maintenir la transparence de l'eau.

- L'alevinage de 9 bacs avec les alevins de O. niloticus d'un poids moyen de 2.8 #177; 0.67 g, à la densité de la densité de 40 alevins/bac.

- Les poissons répartis en trois triplicatas, étaient nourris avec les trois aliments expérimentaux, chaque triplicata recevant un régime.

Les aliments étaient distribués manuellement trois fois par jour (8h, 12h, et 16h), tous les jours de la semaine dans des mangeoires flottantes pendant 50 jours.

Une pêche de contrôle des différents paramètres zootechniques était programmée tous les 25 jours, entre 10h et 12h, deux pêches de contrôle ont été effectuées (annexe 3) ;

Pendant les pêches de contrôle (les poissons ayant subit au moins 16 h de jeun avant la pêche), la population était entièrement dénombrée pour déterminer le taux de survie. Puis, dans un échantillon de 20 individus par bac (50 % de la population) pris au hasard, les poissons étaient pesés ;

Après chaque pêche de contrôle, les rations alimentaires journalières étaient réajustées en fonction de la biomasse en élevage.

Les valeurs des paramètres physico-chimiques de l'eau obtenus tout au long de l'élevage sont consignées dans le tableau 9.

Tableau 9 : Valeurs des paramètres physico-chimiques de l'eau enregistrés

Valeurs

Paramètres contrôlés

Température 21 - 25°C

Transparence 15 - 25 cm

pH 7,4 - 9

II.5. Paramètres étudiés

Pour estimer la croissance des poissons au cours de l'expérimentation et caractériser l'efficacité d'utilisation des aliments mis en essai, les différents paramètres zootechniques et indices suivants ont été calculés :

· Taux de survie

Le taux de survie est calculé à partir du nombre total de poissons à la fin de l'expérience et de l'effectif en début d'élevage, selon la relation ci-dessous :

Nombre de poissons final

Survie (%) = x 100

Nombre de poissons initial

· Gain de poids

Il permet d'évaluer la croissance pondérale des poissons pendant un temps donné. Il est calculé à partir de la formule ci-dessous :

Gain de poids (g) = Poids final (g) - Poids initial (g)

· Gain de poids journalier

Encore appelé croissance individuelle journalière, il permet d'apprécier le gain de poids journalier des poissons en élevage. Il est déterminé à partir de la relation ci-dessous :

~. _ Gain de poids (g)

CIJ

(g J) Durée dlevage (j)

· Taux de croissance spécifique

Ce coefficient permet d'évaluer le poids gagné par le poisson chaque jour, en pourcentage de son poids vif.

TCS (%/j) = [ln (poids final) - ln (poids initial)]

x100

Durée de l'expérience en jours

· Indice de consommation

Ce coefficient couramment utilisé pour caractériser l'efficacité d'utilisation de l'aliment est un rapport entre l'aliment ingéré et le gain de masse corporelle.

Quantité d'aliment sec distribuée

IC =

gain de poids

· Coefficient d'efficacité protéique

Il est calculé pour apprécier l'efficacité d'utilisation des protéines contenues dans l'aliment.

CEP = Gain de poids

qté de protéines ingérées (Qté d'aliment sec distribuée x %protéines dans l'aliment)

· Biomasse nette

Biomasse nette = biomasse finale - biomasse initiale

II.6. Analyses statistiques

Les caractéristiques de la croissance (poids final, gain de poids, gain de poids journalier, taux

de croissance spécifique, indice de consommation et coefficient d'efficacité protéique) ont été soumises à des analyses de variance à un facteur (ANOVA1). Ces analyses ont été effectuées à l'aide du logiciel EXCEL. (Annexe 9)

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION

3.1. RESULTATS

1.1. Effet de l'incorporation des tourteaux de soja et de coton sur la Survie

L'effet de l'incorporation des tourteaux de soja et de coton sur la survie des poissons comme l'illustre le tableau 10 montre que le taux de survie n'a pas été affecté les deux premières périodes quelque soit le régime alimentaire. Il a été affecté pour la période d'élevage J50 avec un taux de survie équivalent entre les trois régimes. Aucune différence significative n'a été enregistrée (p>0,05).

Tableau 10 : Effet combiné du type d'aliment sur le taux de survie (%) en fonction de la

période d'essai

Régimes

 

Périodes d'élevage (en jours)

 

J0

J25

J50

R0

100,00a

100,00b

98,75c

R1

100,00a

100,00b

98,75c

R2

100,00a

100,00b

98,75c

1.2. Effet du type d'aliment sur les caractéristiques de la croissance

L'effet du type d'aliment sur les caractéristiques de la croissance comme l'illustre les tableaux 11 et 12 montrent que :

? Le poids moyen individuel des poissons entre les trois régimes ne différencie pas
significativement à la période d'élevage J25. A la période J50, la valeur la plus forte est obtenue avec le régime R1 et la plus faible significativement différente aux deux autres régimes a été observée avec le régime R2.

Tableau 11 : Poids moyen individuel (g) des poissons par régime en fonction de la période

d'élevage.

RégimeJ0

 

Périodes d'élevage (en jours)

 
 

J25

J50

R0

2,8 #177; 0,67a

8,2 #177; 2,44b

14,9 #177; 3,53c

R1

2,8 #177; 0,67a

8,9 #177; 1,94b

15,5 #177; 3,4c

R2

2,8 #177; 0,67a

8,3 #177; 2,01b

13,5 #177; 2,63d

R0 : farine de poisson, tourteau de coton, farine de maïs, son de blé, son de riz, cmv

R1 : tourteau de soja, tourteau de coton, farine de maïs, son de blé, farine d'os, huile végétale

R2 : tourteau de soja, tourteau de coton, farine de maïs, son de riz, farine d'os, huile végétale

Dans chaque colonne, les valeurs (moyennes ? ESM, n = 3) affectées par des lettres différentes, sont significativement différentes (P < 0,05). Celles portant la même lettre alphabétique dans chaque colonne ne sont pas significativement différents.

La représentation graphique de l'évolution du poids moyen individuel des poissons par régime alimentaire, au cours de l'expérience comme l'illustre la figure 2 montre que les poissons soumis aux trois régimes ont une allure régulière et une tendance ascendante.

0 25 50

Poids moyen (g)

18

16

14

12

10

4

8

0

6

2

R2
R1
R0

Temps (jours)

Figure 2 : Evolution du poids moyen à différents régimes en fonction du temps

? Quelque soit la caractéristique considérée, pour ce qui est du gain de poids moyen, gain de

poids journalier, TCS, CEP et IC, les valeurs les plus faibles significativement différentes ont été observées avec le régime R2 comparé aux deux autres régimes. Les valeurs les plus fortes obtenues avec R1 ne présentent pas de différences significatives avec le régime témoin R0.

Tableau 12 : Valeurs (moyenne #177; écart-type) des caractéristiques de la croissance des poissons

par différents régimes

Paramètres de la croissance

 
 

Régimes

 
 
 
 

R0

 

R1

 

R2

Gain de poids moyen (g)

12,09

#177; 3,53a

12,60

#177; 3,40a

10,60

#177; 2,63b

Gain de poids journalier (g/j)

0,24

#177; 0,07a

0,25

#177; 0,06a

0,21

#177; 0,04b

TCS (%/j)

3,27

#177; 0,46a

3,35

#177; 0,44a

3,08

#177; 0,40b

CEP

1,93

#177; 0,56a

1,92

#177; 0,50a

1,70

#177; 0,42b

IC

1,60

#177; 0,47a

1,60

#177; 0,46a

1,79

#177; 0,48b

Sur chaque ligne, les valeurs (moyennes ? ESM, n = 3) affectées par des lettres différentes, sont significativement différentes (P < 0,05). Celles portant la même lettre alphabétique sur chaque ligne ne sont pas significativement différents.

1.3. Coûts alimentaires d'élevage

Le coût alimentaire de production du kilogramme de poisson comme l'illustre le tableau 13 a été obtenu en multipliant le coût du kilogramme d'aliment par régime et l'IC de chaque régime. Il en ressort que produire 1 kg de poisson avec le régime R0 coûte 1,3 fois plus cher qu'avec le régime R1 pourtant les deux régimes en termes de caractéristiques de la croissance ne sont pas significativement différents.

Tableau 13 : Coût alimentaire de production du kg de poisson

Régimes Coût de production d'un kg de poisson (FCFA)

R0 629,6

R1 480,11

R2 537,26

3.2. DISCUSSION

? Survie

Les valeurs obtenues sont proches de celles de Yacouba Bamba et al. (2003) ce qui confirmerait la bonne qualité des aliments testés. Le taux de survie de 90 % étant généralement admis en élevage, et ceux obtenus se situant au-dessus, on peut considérer que ces résultats se situent dans la norme admise.

? Caractéristiques de la croissance

Les TCS enregistrés ici sont satisfaisant puisqu'ils appartiennent à la plage des données rapportées par Jauncey (1982) (taux de croissance spécifique supérieur à 3 %/j).

Les croissances enregistrées pour le régime R1 (tourteau de soja, tourteau de coton, farine de maïs, son de blé, farine d'os, huile végétale) et le témoin R0 (farine de poisson, tourteau de coton, farine de maïs, sonde blé, son de riz, cmv) sont similaires. La différence de performances constatée entre les régimes (R1 et R0) et le régime R2 (tourteau de soja, tourteau de coton, farine de maïs, son de riz, farine d'os, huile végétale) résulterait du meilleur degré de convertibilité des ingrédients incorporés dans ces aliments. En d'autres termes, les aliments R1 et R0 seraient plus digestes et facilement assimilables par les poissons. Köprücü & Özdemir (2005) indiquent que la digestibilité d'un aliment dépend de la nature des ingrédients utilisés. Ils mentionnent que des ingrédients peuvent paraître d'excellentes sources de nutriments, mais de faibles valeurs nutritives, à cause de la variabilité de leurs coefficients de digestibilité, d'absorption et de la disponibilité des nutriments (acides aminés, minéraux). Melard (1999) rapporte que les coefficients de digestibilité protéique de soja et du maïs sont respectivement de 96% et 85%, contre 87% pour la farine de poisson. En outre,

selon Ouattara (2004), le son de blé procure une meilleure croissance aux poissons que ceux de riz. Ce qui indiquerait que, l'écart de croissance observé pourrait être lié à la nature des ingrédients utilisés comme l'ont souligné Burel et al. (2000) et Köprücü & Özdemir (2005).

Ces résultats corroborent aux démonstrations de Deyab et Elsaidy (2002) selon lesquelles chez les juveniles d'O. niloticus d'un poids moyen initial de 1,93 g, le tourteau de soja enrichi par la L-lysine à un taux de 0,5 %, peut remplacer totalement la farine de poisson dans un régime de 30 % de protéines, sans affecter les performances de croissance ; Furuya et al. (2004) ont montré que la substitution totale de la farine de poisson par le tourteau de soja est possible dans un régime alimentaire destiné pour les alevins d'O. niloticus enrichi par la méthionine, la lysine, la thréonine et le phosphate de calcium.

Les croissances moyennes journalières enregistrées dans cette étude sont moins élevées que celles obtenues par Yacouba Bamba et al. (2003) avec un aliment tirant 25% de protéines brutes, formulé à base des mêmes ingrédients. Cet écart de croissance serait la résultante de plusieurs facteurs :

? La température du milieu d'élevage ;

? Les infrastructures d'élevage qui dans ce cas étaient des bacs bétonnés tandis que celles de Yacouba Bamba et al. (2003) était des étangs.

? La durée d'élevage ; 120 contre 50 jours.

? La qualité bromatologique des ingrédients ;

? La densité de mise en charge dans le cas actuel était de 28 alevins/m2 contre 10 alevins/m2 pour Yacouba Bamba et al. (2003)

Concernant l'IC, il se rapproche des résultats obtenus par Yacouba Bamba et al. (2003).

La différence significative observée entre le coefficient d'efficacité protéique des régimes R1 et R0 par rapport au régime R2 fait penser que les protéines brutes du régime R2 sont moins valorisées que celles des régimes R1 et R0, qui renferment tous 35%. Le faible taux du CEP de R2 pourrait être attribué à la faible digestibilité de certains de ses nutriments due à la teneur élevée en cellulose à l'instar du son de riz comme l'on signalé Rivière (1978) et Arzel et al. (1999), pourtant présent dans le régime R0.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

L'objectif majeur poursuivi par cette étude était d'identifier parmi les aliments formulés à partir d'intrants locaux, celui qui soit zootechniquement et économiquement intéressant. Ceci pour tenter de résoudre le problème posé par le coût élevé et l'irrégularité de la farine de poisson. Au vu des caractéristiques de la croissance et du coût de production d'un kilogramme de poisson, nous pouvons dans l'état actuel des connaissances, considérer le régime R1 constitué de (tourteau de soja, tourteau de coton, farine de maïs, son de blé, farine d'os, huile végétale) comme étant le plus intéressant.

Néanmoins, cette étude présente des limites telles que la saison (pluvieuse) qui freine la croissance des sujets ; la courte durée des expérimentations (3 mois) qui n'est pas suffisante pour que les juvéniles puissent déjà s'habituer aux aliments.

Recommandations techniques

Ce travail réalisé dans une structure hors-sol mériterait donc d'être repris en étang, où la productivité naturelle pourrait contribuer à améliorer les résultats. Connaissant le potentiel du tilapia à tirer profit de sources alimentaires diverses dans le milieu naturel, les organismes du plancton ou du benthos pourraient ainsi résoudre, dans une certaine mesure, le problème des nutriments déficients.

Recommandations scientifiques

? Une analyse bromatologique des différents ingrédients serait indispensable.

? Une analyse de la qualité nutritionnelle et organoleptique des poissons viendront compléter ce travail. Car un bon aliment est formulé à base de matières premières disponibles de bonne qualité, couvre les besoins nutritionnels et énergétiques des poissons, permet une croissance optimale, donne un produit ayant de bonnes qualités (nutritionnelles, technologiques et sensorielles).

? Mener une étude sur l'âge de maturité du tilapia et les facteurs y intervenant car on a obtenu des larves dans un bac où le poids maximal n'atteignait pas 21g.

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YACOUBA BAMBA, ALLASSANE OUATTARA, KOUASSI S. Da COSTA et GERMAIN GOURENE, 2008. Production de Oreochromis niloticus avec des aliments à base de sous produits agricoles. 90-99.

ANNEXES

Annexe 1 : Vue d'ensemble de l'infrastructure

Annexe 2 : Vue d'un hachoir à granuler

Annexe 3 : Récapitulatif des pêches de contrôle

Paramètres

R0

R1

R2

1ère pêche

2ème pêche

1ère pêche

2ème pêche

1ère pêche

2ème pêche

Poids moyen initial (g)

2,8

8,2

2,8

8,9

2,8

8,3

Poids moyen final (g)

8,2

14,9

8,9

15,5

8,3

13,5

Gain de poids moyen (g)

5,37

6,7

6,07

6,6

5,47

5,2

Durée d'élevage (j)

25

25

25

25

25

25

Croissance journalière (g/j)

0,21

0,26

0,24

0,26

0,21

0,20

Nombre de poissons initial

40

40

40

39

40

40

Nombre de poissons final

40

39

39

39

40

39

Taux de survie (%)

100

98,75

100

98,75

100

98,75

Annexe 4 : Quantité cumulée d'aliments distribués (g)

Période 1

Période 2

Total

 

J0 - J25

J25 - J50

J0 - J50

R0

900

1 353

2 253

R1

900

1 431

2 331

R2

900

1 369,5

2 269,5

Annexe 5 : Estimation du prix de revient d'un kg d'aliment

Prix des Ingrédients
(FCFA)

Prix d'un kg de R0

Prix d'un kg de R1

Prix d'un kg de R2

Tourteau de soja : 375 fcfa/kg

/

(30,6 x 375)/100 = 114,75

(32,15 x 375)/100 = 120,56

Tourteau de coton : 300 fcfa/kg

(25,1 x 300)/100 = 75,3

(30,6 x 300)/100 = 91,8

(32,15 x 300)/100 = 96,45

Farine de poisson : 700 fcfa/kg

(25,1 x 700)/100 = 175,5

/

/

Farine de maïs : 280 fcfa/kg

(14,9 x 280)/100 = 41,72

(16,4 x 280)/100 = 45,92

(14,85 x 280)/100 = 41,58

Son de blé : 150 fcfa/kg

(14,9 x 150)/100 = 22,35

(16,4 x 150)/100 = 24,6

/

Son de riz : 125 fcfa/kg

(14,9 x 125)/100 = 18,625

/

(14,85 x 125)/100 = 18,5625

Farine d'os : 250 fcfa/kg

/

(4 x 250)/100 = 10

(4 x 250)/100 = 10

Huile végétale : 650 fcfa/litre

/

(2 x 650)/100 = 13

(2 x 650)/100 = 13

CMV : 1200 fcfa/kg

(5 x 1200)/100 = 60

/

/

Total

393,5 FCFA

300,07 FCFA

300,15 FCFA

Annexe 6 : Kit de mesure des paramètres physicochimiques de l'eau

Annexe 7 : Vidange d'un bac à la fin de l'expérimentation

Annexe 8 : Aspect morphologique du tilapia O. n

A la fin de l'expérimentation (21 g)

Annexe 9 : Résultats des analyses statistiques

Analyse de variance: un facteur RAPPORT DÉTAILLÉ

Nombre

Groupes d'échantillons Somme Moyenne Variance

R1 40 357,4 8,935 3,79412821

R2 40 333,6 8,34 4,07015385

ANALYSE DE VARIANCE

Source des
variations

Somme des
carrés

Degré de
liberté

Moyenne

des carrés F Probabilité

Valeur critique pour F

Entre Groupes 7,0805 1 7,0805 1,80067295 0,18352451 3,963471921

A l'intérieur

des groupes 306,707 78 3,93214103

Total 313,7875 79

? Poids à la 1ère pêche de contrôle (J25)

Degré de liberté

Source des variations

Somme des carrés

Valeur critique pour F

Moyenne

des carrés F Probabilité

Degré de liberté

Source des variations

Somme des carrés

Valeur critique pour F

Moyenne

des carrés F Probabilité

Analyse de variance: un facteur

RAPPORT DÉTAILLÉ

Nombre

Groupes d'échantillons Somme Moyenne Variance

R1 40 357,4 8,935 3,79412821

R0 40 331 8,275 5,97115385

ANALYSE DE VARIANCE

Entre Groupes 8,712 1 8,712 1,78428026 0,18550917 3,963471921

A l'intérieur

des groupes 380,846 78 4,88264103

Total 389,558 79

R2 40 333,6 8,34 4,07015385

R0 40 331 8,275 5,97115385

ANALYSE DE VARIANCE

Entre Groupes 0,0845 1 0,0845 0,01683048 0,89711218 3,963471921

A l'intérieur des

groupes 391,611 78 5,02065385

Total 391,6955 79

Nombre

d'échantillons Somme Moyenne Variance

Analyse de variance: un facteur RAPPORT DÉTAILLÉ

Groupes

? Poids final

Degré de liberté

Source des variations

Somme des carrés

Valeur critique pour F

Moyenne

des carrés F Probabilité

Analyse de variance: un facteur

RAPPORT DÉTAILLÉ

Nombre

Groupes d'échantillons

Somme

Moyenne

Variance

R1

119

1821,9

15,5050633

11,6233074

R2

119

1662,3

13,4848101

6,94079195

ANALYSE DE VARIANCE

 
 
 
 

Source des
variations

Entre

Somme des
carrés

Degré de
liberté

Moyenne
des carrés

F

Probabilité

Valeur critique pour F

Groupes

161,2162025

1

161,216203

17,3685994

5,0861E-05

3,9017606

A l'intérieur des groupes

1447,999747

156

9,28204966

 
 
 

Total

1609,215949

157

 
 
 
 

Analyse de variance: un facteur

RAPPORT DÉTAILLÉ

Nombre

Groupes d'échantillons Somme Moyenne Variance

R1 119 1821,9 15,5050633 11,6233074

R0 119 1776 14,9240506 12,5236449

ANALYSE DE VARIANCE

Entre Groupes 13,33424051 1 13,3342405 1,10442431 0,29492243 3,9017606

A l'intérieur

des groupes 1883,462278 156 12,0734761

Total 1896,796519 157

Analyse de variance: un facteur RAPPORT DÉTAILLÉ

Nombre

Groupes d'échantillons Somme Moyenne Variance

R2 119 1662,3 13,4848101 6,94079195

R0 119 1776 14,9240506 12,5236449

ANALYSE DE VARIANCE

Source des
variations

Somme des
carrés

Degré de
liberté

Moyenne

des carrés F Probabilité

Valeur
critique pour F

Entre Groupes 81,82082278 1 81,8208228 8,40721191 0,00427676 3,9017606

A l'intérieur des

groupes 1518,226076 156 9,73221844

Total 1600,046899 157

? Gain de poids moyen

Analyse de variance: un facteur RAPPORT DÉTAILLÉ

Nombre

Groupes d'échantillons Somme Moyenne Variance

R1 119 1484,33 12,6750633 11,6233074

R2 119 1324,73 10,6548101 6,94079195

ANALYSE DE VARIANCE

Source des
variations

Somme des
carrés

Degré de
liberté

Moyenne

des carrés F Probabilité

Valeur critique
pour F

Entre Groupes 161,2162025 1 161,216203 17,3685994 5,0861E-05 3,9017606

A l'intérieur des

groupes 1447,999747 156 9,28204966

Total 1609,215949 157

Degré de liberté

Source des variations

Somme des carrés

Valeur critique pour F

Moyenne

des carrés F Probabilité

Degré de liberté

Source des variations

Somme des carrés

Valeur critique pour F

Moyenne

des carrés F Probabilité

Analyse de variance: un facteur

RAPPORT DÉTAILLÉ

Nombre

Groupes d'échantillons Somme Moyenne Variance

R2 119 1324,73 10,6548101 6,94079195

R0 119 1438,43 12,0940506 12,5236449

ANALYSE DE VARIANCE

Entre Groupes 81,82082278 1 81,8208228 8,40721191 0,00427676 3,9017606

A l'intérieur des

groupes 1518,226076 156 9,73221844

Total 1600,046899 157

R1 119 1484,33 12,6750633 11,6233074

R0 119 1438,43 12,0940506 12,5236449

ANALYSE DE VARIANCE

Entre Groupes 13,33424051 1 13,3342405 1,10442431 0,29492243 3,9017606

A l'intérieur des

groupes 1883,462278 156 12,0734761

Total 1896,796519 157

Nombre

d'échantillons Somme Moyenne Variance

Analyse de variance: un facteur RAPPORT DÉTAILLÉ

Groupes

? Gain de poids journalier

Degré de liberté

Source des variations

Somme des carrés

Valeur critique pour F

Moyenne

des carrés F Probabilité

Nombre

d'échantillons Somme Moyenne Variance

Groupes

Degré de liberté

Source des variations

Somme des carrés

Valeur critique pour F

Moyenne

des carrés F Probabilité

R1 119 29,6266 0,25350127 0,00464932

R2 119 26,1346 0,2130962 0,00277632

ANALYSE DE VARIANCE

Entre Groupes 0,064486481 1 0,06448648 17,3685994 5,0861E-05 3,9017606

A l'intérieur des

groupes 0,579199899 156 0,00371282

Total 0,64368638 157

Nombre

d'échantillons Somme Moyenne Variance

Analyse de variance: un facteur RAPPORT DÉTAILLÉ

Groupes

Analyse de variance: un facteur

RAPPORT DÉTAILLÉ

R2 119 26,1346 0,2130962 0,00277632

R0 119 28,7086 0,24188101 0,00500946

ANALYSE DE VARIANCE

Entre Groupes 0,032728329 1 0,03272833 8,40721191 0,00427676 3,9017606

A l'intérieur des

groupes 0,60729043 156 0,00389289

Total 0,640018759 157

Analyse de variance: un facteur RAPPORT DÉTAILLÉ

Nombre

Groupes d'échantillons

Somme

Moyenne

Variance

R1

119

29,6266

0,25350127

0,00464932

R0

119

28,7086

0,24188101

0,00500946

ANALYSE DE VARIANCE

 
 
 
 

Source des
variations

Somme des
carrés

Degré de
liberté

Moyenne
des carrés

F

Probabilité

Valeur critique
pour F

Entre Groupes

0,005333696

1

0,0053337

1,10442431

0,29492243

3,9017606

A l'intérieur des groupes

0,753384911

156

0,00482939

 
 
 

Total

0,758718608

157

 
 
 
 

? TCS

Analyse de variance: un facteur RAPPORT DÉTAILLÉ

Nombre

Groupes d'échantillons Somme Moyenne Variance

R1 119 394,949483 3,35379093 0,19710945

R2 119 373,636042 3,08400054 0,15949917

ANALYSE DE VARIANCE

Source des
variations

Somme des
carrés

Degré de
liberté

Moyenne

des carrés F Probabilité

Valeur critique pour F

Entre Groupes 2,875080769 1 2,87508077 16,1245725 9,1918E-05 3,9017606

A l'intérieur

des groupes 27,81547225 156 0,17830431

Total 30,69055302 157

Nombre

d'échantillons Somme Moyenne Variance

Groupes

Degré de liberté

Source des variations

Somme des carrés

Valeur critique pour F

Moyenne

des carrés F Probabilité

Degré de liberté

Source des variations

Somme des carrés

Valeur critique pour F

Moyenne

des carrés F Probabilité

Analyse de variance: un facteur

RAPPORT DÉTAILLÉ

R2 119 373,636042 3,08400054 0,15949917

R0 119 388,382566 3,2706654 0,22208333

ANALYSE DE VARIANCE

Entre Groupes 1,376328923 1 1,37632892 7,21379474 0,00801781 3,9017606

A l'intérieur

des groupes 29,76343516 156 0,19079125

Total 31,13976408 157

Analyse de variance: un facteur RAPPORT DÉTAILLÉ

Nombre

Groupes d'échantillons Somme Moyenne Variance

R1 119 394,949483 3,35379093 0,19710945

R0 119 388,382566 3,2706654 0,22208333

ANALYSE DE VARIANCE

Entre Groupes 0,272939223 1 0,27293922 1,30221337 0,25555806 3,9017606

A l'intérieur

des groupes 32,69703704 156 0,20959639

Total 32,96997626 157

? IC

Degré de liberté

Source des variations

Somme des carrés

Valeur critique pour F

Moyenne

des carrés F Probabilité

Analyse de variance: un facteur

RAPPORT DÉTAILLÉ

Nombre

Groupes d'échantillons

Somme

Moyenne

Variance

R1

119

190,535645

1,60171702

0,22215577

R2

119

205,580123

1,79215346

0,24804536

ANALYSE DE VARIANCE

 
 
 
 

Source des
variations

Somme des
carrés

Degré de
liberté

Moyenne
des carrés

F

Probabilité

Valeur critique pour F

Entre Groupes

1,432508484

1

1,43250848

6,09317333

0,01464963

3,9017606

A l'intérieur des groupes

36,67568796

156

0,23510056

 
 
 

Total

38,10819644

157

 
 
 
 

Analyse de variance: un facteur

RAPPORT DÉTAILLÉ

Nombre

Groupes d'échantillons Somme Moyenne Variance

R2 79 205,580123 1,79215346 0,24804536

R0 79 191,151548 1,60951327 0,23364303

ANALYSE DE VARIANCE

Entre Groupes 1,317618876 1 1,31761888 5,47083516 0,02060455 3,9017606

A l'intérieur

des groupes 37,57169402 156 0,24084419

Total 38,8893129 157

Analyse de variance: un facteur RAPPORT DÉTAILLÉ

Nombre

Groupes d'échantillons Somme Moyenne Variance

R1 119 190,535645 1,60171702 0,22215577

R0 119 191,151548 1,60951327 0,23364303

ANALYSE DE VARIANCE

Source des variations

Somme des
carrés

Degré de
liberté

Moyenne

des carrés F Probabilité

Valeur critique pour F

Entre Groupes 0,002400868 1 0,00240087 0,01053477 0,91838128 3,9017606

A l'intérieur

des groupes 35,55230658 156 0,2278994

Total 35,55470745 157

? CEP

Analyse de variance: un facteur RAPPORT DÉTAILLÉ

Nombre

Groupes d'échantillons Somme Moyenne Variance

R1 119 227,991864 1,92394765 0,26780332

R2 119 210,542258 1,70306655 0,17732944

ANALYSE DE VARIANCE

Source des
variations

Somme des
carrés

Degré de
liberté

Moyenne

des carrés F Probabilité

Valeur critique pour F

Entre Groupes 1,927144054 1 1,92714405 8,6587385 0,00375194 3,9017606

A l'intérieur

des groupes 34,72035475 156 0,22256638

Total 36,6474988 157

Nombre

d'échantillons Somme Moyenne Variance

Groupes

Degré de liberté

Source des variations

Somme des carrés

Valeur critique pour F

Moyenne

des carrés F Probabilité

Nombre

d'échantillons Somme Moyenne Variance

Groupes

Degré de liberté

Source des variations

Somme des carrés

Valeur critique pour F

Moyenne

des carrés F Probabilité

Analyse de variance: un facteur

RAPPORT DÉTAILLÉ

R2 119 210,542258 1,70306655 0,17732944

R0 119 228,758814 1,93365587 0,32014414

ANALYSE DE VARIANCE

Entre Groupes 2,100271578 1 2,10027158 8,44375133 0,00419606 3,9017606

A l'intérieur

des groupes 38,80293879 156 0,24873679

Total 40,90321036 157

Analyse de variance: un facteur

RAPPORT DÉTAILLÉ

R1 119 227,991864 1,92394765 0,26780332

R0 119 228,758814 1,93365587 0,32014414

ANALYSE DE VARIANCE

Entre Groupes 0,003722859 1 0,00372286 0,01266392 0,91054464 3,9017606

A l'intérieur

des groupes 45,85990125 156 0,29397373

Total 45,8636241 157






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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry