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Utilisation des SIG ( Système d'Information Géographique )dans l'étude de la répartition géographique des crevettes Penaeidae dans le lac Nokoue à  So- Ava ( Bénin )

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par Naboua KOUHOUNDJI
Université d'Abomey- Calavi chaire internationale en physique mathématique et applications - Master en géoinformation et ses applications à  la gestion intégrée des eaux et des écosystèmes  2012
  

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INTRODUCTION

0.1. CONTEXTE

La dégradation de l'environnement, si elle connaît des variantes locales, a toujours le même scénario : des faubourgs qui remplacent les campagnes, des marais transformés en champs de maïs, des forêts rasés et des littoraux rongés par le béton... de l'équateur aux régions polaires. Les terres occupées par l'homme s'étendent, les milieux naturels régressent. Comme résultats, on assiste à « une véritable précarisation des espèces vivantes », avertit Barbault Robert (2008), spécialiste de la biodiversité et professeur au Muséum national d'histoire naturelle de Paris. L'Union Internationale pour la Conservation de la Nature a recensé plus de 16 000 animaux et plantes dont l'avenir est compromis (UICN, 2009). Ce chiffre n'est que la partie émergée d'un iceberg dont on ignore la taille réelle : une incertitude d'un facteur de 10 subsiste sur le nombre total d'espèces vivantes (Science et Vie, 2008). Ce tableau noir est le même pour les espèces de crevettes. Mais le problème qui se pose n'est pas seulement la disparition de telle ou telle espèce car les fonctions d'un organisme donné peuvent presque toujours être exercées par un autre. C'est plutôt l'ennui causé par l'affaiblissement général du tissu vivant de la planète qu'est la biosphère, dont les espèces constituent des sortes de mailles (Barbault, 2008). La communauté internationale avait pris la mesure de la situation. Ainsi, à travers fora, colloques, sommets et assises, elle avait entrepris et continue d'entreprendre plusieurs activités de sauvegarde. C'est dans ce cadre que la Convention cadre des Nations-Unies sur la Diversité Biologique avait été élaborée et adoptée le 13 Juin 1992 lors de la Conférence des Nations Unies sur le Développement tenue à Rio de Janeiro. Les espèces aquatiques, dont font partie les crevettes, constituent un secteur où les actions de sauvegarde ont été menées.

En signant les textes de la Convention cadre des Nations-Unies sur la Diversité Biologique, le Bénin fait d'une pierre deux coups : d'une part, il contribue à la protection du tissu vivant de la planète qu'est la biosphère, et d'autre part il diversifie les revenus nationaux pour le financement de son développement.

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En effet, La pêche crevettière dans les plans d'eau du Sud-Bénin joue un rôle prépondérant dans l'économie nationale grâce à son apport en devises par le biais des exportations, des créations d'emplois et des apports en protéines pour la population (Houndekon et al., 2002). Elle contribue, avec les autres espèces halieutiques, pour environ 3 % au Produit Intérieur Brut (Hervé, 2011). La plus grande partie de la production est exportée vers l'Europe (pays de l'Union Européenne dont la France, l'Espagne, l'Italie, la Belgique).

Le danger qui menace la pêche de nos jours est la surexploitation des espèces disponibles (Gnakadja, 1999 ; Arrignon, 2000 ; Amoussou, 2010). Le cas des crevettes Penaeidae en est un. Cette pression est aujourd'hui la principale cause des fluctuations notées au niveau des stocks exploités. Prévenir l'impact de ces pressions sur le capital biologique est de nos jours une préoccupation majeure. Pour y parvenir, il convient de recueillir le maximum d'informations sur les lieux spécifiques de prédilection de ces espèces de crevettes, leur itinéraire de migration, afin de déterminer des stratégies d'exploitation rationnelle et de conservation de ces milieux. Ce travail nécessite des outils de géospatialisation pour une nouvelle approche dans le traitement routinier des statistiques relatives aux crevettes. L'usage des systèmes d'informations géographiques (SIG) se révèle être le plus approprié. Le contexte de l'étude ainsi détaillé se justifie.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon