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Investissements directs étrangers et développement durable. Cas de la côte d'Ivoire

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par Louis Kouamé CANINGAN
Faculté universitaire privée d'Abidjan (FUPA) - Master II recherche 2012
  

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I.A.2- Théorie des Investissements Directs Etrangers (IDE)

Un Investissement Direct Etranger (IDE), selon le 5eme manuel de la balance des paiements du FMI (1993), est une opération par laquelle un investisseur basé dans un pays, appelé pays d'origine, acquiert un actif dans un autre pays, dit pays d'accueil, avec l'intention de le gérer sur une longue période. Les IDE mettent en relation deux espaces géographiques et économiques en cherchant à les rapprocher dans l'optique de création de profits économiques, pour un long terme. Ils concernent des mouvements de capitaux impliquant aussi bien des droits managériaux qu'une propriété partielle ou totale des firmes locales.

La réalisation des IDE, tel que résumé par Bost (2004) et Lahimer (2009), s'effectue suivant deux sortes d'opérations : les opérations réalisées par croissance interne et les opérations réalisées par croissance externe.

Les opérations de croissance interne ont lieu au sein d'une même firme entre l'entreprise mère et les filiales à l'étranger ; elles prennent plusieurs formes :

- création de nouvelles unités locales (les investissements Greenfield),

- extension des capacités de production d'une unité déjà existante,

- réinvestissement local des bénéfices,

- Flux financiers entre maison mère et unité locale.

Quant aux opérations réalisées par croissance externe, elles sont surtout guidées par les programmes de privatisation et les fusion-acquisitions ; elles sont soumises à la condition d'atteindre 10% du capital de l'entreprise visée.

Elles concernent :

- les prises de participation minoritaires dans le capital d'entreprises locales (entre 10% et 49% du capital),

- la création de société conjointe (50/50%),

- la prise de participation majoritaire dans des entreprises locales (plus de 50% du capital),

- la prise de participation totale.

Les travaux sur les IDE foisonnent montrant ainsi l'intérêt et l'importance accordés à cet instrument. Ainsi, les théories du commerce international, de l'économie industrielle, de l'économie de l'information et de l'économie du développement se sont-elles intéressées à comprendre, définir et expliquer les IDE. Les principaux travaux effectués portent sur les motivations, les déterminants ou les effets des IDE pour les pays d'origine et les pays d'accueil.

Dunning (1977) fait la synthèse des incitations à l'implantation des IDE dans sa théorie éclectique en formulant le paradigme des avantages OLI. Cette théorie stipule qu'il faut qu'une firme dispose en même temps de trois avantages pour qu'elle se décide à investir à l'étranger : avantage de propriété (Ownership), de localisation (Localisation) et d'internationalisation (Internalisation).

Van Huffel (2001) approfondit cette théorie et distingue deux stratégies théoriques d'insertion des IDE, conséquences de l'arbitrage que font les FMN pour sélectionner leurs lieux d'implantation: la stratégie d'insertion verticale (market-seeking) et la stratégie horizontale (rent-seeking ou resource-seeking). La stratégie verticale consiste pour la FMN à installer des « filiales ateliers » dans les pays d'accueil. Ces firmes, dans leur majorité, sont à la recherche des avantages comparatifs liés surtout aux coûts de production. Elles ont pour principale finalité de permettre une réallocation internationale de la production en fonction des avantages comparatifs offerts par les différents pays d'accueil (dans la logique de la division internationale du travail). Elles sont tournées vers les marchés à l'exportation et donc peu intégrées à l'économie locale.

Quant à la stratégie d'intégration horizontale, elle consiste en un investissement dans le pays d'accueil, pour contourner les obstacles à l'exportation. Dans cette optique, elles cherchent à minimiser les coûts afférents à l'approvisionnement d'un marché étranger ; leur vocation est de servir une demande domestique, entre pays à niveau de développement et aux conditions macroéconomiques semblables. Les entreprises à stratégie horizontale s'intègrent rapidement à l'économie locale.

Lahimer (2009) constate tout de même que dans la pratique, il se développe une forme de stratégie des FMN qu'il a nommé « stratégie hybride ». En effet, selon lui, une firme peut décider d'appliquer simultanément les deux stratégies exposées précédemment.

Il est important de noter également que les mouvements des IDE sont un indicateur des relations économiques et financières internationales. En effet, la concentration des IDE permet de vérifier l'intégration des pays dans la globalisation de l'économie.

Après cette présentation de la littérature théorique, faisons une synthèse des travaux empiriques sur les relations entre IDE et développement durable.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault