Investissements directs étrangers et développement durable. Cas de la côte d'Ivoire( Télécharger le fichier original )par Louis Kouamé CANINGAN Faculté universitaire privée d'Abidjan (FUPA) - Master II recherche 2012 |
I.B- Sources des donnéesNous allons construire un modèle de séries temporelles à partir des sources d'informations suivantes : -le CEPICI et le site de l'OCDE (à partir de la base de données UNTCAD23(*)) fournissent les données sur les flux d'IDE par PIB, le PIB par habitant et la valeur des activités extractives et de production de gaz, d'eau et d'électricité concernant la Côte d'Ivoire ; -le site du PNUD24(*) fournit les données sur l'IDH le taux d'émission de CO2, et le PIB par habitant ; -la Direction de la Prospective du Ministère d'Etat, Ministère du Plan et du Développement fournit les chiffres sur les émissions de CO2 par tête ; Ces informations collectées couvrent la période de 1970 à 2010. Pour certaines variables, notamment l'IDH et le taux d'émission de CO2 par habitant, des données, avant 1990, ne sont pas disponibles. Nous les avons alors estimés selon une technique statistique en trois étapes. D'abord, nous avons déterminé le taux d'accroissement annuel de chaque variable. Ensuite, nous avons calculé le taux d'accroissement moyen et, enfin, nous l'avons appliqué en partant de 1990 pour descendre à 1970, ainsi qu'à toutes les données manquantes. I.C- Spécification du modèle économétriqueLa spécification du modèle va consister à choisir la forme du modèle et à expliquer les différentes variables. I.C.1-Forme du modèleNotre modèle est inspiré des modèles de croissance de Lucas (1988), Barro et Lee (2001), Ces auteurs ont tenté de retrouver des déterminants du développement à travers des indicateurs du capital humain, du cadre et des conditions de vie. Il prend en compte l'approche de Sen (1990) et du PNUD qui ont construit des modèles explicatifs des déterminants de l'IDH. Par ailleurs, nous nous inspirons de la stratégie économétrique de Lahimer (2009) dans sa tentative d'expliquer l'impact des IDE sur la pauvreté. Notre modèle intègre enfin les enseignements de notre revue de littérature qui indiquent que la qualité et le niveau du capital humain sont des déterminants du développement durable et que les IDE y contribuent fortement. Le choix que nous faisons répond au souci de mettre en évidence les mécanismes probables qui pourraient lier nos variables. Il doit nous permettre de faire ressortir les relations possibles entre le PIB par tête, le développement durable capté par l'IDH, le taux d'émission de CO2 par habitant, les flux entrants d'IDE par PIB et la part des activités extractives dans le PIB. Les IDE sont considérés comme un choc exogène dont nous voulons vérifier les effets sur la variable indicatrice du développement durable. Notre modèle de départ se présentera sous forme d'une fonction de l'IDH par rapport aux flux d'IDE : (1) La prise en compte de l'indicateur environnemental et le niveau de l'économie (représenté par le PIB en PPA par tête) nous semble nécessaire dans la recherche des canaux de transmission des effets des IDE sur l'IDH. Par ailleurs, l'intégration de la part des activités extractives et de production de gaz, d'eau et d'électricité est souhaitée car elles attirent une part importante des IDE ; elle nous permettra renforcer l'appréciation de l'incidence de la politique d'ouverture sur les mouvements des IDE. Notre modèle sous sa forme explicite est : (2). Pour les études économétriques nous nous utilisation la modélisation linéaire des séries temporelles. La représentation log-linéaire de notre modèle est : (3) La variable Xt regroupe toutes les autres variables explicatives de l'IDH non prises en compte dans le modèle. Les modèles économétriques utilisant la linéarisation des données de l'IDH ne sont pas valides comme l'a indiqué Nangbé (2010)25(*). Alors pour pouvoir utiliser les coefficients de la linéarisation comme des élasticités, nous allons générer une approximation de l'IDH suivant la forme log(1+h). En fait, si h est proche de 0 alors log(1+h) est proche de h. Or l'IDH de la Côte d'Ivoire est resté en dessous de 0,4 pendant toute la durée d'étude. L'équation (3) devient alors : (4) * 23 www.unctad.org * 24 www.undp.org * 25Nangbé(2010), «Depenses publiques en infrastructures de base et indicateur de developpement humain (IDH) au Benin«, université d'Abomey Calavi |
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