La convoitise des richesses de la RDC et ses conséquences sur la protection de l'environnement national( Télécharger le fichier original )par Adolphe IRAGI Université Simon Kimbangu de Bukavu - Licence en relations internationales 2011 |
§2.Les groupes armés nationaux et étrangers2.1 Les Maï-Maï
Groupes traditionnels d'autodéfense dans les Kivu, alliés au régime de Kabila et opposés au RCD, au Rwanda et aux Ougandais. En fait, ils ont déclaré au groupe d'experts que les groupes Maï-Maï se battaient contre l'armée patriotique rwandaise (APR) et le RCD pour les empêcher d'avoir accès à des ressources telles que le colombe tantalite, les diamants et l'or. Ils considèrent que les revenus tirés de l'exploitation de ces ressources sont l'unique raison de poursuivre de l'occupation par les militaires rwandais. Pendant la période ayant abouti au dialogue inter-congolais, des dirigeants Maï-Maï avaient établi secrètement des relations avec des pays du Moyen-Orient afin de mettre en place une nouvelle force Maï-Maï conciliée dans la partie Orientale de la RCD. Ces dirigeants espéraient obtenir des armes et d'autres matériels militaires contre des ressources naturelles Les Maï-Maï ont été représentés au sein du gouvernement de transition, ayant obtenu deux ministères et une région militaire33(*) 2.2. Les InterahamweLe déséquilibre démographique fut un de la guerre de 1994. Ces grands flux migratoires eurent pour conséquence le rejet des étrangers par les populations autochtones. Dès leur entrée à l'Est du Congo en 1994, cette zone a été déstabilisée à cause, entre autres, de la prolifération des armes, des incursions des milices au Rwanda, des violences contre les populations locales congolaises34(*). Les ex-FAR et milices Interahamwe ont exploité systématiquement les minerais, même dans les parcs nationaux de la RDC sans tenir compte de l'impact de ces exploitations sur l'environnement. Dans certains endroits, les FDLR contrôlent maintenant les sites miniers, taxent les exploitants artisanaux une fois le minerai extrait. 2.3. Les ALIR
Après l'échec d'une offensive d'un mois contre l'APR qui avait commencé en mai, ce qui restait de l'ALIR s'est dispersé dans la région du Nord-Kivu, principalement aux alentours de Masisi. Cette offensive qui aurait été préparée avec l'appui de l'armée zimbabwéenne, a échoué en raison du manque de coordination entre les forces de l'ALIR I et II pour planifier les attaques et de l'absence de soutien de la part de la population rwandaise. Une fois leur commandant en chef capturé par l'APR, le reste des forces de l'ALIR I lancé quelques attaques ponctuelles. Lors de certaines attaques, elles auraient tenté de s'emparer de stocks de colombo tantalite et d'autres ressources. Sérieusement affaiblie, l'ALIR I ne représentait plus une sérieuse menace, un grand nombre de ses combattants ayant été capturés et conduits à un champ de réadaptation au Rwanda. L'ALIR II, forte de ses 500 hommes, a été principalement basée dans le Sud-Kivu près de Shabunda, Fizi et Baraka, mais elle a aussi des hommes assurant des fonctions des commandements et de liaison à Lubumbashi province du Katanga35(*). Conclusion partielle L'exploitation systématique des ressources naturelles et autre formes des richesses de la RDC se poursuit sans relâche. Ces activités sont menées avec la participation d'un grand nombre d'acteurs, nationaux et étranger appartenant ou non à la région. La convoitise de ces ressources ainsi que leur mode d'exploitation dont les incidences sur la population sont réellement tragiques, ne donnent plus à la RDC la chance de se développer. Les violents conflits armés qui éclatent en RDC depuis 1996, ont engendré un climat chaotique et confus, favorable à l'exploitation illégale des ressources du pays. Le destin des populations congolaises est fondamentalement menacé. Les minerais de la RDC ont servi pour le développement de ces voisins alors que sa précarité s'aggrave du jour les jours. Même les pays qui n'ont pas quelques minerais ont été considérés comme premiers producteurs de ces minerais provenant de la RDC. Les gouvernements corrompus ou les forces rebelles se procurent les ressources naturelles, les vendent à des multinationales et se procurent des armes. * 33Global WITNESS, Op.Cit, P.9 * 34GRIP, Médias et conflit :vecteur de guerre ou acteurs de paix, éditions Complexe, p95 * 35 Missionnaire d'Afrique, Op.Cit ,p.161 |
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