INTRODUCTION
1. Généralités
Les chauves-souris sont les seuls Mammifères qui ont
développé et perfectionné le vol actif. Les chauves souris
volent avec les moins et méritent bien cette appellation de
« chiroptères » signifiant les « mains
ailées » (mot grec : Khier et pteros qui signifient
successivement mains et ailes).
En nombre d'espèces, l'Ordre des Chiroptères est
la plus diversifié en espèces dans la Classe des
Mammifères, après celui des Rongeurs. Cet Ordre est
subdivisé en deux Sous-Ordres :
- Les Mégachiroptères : environs 175
espèces appartiennent à ce Sous-Ordre. Ce sont
généralement les espèces de grande taille, se nourrissant
des fruits et du nectar. Ces espèces ont une très bonne vision
crépusculaire et n'ont généralement pas
développé la localisation acoustique par ultra-son, cette
fonction est en fait limitée ou seul genre Rousettus ;
- Les Microchiroptères : ce Sous-Ordre regroupe
toutes les autres espèces, relativement plus petites. Elles se
nourrissent principalement des insectes, et poursuivent les papillons
nocturnes. Pour se diriger, les Microchiroptères émettent des
ondes ultrasonores qui leur permettent de se déplacer dans
l'obscurité.
En outre, ces Chiroptères se caractérisent par
un deuxième doigt sur le pouce et un nombre réduit de la
dentition dont les dents sont visiblement différenciées en
incisives, canines et molaires.
En Afrique, on en compte 19 espèces connues et la
République Démocratique du Congo est représenté par
11 espèces des Mégachiroptères soit 58 % du nombre
d'espèces.
La présente étude sur la structure des
populations, reproduction et craniométrie de l'espèce
Casinycteris argynnis de Yoko, R.D.C, cette espèce constitue
un groupe endémique pour les forêts primaires du Cameroun, de la
République Centrafricaine et la République Démocratique du
Congo
2. Problématique
La Réserve Forestière de la Yoko avec sa
diversité tant Animale que Végétale, non encore
était suffisamment étudiée jusqu'à nos jours,
constitue l'un des grands trésors biologiques de notre Province en
particulier et de notre Pays en général, elle fournit de la
nourriture, fruits, et les espèces Animales
(Mégachiroptères) pour la Populations locale qui vivent dans la
Réserve et à proximité. Elle fournit également les
matériaux de construction et des Produits médicaux
utilisés localement. La Forêt joue un rôle important dans la
régulation du climat.
Une pression s'exerce actuellement sur les forêts suite
aux activités humaines (exploitation agricole, et du charbon de bois)
avec l'augmentation de la population humaines les besoins en Ressources
naturelles augmentent également. Les progrès technologiques et
des exploitants Forestiers rendent l'exploitation de plus en plus intensive et
dégradante dans la Réserve Forestière de la Yoko. Ceci
constitue un danger sur des Ressources tant Animale que Végétale
dans la Réserve.
Face à cette situation inquiétante, il est temps
d'entreprendre des Recherches qui peuvent nous permettre de décrire et
comprendre la diversité biologique que contient cette Réserve.
3. Questions et hypothèses de la Recherche
De nombreuses recherches sur les petits Mammifères ont
démontré que les mâles sont des individus de grande taille
corporelle que les femelles (DUDU, 1991 ; AMUNDALA, 1999).
Nous aussi, nous sommes posé les questions
suivantes :
1° y-a-t-il dimorphisme sexuel chez Casinycteris
argynnis ? Quelles sont ces mesures crâniennes qui discriminent
les deux sexes ?
2° Que dire alors de la reproduction de
l'espèce ?
3° enfin, comment sont structurés la population de
Casinycteris argynnis à la Yoko ?
De ces 3 questions posées, nous contentons
également de 3 réponses provisoires formulées de la
manière suivante :
1° il n'existerait pas un dimorphisme sexuel chez
l'espèce ;
2° Casinycteris argynnis a une reproduction
continue à la Yoko et ;
3° toutes les classes d'âges et tous les 2 sexes se
rencontrent dans la population durant toute l'année.
4. Travaux antérieurs
Des nombreux travaux et publications sur les chauves-souris
ont été faits en Afrique ou des nombreuses publications sont
axées sur la systématique.
En Afrique en général et en République
Démocratique du Congo en particulier nous avons retenue les travaux de
HAYMAN et al (1966, 1972) ; de même nous signalons les publications
de SCHOUTEDEN (1948).
Dans la ville de Kisangani et en particulier à la
Faculté des Sciences des nombreux travaux ont été
réalisés sur les différentes espèces de
chiroptères, il s'agit notamment de ceux de MPEMBELE (1978) sur la
contribution à l'étude éco éthologique des
chiroptères de l'île KUNGULU de TUSEVELE (1983) sur l'étude
comparative des chiroptères de la République Démocratique
du Congo, IFUTA (1993) sur les paramètres écologiques et
hormonaux durant la croissance et la reproduction d'Epomops franqueti,
EMELEME (2005) sur la distribution écologique des chiroptères de
Kisangani et ses environs, ASUMANI (2005) sur la structure de la population
d'Epomops franqueti ; MALEKANI (2005) sur la structure de deux
Mégachiroptères de la ville de Kisangani et ses environs :
Megaloglossus woermanni et Rousettus aegyptiacus.
De ce qui précède, le présent travail se
propose d'aborder l'aspect de la biométrie donc la craniométrie
et la reproduction de l'espèce Casinycteris argynnis.
5. But du travail
Le but du présent travail est juste une contribution
à l'étude de la structure de populations de l'espèce
Casinycteris argynnis retrouvée dans la réserve
forestière de la YOKO précisément au P.K 25. Aussi
d'étudier ou d'analyser les mesures craniométriques et
morphométriques prises sur chaque spécimens des chauves souris
capturées appartenant à l'espèce Casinycteris
argynnis afin de dégager l'existence ou non de dimorphisme sexuel,
mais aussi de regrouper les individus en classes de taille ou de poids en
fonction des différentes classes d'âges observées.
De ces données, nous souhaitons ressortir les mesures
les plus stables qui vont faciliter une bonne identification des
Mégachiroptères à partir d'un quelconque crâne.
6. Intérêts du travail
La position systématique des Chiroptères, qui
viennent juste après celui des Rongeurs, et sa diversité
d'espèces qui est de 212 actuellement nous montre l'intérêt
que nous portons sur ce grand groupe.
La détermination habituelle des
Mégachiroptères utilise des critères bases en grande
partie sur la morphologie externe. Il s'agit surtout de la largeur de l'avant
bras, le nombre des plus du palais, de la forme de rostre, de
l'extensibilité de la langue, la coloration du pelage.
Généralement chez les Mammifères, les caractères
morphologiques varient souvent en fonction de l'habitat, du sexe, de
l'âge,...raison pour laquelle nous associons dans le présent
travail la craniométrie et la morphométrie qui sont reconnues
plus ou moins stable pour établir l'existence ou non d'un dimorphisme
entre les sexes ou entre les classes d'âge.
En outre, la rareté des spécialistes, on
comprend sans doute que la biologie de plus grand nombre de ces animaux reste
encore inconnue, surtout ici chez nous en R.D.Congo.
Les chiroptères sur le plan économique jouent un
rôle non négligeable dans la pollinisation et surtout dans la
dissémination des espèces végétales et leur
régime alimentaire insectivores sert à décimer certains
insectes nuisibles aux plantes, néanmoins il ne faut pas oublier les
dégâts considérables que les chiroptères causent aux
vergers et aux arbres fruitiers.
En effet, le crâne des chiroptères est
remarquable par la diversité de sa forme. Les différences de
structures tiennent avant tout à la reproduction du massif facial
(GRASSE, 1955).
CHAPITRE PREMIER : MILIEU D'ETUDE
1.1. Situation géographique
1. Choix du milieu d'étude
Le choix porté sur la Réserve Forestière
de la YOKO se justifie comme suit :
- Les travaux se réalisent dans la réserve de la
YOKO sur les chiroptères il y a des années ; mais ou P.K 25
ce le premier travail pour laquelle nous avons porté notre choix sur cet
écosystème ;
- La réfection des chalets à la réserve
forestière de la YOKO par REAFOR (Relance de la Recherche Agronomique et
Forestière en R.D.Congo) a amélioré les conditions de
travail pour les chercheurs.
1.2. Situation géographique et administrative
1.2.1. Situation géographique
La Réserve Forestière de la YOKO où nous
avons effectué nos recherches est située dans la localité
Babongombe, groupement Bandu, Collectivité de Bakumu-Mangongo,
territoire d'Ubundu, district de la Tshopo, en Province Orientale. (Fig. 1).
Elle est traversée par la rivière YOKO qui la subdivise en deux
blocs :
- Bloc Nord où nos récoltes se sont
effectuées, avec une aire de 3.370 ha ;
- Bloc sud avec une aire de 3.605ha, soit une superficie
totale de 6.975ha (LOMBA et al. 1998, GAMBALEMOKE, 2008).
Elle est limitée au Nord par la ville de Kisangani, au
sud et à l'Est par la rivière Biaro qui forme une demi-boucle,
à l'Ouest par la voie ferrée et la route reliant Kisangani
à Ubundu, le long de laquelle elle s'étend des points
kilométriques 21 à 38 (LOMBA et al. 1998).
1.2.2. Situation administrative
La réserve forestière de la YOKO est une
propriété de l'Etat congolais sous double tutelle : du
ministère des affaires forestières et du ministère de
l'environnement, conservation de la nature et tourisme. Cette Réserve
est aussi une propriété de l'entreprise publique
dénommée Institut Congolais pur la conservation de la Nature
(ICCN) (archives de la réserve forestière de la YOKO).
La Réserve est régie par l'ordonnance-loi
n°72/023 du juillet 1975 portant création d'une entreprise de
l'Etat pour le but de gérer certaines institutions publiques
environnementales, telle que modifiée et complétée par
l'ordonnance-loi n°78/190 du 5 mai 1988, la Réserve
Forestière de la YOKO est une propriété de l'Institut
Congolais pour la Conservation de la Nature. Cet institut a pour but :
· D'assurer la protection intégrale ou quasi
intégrale de la flore ainsi que la faune des aires
protégées de la R.D.Congo ;
· De favoriser la recherche scientifique et le tourisme,
dans le respect des principes fondamentaux de la conservation et l'utilisation
durable de ces ressources naturelles cité par ALADRO (2007).
1.3. Actions anthropiques
Depuis 1990, la conservation n'est plus intégrale par
manque d'un programme visant l'intégration de la population locale dans
la gestion de la réserve (KAMBALE, 1997). C'est pourquoi, elle est
soumise à l'action des habitants des villages situés le long de
la route Kisangani-Ubundu. Cet aspect a une importance dans
l'interprétation des paysages botaniques, ainsi que de groupes
fauniques.
Selon LOMBA (2007), deux types d'actions anthropiques sont
signalés les actions anthropiques non néfastes à la
gestion naturelle des forêts comme la recherche des bois de chauffe, de
construction des plantes à usage alimentaire et médicale
(pharmacopée),... et les actions anthropiques non conformes à la
gestion durable des forêts, notamment l'exploitation forestière,
l'agriculture itinérante sur brûlis, ainsi que l'exploitation de
carrières de sables, de graviers et d'autres limonites, etc.
1.4. Action des éléments naturels
Parmi les éléments naturels, on peut citer le
vent qui en dehors des effets écologiques favorable
(dissémination) ; cassent les branches ou renversent les vieux
arbres. Ceux-ci en s'écoulant entraînent un écrasement des
végétaux du sous - bois, en créant ainsi des
trouvées lesquelles de se développer à cause d'un grand
éclairement favorisant par contre l'installation d'autres espèces
héliophiles qui colonisent la surface.
1.5. Caractéristiques climatiques
La Réserve Forestière de la YOKO étant
située à la périphérie de la ville de Kisangani,
bénéficie du même climat que cette dernière
(MUKINZI, 2009). C'est un climat équatorial du type Afi, selon la
classification de Köppen. Dans cette classification
« A » désigne le climat chaud avec les
températures moyennes mensuelles supérieures à
18°C ; « f » le climat humide dont la
pluviosité est repartie sur toute l'année, c'est-à-dire
sans saison sèche absolue et dont la hauteur mensuelle des pluies du
mois le plus sec est supérieure à 60 mm ; et
« i » est la faible amplitude thermique (UPOKI, 2001 ;
JUAKALY, 2007).
Il pleut presque toute l'année, les petites saisons
relativement sèches durent de décembre à février et
de juin à juillet. Alors que la saison de pluie s'étende d'avril
à mai et d'août à novembre (MUKINZI, 2009).
Tableau 1 : Données climatiques de la
région de Kisangani pour les années 2006 à
2007.
Année
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
MA
|
2006 P(mm)
|
36,8
|
149,1
|
166,8
|
145,7
|
278,9
|
143,5
|
199,6
|
168,2
|
220
|
299,2
|
318,9
|
39,2
|
180,4
|
2006 T°C
|
25,7
|
25,9
|
25,9
|
25,9
|
25,4
|
25,9
|
25,5
|
25,2
|
55,1
|
25,6
|
25,2
|
25,2
|
25,5
|
2007 P(mm)
|
18,6
|
134,7
|
86,1
|
168,3
|
255,6
|
77
|
139,3
|
124
|
299,8
|
123,6
|
304,5
|
130,8
|
161
|
2007 T°C
|
26,3
|
26,2
|
26,3
|
25,7
|
26,9
|
26,3
|
25,7
|
25,4
|
25,3
|
25,7
|
25,2
|
25,1
|
25,8
|
Source : MUKINZI, (2007)
Légende :
P(mm) : Hauteur des précipitations en mm
T°C : Température en degré
Celsius ;
M.A : Moyenne Annuelle
Il ressort du tableau (1) que pendant l'année 2006, la
température moyenne mensuelle variait de 25,1 à 25,9°C et la
moyenne annuelle était de 25,5°C.
En ce qui concerne les précipitations, elles
atteignaient le niveau le plus élevée de 318,9mm au mois de
novembre, tandis que le niveau le plus bas était enregistré au
mois de janvier où il baisait jusqu'à 36,8mm et la moyenne
annuelle était de 180,4mm.
Par contre en 2007, la température moyenne mensuelle
variait de 25,1 à 26,9°C et la moyenne annuelle était de
25,8°C. Quand aux précipitations, le niveau le plus
élevé (340,5mm) a été enregistré au mois de
novembre, tandis que le niveau le plus bas (18,6mm) est enregistré au
mois de janvier et la moyenne annuelle était de 161mm.
1.6. Faune et flore
1.6.1. Faune
La Réserve Forestière de la YOKO, fait partie
intégrante de la forêt équatoriale. Elle a une faune riche
et variée, tout en vertébrés qu'en
invertébrés, cette faune reste cependant peu
étudiée (KAMBALE, 1997). Quelques travaux antérieurs nous
donnent les résultats suivants :
· Pour les invertébrés, c'est seulement les
papillons du jour qui jusque là ont été
étudiés, et 206 espèces sont connus (ASUMANI,
2007) ;
· Pour les vertébrés, 18 espèces de
Soricidés sont signalées (MUKINZI, 2008) et 11
espèces de Rongeur (KAMBALE, 1997). Concernant les autres groupes des
vertébrés tels que les oiseaux, les poissons et les
chiroptères, les études sont en cours.
1.6.2. Flore
Selon LOMBA (2008), le cadre phytosociologique de cette
réserve est défini comme suit :
· La végétation de la partie Nord fait
partie de grouper de forêts mésophiles sempervirentes à
Branchystegia laurentii, à l'alliance Oxystigmo
scorodopheion, à l'ordre de Gilbertiodendretalia et
à la classe de strombosio parinarietea ;
· La partie sud de la réserve appartient ou type
des forêts mésophiles sempervirentes à Scorodophaeus
zenkeri, à l'alliance Oxystigmo-Scorodophlaeion, à
l'ordre des Piptadenio celtidetalia et à la classe
des Strombosio parinarietea.
1.7. Sol et Hydrographie
1.7.1. Sol
Le sol de la Réserve Forestière de la YOKO a des
caractéristiques reconnus à l'ensemble des sols de la cuvette
centrale. Un sol rouge et de forestier LEJET et DANGALE, cités par
ALADRO (2007) avec comme caractéristiques :
· Une faible capacité d'échange cationique
de la fraction minérale ;
· Une faible activité d'argile ;
· Une teneur en minéraux primaires faibles, sauf
ceux qui sont très résistants ;
· Une teneur en élément solubles ;
· Une bonne stabilité des agrégats, une
bonne structure grumeleuse fine, de couleur brun foncée, à
tendance rougeâtre ;
· Un faible rapport silice sesquioxyde de la fraction
argileuse ;
· L'accumulation des sables plus ou moins argileux sur la
surface ;
· La partie superficielle de ce sol est couverte par la
couche de litières peu développées.
1.7.2. Hydrographie
Le réseau hydrographie de la Réserve
Forestière de la YOKO est dense. Cette Réserve est baignée
par la rivière YOKO qui la traverse de l'Ouest vers le Nord-Est.
Plusieurs affluents déversent les eaux dans cette Réserve. Au
Nord on rencontre cinq ruisseaux qui déversent les eaux dans la
rivière YOKO en direction Ouest-Est et dans la partie Sud, sept
ruisseaux qui coulent dans la direction Sud-Nord. La rivière Biaro qui
délimite la Réserve dans la partie Est, va se joindre à la
rivière YOKO ou Nord avant de se jeter dans le fleuve Congo (LOMBA,
2008).
1.8. Description des habitats
Notre étude était effectuée dans 3
habitats qui sont : la jachère vielle, la forêt secondaire et
la forêt primaire mixte.
1. Forêt primaire mixte
Les espèces caractéristiques de cette formation
sont : Gilbertiodendron dewevrei (Caesalpirriaceae), Anthocleista
schweinfurhii (Loganiaceae), Celtis milubraedii (ulmaceae), Pycnathus
angolensis (Myristicaceae), Scorodophlocus zenkeri (Caesalpiniaceae), Botryas
eminii (Euphorbiaceae), Pericopsis elala (Fabaceae), etc.
2. Forêt secondaire
C'est le stade arborescent terminal typiquement les
espèces de la forêt primaire, on y trouve Petersianthus
macrocorpus (Rubiaceae), Faraga macrophylla (Rutaceae), Musanga cercopioides
(Moraceae), Pericopsis elata (Fabaceae), Alchornia floribunda
(Euphorbiaceae), etc.
3. Jachère vieille
Située aux environs de cette Réserve, les
espèces caractéristiques de cette formation sont :
Elaeis guineensis (Arecaceae) les jeunes pieds de Musanga
cercopioides (Moraceae, caloncoba wilwitchii (Flacourtiaceae), Macaranga
lotifolia (Euphorbiaceae), Bambousa vulgaris (Poaceae), Alchornea cordifolia
(Euphorbiaceae), etc.
DEUXIEME CHAPITRE : MATERIEL ET METHODES
2.1. Matériel
Le matériel biologique de cette étude est
constitué de 43 spécimens de Casinycteris argynnis que nous avons
capturés dans la localité de KISESA (P.K 25 route UBUNDU).
2.2. Méthodes
2.2.1. Capture
La seule technique de capture était l'utilisation des
filets japonais. A chaque endroit de piégeage, les hautes herbes sont
dégagées à l'aide d'une machette : ceci permet
l'installation du filet. Ce dernier est fixé sur deux perches
piquées solidement au sol et tendu dans différents biotopes,
à des endroits stratégiques (couloirs) ou à
côtés des arbres fruitiers auxquels nous avons aussi
installé à coté des vielles maisons
abandonnée ; ou nous avions soupçonnée les visites ou
les déplacements des chiroptères.
Les filets de mailles deux fois deux un et des longueurs
différentes, étaient installés le soir et relevés
une fois par jour, toujours le matin à partir de 6 heures 00' pour le
filet qui se trouvait au niveau de jachère.
L'individu capturé, était soigneusement
enlevée du filet du coté où l'animal était entre de
manière à éviter la déchirure du filet.
2.2.2. Mensurations ou laboratoire et conservation
Les Chiroptères capturés, étaient
amenés au laboratoire dans des petits sachets, ensuite où ils
faisaient l'objet de différentes mesures biométrique prises
à l'aide des matériels suivants :
Ø La balance PESOLA au gramme près pour le poids
corporel ;
Ø Le pied à coulisse de marque MITUTOYO à
0,05 mm près pour les longueurs de l'avant bras, de l'oreille et de
pied ;
Ø Le mètre ruban pour l'envergure.
Une fois toutes les mesures prises, nous effectuons le
prélèvement de divers organes (foie, coeur, poumon,
musèles) qui étaient mis dans les tube d'Ependorff contenant de
l'alcool à 70 % ceci pour permettre l'étude ultérieure sur
l'ADN moléculaire.
Identification de l'espèce
étudiée
L'identification de notre spécimen s'est basée
sur celle de HAYMAN et all. (1966 et 1972), THOMAS, (1910) et de SCHOUTEDEN H.,
(1948). Cette espèce est décrite comme suit :
· Tête ronde présentant un museau court
· Tache blanche au dessus des paupières entre les
yeux et au niveau des joues
· Palais court et non prolongé au delà des
molaire c'est-à-dire pas de palais post dentaire.
2.2.3. Mensurations externes
Les mensurations externes que nous avons
considérées dans ce travail sont la longueur de l'avant bras
(LAB), la longueur de l'oreille (LO), la longueur du pied (LP), l'envergure de
l'aile (ENV) et le poids corporel (Pds). Ces mesures ont été
utilisées dans la classification des chiroptères par HAYMAN et Al
(Op cit).
Préparation des crânes
Pour préparer nos crânes, nous nous sommes
inspirés de la méthode utilisée par NGONGO (1978) que nous
avons complétés par d'autres étapes. Les
différentes étapes successives de cette préparation se
présentent de la manière suivante :
a) Déformolisation des crânes
Les spécimens fixés préalablement dans le
formol à 4 % sont placés sous un courant continu de robinet afin
d'obtenir le ramollissement de la chair et des parties osseuse.
La durée d'immersion ne dépasse pas trois jours
sans peine de voir les os se fragment.
b) Prélèvement du crâne
Après son ramollissement, la peau est soigneusement
enlevée du crâne. Une incision de la peau, au niveau des joues
jusqu'au cou à l'aide d'une lame bistouri, permet de détacher du
crâne. Le crâne ainsi ôté est séparé du
reste du corps en coupant au niveau de l'atlas et de l'axis.
c) Ramollissement de la chair dans l'eau et
étiquetage
La chair des crânes ainsi prélevée a
été putréfiée dans les boîtes de tomate
contenant l'eau de robinet. L'immersion a durée jusqu'à 45 jours
parce que le matériel était longtemps conserve dans le formol et
nous renouvelions l'eau chaque deux jours. Ce qui ne permettait pas le
développement des micro-organismes pour une bonne décomposition.
Enfin, nous y ajoutons dans chaque boite l'étiquette
partant un numéro d'enregistrement de spécimen qui est repris
dans notre cahier de terrain ou sont mentionnés les noms
spécifiques et les sexes.
d) Premier nettoyage et rinçage
Cette phase constitue la tâche la plus difficile et qui
demande beaucoup d'attention. Elle consiste à débarrasser les
lambeaux de chair et les yeux sans endommager les os.
A cet effet, nous avons utilisé une pince et une lame
bistouri.
L'usage d'une aiguille et seringue s'avère
indispensable pour évacuer la cervelle à travers le trou
occipital en secouant le crâne. Le nettoyage et le rinçage se font
simultanément.
e) Séchage et deuxième
nettoyage
Le crâne est séché au soleil deux jours
durant un retournant de manière que les rayons solaire
pénètrent bien le crâne dans la partie basale, en haut,
frontale en bas et vice versa.
Après ce séchage, il arrive qu'on retrouve sur
le crâne des restes des fibres et des ligaments durs qui ont
résisté au nettoyage à l'eau. Il convient donc de les
débarrasser du crâne à l'aide de bistouri.
f) Blanchissage des crânes
Pour que les crânes ne gardent pas une coloration sombre
à cause de la graisse, on les plonge durant 24 heures dons une solution
d'eau oxygénée à 30 % de concentration. Ce liquide oxydant
et corrosif à la propriété de détacher les petits
lambeaux de chair restant et de blanchir les os. Mais cette opération
n'a pas été faite par manque de ce liquide (eau
oxygénée).
g) Conservation
Les crânes préparés, sont gardés
dans des flacons en plastique transparent où sont placés quelques
fragments de naphtalène. Chaque crâne porte l'étiquette qui
reprend le numéro d'enregistrement sur terrain.
Mensuration
Les mesures étaient prises sur les crânes des
spécimens adultes et jeunes adultes. Sur chaque crâne, 17 mesures
ont été effectuées à l'aide du pied à
coulisse de marque MITUTOYO à 0,01 mm près que nous associons les
mesures morphométriques, de l'avant-bras, de l'oreille, de pied,
l'envergure et le poids.
2.2.4. Analyse de la reproduction
Nous nous sommes limités seulement sur l'aspect de la
reproduction car nous n'avons pas des matériels adéquats pour
pouvoir faire l'analyse interne.
La reproduction des espèces est étudiée
par l'observation de l'état des organes sexuels de tous les individus
capturés (LUDWIG, 1998 et DUDU, 1991).
Chez les males, les testicules peuvent être abdominaux
(ABD) ou Scrotaux (SCR) avec les caractères sexuels secondaire
(épaulette) ; tandis que chez les femelles, l'observation
était faite sur la présence ou l'absence de
sécrétion de mamelle et aussi sur l'état de vagin
perforé (ouvert) ou non perforé (fermé).
2.2.5. Structure de la population
Nous avons groupé les chiroptères en classe
d'âge à partir de caractères externes et de donnée
relative à la reproduction combinée au corps (LUDWIG, 1998,
DUPLANTIER, 1989).
2.2.6. Traitement statistique des données
Nous avons utilisé la formule proposée par
DAJOZ (1975) pour calculer la fréquence relative (Fr).
Fr =
Où ni = nombre d'apparition
N = Nombre total d'apparition
Taux de vacuité =
· Test de student
Les calcules ont été complétés
grâce au progiciel SPSS/PC+ (NIE et All 1997) (Statical
Package for Social Science by Personnal Computer 1).
Ce test nous a permis de comparer la moyenne de 16 mesures
morpho-craniométriques prises sur chaque individu en considérant
deux groupes :
- Les mâles et les femelles d'une même
espèce ;
- Les jeunes et les jeunes adultes d'une même
espèce.
La valeur « t obs »est comparée
à la valeur tabulaire au niveau de signification 0,05.
Si P > 0,05 : la différence n'est pas
significative (Dans)
Si P 0,05 : la différence est significative (Ds)
L'utilisation de ce test exige que les conditions suivantes
soient préalablement vérifiées et remplies,
l'homogénéité de la population d'où est tiré
l'échantillon ainsi que l'homogénéité des
variances.
· Coefficient de variation
Le coefficient de variation (CV) nous a permis de
déterminer les variables discrimination à l'intérieur
d'une même espèce.
Autrement dit, ce test permet de mettre en évidence les
mesures stables dans une population d'espèce considérée.
La formule appliquée est la suivante :
CV = où S = écart type ; m = moyenne et N = nombre de
spécimens.
Selon THAMBA, 1981, cité par MAMBANDU, 2006, quatre
échelles des valeurs déterminent le coefficient de
variation :
1. Mesures stables (CV 0,05) ;
2. Mesures peu variable (0,05 CV < 0,1) ;
3. Mesures assez variables (0,1 CV< 0,2) ;
4. Mesures très variables (CV> 0,2).
Tableau 2 : Liste des mesures prises sur chaque
crâne.
N°
|
Mesure
|
Description
|
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
|
M1
M2
M3
M4
M5
M6
M7
M8
M9
M10
M11
M12
M13
M14
M15
|
Longueur totale du crâne
Longueur du rostre
Longueur du crâne (sans rostre)
Largeur zygomatique
Largeur du crâne
Largeur du rostre
Largeur du mastoïde
Longueur du palatin
Longueur du maxillaire à dents (une rangée)
Largeur à travers les molaires supérieures
Largeur à travers les canines supérieures
Hauteur du crâne
La plus grande longueur de la mandibule (dentaire)
Longueur d'une rangée de dents de la mandibule
inférieure
Longueur condylo-basale
|
CHAPITRE III : RESULTATS
Nos résultats sont issus de 645 mesures prise sur 43
crânes et 43 concernant l'avant bras des spécimens (voir annexe).
Les calculs statistiques y afférent sont mentionnés dans les
tableaux.
Grâce aux valeurs de ce coefficient nous mettrons en
évidence les mesures les plus stables au C.V est inférieur
à 5 chez l'espèce étudiée.
Les mesures les plus stables ce sont de mesures pour
lesquelles les coefficients de variation est inférieure à 5
(THAMBA, 1981).
Nos résultats sont présentés sous forme
des tableaux, graphique et Figures.
Pour ce qui est de l'étude de la structure de
population de Casinycteris argynnis nous avons groupé les
individus sexuellement matures et immatures.
Fig. 1 : Proportion des individus matures et immatures
dans la capture.
Il ressort de ce figure que 74 % sont des individus
mâles et 26 % sont des individus femelles.
3.2. Structure des populations
3.2.1. Structure en fonction de classe d'âges.
Fig. 2 : Proportion des différentes classes
d'âge dans la capture
Il ressort dans la figure 2 que 81 % des individus
capturés sont sexuellement actifs et 19% des individus qui sont
sexuellement inactif.
3.2.2. Structure en fonction de sexe.
Fig. 3 : Proportion des mâles et des femelles dans
la capture.
Il ressort de cette figure que les mâles sont beaucoup
représentés dans la collection (74%), que les femelles avec 26
%.
Biométrie
Mâles adultes
|
Mesures
|
N
|
m
|
S
|
CV
|
N
|
m
|
S
|
CV
|
Sign
|
LA
|
27
|
55,37
|
48,12
|
0,86
|
8
|
50,7
|
2,65
|
0,05
|
DNS
|
LO
|
27
|
4,3
|
6,75
|
0,31
|
8
|
15,3
|
1,71
|
0,11
|
DNS
|
LP
|
27
|
5,016
|
4,3
|
0,28
|
8
|
18,97
|
1,53
|
0,08
|
DNS
|
Env
|
27
|
107,3
|
107,3
|
0,31
|
8
|
380,8
|
20,74
|
0,05
|
DNS
|
Pds
|
27
|
345,2
|
6,08
|
0,31
|
8
|
23,28
|
3,86
|
0,16
|
DNS
|
M1
|
27
|
20,63
|
1,61
|
0,29
|
8
|
22,47
|
2,01
|
0,09
|
DNS
|
M2
|
27
|
5,2
|
4,83
|
0,31
|
8
|
5,52
|
1,06
|
0,19
|
DNS
|
M3
|
27
|
14,85
|
4,58
|
0,32
|
8
|
15,74
|
3,12
|
0,19
|
DNS
|
M4
|
27
|
14,67
|
3,21
|
0,31
|
8
|
15,75
|
2,27
|
0,14
|
DNS
|
M5
|
27
|
9,77
|
2,28
|
0,33
|
8
|
10,3
|
2,11
|
0,21
|
DNS
|
M6
|
27
|
4,68
|
3,48
|
0,48
|
8
|
4,57
|
2,22
|
0,48
|
DNS
|
M7
|
27
|
8,35
|
2,54
|
0,42
|
8
|
8,6
|
3,12
|
0,36
|
DNS
|
M8
|
27
|
6,86
|
2,33
|
0,37
|
8
|
7,12
|
2,14
|
0,3
|
DNS
|
M9
|
27
|
6,40
|
2,65
|
0,36
|
8
|
6,54
|
1,56
|
0,24
|
DNS
|
M10
|
27
|
7,67
|
2,65
|
0,34
|
8
|
8,02
|
1,74
|
0,21
|
DNS
|
M11
|
27
|
4,86
|
2,82
|
0,58
|
8
|
4,52
|
1,40
|
0,31
|
DNS
|
M12
|
27
|
9,02
|
1,45
|
0,16
|
8
|
8,96
|
1,5
|
0,17
|
DNS
|
M13
|
27
|
13,56
|
6,20
|
0,45
|
8
|
12,70
|
6,4
|
0,50
|
DNS
|
M17
|
27
|
11,55
|
3,14
|
0,27
|
8
|
12,04
|
3,2
|
0,26
|
DNS
|
M15
|
27
|
21,05
|
3,37
|
0,16
|
8
|
20,76
|
3,51
|
0,16
|
DNS
|
Femelles adulte
Il ressort du tableau (4) que chez les mâles adultes et les
femelles adultes de Cassinycteris toute les mesures sont stable (Coefficient de
variation supérieur à 0,05)
Jeune adultes femelles
Jeune adulte mâles
|
Mesures
|
N
|
m
|
S
|
CV
|
N
|
m
|
S
|
CV
|
Sign
|
LA
|
5
|
50,33
|
2,70
|
0,05
|
3
|
50,38
|
2,69
|
0,05
|
DNS
|
LO
|
5
|
15
|
1,8
|
0,12
|
3
|
15,3
|
1,99
|
0,13
|
DNS
|
LP
|
5
|
18,7
|
1,53
|
0,08
|
3
|
18,78
|
1,50
|
0,08
|
DNS
|
Env
|
5
|
379,2
|
20,29
|
0,05
|
3
|
380,3
|
20,86
|
0,05
|
DNS
|
Pds
|
5
|
22,65
|
4,02
|
0,17
|
3
|
23,15
|
4,09
|
0,17
|
DNS
|
M1
|
5
|
22,39
|
1,90
|
0,85
|
3
|
22,66
|
2,01
|
0,08
|
DNS
|
M2
|
5
|
5,54
|
1,01
|
0,18
|
3
|
5,6
|
1,05
|
0,19
|
DNS
|
M3
|
5
|
15,77
|
2,95
|
0,18
|
3
|
16,4
|
2,96
|
0,18
|
DNS
|
M4
|
5
|
15,63
|
2,21
|
0,14
|
3
|
16,28
|
2,16
|
0,13
|
DNS
|
M5
|
5
|
10,3
|
2,05
|
0,2
|
3
|
10,8
|
2,06
|
0,19
|
DNS
|
M6
|
5
|
4,63
|
2,15
|
0,46
|
3
|
5,14
|
2,11
|
0,41
|
DNS
|
M7
|
5
|
8,63
|
3,07
|
0,36
|
3
|
9,37
|
2,96
|
0,32
|
DNS
|
M8
|
5
|
7,08
|
2,03
|
0,28
|
3
|
7,50
|
2,05
|
0,27
|
DNS
|
M9
|
5
|
6,51
|
1,50
|
0,23
|
3
|
6,86
|
1,50
|
0,21
|
DNS
|
M10
|
5
|
7,91
|
1,83
|
0 ,23
|
3
|
8,42
|
1,64
|
0,19
|
DNS
|
M11
|
5
|
4,62
|
1,41
|
0,30
|
3
|
4,86
|
1,30
|
0,26
|
DNS
|
M12
|
5
|
8,88
|
1,54
|
0,17
|
3
|
9,20
|
1,43
|
0,15
|
DNS
|
M13
|
5
|
12,67
|
6,3
|
0,49
|
3
|
14,31
|
6,02
|
0,42
|
DNS
|
M17
|
5
|
11,93
|
3,2
|
0,27
|
3
|
11,14
|
3,06
|
0,27
|
DNS
|
M15
|
5
|
20,60
|
3,41
|
0,16
|
3
|
21,43
|
3,26
|
0,15
|
DNS
|
Il ressort du tableau (5) que chez les jeunes adultes mâles
et femelles de l'espèce Casinycterisque toutes les mesures sont
stables
CHAPITRE QUATRIEME : DISCUSSION
4.1. Structure de la population
4.1.1 Structure en fonction de classe d'âge
Les adultes constituent à eux seuls 81,3 % de la
capture et le jeunes adulte 18,6 %.
Nos résultats confirment ceux de MALEKANI (2005),
TUVULI (2006), MUSABA (2006), KAKULE (2007), GEMBU (2007) qui ont trouvé
l'abondance des adultes dans leur collection.
Nous pensons que la capture en faveur des adultes et des
jeunes adultes se justifie par le fait que les individus appartenant aux deux
classe d'âges sont capables de se déplacer a des longues distances
et aussi à voler à des hauteurs élevés.
Reproduction
L'analyse de la reproduction de l'espèce
Casinycteris argynnis a relevée que ces individus
sexuellement matures sont abondant dans la capture soit 83,7 % contre 16,2 %
des individus sexuellement inactifs
Cela confirme les recherches mené sur les Rongeurs par
DUDU (1991) et GEMBU (1994) qui également ont trouvée que ces
individus sexuellement actifs occupaient une bonne place dans la capture et que
la proportion des mâles est supérieure que celle des femelles.
La capture de l'espèce Casinycteris argynnis
à l'aide de filet Japonais était au détriment des femelles
(25,5%) et au profit des mâles (74,4%).
Nos observations sont similaires aux résultats obtenus
par d'autres chercheurs qui ont étudié les petits
Mammifères dans la région de Kisangani, il s'agit
particulièrement de KADANGE (1996) et de KATUALA (2005), tous deux
affirment que les femelles sont rares dans la capture des petits
Mammifères.
Nous pensons que la cause de la faible proportion de femelles
dans la capture serait leurs conditions physiologiques durant l'année
(gestation, allaitement des juvéniles voire les soins aux jeunes) font
que les femelles ne se déplacent pas loin de leurs sites de
reproduction.
En réalité cette différence ne
reflète pas la réalité dans la mature, la
différence observée est plus liée à la technique de
capture (on a utilisé les filets japonais pour notre cas) qu'à
notre avis favoriserait plus les mâles que les femelles.
BIOMETRIE
Les différentes mesures constituent des indicateurs
pour pouvoir déterminer nos spécimens,
Les mesures corporelles prisent chez les individus adultes
révèlent que il n'a ya pas un dimorphisme sexuel en faveurs des
mâles et des femelles pour toutes les mésures.
Egalement, les adultes et les jeunes adultes (tous les sexes
confondus) sont généralement des individus lourds et ont une
grande taille.
Egalement, la longueur du pied qui discrimine les adultes aux
jeunes adultes.
Chapitre quatrième : CONCLUSION
Cette étude est basée sur une collecte de 43
crânes appartenant à une espèce de
Mégachiroptère de Kisangani à savoir le Casinycteris
argynnis.
A travers l'analyse d'une série de 16 mesures
crâniennes, nous voulons montrer qu'il est difficile d'identifier cette
espèce et que ce dernier ne présente pas un dimorphisme sexuel,
car tous les coefficients de variations sont supérieur à 0,05.
A cet effet, nous retiendrons les conclusions suivantes sur
les 16 mesures crâniennes considérées, aucune mesure ne
fait distingue les Casinycteris argynnis des autres espèces.
En fin nous souhaitions que des recherches similaires et plus
approfondies sur d'autres espèces soient entreprises pour mieux les
caractériser.
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