Chapitre 2- LA STRUCTURE DES DEPENSES DE CONSOMMATION
DES MENAGES
I - Les différents postes de dépenses de
consommation des ménages
30
25
20
15
10
0
5
Postes budgétaires des ménages
Figure 11 - Source : données
d'enquête
La nomenclature des dépenses de consommation
des ménages d'Adjamé Bingerville laisse apparaitre 10 grands
postes budgétaires. Ce sont les dépenses alimentaires,
d'éduction, de santé, les dépenses liées au
logement, les loisirs, les dépenses cérémonielles, les
dépenses de communication, le transport, l'épargne et
l'habillement. En effet, sur 30 ménages enquêtés, la
totalité des chefs de ménage ont indiqué réaliser
des dépenses alimentaire. S'agissant des dépenses liées
à l'éducation, 86,66% des enquêtés
budgétisent cette dépense. Concernant les dépenses de
santé 29 chefs de ménages ont indiqué effectuer cette
dépenses contre 1 seul qui ne réalise pas de dépense de
santé. A propos du logement, 93,33% des ménages réalisent
des dépenses liées au logement. Aussi, 80% des ménages
effectuent les dépenses cérémonielles et 33,33% le poste
épargne. Concernant les dépenses de transport, de loisir, de
communication et d'habillement, elles sont réalisées
respectivement à hauteur de 66,66%, 6,66%, 53,33% et 3,33% par les
ménages.
76
II- Hiérarchisation des dépenses de
consommation des ménages en termes de priorité et de revenu
alloué.
L'analyse de la structure des postes de dépenses des
ménages permet de distinguer deus grandes catégories de
dépenses selon la priorité et la part du revenu alloué
à ces dépenses. Ceux sont les dépenses dites primaires et
les dépenses secondaires.
II-1 Dépenses primaires
II-1-1 L'alimentation : premier souci des
ménages pauvres
La prédominance du poids de l'alimentation dans la
consommation des ménages d'Adjamé Bingerville est perceptible,
quelle que soit la configuration familiale. En effet, le coefficient
budgétaire de l'alimentation représente environ 60% des
dépenses des ménages. Ce qui est un trait caractéristique
des ménages pauvres15. Cette situation est due en partie
à la précarité de l'emploi des chefs de ménage qui
pour la plupart sont des commerçants et des sans emplois et surtout
à la taille élevée des ménages qui se situe en
moyenne entre 6 et 12 membres. Dans cette configuration, la famille exerce une
pression sur le revenu du chef de ménage qui est contraint d'ajuster
régulièrement son budget en supprimé certaines
dépenses au profit des dépenses alimentaires ou en
réduisant la qualité des produits consommés afin de
pouvoir satisfaire du point de vue alimentaire les membres du ménage.
Toutefois, le milieu rural réduit cette pression du fait de
l'autoconsommation pratiqué par les ménages. En effet, la plupart
des ménages d'Adjamé Bingerville disposent d'un champ où
la culture de certains produits alimentaires tels que le manioc et les produits
vivriers est pratiquée. Les produits de base consommés sont
principalement l'attiéké et
15 La loi de (Ernet Engel, 1857) stipule que plus une famille est
pauvre, plus importante est la part des dépenses totales qu'elle doit
pour se procurer sa nourriture.
77
le poisson. Ces deux composantes constituent le mode
alimentaire des Ebrié du village d'Adjamé.
|