8. Moyens de lutte
La gravité des dégâts infligés aux
plantes cultivées, a conduit à la mise en place de nombreuses
études et au développement de moyens de lutte contre les pucerons
(traitements insecticides, vaporisation d'huiles, lutte biologique, utilisation
de répulsifs, plantes résistantes, etc.) (JOSEPHYNE, 2012).
? Prévention
Utilisation des pièges à succions, pièges
collantes, pièges jaunes (Le puceron aime le jaune, cette attirance est
mise à profit par les aphidologues qui disposent sur le terrain des
pièges de cette couleur pour détecter les attaques de pucerons
(ALAIN, 2006)), c'est une méthode habituelle de surveillance des
populations (HULLÉ et al., 1998).
Il est recommandé de ne pas trop fertiliser les plantes
et d'éviter les fertilisants chimiques à action rapide,
spécialement ceux qui sont riches en azote et qui favorisent la
croissance rapide des pousses, qui attirant les pucerons (ANONYME 3, 2009).
? Contrôle physique
S'il y a infestation malgré le fait que vous ayez suivi
les conseils décrits précédemment et si vous devez encore
contrôler les pucerons :
? Utilisez un jet d'eau puissant pour déloger les
pucerons, en vous attardant sur la face inférieure des feuilles, et
répétez régulièrement l'opération.
? Dans le cas d'une petite plante, écraser la colonie
à la main ou tailler la plante pour enlever la colonie. Dans certains
cas, cela permet de lutter efficacement contre le problème. La taille et
la destruction des feuilles ou des parties infestées peut aussi aider
à prévenir la propagation des maladies et à réduire
le développement de nouvelles colonies (ANONYME 2, 2009).
? Contrôle biologique
Les pucerons constituent une ressource alimentaire abondante
et régulière utilisée par de nombreux organismes. La lutte
biologique repose sur l'utilisation de ces organismes, appelés ennemis
naturels ou auxiliaires des cultures, pour réduire les populations de
pucerons (HULLÉ et al., 1998).
Chapitre II Généralités sur
les aphides
33
Les pucerons sont communément attaqués par de
nombreux ennemis naturels comme des prédateurs, des insectes
parasitoïdes et des champignons pathogènes d'insectes.
Les prédateurs des pucerons tuent leurs proies pour
s'en nourrir. Chacun d'entre eux a besoin de plusieurs proies pour effectuer
son développement. On y compte quelques oiseaux, comme les
mésanges, des araignées et surtout des insectes, notamment les
coccinelles dont les larves et les adultes se nourrissent de pucerons, mais
aussi les syrphes et les chrysopes, dont seules les larves sont
prédatrices de pucerons.
Les parasitoïdes de pucerons appartiennent à
l'ordre des hyménoptères, tout comme les guêpes ou les
fourmis. Ces minuscules guêpes, principalement de la famille des
Braconidae (sous-famille des Aphidiinae) mais aussi des
Aphelinidae.
Certaines espèces de champignons microscopiques,
essentiellement des entomophthorales, peuvent infecter les pucerons. Une fois
les pucerons tués par ces champignons, leurs cadavres sporulent sous
l'action combinée de l'humidité et de la température
(EVELYNE et al., 2011).
? Contrôle chimique
En dernier recours, quand toutes les autres méthodes ne
suffisent pas pour régler le problème, vous pouvez utiliser les
pesticides autorisés, lesquels sont homologués pour
contrôler ce ravageur (ANONYME 3, 2009).
On peut traiter les infestations de pucerons avec des
insecticides. Plusieurs matières actives sont homologuées pour
usage domestique contre les pucerons, notamment l'alléthrine, le
malathion, la pyréthrine, la perméthrine, l'huile
minérale, le polysulfure de calcium, les savons insecticides et les
gommes résines naturelles (ANONYME 2, 2009).
Chapitre III
Présentation de la région
de Ghardaïa
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Chapitre III Présentation de la région de
Ghardaïa
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