2.2.4 1980-2006 : Le développement des cultures
maraîchères et fruitieres et la pression foncière.
Les années de sécheresse ont fini par fragiliser
les cultures vivrières qui ont caractérisé les
systèmes antérieurs. Désormais la production
maraîchère va être au coeur des préoccupations des
agriculteurs.
2.2.4.1 Le maraîchage : un rôle important
dans la constitution des
revenus agricoles.
Le maraîchage n'a pris son véritable envol
qu'après la sécheresse de 1984. Les mauvaises récoltes
enregistrées ont poussé les agriculteurs à
s'intéresser davantage aux cultures maraîchères. Ces
cultures se développent aussi dans les bas-fonds. Le
développement de cette activité a été
facilité par la proximité de Bamako et la forte demande des
populations urbaines. Dans le soforo, les parcelles maraîchères se
multiplient et les revenus, issus de la commercialisation de ces produits,
représentent une part non négligeable du revenu global de
l'exploitation. Les parcelles maraîchères clôturées
avec des haies mortes ont des superficies comprises entre 200m2 et
1000m2 dans le Soforo et peuvent atteindre 0,5ha dans les bas fonds.
Chaque chef de famille possède sa petite parcelle de maraîchage
qu'il exploite avec sa femme et dont il conserve les revenus, contrairement
à la culture céréalière où la gestion est
collective. Les légumes les plus cultivés sont l'oignon, le
gombo, l'aubergine, le piment et le concombre. En dehors de Bamako, la vente
des produits maraîchers se fait à Kati et sur les
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différents marchés hebdomadaires qui se tiennent
dans la commune. D'ailleurs la vente se fait de plus en plus sur ces
marchés où viennent s'approvisionner maintenant les revendeuses,
venues de Bamako et de Kati.
2.2.4.2 Une orientation vers la plantation de
banane
La production de la banane se développe et s'intensifie
dans les villages où la présence de larges bas fonds facilite
l'accès à l'eau. C'est le cas des villages de Sériwala et
de Chodo où l'essentiel des revenus annuels des planteurs sont
tirés de la vente de banane. La production de la banane dans la commune
est de 50 tonnes (rapport annuel,Cab demeso 2003). En saisons sèches,
seuls les planteurs équipés de motopompes maintiennent une
production. Les autres bananeraies sont délaissées par manque
d'eau ou de main d'oeuvre pour assurer l'arrosage. Cependant, le nombre de
planteurs équipés en motopompe augmente d'année en
année. Ceci permet non seulement d'accroître les superficies
consacrées à la banane, mais d'avoir aussi une production de plus
en plus importante en saison sèche.
La papaye est une culture très ancienne dans la
commune. Aujourd'hui elle constitue une source importante de revenus
monétaires complémentaires du maraîchage et de la
production de bananes. La culture de la papaye est toujours associée.
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