5.3.3 La transition saison froide-saison chaude
(avril-juin)
A cette époque de l'année, les eaux froides sont
progressivement recouvertes par des eaux chaudes d'origine tropicale
associées au contre courant équatorial dont une branche remonte
le long de la côte vers le nord. Ces eaux chaudes ont une
épaisseur variant entre 30 et 50 n. Leur progression vers le nord est
rapide : POSTEL (1968) observe que le seuil 20-24° passe au large de la
presqu'île du Cap Vert vers le 20 mai avec une vitesse de translation de
l'ordre de 50 km par jour. Les observations directes de courants
réalisés au Sénégal pendant plusieurs années
indiquent cependant, selon F Domain (1980) des valeurs plus faibles, de l'ordre
de 0,5 noeud. A cette époque de l'année ne subsistent dans la
région que les upwellings mauritaniens. Ceci explique également
la fréquentation soutenue des eaux mauritaniennes par les pêcheurs
guet-ndariens pendant cette période.
5.3.4 La saison chaude
A partir du mois de juillet, le régime des
alizés ne se fait plus sentir. Les précipitations sont
abondantes. C'est la période du maximum d'extension des eaux chaudes
vers le nord. On observe en surface entre Dakar et le Banc d'Arguin des
températures qui varient entre 27 et 25°C.
En octobre-novembre, se produit le retrait vers le sud des
eaux tropicales et l'installation progressive de l'upwelling au large de
Saint-Louis.
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5.3.5 La transition saison chaude-saison froide
Durant cette période, a lieu un double mouvement des
masses d'eau (Rossignol, cité par Domain 1980) :
~ En octobre, l'upwelling mauritanien, en s'amplifiant, chasse
tout d'abord les eaux superficielles chaudes tropicales et libériennes,
vers le sud.
~ Dans la deuxième quinzaine de novembre les fortes
précipitations de la Sierra Léone et du Liberia entrainent une
élévation du niveau de la mer dans le bassin libérien, et
une augmentation du gradient de pression. Aussi, s'observe dans la
deuxième quinzaine de novembre et au début de décembre,
une langue d'eau libérienne progresser le long de la côte en
direction nord, atteignant Nouakchott (18°N), alors que les eaux
tropicales, plus au large, continuent à refluer vers le sud". Il en
résulte au Sénégal une période de fortes
oscillations thermiques. Les eaux libériennes se trouvent alors en
contact avec les eaux froides
5.3.6 Les températures : des variations inter
saisonnières de grande amplitude
La succession des différentes couches d'eau est
à l'origine de la variation des températures. L'étude de
leur variation traduit bien l'évolution des conditions du milieu en un
point donnée dans l'année.
A partir du mois de novembre, les eaux froides sud atlantiques
font sentir leur effet en surface par des phénomènes upwelling.
Aussi la température en mer de l'eau décroit et atteint son
minimum entre janvier et février. A cet époque de l'année,
le rayonnement solaire est minimal (430 kcal/cm2/j) et l'insolation
est réduite à environ 8h GECCHI (1992), cité par KANE.
À partir du mois de mai, les eaux froides océaniques se retirent
du littoral de la côte nord au profit des eaux chaudes tropicales
Des mesures disponibles au niveau de la capitainerie du port
de Saint-Louis (2006) donnent une température en surface minimum de
16° 2 en février et un maximum de 27° 8 en août et
septembre (moyenne sur 9 années d'observations) soit une amplitude
thermique annuelle voisine de 12
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Figure 17. Les catégories d'eaux de surface -
d'après Rossignole (1973)
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