EPIGRAPHE
«Le succès n'est pas final, l'échec n'est
pas fatal : c'est le courage de continuer qui compte»
Winston S. Churchill
DEDICACE
A nos très chers parents IDI NDARABU et FATIMA
RAMAZANI.
A nos chers frères et soeurs SALAMA Jolie, NAFISA
Mimie, IDRISA Patrick,
ZADIA Nana et ASSUMANI Alexis.
IDI USSENI Aaron
REMERCIEMENTS
Qu'il nous soit permis, à travers ce présent
mémoire, de manifester nos sentiments de gratitude envers tous ceux qui
ont sacrifié de leurs temps, de leurs énergies, de leurs moyens
financiers et de leurs conseils à notre formation.
Pour ce faire, nos premiers remerciements les plus
profonds s'adressent droitement à l'Eternel Dieu Tout-Puissant pour le
souffle de vie qu'il continue gracieusement à nous fournir,
l'intelligence qu'il a mise en notre modeste personne et le plan merveilleux
qu'il a envers nous.
Nos remerciements s'adressent aux frères et soeurs
dans le Seigneur Jésus-Christ pour leur contribution qui, tant pour
notre croissance spirituelle que pour notre morale, a fait de nous un homme
nouveau.
Ensuite, nous adressons nos remerciements à tout
enseignant qui, où qu'il se trouve à travers le monde, a
contribué à notre formation (sans laquelle, nous
n'élaborerions jamais le présent travail).
Nos remerciements vont d'une manière
particulière au Chef de Travaux BENGEYA Déo pour avoir
accepté la direction de ce travail malgré ses multiples
occupations. Ses ingéniosités et ses rigueurs scientifiques nous
ont donné d'énergies nécessaires pour arriver au bout de
ce travail.
Nous profitons de cette occasion pour remercier le
personnel de la Banque Centrale du Congo, direction provinciale du Nord Kivu
pour ne pas se lasser à nous donner l'accès à la
bibliothèque ; en l'occurrence de Madame SAFI HARERIMANA pour, non
seulement nous avoir dispensé cours au premier cycle, mais surtout pour
son apport scientifique à ce présent travail.
Nous remercions du plus profond du coeur Monsieur NGAMA
Jacques de nous avoir reçu et nous avoir rendu disponible les
données nécessaires pour ce travail.
Nos sincères remerciements vont également
aux cousins, oncles et tantes RAMAZANI Morton, KALENGA NDARABU, ARIDJA
AMSINI, KASIMU NDARABU, RADJOUS Mzee, TABU DIA TABU, FURAHA SELEMANI, MUSSA
NDARABU, FEZA FAZILI, YUMA papy et HAWA USSENI qui, malgré leurs
multiples difficultés, n'ont cessé de nous encourager.
Nous serions ingrat en ne pensant pas aux amis,
amies, compagnons de lutte et connaissances KYEMBWA Jules, BONONGE
Cécile, FURAHA Tantine, FATIA Angélique, KISIKONGO Bestro,
OTCHUMBE Matthieu, ABDALA Justin, NDOOLE John, SHAFIKO Jean-Louis, BITYO Henri,
NAMEGABE Clovis, etc. qui ont fait pour nous tout ce qu'on fait quand on aime
quelqu'un, sans questionnement et qui ont supporté avec sourires
ensuite, notre exaltation d'écrire. Elles savent, ils savent que ce
travail est aussi à eux.
IDI USSENIA Aaron
LEXIQUE TERMINOLOGIQUE
CA : Conseil d'Administration
CC : Commission de
crédit
COOPEC : Coopérative d'Epargne et
des Crédits
CS : Commission de Surveillance
E.S.U : Enseignement
Supérieur et Universitaire
FIDA : Fonds International de
Développement Agricole
IFM : Institution financière
mutualiste
IMF : Institution de Micro
Finance
ISC : Institut Supérieur
de Commerce
ISFD : Institution des Systèmes
Financiers Décentralisés
ISIG : Institut Supérieur
d'Informatique et de Gestion
MECRE : Mutuelle d'Epargne et de
Crédit
MECRECO : Mutuelle d'Epargne et de
Crédit du Congo
OMD : Objectifs du Millénaire pour
le Développement
ONG : Organisation Non
Gouvernementale
PED : Pays en développement
R.D.C : République
Démocratique du Congo
S.A.R.L : Société par Action
à Responsabilité Limitée
SFD : Système de financement
décentralisé
SMICO : Société de
Microcrédits Congolais
U.S.D : United States Dollar
INTRODUCTION
I. ETAT DE LA QUESTION
Nous ne prétendons pas être le premier à
aborder ce domaine de la microfinance, plusieurs s'y sont
intéressés et d'autres s'y intéresseront encore. C'est
ainsi qu'à titre illustratif, nous pouvons passer en revue de
quelques-uns de nos prédécesseurs :
· KATEMBO KAMUSWEKERE Achille1(*) a mené une étude
sur le : «Diagnostic financier d'une Institution de Micro Finance,
cas de BARAKA PRECE, de 2005 à 2008». Sa préoccupation
était d'apprécier la solvabilité et de savoir si les
résultats de son milieu d'étude étaient à mesure
d'assurer l'autofinancement. A la fin de son analyse, il a constaté que
son milieu d'étude n'est pas solvable et ses résultats sont
insignifiants de manière à ne pas assurer son autofinancement.
· FURAHA SIMPENZWE Germaine2(*) quant à elle, a traité de
«l'Evaluation de la performance financière d'une institution
financière, cas de l'institution de Micro Finance Bon berger/Kiwanja, de
2008 à 2010». Elle s'est intéressé de savoir si l'IMF
Bon berger respectait la règle de l'équilibre financier minimum
et réalisait des rentabilités positives durant sa période
d'étude. Le résultat de ses recherche lui a
révélé que l'IMF Bon berger respecte la règle de
l'équilibre financier minimum et réalise les rentabilités
positives, mais elle reste insolvable.
· BAGURUBUMWE N'TEBUKA Valérie3(*) a travaillé sur le
Diagnostic financier d'une coopérative d'épargne et de
crédit ; «cas de la Coopec Rutshuru, de 2006 à
2008». Il voulait dégager les principaux traits du financement des
emplois par les ressources dont Coopec Rutshuru a disposé pendant la
période de son étude. A l'issue de ses analyses, il s'est
révélé qu'il n'y a pas respect du principe
d'équilibre financier minimum et cela a conduit ladite coopec à
des besoins en fonds de roulement. Cette situation l'obligeait à
demeurer dépendante. En plus, les différents ratios
témoignaient que la Coopec Rutshuru n'était pas viable car elle
avait présenté une mauvaise santé financière
à cause de ses résultats insignifiants.
II. PROBLEMATIQUE
La Microfinance est apparue, ces dernières
décennies, comme un instrument efficace de lutte contre la
pauvreté. Elle s'est, ainsi, révélée très
utile au service des populations exclues des systèmes classiques de
financement faute de pouvoir remplir les conditions (formalités
administratives, garanties et dépôt minimum) exigées par
ces derniers. Elle offre traditionnellement de microcrédits à des
populations pauvres mais économiquement actives en vue de leur permettre
de développer leurs microentreprises4(*).
L'essor et le développement spectaculaire des
institutions de microfinance ont comblé les lacunes
présentées et entretenues par les banques. En
s'intéressant à des populations vulnérables dans leur
secteur d'activité, elles ont eu le mérite de démystifier
dans la mentalité des populations, la notion obscure de crédits.
Désormais, paysans, artisans, revendeurs de produits, hommes et femmes
d'autres métiers peuvent, en fournissant des garanties suffisantes,
accéder à des microcrédits destinés à
améliorer la structure financière de leurs unités
personnelles et dans des conditions très étudiées
contrairement à ceux des banques qui d'ailleurs finissent par rejeter
les demandes qu'elles jugent, suivant leurs propres critères, non
bancables.
A travers le monde, selon le Fonds International de
Développement Agricole, FIDA en sigle «1,2 milliards
d'individus sont extrêmement pauvres (subsistent avec moins d'un dollar
par jour), et le trois quarts vivent en milieu rural»5(*).
Cette situation n'a pas laissé indifférentes les
institutions militant pour la cause des pauvres dans le monde. La
communauté internationale par exemple, s'était fixé les
objectifs à atteindre après une période de temps. Ces
objectifs ont été baptisés « Objectifs du
Millénaire pour le Développement » OMD en sigle.
Les OMD visent à réduire de moitié d'ici
à 2015 le nombre des personnes vivant avec moins d'un dollars par jour
(l'année 1990 constitue le point de départ). Cela équivaut
à réduire le nombre de personnes extrêmement pauvres qui
vivent dans des pays à revenus faibles et moyens de 28% à 14%.
Les OMD prévoient aussi, au plus tard en 2015, une réduction de
moitié du nombre des personnes souffrant de la faim6(*). Nous remarquons ainsi la place
qu'occupe la question de la pauvreté au sein des sociétés
humaines.
Les moyens utilisés, pour mener à bien cette
lutte contre le grand fléau du millénaire (la pauvreté
extrême), sont nombreux parmi lesquels, la microfinance. Elle est apparue
comme une forme de solidarité entre les pauvres, exclus du
système bancaire, mettant en commun leur épargne pour financer
leurs projets. Elle s'est en suite beaucoup développée et
représente peu à peu une part significative du financement du
développement. Elle pourrait constituer le principal avenir du
système bancaire mondial car les impacts sociaux existent et la
perception qu'en ont les bénéficiaires est très
encourageante7(*).
L'Institution de microfinance est une entreprise unique du
fait de son double objectif : elle doit octroyer des prêts aux
pauvres et couvrir ses coûts. Dans le vocabulaire professionnel de la
microfinance (Yaron, 1994), l'institution de microcrédit doit
répondre à des impératifs d'accessibilité et de
viabilité financière8(*). En particulier, l'institution de microcrédit
doit opérer comme toute entreprise privée, prêter à
des clients solvables, protéger son portefeuille de crédit et
générer un profit dans le but d'accroître ses
opérations et sa clientèle.
Ces institutions de microfinance ont des statuts très
variés : mutuelle, coopérative, Organisation Non
Gouvernementale (ONG), programmes d'associations humanitaires ou
d'organisations internationales, filiales des banques commerciales, etc.
l'ensemble de ces expériences permet aujourd'hui de conclure sur un
certain nombre des facteurs clés de succès. Ces critères
sont entre autres la stabilité politique, la capacité à
développer des structures bancaires indépendantes du pouvoir et
l'autorisation de fixer des taux d'intérêts élevés
souvent au dessus de l'usure légale9(*). Signalons aussi qu'en privilégiant plus la
quantité par rapport à la qualité pousse beaucoup d'entre
elles à échouer.
En République Démocratique du Congo (RDC), les
services financiers de proximité sont offerts par des IMF, des
coopératives d'épargne et de crédit, aussi des ONG
(organisations non gouvernementales) bien que la loi en vigueur leur interdit
l'exercice, des sociétés et entreprises de microfinance, des
sociétés de transfert d'argent, et, plus récemment, par
des nouvelles banques spécialisées et par quelques banques
explorant le marché de la bancarisation de masse.
Avec une population de près de 8 millions d'habitants,
soit le septième de la population nationale, le Grand Kivu
possède un grand nombre de clients de microfinance avec des comptes
ouverts auprès d'IMF, de COOPEC et de banques de microfinance. Ces
activités sont réellement concentrées à l'Est de la
RDC et à Kinshasa, bien que quelques IMF, coopecs et banques aient
ouvert des agences dans d'autres villes importantes du point de vue
économique : Lubumbashi, Kisangani, Mbuji-Mayi, Kananga et
Matadi.10(*)
Ainsi, nous avons mené cette étude autour d'un
sujet intitulée « performance financière d'une Mutuelle
d'Epargne et de Crédit de Katindo «MECRE-KATINDO». Elle est
une mutuelle d'épargne se trouvant sur le réseau MECRECO.
Dans ce présent travail, nous voulons savoir si, pour
sa performance, la MECRE-KATINDO est gérée suivant les normes
prudentielles.
Eu égard à cet objectif, nous avons
été préoccupé de savoir les réponses
à de questions suivantes :
Ø Quelle est l'évolution de la
rentabilité de la MECRE-KATINDO ?
Ø Est-ce que cette coopérative respecte-t-elle
les normes prudentielles de gestion de 2007 à 2011 ?
III. HYPOTHESES
Eu égard aux préoccupations relevées dans
notre problématique, nous proposons les réponses provisoires
suivantes :
· La rentabilité de MECRE-KATINDO a
évolué positivement durant notre période
d'étude ;
· MECRE-KATINDO respecte les normes prudentielles de
gestion.
IV. CHOIX ET INTERET DU SUJET
La microfinance, étant une solution trouvée au
problème qui existait entre le système bancaire classique et la
population en situation de précarité économique, est d'une
grande importance dans nos pays en développement où vivent les
trois quarts de plus pauvres de la planète. Et cela suite à son
produit le plus médiatisé
« Microcrédit » qui nous a poussé au choix
de ce sujet.
L'intérêt que revêt ce travail est tout
d'abord de nous permettre à consolider nos connaissances dans l'analyse
financière spécifique aux institutions de microfinance. Mais
aussi, Il fait l'objet d'autres pistes de recherches pour les aspirants du
domaine de la microfinance et peut, à partir de ses résultats
interpeller les gestionnaires de la MECRECO en général et de la
MECRE-KATINDO en particulier à revoir leur manière de travailler.
V. METHODOLOGIE
Il est exigé aux chercheurs scientifiques de faire
recours à l'usage des méthodes et techniques pour collecter,
traiter, analyser et interpréter les données. Ainsi, dans
l'arsenal méthodologique de sciences sociales, nous avons adopté
une méthode et un certain nombre des techniques qui, ensemble, ont
facilité notre étude.
Nous avons alors fait recours à la technique
documentaire qui nous a permis d'avoir une idée générale
sur notre sujet de recherche. Nous avons consulté de par cette approche
historique, les ouvrages, les revues, rapports, sites Internet et autres
publications en rapport avec notre étude. La technique d'interview n'est
venue qu'à la rescousse de celle documentaire.
La méthode d'analyse quantitative nous a permis de
vérifier nos hypothèses et atteindre notre objectif. Les
résultats des différents ratios obtenus lors de l'analyse ont
été, par l'approche comparative, confrontées aux normes du
secteur de la microfinance édictées par la Banque Centrale du
Congo (BCC) qui, elle aussi a copié les normes internationales CGAP.
VI. DELIMITATION DU SUJET
Notre étude couvre une période de cinq ans, soit
de 2007 à 2011 et se focalise à la Mutuelle d'Epargne et de
Crédit de Katindo, qui est une COOPEC autonome évoluant dans le
réseau MECRECO (Mutuelle d'Epargne et de Crédit du Congo).
VII. DIFFICULTES RENCONTREES
Les données de 2012 ne nous ont pas été
disponibles pour une raison que nous ignorons. Mais aussi, la MECRE-KATINDO ne
dispose pas d'un organigramme actualisé ; comme toute ville de pays
en développement (PED), trouver les données financières
est un sérieux problème dans la ville de Goma, parce que
les gestionnaires dans leurs fonctions managériales, évitent
d'éventuels éléments conjoncturels notamment la
concurrence, etc. ; c'est pourquoi faute de données non
consolidées et autres, nous n'avons pas pu calculer certains ratios
relatifs aux normes prudentielles de gestion, il s'agit notamment de :
· La limitation et de la division des risques ;
· La couverture des emplois à moyen et long terme
par des ressources stables ;
· La couverture des immobilisations par les fonds propres
prudentiels ;
· La surveillance des positions de change.
VIII. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, le présent
travail est subdivisé en trois chapitres. Le premier chapitre est
axé sur le cadre théorique de l'étude ; le
deuxième est celui consacré à la Mutuelle d'Epargne et de
Crédit dans le secteur de la microfinance de la ville de Goma ;
enfin, le troisième chapitre parle sur l'évaluation des
performances de la Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Katindo. C'est le
vif de notre sujet de recherche. On y retrouve les différents ratios,
leurs interprétations et commentaires y relatifs.
CHAPITRE PREMIER: CADRE THEORIQUE
DE L'ETUDE
Dans ce chapitre nous donnons des précisions sur
certains concepts clés de notre étude, en suite, essayer de
présenter un cadre d'analyse des institutions de microfinance et en fin,
essayer de faire un bilan sur ces institutions dans les pays en
développement.
I.1. PRECISION DES CONCEPTS
CLES
I.1.1.
Approche mutualiste et non mutualiste
Aborder cette approche revient à
nuancer l'institution de microfinance qui est « un concept qui
s'étend sur l'aspect global et globalisant de toute structure faisant
profession des activités financières destinées aux
personnes à pouvoir d'achat réduit » de l'Institution
de Micro Finance (IMF) qui, à son tour n'est qu'un aspect du premier.
Dans son ouvrage intitulé Précis de
réglementation de la microfinance, Laurent LHÉRIAU dit
que «l'on regroupe dans les institutions financieres mutualistes
(IFM) à la fois les coopératives et associations mutualistes
d'épargne et de crédit des PED qui composent les
institutions de microfinance mutualistes de ce pays et les réseaux
mutualistes bancaires11(*) ».
Il n'existe pas d'unicité des institutions de
microfinance non mutualistes. On y retrouve « celles qui peuvent
collecter l'épargne du public et celles limitées, comme les
établissements financiers, à l'octroi du crédit. Certaines
imposent la SA (société de capitaux) comme formes juridiques
autorisées alors que d'autres ouvrent la voie à d'autres
notamment aux associations à but non lucratif12(*), sont celles qu'on appelle
IMF.
I.1.2. Entreprise et
Institution
Pour parler de l'institution, nous préférons
invoquer la pensé des Marxistes qui comprennent l'institution comme
«Partie de la superstructure comprenant tous les organismes
destinés à maintenir et à perpétuer un ordre social
déterminé dans le cadre d'une formation sociale
définie13(*)».
De part cette définition, nous remarquons que ces deux concepts ne sont
pas synonymes parce qu'ils ne poursuivent pas le même objectif. Une
institution est à caractère social tandis qu'une entreprise
poursuit le lucre tel que la suite nous montre.
Une entreprise est une «entité ou un organisme
financièrement indépendant, produisant, pour un marché,
des biens ou des services en vue de réaliser le bénéfice
autant que possible14(*)». Les entreprises se retrouvent sur la
même liste des agents économiques avec les ménages, les
administrations publiques et le reste du monde. Mais suite à sa
diversité, les scientifiques actuellement ont tendance à
disloquer l'agent économique entreprise en deux :
· Entreprises non financières et
· Entreprises financières communément
appelées Institutions financières qui, en prenant MECRE-KATINDO
de manière particulière, constituent notre domaine
d'étude.
I.1.3. Norme et
Rentabilité d'une entreprise
A priori, nous disons que la rentabilité d'une
institution de la microfinance se mesure par des ratios appropriés
suivant certaines normes. Ces ratios permettent des comparaisons rapides et
exactes suivant les périodes spécifiques. Une norme est une
mesure de comparaison pour la performance ou un ensemble des codes, lois,
préceptes, principes, règles, ou modèles servant de
référence pour un domaine donné.
Le lexique d'économie définit la norme comme un
«ensemble des critères concrets (technique, productif) ou abstrait
(sociaux) permettant de rendre un objet, ou une production comparable ou de
définir une attitude de vie compatible avec la vie du groupe
social»15(*).
Quant à la rentabilité, c'est la
« capacité d'un capital placé ou investi à
procurer des revenus exprimés en termes financiers »16(*).
I.1.4. Finance et Microfinance
Le mot finance désigne une «activité
économique regroupant l'activité bancaire et de
l'assurance17(*)».
Une idée fondamentale de la finance est que l'objectif ultime de
système est de satisfaire les préférences de consommation
des individus. Les organisations économiques, comme les entreprises ou
le gouvernement, existent pour permettre à cet objectif d'être
finalement atteint. Beaucoup de décisions financières peuvent
être prises simplement en augmentant les possibilités de choix des
individus, même si leurs préférences de consommation sont
connues.
Les acteurs de la théorie financière sont les
ménages, les entreprises, les intermédiaires financiers et les
gouvernements. Les ménages ont une place à part dans la
théorie, car l'objectif final du système est de satisfaire les
préférences des individus, et la théorie financière
explique le comportement des ménages comme une tentative de satisfaire
ces préférences. Le comportement des entreprises est
analysé en fonction de l'impact qu'il a sur le bien-être des
ménages. Les ménages peuvent prendre 4 types de décisions
financières simples18(*) :
ü Les décisions d'épargner : quelle
part de leur revenu actuel doivent-ils épargner pour l'avenir ?
ü Les décisions de placement : comment placer
l'argent qui a été épargné ?
ü Les décisions de financement : quand et
comment les ménages peuvent-ils utiliser l'argent des autres pour
réaliser leurs objectifs de consommation et de placement ?
ü L'optimisation des risques : comment les
ménages peuvent-ils réduire leurs risques financiers à
l'avenir, et quand doivent-ils au contraire prendre plus de risque ?
Pour être plus explicite, il importe de dire un mot sur
le secteur informel. En voulant donner une définition précise
(univoque) à ce secteur, nous remarquons que c'est une notion
très complexe au vue surtout de sa diversité des formes et
activités. Mais, qu'à cela ne tienne, nous
préférons nous appuyer alors à la définition de
ELSA Assidon qui fait apparaître le secteur informel comme une zone de
non réglementation qui répondrait aux exigences de
libéralisme et comme une source de revenu, d'emploi c'est-à-dire
comme un gisement potentiel de capacité de survie, d'innovation
technologique, d'entrepreneuriat, de croissance, qu'il s'agit de mieux
connaître et éventuellement d'appuyer19(*).
Vu son ampleur, il semble nécessaire de savoir les
différents prestataires informels de services financiers. On inclut
dans cette catégorie les prêteurs traditionnels, les
prêteurs sur
gage, les collecteurs d'épargne, les garde-monnaie, les tontines.
Parce qu'ils connaissent bien les gens de leur communauté ou par
ailleurs ils vivent, ces prestataires informels comprennent bien le contexte
financier de leurs interlocuteurs et peuvent leur offrir des services
flexibles, rapides et personnalisés. Ces services peuvent aussi
être coûteux et le choix des produits financiers limités et
à très court terme. Quant à l'épargne, elle est
très risquée et beaucoup d'épargnants y perdent leur
argent20(*).
Eu égard ce qui précède, nous remarquons
qu'avant le développement des institutions l'ayant actuellement en
charge, les activités de microfinance étaient liées
à l'usure, qui consistait aux prêteurs locaux, à accorder
des petites sommes à des taux prohibitifs. Cette activité, au
lieu de stimuler le développement des microentreprises, servait
plutôt à enrichir l'usurier.
A l'opposé du secteur informel on retrouve celui
qualifié de formel. Dans leur ouvrage intitulé Voyage au coeur
d'une révolution, Jacques ATTALI et Yann ARTHUS BERTTRAND avaient
notés à ce sujet ce qui suit :
Ce que l'on observe dans le choix de certaines expressions est
que les visions de l'informel ne semblent se justifier que par rapport à
un secteur formel supposé connu. D'un coté on aura un secteur
formel frappé du sceau de la modernité puisque ayant recours au
système productif capitaliste régulé (utilisation du
capital, travail, recours au salariat, réglementation,...), d'un autre
coté on aurait un ensemble d'activités pas vraiment
identifiées et souvent considérées comme
« suspectes » et devant faire l'objet d'une certaine
formalisation21(*).
Dans le cadre de ce travail, nous disons sans froid aux yeux
que, le développement de la finance informelle n'est rien d'autre que la
conséquence d'un système financier formel inadapté.
Quant à la microfinance, c'est une «
activité d'offre de services financiers (épargne, crédit,
assurance, etc.), à destination des plus pauvres qui n'ont pas
accès aux institutions financières classiques et sans
activité salariée régulière»22(*).
Pour le cas de notre travail, nous considérons la
microfinance comme une sorte de finance adaptée aux pauvres qui sont
exclus du système financier classique. Mais, de plus en plus, certaines
institutions de microfinance se positionnent sur des segments plus exigeants
(ce que d'aucuns qualifient de « méso finance ») et
octroient des montants de prêts très importants, en concurrence
ouverte avec les institutions bancaires classiques. Il nous est important de
parler à ce stade sur les origines de la microfinance.
I.1.4.1. Origine de la
microfinance23(*)
Dans le passé, les pratiques visionnaires de certains
moines
franciscains qui avaient
fondé au XVe siècle des
monts de
piété présentaient des orientations communautaires.
Toujours en Europe, en 1849, un bourgmestre prussien
Friedrich
Wilhelm Raiffeisen, fonde en
Rhénanie la
première
société
coopératives d'épargne et de crédit, une institution
qui offre des services d'
épargne aux
populations ouvrières pauvres et exclues des banques classiques.
L'épargne collectée permet de consentir des
crédits à d'autres clients. Ces organismes sont dits
mutualistes. Le
mutualisme y compris financier connaît à partir de 1941, un
développement assez exceptionnel au
Pays basque
espagnol autour des
coopératives
de Mondragón. Mis à part le cas de Mondragón, les
organismes et institutions qui se développent sur cette base en Europe
et en Amérique du Nord, puis, après la Seconde Guerre mondiale
dans les pays du Sud se focalisent sur l'épargne et offrent peu de
services de crédit.
Dans les années 1970, avec la
Grameen Bank,
Muhammad Yunus
développe le
microcrédit
au
Bangladesh, ouvre la voie
à de nombreuses autres expériences menées dans le monde
entier. Des institutions sont créées pour fournir aux pauvres des
moyens de créer leur gagne-pain et les outils pour gérer le
risque associé, c'est-à-dire les services financiers normaux qui
sont proposés aux catégories plus riches.
Le succès de la
Grameen Bank qui compte
maintenant comme clients plus de 7 millions de Bangladeshies pauvres a connu un
écho dans le monde entier, dans la pratique, il s'est
avéré difficile de recopier cette expérience. Dans les
pays où les densités de population sont plus faibles, il est
beaucoup plus problématique de réunir les conditions de
rentabilité pour créer des services et commerces de
proximité. Il n'empêche que la Grameen a démontré
que non seulement les pauvres remboursent leurs crédits, mais qu'ils
peuvent payer des intérêts élevés et que
l'institution peut donc couvrir ses propres coûts.
A la fin des années 1980, les initiatives se
multiplient. En Amérique latine, des institutions accordant des
crédits en milieu urbain commencent à couvrir leur frais sans
subvention. L'
ONG
bolivienne
PRODEM
créée en 1986 décide de « filialiser »
ses activités de microfinance sous forme de banque en créant la
Banco Solario SA, plus connue sous le nom de
BancoSol.
C'est l'émergence d'une « industrie de la
microfinance ».
Beaucoup de progrès ont été
effectués, mais tous les problèmes n'ont pas été
résolus, et la grande majorité de la population qui gagne moins
d'un euro par jour, spécialement dans les zones rurales, ne
bénéficie toujours d'aucun accès au secteur financier
normal. Le secteur de la microfinance a connu une croissance
régulière jusqu'à atteindre en 2007 25 milliards de
dollars pour l'ensemble des crédits relevant de la microfinance. Il en
faudrait dix fois plus pour fournir aux populations pauvres le capital dont
elles ont besoin. Le secteur de la microfinance a connu une forte croissance,
au point qu'on a pu se demander s'il n'y avait pas un risque à laisser
filer autant de capitaux vers un secteur qui n'était pas
forcément géré correctement.
I.1.5. Crédit et Microcrédit
I.1.5.1. Crédit
Dans le dictionnaire des sciences économiques on aborde
la notion de crédit comme étant « une opération
qui permet au débiteur de différer son paiement ou qui permet
à un agent de disposer pendant un certain temps de fonds qui sont mis
à sa disposition par un autre agent. Le plus souvent le créancier
obtient une rémunération (le taux d'intérêt)
versée par le débiteur »24(*)
L'octroi d'un crédit suppose de la part du
débiteur l'engagement de rembourser à l'échéance.
Le créancier n'accorde donc le crédit que s'il a confiance dans
la solvabilité du débiteur.
BOUDINOT et FRABOT (1978) avaient défini le
crédit comme étant une mise à disposition effective d'un
bien ou d'un pouvoir d'achat contre une promesse de remboursement dans un
certain délai, le plus souvent avec rémunération du
service rendu et du risque encouru25(*). De par cette définition, nous remarquons
l'importance du remboursement de crédit avec rémunération.
C'est pourquoi, dans le recueil des textes législatifs
et réglementaires en matière de monnaie, de change et de
crédit, on classifie les crédits (créances) comme
suit26(*) :
Les crédits normaux (sains) sont des crédits
qui, sans aucun impayé, se trouvent suffisamment couverts par des
garanties financières facilement réalisables ainsi que par la
capacité génératrice des fonds des
bénéficiaires pour faire face constamment aux remboursements
selon les termes contractuels.
Les crédits à risque potentiel (prorogés)
sont des crédits dont les échéances de remboursement ont
été modifiées conformément aux dispositions de
l'instruction numéro 9 aux banques.
Les crédits litigieux (compromis) sont des
crédits dont le recouvrement ne peut se réaliser
conformément aux conditions contractuelles du fait de la
défaillance certaine des bénéficiaires et ce, même
assortis de garanties. Les crédits litigieux comprennent : les
crédits impayés, les crédits douteux, les crédits
contentieux et ceux irrécupérables.
Les crédits sont réputés impayés
lorsque :
v les échéances sont demeurées
impayées depuis deux mois au maximum et n'ont pas fait l'objet de
prorogation de terme ou de renouvellement ;
v les engagements hors bilan échus depuis deux mois au
maximum ont donné lieu à un paiement à
l'échéance par la banque.
Sont réputés crédits douteux :
v les crédits impayés pendant plus de deux
à six mois ;
v les comptes ordinaires débiteurs sans mouvements
créditeurs depuis plus de trois mois ou sans mouvements
créditeurs significatifs depuis plus de six mois. Sont
considérés comme mouvements créditeurs dont le montant
cumulé, sur une période de 6 mois, ne couvre pas les
intérêts débiteurs dus sur cette période et se
rapportant exclusivement au compte ordinaire concerné ;
v les crédits échus ou non, présentant un
risque certain de non recouvrement partiel ou total. Lorsque les concours
à une personne physique ou morale déterminée deviennent
douteux, ils entrainent ipso-facto le transfert de l'intégralité
des engagements de cette même personne des rubriques d'encours sains vers
les rubriques d'encours douteux. Il en est de même des personnes et
sociétés liées au client classé en douteux.
Sont réputés contentieux, les crédits
douteux dont les dossiers font l'objet d'une instruction judiciaire.
Les crédits irrécupérables sont les
créances irrécouvrables après épuisement de tous
les recours ou les arriérés de plus de douze mois. Ils sont
comptabilisés en perte dans un délai d'un an et suivis-en hors
bilan.
Dans ces conditions, le crédit doit répondre
à une double contrainte à savoir la viabilité de
l'institution de crédit et la rentabilité du projet pour lequel
il a été accordé. La deuxième section de ce premier
chapitre sera consacrée à cette analyse.
I.1.5.2. Microcrédit
Le dictionnaire de finance définit le
microcrédit comme «Crédit de faible importance
accordé par un organisme spécialisé à des
créateurs d'entreprises exclus des prêts bancaires»27(*).
Affirmer qu'il est impossible d'offrir des services bancaires
aux pauvres parce qu'ils ne disposent pas de garanties suffisantes revient
à dire que l'homme ne peut pas voler parce qu'il n'a pas d'ailes.
L'être humain a la caractéristique particulière
d'être extraordinairement novateur. Dès lors prétendre que
cet animal novateur n'est pas capable de concevoir un système bancaire
qui ne repose pas sur des garanties constitue tout bonnement une insulte
à l'ingéniosité humaine. C'est en ces termes que le
professeur YUNUS avait été repris par Jacques ATTALI et Yann
Arthus BERTTRAND pour symboliser le microcrédit et
généralement la microfinance28(*).
En effet, l'activité de microcrédit consiste
généralement en l'attribution de prêts de faible montant
à des entrepreneurs ou des artisans qui ne peuvent accéder aux
prêts bancaires classiques. Le microcrédit se développe
surtout dans les PED, où il permet de concrétiser des micros
projets favorisant ainsi l'activité et la création de richesse
mais se pratique aussi bien dans les pays développés.
Le microcrédit est aujourd'hui unanimement reconnu
comme outil majeur de développement. L'attribution du prix Nobel de la
paix 2006 à Muhammad YUNUS en est la concrétisation officielle.
Elle aide aujourd'hui plus de 150 millions de familles. Grâce à
elle, les plus pauvres ont en fin accès à des services financiers
adaptés. D'ailleurs, les Nations Unies ont décrétés
2005 «année internationale du
microcrédit?. Le microcrédit s'inscrit dans une
sphère plus complète qui comprend d'autres outils financiers tels
que l'épargne, la microassurance et d'autres produits qui forment la
microfinance29(*)
Par définition, selon la Banque Mondiale,
« le microcrédit consiste à offrir à des
familles en situation de précarité économique un
crédit de faible montant pour les aider à s'engager dans des
activités productives »30(*). Parlons maintenant de la performance qui s'observe
suite à la bonne gestion de « crédit et
microcrédit » ci-haut évoqués.
I.1.6.
Performance d'une entreprise
Tous les domaines de la vie personnelle, affective et
professionnelle ont été envahis par l'exigence de la performance.
Elle est fortement valorisée dans nos sociétés, même
si des courants de pensée minoritaires l'accusent de corrompre les
relations humaines. Dans l'entreprise, des entrepreneurs et des universitaires
pensent que la recherche de la performance à court terme, à tout
prix, l'augmentation de la productivité par tous les moyens, ont des
effets pervers sur la vie des organisations. Les rationalisations
poussées finissent par emporter l'entreprise, qui meurt guérie.
La religion du court terme pénalise lourdement le développement
des compétences et la qualité31(*).
La performance est définit dans le lexique
d'économie comme «Degré d'accomplissement des objectifs, des
buts, des plans ou des programmes que s'est donnés une
organisation»32(*).
I.1.6.1. Qualités d'un objectif33(*) : un objectif doit:
· Etre ambitieux :
La performance est liée à la qualité des
objectifs fixes. Pour que les objectifs soient utiles et motivants, ils doivent
être suffisamment ambitieux, les objectifs trop aisés à
atteindre sont établis sur des bases erronées, ils retardent le
progrès et sont finalement assez peu motivants. Trop difficiles, ils
découragent et provoquent des attitudes de dénigrement.
· Tendre vers l'idéal :
L'objectif, dans l'absolu, tend vers un idéal. Les
objectifs qui produisent de la performance sont fixés sans aucune
concession à la mise en oeuvre, de manière à pouvoir
situer idéalement le niveau et éviter de longues discussions sur
l'influence relative des aléas. Un sportif ne vise jamais la place du
second.
· Mesurer une performance réelle :
La mesure de la performance doit être sans
complaisance : il s'agit toujours de constater des valeurs obtenues nettes
de toute autre considération de climat, de contexte,
d'atmosphère. Pour des vendeurs, ce sera des ventes. Pour les
professions intellectuelles, le temps pris en compte est le temps réel
rémunéré, comparé au temps passé.
· Etre pertinent :
Un objectif est utile et pertinent. Son utilité est
parfaitement perçue par le collaborateur à qui on le confie. Cela
veut dire également qu'il informe sur une activité réelle.
Cela veut dire également que cette activité prend du sens par
rapport à la stratégie de l'entreprise. Le sentiment de
poursuivre des objectifs inutiles n'est pas très motivant. La question
qui demeure pendante à ce niveau nous parait celle de savoir comment
mesurer la performance d'une entreprise.
I.1.6.2. Mesure de la performance
d'une entreprise
Avant d'étudier les instruments de mesure de la
performance d'une firme, il est souhaitable de savoir justement les objectifs
assignés par l'entreprise. Ceux-ci sont différents selon ses
acteurs : pendant que les actionnaires chercheront naturellement la
maximisation de leur profit, les ménages auront d'avantage à
coeur d'optimiser leur propre fonction d'utilité et satisfaire les
intérêts de l'équipe de direction. En outre, pendant que
les actionnaires seront entrain de rechercher une position boursière
optimale, les dirigeants se focaliseront plus sur la maximisation des ventes
globales de l'entreprise ou encore un bon fonctionnement interne.
En toute logique, l'entreprise se définissant
essentiellement par un processus de production, la performance serait
simplement l'efficacité à assurer la production et la
rentabilité générale de l'entreprise. Néanmoins si
on considère que l'objectif premier d'une entreprise est de poursuivre
une efficacité boursière, on dira que la performance se
définit comme la capacité d'une entreprise dans une
période donnée à gagner plus de valeur pour ses
actionnaires que ses concurrents. Pour autant, on constate que l'observation de
l'efficacité d'une entreprise est incomplète sans la prise en
compte d'indicateurs extérieurs à l'analyse financière.
Autant dire que pour qu'une firme soit performante, la
recherche de la satisfaction des différents groupes est
nécessaire, d'où différentes manières de la
calculer. Coexistent alors objectifs pécuniaires (profit, cash flow,...)
et non pécuniaires (carrières, et statut des salariés,
pouvoir et prestige des dirigeants, ...). Signalons enfin que le niveau de
performance est mesuré grâce à des indicateurs.
Claude BILLET dit, la mesure porte sur un écart par
rapport à une norme. Le sujet est classé par rapport à un
groupe de référence. Lorsque l'outil d'évaluation est un
test, les candidats sont classés par rapport à un groupe de
référence qui a permis d'étalonner celui-ci. Il y a donc
un double classement : chacun, par rapport à un groupe de
référence, et les un par rapport aux autres. Cette forme
d'évaluation a une fonction certificative, elle assure qu'un
individu particulier, dans des circonstances précises, a une performance
correspondant à la norme de sa catégorie (âge, sexe, niveau
d'études,...)34(*)
Pour la meilleure compréhension, il peut être
utile de dire qu'il y a les performances de conformité à une
norme et celles qui représentent un challenge. Notre étude se
focalise sur la première d'autant plus qu'elle porte sur une seule
Institution de Microfinance.
I.1.6.3. Indicateurs de
performance d'une entreprise
Les indicateurs qui sont « des informations,
généralement chiffrées, permettant de suivre un
paramètre de la gestion d'une entreprise »35(*)
La performance a des caractéristiques qui lui sont
spécifiques et la distingue fortement de la compétence. Elle
reprend les éléments qui paraissent essentiels de
l'activité, souvent les plus opérationnels, à travers des
indicateurs spécifiques. Elle est centrée sur les
résultats observables et mesurables.
Le choix de la mesure de la performance à court terme
se traduit par la sélection d'indicateurs de rendement et de
productivité. Leur finalité est d'indiquer que l'on obtient des
résultats qui sont meilleurs possibles, compte tenu des moyens mis en
oeuvre. On peut affiner la mesure en distinguant l'objectif du résultat,
et accéder ainsi à une vision à moyen terme de la
performance. Le résultat s'analyse non seulement en fonction
d'indicateurs de productivité qui mesurent la production obtenue par
rapport aux heures travaillées, mais également des indicateurs
d'efficacité à moyen terme qui rendent compte de la constance des
résultats, de leurs tendance profonde et de l'amplitude des variations
entre les résultats orientés vers le haut et ceux qui le sont
vers le bas36(*).
I.1.7. Efficacité et
Pertinence
Si l'on s'intéresse à l'objectif, on porte
l'attention sur deux types d'indicateurs : des indicateurs
d'efficacité qui comparent le résultat obtenu au résultat
attendu, des indicateurs de pertinence qui comparent l'objectif à la
satisfaction attendue. Ces indicateurs peuvent porter sur des domaines
techniques, financiers et commerciaux.
La compétitivité s'évalue par rapport
à la concurrence en termes de qualité/prix/service. Elle tient
à la fois de la pertinence : choix du produit et de
l'efficacité dans l'attente des objectifs de
prix/qualité/service. Elle se constate à posteriori par une
croissance des chiffres d'affaires et des parts de marchés, la
fidélisation des clients et l'économie des moyens.
La rentabilité s'intéresse à la mesure du
profit engendrée par l'activité en comparaison des volumes
financiers investis. Elle tient à la fois de la pertinence, à
l'occurrence la satisfaction de l'actionnaire, l'efficacité dans
l'atteinte d'un objectif financier37(*).
I.2. CADRE D'ANALYSE DES
INSTITUTIONS DE MICROFINANCE
I.2.1. Institution de
microfinance
Le secteur de la microfinance regroupe les institutions de
crédit direct, les coopératives d'épargnes et de
crédits, les Organisations non gouvernementales (ONG) à volet
microfinance, les projets à volet microcrédit, les banques
communautaires, les associations d'épargne et de crédit, les
associations de services financiers, les institutions de tontines, les
banquiers ambulants, les gardes monnaies, les banques à vocation
microfinance, les fondations de microfinance, les holding d'IMF et beaucoup
d'autres initiatives informelles38(*).
En effet, la méthodologie de crédit direct a
d'abord été initiée par les ONG qui ne peuvent pas exiger
des populations pauvres, une épargne préalable et sont de ce
fait, contraintes à leur distribuer des microcrédits. La
recherche de performance a conduit progressivement à
l'amélioration de la méthodologie en particulier avec
l'institutionnalisation des ONG qui sont arrivées à
maturité. Ces sont ces nouvelles institutions couramment appelées
« institutions de la microfinance » qui ont progressivement
constitué le réseau de la microfinance. Actuellement elles ont
commencé par se transformer en des banques à vocation
microfinance après avoir fait preuve d'efficacité avec
l'utilisation des fonds privés d'investissement. Le même
phénomène s'est réalisé avec les réseaux
mutualistes39(*). Ce qui
veut dire finalement qu'une institution de microfinance, à un instant
donné de son développement, devra prendre la dimension d'une
banque même si elle ne l'est pas d'essence.
Ainsi, les institutions de microfinance sont dans l'obligation
de se conformer aux normes de leur secteur, de respecter les conditions de leur
pérennité et d'améliorer la qualité des services
qu'elles rendent pour en arriver.
Selon la Banque Mondiale (1997), les systèmes de
financement décentralisé (SFD) (ou la microfinance) se
distinguent par leurs perspectives de pérennité et la
qualité des services rendus. Pour assurer leur pérennité,
les SFD doivent être techniquement et financièrement autonomes
d'une part, puis l'impact et la qualité des services rendus
appréciables d'autre part40(*).
Dans ce contexte, l'autonomie et la pérennité
d'une institution d'épargne et de crédit passent par une
mobilisation importante de l'épargne qui sert à financer le
crédit. Ainsi, la confiance qu'inspire une institution
financière, l'efficacité de son personnel et les orientations qui
sont le reflet des compétences et de l'expérience de ses
dirigeants, conditionnent le niveau de l'épargne collectée.
Nous retiendrons en définitive que le
microcrédit ou en général la microfinance est venue donner
une solution à un problème majeur du monde surtout capitaliste.
En effet, avec la microfinance, les pauvres autre fois rationnés par les
banques classiques, ont la chance d'accéder aux services financiers de
base.
I.2.2. Taux d'intérêt des institutions de
microfinance
Le montant des crédits étant faible et les
fréquences de remboursement rapides (souvent hebdomadaires), les
montants à rembourser sont généralement abordables par les
clients. En conséquence de quoi les taux d'intérêts des
institutions de microfinance sont élevés car les institutions de
microfinance accordent des prêts plus faibles par rapport aux banques
commerciales. Ceci induit automatiquement des coûts d'opérations
et de traitements plus importants. Du coup, les institutions de microfinance
peuvent effectivement être rentables puisque les taux nominaux peuvent
aller jusqu'à 5 fois les frais d'exploitation ce qui n'est pas possible
pour les banques commerciales.
Dans ce cadre, il est difficile de ne pas avancer
qu'effectivement le microcrédit a nécessairement un coup
élevé. Ce coût élevé est dû avant tout
à la multiplicité des petites transactions peu
rémunératrices puisqu'il s'agit de faibles montants. Enfin, il
faut ajouter à cela le fait que la relation de proximité est
très couteuse en temps puisqu'il y a du reste un véritable
travail de rencontre des habitants des zones enclavées de la part des
banquiers. Ce travail doit aussi être rémunéré. Le
cout du personnel ajouté à celui des transactions fait alors
grimper naturellement celui du crédit.
Mais paradoxalement, le risque de non-remboursement encouru
par les bons programmes de microcrédit est souvent plus faible que celui
des banques commerciales traditionnelles (98% de recouvrement)
41(*).
La BCC se trouve dans le dilemme de promouvoir les
rentabilités financières des institutions de microfinance pour
assurer leurs pérennités d'une part et soucieuse d'assurer les
rentabilités sociales à la population congolaise de l'autre.
C'est ainsi que, de par l'instruction n°12 aux établissements de
crédit, plus précisément à son article
1er, il est stipulé que le taux d'intérêt
demeure libéralisé. C'est-à-dire, tenant compte de la
concurrence et du niveau de vie des consommateurs de services financiers, ce
taux est fixé par le marché. Mais, à son article
2ième, il est recommandé aux institutions de
microfinance d'afficher et de communiquer par toutes autres voies de droit
autorisées à l'attention de leur clientèle la grille
complète des taux d'intérêt qu'elles appliquent à
leurs opérations de crédit ainsi que toutes les commissions et
charges diverses généralement liées auxdits crédits
tant en monnaie nationale qu'en monnaies étrangères.
Toutefois, il sied de signaler qu'en moyenne, le taux
d'intérêt mensuel varie autour de 3% chez SMICO s.a.r.l,
institution de microfinance au sein de laquelle nous avons effectué le
stage de professionnalisation. Mais aussi il varie autour de 3,4% chez
MECRE-KATINDO qui est notre milieu d'étude.
I.2.3. Critiques sur les institutions de microfinance :
Est-il évident que la microfinance réduit la
pauvreté ?
Pour beaucoup de partisans de la microfinance,
l'évidence que la microfinance est un outil efficace de lutte contre la
pauvreté va de
soi. Cette idée a été l'objet d'un certain nombre de
critiques.
Le sociologue
Jon
Westover a trouvé que l'essentiel de l'évidence de
l'efficacité de la microfinance à réduire la
pauvreté reposait sur des études de cas anecdotiques. Il a
passé au crible 100 articles sur le sujet. Six articles seulement
prenaient appui sur des données assez quantitatives pour être
représentatives. Parmi ces six publications, l'une d'entre elles
trouvait que la microfinance réduisait la pauvreté. Deux autres
étaient dans l'incapacité de conclure que la microfinance
réduisait la pauvreté bien que les auteurs attribuassent quelque
effet positif au programme considéré. Les trois autres
études parvenaient, en gros, à la même conclusion :
une majorité des participants avaient le sentiment que leurs affaires
financières avaient évolué favorablement mais certains
avaient le sentiment inverse42(*).
Le guide de la Microfinance de Boyé,
Hajdenberg et Poursat, s'il reconnaît que certaines études
ont conclu à l'absence d'impact ou à un impact négatif, ne
leur donne guère de signification en raison de la fréquence trop
faible de ces résultats. Les auteurs du guide retiennent que plusieurs
études menées à des années d'écart et sur
différents continents ont montré que l'action des IMF recueillait
des résultats impressionnants, tant sur le plan économique avec
des impact sur le niveau de revenu et la capacité à
épargner que sur le plan social avec des effets sur la scolarisation des
enfants, l'accès aux soins et l'amélioration de
l'habitat43(*).
L'économiste Flore GUBERT dit, bien que la plupart des
IMF affichent un objectif d'accessibilité élargie des pauvres aux
services financiers, rares sont celles qui mènent une politique de
ciblage volontariste en faveur de cette catégorie de population. Bien
des opérateurs jugent notamment inutile de dresser une liste de
critères stricts d'éligibilité, considérant que les
caractéristiques des prêts qu'ils octroient (prêts de faible
montant et à court terme, remboursements rapides et fréquents,
etc.) n'intéressent pas les populations les plus favorisées et
conduisent de ce fait naturellement à leur exclusion44(*).
De plus en plus, les IMF sont confrontées à un
double engagement contradictoire pour certains mais faisable pour d'autres. Il
s'agit de la lutte contre la pauvreté ou la réduction de la
pauvreté et l'objectif de rentabilité, gage de leur
émancipation vis-à-vis des subventions et de leur
pérennité. La pérennité étant liée
à la quête permanente de la rentabilité financière,
il convient de s'interroger sur le mécanisme de lutte contre la
pauvreté susceptible d'assurer cette rentabilité.
I.3. BILAN DE L'INSTITUTION DE
MICROFINANCE DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT
Aujourd'hui, il parait donc difficile de ne pas évoquer
la question de la microfinance dans les ouvrages consacrés au
développement économique et à la pauvreté dans le
monde. Il est surprenant de voir de nombreux économistes, souvent les
plus illustres, publier des ouvrages sur les méfaits du capitalisme et
des institutions internationales de crédit sans évoquer la
question de la microfinance. C'est le cas du professeur Stiglitz, ancien
conseillé du président Américain Clinton, ancien
1ièr vice président de la Banque Mondiale, etc. dans
ses ouvrages dont « la grande désillusion ». Cette
constante couronne le grand succès de la microfinance à
l'échelle planétaire.
Ainsi, faire un bilan de l'institution de microfinance revient
à évaluer sa mission sociale, vérifier l'expansion et les
perspectives de sa pérennité, observer sa finalité
vis-à-vis du développement, comparer les
bénéficiaires et les non bénéficiaires, faire une
analyse sur le taux d'intérêts souvent élevés,
étant un des outils de développement, le comparer avec d'autres
et préciser sa place, etc.
I.3.1.
Microfinance : une mission sociale évaluée45(*)
A cela, il ne faut pas oublier la perception qu'ont les
bénéficiaires de l'impact du microcrédit sur leurs
activités et conditions de vie. Une analyse qualitative est
indispensable dans le choix des indicateurs et variables
révélateurs de l'expérience des
bénéficiaires. Or, c'est un processus rarement utilisé
dans les études « scientifiques ». Elles poursuivent
cependant toutes le même but : comparer le revenu, la consommation
ou le degré de pauvreté entre les populations
bénéficiaires de microcrédit et les autres.
Deux indices existent aujourd'hui, le « CASHPOR
House Index » et le « Participatory Wealth
Ranking », instruments fiables pour mesurer la réduction ou la
hausse de la pauvreté. Le premier, grâce à une armée
d'enquêteurs, permet dans un temps de repérer les poches de
pauvreté. Ces derniers vont ensuite interroger les ménages en se
concentrant sur l'équipement de leur maison.
En Inde, les études montrent que la hausse moyenne du
revenu entre les deux enquêtes (à 2 ans d'intervalle) était
de 16,2% pour les emprunteurs et de 17,3% pour les déposants et de 6,8%
seulement pour les non membres du programme. Selon les économistes Hulme
et Mosley (1996) le constant est identique en Indonésie avec une hausse
moyenne de 10 à 12% et de 30% au Bangladesh et en Inde.
Par ailleurs, au Bangladesh deux spécialistes du nom de
Pitt et Khandker ont relevé que chaque année 5% des
ménages membres d'un programme de microfinance franchissent la ligne de
pauvreté absolue. Ces résultats sont complétés par
des données longitudinales : la pauvreté moyenne des
participants a diminué de 8,5% entre les deux rounds de collecte de
données (91/92 et 98/99) alors que l'extrême pauvreté a
baissé de 18,2%.
Les ménages en outre plus enclins à mettre en
oeuvre des préceptes tels que l'investissement dans leur
activité, l'épargne, l'anticipation ou la confiance dans les
institutions bancaires qu'ils ignoraient jusqu'alors.
Plus largement, la microfinance joue un rôle
prépondérant sur le bien-être de ceux qui en
bénéficient, notamment dans les domaines de l'éducation,
de la santé, de la sécurité alimentaire. Ces
progrès sont particulièrement notables en Inde et au Zimbabwe.
De même, Pitt et Khandker relèvent que les
prêts aux femmes de la Gramen Bank ont un effet important sur la
scolarité des filles : les probabilités augmentent de 1,86%
sur celle des garçons cela augmente de 2 à 3%. Les travaux des
impacts, avec PRADAM en Inde, montrent que les micros emprunteurs sont plus
susceptibles d'envoyer leurs enfants à l'école que les autres.
I.3.2.
Microfinance : des bénéficiaires souvent féminins
De plus, touchant des secteurs faiblement capitalisés
employant souvent une main d'oeuvre féminine, on peut considérer
le microcrédit également comme un levier de revalorisation de la
femme dans les PED, d'amélioration directe de leur sort (et de celui de
leur famille) et comme un facteur d'évolution profonde des
sociétés par le rééquilibrage qu'il induit entre
les sexes46(*)
S'il est un facteur sur lequel la microfinance a
indéniablement eu un effet positif c'est sur l'émancipation des
femmes. Elles gagnent en autonomie et en considération. Au Bangladesh,
par exemple, pays musulman où les femmes ont peu de droits au travail,
elles ont pu contourner cet interdit, se créer des emplois sur mesure
leur assurant un avenir, ainsi qu'à leurs familles. D'ailleurs, beaucoup
d'institutions de microfinance ne prête qu'aux femmes, considérant
qu'elles sont souvent plus responsables que les hommes face aux remboursements.
La Gramen Bank en est un exemple frappant47(*)
La plupart des estimations d'impacts fondées sur le
critère homme/femme ont été menés par Pitt et
Khandker au Bangladesh. Plus difficile à évaluer à l'aide
de courbes et de chiffres, les micros entrepreneurs disent néanmoins,
peu ou prou, tous la même chose : ils ont une meilleure estime
d'eux-mêmes, retrouvent confiance en l'avenir ainsi qu'une certaine forme
de dignité. C'est peut-être là l'essentiel48(*).
I.3.3.
Microfinance : une des solutions permettant le développement
La microfinance a tendance à susciter un grand
intérêt pour l'ensemble des organisations actives en
matière de développement. Dans ce cadre, de plus en plus
d'organisations internationales ou de coopérations bilatérales
vont développer une offre de microcrédit alors que leur vocation
initiale n'est pas financière. S'il est vrai que la microfinance
constitue un levier permettant l'amélioration des conditions de vie des
emprunteurs, elle demeure une solution parmi d'autres aux problèmes de
la pauvreté mais souvent complémentaire aux interventions des
Etats49(*).
D'autre part, les actions de microcrédit ne
détournent pas les autres programmes humanitaires qui répondent
à des actions d'urgence ou de développement sous forme de dons.
Les actions de microcrédit sont financées par l'épargne
solidaire et ne concurrencent donc pas directement les autres types d'actions
de développement durable. Il est souvent souhaitable de lier le
microcrédit à d'autres mécanismes d'aides au
développement, les deux outils étant davantage
complémentaires que substituables50(*).
Si les exemples de réussites individuelles dues
à la microfinance sont légion, il est difficile de
généraliser l'efficacité de la microfinance pour plusieurs
raisons : comment savoir si le bénéficiaire n'aurait pas pu
avoir accès au marché du crédit localement sans l'aide
d'une institution de microfinance? (Biais de sélection). Si tel est le
cas, le succès n'est pas du à la microfinance. Comment savoir si
l'argent est investi dans des projets à valeur ajoutée? Comment
savoir s'il n'aurait pas eu lieu de toute façon via une épargne
informelle? (Fongibilité de l'aide). En fin, certains pensent que le
microcrédit est plutôt un moyen d'épargne et d'assurance et
pas une source d'investissement. Les ménages se constitueraient une
cagnotte, un matelas de protection financière, lisseraient ainsi leurs
revenus, et n'investiraient pas dans une activité
génératrice de revenu. Cela n'enlève rien à
l'utilité du microcrédit et à la microfinance mais diminue
sans doute le potentiel de création d'emplois et les effets
collatéraux tant entendus par les partisans du
microcrédit51(*)
A ce titre, lors du «Second Annual Seminar on New
Development Finance» organisé à l'Université de
Francfort en Septembre 1998, certains participants constataient que le monde de
la microfinance se devait de réfléchir, non à la
manière de multiplier uniquement le nombre de programmes de
microfinance, mais à celle d'amener une plus grande part des programmes
existants à des niveaux de développement économique,
organisationnel et financier comparables à ceux des leaders dans le
secteur52(*).
I.3.4. Microfinance : de la finance au service de la
culture entrepreneuriale
En RDC, la demande est immense mais très peu couverte.
Face à la destruction des infrastructures, à l'instabilité
et au manque de perspectives, la population a développé des
stratégies informelles afin de générer des revenus
grâce à des petites activités destinées à la
consommation locale. En effet, la culture entrepreneuriale est forte en RDC
mais les organismes de microcrédit demeurent peu nombreux. Le secteur de
la microfinance compte plus de 200 structures (chiffre ne tenant pas compte des
nombreux systèmes informels), parmi lesquelles 24 seulement sont
agrées par la BCC53(*).
CHAPITRE DEUXIEME : LA MUTUELLE D'EPARGNE ET DE CREDIT
DANS LE SECTEUR DE LA MICROFINANCE A GOMA
Dans ce deuxième chapitre nous allons faire une
brève présentation de l'organisation administrative et
financière de la mutuelle d'épargne et de crédit de
Katindo, MECRE-KATINDO en sigle. Mais avant d'en arriver, nous essayerons de
faire une déduction dans la contribution des activités de
microfinance à l'économie de la RDC toute entière et celle
de la ville de Goma en particulier.
II.1. ACTIVITES DE MICROFINANCE
DANS L'ECONOMIE DE LA RDC
Le secteur de la microfinance en RDC tend à se
consolider et à s'affermir avec le temps et l'entrée des grandes
institutions nationales et internationales. Il reste néanmoins
caractérisé par la prédominance des institutions
mutualistes sur les Institutions de Micro Finance.
De manière générale, le secteur fait face
à plusieurs défis qui, grâce à la concurrence et
à l'appui technique, tendent à se corriger d'année en
année. Il s'agit notamment de l'absence de vision stratégique des
promoteurs attestée par une mauvaise gouvernance dans bon nombre des
structures financières de proximité, une gestion
défaillante liée à l'absence d'une main d'oeuvre
qualifiée et une mauvaise qualité de l'information
financière.
Cependant, le secteur de la microfinance demeure l'une des
grandes pistes pour l'amélioration de l'inclusion financière
indispensable et le relèvement du bien-être social des populations
exclues du système bancaire classique.
Le nombre des structures financières de
proximité en RDC s'est chiffré à 164 en fin 2011.
Comparé à la situation de 2010, ce nombre a connu un
accroissement de 14,7%.
Sur les 164 institutions de microfinance existantes en fin
2011, l'on a dénombré 145 Coopératives d'Epargne et de
Crédit ainsi que 19 Institutions de Micro Finance. Il ressort clairement
une concentration des structures financières de proximité dans 3
provinces, à savoir54(*) :
· Kinshasa ;
· Nord Kivu et
· Sud Kivu
Pour ce qui est des Coopératives d'Epargne et de
Crédit, il sied de relever que la décomposition de cette
catégorie fait ressortir l'existence des 142 Coopératives
primaires et 3 Coopératives Centrales d'Epargne et de crédit
communément appelée « COOCEC ». Les 3
Coopératives Centrales sont COOCEC Nord Kivu, la COOCEC Kivu qui en a 12
reparties dans la Province du Sud Kivu et enfin la Centrale des Mutuelles
d'Epargne et de Crédit, en sigle « MECRECO », qui
compte en son sein 16 COOPEC primaire rependues sur 4 provinces du pays.
L'émergence de la microfinance a attiré
plusieurs banques classiques à s'y intéresser même si leur
impact demeure très faible. Cependant, il y a lieu de noter l'existence
des 2 banques de microfinance, à savoir : la ProCredit Bank Congo
et l'Advans Bank Congo. D'autres institutions bancaires telles la TMB, la BIAC
et l'ECOBANK offrent également des services de microfinance.
La décomposition des institutions de microfinance
agrées par la province a renseigné une prédominance des
structures financières de proximité dans le Nord Kivu, la ville
Province de Kinshasa et le Sud Kivu. Les 3 provinces ont détenu 76,8% de
l'ensemble des structures agrées à fin décembre 2011
contre 81,1% une année plus tot. Cette baisse a résulté de
la fermeture des quelques Institutions des Systèmes Financiers
Décentralisés (ISFD) dans la Province du Nord Kivu et
l'engouement des promoteurs de la province du Bas-Congo dans la création
de nouvelles institutions. En effet, il a été noté
l'agrément de 8 structures financières de proximité dans
cette province en 2011, battant ainsi toutes les autres provinces55(*).
Pour rapprocher de plus en plus de leurs membres et clients,
quatre autres institutions de microfinance ont été
autorisées à ouvrir des agences et/ou succursales en vue d'offrir
des services financiers de qualité et dans les meilleures conditions de
proximité. Il s'agit de l'IMF Busina du Bas-Congo, deux Mecre du Nord
Kivu et une Coopérative d'Epargne et de Crédit du Sud
Kivu56(*).
Par rapport à 2011, il a été
observé une forte expansion des institutions de microfinance à
travers le pays. Cependant, le taux de pénétration demeure encore
faible. Cette situation résulte notamment de la faiblesse des fonds
propres pour assurer la création des agences ou autres points
d'exploitation, de la mauvaise qualité des infrastructures de base
ainsi que de l'absence d'un système d'information et de gestion à
même de consolider les données au jour le jour et d'assurer le
suivi à distance des opérations réalisées dans
lesdites entités57(*).
Durant l'année sous revue, la Province du Nord Kivu a
enregistré le plus grand nombre de structures financières de
proximité en RDC avec 46 ISFD agréées par l'Institut
d'Emission. Cette situation s'explique par d'importantes activités
économiques induites notamment par l'intensité des
échanges commerciaux avec les pays voisins.
La progression des institutions de microfinance a
été de 2,2%, passant de 45 en 2010 à 46 une année
plus tard, dont 44 institutions mutualistes (95,6%) et 2 autres institutions
non mutualistes (4,4%). Ce nombre aurait pu être important n'eussent
été la liquidation forcée de 3 institutions mutualistes
et la liquidation volontaire d'une IMF.
Au cours de l'exercice sous revue, le total bilantaire des
COOPEC s'est établi à USD 47 417 388 contre USD
42 583 376 une année plus tôt, soit une hausse de 11,4%,
induite par le bon comportement de certaines COOPEC de la province.
S'agissant des IMF, leur total bilantaire a chuté de
78,7% d'une année à l'autre en raison de la liquidation des 3
Sociétés de Micro Finance de la Province. L'IMF HEKIMA a
détenu 80,8% de la part du marché des institutions non
mutualistes de la Province en 2011.
A fin décembre 2011, 5 institutions ont eté
agréées, à savoir 4 Coopératives d'Epargne et de
Crédit et une Institution de Micro Finance.
La répartition géographique des institutions
dans la Province a indiqué une concentration des ISFD sur l'ensemble du
secteur, il s'est établi à 28,8% à fin 2011. Le total
bilantaire des institutions de la Province s'est chiffré à USD
50 863 882 contre celui du secteur de USD
176 343 29258(*).
Bien qu'avant enregistré le plus grand nombre
d'institutions, il a été noté une régression de la
part du marché des ISFD de la Province qui est passé de 38,7%
à 28,8%, en raison de l'arrivée sur le marché de la
microfinance des structures financières de proximité dans
d'autres Provinces, la bonne performance de certaines d'entre elles et la
fermeture de 4 IMF.
Les parts des Coopératives d'Epargne et de
Crédit et des Institutions de Micro Finance se sont situées
respectivement à 93,2% et 6,8% à fin 2011 contre 72,4% et 27,6%
une année plus tôt. La contraction de la part des IMF a
résulté de la liquidation de 3 sociétés de Micro
Finance, à savoir BARAKA PRECE, CERP GALA LETU et SOMIFI REJEDE59(*).
Ainsi, on assiste dans la ville de Goma à
l'émergence des nouvelles formes d'intermédiation
financière. Ces IMF ou microcrédits accordent de crédits
à des couches de population marginalisée en adoptant les services
financiers à des besoins spécifiques à savoir la
modicité des crédits et l'absence des garanties
matérielles. Distinguons les formes traditionnelles et modernes des
microcrédits.
Nous retrouvons à Goma les systèmes de
microfinance traditionnels suivants :
1. Les Tontines : ce système est
très rependu parmi les petits marchants à la sauvette, les
salariés des différentes organisations et autres associations
à caractère tribal de la ville de Goma. Ce système est
encore plus développé aux différents marchés
disséminés dans les quartiers de la ville ;
2. Le système de prêts
occasionnels : il s'agit des prêts accordés par des
amis, connaissances et partenaires d'affaires. Ce type de crédit occupe
une part importante de volume de financement entre les opérateurs
économiques de la ville de Goma dont le montant et les modalités
sont négociables ;
Signalons que les formes de microfinance traditionnelle
varient tant dans leurs formes que dans leurs modalités
financières ; les deux formes ci-haut n'en demeurent pas
exhaustives.
Pour ce qui est des formes que nous qualifions de microfinance
moderne parce qu'étant institutionnalisée, nous retrouvons en
RDC, différentes catégories que nous allons citer dans les lignes
qui suivent. Mais avant de les parler, faisons un succinct historique de ces
institutions dans notre pays.
II.1.1. Historique des institutions de microfinance en
République Démocratique du Congo60(*)
Il est généralement reconnu que l`histoire de la
microfinance en république Démocratique du Congo se subdivise en
trois périodes, à savoir :
II.1.1.1. De la période coloniale à 1970
Par le décret du 24 mars 1956, le législateur a
organisé la création et le fonctionnement des «
sociétés coopératives indigènes » dont l'objet
social était de promouvoir, par la mise en oeuvre des principes de la
coopération, les intérêts économiques et sociaux de
leurs membres exclusivement.
Toutes les sociétés de type coopératif, y
compris les coopératives d'épargne et de crédit ou COOPEC,
étaient assujetties à cette loi et placées sous la tutelle
du Gouverneur de province.
De cette période, aucune structure financière de
proximité formelle d'initiative privée n'a été
agréée. Par contre, le pouvoir colonial a créé la
Caisse d'Epargne du Congo (CADECO), Institution de droit public, afin de
collecter les petites épargnes.
Après l`indépendance, en 1969
précisément, la première COOPEC congolaise, « la
Caisse Populaire Coopérative » fut créée à
Mbuji-Mayi (Province du Kassaï Oriental) mais son expérience ne
fût pas concluante faute de cadres compétents.
II.1.1.2. De 1970 à 1990
Cette période est caractérisée par
l'émergence des coopératives d'épargne et de crédit
(COOPEC), en raison notamment de l'accessibilité des services offerts
aux membres et de leur implantation dans les milieux les plus reculés du
pays dépourvus de banques. Toutefois, faute d'un cadre légal
spécifique, ces dernières continueront à se conformer aux
dispositions du décret de 1956 et de ce fait seront désormais
placées sous la tutelle du Ministère du Développement
Rural.
Le mouvement coopératif congolais se développa
donc autour de trois foyers principaux notamment Bansankusu (Equateur) en 1970,
Bukavu (Kivu) et Kinshasa en 1971 avec la création du réseau
« Fédération des Caisses Populaires de Crédit
LUYMAS/CBCO ». Dès ce moment, le mouvement s'est répandu sur
tout le territoire national et plus sensiblement à Kinshasa, dans les
provinces du Bas-Congo, du Bandundu et du Kivu.
La structure des COOPEC congolaises est
caractérisée par une organisation à trois niveaux, le
niveau primaire (COOPEC), le niveau secondaire (Centrale) et le niveau
tertiaire (Union ou Fédération).
Les COOPEC se chargent de la mobilisation et de l'octroi des
crédits aux membres. Les centrales regroupent plusieurs COOPEC dont
elles assurent entre autres la cohésion. L'Union a plusieurs missions
dont celle de représentation et de coordination des activités du
réseau.
En 1987, les coopératives détenaient
l'équivalent de 7% de l'épargne du secteur bancaire. Elles
étaient pour la plupart affiliées à des centrales
provinciales regroupées à leur tour au niveau national en une
Union des Coopératives Centrales d'épargne et de Crédit
« UCCEC ». En 1989, l'UCCEC supervisait cinq réseaux
provinciaux totalisant 145 coopératives primaires, 274.389 membres et
4,9 millions de dollars américains d'épargne.
II.1.1.3. De 1990 à nos jours
Depuis 1991, le contexte socio-économique et politique
difficile caractérisé notamment par les pillages,
l'hyper-inflation, la prise des mesures monétaires incohérentes
et l'instabilité politique, a contribué à fragiliser le
système financier en RDC et particulièrement les COOPEC.
Ainsi, les coopératives ont perdu, entre 1991 et 1993,
près de 80 % de leur clientèle et 66 % des fonds placés
dans les banques de dépôt, justifiant ainsi le climat de
méfiance des membres envers ce mouvement.
Aujourd'hui, la plupart des COOPEC se sont regroupées
en 15 centrales et ont adhéré à des structures
faîtières de 3ème niveau, à savoir l'Union des
Coopératives Centrales d'Epargne et de Crédit (UCCEC) et la
Confédération Nationale des Coopératives d'Epargne et de
Crédit (CONACEC).
Les Institutions de microfinance autres que les COOPEC, se
sont développées en RDC dans les années 1990, dans le
secteur informel. Elles sont l'oeuvre, dans la quasi majorité des cas,
des Organisations Non Gouvernementales « ONG » et des initiatives
locales de Développement.
II.1.2. Catégories d'institutions de microfinance61(*)
Dans son sens strict selon la loi, les institutions de
microfinance sont réparties en trois catégories, à
savoir :
1°. Les Entreprises de microcrédit de
première catégorie sont celles qui accordent à un client
des microcrédits ne dépassant pas l'équivalent de USD 250
par cycle, sans nécessairement poursuivre un objectif lucratif, mais
dans les conditions garantissant leur rentabilité et leur
pérennité. Elles ont vocation à se transformer en
Entreprise de microcrédit de deuxième catégorie ou en
Société de micro finance.
2°. Les Entreprises de microcrédit de
deuxième catégorie sont celles qui accordent des
microcrédits à leurs clients dans un but lucratif. Elles ne
peuvent collecter l'épargne que si elles y sont autorisées,
à titre accessoire, par la Banque Centrale.
3°. Les Sociétés de microfinance sont
celles qui collectent l'épargne du public et lui octroient des
microcrédits.
Dans son sens plus large, le concept institution de
microfinance concerne non seulement ces 3 institutions relevées, mais
aussi les COOPEC, les mutuelles, les caisses d'épargne...
Les coopératives d'épargne et de crédit
sont des groupements de personnes dotés de la personnalité
juridique, qui poursuivent principalement un objectif social à travers
les services rendus à leurs membres. Cet aspect les distingue des
sociétés commerciales dont les activités ont pour but
premier la réalisation du profit.
En outre, le législateur a, par souci
d'efficacité, structuré le système coopératif dans
une architecture d'ensemble comportant les trois niveaux qui suivent:
Ø La coopérative primaire d'épargne et de
crédit, en sigle COOPEC ;
Ø La coopérative centrale d'épargne et de
Crédit, en sigle COOCEC ;
Ø La FEDERATION des coopératives centrales
d'épargne et de crédit, en abrégé
Fédération.
II.2.
PRESENTATION ET ORGANISATION ADMINISTRATIVE ET FINANCIERE DE LA
MECRE-KATINDO/COOPEC62(*)
La MECRE-KATINDO/COOPEC est l'une 35 coopératives
constituant un réseau MECRECO. Ce dernier est rependu dans plusieurs
provinces de la RDC. Sous sa dépendance, on trouve deux guichets ;
il s'agit notamment du guichet de 3 paillotes et celui de Ndosho.
II.2.1. Situation géographique
Sise avenue Sake N°37, la MECRE-KATINDO/COOPEC est
localisée en la partie Ouest de la ville de Goma, dans la province
du Nord-Kivu, en RDC, précisément sur route qui
mène vers Sake, à gauche, avant d'arriver au
marché Maman Olive LEMBE KABANGE, ex- ALANINE.
II.2.2. Aperçu historique
Le réseau MECRECO a commencé sous le nom de
MECREGO (Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Goma) au mois de juin 2001,
par l'arrêté N°01/33/CAB/GP-NK/2001, suite à un
environnement malsain caractérisé par la guerre et
l'insécurité occasionnant l'effritement des activités des
institutions financières classiques.
Ne sachant plus sur quel sens se vouer, la population
gomatracienne commençait à elle seule créer des nouveaux
procédés de substance, c'est ainsi que monsieur KATULANYA
Déo, le promoteur de l'Institut Supérieur d'Informatique et de
Gestion, «ISIG» en sigle qui était à la recherche des
débouchés pour ses étudiants finalistes et d'autres hommes
d'affaires soucieux du développement avaient mis sur pied l'idée
de créer une structure financière du type nouveau
dénommée Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Goma, MECREGO
en sigle qui devrait accompagner la population de la ville de Goma dans la
lutte contre la pauvreté.
Par le souci majeur de résoudre le problème de
trésorerie de ses membres, la catastrophe naturelle du 17 Janvier 2002
avait endommagé au cours de son passage plus de 70% des infrastructures
commerciales de la ville de Goma, la MECREGO a été la
1ière coopérative à avoir servi ses membres
deux jours après l'éruption volcanique. Dès lors, la
population a porté plus de confiance vers cette structure et un
dynamisme a été créé.
Tellement que la demande était devenu forte et pour le
souci d'être toujours proche de ses membres, d'autres MECRE ont
été créées dans la ville de Goma en 2003. Il s'agit
de MECRE-VIRUNGA et MECRE-KATINDO.
La MECRE-KATINDO démarre ses activités comme
guichet de la MECREGO. Sur la demande de ses membres, elle obtient son
autonomie en 2006 avec la signature de la déclaration de la fondation de
la MECRE-KATINDO /COOPEC par ses membres. En date du 14 Juin 2006, la nouvelle
institution obtient son agrément par la Banque Centrale du Congo sous le
numéro GOUV/D143/ N°00974.
La MECRE-KATINDO/COOPEC est membre à part
entière de la centrale de MECRECO dont le siège est à
Kinshasa. A ce jour, la MECRECO s'est disséminée dans plusieurs
provinces de la RDC comme le Sud Kivu, le Nord Kivu, Le Maniema, la Province
Orientale et Kinshasa. Avec l'objectif de mobiliser des épargnes de la
population et leur bénéficier des différents services
financiers dans l'option d'un développement durable.
II.2.3. Statut Juridique
La MECRE-KATINDO/COOPEC est une association sans but lucratif.
II.2.4. Mission et Valeurs
Dans l'option de lutte contre la pauvreté en RDC en
général et dans la ville de Goma en particulier, la mission de la
MECRE-KATINDO/COOPEC est d'améliorer les conditions sociales et
économiques des populations à faibles revenus en leur fournissant
de manière pérenne, des services financiers (épargne,
crédit,...) essentiellement aux populations exclues des services
financiers classiques dans la commune de Goma et des communes environnantes.
Les valeurs de la Mecre-Katindo reposent sur :
Ø La flexibilité ;
Ø La célérité ;
Ø La proximité ;
Ø L'honnêteté ;
Ø La sécurité d'épargne
Ø Le respect des membres.
II.2.5. Objectifs
La MECRE-KATINDO/COOPEC contribue à
l'amélioration de la qualité de vie de la population de Goma en
offrant, pour la réduction de la pauvreté, des services
financiers notamment :
· La collecte d'épargnes de ses membres sous
toutes ses formes;
· Le consentement, des crédits à ses
membres ;
· La promotion d'entraide entre les membres ;
Par la mise en oeuvre des principes de la coopération,
de promouvoir les intérêts économiques et sociaux de ses
membres, la MECRE-KATINDO se fixe comme objectif de (d') :
1. Protéger ses membres contre les revers de fortunes,
car seul le travail bien fait procure l'émergence des fruits,
évite les conséquences de chômage, maladie, l'indigence en
leur enseignant les bienfaits de l'économie et de la prévoyance
en se faisant membre d'une coopérative ;
2. Faire naître l'esprit d'initiative et de travail
local, agricole, industriel ou autre, par l'emploi prudent de l'épargne
au développement socio-économique du milieu où elle est
produite ;
3. Venir en aide à ses membres en leur accordant des
prêts remboursables au moyen de remises partielles ou d'autres conditions
acceptables ;
4. Promouvoir des personnes qui ont montré l'initiative
et l'honnêteté afin d'accroitre leur activité par
prêts conséquents et bien suivi ;
5. Assurer les pratiques des vertus sociales en exigeant avant
tout aux membres emprunteurs des garanties morales de premier ordre ;
6. Combattre l'usure au moyen de la
coopérative ;
7. Rendre parmi ses membres la connaissance pratiques des
principes élémentaires de la science économique ;
8. Créer et accroître la confiance mutuelle entre
les membres ;
9. Lutter contre la pauvreté par l'organisation et
l'appui aux personnes déshéritées ;
10. Initier ses membres à l'exercice de la
démocratie, ouvrage du droit écrit.
II.2.6. Structure Organisationnelle
La MECRE-KATINDO fonctionne conformément à la
loi N°002/2002 du 02 février 2002 portant dispositions applicables aux
coopératives d'épargne et de crédit. A l'article 28 de
cette loi, on note qu'une coopérative doit avoir les organes
ci-après : l'Assemblée Générale (AG), le
Conseil d'Administration (CA), le Conseil de Surveillance (CS), la Commission
de Crédit (CC).
La gestion courante doit être assurée par le
gérant qui doit être nommé par le CA lequel fixe les
modalités de son engagement et son licenciement ainsi que la nature de
son contrat, le montant de sa rémunération et les autres
avantages pouvant lui être accordé. Ceci conformément aux
dispositions des articles 56 et 57 de la loi susmentionnée.
II.2.6.1. Assemblée Générale
· L'AG ordinaire : L'AG est
composée de tous les membres de la MECRE-KATINDO, elle est ordinaire par
le fait qu'elle se réunit obligatoirement une fois l'an,
précisément dans les trois mois qui suivent de chaque exercice.
Son bureau est constitué par le président et le secrétaire
du CA.
· L'AG extraordinaire : qui peut
être convoquée sur demande du président du CA et 1/3 des
membres constituant l'AG. Elle représente l'universalité des
membres, attends les rapports du délégué du CA, de la CC,
du CS et du gérant ; et reçoit le rapport du
délégué des commissaires aux comptes. Elle prend des
résolutions après débat sur la gestion faite par les
organes et sur les rapports des commissaires aux comptes. Elle se prononce sur
toute question intéressant la MECRE-KATINDO.
Suivant disposition de l'article 30 de la loi N°002 du 02
Février, l'AG est chargé de (d') :
- Orienter la politique interne et externe de la
Mecre-Katindo ;
- Prendre connaissance du rapport annuel du CS ;
- Nommer les commissaires aux comptes ;
- Donner mandat au CA d'étudier les possibilités
créer des nouvelles agences ;
- Déterminer les critères et les
modalités d'élections des membres de CA et des membres des autres
organes ;
- Décider de l'affiliation ou désaffiliation
à une coopec ;
- Prendre toute décision pour la bonne marche de la
Mecre-Katindo/Coopec sur proposition du CA.
L'AG ordinaire ne peut délibérer valablement que
lorsque 2/3 des membres au minimum sont présents. Lorsque ce quorum
n'est pas atteint, l'AG est ajournée et donne lieu à une
prochaine réunion durant laquelle, les mêmes questions inscrites
à la réunion annulée y seront débattues.
II.2.6.2. Le Conseil d'Administration
Le CA est composé au minimum de 5 Administrateurs.
Toutefois, un nombre impair ne dépassant pas 9 peut en constituer. Il
se réunit suivant les formes prévues par la loi N°002 du 02
Février 2002 portant dispositions applicables aux coopec.
Le CA veille au fonctionnement et
à la gestion de la Mecre-Katindo/Coopec. Il a notamment la
compétence de :
- Nommer et révoquer le gérant ;
- Voter le budget de fonctionnement et
d'investissement ;
- Se prononcer en appel, sur les décisions de la
commission de crédit à l'endroit d'un membre ;
- Définir la politique de gestion des ressources
humaines de la Mecre-Katindo ;
- Assurer le respect des prescriptions légales,
réglementaires et statutaires ;
- Favoriser le travail des inspecteurs et de toute mission de
contrôle dépêchée par la BCC, par la coopec ou par la
fédération selon le cas ;
- Promouvoir par toute mesure utile, l'éducation
économique, sociale et coopérative des membres ;
- Proposer des solutions pour un règlement à
l'amiable des différents ;
- Rendre compte périodiquement de son mandat à
l'AG ;
- Autoriser l'extension des activités (guichet) et en
informer la BCC.
II.2.6.3. Commission de
Crédit
La CC est composée de 3 membres élus parmi les
membres par l'AG de la Mecre-Katindo/Coopec. Elle se réunit une fois par
mois. Le Gérant assure d'office le secrétariat et assiste avec
voix consultative à toutes ses réunions.
La CC a comme responsabilité de gérer la
distribution et le remboursement du crédit conformément aux
politiques et procédures définies de la Mecre. Les
décisions sont prises à l'unanimité.
II.2.6.4. Conseil de Surveillance
Le CS se compose de 3 membres élus par l'AG parmi les
membres de la Mecre-Katindo/Coopec. L'exercice de cette fonction est
incompatible avec celle de membres du CA, de la CC et de la Gérance.
Ayant l'accès à toutes les pièces, le CC
est chargé de surveiller toutes les opérations de la
Mecre-Katindo/Coopec. Il doit notamment :
- Veiller au contrôle périodique de la
Mecre-Katindo/Coopec, par les organes compétents ;
- Recevoir les plaintes des membres et les soumettre aux
organes compétents ;
- Entreprendre les vérifications ou inscriptions des
comptes, livres et opérations de la Mecre-Katindo/Coopec ;
- Vérifier les avoirs et les engagements de
Mecre-Katindo/Coopec ;
- Soumettre ses recommandations au CA ;
- S'assurer que les règles de déontologie
applicables à la Mecre-Katnido/Coopec sont respectées.
A la fin de l'exercice social, le CS et la CC sont tenus de
transmettre leurs rapports d'activités au CA. Ces trois organes
statutaires sont obligés de présenter leurs rapports lors de l'AG
ordinaire.
Les fonctions de gestion et de contrôle sont
exercées par les organes distincts et la durée du mandat, des
membres du CA, CS et de la CC est d'une année renouvelable au tiers de
membres.
II.2.6.5. Comité de Gestion
Constitué des chefs de services et
présidé par le gérant qui est nommé par le CA, il
est instauré au sein de la MECRE-KATINDO pour permettre une gestion
collégiale et faciliter une bonne prise de décisions.
II.2.7. Difficultés de la
Mecre-Katindo
A l'instar d'autres institutions
de microfinance, nous pouvons dire que la MECRE-KATINDO a comme
difficultés :
Au niveau de la concurrence, dans l'espace géographique
dont la MECRE-KATINDO exerce ses activités, il y a d'autres institutions
oeuvrant dans le même domaine, qui une fois si elle ne revoit pas sa
politique d'exploitation, cherchent à importer les membres. Ce qui peut
avoir un impact négatif sur son volume d'activité.
Il y a aussi des difficultés liées aux
clients qui veulent tous être entendus exactement à leurs
demandes et parfois au même instant selon qu'ils ont des relations.
Pourtant, ils font face aux êtres humains susceptibles des limites; les
maîtriser tous n'est pas chose facile étant donné qu'ils
ont les niveaux d'instruction et degrés de compréhension
différents. Aussi, ces clients ne respectent pas l'horaire du
travail ; fait qui laisse les journées de travail des agents se
prolonger car, vu la concurrence dans ce secteur, ils n'ont qu'à se
soumettre.
CHAPITRE TROISIEME: EVALUATION DE
LA PERFORMANCE DE LA MUTUELLE D'EPARGNE ET DE CREDIT DE KATINDO
Comme nous avons dit précédemment, la
performance se mesure par le degré d'accomplissement des objectifs que
s'est donnés une organisation. C'est ainsi que dans le cadre de notre
travail, évaluer la performance de la MECRE-KATINDO revient à
faire une analyse de sa rentabilité et sa pérennité mais
aussi de sa conformité aux normes prudentielles de gestion tel que
stipulé dans le recueil édicté par la BCC63(*). Pour ce faire, nous
commençons par la présentation des données ; par la
suite, analyser suivant différents ratios d'indicateurs de la
performance.
III.1. PRESENTATION DES
DONNEES
Toutes les informations financières de la MECRE-KATINDO
pour la période d'étude sont consignées dans les tableaux
ci-après :
Tableau n°01 : Bilan comptable de la
MECRE-KATINDO en 2007
a. Structure de l'actif (Montant en dollar
américain)
Désignation
|
Montant brut
|
Amort.
|
Net
|
1. Relation avec les institutions
financières
|
365876,05
|
101 Caisse
102 Caisse centrale
103 Banque compte à vue
112 Banque compte à terme
131 Prêts aux institutions
|
39584,00
284292,05
0,00
0,00
42000,00
|
|
39584,00
284292,05
0,00
0,00
42000,00
|
2. Relation avec la
clientèle
|
607908,00
|
201 Crédits saints
21 Crédits en souffrance
|
589369,00
33413,00
|
14874,00
|
589369,00
18539,00
|
3. Divers et stocks
|
5563,65
|
30 Stocks en fourniture
321 Avance au personnel
33 Comptes de régularisation actif
|
2467,00
1423,85
4660,00
|
807,10
2180,00
|
1659,90
1423,75
2480,00
|
4. Immobilisation
|
57792,30
|
401 Titres de participation
432 Construction
433 Autres immobilisations corporelles
|
2000,00
51871,30
13569,00
|
2425,00
7223,00
|
2000,00
49446,30
6346,00
|
Total actif
|
1064649,10
|
27509,10
|
1037140,00
|
b. Structure du passif (Montant en dollar américain)
Désignation
|
Montant
|
1. Relation avec les institutions
financières
|
0,00
|
102 Caisse centrale
103 Banque compte à vue
112 Banque compte à terme
|
0,00
0,00
0,00
|
2. Relation avec la
clientèle
|
925705,30
|
241 Dépôt à vue
242 Dépôt à terme
|
794205,30
131500,00
|
3. Divers
|
0,00
|
361 Produits constaté d'avance
362 Charge à payer
37 Compte de liaison
|
0,00
0,00
0,00
|
4. Capital et comptes
assimilés
|
111434,70
|
54 Autres réserves
55 Réserves générales
56 Fonds de dotation
57 Capital social
58 Résultat
|
10655,60
23287,70
790,00
27281,00
49420,40
|
Total passif
|
1037140,00
|
Source : Service comptabilité de la
MECRE-KATINDO
Commentaire :
De ce tableau ci haut, nous remarquons que le principe de
l'équilibre du bilan est respecté.
Tableau n°02 : Tableau de formation des
résultats de la MECRE-KATINDO en 2007
Charges d'exploitation
|
Produits d'exploitation
|
Désignations
|
Montant
|
Désignations
|
Montant
|
Détermination de la marge d'intérêt
|
6012 Intérêt sur dépôt à
terme
|
12535,00
|
7011 Intérêt sur crédit à CT
7015 Autres intérêts
|
156817,00
12966,00
|
Solde créditeur marge d'intérêt
157251,00
|
Détermination de l'excédent ou déficit
|
611 Achats de fournitures
6111 Variation de stocks
622 Transports & déplacements
626 Autres
63 Impôts et taxes
641 Frais de personnel
652 Charges diverses
661 Dot. aux amortissements
662 Dot. aux provisions
672 Charges exceptionnelles
|
9103,60
540,00
1035,00
7062,00
2678,00
35679,00
41165,00
9993,00
6337,00
660,00
|
712 Produits divers
762 Reprise sur provision
773 Autres produits except.
|
4475,00
1947,00
0,00
|
58 Résultat de la
période
|
49420,40
|
Source : Service comptabilité de la
MECRE-KATINDO
Commentaire :
Au vu de ce tableau ci haut, nous remarquons que le solde
créditeur marge d'intérêt serait de 157248$. Ce qui
créerait une discordance entre le résultat du bilan et celui du
TFR.
Tableau n°03 : Bilan comptable de la
MECRE-KATINDO en 2008
a. Structure de l'actif (Montant en dollar
américain)
Désignation
|
Montant brut
|
Amort.
|
Net
|
1. Relation avec les institutions
financières
|
295551,51
|
101 Caisse
102 Caisse centrale
11 Dépôt à terme à la
centrale
131-1 Prêts aux institutions/Ndosho
131-2 Prêts aux institutions/3 paillotes
|
19473,00
145380,51
25027,00
80671,00
25000,00
|
|
19473,00
145380,51
25027,00
80671,00
25000,00
|
2. Relation avec la
clientèle
|
663399,52
|
201 Crédits saints
21 Crédits en souffrance
|
399490,26
283158,26
|
19249,00
|
399490,26
263909,26
|
3. Divers et stocks
|
122952,40
|
30 Stocks en fourniture
321 Avance au personnel
322 Débiteurs divers
331 Charges constatées d'avance
334 Différence compte épargne
339 Comptes de régularisation actif
|
4755,00
1423,75
30354,00
16568,00
80022,35
24105,00
|
3602,70
16568,00
14105,00
|
1152,30
1423,75
30354,00
0,00
80022,35
10000,00
|
4. Immobilisation
|
85685,30
|
401 Titres de participation
432 Construction
433 Autres immobilisations corporelles
|
20000,00
51871,30
31317
|
4184,00
13319,00
|
20000,00
47687,30
17998,00
|
Total actif
|
1238616,43
|
71027,70
|
1167588,73
|
b. Structure du passif (Montant en dollar américain)
Désignation
|
Montant
|
1. Relation avec les institutions
financières
|
125000,00
|
102 Caisse centrale
103 Banque compte à vue
112 Banque compte à terme
13 Dû à la Pre centrale/Est
|
0,00
0,00
0,00
125000,00
|
2. Relation avec la
clientèle
|
926248,89
|
241 Dépôt à vue
242 Dépôt à terme
|
738548,89
187700,00
|
3. Divers
|
0,00
|
361 Produits constaté d'avance
362 Charge à payer
37 Compte de liaison
|
0,00
0,00
0,00
|
4. Capital et comptes
assimilés
|
116339,84
|
54 Autres réserves
552 Réserves générales
571 Parts sociales
58 Résultat
|
26763,00
33577,50
27300,00
28699,34
|
Total passif
|
1167588,73
|
Source : Service comptabilité de la
MECRE-KATINDO
Commentaire :
De ce tableau ci haut, nous remarquons que le principe de
l'équilibre du bilan est respecté.
Tableau n°04 : Tableau de formation des
résultats de la MECRE-KATINDO
Charges d'exploitation
|
Produits d'exploitation
|
Désignations
|
Montant
|
Désignations
|
Montant
|
Détermination de la marge d'intérêt
|
6012 Intérêt sur dépôt à
terme
|
22448,17
|
7011 Intérêt sur crédit à CT
7015 Autres intérêts
|
209246,33
15557,54
|
Solde créditeur marge d'intérêt
202355,70
|
Détermination de l'excédent ou déficit
|
611 Achats de fournitures
6111 Variation de stocks
613 Loyer
622 Transports & déplacements
626 Autres
63 Impôts et taxes
641 Frais de personnel
652 Charges diverses
661 Dot. aux amortissements
662 Dot. aux provisions
672 Charges exceptionnelles
|
17631,18
0,00
1200,00
2833,00
25030,50
8873,00
54417,00
44928,32
7855,00
22031,00
100,00
|
711 Vente des imprimés
712 Droit d'entré
714 Autres intérêt
762 Reprise sur provision
773 Autres produits except.
|
4442,60
436,00
1363,03
4735,00
266,00
|
58 Résultat de la
période
|
28699,34
|
Source : Service comptabilité de la
MECRE-KATINDO
Commentaire :
Au vu de ce tableau ci haut, le résultat qui y
découle est le même avec celui dégagé par le
bilan.
Tableau n°05 : Bilan comptable de la
MECRE-KATINDO en 2009
a. Structure de l'actif (Montant en dollar
américain)
Désignation
|
Montant brut
|
Amort.
|
Net
|
1. Relation avec les institutions
financières
|
493802,56
|
101 Caisse
102 Caisse centrale
342-08 Prêts aux institutions/Ndosho
342-10 Prêts aux institutions/3 paillotes
|
24989,00
313142,56
110671,00
45000,00
|
|
24989,00
313142,56
110671,00
45000,00
|
2. Relation avec la
clientèle
|
873388,18
|
201-1 Prêts individuels
201-2 Prêts aux groupes
201-3 Prêts express
|
867038,18
6350,00
0,00
|
|
867038,18
6350,00
0,00
|
3. Divers et stocks
|
123144,06
|
302 Stocks des imprimés
321 Personnel
322 Débiteurs divers
322 Loyer payé d'avance 3 paillotes
334 Différence compte épargne
|
8834,06
1423,75
40254,00
1680,00
80297,31
|
8225,06
1120,00
|
609,00
1423,75
40254,00
560,00
80297,31
|
4. Immobilisation
|
91252,25
|
401 Parts sociales à la centrale
432 Construction
433 Autres immobilisations corporelles
|
20000,00
54040,30
55572,70
|
6718
31642,75
|
20000,00
47322,30
23929,95
|
Total actif
|
1629292,86
|
47705,85
|
1581587,05
|
b. Structure du passif (Montant en dollar américain)
Désignation
|
Montant
|
1. Relation avec les institutions
financières
|
125000,00
|
102 Caisse centrale
103 Banque compte à vue
112 Banque compte à terme
372-01 Dû à la Pre centrale/Est
|
0,00
0,00
0,00
0,00
|
2. Relation avec la
clientèle
|
1461565,71
|
121 Provisions des prêts
241 Dépôt à vue
242 Dépôt à terme
243 Epargne caution
|
63747,85
1163912,86
198750,00
35155,00
|
3. Divers
|
0,00
|
361 Produits constaté d'avance
362 Charge à payer
37 Compte de liaison
|
0,00
0,00
0,00
|
4. Capital et comptes
assimilés
|
120021,34
|
54 Autres réserves
54 Réserves statutaire
552 Réserves générales
5621 Fonds de garantie
571 Parts sociales
|
34883,13
1785,17
43972,47
5950,59
33430,00
|
Total passif
|
1581587,05
|
Source : Service comptabilité de la
MECRE-KATINDO
Commentaire :
Au vu de ce tableau ci haut, nous remarquons que le
résultat n'est pas déterminé.
Tableau n°06 : Tableau de formation des
résultats de la MECRE-KATINDO
Charges d'exploitation
|
Produits d'exploitation
|
Désignations
|
Montant
|
Désignations
|
Montant
|
Détermination de la marge d'intérêt
|
6012 Intérêt sur dépôt à
terme
|
21322,00
|
7011 Intérêt sur crédit à CT
7015 Autres intérêts
|
237534,30
10343,51
|
Solde créditeur marge d'intérêt
226555,81
|
Détermination de l'excédent ou déficit
|
611 Achats de fournitures
62 Variation de stocks
63 Autres services consommés
631 Loyer
64 Charges diverses
6511 Salaires employés
6513 Salaires stagiaires
652 Charges diverses
661 Dot. aux amortissements
662 Dot. aux provisions
672 Autres chg exceptionnelles
680 Impôts et taxes
|
24272,23
3017,00
15452,00
1120,00
65855,03
57772,00
1330,00
7385,00
19667,65
44498,85
1144,00
600,00
|
711 Vente des imprimés
712 Droit d'entré
714 Autres intérêt
762 Reprise sur provision
|
4681,10
1655,00
20731,00
392,00
|
58 Résultat de la
période
|
11901,18
|
Source : Service comptabilité de la
MECRE-KATINDO
Commentaire :
De ce tableau ci haut, le résultat dégagé
n'est pas reflété dans le bilan de 2009 du tableau n°05.
Mais aussi, il serait de 11900,95$ au lieu de 11901,18$.
Tableau n°07 : Bilan comptable de la
MECRE-KATINDO en 2010
a. Structure de l'actif (Montant en dollar
américain)
Désignation
|
Montant brut
|
Amort.
|
Net
|
1. Relation avec les institutions
financières
|
584906,20
|
101 Caisse
102 Caisse centrale
|
17678,00
567228,20
|
|
17678,00
567228,20
|
2. Relation avec la
clientèle
|
1024244,84
|
201-1 Prêts individuels
201-2 Prêts aux groupes
201-3 Crédits express
201-4 Crédits aux salariés
|
934538,33
60833,97
25710,00
3162,54
|
|
934538,33
60833,97
25710,00
3162,54
|
3. Divers et stocks
|
278948,26
|
301 Stocks en fournitures
321 Avance au personnel
322 Autres débiteurs divers
332 Loyer payé d'avance
334 Différence compte épargne
342-08 Cpte à recevoir guichet Ndosho
342-10 Cpte à recevoir guichet 3 paillotes
|
537,20
1623,75
40254,00
560,00
80302,31
110671,00
45000,00
|
|
537,20
1623,75
40254,00
560,00
80302,31
110671,00
45000,00
|
4. Immobilisation
|
81582,30
|
401 Parts sociales à la faitière
432 Immeubles d'exploitation
433 Autres immobilisations corporelles
4332 Matériels roulants
|
20000,00
52900,30
5201,00
4341,00
|
188,00
471,50
333,00
|
20000,00
52712,30
4862,00
4008,00
|
Total actif
|
1970674,10
|
992,50
|
1969681,60
|
b. Structure du passif (Montant en dollar américain)
Désignation
|
Montant
|
1. Relation avec les institutions
financières
|
0,00
|
101 Caisse centrale
102 Banque compte à vue
|
0,00
0,00
|
2. Relation avec la
clientèle
|
1532736,25
|
221 Prov. pour dépréciation prêt à
risque
241 Dépôt à vue
242 Dépôt à terme
243-1 Epargne caution
|
45686,85
1096457,40
284950,00
105642,00
|
3. Divers
|
258314,42
|
372-08 Dû au guichet Ndosho
372-10 Dû au guichet 3 paillotes
|
197716,02
60598,40
|
4. Capital et comptes
assimilés
|
178630,93
|
54 Autres réserves
54 Réserves statutaire
54 Réserves statutaire
57 Parts sociales
58 Résultat
|
34883,13
43972,47
1785,17
39540,00
58450,16
|
Total passif
|
1969681,60
|
Source : Service comptabilité de la
MECRE-KATINDO
Commentaire :
Au vu de ce tableau ci haut, nous remarquons que le principe
de l'équilibre du bilan est respecté.
Tableau n°08 : Tableau de formation des
résultats de la MECRE-KATINDO
Charges d'exploitation
|
Produits d'exploitation
|
Désignations
|
Montant
|
Désignations
|
Montant
|
Détermination de la marge d'intérêt
|
6012 Intérêt sur dépôt à
terme
602 Autres charges financières
|
41898,76
1042,17
|
7011 Intérêt sur crédit à CT
7015 Autres intérêts
|
302804,47
11632,38
|
Solde créditeur marge d'intérêt
271495,92
|
Détermination de l'excédent ou déficit
|
611 Fournitures
62 Transports consommés
63 Autres services consommés
6361 Loyer
64 Charges diverses
651 Salaires employés
6513 Salaires stagiaires
661 Dot. aux amortissements
681 Impôts et taxes
|
29631,62
14757,00
12962,00
1540,00
90972,93
59682,50
1010,00
19069,95
7123,20
|
711 Vente des imprimés
712 Droit d'entré
714 Autres intérêt
762 Reprise sur provision
773 Autres produits divers
|
4778,88
1261,00
8963,56
200,00
8500,00
|
58 Résultat de la
période
|
58450,16
|
Source : Service comptabilité de la
MECRE-KATINDO
Commentaire :
De ce tableau ci haut, nous remarquons que le résultat
trouvé reflète celui du bilan.
Tableau n°09 : Bilan comptable de la
MECRE-KATINDO en 2011
a. Structure de l'actif (Montant en dollar
américain)
Désignation
|
Montant brut
|
Amort.
|
Net
|
1. Relation avec les institutions
financières
|
755640,49
|
101 Caisse
102 Caisse centrale
|
9921,00
745719,49
|
|
9921,00
745719,49
|
2. Relation avec la
clientèle
|
934276,47
|
201-1 Crédits individuels
201-4 Crédits aux salariés
Crédits individuels
201-2 Crédits aux groupes
201-3 Crédits express
Crédit immobilier
|
2166,66
22886,58
862123,36
31382,61
14217,26
1500,00
|
|
2166,66
22886,58
862123,36
31382,61
14217,26
1500,00
|
3. Divers et stocks
|
440089,01
|
301 Stocks en fournitures
322 Autres débiteurs divers
37 Compte de liaison
|
1329,70
193088,31
245671,00
|
|
1329,70
193088,31
245671,00
|
4. Immobilisation
|
72598,00
|
4011 Parts sociales à la faitière
432 Immeubles d'exploitation
433 Autres immobilisations corporelles
|
20000,00
48252,00
5313,00
|
211,00
766,00
|
20000,00
48051,00
4547,00
|
Total actif
|
2203580,97
|
977,00
|
2202603,97
|
b. Structure de l'actif (Montant en dollar
américain)
Désignation
|
Montant
|
1. Relation avec les institutions
financières
|
0,00
|
101 Caisse
102 Caisse centrale
|
0,00
0,00
|
2. Relation avec la
clientèle
|
1923063,54
|
241 Dépôt à vue
242 Dépôt à terme
243-1 Epargne caution
211 Prov. pour dépréciation de prêt
à risque
|
1418259,52
380641,17
105704,00
18458,85
|
3. Divers
|
40549,55
|
372-08 Dû au guichet Ndosho
372-10 Dû au guichet 3 paillotes
|
33160,83
7388,72
|
4. Capital et comptes
assimilés
|
238990,88
|
54 Autres réserves
54 Réserves statutaire
54 Réserves statutaire
57 Parts sociales
58 Résultat
|
46573,17
52739,99
10552,69
46400,00
82725,03
|
Total passif
|
2202603,97
|
Source : Service comptabilité de la
MECRE-KATINDO
Commentaire :
De ce tableau ci haut, nous remarquons qu'il y a respect du
principe de l'équilibre bilantaire.
Tableau n°10 : Tableau de formation des
résultats de la MECRE-KATINDO
Charges d'exploitation
|
Produits d'exploitation
|
Désignations
|
Montant
|
Désignations
|
Montant
|
Détermination de la marge d'intérêt
|
6012 Intérêt sur dépôt à
terme
602 Autres charges financières
|
69361,85
4252,32
|
7011 Intérêt sur crédit à CT
7015 Autres intérêts
|
347336,85
19459,37
|
Solde créditeur marge d'intérêt
293182,05
|
Détermination de l'excédent ou déficit
|
611 Fournitures
62 Transports consommés
63 Autres services consommés
64 Charges diverses
651 Salaires employés
6513 Salaires stagiaires
661 Dot. aux amortissements
681 Impôts et taxes
|
20219,37
19394,00
16477,60
87843,01
78171,00
475,00
15674,32
5811,31
|
711 Vente des imprimés
712 Droit d'entré
714 Autres produits divers
7141 Autres produits access
|
4645,47
12661,00
15613,12
689,00
|
58 Résultat de la
période
|
82725,03
|
Source : Service comptabilité de la
MECRE-KATINDO
Commentaire :
De ce tableau ci haut, nous remarquons que le résultat
trouvé reflète celui du bilan.
III.2. ANALYSE DES DONNEES
ET INTERPRETATION DES RESULTATS
En sciences sociales, il est recommandé aux chercheurs
d'interpréter les données afin d'aboutir au résultat
attendu, nous nous sommes servi du recueil des textes réglementaires
des coopératives d'épargne et de crédit ainsi que les
institutions de microfinance de la BCC.
III.2.1. Analyse de la rentabilité et de la
pérennité
Il est stipulé dans le recueil cité ci haut,
précisément à l'article 6 de l'instruction n°004 aux
COOPEC et aux IMF qu'analyser la rentabilité et la
pérennité d'une institution de la microfinance revient à
calculer les ratios de la rentabilité des fonds propres, du rendement
sur actif, du rendement du portefeuille et de l'autosuffisance
opérationnelle64(*).
Ces indicateurs mesurent la capacité d'une institution
de la microfinance à couvrir ses charges d'exploitation par ses produits
afin de maintenir ses activités et assurer sa croissance dans le
futur.
III.2.1.1. Calcul de la Rentabilité des Fonds Propres
(RFP)
RFP=RE hors subventions/Montant Moyen des Fonds Propres
pour la période
Elle mesure la capacité de fonds propres à
générer des bénéfices. Sa formule est la
suivante65(*) :
De par la formule ci-dessus, l'on constate que cet indicateur
montre bien ce que rapporte 100F investis par les actionnaires et devient de ce
fait très intéressant pour toutes les parties prenantes dans la
constitution du capital de l'institution de microfinance ; mais il y a une
condition pour la performance de cette dernière, que la RFP soit
strictement supérieure à 15%. Pour la MECRE-KATINDO, les
résultats de cet indicateur se présentent comme suit :
Tableau n°11 : Ratio de la
rentabilité des fonds propres
INDICATEURS UTILISES
|
COMPOSANTES
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
NORME
|
|
Numérateur
|
Résultat d'Exploitation (RE)
|
49420,40
|
28699,34
|
11901,18
|
58450,16
|
82725,03
|
|
Dénominateur
|
Fonds Propres
|
111434,70
|
116339,84
|
120021,34
|
178630,93
|
238990,88
|
|
RFP
|
|
44,34%
|
24,66%
|
9,91%
|
32,72%
|
34,61%
|
>15%
|
Source : Nos calculs se basant aux bilans de
la MECRE-KATINDO
Au vu du tableau n°11 ci-haut, nous constatons que la
MECRE-KATINDO présente une bonne situation financière car durant
ces 5 années de notre étude, le ratio de RFP se situe, à
part l'année 2009, au dessus de la norme. Cette situation signifie que
les fonds propres sont bien rémunérés dans les
activités.
III.2.1.2. Calcul du
Rendement sur Actif (RA)
RA=Résultat d'exploitation hors subventions/Actif
de la période
Cet Indicateur permet de mesurer le résultat qui
découlerait de l'engagement de tous les actifs de l'institution pour un
exercice donné. Il doit être strictement supérieur à
3% pour que l'institution rentabilise suffisamment ses actifs. Il se calcule
par la formule suivante66(*) :
Il est l'expression de la capacité qu'ont les
dirigeants à rentabiliser tous les actifs de l'institution et ainsi
sécuriser les avoirs des tiers. Pour la MECRE-KATINDO, les
résultats de la détermination de cet indicateur sont les
suivants :
Tableau n°12 : Ratio du rendement sur
actif
INDICATEURS UTILISES
|
COMPOSANTES
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
NORME
|
|
Numérateur
|
Résultat d'exploitation
|
49420,40
|
28699,34
|
11901,18
|
58450,16
|
82725,03
|
|
Dénominateur
|
Actif
|
1037140,00
|
1167588,73
|
1581587,05
|
1969681,60
|
2202603,97
|
|
RA
|
|
4,76%
|
2,45%
|
0,75%
|
2,96%
|
3,75%
|
>3%
|
Source : Nos calculs se basant aux bilans de
la MECRE-KATINDO
Au vu du tableau n°12 ci-dessus, on remarque que la norme
n'est respectée qu'en 2007 et en 2011. Et la défaillance est
légère en 2008 et en 2010 mais pour l'année 2009, il est
largement en dessous de la norme. Ce qui signifie que les
éléments d'actifs de la MECRE-KATINDO ont été moins
rentables durant toute la période d'étude, sauf pour
l'année 2007 et 2011.
III.2.1.3. Calcul du
Rendement du Portefeuille (RP)
RP= Intérêts et Commissions de la
période/Crédit brut en cours
Le rendement du portefeuille mesure ce que le crédit
rapporte effectivement à l'institution. Sa formule est la
suivante67(*) :
Il est fonction de la politique de crédit
appliqué par l'institution à pouvoir assurer le suivi de
remboursement, afin d'obtenir un très bon taux de remboursement.
Le RP est un bon indicateur dans une institution de
microfinance car le crédit constitue en lui seul un service pilier par
lequel l'institution tire ses revenus. Ce ratio doit rester strictement
supérieur à 15%. Son calcul, pour la MECRE-KATINDO, donne les
résultats suivants :
Tableau n°13 : Ratio du rendement du
portefeuille
INDICATEURS UTILISES
|
COMPOSANTES
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
NORME
|
|
Numérateur
|
Intérêts et commissions
|
62386,40
|
44256,88
|
22244,69
|
70082,54
|
102184,40
|
|
Dénominateur
|
Crédit brut en cours
|
607908
|
663399,52
|
873388,18
|
1024244,84
|
934276,47
|
|
RP
|
|
10,26%
|
6,67%
|
2,54%
|
6,84%
|
10,93%
|
>15%
|
Source : Nos calculs se basant aux bilans de
la MECRE-KATINDO
A la lecture du tableau n°13 ci-haut, nous remarquons la
mauvaise politique de crédit de la MECRE-KATINDO car durant toute la
période de notre étude, elle n'a réalisé en aucune
année le minimum de 15%.
III.2.1.4. Calcul de
l'Autosuffisance Opérationnelle (AO)
L'autonomie opérationnelle mesure la couverture des
charges opérationnelles par les produits financiers de l'institution. Sa
formule est68(*) :
AO= Produits totaux d'exploitation/Chges totales
d'exploitation
(déduction faite des produits&chges
exceptionnelles)
Il est un indicateur fondamental dans l'appréciation
des sources de financement des charges opérationnelles et par
conséquent permet de mesurer l'indépendance opérationnelle
de l'institution vis-à-vis des partenaires aussi bien internes
qu'externes. Elle doit être strictement supérieure à
119,2%
Les résultats de l'autosuffisance opérationnelle
de la MECRE-KATINDO se présentent comme suit :
Tableau n°14 : Ratio de l'autosuffisance
opérationnelle
INDICATEURS UTILISES
|
COMPOSANTES
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
NORME
|
|
Numérateur
|
Produits totaux d'exploitation
|
174258
|
235780,5
|
275336,91
|
329640,29
|
384102,69
|
|
Dénominateur
|
Charges totales d'exploitation
|
126127,6
|
207247,17
|
262291,76
|
279690,13
|
317679,78
|
|
AO
|
|
138,16%
|
113,76%
|
104,97%
|
117,85
|
120,90
|
>119,2%
|
Source : Nos calculs se basant aux bilans de
la MECRE-KATINDO
Suivant ce tableau n°14, La MECRE-KATINDO a
généralement enregistré une mauvaise autonomie
opérationnelle à part les années d'extrémité
de notre étude. Ce qui signifie que les surplus dégagés en
2008, 2009 et 2010 n'ont pas été consistant.
Tableau n°15 : Evolution de la
rentabilité et de la pérennité de la MECRE-KATINDO
Indicateurs de rentabilité et de
pérennité
|
Taux de croissance
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Rentabilité des fonds propres
|
-
|
-44,38%
|
-59,81%
|
230,17%
|
5,77%
|
Rendement sur actif
|
-
|
-48,52%
|
-69,38%
|
294,66%
|
26,68%
|
Rendement du portefeuille
|
-
|
-34,99%
|
-61,91%
|
169,29%
|
59,79%
|
Autosuffisance opérationnelle
|
-
|
-17,66%
|
-7,72%
|
12,27%
|
2,58%
|
Source : nos calculs se basant aux
indicateurs de la rentabilité et de la
pérennité
Au vu de ce tableau ci-haut, il importe de signaler que la
MECRE-KATINDO a présenté une mauvaise santé
financière en 2008 et en 2009 car non seulement les indicateurs de la
rentabilité et de la pérennité ont été
négatifs, mais aussi ont connu une décroissance dans la plupart
des années. Cette dégradation peut se justifier par la crise
financière qui a prévalu à travers le monde.
Comme tous les secteurs économiques sont
interdépendants les uns envers les autres, il est possible que la crise
de 2008 à 2009 ait affecté tant soit peu la MECRE-KATINDO. Mais
aussi avec l'affaire DUTCH International à Goma ; une institution
de microfinance qui accordait un bonus promotionnel de 37% pour tout
dépôt à terme d'une période de 31 jours.
Avec cette motivation de plus d'une personne, certains
gérants des institutions y ont trouvé une opportunité de
fructifier leurs fonds. Cette pratique a occasionné au bout de compte,
le changement à répétition des gérants.
Il faut noter qu'à Goma, la Maison Dutch a
fonctionné de Juillet 2007 à Mai 2008 et a compté en moins
d'une année 6000 membres. A sa fermeture, elle a engrangé 13
millions de dollars américains.
III.2.2. Analyse de la
conformité aux normes prudentielles de gestion
III.2.2.1. Calcul du
capital minimum
La loi n° 002/2002 du 02 février 2002 portant
disposition applicables aux COOPEC ne fixe pas le niveau du capital
minimum69(*). Ladite loi a
laissé la latitude aux COOPEC de disposer à tout moment d'un
capital social libéré. Dans le recueil de la BCC, à son
article 4 de l'instruction n° 002 relative aux normes prudentielles des
COOPEC ainsi que des IMF, ce capital est constitué de parts sociales
dont la valeur nominale est déterminée par les statuts70(*).
Sont inclus (Capital, primes liées au capital,
réserves, reports à nouveau positifs, fonds de couverture, fonds
d'affectation). A déduire (Capital social souscrit non
libéré, déficits ou pertes non compensées,
déficits, valeurs incorporelles immobilisées, parts dans les
structures faîtières, participations à plus d'un an dans
d'autres structures fin.)
A son article 6, il est stipulé que toute institution
de la microfinance doit justifier à tout moment que ses fonds propres de
base (FPB) sont au moins égaux au capital minimum. Les FPB s'obtiennent
de cette manière tel qu'il est dit à l'article 8 dudit
recueil71(*).
FPB=
Les résultats qui découlent de la formule
ci-haut se présentent comme suit :
Tableau n°16 : Comparaison des fonds propres
de base au capital minimum
Années
|
Fonds propres de base en USD
|
Capital minimum en USD
|
2007
|
59224,30
|
27281,00
|
2008
|
67640,50
|
27300,00
|
2009
|
82169,57
|
33430,00
|
2010
|
100180,77
|
39540,00
|
2011
|
136265,85
|
46400,00
|
Source : Nos calculs se basant aux bilans de
la MECRE-KATINDO
Au vu de ce tableau n°16, nous remarquons que durant
toute la période les fonds propres de base ont été
largement supérieurs aux capitaux minimum.
III.2.2.2. Calcul de la
solvabilité de la MECRE-KATINDO
Les fonds propres prudentiels ajoutent aux fonds propres de
base les fonds propres complémentaires (FPC) ci-après72(*) :
- Le compte plus-values et provisions
réglementées outre celle faite pour reconstitution du
capital ;
- Les subventions d'équipement ;
- Les emprunts et dettes subordonnées ;
- Les fonds de garantie mutuels ;
- Les provisions pour risque, charges et pertes.
A ces éléments, il faut déduire les
créances subordonnées (CS) détenues dans d'autres
établissements de crédit. Ils se présentent de la
manière suivante :
Tableau n°17 : Fonds propres prudentiels
(FPP) en USD
Années
|
FPB(1)
|
FPC(2)
|
CS(3)
|
FPP=(1)+(2)-(3)
|
2007
|
59224,30
|
790,00
|
0,00
|
60014,30
|
2008
|
67640,50
|
0,00
|
125000,00
|
-57359,50
|
2009
|
82169,57
|
5950,59
|
0,00
|
88120,77
|
2010
|
100180,77
|
0,00
|
0,00
|
100180,77
|
2011
|
136265,85
|
0,00
|
0,00
|
136265,85
|
Source : Nos calculs se basant aux bilans de
la MECRE-KATINDO
Solvabilité = Fonds propres prudentiels/Actif et
engagements hors bilan de la période
Le ratio de solvabilité mesure la capacité qu'a
l'institution de la microfinance de s'acquitter de ses obligations
financières. Sa formule est73(*) :
Il est un indicateur fondamental dans l'appréciation de
la solvabilité de l'institution de microfinance. Elle doit au minimum
être de 10%
Les résultats de la solvabilité de la
MECRE-KATINDO se présentent comme suit :
Tableau n°18 : Ratio de
solvabilité
INDICATEURS UTILISES
|
COMPOSANTES
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
NORME
|
|
Numérateur
|
Fonds propres prudentiels
|
60014,30
|
-57359,50
|
88120,77
|
100180,80
|
136265,90
|
|
Dénominateur
|
Actif et engagement hors bilan
|
1037140
|
1167588,73
|
1581587,05
|
1969681,6
|
2202603,97
|
|
Solvabilité
|
|
5,78%
|
-4,91%
|
5,57%
|
5,08%
|
6,18
|
=10%
|
Source : Nos calculs se basant au tableau
n°17et aux bilans de la MECRE-KATINDO
Au vu de ce tableau n°18, nous remarquons que la
MECRE-KATINDO n'est pas solvable parce que durant toute la période, elle
n'a atteint en aucune année même le minimum recommandé.
III.2.2.3. Calcul de la
liquidité
Le ratio de liquidité mesure la capacité de
l'institution de la microfinance à pouvoir faire face aux
éventuels besoins de la clientèle. Sachant qu'en importe quel
moment, un membre peut improviser le retrait de fonds, il est
nécessaire de détenir au minimum 20% de liquidité. Sa
formule est74(*) :
Liquidité = Disponibles en caisse et en
banque/Dépôts à vue
Tableau n°19 : Ratio de
liquidité
INDICATEURS UTILISES
|
COMPOSANTES
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
NORME
|
|
Numérateur
|
Disponibles
|
323876,05
|
164853,51
|
338131,56
|
604906,20
|
755640,49
|
|
Dénominateur
|
Dépôts à vue
|
794205,30
|
738548,89
|
1163912,86
|
1096457,40
|
1418259,52
|
|
Liquidité
|
|
40,77%
|
22,32%
|
29,05%
|
55,16%
|
53,27
|
=20%
|
Source : Nos calculs se basant aux bilans de
la MECRE-KATINDO
Suivant ce tableau n°19 nous remarquons que la
MECRE-KATINDO pour ces cinq ans de notre étude, a détenu plus de
liquidité qui lui a permis à répondre aux besoins des
membres car le ratio de liquidité a été largement
supérieur à 20%.
CONCLUSION
Nous voici au terme de notre travail de mémoire qui a
porté sur la « Performance financière de la Mutuelle
d'Epargne et de Crédit de Katindo, MECRE-KATINDO ».
Nous avons été préoccupé de savoir
si, pour sa performance, la MECRE-KATINDO est gérée suivant les
normes prudentielles.
Eu égard à cet objectif, nous avons
cherché les réponses aux questions ci-dessous, lesquelles
questions nous ont servi de repère sur la voie qui mène aux
résultats, à savoir :
Ø Quelle est l'évolution de la
rentabilité de la MECRE-KATINDO ?
Ø Est-ce que cette coopérative respecte-t-elle
les normes prudentielles de gestion de 2007 à 2011 ?
Pour tenter de répondre à ces deux
préoccupations susmentionnées, nous avons supposé
que :
· La rentabilité de MECRE-KATINDO a
évolué positivement durant toute notre période
d'étude ;
· La MECRE-KATINDO respecte les normes prudentielles de
gestion édictées par la BCC.
Comme tout autre chercheur, pour parvenir à la
vérification de nos hypothèses, nous nous sommes servi de la
méthode d'analyse quantitative accompagnée des techniques
documentaire et d'interview libre.
C'est pourquoi, après une étude minutieuse de
données, nous avons remarqué que, non seulement la
rentabilité n'a pas évolué positivement durant notre
étude, mais la quasi-majorité des indicateurs de la
rentabilité et de la pérennité de la MECRE- KATINDO ont
été en dessous des normes.
Le ratio de rentabilité des fonds propres était
largement supérieur à la norme (>15%) durant toute notre
étude sauf à l'année 2009 à laquelle il a
été de 9,91%. Alors que ,bien que positif, celui du rendement sur
actif était pour la plupart des années en dessous de la norme
(>3%), sauf aux années 2007 et 2011 auxquelles il a été
respectivement de 4,76% et 3,75% ; celui du rendement du portefeuille
était bien qu'aussi positif mais en dessous de la norme (>15%) durant
toute la période d'étude et le ratio de l'autosuffisance
opérationnelle a été bien que positif, mais en dessous de
la norme (>119,2%), sauf en 2007 et 2011 où il a été
respectivement de 138,16% et 120,90%.
Ensuite, durant toute la période d'étude, les
fonds propres de base ont été au-dessus de la norme (=capital
minimum). Alors que le ratio de solvabilité a été toutes
les cinq années en dessous de la norme (=10%) et celui de
liquidité était au-dessus de la norme (=20%).
Au vu de ces résultats, nous disons que toutes nos deux
hypothèses ont été nuancées d'autant puisque,
globalement, la rentabilité n'a pas évolué positivement,
plutôt elle a oscillé tous les cinq ans. En plus, l'institution a
présenté certains ratios qui ne respectent pas les normes
prudentielles de gestion.
Ainsi, nous avons suggéré ce qui suit :
ü A la MECRECO de redynamiser la gestion de la
MECRE-KATINDO en lui rappelant surtout de la présence des normes
auxquelles il y vaut mieux avoir en esprit à se conformer et cela dans
sa gestion quotidienne pour aplanir les insuffisances qui la
caractérisent ;
ü A la BCC, l'organe de contrôle de tous les
services financiers en RDC, d'appliquer sérieusement la loi 002-2002 du
02 février 2002 qui stipule précisément à son
article 99 que : «La coopérative d'épargne et de
crédit qui ne respecte pas les normes prudentielles est passible d'une
astreinte dont le taux est fixé par la Banque Centrale».
ü Aux pouvoirs publics, de subventionner la MECRE-KATINDO
en vue d'élargir ses activités qui, non seulement contribuent
à l'accroissement des recettes publiques et à la diminution du
taux de chômage, mais aussi et surtout ces activités permettent
à la population congolaise d'avoir accès aux institutions
financières de sa taille.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
- ALAIN B., et all., Dictionnaire des sciences
économiques, Armand Collin, Paris, 2004
- ATTALI J., BERTTRAND Y. A., Voyage au coeur d'une
révolution : la microfinance contre la pauvreté, JC
Lattès, Paris, 2007
- BILLET C., Le guide des techniques d'évaluation,
2e éd. Dunod, Paris 2008
- BURLAUD A., EGLEM J-Y, Dictionnaire de gestion,
2e éd., Foucher, Paris, 2004
- LHÉRIAU L., Précis de
réglementation de la microfinance, AFD, Paris, 2009
- PEYRARD J. et M., Dictionnaire de finance,
2e éd., Vuibert, 2001
- Samuelson P., Finance, 2 e
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- SILEM A.et All., lexique d'économie,
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II. COURS ET TRAVAUX SCIENTIFIQUES
- BAGURUBUMWE N'TEBUKA Valérie, Diagnostic
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- BENGEYA MACHOZI. D., Gestion des institutions de
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Micro Finance Bon berger/Kiwanja, de 2008 à 2010, Goma,
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- MPEREBOYE MPERE S., Conjoncture et Entreprise,
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- BCC, Rapport d'activités de la microfinance en
RDC, 2009
- BCC, Rapport d'activités de microfinance en RDC,
2011
- BCC, Recueil des textes réglementaires des
coopératives d'épargne et de crédit ainsi que les
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- PECK C. et PEARCE D., Etude spéciale n°11,
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- Plan de développement institutionnel de SMICO
s.a.r.l
- RDC, Journal officiel, Recueil des textes
législatifs et réglementaires en matière de
monnaie, de change et de crédit, CEDI, Kinshasa, 2007
IV. WEBOGRAPHIE
-
http://fr.wikipedia.org/wiki/microcrédit/Bilan
-
http://fr.wikipedia.org/wiki/microcrédit-développement
-
http://fr.wikipedia.org/wiki/Microfinance
-
http://www.planetfinance.org/microfinance-entreprise/Microfinance-présentation
- www.google.fr
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
LEXIQUE TERMINOLOGIQUE
iv
INTRODUCTION
1
I. ETAT DE LA QUESTION
1
II. PROBLEMATIQUE
2
III. HYPOTHESES
5
IV. CHOIX ET INTERET DU SUJET
6
V. METHODOLOGIE
6
VI. DELIMITATION DU SUJET
7
VII. DIFFICULTES RENCONTREES
7
VIII. SUBDIVISION DU TRAVAIL
7
CHAPITRE PREMIER: CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
8
I.1. PRECISION DES CONCEPTS CLES
8
I.1.1. Approche mutualiste et non mutualiste
8
I.1.2. Entreprise et Institution
9
I.1.3. Norme et Rentabilité d'une
entreprise
9
I.1.4. Finance et Microfinance
10
I.1.4.1. Origine de la microfinance
13
I.1.5. Crédit et Microcrédit
14
I.1.5.1. Crédit
14
I.1.5.2. Microcrédit
16
I.1.6. Performance d'une entreprise
18
I.1.6.1. Qualités d'un
objectif : un objectif doit:
18
I.1.6.2. Mesure de la performance d'une
entreprise
19
I.1.6.3. Indicateurs de performance d'une
entreprise
21
I.1.7. Efficacité et Pertinence
21
I.2. CADRE D'ANALYSE DES INSTITUTIONS DE
MICROFINANCE
22
I.2.1. Institution de microfinance
22
I.2.2. Taux d'intérêt des institutions
de microfinance
23
I.2.3. Critiques sur les institutions de
microfinance : Est-il évident que la microfinance réduit
la pauvreté ?
25
I.3. BILAN DE L'INSTITUTION DE MICROFINANCE DANS
LES PAYS EN DEVELOPPEMENT
26
I.3.1. Microfinance : une mission sociale
évaluée
27
I.3.2. Microfinance : des
bénéficiaires souvent féminins
28
I.3.3. Microfinance : une des solutions
permettant le développement
29
I.3.4. Microfinance : de la finance au service
de la culture entrepreneuriale
30
CHAPITRE DEUXIEME : LA MUTUELLE D'EPARGNE ET
DE CREDIT DANS LE SECTEUR DE LA MICROFINANCE A GOMA
31
II.1. ACTIVITES DE MICROFINANCE DANS L'ECONOMIE DE
LA RDC
31
II.1.1. Historique des institutions de microfinance
en République Démocratique du Congo
35
II.1.1.1. De la période coloniale
à 1970
35
II.1.1.2. De 1970 à 1990
36
II.1.1.3. De 1990 à nos jours
37
II.1.2. Catégories d'institutions de
microfinance
38
II.2. PRESENTATION ET ORGANISATION ADMINISTRATIVE
ET FINANCIERE DE LA MECRE-KATINDO/COOPEC
39
II.2.1. Situation géographique
39
II.2.2. Aperçu historique
39
II.2.3. Statut Juridique
40
II.2.4. Mission et Valeurs
40
II.2.5. Objectifs
41
II.2.6. Structure Organisationnelle
42
II.2.6.1. Assemblée
Générale
42
II.2.6.2. Le Conseil d'Administration
43
II.2.6.3. Commission de Crédit
44
II.2.6.4. Conseil de Surveillance
44
II.2.6.5. Comité de Gestion
45
II.2.7. Difficultés de la Mecre-Katindo
45
CHAPITRE TROISIEME: EVALUATION DE LA PERFORMANCE DE
LA MUTUELLE D'EPARGNE ET DE CREDIT DE KATINDO
46
III.1. PRESENTATION DES DONNEES
46
III.2. ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
60
III.2.1. Analyse de la rentabilité et de la
pérennité
60
III.2.1.1. Calcul de la Rentabilité des
Fonds Propres (RFP)
60
III.2.1.2. Calcul du Rendement sur Actif
(RA)
61
III.2.1.3. Calcul du Rendement du Portefeuille
(RP)
62
III.2.1.4. Calcul de l'Autosuffisance
Opérationnelle (AO)
63
III.2.2. Analyse de la conformité aux normes
prudentielles de gestion
65
III.2.2.1. Calcul du capital minimum
65
III.2.2.2. Calcul de la solvabilité de
la MECRE-KATINDO
66
III.2.2.3. Calcul de la
liquidité
68
CONCLUSION
69
BIBLIOGRAPHIE
71
TABLE DES MATIERES
73
* 1 KATEMBO KAMUSWEKERE Achille,
Diagnostic financier d'une Institution de Micro Finance, cas de BARAKA
PRECE, de 2005 à 2008, Goma, Mémoire inédit,
ISC/Goma, 2008-2009
* 2 FURAHA SIMPENZWE Germaine,
Evaluation de la performance financière d'une institution
financière, cas de l'institution de Micro Finance Bon berger/Kiwanja, de
2008 à 2010, Goma, Mémoire inédit, ISC/Goma,
2010-2011
* 3 BAGURUBUMWE N'TEBUKA
Valérie, Diagnostic financier d'une coopérative
d'épargne et de crédit, cas de la Coopec Rutshuru, de 2006
à 2008, Goma, Mémoire inédit, ISC/Goma, 2008-2009
* 4
www.google.fr: Alassane OSSENI
INOUSSA, Problématique de la performance financière des
institutions de microfinance : cas de l'Agence PAPME au Bénin,
Thèse inédite, Fondation Universitaire MERCURE, Belgique,
2009. Visité le 15 Avril 2013 à 11h05'
* 5 FIDA, cité par
Robert PECK CHRISTEN et Douglas PEARCE, Etude spéciale n°11,
CGAP, Washington, 2005, p.1
* 6 Robert PECK CHRISTEN et
Douglas PEARCE, Op. cit., p.1
* 7 J. ATTALI, Y. A. BERTTRAND,
Voyage au coeur d'une révolution : la microfinance contre la
pauvreté, JC Lattès, Paris, 2007, p.57
* 8
www.google.fr: Yaron cité par
Eric NGENDAHAYO, Statut juridique, gouvernance et performance des
institutions de microcrédit : une étude empirique sur les
données du MIX (Microfinance eXchange information), Thèse
Inédite, université de Lille II, 2010. Visité le 30 Avril
2013 à 15h 20'
* 9 J. ATTALI, Y. A. BERTTRAND,
Op. cit., p.55
* 10 Plan de
développement institutionnel de SMICO s.a.r.l, p.10
* 11 L. LHÉRIAU,
Précis de réglementation de la microfinance, AFD, Paris,
2009, p.113
* 12 Idem, p.119
* 13 A. SILEM et All.,
lexique d'économie, 10ième Ed., Dalloz,
Paris, 2008, p.448
* 14 MPEREBOYE MPERE S.,
Conjoncture et Entreprise, L2 sciences commerciales et
financières, ISC/Goma, cours inédit 2012-2013, p.4
* 15 A. SILEM et All., Op.
cit., p.537
* 16 Idem,
p.668
* 17 Ibidem, p.374
* 18 P. Samuelson,
Finance, 2 e Ed., Nouveaux horizons,
Paris, 2007, p.2
* 19 ELSA Assidon cité
par MANTEKA NDJOLOKO, Impact des activités informelles sur le
bien-être de la population de Kalima, TFC inédit, UML,
2007-2008
* 20
http://fr.wikipedia.org/wiki/Microfinance.
Visité le 30 Avril 2013 à 15h20'
* 21 J. ATTALI et Y. A.
BERTTRAND, Op. cit., p.65
* 22 A. SILEM et All., Op.
cit., p.506
* 23
http://fr.wikipedia.org/wiki/Microfinance.
Op. cit.
* 24 Alain B., et all.,
Dictionnaire des sciences économiques, Armand Collin, Paris,
2004, p.107
* 25
www.google.fr: BOUDINOT et FRABOT
cité par Alassane OSSENI INOUSSA, Op cit.
* 26 Journal officiel de la
RDC, Recueil des textes législatifs et
réglementaires en matière de monnaie, de change et de
crédit, CEDI, Kinshasa, 2007, p.253
* 27 Josette et Max
PEYRARD, Dictionnaire de finance, 2ième Ed., Vuibert, 2001,
p.166,
* 28 M. YUNUS cité
à la préface de l'ouvrage de J. ATTALI et Y. A. BERTTRAND,
Op. cit.
* 29 Idem, p157
* 30 Banque Mondiale
citée par J. ATTALI, Y. A. BERTTRAND, Op. cit, p.33
* 31 C. BILLET, Le guide
des techniques d'évaluation, 2ième Ed. Dunod,
Paris 2008, p.41
* 32 A. SILEM et All., Op
cit., p.579
* 33 C. BILLET, Op cit.,
p.44
* 34 C. BILLET, Op cit,.
p.15
* 35 A. BURLAUD, J-Y EGLEM,
Dictionnaire de gestion, 2ième édition,
FOUCHER, Paris, 2004, p.197
* 36 C. BILLET, Op
cit., p.42
* 37 C. BILLET, Op
cit., p.43
* 38
www.google.fr: Alassane OSSENI I.,
Op. cit.
* 39 BCC, Rapport
d'activités de la microfinance en RDC, 2009
* 40
www.google.fr: Banque Mondiale
citée par Alassane OSSENI I., Op. cit
* 41 J. ATTALI et Y. A.
BERTTRAND, Op. cit., p.25
* 42
http://fr.wikipedia.org/wiki/Microfinance.
Op. cit.
* 43 Idem
* 44
www.google.fr: Brochure de
l'Institut de Recherche pour le Développement, p.52
* 45 J. ATTALI, Y. A.
BERTTRAND, Op Cit, p.155
* 46
http://www.planetfinance.org/microfinance-entreprise/Microfinance-présentation.
Visité le 02 Mai 2013 à 10h32'
* 47
http://fr.wikipedia.org/wiki/Microfinance.
Op. cit.
* 48
http://fr.wikipedia.org/wiki/microcrédit/Bilan.
Catégorie: Microfinance. Visité le 02 Mai 2013 à 9h12'
* 49 J. ATTALI, Y. A.
BERTTRAND, Op. cit, p.253
* 50
http://fr.wikipedia.org/wiki/microcrédit-développement.
Visité le 23 Avril 2013 à 9h50'
* 51
http://fr.wikipedia.org/wiki/microcrédit-développement:
Op. cit.,
* 52 J. ATTALI, Y. A.
BERTTRAND, Op. cit, p.254
* 53 Idem, p.204
* 54 BCC, Rapport
d'activités de microfinance en RDC, 2011, p.17
* 55 Idem, p.19
* 56 BCC, Op Cit,
p.20
* 57 Idem, p.21
* 58 BCC, Op Cit,
p.100
* 59 Idem, p.101
* 60
www.google.fr : P. MPANZU BALOMBA,
Microfinance en République Démocratique du Congo: Cas du site
maraîcher de N'djili/CECOMAF à Kinshasa, Thèse
inédite UCL et FUSAGx, 2005
* 61 D. BENGEYA M, Gestion
des I M F Congolaises, L1 gestion et administration des
entreprises, ISMGL, cours inédit 2012-2013, p.5
* 62 Statuts et
règlements d'ordre intérieur de la Mecre-Katindo
* 63 BCC, Recueil des
textes réglementaires des coopératives d'épargne et de
crédit ainsi que les institutions de microfinance en RDC, 2012,
pp.5,21
* 64 BCC, Op Cit.,
p.22
* 65 Idem, p.24
* 66 BCC, Op Cit.,
p.24
* 67 BCC, Op Cit.,
p.24
* 68 BCC, Op Cit.,
p.24
* 69 L. LHÉRIAU, Op
Cit. p.115
* 70 BCC, Op Cit.,
p.6
* 71 Idem, p.6
* 72 BCC, Op Cit.,
p.7
* 73 BCC, Op Cit.,
p.8
* 74 BCC, Op Cit.,
p.9