Sec 2 PERSPECTIVES DU CLIMAT DES AFFAIRES EN RDC
les perspectives pour les entreprises locales». Pour
la quatrième année consécutive, ile Maurice est le pays
d'Afrique subsaharienne où la pratique des affaires est la plus
aisée pour un entrepreneur, avec un 23ème rang au classement
général. En mettant en oeuvre des réformes dans des
domaines comme le paiement des taxes et impôts, l'obtention des
prêts, la création d'entreprise, l'obtention des permis de
construire, le transfert de propriété et le solutionnement de
l'insolvabilité, Sao Tomé-et-Príncipe, le Cap-Vert, la
Sierra Leone et le Burundi sont parmi les économies de la région
qui ont le plus amélioré leur réglementation des affaires
pour les entrepreneurs.
«Les économies sortant d'un conflit comme le
Burundi, le Liberia et la Sierra Leone sont parmi celles qui ont mis en oeuvre
de vastes réformes réglementaires», commente Sylvia Solf,
auteur principal du rapport. «Ces pays ont prouvé que malgré
les difficultés, les économies peuvent aller de l'avant pour
soutenir l'entreprenariat».
SEPT PAS EN AVANT, DEUX EN ARRIÉRÉ De
nouvelles données montrent que l'amélioration de l'accès
à l'information concernant la réglementation des affaires peut
aider les entrepreneurs. Dans beaucoup de pays d'Afrique subsaharienne, obtenir
des informations essentielles nécessite souvent de rencontres physique
avec un fonctionnaire de l'administration, ce qui démontre que faciliter
l'accès à l'information reste l'un des domaines
d'amélioration possibles dans la région.
Les avantages liés au statu quo ont eu raison de la
volonté de mener à bon port les réformes
envisagées. Le chef de l'Etat avait promis de juger le gouvernement sur
pièce, par rapport à l'amélioration du climat des
affaires.
Le classement publié le 20 octobre est un cinglant
camouflet contre l'Exécutif en ce qu'il fait étalage des
insuffisances dans la conduite des réformes qui, du reste, sont
plombées. Des pesanteurs ayant pour socle la perception des commissions
occultes lors de la conclusion des marchés ou de la délivrance
des licences ne favorisent pas une mise en oeuvre réelle des
réformes arrêtées. Avancer de sept places puis reculer de
deux signifie que la volonté de s'en sortir définitivement
à travers un cycle vertueux ne constitue pas une priorité.
Et pourtant, le grand potentiel à l'état
sauvage ne peut produire des richesses qu'avec un meilleur accès des
investisseurs grâce à un climat des affaires juste,
équitable.
2.1 LES SUGGESTIONS
PRECONISES PAR LE D.S.C.R.P
Dans le D.S.C.R.P (document de stratégie de
croissance et de réduction de la pauvreté) propose par la banque
mondiale propose pour la R.D.C qu'en vue de réduire la pauvreté
pour d'atteindre une croissance économique robuste qui repose sur le
secteur privé .l'amélioration du climat des affaires afin d'
être a cet effet inscrit comme axe pour promouvoir le secteur
privé dans le cadre de lutte contre la pauvreté et d'assurer une
croissance économique durable.
Pour ce faire, l'objectif poursuivi par le Gouvernement
était celui d'assurer l'augmentation de la production, la transformation
agricole, la commercialisation et la promotion du microcrédit et de la
micro-entreprise ainsi que du crédit rural. De ce fait, le secteur
privé devrait prendre de plus en plus de l'importance, le rôle de
l'Etat se limitant à réguler l'ensemble du système.
2.2 Ainsi, les principales orientations portent sur la
relance du secteur privé, le désengagement de l'Etat du
système productif, l'industrialisation du pays, la promotion du secteur
des services et du tourisme ainsi que l'intégration régionale.
2.3 Pour atteindre ces objectifs, le Gouvernement s'est
engagé à mener les actions suivantes dans le cadre de
l'amélioration du climat des affaires. Il s'agit de : (i) la liquidation
des arriérés intérieurs de l'Etat, (ii) la mise en place
des mécanismes de soutien aux opérateurs économiques
sinistrés, (iii) la réhabilitation des infrastructures de
production, des voies de communication et de commercialisation détruites
pendant la crise, (iv) l'amélioration de l'environnement et de la
sécurité des affaires tout en veillant à la
compétitivité du secteur privé, (v) la réforme du
cadre légal et réglementaire, (vi) le renforcement des
incitations à la croissance des investissements privés, et (vii)
l'amélioration des capacités du système
d'intermédiation financière pour garantir un appui efficace
à la création de richesses.
3. Ce petit exposé fait un état des lieux
par rapport à cet engagement du Gouvernement, révèle les
contraintes rencontrées et propose des perspectives d'avenir pour
l'amélioration du climat des affaires en RDC.
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