La protection de l'environnement en droit coutumier congolais. Cas de pygmées de la province de l'Equateur en RDC( Télécharger le fichier original )par Bienvenu Wapu Samaki Université catholique du Congo - Gradué en droit 2012 |
b. Des principes de bon sens1. Le principe de précaution : Il faut des précautions dans la gestion rationnelle de l'environnement. Ce principe veut dire qu'il ne faut pas attendre qu'il ait d'abord une catastrophe avant d'agir. Dès qu'un problème commence, il faut directement l'attaquer ; en ce moment là on dépense moins. 2. Le principe de prévention : « mieux vaut prévenir que guérir » 3. Le principe d'efficacité. La gestion de l'environnement doit être efficace. L'homme aussi, à travers la gestion des ressources environnementales, doit être efficace, c'est-à-dire il doit éviter le gaspillage. 4. Le principe de responsabilité. Dans l'environnement, l'homme doit être responsable, doit poser des actes responsables, c'est-à-dire poser des actes pour lesquels il s'engage. Ce principe a trait à ce qu'on appelle « consommateur-payeur », c'est-à-dire que ce que nous consommons nous devons le payer à son véritable prix, le prix vert. 5. Le principe de participation : selon ce principe, chacun de nous doit être décideur et acteur. Chacun de nous devraient participer à la prise de décisions, mais aussi participer à l'exécution de ces décisions concernant l'environnement. 6. Le principe de solidarité. Il évoque la solidarité entre individus, solidarité entre groupes d'individus, entre sociétés, communautés, Etats, nations, etc., en ce qui concerne la gestion de l'environnement. 7. Lorsque l'homme connait ses principes, il acquiert ce qu'on appelle en environnement « la culture verte ou la culture écologique », qu'on appel aussi culture « l'information régulatrice », c'est-à-dire l'information qui permet à l'homme de réguler, dans le sens de préserver tous les équilibres qui existent dans l'environnement. Ces principes, l'homme doit les intérioriser, les respecter, on dirait même qu'il doit savoir les appliquer. Après cette analyse, posons-nous la question : quelles sont les tâches que l'homme doit accomplir dans l'environnement pour qu'il se sécurise de manière durable. c. Des tâchesElles sont nombreuses : § Connaitre et comprendre l'environnement L'environnement a une histoire, il a des aspects conceptuels, il est composé de plusieurs éléments, il est structuré, il fonctionne, il a des problèmes, il doit être protégé, grâce à ce que l'on appelle le « droit de l'environnement ».Lorsque l'homme connait et applique tout cela, il va connaitre l'Environnement, il va le comprendre. Lorsqu'on connait l'environnement, lorsqu'on le comprend, la deuxième tache, c'est « aimer l'environnement ». § Aimer l'environnement C'est savoir apprécier les qualités de l'environnement. D'une manière globale c'est le fait de savoir que cet environnement dont nous parlons met à notre disposition gracieusement, des biens et des services qui nous permettent de satisfaire presque tous nos besoins essentiels. L'environnement a donc de la qualité, l'environnement a de la valeur. Cette valeur, il faut la connaitre, et quand on la connait, on va aimer l'Environnement...Naturellement, ce qu'on aime on le protège. § Protéger l'environnement, C'est le préserver notamment des nuisances et pollutions. Mais ce qu'on protège, on le conserve. Conserver l'environnement ne signifie pas laisser à l'abri de toute atteinte et de toute activité, mais cela signifie plutôt l'exploiter, mais avec intelligence. Par ailleurs, l'environnement doit être viabilisé, car ce qui est viabilisé donne plus d'espoir aux hommes, sinon à la communauté. Souvent, ce qui est viable dure et ce qui dure doit être bien gouverné, d'où l'expression « gouvernance environnementale ou la gouvernabilité de l'environnement »cette gouvernabilité est le fait de promulguer des lois bien réfléchies, des lois bien muries, édictées par le pouvoir pour toute la communauté. En un mot, nous affirmons avec BINZANGI que la gouvernance environnementale ou la gouvernabilité de l'environnement, « c'est des lois, des lois environnementales, que chaque citoyen doit connaitre, pour adopter le comportement qu'il faut lorsqu'il se trouve dans un environnement ou lorsqu'il est dans un écosystème »18(*) Fort de tous ces renseignements sur les principes et les tâches que nous venons d'évoquer, poursuit encore Binzangi, « l'homme peut subir ce qu'on appelle une révolution culturelle, individuelle et collective, l'homme peut arriver à changer de comportement vis-à-vis de l'environnement, c'est-à-dire gérer l'environnement autrement que dans le passé .En le faisant, on génère le développement durable » 19(*) Par ailleurs, on se rend compte que le terme environnement change de sens ou de portée selon qu'on lui attribue tel en ou tel adjectif l'environnement se trouve alors perçu à différents échelles dimensionnelles Ainsi pour ce qui nous concerne nous essayerons d'aborder successivement l'environnement humain, l'environnement forestier, et l'environnement maritime. * 18 BINZANGI L., op.cit p. 45 * 19 Ibidem |
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