3-2 l'actif
3-2-1 Les Réserves
Les réserves obligatoires sont les avoirs en monnaie
centrale que les banques de second rang sont tenues de détenir sur un
compte à la banque centrale. Le montant des réserves est
calculé en multipliant les dépôts et/ou les crédits
gérés par chaque banque de second rand, par le taux de
réserves obligatoires fixé par la banque centrale. Elles
comprennent les encaisses en billets et monnaies BCEAO et les
dépôts de toute nature constitués auprès de la
Banque Centrale (comptes courants ordinaires, dépôts au titre du
marché monétaire, dépôts réglementés,
etc.). Les réserves obligatoires avaient à l'origine une fonction
prudentielle (garantir un certain degré de liquidité et de
solvabilité des banques commerciales), elles sont aujourd'hui
utilisées dans le cadre de la politique monétaire afin d'agir sur
la liquidité des banque et, indirectement, sur leur comportement d'offre
de monnaie.
Le système des réserves obligatoires vise
à renforcer l'efficacité des taux d'intérêt au sein
du dispositif de gestion monétaire de la Banque Centrale, en
influençant la liquidité des banques et leur capacité
à accorder des crédits. Il permet de différencier, par
Etat, les coefficients de réserves requises des banques et
établissements financiers.
L'Institut d'émission avait établie des
coefficients de réserves obligatoires différent applicables aux
banques de l'Union, fixés depuis le 16 juin 2005 à 15,0% au
Bénin, 9,0% au Mali, au Niger et au Sénégal, 7,0% au
Burkina, 5,0% en Côte d'Ivoire et 3,0% en Guinée-Bissau et au
Togo. Mais à partir du 16 mars 2012 le coefficient de réserves
obligatoires applicable aux banques de l'union à été
uniformisé à 5%. L'assiette des réserves est
demeurée constituée des dépôts à vue, des
crédits à court terme y compris les crédits de campagne et
les créances brutes sur l'extérieur.
3-2-2 Les créances sur les Etats
La créance sur les Etats est la contre parti des dettes
contracté par les Etats de l'Union au niveau ses banques. L'Etat est
constitué par l'ensemble des administrations publiques et produit des
bien et services non marchands, c'est-à-dire fournis gratuitement ou
à un prix inferieur à 50% du coût de production et il
effectue des opérations de redistribution. Pour financer ces
dépenses publiques l'Etat à recours aux
prélèvements obligatoires. Lorsque la part des dépenses
publiques dans le PIB, c'est qu'il y a un déficit public qui conduit
à recourir à l'emprunt c'est-à-dire l'endettement public.
La dette publique est constituée de l'encours total des titres d'emprunt
publics (titres d'emprunt d'état, bons de trésor, dette des
entreprises publique...). Lorsque la banque acquiert ces titres d'emprunt
publics elle devient créancier au près de l'Etat.
Les créances sur le Gouvernement comprennent notamment
les effets publics souscrits par les banques (bons du Trésor, titres
d'Etat, etc.), les prêts et avances consentis au Trésor, les
obligations cautionnées escomptées par les banques et les avoirs
des banques dans les Centres de Chèques Postaux.
Cependant elle a un intérêt économique en
ce qu'elles permettent aux Etats de prélever plus facilement des fonds
pour booster leur déficit et financer leurs investissements.
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