4. Données hydrologiques
D'après les données de Mohamed EL GHACHI in La
Seille, un système fluvial anthropisé (2007)
Le contexte climatique sur le bassin versant connait des
écarts intersaisonniers et interannuels spectaculaires qui sont à
l'origine d'un fonctionnement hydrologique très variable de la Seille.
Les actions anthropiques sont également à prendre en compte par
leur influence sur la morphologie du cours d'eau.
Globalement, la Seille connait trois phases hydrologiques au
cours de l'année :
- Un fonctionnement « moyen » cinq mois par an
(mars, avril, mai, octobre et novembre) avec un débit de 10
m3/s
- Un fonctionnement « fort » trois mois par an
(décembre, janvier et février) avec un débit
dépassant 36 m3/s. Selon les secteurs, le lit majeur est
sollicité par les lames d'eau écoulées pendant cette
période des hautes eaux.
- Un fonctionnement « faible » quatre mois par an
(juin, juillet, aout et septembre) avec un débit inférieur
à 3 m3/s.
Les extrêmes hydrologiques : les crues
Le phénomène de crue sur la Seille est un
évènement répétitif, inscrit dans l'histoire du
bassin versant et dans la mémoire des acteurs locaux. Les
aménagements humains limitent les dommages liés à ces
phénomènes dans le secteur amont et médian tandis que le
secteur aval a pu connaitre des débordements spectaculaires.
Quatre grands types de crue ont pu être
identifiés :
- Les crues des basses eaux en été :
résultant d'épisodes pluvieux très courts et intenses sur
le bassin versant imperméable, elles ne durent qu'entre 15 et 24
jours.
- Les crues de la fin des basses eaux en automne :
présentant les mêmes caractéristiques que les crues
d'été, elles mettent en jeu des hauteurs d'eau plus importantes
correspondant à la diminution des lames d'eau évaporées.
Elles sont souvent influencées par la vidange annuelle de l'étang
du Lindre.
- Les crues des hautes eaux hivernales : on y distingue les
crues simples (courte durée, montée et descente d'eau plus
rapide) des crues complexes (longue durée, plusieurs pics de crue,
multifactorielles). Les débordements spectaculaires de 1997 et de 2001
font parties des évènements les plus marquants dans la
mémoire des habitants.
- Les crues de la fin des hautes eaux au printemps : elles
sont la réminiscence des crues hivernales quand la pluviométrie
se maintient.
Master 2 Politiques Territoriales de Développement
Durable 27
Deuxième partie :
Relation Eau-Agriculture sur le bassin versant La Seille :
Gestion de la ressource en eau et pollution agricole
Les extrêmes hydrologiques : l'étiage
La Seille peut connaitre des étiages
sévères en période estivale comme ce fut le cas en 1976,
1992 et 2003. Ces étiages ont des conséquences parfois
spectaculaires sur la qualité de l'eau et le développement de la
végétation aquatique. Leur origine est multifactorielle :
- Un déficit pluviométrique qui ne compense plus
l'ETP, malgré les précipitations abondantes qui
caractérisent le bassin versant habituellement
- L'imperméabilité du bassin versant qui ne
permet pas un soutien des débits par les ressources souterraines.
- Les aménagements humains qui participent au
ralentissement des vitesses d'écoulement.
Les lâchers d'eau depuis l'étang du Lindre
permettent toutefois de réguler artificiellement les débits
observés.
Photo N°7 : Crue de la Seille à Marly, avril
Figure N°13 : Nombre de crues débordantes de
2001 (Source DIREN) 1965 à 2013 (Source Banque
Hydro-Nomeny)
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