LISTE DES SIGLES, ABREVIATIONS, SYMBOLES ET UNITES
ANN : asphyxie néonatale
CME : Centre Mère et Enfant
CPN : consultation prénatale
DR : détresse respiratoire
ECUN : entérocolite
ulcéro-nécrosante
EDSC : Enquête Démographique et de
Santé du Cameroun
EDS-MICS : Enquête Démographique et de
Santé et à Indicateurs Multiples
FMSB : Faculté de Médecine et des
Sciences Biomédicales
FPN : faible poids de naissance
g : gramme(s)
HGOPY : Hôpital Gynéco-Obstétrique
et Pédiatrique de Yaoundé
INN : infection néonatale
j : jour(s)
OR : Odds ratio
p : seuil de significativité
statistique
R : coefficient de corrélation de
Spearman
RCIU : Retard de croissance intra-utérin
SA : semaine(s) d'aménorrhée
TFPN : très faible poids de naissance
UNICEF : United Nations International Children Emergency
Fund (Fonds des Nations Unies pour l'Enfance)
VLBW : very low birth weight
YGOPH : Yaounde Gynaeco-Obstetric and Pediatric
Hospital
<: inférieur à
>: supérieur à
= : inférieur ou égal à
= : supérieur ou égal à
CHAPITRE I
INTRODUCTION
251637760
Le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance estime à
près de 20 millions, le nombre d'enfants qui naissent avec un faible
poids chaque année dans le monde, soit environ 15% de toutes les
naissances vivantes. Plus de 95% des cas s'observent dans les pays en voie de
développement (1).
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, le
nouveau-né de très faible poids de naissance est celui dont le
poids est inférieur à 1500g à la naissance, quel que soit
l'âge gestationnel (1). Les complications qui en
découlent sont variées, allant des désordres
métaboliques aux troubles neurologiques et sensoriels, parfois
irréversibles (2, 3). Le risque de décès
est 20 fois plus élevé chez les nouveau-nés de faible
poids que chez ceux dont le poids est supérieur à 2500g. Plus le
poids de naissance est petit, plus le risque de décès s'accroit.
Ces nouveau-nés constituent un groupe vulnérable car les
problèmes qu'ils posent sont également liés aux exigences
inhérentes à leur prise en charge. Le très faible poids
de naissance est une cause majeure de mortalité et de morbidité
néonatales (1).
Dans les pays développés, la survie des
nouveau-nés de très faible poids de naissance s'est
améliorée de manière significative, favorisée
notamment par la corticothérapie anténatale, la ventilation
artificielle, l'utilisation de surfactant artificiel, ainsi que par la
nutrition parentérale totale (4, 5). Aux Etats-Unis,
en 1996, le taux de survie à la sortie de l'hôpital était
de 84% pour l'ensemble des nouveau-nés pesant entre 501 et 1500g
(5). L'étude belge EPIBEL de 2006 a
révélé un taux de survie global de 54% pour des
nouveau-nés de poids de naissance extrêmement petit (400 à
830g) (6).
Ces données contrastent avec celles des pays en voie de
développement, en particulier ceux de l'Afrique où la question du
devenir à court terme des nouveau-nés de très faible poids
de naissance reste entière, étant donné les conditions de
prise en charge peu optimales. En effet, la faible capacité d'accueil et
le sous-équipement de la plupart des unités de
néonatalogie, le défaut de ventilation et de surfactant
artificiels, le coût élevé des soins sont autant de
facteurs qui peuvent expliquer la faible survie observée chez ces
nouveau-nés (7, 8). D'après Kasirye et al, au
Kenya, 48,7% des moins de 1500g ont survécu au terme de leur
hospitalisation (9). Au Nigéria en 2008, Ogunlesi et al
(10) ont trouvé 46,4% de survivants sur l'ensemble des
nouveau-nés de très petit poids de naissance.
Au Cameroun, de nombreux travaux ont été
menés sur le devenir des nouveau-nés de faible poids de
naissance, certains faisant mention des moins de 1500g, sans pour autant les
étudier spécifiquement. L'Enquête Démographique et
de Santé du Cameroun de 2004 a estimé à 12% le taux de
nouveau-nés camerounais naissant avec un faible poids
(11). Selon Njindam et al en 2001, seul 19%
des nouveau-nés de moins de 1000g ont survécu jusqu'à la
sortie de l'hôpital au Centre Mère et Enfant de la Fondation
Chantal Biya de Yaoundé (12). Toutefois, dans une
étude sur le devenir hospitalier des moins de 1500g dans la même
structure sanitaire en 2008, Ndo et al ont trouvé que 50,7% de ces
enfants étaient sortis vivants de l'unité de néonatalogie
(13).
Compte tenu du faible taux de survie associé au
très petit poids de naissance dans notre milieu, notre travail se
propose d'identifier les facteurs susceptibles d'influencer le devenir à
court terme de cette catégorie de nouveau-nés dans une des
structures de référence en néonatalogie à
Yaoundé, l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et
Pédiatrique.
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