L'Eglise catholique et le processus démocratique au Cameroun: une analyse de la participation des archidiocèses de Douala et de Yaoundé( Télécharger le fichier original )par Magloire NDONGMO Université de Douala Cameroun - Master II en sociologie politiique 2013 |
SOMMAIRE
PARTIE 1 : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE 19 CHAPITRE 1 : CONSTRUCTION DE LA PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE ET REVUE DE LA LITTERATURE. 20 CHAPITRE 2: LA CONSTRUCTION DU CADRE THEORIQUE ET L'ELABORATION DE LA METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 38 CHAPITRE 6: FIDELES CATHOLIQUES ET PARTICIPATION DE L'EGLISE AU PROCESSUS DEMOCRATIQUE CAMEROUNAIS 138 CONCLUSION 165 BIBLIOGRAPHIE 170 ANNEXES..................................................................................................178 TABLE DES MATIERES..........................................................................................195
RESUMELe vent des démocraties qui a secoué les pays africains à l'aube des années 90 a conduit le Cameroun à s'engager dans le processus de sa démocratisation. L'Eglise Catholique, ayant contribué à la construction de la vie nationale du Cameroun depuis la période coloniale s'est aussi impliquée dans ce vaste processus de gestion collective des affaires publiques. Ce constat de son implication débouche sur cette recherche intitulée : « L'Eglise Catholique et le processus démocratique au Cameroun : Une analyse de la participation politique des archidiocèses de Douala et de Yaoundé » Notre exploration de ce champ de recherche s'inscrit dans le cadre des sociologies suivantes : La sociologie politique, qui permet de saisir les acteurs catholiques comme des « homo politicus » à partir de leurs actions et attitudes politiques. La sociologie des religions qui donne d'appréhender cette participation de l'Eglise à partir des interrelations entre le politique et le religieux et de la doctrine sociale de l'Eglise. Enfin, la sociologie critique qui permet de démystifier les non-dits de cette participation, ainsi que les formes de dominations politiques et religieuses qui l'entravent. L'éclairage de ces champs sociologiques conduit au constat empirique de la participation controversée et différenciée de l'Eglise Catholique dans ce processus démocratique. De ce constat découle notre problématique qui débouche sur la question de recherche suivante : « Comment peut-on rendre compte de la participation politique différenciée de l'Eglise au processus démocratique camerounais en dépit de la volonté manifeste de l'institution à participer à la construction de la démocratie camerounaise? ». Notre étude s'inscrit à l'intercession des paradigmes interactionnistes et constructivistes. A cet effet, elle mobilise les théories de l'interactionnisme symbolique et du constructivisme social, dans l'objectif de rendre compte de la différenciation de la participation politique des acteurs catholiques dans le processus démocratique camerounais. De ces théories découle l'hypothèse générale suivante : La participation des acteurs catholiques au processus démocratique est orientée par les différents champs de participation et les différentes formes de rationalité socialement construites qui les motivent lors de leurs interactions de sens avec le champ politique. Dans la même perspective, la méthodologie adoptée s'inscrit dans une approche quali-quantitative. Sous l'angle qualitatif, elle repose sur la logique empirico-inductive et traite, à partir de l'analyse du contenu des données extraites des sources documentaires et des entretiens réalisés auprès de 20 personnes (clercs catholiques, hommes politiques et responsables des OSC). Sous l'angle quantitatif, elle repose sur une analyse des résultats obtenus à partir d'un questionnaire administré à un échantillon de 250 fidèles catholiques de Douala et de Yaoundé. Les résultats de cette recherche montrent que la participation différenciée de l'Eglise se comprend à partir des trois niveaux de son action politique. Au niveau institutionnel : l'Eglise tente de restructurer le jeu politique à partir de ses propres structures. Cette action de restructuration est entravée par son souci de conserver en même temps son héritage culturel quelque peu réfractaire à la démocratie et ses rapports harmonieux avec le politique, pour la sauvegarde de ses intérêts. Au niveau clérical, elle répond aux logiques d'action contrastées qui animent les clercs dans des contextes différents d'incitations politiques et tribales. Au niveau des fidèles de la base, elle répond à la forte désaffection politique de la société dont ils sont membres et à la prédominance de leur socialisation spirituelle sur leur socialisation politique. Les mots clés : Processus démocratique, Participation politique, Eglise Catholique |
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