ABSTRACT
This work aim to study the profitability of commercial bank of
Cameroon in relation with the financial intermediation. To that end, we ask
ourselves the question: what is the impact of the financial intermediation on
commercial banks in Cameroon? Profitability was measured by the shareholders
return or return on equity (ROE) and return on asset (ROA).
The analysis is done by an econometric model using the general
square least on the multiple regression model. The data used comes from COBAC
and BEAC report.
The results of this analysis shown that the determinants of
banking return on equity and assets return are moderately significant. This
implies that, the banking return is positively influenced by the ratio of
capital stock net on total asset, by the ratio of liquids reserves on total
asset, by the private deposits /total deposits and by the size of the bank that
is measured by total asset. The Deposits, credits and the ratio of total
credit/total deposit negatively influence it, and by the size of the bank, that
concerns the return on asset. Thus, the banks are indeed profitable, but they
must transform more deposits in credits in order to increase their
intermediation profits.
Key words: financial intermediation, return,
commercial bank, return on equity (ROE) and return on asset (ROA).
1
CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE
L'octroi de crédit est une activité qui permet
aux banques commerciales de jouer véritablement leur rôle
principal qu'est l'intermédiation financière. C'est pour cette
raison que notre recherche sera basée sur l'activité
d'intermédiation financière qui consiste principalement, en la
transformation des dépôts (épargnes) en crédits par
les établissements de crédit. Car ces derniers
servent d'interface entre les offreurs et les demandeurs de
capitaux. Il est question dans ce chapitre de présenter le contexte
de l'étude, la problématique, les objectifs et les
hypothèses de recherche ; et également de présenter le
plan de cette thèse.
I.1- CONTEXTE DE LA RECHERCHE
Les crises financières des dernières
décennies, dont la plus récente déclenchée en 2007
aux Etats Unis, avec les conséquences néfastes qu'elle a eu, et
continue à engendrer sur les économies de nombreux pays à
travers le monde en occurrence les pays africains, montrent la forte influence
de la finance dans le système économique. Le système
d'intermédiation financière de la zone CEMAC, de toute l'Afrique
noire francophone est le produit d'une profonde révolution dont
l'élément catalyseur est la crise bancaire de la fin des
années 80 (Bomda, 2010).
Dans la plupart des pays du monde, les banques sont au coeur
du système financier. Mais le système financier est un ensemble
constitué des institutions financières (banques,
établissements de micro finance, etc), du marché financier
(DSX1 dans le cas du Cameroun) et des intermédiaires
financiers. Ces intermédiaires en plus d'être des banques
commerciales sont : les micro-finances et les établissements financiers
non bancaires (les compagnies d'assurances et
1 Douala Stock Exchange, c'est l'entreprise de
marché sur le marché camerounais. c'est une société
anonyme avec conseil d'administration d'un capital de 12 000 000 000 FCFA qui
bénéficie d'une concessionnaire exclusive de service public
(cours du droit bancaire et boursier du Pr KALIEU ELONGO Yvette, 2012).
2
les OPCVM2). On parle de l'intermédiation de
bilan pour les établissements de crédit et pour le marché
financier, on parle de l'intermédiation de marché (Bialès,
1999).
Le système financier à travers ces
intermédiaires, met les agents
économiques excédentaires en ressources
(ménages, investisseurs institutionnels) en relation avec ceux qui
sont déficitaires (entreprises, Etat, etc) (Vermminem, 2002). Cette
relation peut se faire directement (finance directe ou intermédiation de
marché) ou indirectement (finance indirecte ou intermédiation de
bilan).
Que ce soit dans l'un ou dans l'autre cas, le système
financier sert d'interface entre les demandeurs et les pourvoyeurs de capitaux.
Lorsque vous déposez des fonds sur votre compte en banque, ceux-ci
serviront à octroyer des crédits à des entreprises. De
même, lorsque vous souscrivez à un emprunt obligataire d'une
institution financière, les fonds collectés par cet organisme
permettront de financier des entreprises industrielles et /ou commerciales sous
la forme de prêts. En plus lorsque vous souscrivez à un contrat
d'assurance-vie, sachez que la compagnie d'assurance placera les fonds
collectés sur le marché obligataire, sur le marché de
l'immobilier, etc : on parle de l'intermédiation financière
(Vernimmem, 2002).
Dans les pays développés d'Europe et
d'Amérique dans lesquels les
entreprises sont très spécialisées, on
rencontre quatre catégories d'intermédiaires financiers. Il
s'agit notamment des banques, des assurances, des fonds de pension et des
OPCVM. Ceux-ci détiennent environ 50% du capital des entreprises en
France, 60% aux Etats-Unis et 75% en Grande-Bretagne (M'Barek, 2001). Les
économistes s'accordent en effet pour dire qu'au-delà du
phénomène de la désintermédiation, une nouvelle
forme d'intermédiation a pris place, dans un environnement
caractérisé par une
2 Organismes de placement collectif en valeurs
mobilières. Ils sont composés des sociétés
d'investissement à capital variable (SICAV) et des fonds commun de
placements (FCP)
3
formidable croissance des activités de marché.
L'idée selon laquelle l'élargissement des instruments financiers
mis à la disposition des agents les amène à se financer
davantage par l'émission de titres que par le recours au crédit.
Ainsi, on évoque souvent le rôle accru joué, depuis le
milieu des années quatre-vingt, par les établissements de
crédit et les intermédiaires non bancaires sur les marchés
financiers (Gunther, 1999).
Dans le contexte africain, Avant les années 70, les
économies étaient
caractérisées par endettement, marqué par
une prédominance de l'intermédiation bancaire liée
à la faiblesse et à l'étroitesse des marchés de
capitaux, une concurrence insuffisante entre institutions financières
où les circuits de financement et de collecte de l'épargne sont
étroitement cloisonnés et spécialisés et un strict
contrôle par les autorités monétaires de la distribution du
crédit et des opérations financières avec
l'étranger (Hassena , 2006). Au Cameroun, le système financier a
été longtemps contrôlé par les banques qui
assuraient seules l'intermédiation financière. Mais, depuis
quelques années, suite à la libéralisation
financière des années 80, et à la crise du secteur
bancaire, on assiste à l'entrée dans le monde financier des
autres établissements de crédit (micro finances) et l'expansion
des marchés de capitaux qui suscite une diversification de
l'intermédiation financière, tout comme l'émergence des
nouveaux intermédiaires financiers.
Si l'étude de l'influence de certains indicateurs sur
les résultats bancaires occupe depuis longtemps une place importante
dans la littérature économique et financière, un nouvel
éclairage de la question est nécessaire. C'est ainsi que notre
étude se propose de traiter de l'activité d'octroi de
crédit en relation avec la rentabilité bancaire.
4
|