IV.2.5.3.2 - Modèle de mesure de la
rentabilité bancaire
Pour Nouy, (1992) Les autorités prudentielles utilisent
plusieurs
instruments d'appréciation de la rentabilité.
Ces derniers se répartissent en trois grandes catégories :
Une première approche consiste à
appréhender la rentabilité du système bancaire par
l'examen des soldes intermédiaires de gestion, notamment le produit net
bancaire (PNB), le résultat brut d'exploitation (RBE), le
résultat d'exploitation ou résultat avant impôt et le
résultat net (RN) ainsi que par le poids des frais
généraux (F G) sur les performances des résultats
bancaires.
La seconde approche de mesure de rentabilité consiste
à analyser les coûts, les rendements et les marges. Cela est
essentiellement motivé par la
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nécessité de prendre en compte l'ensemble de
l'activité bancaire, y compris les activités de service et de
hors-bilan.
La troisième approche comprend l'ensemble des ratios
d'exploitation calculés afin de mettre en évidence les structures
d'exploitation. Il s'agit notamment du coefficient global d'exploitation qui
montre de façon synthétique la part des gains
réalisés qui est absorbée par les coûts fixes; Le
coefficient de rentabilité (return on equity, ROE) qui exprime le
rendement du point de vue de l'actionnaire et ne recoupe pas forcement les
besoins de l'analyse financière (Koffi, YAO,). C'est en nous inspirant
de cette dernière approche que nous avons définit les variables
qui peuvent capter la rentabilité bancaire au sens de cette
étude.
IV.2.5.3.2.1 - la rentabilité des fonds propres
ou return on equity (ROE)
La littérature attribue aux dépôts un
rôle ambigu dans la production bancaire. Tandis que l'approche
d'intermédiation les considère comme un facteur de production
additionnel qui est nécessaire au financement des activités de
crédit, l'approche de production traite plutôt les
dépôts comme un produit bancaire (FORTIN et LECLERC, 2010). On
suggère notamment que l'approche à privilégier
dépend du contexte (Berger et Mester, 1997).
Les variables fonds propres net (FPN), total
actif (TA), crédit bancaire (CBanc),
dépôts bancaire (DBanc) sont des variables qui
ont été loguées (logarithme) pour les ramener à
l'échelle. Car elles sont supposées non linéaires
(Athanasoglou et al (2008)).
D'où le modèle de long terme suivant :
ROEt = P0 + P1 DBanct + P2 CBanc t + P3
FPSA t + P4 DPSDTt + P5 TA t + P6 RRSAt + P7 RTCSTDt +
P8ETIt + P9FPNt + åt Où
P0, P1, P2, P3, P4 P5, P6, P7, P8
sont les paramètres à estimer
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åt est le terme d'erreur.
IV.2.5.3.2.2 - la rentabilité des actifs ou return
on asset (ROA) Ce modèle suit le précédent
ROAt = á0 + á 1DBANCt + á
2 CBanc t + á 3 FPSA t +
á 4RRSAt + á 5 ETI t + á 6 DPSDTt+
á 7CSDt + á8TAt + á 9FPN + åt
Où les á0, á 1,...,
á t sont les coefficients à estimer
åt est le terme d'erreur.
Ce modèle ressort le fait que les déterminants de
la rentabilité bancaire peuvent se regrouper en facteurs internes et
externes comme on le rencontre dans la littérature économique.
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