|
|
|
|
|
REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON
Paix-Travail-Patrie Peace-work-fatherland
************ ***********
UNIVERSITE DE DSCHANG UNIVERSITY OF DSCHANG
******************** *****************
ECOLE DOCTORALE POST GRADUATION
Unité de Formation Doctorale SCHOOL
des Sciences Economiques et Post Graduate Training Unit
in
de Gestion Economics and management
|
|
|
|
ACTIVITE D'OCTROI DE CREDIT ET RENTABILITE DES BANQUES
COMMERCIALES AU CAMEROUN
|
|
Thèse présentée en vue de
l'obtention du diplôme de Master of science (M. Sc) en Sciences
Economiques. Par DONGMO TSOBJIO Franklin Maître es
Sciences Economiques Filière : Analyse et Politiques
Economiques Option : Monnaie-Banque-Finance
Directeur : Superviseur :
Dr. NEMBOT NDEFFO Luc Pr. AVOM
Désiré
Chargé de cours, Université de Dschang
Professeur, Université de Yaoundé II
|
|
JUILLET 2013
|
|
|
|
SOMMAIRE
SOMMAIRE i
DEDICACE iv
REMERCIEMENTS v
LISTE DES ABREVIATIONS vi
LISTE DES FIGURES vii
LISTE DES TABLEAUX viii
RESUME ix
ABSTRACT x
CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE 1
I.1- CONTEXTE DE LA RECHERCHE 1
I.2 - PROBLEMATIQUE 4
I.3- OBJECTIFS DE LA RECHERCHE 6
I.4- HYPOTHESES DE LA RECHERCHE 7
I.5 Plan de travail 7
CHAPITRE II : CONCEPTS ET REVUE DE LA LITTERATURE 8
II.1 - CONCEPTS 8
II.1.1 - Concept d'intermédiation 8
II.1.2 - Concept de rentabilité 10
II.2 - REVUE DES TRAVAUX THEORIQUES DE LA LITTERATURE 11
II.2.1 - théorie de l'intermédiation 11
II.2.2 - asymétrie d'information 13
II.2.3 - L'intermédiation financière et
rentabilité bancaire 16
II.2.4 - Prolongement de la théorie de
l'intermédiation 17
II.3 - REVUE DES TRAVAUX EMPIRIQUE DE LA LITTERATURE 19
II
II.3.1 - Intermédiation financière et
économie 19
II.3.2 - Les résultats sur l'intermédiation
financière et rentabilité 21
CHAPITRE III : ACTIVITE D'INTERMEDIATION FINANCIERE DES
BANQUES COMME PILIER DE LA RENTABILITE BANCAIRE AU
CAMEROUN 26
III.1 - Formes d'intermédiation financière 26
III.2 - Activité d'intermédiation financière
28
III.3 - LES DIFFERENTS TYPES D'INTERMEDIAIRES FINANCIERS 36
III.3.1 - Les institutions financières 36
III.3.2 - Les compagnies d'assurance 37
III.4 - LE DUALISME BANQUES COMMERCIALES ET EMF 38
III.4.1 - Banques commerciales et financement de
l'économie 38
III.4.2 - Expansion du secteur de la microfinance 39
III.5 - EVOLUTION DE LA RENTABILITE DES BANQUES AU
CAMEROUN
40
CHAPITRE IV : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 43
IV.1 - LA SOURCE DES DONNEES 43
IV.2 - METHODE DE L'ANALYSE ECONOMETRIQUE 43
IV.2.5 - Modèle empirique 45
IV.2.5.3.2.1 - La rentabilité des fonds propres ou return
on equity (ROE) 51
IV.2.5.3.2.2 - la rentabilité des actifs ou return on
asset (ROA) 52
IV.2.5.3.3- Test de cointégration 52
IV.2.6 Tests de diagnostic 52
IV.2.7 - Tests de validation du modèle 53
CHAPITRE V : RESULTATS ET INTERPRETATIONS 55
V.1 - LES RESULTATS DES TESTS 55
V.2- ESTIMATION DES MODELES PAR LES MCG 60
III
CHAPITRE VI : CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS 67
VI.1 - CONCLUSION GENERALE 67
VI.2 - RECOMMANDATIONS 68
VI.3 - LIMITES DE L'ETUDE ET PERSPECTIVE 69
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 70
ANNEXES 77
TABLE DES MATIERES 89
iv
DEDICACE
Je dédie ce travail à ma Mère
TSOBENG Jeanne pour la sollicitude qu'elle m'a toujours
apportée.
V
REMERCIEMENTS
Je ne saurais mettre ce travail à mon actif sans exprimer
une reconnaissance envers certaines personnes. Ainsi, Qu'il me soit permis de
remercier les personnes sans lesquelles le présent travail n'aurait pu
aller à son terme. J'adresse mes remerciements :
En particulier :
Au Pr. AVOM Désiré pour avoir
accepté de superviser ce travail.
A Dr. NEMBOT NDEFFO Luc qui a conduit cette
recherche en tant que directeur, son soutien et ses conseils ont
été essentiels à la formulation puis à
l'élaboration de ce travail.
Aux enseignants de la Faculté des Sciences Economiques et
de Gestion qui nous ont encadrés tout au long de ce cursus
universitaire.
A M. KUIPUO Christophe pour avoir accepté
d'analyser nos données.
En général :
A mes parents, DONGMO Etienne et TSOBENG Jeanne
qui m'ont toujours accompagné dans mon éducation.
Aux familles KEMTSUGNING, TSAMO, NDONMZA, BOUGO, TAYO,
WADO pour le soutien et le dévouement dont elles ont fait
preuve.
A M. DONGMO Romain Bertrand pour son apport
financier, matériel et ses conseils.
A DONGMO LEKAGNE Blaise, DONGMO Sylviane, TSAFACK Clovis,
JIOFACK Josiane, NDIFFO Christelle, EKEM Julie et TSAMO
Sonya, pour leur soutien tant financier que moral ;
A Mme JAZET Nadège pour ses
encouragements.
A tous mes frères et soeurs pour leurs
motivations et à toute la famille TEDONTEGHO pour
l'assistance. A DONGMO Viviane, DONGMO Michel et ATONLIO KITIO Gatien
Francis pour avoir lu ce travail.
A tous mes camarades de promotion et en particulier ceux avec qui
on a partagé le même directeur pour la collaboration. A tous mes
amis, en particulier MAFFOUO YOTA Catherine, GUEGENG Charlie
pour leurs encouragements.
A tous ceux ayant contribué d'une manière ou d'une
autre à la réalisation de cette thèse, et qui ne se trouve
dans les catégories des personnes citées ci-dessus, pour ce
qu'ils ont pu faire pour ce travail. Enfin nous rendons grâce
à DIEU pour tout.
vi
LISTE DES ABREVIATIONS
ANF : Agents non financiers
BEAC : Banque des Etats de l'Afrique centrale
CEMAC : Communauté économique et
monétaire de l'Afrique centrale
DEA: data envelopment analysis
DFA: Dickey fuller augmenté
DSX Douala stock exchange
EMF : établissement de micro finance
FCP : Fonds commun de placements
IF : Intermédiaire financiers
MCG : moindres carrés
généralisés
OPCVM : Organismes de placements en valeurs
mobilières
PIB : produit intérieur brut
PME : Petites et moyennes entreprises
PP: Phillips Perron
ROE: return on equity
ROA: return on asset
SICAV : Sociétés d'investissement
à capital variable
UEMOA : union économique et
monétaire ouest africaine
LISTE DES FIGURES
VII
Figure 1 : Formes d'intermédiation financière
27
Figure 2: Concentration des dépôts et des fonds
propres 31
Figure 3: Concentration des crédits et des ressources
bancaires 33
Figure 4: Evolution de la rentabilité au Cameroun (en
millions FCFA) 41
VIII
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: concentration des dépôts bancaire
30
Tableau 2 : concentration des crédits bancaires 32
Tableau 3 : tableau d'abréviation des variables
utilisées 47
Tableau 4: récapitulatif des signes attendus 50
Tableau 5: les résultats du test de
stationnarité de DFA et Phillips Perron 56
Tableau 6 : les résultats du test de
stationnarité de DFA et Phillips Perron avec
trend. 57 Tableau 7 : les résultats du test de
stationnarité de DFA et Phillips Perron avec
trend et constante 58 Tableau 8 : les résultats du
test de stationnarité de DFA et Phillips Perron en
différence première 59 Tableau 9 :
résultats de la rentabilité bancaire des fonds propres et ses
déterminants 61 Tableau 10 : résultats entre
la rentabilité bancaire des actifs et ses déterminants
64
ix
RESUME
Ce travail vise à étudier la rentabilité
des banques commerciales au Cameroun sous l'angle de l'intermédiation
financière. Pour cela nous nous sommes posé la question : quel
est l'impact de l'intermédiation financière sur la
rentabilité des banques commerciales au Cameroun ? La rentabilité
a été mesurée par la rentabilité des actionnaires
et la rentabilité des actifs.
L'analyse est faite à partir des modèles
économétriques en utilisant les moindres carrés
généralisés sur les modèles de régression
multiple. Les données utilisées proviennent des rapports BEAC et
COBAC.
Les résultats de cette analyse montrent que les
déterminants de la rentabilité des fonds propres et la
rentabilité des actifs sont moyennement significatifs.
C'est-à-dire que la rentabilité bancaire (ROE) est
influencée positivement par le ratio des fonds propres nets sur total
actif, par le ratio des réserves liquides sur actif, par le ratio des
dépôts privés/dépôts totaux et par la taille
de la banque mesurée par le total actif. Elle est négativement
influencée par les dépôts, les crédits et le ratio
total crédit/total dépôts, et aussi par la taille de la
banque en ce qui concerne la ROA. Ainsi les banques sont certes rentables, mais
elles doivent transformer davantage les dépôts en crédits
afin d'accroitre leur rentabilité d'intermédiation.
Mots clés : intermédiation
financière ; rentabilité ; banques commerciales ; ROE ;
ROA.
X
ABSTRACT
This work aim to study the profitability of commercial bank of
Cameroon in relation with the financial intermediation. To that end, we ask
ourselves the question: what is the impact of the financial intermediation on
commercial banks in Cameroon? Profitability was measured by the shareholders
return or return on equity (ROE) and return on asset (ROA).
The analysis is done by an econometric model using the general
square least on the multiple regression model. The data used comes from COBAC
and BEAC report.
The results of this analysis shown that the determinants of
banking return on equity and assets return are moderately significant. This
implies that, the banking return is positively influenced by the ratio of
capital stock net on total asset, by the ratio of liquids reserves on total
asset, by the private deposits /total deposits and by the size of the bank that
is measured by total asset. The Deposits, credits and the ratio of total
credit/total deposit negatively influence it, and by the size of the bank, that
concerns the return on asset. Thus, the banks are indeed profitable, but they
must transform more deposits in credits in order to increase their
intermediation profits.
Key words: financial intermediation, return,
commercial bank, return on equity (ROE) and return on asset (ROA).
1
CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE
L'octroi de crédit est une activité qui permet
aux banques commerciales de jouer véritablement leur rôle
principal qu'est l'intermédiation financière. C'est pour cette
raison que notre recherche sera basée sur l'activité
d'intermédiation financière qui consiste principalement, en la
transformation des dépôts (épargnes) en crédits par
les établissements de crédit. Car ces derniers
servent d'interface entre les offreurs et les demandeurs de
capitaux. Il est question dans ce chapitre de présenter le contexte
de l'étude, la problématique, les objectifs et les
hypothèses de recherche ; et également de présenter le
plan de cette thèse.
I.1- CONTEXTE DE LA RECHERCHE
Les crises financières des dernières
décennies, dont la plus récente déclenchée en 2007
aux Etats Unis, avec les conséquences néfastes qu'elle a eu, et
continue à engendrer sur les économies de nombreux pays à
travers le monde en occurrence les pays africains, montrent la forte influence
de la finance dans le système économique. Le système
d'intermédiation financière de la zone CEMAC, de toute l'Afrique
noire francophone est le produit d'une profonde révolution dont
l'élément catalyseur est la crise bancaire de la fin des
années 80 (Bomda, 2010).
Dans la plupart des pays du monde, les banques sont au coeur
du système financier. Mais le système financier est un ensemble
constitué des institutions financières (banques,
établissements de micro finance, etc), du marché financier
(DSX1 dans le cas du Cameroun) et des intermédiaires
financiers. Ces intermédiaires en plus d'être des banques
commerciales sont : les micro-finances et les établissements financiers
non bancaires (les compagnies d'assurances et
1 Douala Stock Exchange, c'est l'entreprise de
marché sur le marché camerounais. c'est une société
anonyme avec conseil d'administration d'un capital de 12 000 000 000 FCFA qui
bénéficie d'une concessionnaire exclusive de service public
(cours du droit bancaire et boursier du Pr KALIEU ELONGO Yvette, 2012).
2
les OPCVM2). On parle de l'intermédiation de
bilan pour les établissements de crédit et pour le marché
financier, on parle de l'intermédiation de marché (Bialès,
1999).
Le système financier à travers ces
intermédiaires, met les agents
économiques excédentaires en ressources
(ménages, investisseurs institutionnels) en relation avec ceux qui
sont déficitaires (entreprises, Etat, etc) (Vermminem, 2002). Cette
relation peut se faire directement (finance directe ou intermédiation de
marché) ou indirectement (finance indirecte ou intermédiation de
bilan).
Que ce soit dans l'un ou dans l'autre cas, le système
financier sert d'interface entre les demandeurs et les pourvoyeurs de capitaux.
Lorsque vous déposez des fonds sur votre compte en banque, ceux-ci
serviront à octroyer des crédits à des entreprises. De
même, lorsque vous souscrivez à un emprunt obligataire d'une
institution financière, les fonds collectés par cet organisme
permettront de financier des entreprises industrielles et /ou commerciales sous
la forme de prêts. En plus lorsque vous souscrivez à un contrat
d'assurance-vie, sachez que la compagnie d'assurance placera les fonds
collectés sur le marché obligataire, sur le marché de
l'immobilier, etc : on parle de l'intermédiation financière
(Vernimmem, 2002).
Dans les pays développés d'Europe et
d'Amérique dans lesquels les
entreprises sont très spécialisées, on
rencontre quatre catégories d'intermédiaires financiers. Il
s'agit notamment des banques, des assurances, des fonds de pension et des
OPCVM. Ceux-ci détiennent environ 50% du capital des entreprises en
France, 60% aux Etats-Unis et 75% en Grande-Bretagne (M'Barek, 2001). Les
économistes s'accordent en effet pour dire qu'au-delà du
phénomène de la désintermédiation, une nouvelle
forme d'intermédiation a pris place, dans un environnement
caractérisé par une
2 Organismes de placement collectif en valeurs
mobilières. Ils sont composés des sociétés
d'investissement à capital variable (SICAV) et des fonds commun de
placements (FCP)
3
formidable croissance des activités de marché.
L'idée selon laquelle l'élargissement des instruments financiers
mis à la disposition des agents les amène à se financer
davantage par l'émission de titres que par le recours au crédit.
Ainsi, on évoque souvent le rôle accru joué, depuis le
milieu des années quatre-vingt, par les établissements de
crédit et les intermédiaires non bancaires sur les marchés
financiers (Gunther, 1999).
Dans le contexte africain, Avant les années 70, les
économies étaient
caractérisées par endettement, marqué par
une prédominance de l'intermédiation bancaire liée
à la faiblesse et à l'étroitesse des marchés de
capitaux, une concurrence insuffisante entre institutions financières
où les circuits de financement et de collecte de l'épargne sont
étroitement cloisonnés et spécialisés et un strict
contrôle par les autorités monétaires de la distribution du
crédit et des opérations financières avec
l'étranger (Hassena , 2006). Au Cameroun, le système financier a
été longtemps contrôlé par les banques qui
assuraient seules l'intermédiation financière. Mais, depuis
quelques années, suite à la libéralisation
financière des années 80, et à la crise du secteur
bancaire, on assiste à l'entrée dans le monde financier des
autres établissements de crédit (micro finances) et l'expansion
des marchés de capitaux qui suscite une diversification de
l'intermédiation financière, tout comme l'émergence des
nouveaux intermédiaires financiers.
Si l'étude de l'influence de certains indicateurs sur
les résultats bancaires occupe depuis longtemps une place importante
dans la littérature économique et financière, un nouvel
éclairage de la question est nécessaire. C'est ainsi que notre
étude se propose de traiter de l'activité d'octroi de
crédit en relation avec la rentabilité bancaire.
4
I.2 - PROBLEMATIQUE
Le système financier est une pièce maitresse
dans le développement économique de tout pays. Alors (Seibel
H.D., 1992) affirme que : « Le système de production -
particulièrement l'agriculture, le commerce, et l'industrie - est le
moteur de l'économie, et la finance en est le carburant. Tant qu'il n'y
a pas un système d'injection de carburant qui fonctionne, le moteur ne
pourra pas tourner. Plus le moteur tournera rapidement, plus il aura besoin de
carburant. C'est le système financier qui doit injecter l'argent dans
l'économie: il doit mobiliser l'épargne, octroyer le
crédit et assurer la croissance adéquate de l'offre
monétaire. Un sous-approvisionnement en monnaie calera le moteur, et
ainsi arrêtera l'économie; un sur-approvisionnement en carburant
conduira à l'inflation, donc à la suffocation du moteur
».
Au niveau international, l'activité traditionnelle des
banques, qui consiste en l'intermédiation entre prêteurs et
emprunteurs, a connu un décloisonnement des marchés qui a fait
perdre à la banque une partie de ses positions
privilégiées. Les entreprises recourent de plus en plus au
marché pour se financer et, par conséquent, de moins en moins aux
financements intermédiés. En effet, d'après
une étude de Saîdane (2001) sur les banques
européennes, le taux d'intermédiation financière est
passé de 76% en 1978 à 50% en 2000 (M. T. Rajhi et Romdhane
(2002).
Lorsque les banques se livrent à l'activité de
l'intermédiation, elles ont au passif des ressources et disposent en
actif des emplois. D'une part les ressources sont
rémunérées par un taux d'intérêt
créditeur et d'autre part les emplois sont placés à un
taux d'intérêt débiteur. La différence entre les
produits et charges constitue le produit net bancaire (PNB).
Le système financier dans la CEMAC est encore
sous-développé, faiblement diversifié et largement
dominé par le secteur bancaire. Il comprend le secteur bancaire (qui
détient en 2006 plus de 85 % des actifs et passifs
5
financiers), les établissements financiers, les
EMF3 et les compagnies d'assurance. Par contre, l'activité
des établissements financiers non bancaires, des EMF et/ou des
sociétés d'assurance est très marginale dans la CEMAC et
se développe quasi-exclusivement sur des bases nationales. En outre, la
plupart des indicateurs montrent que la zone CEMAC est une région dont
le niveau de développement financier est faible (Sildar et Tunis,
2010).
L'objet de notre étude est de déterminer
l'impact de l'intermédiation financière sur la rentabilité
des banques commerciales au Cameroun. En d'autres termes, il s'agit pour nous
de montrer dans le contexte du Cameroun si l'activité
d'intermédiation influence le résultat net des banques
commerciales par rapport aux actifs et aux fonds propres. Mais il faut rappeler
que les performances actuelles de l'intermédiation bancaire au Cameroun
sont largement tributaires de la crise qui a frappé ce secteur dans les
années 80 et de la restructuration conséquente au cours des
années 90. D'après les études menées en Afrique
Subsaharienne et en zone CEMAC en générale et au Cameroun en
particulier, le développement financier (mesuré par le rapport
masse monétaire M2/PIB) est plus faible que dans d'autre régions
du monde. Ainsi, l'intermédiation financière à travers les
banques reste faible malgré les améliorations. A cause de la
crise des années 80 et de la restructuration des années 90, les
banques camerounaises sont devenues plus adverses au risque, ce qui a conduit
à une sous transformation des dépôts en crédits par
les banques engendrant par là la surliquidité des banques de la
sous régions et du Cameroun en particulier. Selon les statistiques de la
BEAC, on constate que la rentabilité bancaire a connu un taux
d'accroissement moyen d'environ 2.45% entre l'année 2000 et 2008. De
même, les crédits et les dépôts ont connu une
évolution Pour un taux d'accroissement d'environ 83,10%
et 139% respectivement au cours de la même période.
3 Etablissement de micro-finance
6
Ainsi, il y a lieu de s'interroger sur l'évolution du
taux d'accroissement de la rentabilité bancaire et ceux des
crédits et dépôts bancaires. De cette problématique,
il ressort une question principale de recherche.
- QUESTION PRINCIPALE
Dans le contexte camerounais, quel est l'impact de
l'intermédiation financière sur la rentabilité des banques
commerciales au Cameroun ?
Pour mieux détailler cette question principale, nous
allons la subdiviser en deux questions spécifiques de recherche à
savoir :
? Quel effet l'intermédiation financière a - t -
elle sur la rentabilité des fonds propres des banques commerciales au
Cameroun ?
? Quel est l'impact de l'intermédiation financière
sur la rentabilité des actifs des banques commerciales du Cameroun ?
I.3- OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
La présente recherche suit un objectif global et deux
objectifs spécifiques.
? Objectif global :
Examiner l'impact de l'intermédiation
financière sur la rentabilité des banques commerciales au
Cameroun.
? Objectifs spécifiques :
- Montrer l'effet de l'intermédiation financière
sur la rentabilité des fonds propres des banques commerciales au
Cameroun ;
- Déterminer l'impact de l'intermédiation
financière sur la rentabilité des actifs des banques commerciales
au Cameroun.
7
I.4- HYPOTHESES DE LA RECHERCHE
Pour mener cette étude, nous émettons une
hypothèse globale et deux hypothèses spécifiques de
recherche.
? Hypothèse globale :
Au Cameroun, l'intermédiation financière
a un impact positif sur la rentabilité des banques
commerciales.
? Hypothèses spécifiques :
- L'intermédiation financière a un effet positif
sur la rentabilité des fonds propres des banques commerciales au
Cameroun ;
- L'intermédiation financière semble avoir un
impact positif sur la
rentabilité des actifs des banques commerciales au
Cameroun.
I.5- PLAN DE LA THESE
Après l'introduction qui constitue le chapitre 1, notre
travail sera organisé comme suit : le chapitre 2 portera sur la revue de
la littérature, le chapitre 3 parlera de l'activité
d'intermédiation financière des banques comme pilier de la
rentabilité bancaire, le chapitre 4 va examiner la méthodologie
de la recherche utilisée dans cette thèse, le chapitre 5
s'intéressera aux tests d'hypothèses de recherche, les
résultats et interprétations et le chapitre 6 sera
consacré a la conclusion générale de notre travail de
recherche et éventuellement aux recommandations.
8
CHAPITRE II : CONCEPTS ET REVUE DE LA LITTERATURE
Cette recherche sur l'activité d'octroi de
crédit et rentabilité des banques commerciales au Cameroun
nécessite pour sa compréhension que nous présentions
d'abord les différents concepts, pour embrayer sur une revue des
théories économiques de l'intermédiation financière
et enfin nous ferons une revue des travaux empiriques.
II.1 - CONCEPTS
C'est le concept d'intermédiation financière qui
sera clarifié. Car l'activité d'octroi de crédit met en
exergue le principal rôle des établissements de crédit en
occurrence les banques commerciales, qui est l'intermédiation
financière. Ainsi que le concept de rentabilité.
II.1.1 - Concept d'intermédiation
L'intermédiation financière est le fait pour les
entreprises et autres organisations productrices de recourir à des
établissements jouant le rôle d'intermédiaires financiers
pour leur propre compte (essentiellement des banques) pour trouver les fonds
nécessaires plutôt que de s'adresser en direct aux
détenteurs de patrimoine pouvant apporter leurs capitaux (notamment par
souscription d'actions ou d'obligations).
La notion d'intermédiation financière a
été définie par Gurley et Shaw (1960), fondateurs de la
théorie d'intermédiation financière , comme étant :
« l'achat des titres primaires aux emprunteurs ultimes et
l'émission d'une dette indirecte pour les prêteurs ultimes ».
l'analyse de cette définition va permettre de mieux comprendre ce
concept d'intermédiation dans son ensemble. Les titres primaires sont
des dettes (crédits ou obligations) et des actions émises par les
agents non financiers alors que les titres indirects sont une dette issue des
intermédiaires. Cependant, dans la
9
suite de leurs travaux Gurley et Shaw (1960) démontrent
l'existence de deux circuits principaux dans le financement de
l'économie, par la mise en évidence du choix entre les techniques
distributives et les techniques d'intermédiation.
En reprenant la terminologie du rôle des IF de Gurley et
Shaw (1960), Gunther(1999) définit l'intermédiation
financière comme étant le processus d'ajustement des besoins et
des capacités de financement par l'intervention d'un agent
spécifique, l'intermédiaire financier. Au premier rang des IF,
les établissements de crédit qui collectent l'essentiel de leurs
ressources sous forme de dépôts et emploient les fonds ainsi
recueillis à l'achat de titres et à l'octroi de crédits.
À côté des banques, figurent les caisses d'épargne,
la Caisse des Dépôts et Consignations, les sociétés
financières, et les institutions financières
spécialisées.
Tobin et Brainard (1963) définissent
l'intermédiation comme étant la satisfaction simultanée
des préférences de portefeuille de deux types d'agents non
financiers, les emprunteurs et les préteurs. On distingue deux types
d'intermédiation financière :
II.1.1.1 - L'intermédiation de
représentation
C'est une opération qui consiste à s'interposer
entre des vendeurs de titres et des acheteurs de titres. Les ressources
collectées par émissions de titres servent à l'essor de
crédits eux-mêmes représentés par des titres de
créances. Cette opération est surtout effectuée par les
institutions financières spécialisées dont les ressources
sont constituées de capitaux propres sinon d'emprunts sur le
marché financier (Bialès, 1999).
II.1.1.2 - L'intermédiation de
transformation
C'est une intermédiation qui repose sur la collecte de
dépôts rémunérés. Le principe consiste
à collecter des fonds par le dépôt à court terme et
d'octroyer
10
des crédits à long terme. Le souci principal de
l'institution financière sera d'éviter un retrait massif des
fonds collectés car, la plupart du temps la durée des
crédits est supérieure à celle des dépôts et
que leur taux est fixe. En outre, la rémunération est la marge
bénéficiaire provenant du différentiel
d'intérêts perçus sur les crédits accordés et
les intérêts versés sur les dépôts.
D'où, l'existence d'un risque de transformation qui peut être
généré par une fluctuation brutale des taux de
dépôts en hausse, du fait de la fixité au préalable
de certains crédits octroyés. Ce risque de transformation se
traduit par une réduction des marges (Gunther, 1999).
II.1.2 - Concept de rentabilité
Dans la littérature, plusieurs auteurs ont
traité de la rentabilité mais très peu ont définit
le concept de rentabilité. Cependant on distingue plusieurs types de
rentabilité à savoir : la rentabilité économique,
la rentabilité financière.
II.1.2.1 - Concept de rentabilité
économique
Il s'agit du rapport entre la capacité nette
d'autofinancement et les capitaux permanents, il est encore appelé dans
le système anglo-saxon return on assets (ROA). C'est une mesure de la
performance économique de l'entreprise dans l'utilisation de l'ensemble
de son capital employé, c'est-à-dire de l'ensemble de son actif
financé par les capitaux stables (capitaux propre et l'endettement).
Elle est donc une mesure de la performance économique de l'entreprise
dans l'utilisation de son actif, elle détermine quel revenu l'entreprise
parvient à générer en fonction de ce qu'elle dispose.
II.1.2.2 - Concept de rentabilité
financière
Rentabilité financière ou return on equity (ROE)
en anglais est le ratio du résultat net et des fonds propres. Il exprime
la capacité des capitaux investis par les actionnaires et
associés à dégager un certain niveau de profit. Elle
s'analyse dans une logique financière par rapport à un produit
financier ou par rapport à
11
12
un investissement dans un projet d'entreprise, notamment
à partir du ratio résultat net sur capitaux propres.
II.2 - REVUE DES TRAVAUX THEORIQUES DE LA
LITTERATURE
II.2.1 - Théorie de l'intermédiation
L'idée de l'intermédiation financière a
été développée par les théoriciens de
développement dont, Gurley, Shaw, Goldsmith et d'autres. D'après
la théorie de Gurley et Shaw, le financement d'une économie peut
s'opérer soit :
? Sur ressources propres ou autofinancement. ? Sur appel aux
fonds extérieurs.
Dans ce dernier cas les agents économiques disposent de
deux techniques pour obtenir des ressources, la première est
d'émettre des actions et des obligations sur le marché financier
(désintermédiation), la deuxième est d'emprunter
auprès des intermédiaires bancaires ou non bancaires
(intermédiation).
A travers les pionniers de l'intermédiation, Thiam
(1992) montre que l'impact des facteurs financiers dans les activités
d'intermédiation financière fait l'objet d'un débat dans
les littératures économiques et financières. Les auteurs
tels que Gurley et Shaw ont largement contribué à l'avancement
des travaux sur l'approche théorique de l'implication des
phénomènes monétaires et financiers dans les
activités bancaires. Avant les travaux de Gurley et Shaw (1960), dans
leur étude intitulée « Money in a theory of finance »,
la théorie bancaire dans son ensemble faisait toujours la distinction
entre les banques, les compagnies d'assurances et certaines institutions
financières. S'il existe des dissemblances entre ces entités
financières (banque, compagnie d'assurance et institutions
financières), la nouvelle théorie bancaire
est parvenue à les regrouper autour d'une seule
activité : l'intermédiation financière.
Pour Gurley et Shaw qui ont proposé le cadre conceptuel
de l'intermédiation financière, (en faisant la distinction entre
financement primaire, ou direct, et financement secondaire, ou indirect) il ne
faut pas distinguer les intermédiaires financiers bancaires et les
intermédiaires financiers non bancaires, du fait que leur rôle est
le même. L'intermédiation financière est unique dans
l'achat de dette primaire (crédits, titres) et l'émission de
dette secondaire (quasi-monnaie, monnaie). Les caractéristiques
principales de
l'intermédiation se manifestent par la présence
d'un tiers dans un environnement où les désirs d'emprunt et de
prêt sont incompatibles dans leurs formes. Les intermédiaires
financiers s'interposent entre les agents économiques en ajustant
l'offre de capitaux à la demande entre les agents à
capacité de financement (prêteurs) et les agents à besoin
de financement (emprunteurs) dans le cadre épargne-investissement.
L'analyse des déséquilibres qui se manifestent dans les comptes
individuels des agents économiques dans le système financier,
donne une meilleure lecture et une bonne appréhension du concept
d'intermédiation financière. Les agents économiques, dans
leurs activités habituelles, ont des excédents ou des
déficits dans l'équilibre de leur compte. Les agents
excédentaires ayant une capacité de financement importante
cherchent des emplois pour le solde positif de leurs revenus sur leurs
dépenses. Cependant, les agents déficitaires cherchent des moyens
de financement pour effectuer des investissements qui dépassent leurs
moyens financiers.
Hairault et Portier (1988) montrent les difficultés
auxquelles font face les agents non financiers lorsque leurs besoins de
financement à long terme ne coïncident pas avec les besoins de
placement à court terme des ménages, les ANF utiliseront un
circuit indirect et intermédié, c'est dans cette optique qu'ils
empruntent la définition de Tobin et Brainard (1963) qui
définissent l'intermédiation comme étant la satisfaction
simultanée des préférences de
13
portefeuille de deux types d'agents non financiers, les
emprunteurs et les préteurs. Par ailleurs on constate bien que le bilan
d'un IF possède un actif (représentatif de l'endettement de
l'emprunteur) et un passif (représentatif d'une créance du
préteur ultime) de nature différente, cette différence
permettant de satisfaire à la fois préteurs et emprunteurs
(courbis, 1987). Cette activité de transformation de dettes et
créances des ANF est un élément central de l'analyse de
l'intermédiation financière.
Il est donc clair que l'intermédiation
financière contribue non seulement à mettre en contact, mais
encore à coïncider ces offres et demandes de financement. Le
préteur cherche le placement le plus liquide possible, de rendement
anticipé maximum pour un risque de non recouvrement donné et un
risque minimum pour une rentabilité donnée. En face, l'emprunteur
désire contracter une dette d'une durée variable
(généralement longue), au coût le plus bas possible, et
ceci sans garantir le risque de défaillance non nul.
C'est le désir d'épargner et le besoin
d'investir qui entraîne la naissance des autres IF et d'un marché
financier où les prêteurs et les emprunteurs peuvent se
rencontrer. Les agents non financiers vont transférer les risques aux
intermédiaires financiers moyennant une réduction de leurs
gains.
Les intermédiaires financiers bénéficient
par ailleurs des coûts de transaction modérés du fait des
économies d'échelle réalisées dans la collecte des
dépôts et la distribution des crédits. Les
intermédiaires financiers sont moins exposés que les
prêteurs privés aux asymétries d'information qui font que
l'emprunteur soit toujours plus renseigné sur sa situation que le
prêteur.
II.2.2 - asymétrie d'information
La gestion du risque incorpore la notion d'information qui
tend toujours à être incomplète. Cette incomplétude
traduit l'asymétrie d'information qui suppose que dans une transaction
économique, une partie au contrat est plus
14
informée que l'autre partie. Ainsi, elle se place dans
un contexte favorable pour son calcul économique et pour la
négociation financière ; il peut exploiter cet avantage
informationnel en adoptant un comportement opportuniste. Cette asymétrie
d'information est plus rencontrée dans le secteur des assurances
où les assurés sont plus informés que les assureurs. Le
secteur bancaire n'est pas écarté de ce problème
d'asymétrie d'information, car les emprunteurs sont plus informés
que les prêteurs. Mais les banques, de part leur position
d'intermédiaires et de leur rôle de gestionnaires de comptes des
clients qui sont ces emprunteurs, elles contribuent à réduire les
asymétries d'information et à une distribution rationnelle des
ressources dans une économie. Que ce soit dans les assurances et dans
les banques, on rencontre deux types d'asymétries d'information : la
sélection adverse et le hasard moral.
II.2.2.1 - La sélection adverse ou
anti-sélection
Les travaux de Akerlof (1970) sur le marché des
voitures d'occasion ont introduit la notion d'anti-sélection,
appelée aussi sélection adverse, selon laquelle l'incertitude sur
la qualité de l'objet induit la possibilité de fraudes qui, du
fait qu'elles peuvent être anticipées, débouchent sur des
stratégies complexes pour s'en protéger. Concernant le secteur
bancaire, le phénomène d'anti-sélection apparaît
lorsque l'emprunteur conserve, même après un examen attentif par
le créancier des informations disponibles, un avantage informationnel
sur son partenaire. Le partage inéquitable du savoir concernant le
risque de défaillance attaché aux crédits rend
problématique l'identification des bons emprunteurs (Stiglitz et Weiss,
1981). Ainsi, à défaut de pouvoir fixer un taux
d'intérêt qui corresponde au risque effectif du projet à
financer, la banque applique un taux reflétant la qualité moyenne
des emprunteurs. Une telle pratique conduit alors à pénaliser les
individus dont le projet est peu risqué en leur faisant payer une prime
de risque plus élevé que leur risque effectif, et à
avantager inversement les agents détenant des projets risqués ;
la prime de risque facturée étant
15
inférieure au risque réel de l'emprunteur. Donc
l'anti-sélection se manifeste lorsque le contrat n'est pas encore
conclut contrairement à l'aléa moral.
II.2.2.2 - Aléa moral ou hasard moral
Très fréquent dans le secteur des assurances, il
se manifeste après la conclusion du contrat. Ici, le vendeur fait
entièrement confiance à l'acheteur chargé de
l'exécution du contrat. L'aléa moral est une situation où
l'incomplétude de l'information provient des actions et comportements
non observables susceptibles d'être entrepris par les agents après
signature du contrat. C'est donc une forme d'opportunisme post contractuel qui
survient lorsque les actions mises en oeuvre ne peuvent être
discernées. Les problèmes liés à l'aléa
moral apparaissent lorsqu'un individu entreprend une action inefficace.
Dans le secteur financier, l'aléa moral se rapporte
à toute situation dans laquelle les résultats de la relation de
crédit dépendent des actions entreprises par l'emprunteur
après signature du contrat et imparfaitement observables par le
créancier. Ainsi, une entreprise contractant un crédit pourra
s'engager de façon plus ou moins forte dans la réussite du
projet. La réussite du projet financé va alors dépendre du
contrôle que le créancier va exercer. Dans ce contexte, le
marché risque de ne pas pouvoir mettre en place un système de
contrôle efficace car le financement par émission d'actions ou
d'obligations fragilise le contrôle. Ainsi, la position
d'intermédiaire donne aux banques un avantage informationnel par rapport
à un nouveau mode d'intermédiation financière ou finance
directe qui connait des limites au sujet de l'asymétrie
d'information.
La tenue des comptes clients constitue en effet une importante
niche de renseignements sur les prêteurs et les emprunteurs. Les
intermédiaires complètent leurs informations en recourant aux
autres sources fiables que sont la Centrale des risques les échanges de
renseignements interprofessionnels ou les correspondants étrangers
(Kadandji, 2008), afin de mieux gérer le problème
d'asymétrie d'information.
16
II.2.3 - L'intermédiation financière et
rentabilité bancaire
Comme le dit Ben Naceur (2003), les crédits sont
prévus être la principale source de revenus pour les banques.
Ainsi plus le ratio d'intermédiation bancaire est faible, ou le taux
d'intermédiation élevé, plus les marges
d'intérêts et de profit des banques sont élevées.
Dans ce cas, l'efficience peut augmenter.
La performance des banques est appréhendée par
le concept d'efficience, c'est-à-dire l'habileté à
transformer des ressources multiples en services financiers divers (Lesueur et
Plane, 1997). Le secteur privé est très largement financé
par des intermédiaires financiers (banques et investisseurs
institutionnels). Néanmoins cette analyse souffre d'une incertitude
statistique, en particulier dans la prise en compte des financements par
actions qui demeure faible.
Les travaux de Allen et Gale (1995) ont clairement mis en
lumière qu'un recul du financement par crédit bancaire ne devait
pas nécessairement conduire à conclure à un
phénomène de désintermédiation au profit de la
finance directe. Il importe donc de déterminer la nature du processus
qui est à l'oeuvre dans les économies en transition :
s'orientent-elles vers une finance de marché au détriment des
banques ou connaissent-elles un allongement de la chaîne
d'intermédiation tel que celui mis en lumière dans les
économies les plus développées ? La réponse
à cette question se trouvera dans le calcul du taux
d'intermédiation moderne. Une analyse théorique `classique'
pourrait conclure à une forte progression du financement direct (par
émission d'actions) venant compenser la faiblesse du financement
intermédié (les marchés des titres de dette étant
considérés comme des marchés d'intermédiaires
financiers) (Stintzy, 2003). Le financement est ainsi en hausse plus ou moins
forte, dans un contexte d'évolution des émissions d'actions et
obligations (finance directe).
17
L'évolution de l'économie camerounaise vers une
économie de marché va certainement impacter le produit net
bancaire (qui est l'indicateur par excellence de la rentabilité
bancaire) des banques commerciales. Car, les investisseurs ne seront plus
obligés de passer par l'intermédiation des banques, ils pourront
investir directement sur le marché financier par l'achat d'actions et
obligations émis par les ANF en vue de financer leurs projets. C'est
alors que Silem et Albertini (2004) postulent que lorsqu'une banque contribue
à placer une émission dans le public, son intermédiation
relève des techniques distributives ; quand elle collecte les
dépôts et accorde du crédit, qui figure dans son bilan,
elle fait de l'intermédiation de bilan.
II.2.4 - Prolongement de la théorie de
l'intermédiation
Bialès (1999) en étudiant la théorie de
l'intermédiation financière dit que La question de
l'intermédiation financière est à la fois ancienne et
nouvelle. Ancienne, dans la mesure où depuis longtemps les
théories monétaires, (telles que celles de Gurley et Shaw)
l'étudient en distinguant la finance directe et la finance indirecte.
Nouvelle, parce que la globalisation financière actuelle est
régie par une règle que l'on peut appeler « règle des
5 D » : le Décloisonnement des marchés (avec la suppression
du contrôle des changes sur le plan extérieur et avec
l'unification des marchés de capitaux sur le plan intérieur), la
Dématérialisation des marchés et des titres (les
marchés financiers sont des réseaux informatiques et les titres
papiers n'existent plus), la Déréglementation (avec la
Déspécialisation des institutions et la
Dérégulation des activités), la
Désintermédiation des financements (avec la titralisation des
financements, la marchéisation des conditions bancaires et la
mobiliérisation des bilans bancaires), et le Désengagement de
l'État. La révolution financière des années 80 et
l'accélération de la mondialisation de l'économie dans les
années 90 justifient donc que l'on se pose la question de la place de
l'intermédiation financière dans l'ensemble du système de
financement et de la réalité du
18
processus de désintermédiation. Depuis les
travaux de Gurley et Shaw (1960) et surtout de Hicks (1975), on a coutume
d'opposer les économies d'endettement et les économies de
marchés de capitaux selon que le centre de gravité du financement
de l'économie se trouve plutôt du côté de la finance
intermédiée ou au contraire du côté de la finance
directe. Hicks (1975) définit les intermédiaires financiers comme
étant « des institutions qui réalisent l'adéquation
quantitative et qualitative entre l'épargne disponible des
prêteurs et les besoins de financement des emprunteurs en apportant une
garantie qui repose sur leur notoriété, leur surface
financière et la division des risques à laquelle ils
procèdent ».
Pour Mishkin et al (2010) les banques, les compagnies
d'assurances, les fonds commun de placement, les sociétés
financières et les banques d'affaires constituent les institutions du
système financier. Pour eux, si un particulier accepte de prêter
de l'argent à une entreprise, il ne le fera en général pas
directement. Il va le faire indirectement : c'est l'intermédiation
financière.
Depuis le modèle d'intermédiation
financière de Gurley et Shaw qui a sans doute présenté
l'expression théorique la plus synthétique de
l'intermédiation et dont le cadre conceptuel demeure actuel et suscite
même un regain d'intérêt avec le développement des
marchés, la notion d'intermédiation financière a connu une
profonde mutation dans le temps suivant les définitions et les
interprétations des théoriciens et des praticiens. Mais
l'idée générale reste la même. Cette idée
voit l'intermédiation financière comme étant un ajustement
des besoins et des capacités de financement se traduisant par
l'intervention d'un tiers. Ce travail sera traité sur la base de cette
dernière définition.
19
II.3 - REVUE DES TRAVAUX EMPIRIQUES DE LA
LITTERATURE
La revue empirique nous permettra de donner les conclusions
obtenues par nos prédécesseurs ayant travaillé sur
l'intermédiation en relation avec les grandeurs économiques.
II.3.1 - Intermédiation financière et
économie
Le manque du système financier efficient est la cause
principale des mauvaises performances économiques de la plupart des pays
en développement. C'est en effet à l'intermédiation
financière que revient le rôle de mobiliser et allouer les
capitaux, et de contrôler l'utilisation (Stiglitz, 1989). Le
système financier joue un rôle important dans la formation du
capital, l'accroissement de la productivité, et par conséquent
dans le développement économique.
Moez (2011) dans sa thèse de doctorat cite Bencivenga
et Smith (1991). Ces auteurs proposent un modèle dans lequel les
intermédiaires financiers compétitifs (les banques) affectent
l'allocation des ressources ayant une implication pour le taux de croissance
réel. Pour ces auteurs, les économies possédant des
intermédiaires financiers compétitifs croissent plus vite que les
économies sans intermédiation financière. L'industrie
d'intermédiation financière permet à l'économie de
réduire la fraction de son épargne détenue sous forme
d'actifs liquides non productifs et permet de prévenir les allocations
non optimales des ressources. De même il cite les travaux de Gregorio et
Guidotti (1995) qui utilisent un cadre d'analyse à la Barro. Ils
trouvent un effet positif du développement financier sur la croissance
du PIB réel par tête à long terme. Cet effet est
particulièrement fort dans les pays à faible et moyen revenu,
mais il est faible dans le cas des pays à revenu élevé.
Ils argumentent que ce faible effet est dû au fait que la part la plus
importante des opérations du système financier se passe en dehors
du système bancaire. Ils trouvent que la relation est plus forte durant
les années 1960 que durant les années 1970 et
20
21
22
1980. Ils trouvent aussi que l'effet de
l'intermédiation financière sur la croissance est dû
principalement à son impact sur l'efficacité des investissements
plus que son impact sur leur volume. Lorsqu'ils explorent la relation entre
leur mesure de l'intermédiation financière et la croissance
économique dans les pays de l'Amérique Latine, ils trouvent une
corrélation robuste et négative. Cela peut s'expliquer par la
libéralisation financière à outrance (non prudente) des
années 1970 et 1980 et qui a capoté et s'est transformée
en crise financière sévère.
Piffaretti (2000) montre dans sa thèse que
l'intermédiation financière est une opération de
transmission de pouvoir d'achat. L'idée de création
monétaire par le crédit postule que le pouvoir d'achat peut
être créé dans l'opération même
d'intermédiation financière ; d'après cette idée
l'opération de paiement n'a pas d'incidence sur la création de
pouvoir d'achat. De ce fait, le paiement est hiérarchiquement subalterne
(secondaire) à la création de pouvoir d'achat, puisque le
paiement est considéré comme l'utilisation d'un pouvoir d'achat.
De ce point de vue, l'intermédiation financière est
l'activité primordiale, le paiement n'étant qu'une
conséquence. La clé de l'identification de la
spécificité de l'activité bancaire par rapport à
l'activité d'intermédiation financière se trouve dans le
rapport entre paiement et activité financière.
Labye et Renversez (2000) dans leurs travaux montrent que
grâce à un processus d'adaptation de l'offre à la demande
de capitaux, en transformant à la fois les échéances et la
dimension des ressources qu'ils collectent pour les rendre compatibles avec les
besoins des emprunteurs, les IF contribuent en offrant des titres de la dette
secondaire, placements liquides, titres négociables, à
accroître les services rendus aux prêteurs et à favoriser
ainsi le financement de l'activité et plus particulièrement de
l'investissement. Avec les ressources dégagées, les
intermédiaires financiers non seulement distribuent des crédits
mais aussi acquièrent les titres (dits titres de la dette primaire)
émis par les emprunteurs sur les marchés qu'il s'agisse
d'actions, d'obligations, ou de titres hypothécaires.
Cette analyse leur permet de conclure que les IF interviennent
sur les marchés de capitaux à la fois comme acquéreurs de
titres négociables et comme émetteurs de ces mêmes titres,
ainsi qu'en distribuant du crédit. Ils précisent que L'effort de
mesure de l'intermédiation financière s'inscrit dans ce cadre. La
difficulté tient à la prise en compte de l'activité des
intermédiaires financiers sur les marchés.
Ngono (2007) dans son mémoire portant sur
intermédiation bancaire et croissance économique au Cameroun
démontre que l'intermédiation financière de part ses
fonctions que sont : la fonction monétaire, la fonction de
transformation et les fonctions de placement et de négociation est un
élément fondamental du processus de croissance économique
et de développement. L'auteur arrive à la conclusion qu'il existe
un lien positif entre l'intermédiation financière et la
croissance économique.
II.3.2 - Les résultats sur l'intermédiation
financière et rentabilité
Nasser, (2003) en s'inspirant des travaux de
Demirgüç-Kunt et Huizinga (1999), propose dans son article une
analyse empirique de la marge bancaire et des déterminants de la
profitabilité des banques dans l'Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine (UEMOA) depuis la libéralisation financière de
1989. Les principaux résultats qu'il a obtenus sont: d'une part
l'accroissement de la marge bancaire dans tous les pays de l'Union et d'autre
part, la politique de détente monétaire et la baisse du
crédit comme déterminants significatifs de la
profitabilité.
Après une étude menée sur les
déterminants de l'efficacité des banques commerciales de la
communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale,
les auteurs Kamgna et Dimou (2009), ayant utilisé la méthode DEA,
ont conclut en termes d'intermédiation, que les banques de la CEMAC ne
sont pas assez performantes avec un niveau d'inefficacité avoisinant les
30%. Il y a une forte disparité entre les banques de la CEMAC en termes
d'efficacité
d'intermédiation et ces disparités ce sont
accentuées ces dernières années. L'efficacité selon
l'optique d'intermédiation est déterminée positivement par
le niveau de solvabilité, de couverture des immobilisations et par la
couverture géographique à travers le nombre de guichets. Une
liquidité abondante est synonyme d'inefficacité selon cette
approche. Ces auteurs auraient dû utiliser aussi des variables telles que
les fonds propres /total actif, total crédits/total dépôts,
total bilan, etc pour mieux mesurer le niveau d'efficacité et par
là celui de la rentabilité bancaire
De même au terme du travail portant sur les effets de la
libéralisation financière sur la productivité des banques
commerciales camerounaises, Takoutio, (2008) en utilisant la méthode DEA
montre que les banques tendent à être efficace du fait de la
libéralisation financière et que cette même
libéralisation financière a eu un effet positif sur la
productivité des banques commerciales camerounaise.
Stintzy (2003) dans son travail arrive à conclure
qu'une tendance à la baisse du ratio d'intermédiation
étroit s'analyse comme le recul de la part du crédit bancaire
dans le financement des Agents Non Financiers : cette tendance est clairement
affichée par l'analyse en flux qui ne doit pas masquer l'importance des
crédits présents aux bilans des banques. Cette évolution
précise-t-il, ne peut cependant pas être interprétée
comme un phénomène de désintermédiation et les taux
d'intermédiation large (en cours) sont encore importants : d'une part,
les portefeuilles financiers des Investisseurs Institutionnels sont en
constante augmentation et sont particulièrement développés
en République tchèque (et plus timidement en Hongrie) : la
Pologne semble à ce niveau plus en retrait ; d'autre part, la finance
directe (émission d'actions principalement) ainsi que la capitalisation
boursière restent très faibles. On comprend ici que si les
banques commerciales ne développent pas d'autres techniques et produits
pour faire face à la baisse du ratio d'intermédiation, alors leur
rentabilité sera vue à la baisse.
23
Cetorelli, (2012), Concluent dans leurs travaux portant sur
l'évolution des banques et intermédiation financière, que
l'habilité de régulariser les institutions financières
s'adaptent au changement de l'environnement, en suggérant qu'il ya peut
être beaucoup à apprendre au sujet de l'évolution future de
l'intermédiation financière eu-égard à
l'observation des banques. Les risques sont encore probablement
concentrés dans les autres parties du système. Ils
suggèrent également que l'intermédiation financière
est devenue très complexe et la balance des banques est maintenant
réflexive à l'activité actuelle
d'intermédiation.
Après l'étude sur l'analyse empirique des
déterminants de la profitabilité des banques, proposée par
Demirguç-Kunt et Huizinga4 (1999) portant sur 80 pays
développés et en développement, sur la période 1989
à 1995. Ils mettent en évidence une corrélation positive
entre la capitalisation et la profitabilité des banques, ainsi qu'une
relation négative entre cette dernière et les réserves
constituées par les banques. Ils trouvent, entre autres, que les banques
étrangères réalisent de meilleures performances que les
banques nationales dans les pays en développement, tandis que c'est
plutôt le contraire qui est observé dans les pays
développés. En outre, leurs résultats montrent que le
ratio de concentration bancaire est lié positivement à la
profitabilité des banques.
Raoudha et al, (2008), dans leur travail empirique qui visait
à identifier les déterminants internes de la rentabilité
bancaire qui différencient les banques domestiques des banques
étrangères en France, ils arrivent à conclure que Tous les
déterminants affectent significativement la rentabilité bancaire,
à l'exception du ratio de liquidité, qui indique une relation
positive entre la liquidité et la rentabilité de l'ensemble des
banques, ce qui montre que le levier financier joue un rôle
déterminant de différentiation entre les deux catégories
de banques. Enfin, les banques étrangères ont un impact
significatif et négatif sur la profitabilité bancaire et c'est en
les comparants à la performance des banques
4 Cité par Nasser, 2003
24
domestiques qui présentent une rentabilité plus
élevée. Ainsi, les banques domestiques françaises sont
plus rentables que les banques étrangères opérant en
France. Bien que nous nous inspirions de ce travail, on peut quand même
noter que les auteurs ne s'intéressent qu'à la comparaison entre
rentabilité des banques domestiques et celle des banques
étrangères. Or dans notre travail, nous examinons la
rentabilité de l'ensemble des banques qui constituent le système
bancaire camerounais.
Nembot et Ningaye, 2007 concluent au terme de leur article sur
la réforme financière et la rentabilité du système
bancaire des Etats de la CEMAC, en utilisant la méthode
structure-comportement-performance que le système bancaire des
États de la CEMAC a connu une crise au milieu des années
80, qui de par son ampleur a compromis le processus
d'intermédiation financière et paralysé, handicapé
le financement interne des investissements. Mais ils montrent à travers
leurs résultats que les reformes du système bancaire de la CEMAC
ont contribué à l'amélioration de la rentabilité
bancaire. Plus le capital social est détenu par les acteurs
privés, plus les banques sont rentables. Cependant, le ratio de
dépenses d'exploitation, le taux de dégradation des
crédits sont inversement liés aux mesures de rentabilité
bancaire.
Yusuf (1994) cité par Nembot et al ayant mené
une étude sur la performance des banques commerciales au Bahrain,
utilise la méthode de panel dans un échantillon de 6 banques. Sa
vérification s'est faite à travers deux modèles de
régression avec les deux variables expliquées suivantes :
- Rendement sur l'actif (ROA)
- Rendement sur le Capital (ROE)
En utilisant 10 variables explicatives, il arrive à la
conclusion selon laquelle avec la crise du Golfe, le rapport
prêts/dépôts, les dépenses d'exploitation et la
taille des banques sont inversement liés aux deux mesures de
performance. En revanche, la concentration du ratio prêts/total actif, du
ratio dépôts individuels/total dépôts, le ratio
actions/actif total et la part des actions du
25
gouvernement dans le capital sont directement liés
à la profitabilité des banques. Dans ce travail, il faut relever
que l'auteur n'utilise pas certaines variables importantes pour la
rentabilité telles que les fonds propres/total actif.
26
CHAPITRE III : ACTIVITE D'INTERMEDIATION FINANCIERE DES
BANQUES COMME PILIER DE LA RENTABILITE BANCAIRE AU CAMEROUN
Ce chapitre nous permettra de faire ressortir d'une part les
différentes formes d'intermédiation financière, de
présenter l'activité d'intermédiation, les
différents types d'IF au Cameroun et d'autre part de montrer une
évolution de la rentabilité bancaire.
III.1 - FORMES D'INTERMEDIATION FINANCIERE
Pour Bialès (1999), Il faut d'abord distinguer
intermédiation de marché et intermédiation de bilan.
L'intermédiation peut être passive en ce sens que le rôle de
l'intermédiaire financier se limite à aider les agents à
besoin de financement à trouver les agents à capacité de
financement pour écouler les titres que les premiers désirent
offrir à long ou court terme aux seconds : C'est l'intermédiation
de marché. En plus de cette fonction traditionnelle de courtage,
l'intermédiation de marché remplit aussi aujourd'hui la fonction
de contrepartie. Ici, les demandeurs et les offreurs de capitaux sont
censés avoir un contact direct, dans la mesure où celui qui veut
par exemple placer ses économies en bourse, choisir librement la
société émettrice des titres qu'il va acheter. Cependant,
de nombreux formalismes sont nécessaires, qui requièrent
l'expertise des banques devenues courtiers (commissions) pour leurs clients sur
les marchés financiers.
L'intermédiation est active lorsqu'elle comporte une
fonction de transformation de titres, ce qui affecte nécessairement le
bilan de l'intermédiaire, d'où l'expression
d'intermédiation de bilan. L'intermédiation de bilan a pour
fonction traditionnelle l'octroi de crédit ; l'intermédiation de
titres au travers des OPCVM en constitue une forme contemporaine. Dans
l'intermédiation de bilan,
27
Les deux parties (prêteurs et emprunteurs) s'ignorent
complètement et l'intermédiaire financier polarise tous les
risques.
Figure 1 : Formes d'intermédiation
financière
Intermédiation traditionnelle de courtage
Intermédiation de marché
Intermédiation nouvelle de contrepartie
Formes d'intermédiation Intermédiation
traditionnelle de crédit
Intermédiation de bilan Intermédiation nouvelle de
titres
Source : BIALES (1999)
Cet auteur va plus loin lorsqu'il distingue ensuite
l'intermédiation financière et intermédiation bancaire.
Certes, toutes deux sont des intermédiations de
crédit et remplissent une fonction de transformation de titres mais
cette transformation de titres est de nature bien différente dans l'un
et l'autre cas. L'intermédiation financière (stricto sensu)
consiste en une transformation d'échéance de titres : les
intermédiaires financiers "purs" font du long avec du court, pourrait-on
dire. Leur rôle principal est en effet de financer pour les entreprises
des crédits à moyen et long termes au moyen de la capacité
de financement des agents non financiers excédentaires. Cette
capacité de financement peut être captée soit en offrant
des titres longs en intervenant sur le marché financier, et la
transformation assurée est une transformation titres/titres qui porte
sur la durée des titres émis et acquis, soit des titres courts,
et la transformation réalisée est une transformation
dépôts/titres : les dépôts d'épargne des
ménages financent les crédits demandés par les agents
à besoin de financement. Ce sont alors "les dépôts qui font
les crédits". Dans les
28
29
deux situations, il n'y a pas création de ressources de
financement nouvelles. Le financement est ici assuré, comme d'ailleurs
tous ceux de la finance directe, sur ressources d'épargne a priori.
L'intermédiation bancaire opère une
transformation plus radicale puisqu'il s'agit d'une transformation de nature
des titres. La création monétaire consiste en effet, pour
reprendre la formule consacrée, en la "monétisation" de
créances non monétaires. Ce sont "les crédits qui font les
dépôts" et il y a création de ressources nouvelles de
financement ; la création monétaire équivaut à une
promesse de production future et correspond à une anticipation
d'épargne.
III.2 - ACTIVITE D'INTERMEDIATION FINANCIERE
L'intermédiation financière est
l'activité par laquelle un établissement de crédit met en
relation les agents économiques à excédent de financement
avec ceux à déficit de financement. Elle consiste pour une banque
à collecter des ressources auprès des agents à
excédent de financement, pour les mettre à la disposition des
agents à déficit de financement qui en manifestent le besoin.
Cette activité qui constitue la fonction fondamentale des banques
commerciales, se justifie par les imperfections sur le marché des
capitaux, caractérisées par des coûts de transactions
élevés liés à la finance directe,
l'incohérence entre les objectifs des agents à capacité de
financement recherchant généralement des placements à
court terme et ceux des agents à déficit de financement
désirant des financements à long terme, et l'asymétrie
d'information existante sur le marché. On distingue
généralement deux formes d'intermédiation
financière : l'intermédiation de représentation et
l'intermédiation de transformation. Dans l'intermédiation de
représentation, le rôle de l'intermédiaire financier est
semblable à celui d'un courtier sur le marché financier. La
banque dans ce cas collecte et/ou exécute les ordres de ses clients sur
le marché ou alors se convertit en acheteur et revendeur de titres.
L'intermédiation de transformation quant à elle consiste pour la
banque à collecter des ressources ou dépôts auprès
de la
clientèle lui permettant l'octroi des crédits.
La banque dans ce cas transforme les dépôts en crédits et
cette opération affecte nécessairement son bilan. Les
marchés financiers de la sous-région étant encore dans un
état embryonnaire, c'est l'intermédiation de transformation qui
est la plus pratiquée par les banques commerciales dans la CEMAC (Kamgna
et Dimou, 2009).
III.2.1 - Intermédiation financière des
banques commerciales
Il sera question d'abord de faire une présentation des
principales activités de la banque en tant qu'un intermédiaire
financier et les risques inhérents à ses fonctions. Enfin nous
présenterons la spécificité de la firme bancaire.
III.2.1.1 - Activité d'intermédiation des
banques III.2.1.1.1 - Définition de banque
Gurley et Shaw (1960) définissent La banque comme
étant un intermédiaire financier et monétaire, dont
l'activité principale est l'intermédiation entre les agents
à excédent de ressources et les agents à déficit de
financements, recevant des premiers des dépôts liquides à
vue ou à terme contre rémunération, et octroyant aux
deuxièmes des crédits rémunérés à
taux d'intérêt débiteurs largement supérieur aux
taux d'intérêt créditeurs dont bénéficient
les déposants. On parle d'intermédiation bancaire pour
désigner la fonction remplie par les banques comme intermédiaires
financiers. Elle consiste à collecter les disponibilités sous
forme d'épargne et de dépôts auprès des agents
économiques et à accorder des crédits.
III.2.1.1.2 - Collecte de l'épargne ou de
dépôts
La distribution du crédit par les banques commerciales
dépend des ressources dont disposent les banques. Ainsi, la collecte de
l'épargne par les banques auprès des ménages sous la forme
de dépôts à vue (épargne disponible à tout
moment et qui bénéficie d'une rémunération en terme
de taux d'intérêt créditeur
30
en fonction des dates de valeur), de dépôts
à terme (dépôts de la clientèle qui par convention
avec la banque font l'objet d'un blocage sur une durée
déterminée et qui sont rémunérés), de bon de
caisse (billet à ordre ou au porteur qui matérialise l'engagement
de la banque qui la émis de payer à l'échéance du
bon) et les certificats de dépôt (ils sont semblable au
dépôts à terme). De façon globale, la concentration
des dépôts des banques au Cameroun est présentée
comme suit :
Tableau 1: concentration des dépôts
bancaires
Fin de périodes
|
Montant dépôts en millions de
FCFA
|
Fonds propres en million de FCFA
|
2
|
000
|
364
|
118
|
245
|
480
|
2
|
001
|
400
|
567
|
267
|
515
|
2
|
002
|
469
|
947
|
287
|
086
|
2
|
003
|
451
|
107
|
298
|
732
|
2
|
004
|
481
|
259
|
310
|
819
|
2
|
005
|
537
|
718
|
329
|
632
|
2
|
006
|
634
|
060
|
354
|
299
|
2
|
007
|
765
|
372
|
252
|
305
|
2
|
008
|
871
|
767
|
279
|
816
|
Source : BEAC
Ce tableau permet de faire le graphique suivant :
31
Figure 2: Concentration des dépôts et des
fonds propres
900 000
800 000
700 000
600 000
500 000
400 000
300 000
200 000
100 000
0
000
2
001
2
002
2
003
2
004
2
005
2
006
2
007
2
008
2
Dépôts bancaires en millions de FCFA
Fonds propres en million de FCFA
Source : construit par nous à
partir des données de la BEAC
III.2.1.1.3 - Octroi du crédit
Il s'agit de l'activité la plus importante de la banque
commerciale. Les crédits bancaires bénéficient aux
particuliers pour le financement de l'habitat et de la consommation et aux
entreprises non financières pour le financement des achats
d'équipements, de la trésorerie et des opérations
d'exportation. Bref le crédit bancaire sert à financer
l'économie. L'intermédiation bancaire apparaît dans le
bilan des banques de la manière suivante : les dépôts de la
clientèle dans le passif et qui sont transformés en
crédits consentis dans l'actif. Les crédits distribués par
les banques sont différenciées selon plusieurs critères :
la durée, l'objet, la forme et le bénéficiaire. Mais cette
activité entraine pour la banque un certain nombre de risques bancaires
du fait de la transformation des dépôts de la clientèle en
crédit. La concentration des crédits peut être
consolidée dans le tableau suivant :
Tableau 2 : concentration des crédits
bancaires
32
Année
|
Montant de crédits en millions de
FCFA
|
Ressources bancaires en millions de FCFA
|
2
|
000
|
700 515
|
1
|
080
|
953
|
2
|
001
|
761 702
|
1
|
235
|
001
|
2
|
002
|
834 441
|
1
|
458
|
428
|
2
|
003
|
907 768
|
1
|
496
|
600
|
2
|
004
|
904 859
|
1
|
592
|
611
|
2
|
005
|
976 800
|
1
|
679
|
517
|
2
|
006
|
999 174
|
1
|
892
|
962
|
2
|
007
|
1 083 047
|
2
|
172
|
772
|
2
|
008
|
1 282 663
|
2
|
430
|
910
|
Source : BEAC
Les données du tableau ci-dessus nous permettent de faire
le graphique suivant :
33
Figure 3: Concentration des crédits et des
ressources bancaires
Crédits en millions ressources bancaires
1 282 663
700 515 761 702 834 441 907 768 904 859 976 800 999 174 1 083
047
2 000 2 001 2 002 2 003 2 004 2 005 2 006 2 007 2 008
1 080 953
1 235 001
1 458 428 1 496 600 1 592 611 1 679 517
1 892 962
2 172 772
2 430 910
Source : construit par nous à
partir des données de la BEAC
III.2.1.1.4 - Les risques bancaires
Les établissements de crédit sont soumis à
plusieurs risques. Les banques commerciales connaissent des risques multiples,
il s'agit essentiellement du : risque de contrepartie, le risque de
liquidité, risque de change, risque de taux et le risque de
solvabilité.
? Risque de contrepartie : il désigne
le risque de défaut des clients, c'est-à-dire, le risque des
pertes consécutives au défaut d'un emprunteur face à ses
obligations. Il est dû à la défaillance possible des agents
avec lesquels elles se sont engagées et qui constituent les
contreparties (Amal, 2006).
? Risque de liquidité : il est celui
de disposer de liquidités bancaires insuffisantes c'est-à-dire
les actifs liquides disponibles ne semblent pas suffisant pour faire face
à des besoins inattendus (Amal, 2006).
34
? Risque de change : Il correspond au risque
de perte sur des opérations effectuées sur des devises
étrangères par rapport à la devise nationale. C'est le
risque causé par la variation des taux de change.
? Risque de taux d'intérêt : Ce
risque peut notamment se manifester à l'occasion d'opérations de
transformation lorsque les banques financent des crédits de long terme
à taux fixe par des ressources de court terme dont le taux
d'intérêt augmente. Sa variation n'est pas sans conséquence
sur la rentabilité des banques commerciales.
? Risque de solvabilité : Il s'agit du
risque de ne pas disposer des fonds propres suffisants pour absorber des pertes
éventuelles, il résulte du montant des fonds propres disponibles
et des risques pris
III.2.1.2 - Intermédiation financière des
banques commerciales et création
monétaire
L'une des particularités des banques commerciales et
qui les distingue des autres institutions financières est le pouvoir
qu'elles ont de créer de la monnaie. La création monétaire
correspond à une augmentation de la masse monétaire, entendue
comme étant l'ensemble des moyens de paiements mis à la
disposition des agents non financiers. Dans le processus de création
monétaire, ce sont les « crédits qui font les
dépôts » (Patat, 1993). La banque dans ce cas octroi des
crédits non plus à partir des dépôts
collectés, mais plutôt à partir de la monnaie centrale
provenant d'une autre banque à travers le marché interbancaire ou
de la banque centrale. Ces crédits vont générer de
nouveaux dépôts en augmentant ainsi la masse monétaire. La
création monétaire peut également se faire à
travers des opérations sur devises étrangères. Dans ce
cas, l'augmentation de la masse monétaire correspond à la
quantité de monnaie étrangère convertie en monnaie
nationale par la banque. On distingue généralement Selon Plihon
trois principales sources de création monétaire, encore
dénommées contreparties de la masse monétaire : le
crédit à l'économie, les créances nettes sur l'Etat
et les
35
créances sur l'extérieur. Le crédit
à l'économie représente l'ensemble des crédits
octroyés aux agents non financiers autres que l'Etat.
III.2.1.3 - Intermédiation dans une
économie d'endettement et de marché
financier
C'est Hicks, (1975) qui fait la distinction entre
l'économie d'endettement et l'économie de marchés
financiers.
Dans une économie d'endettement,
l'intermédiation est forte et permet de mettre en correspondance les
agents à déficit et ceux à excédent. De plus, le
contrôle des pouvoirs publics est plus important que dans une
économie de marchés financiers. Dans sa politique
monétaire, le gouvernement peut agir, via la banque centrale, sur les
quantités de crédit, les prix, le loyer de l'argent et aussi sur
d'autres variables. L'influence de l'Etat dans les conditions de financement
des entreprises en particulier, est majeure dans une économie
d'endettement. Les entreprises manquent de financement et doivent faire appel
aux crédits bancaires. Elles s'endettent auprès des banques qui
jouent le rôle d'intermédiaire. Dans ce cadre, la Banque centrale
est en position de prêteur en dernier ressort.
Dans une économie de marchés financiers,
l'intermédiation a changé de nature due à la
présence d'autres intermédiaires. Elle assure des fonctions de
négociation, de courtage, de transformation des actifs. C'est cette
situation qui va entraîner la création par les banques de
sociétés satellites : les OPCVM (organismes de placement
collectif en valeurs mobilières), gérant des portefeuilles de
titres dont la diversification supposée réductrice du risque,
permet d'assurer une rentabilité supérieure à celle d'un
portefeuille plus limité. Des titres représentatifs d'une
fraction de ces actifs sont proposés aux épargnants sous forme de
SICAV (Sociétés d'investissement à capital variable), de
FCP (fonds commun de placement). Les banques sont ainsi passées, d'une
intermédiation de bilan à une intermédiation de
marché. Mais le passage d'une
36
économie d'endettement à une économie de
marchés financiers ne supprime pas le rôle d'intermédiation
des banques, il évolue suivant l'évolution du contexte
économique dans lequel on se trouve et peut même participer
à augmenter l'efficience globale du système financier. Car, ce
rôle d'intermédiation permet à la banque de contrôler
l'asymétrie d'information dont font face le marché financier.
III.3 - LES DIFFERENTS TYPES D'INTERMEDIAIRES
FINANCIERS
Au premier rang des IF au Cameroun, on a les banques
commerciales qui collectent l'essentiel de leurs ressources sous forme de
dépôts et emploient les fonds ainsi recueillis à l'achat de
titres et à l'octroi de crédits. À côté des
banques, figurent les institutions financières, les
sociétés financières (les holdings financières),
les institutions financières spécialisées (le
crédit foncier par exemple) et les compagnies d'assurances.
III.3.1 - Les institutions financières
Ce sont les institutions (EMF) qui font à titre
habituel les opérations de banque : la collecte des dépôts
et l'octroi du crédit à une population donnée, et offrent
les moyens de payement à sa clientèle. Il s'agit entre autre des
caisses d'épargne, la Caisse des Dépôts, des
coopératives d'épargne et de crédit, des mutuelles, etc.
Les établissements de microfinance (EMF) sont spécialisés
dans le financement des activités économiques de petites et
très petites envergures. Elles ont un rôle social consistant
à cibler un grand nombre d'exclus du système financier classique
en leur proposant des services financiers adaptés.
L'activité de ces établissements de
crédit constitue la microfinance qui signifie la finance de petite
taille. Elle représente l'intermédiation financière en
faveur des pauvres qui disposent de revenus faibles et sont
généralement exclus du système bancaire classique. C'est
pourquoi la plupart des pays africains ont développé, dans leur
Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté
37
38
39
40
(DRSP), des actions impliquant la microfinance. Le but ici
étant d'augmenter l'offre des services financiers, en particulier le
crédit, aux pauvres et de contribuer à stimuler la croissance
économique. Toutefois, les institutions de microfiance (IMF) se trouvent
le plus souvent face à un dilemme entre leur mission sociale qui
consiste à toucher un grand nombre d'exclus du système bancaire
classique et la viabilité financière qui veut que les coûts
de l'offre de services soient couverts (Doligez , Lapenu, 2006).
III.3.2 - Les compagnies d'assurance
En plus de ceux cités ci-dessus on a les compagnies
d'assurance, qui en contrepartie des primes encaissées, se doivent
d'effectuer des versements dont le montant et l'échéance ne sont
pas connus avec certitude. Ces versements futurs sont comptabilisés au
passif des compagnies d'assurance (dont ils sont la composante principale) au
titre des réserves techniques : réserves mathématiques et
réserves primes et sinistres. Les réserves mathématiques
correspondent aux contrats d'assurances vie souscris par les ménages,
souvent dans le but de percevoir un capital ou une rente à
l'échéance du contrat (complément de retraite par
exemple). Cette épargne collectée par les compagnies d'assurance
leur sert principalement à investir sur les marchés boursiers et
obligataires. En ce sens, l'activité des compagnies d'assurance est
très proche de celle des OPCVM ; ce sont des IFNB.
Cette fonction de mobilisation de l'épargne conduit les
assureurs à jouer un rôle essentiel dans l'essor de
l'économie, participant de ce fait, d'une part au développement
des entreprises qui ont besoin d'émettre des titres pour financer leur
croissance ou leurs plans d'adaptation, d'autre part au financement des mesures
de relance des pouvoirs publics. Globalement, l'une des vocations majeures du
secteur de l'assurance est d'offrir un large soutien financier à
l'activité économique. Ce rôle d'investisseur est
favorisé par l'assurance vie et capitalisation dont il convient de
rappeler qu'elle sert à protéger ses proches ou soit même
en cas de décès ou en cas de vie au terme de la période
contractuelle
à se constituer un capital, ou à préparer
sa retraite. Mais de façon générale, le secteur de
l'assurance est encore peu développer au Cameroun et n'a
participé en 2011 qu'à 2% du PIB du pays confirme le
secrétaire de l'association des sociétés d'assurance du
Cameroun (ASAC). La participation des assureurs aux opérations de la
Douala stock exchange (DSX) n'ont concerné que trois opérations
du seul compartiment obligataire de la DSX.
III.4 - LE DUALISME BANQUES COMMERCIALES ET EMF
L'explosion des EMF depuis les années 9O pour les
activités de collecte de l'épargne, de l'octroi de crédit
et de rendre les services financiers aux populations fait que les EMF
constituent une menace pour les banques commerciales du point de vue de
l'atteinte de leurs objectifs pour ce qui est des services financiers rendus.
Les EMF constituent cette menace parce qu'ils sont à la fois dans les
zones urbaines et rurales d'une part et sont souples dans le financement de
beaucoup d'entreprises (PME/PMI) et d'activités en marge du circuit
bancaire (notamment l'agriculture) d'autres part. Cette position d'institution
de proximité leur donne les avantages de toucher une large population
dans l'offre des services financiers. Grâce à leurs
méthodes souples et à leurs volet d'intermédiaire social,
les EMF offrent les services financiers aux pauvres exclus du circuit bancaire.
On constate aujourd'hui que le volet de proximité des EMF ne laisse pas
indifférent les institutions bancaires, c'est le cas par exemple de la
banque commerciale ECOBANK- CAMEROUN qui depuis quelques temps multiplie ses
agences dans plusieurs quartiers dans une ville, ceci pour être proche de
la clientèle comme le font les EMF.
III.4.1 - Banques commerciales et financement de
l'économie
L'essentiel des activités bancaires concerne, outre les
services, des prêts à court terme liés à des
dépôts à vue. La volatilité importante des
dépôts des clients ainsi que de faibles garanties peuvent
expliquer en partie un
comportement « frileux » des banques face au
crédit. Les investissements productifs à moyen et long termes
sont pour l'essentiel financés hors du secteur bancaire, surtout par
autofinancement. Au Cameroun, seule Afriland First Bank, une banque à
capitaux locaux et hollandais, pratique à la fois le capital risque et
le leasing à côté de ses activités bancaires
traditionnelles (Hugon, 2007).
Les PME qui ont contribué à la crise bancaire
des années 1980 - en raison de leur faible pérennité et de
leur insolvabilité - ne sont pas financées par le secteur
bancaire excepté pour des opérations concernant leur fonds de
roulement. Le poids des banques françaises demeure important, mais on
observe un jeu concurrentiel important avec un certain développement des
banques à capitaux locaux (camerounais ou gabonais) et de pays tiers
(marocains, américains, etc.)
Les banques réalisent leurs marges grâce aux
commissions prélevées sur des services (par exemple les
transferts financiers ou le coût annuel de gestion d'un compte
représentant le montant du SMIG mensuel) et moins sur les
crédits, exception faite du crédit documentaire (Hugon, 2007).
D'où le développement du secteur de la microfinance.
III.4.2 - Expansion du secteur de la microfinance
Face au dysfonctionnement du système financier
officiel, on note un rôle important de la finance informelle :
institutions communautaires reposant sur des communautés
d'appartenance. La microfinance est caractérisée par un taux
élevé de recouvrement des crédits en zones rurales et
périurbaines. Ce taux baisse considérablement dans les zones
urbaines, en particulier dans les agglomérations de Douala et
Yaoundé. Il est en général pratiqué un taux
d'intérêt minimum de 5 % mensuel pour assurer la viabilité
financière des organisations de microfinance. Au sein de la CEMAC, le
nombre de personnes touchées par la microfinance représente la
moitié de la clientèle bancarisée (500 000 clients pour un
million de comptes bancaires environ). En revanche, les
dépôts et crédits de la microfinance
représentent seulement 5 % de la valeur des activités
bancaires.
Un développement durable de la microfinance en Afrique
centrale implique un appui important en termes financiers et d'assistance
technique, notamment de la part des bailleurs de fonds. Il existe
déjà certains mécanismes d'appui de la part des bailleurs
de fonds. Au Cameroun, l'Agence française de développement a
ainsi accordé un concours de 1,5 million d'euros à l'Agence pour
le crédit à l'entreprise privée, pour le financement de
petites entreprises en milieu urbain (Hugon, 2007).
III.5 - EVOLUTION DE LA RENTABILITE DES BANQUES
AU CAMEROUN
La rentabilité d'une banque représente son
aptitude à dégager de son exploitation des gains suffisants,
après déduction des coûts nécessaires à cette
exploitation, pour poursuivre durablement son activité. Elle est issue
du processus de transformation au sens large (telles que sur les contreparties,
les taux d'intérêt, les devises ou les échéances)
mis en oeuvre par les banques commerciales dans le cadre de leur fonction
d'intermédiation. Elle est mesurée par le résultat net par
rapport au fond propre (ROE) ou le résultat par rapport au total actif
(ROA) Selon les rapports BEAC, les banques du système financier
camerounais connaissent une évolution positive de leurs résultats
après une longue période de stagnation. Il ressort le graphique
suivant qui récapitule l'évolution de la rentabilité des
banques au Cameroun.
41
Figure 4: Evolution de la rentabilité au
Cameroun (en millions FCFA)
Source : Rapport BEAC de 2000 à
2008
On peut se rendre compte à travers ce graphique que la
rentabilité des banques commerciales au Cameroun est en moyenne en
accroissement. On peut assimiler cette situation à la conclusion du Fond
Monétaire International dans son rapport de 2012 sur la
préservation de la stabilité du secteur financier camerounais :
L'intermédiation financière et l'accès au crédit
bancaire demeurent entravés par le mauvais fonctionnement du
système judiciaire et des informations limitées sur la
solvabilité des emprunteurs. Il convient de
restructurer rapidement les banques financièrement faibles en
coopération avec l'organe régional de supervision, le cas
échéant, et d'améliorer l'accès au crédit
moyennant des mesures en vue d'approfondir l'intermédiation
financière. Il faut rappeler que même les banques camerounaises
sont restées rentables (faiblement), mais la transformation des
dépôts en crédits est restée faible du fait de la
gestion par les banquiers du problème d'asymétrie d'information
(aléa moral et sélection adverse) d'une part et d'autre part du
fait de la non absorption des financements par l'économie
elle-même comme le confirment certains experts du secteur bancaire
camerounais à l'instar de Tiani Kéou Francois (ex
42
directeur du crédit à la CBC BANK) et Tangakou
(expert en banque). Ainsi, non seulement les banques doivent gérer au
mieux le risque de crédit (c'est-à-dire ne pas être adverse
au risque au point de s'éloigner de leur objectif de financement de
l'économie) et non se contenter des commissions et agios
prélevés sur les comptes des clients et sur les autres produits
et services accessoires (banque assurance, transfert d'argent, cartes
bancaires, etc) au détriment des intérêts débiteurs
qui constituent la source par excellence de la rentabilité bancaire.
Mais aussi l'économie doit véritablement décoller avec les
projets sur le moyen et le long terme et génératrice de
revenus.
43
44
CHAPITRE IV : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Le chapitre précédent a consisté à
faire une présentation de l'activité d'intermédiation
financière au Cameroun. Le présent chapitre traitera de la
méthodologie de la recherche. Il sera question d'une part de faire une
présentation de la source de données et de la méthodologie
d'estimation du modèle d'analyse économétrique
utilisée dans ce travail d'autre part.
IV.1 - LA SOURCE DES DONNEES
La source des données utilisées dans ce travail
est de type secondaire. Les données proviennent pour certaines des
rapports de la banque de France sur la zone Franc et pour d'autres des rapports
COBAC et de la BEAC. Les données couvrent une période annuelle
allant de 2000 à 2010. Compte tenu de cette période courte du
fait de la difficulté d'accès au données dans le secteur
bancaire de la zone CEMAC, ces données ont été
trimestrialisées par la méthode de chow et lin (1971) à
l'aide du logiciel rats 5.00 avec comme allocateur de trimestrialisation les
tendances antérieures sur 10 ans au seuil de signification de 5%.
IV.2 - METHODE DE L'ANALYSE ECONOMETRIQUE
Dans cette partie, nous présenterons le modèle
théorique et le modèle empirique de l'analyse
IV.2.1- Modèle théorique
Ce paragraphe met en exergue les variables explicatives de la
rentabilité des banques commerciales au Cameroun sur la période
de l'étude à travers une analyse économétrique.
Pour y parvenir, nous estimerons un modèle linéaire multiple
ayant comme variable dépendante la rentabilité qui sera
captée par la rentabilité par rapport au fond propre et la
rentabilité par rapport à l'actif du bilan des banques.
IV.2.2 - Choix du modèle
Le modèle théorique qui est utilisé dans
ce travail est emprunté à Goddard et al (2004), Athanasoglou et
al (2008) et Garcia-Herrero et al (2009)5. Ce modèle est
formulé comme suit :
p
F? ? P0 + ? Pt Xt + åt
t =1
Avec Ft est la rentabilité des banques
à l'instant t, mesurée par le ROAt ou
encore ROEt avec t=1 T ;
P0 étant un terme constant fixe pour
toutes les banques et à travers toutes les périodes ;
Pt est le vecteur de coefficients constants
à travers les banques, Xt est le vecteur des variables explicatives
Pour faire notre étude, nous adopterons une approche
économétrique en utilisant la méthode des moindres
carrés généralisés (MCG) qui sera basée sur
un modèle de régression linéaire multiple mettant en
relation la rentabilité des banques commerciales qui est la variable
à expliquer et d'autres variables explicatives.
IV.2.3 - Spécification du modèle
Les modèles retenus dans le cadre de cette étude
sont des modèles linéaires multiples dont la forme est la
suivante :
Yt = P0 + P1 X1t + P2 X2t + P3
X3t +...+Pk Xkt + åt
Où Y représente le vecteur de la rentabilité
des banques commerciales.
5 Cité par Raoudha et al, 2008
45
X1t, X2t, X 3t, ..., Xkt
représentent les K variables explicatives de la rentabilité des
banques.
Les ât représentent les paramètres du
modèle à estimer ; åt est le terme d'erreur.
La spécification du modèle empirique
d'estimation de la rentabilité des banques commerciales au Cameroun sera
constituée de deux modèles : l'un mesurant la rentabilité
bancaire par rapport aux fonds propres ou return on equity (ROE) et l'autre la
rentabilité bancaire par rapport à l'actif ou return on asset
(ROA).
IV.2.4 - Phase analytique et modèle
empirique
IV.2.4.1 - Phase d'analyse
Cette phase nous permettra de décrire
l'échantillon de l'étude, puis la présentation du
modèle empirique.
IV.2.4.2 - Description de l'échantillon
Cette étude repose sur un échantillon
constitué de toutes les 13 banques commerciales dont est doté le
secteur bancaire camerounais et dont l'activité principale est la
collecte des dépôts et l'octroi de crédit.
IV.2.5 - Modèle empirique
Le cadre de la recherche empirique nous permet de
définir les différentes variables clés utilisées
dans cette recherche.
IV.2.5.1 - Description et mesure des variables
Il sera question dans cette section d'expliquer les
différentes variables utilisées.
46
IV.2.5.2 - Variables expliquées : La
rentabilité
La mesure de la rentabilité est réalisée
dans cette étude, par le moyen des méthodes de l'analyse
économétrique. Dans la littérature plusieurs auteurs ont
mesuré la rentabilité des banques en utilisant cette
méthode : Arshadi et Lawrence (1987), BOUKE (1989), NEMBOT et NINGAYE
(2007), Raoudha (2008). Puisque nous cherchons l'impact de
l'intermédiation financière sur la rentabilité des banques
commerciales, alors, la détermination de la rentabilité se fera
à partir de l'estimation de deux modèles de régression
multiple avec des variables spécifiques:
? rentabilité des capitaux propres (Return on equity)
définie par le rapport entre le bénéfice net et les
capitaux propres. Ce ratio est appelé aussi la rentabilité des
actionnaires avant impôt qui permet d'évaluer le rendement des
fonds investis par ceux-ci dans la banque.
? La rentabilité par rapport aux actifs (Return on
assets) : définie comme étant le bénéfice net
divisé par le total des actifs. C'est le ratio le plus utilisé
pour comparer la rentabilité des banques puisqu'il indique les revenus
générés par les actifs financés
IV.2.5.3 - Variables explicatives et signe
attendus IV.2.5.3.1 - Variables explicatives
Dans cette étude, nous avons retenu quelques variables
explicatives qui semblent mieux capter la rentabilité bancaire, à
savoir : les dépôts bancaires, les crédits bancaires, les
fonds propres sur actif, le ratio des réserves liquides sur actif, les
dépôts privés par rapport au total dépôt, la
taille de dépenses ou total actif, ratio de crédit sur
dépôt, le ratio crédits bancaire sur les
dépôts bancaires et l'écart des taux
d'intérêt.
47
Tableau 3 : tableau d'abréviation des
variables utilisées
Variables utilisées
|
Abréviations
|
Mesure
|
Crédits bancaires
|
CBanc
|
Total crédit de chaque trimestre
|
Dépôts bancaires
|
DBanc
|
Total tous les dépôts de chaque trimestre
|
Ecart des taux d'intérêt
|
ETI
|
Différence entre le taux de prêts et le taux de
rémunération des dépôts
|
fonds propres sur actif
|
FPSA
|
Fonds propre/total actif
|
Ratio réserve liquide
|
RRSA
|
Réserve liquide/ total actif
|
Part dépôts privés
|
DPSDT
|
Dépôts privés / total dépôt
|
Total actif
|
TA
|
Les actifs totaux
|
Ratio crédit par les
dépôts
|
CSD
|
Crédit / dépôts
|
Rentabilité par raport au fond propre
|
ROE
|
Résultat net /fonds propres
|
Rentabilité par rapport
au total actif
|
ROA
|
Résultat net / total actif
|
Fonds propre net
|
FPN
|
Capitaux propres
|
Source : à partir d'une revue
exhaustive de la littérature
? Les dépôts bancaires : Ils
constituent l'ensemble des dépôts de la clientèle des
banques et qui permettent le financement de l'économie par les banques.
Comme le note Kamgna, (2009), la progression des dépôts augmente
le bilan cumulé des banques et dans une moindre mesure le
48
crédit à la clientèle. Les
dépôts bancaires vont constituer un élément positif
quant à la rentabilité bancaire, car comme le soulignent certains
auteurs, ce sont les dépôts qui font les crédits. On
s'attend à un signe positif
y' Crédits bancaires : ils sont
constitués de l'ensemble de crédits octroyés par les
banques commerciales au Cameroun aux agents économiques en besoin de
financement. Il doit influencer positivement la rentabilité (Raoudha,
2008).
y' Ratio des réserves liquides sur l'actif des
banques : le ratio des réserves liquides par rapport à
l'actif des banques est le ratio des positions en devises locales et de
dépôts bancaires auprès des autorités
monétaires par rapport aux créances sur les autres gouvernements,
les entreprises publiques non financières. elle doit agir
négativement ou positivement sur la productivité et la
rentabilité bancaire selon son évolution, car ce ratio montre le
niveau de liquidité des banques après financement de
l'économie. On s'attend à un signe positif ou négatif
(Nasser, 2003).
y' Fonds propres sur total actifs : ce ratio
mesure le poids du capital de la banque. Il détermine la
répartition des sources de financement de la banque entre endettement et
capitaux propres. Ainsi, un ratio adéquation du capital
élevé est un indicateur d'endettement faible et par
conséquent d'un risque de solvabilité plus faible. Toutefois,
pour ce qui est de la rentabilité, la relation conventionnelle risque-
rentabilité implique un lien négatif entre ce ratio et la
performance bancaire (Raoudha et al, 2008). On s'attend à un signe
positif.
y' Écart des taux d'intérêt :
c'est la différence entre le taux perçu par les banques
sur les crédits octroyés à la clientèle et le taux
que les banques payent sur les dépôts de la clientèle.
Cette variable positivement liée à la rentabilité.
49
V' Total crédit sur total dépôt :
ce ratio mesure l'importance des crédits consentis par la
banque par rapport à la principale source de financement de ses
crédits. C'est une mesure de la liquidité de la banque, puisqu'il
relie la gestion de la liquidité à la performance bancaire. Ce
ratio compare les actifs illiquides (les crédits) à la principale
source de financement stable (les dépôts). Ainsi, plus ce ratio
est faible, plus la banque est considérée liquide et inversement
(Jasim, 1994). Il doit avoir un signe positif ou négatif (Nasser, 2003)
selon son évolution
V' Dépôts privés sur total
dépôts : ce ratio permet de mesurer la structure des
dépôts bancaires (Jasim, 1994). Si ce ratio est
élevé alors la rentabilité l'est aussi et s'il est
plutôt faible, la rentabilité est faible.
V' Total actif : cette variable mesure la
taille des dépenses, elles sont mesurées par le logarithme
décimal du total actif parce que la relation entre la taille et la
profitabilité (rentabilité) est supposée être non
linéaire (Athanasoglou et al (2008)). On attend un signe positif.
V' Fonds propre net : ils sont
constitués des capitaux propres. On s'attend à un signe positif
car c'est la source par excellence de la rentabilité bancaire.
50
Tableau 4: récapitulatif
des signes attendus
VARIABLES
|
SIGNES ATTENDUS
|
Y
X
|
Rentabilité par rapport aux fonds propres
(ROE)
|
Rentabilité par rapport aux actifs
(ROA)
|
DBanc
|
+
|
+
|
CBanc
|
+
|
+
|
ETI
|
+
|
+
|
FPSA
|
+
|
+
|
RRSA
|
+/-
|
+/-
|
DPSDT
|
+/-
|
+/-
|
TA
|
+
|
+
|
FPN
|
+
|
+
|
Source : conçu à partir de
la revue exhaustive de la littérature.
IV.2.5.3.2 - Modèle de mesure de la
rentabilité bancaire
Pour Nouy, (1992) Les autorités prudentielles utilisent
plusieurs
instruments d'appréciation de la rentabilité.
Ces derniers se répartissent en trois grandes catégories :
Une première approche consiste à
appréhender la rentabilité du système bancaire par
l'examen des soldes intermédiaires de gestion, notamment le produit net
bancaire (PNB), le résultat brut d'exploitation (RBE), le
résultat d'exploitation ou résultat avant impôt et le
résultat net (RN) ainsi que par le poids des frais
généraux (F G) sur les performances des résultats
bancaires.
La seconde approche de mesure de rentabilité consiste
à analyser les coûts, les rendements et les marges. Cela est
essentiellement motivé par la
51
nécessité de prendre en compte l'ensemble de
l'activité bancaire, y compris les activités de service et de
hors-bilan.
La troisième approche comprend l'ensemble des ratios
d'exploitation calculés afin de mettre en évidence les structures
d'exploitation. Il s'agit notamment du coefficient global d'exploitation qui
montre de façon synthétique la part des gains
réalisés qui est absorbée par les coûts fixes; Le
coefficient de rentabilité (return on equity, ROE) qui exprime le
rendement du point de vue de l'actionnaire et ne recoupe pas forcement les
besoins de l'analyse financière (Koffi, YAO,). C'est en nous inspirant
de cette dernière approche que nous avons définit les variables
qui peuvent capter la rentabilité bancaire au sens de cette
étude.
IV.2.5.3.2.1 - la rentabilité des fonds propres
ou return on equity (ROE)
La littérature attribue aux dépôts un
rôle ambigu dans la production bancaire. Tandis que l'approche
d'intermédiation les considère comme un facteur de production
additionnel qui est nécessaire au financement des activités de
crédit, l'approche de production traite plutôt les
dépôts comme un produit bancaire (FORTIN et LECLERC, 2010). On
suggère notamment que l'approche à privilégier
dépend du contexte (Berger et Mester, 1997).
Les variables fonds propres net (FPN), total
actif (TA), crédit bancaire (CBanc),
dépôts bancaire (DBanc) sont des variables qui
ont été loguées (logarithme) pour les ramener à
l'échelle. Car elles sont supposées non linéaires
(Athanasoglou et al (2008)).
D'où le modèle de long terme suivant :
ROEt = P0 + P1 DBanct + P2 CBanc t + P3
FPSA t + P4 DPSDTt + P5 TA t + P6 RRSAt + P7 RTCSTDt +
P8ETIt + P9FPNt + åt Où
P0, P1, P2, P3, P4 P5, P6, P7, P8
sont les paramètres à estimer
52
åt est le terme d'erreur.
IV.2.5.3.2.2 - la rentabilité des actifs ou return
on asset (ROA) Ce modèle suit le précédent
ROAt = á0 + á 1DBANCt + á
2 CBanc t + á 3 FPSA t +
á 4RRSAt + á 5 ETI t + á 6 DPSDTt+
á 7CSDt + á8TAt + á 9FPN + åt
Où les á0, á 1,...,
á t sont les coefficients à estimer
åt est le terme d'erreur.
Ce modèle ressort le fait que les déterminants de
la rentabilité bancaire peuvent se regrouper en facteurs internes et
externes comme on le rencontre dans la littérature économique.
IV.2.5.3.3- Test de cointégration
Dans la littérature, les tests de cointégration
les plus utilisés sont ceux de Johansen et Engle et Granger. Ce test
permet la vérification d'une relation entre deux ou plusieurs variables
en éliminant le risque de régression falacieuse. Puisque le test
de cointégration d'Engle et Granger (1987) vérifie la
cointégration entre plusieurs variables, c'est ce dernier qui sera
utilisé dans la suite de ce travail. Nous allons dans ce travail estimer
la relation de long terme par les MCO. Le test de cointégration
effectué sur nos deux modèles relève une relation de
cointégration dans les deux modèles.
Pour tous les modèles présentés ci-haut,
il est important de faire les tests économétriques de diagnostic
et de validation des modèles.
IV.2.6 Tests de diagnostic
On distingue plusieurs tests de diagnostic entre autres : ? Test
de racine unitaire :
53
Du fait du problème de rareté de la
stationnarité des variables économiques et financière, il
est toujours important de vérifier la stationnarité des
séries étudiées. Il existe dans la littérature
plusieurs méthodes de vérification de la stationnarité ou
non d'une série. On note la méthode graphique (qui ne fourni
qu'une indication quant' à la stationnarité ou non), la fonction
d'auto corrélation et le test de racine unitaire. Il est donc important
de faire un test de racine unitaire. Les tests de Dickey Fuller, de Dickey
Fuller augmenté (DFA) et de Phillips Perron sont les plus
utilisés pour vérifier la stationnarité des séries.
Du fait que le test de Dickey Fuller s'effectue en supposant que les termes
d'erreur suivent une loi normale alors, que celui de Dickey Fuller
augmenté (DFA) tient compte de l'auto corrélation des erreurs
dans le temps, c'est le test de DFA et celui de Phillips Perron qui en plus de
l'auto corrélation des erreurs prend en compte la cointégration
des variables que nous allons utiliser ici.
? Test de cointégration :
Il est utilisé quand les séries ne sont pas
stationnaires à niveau et intégrées de même
ordre.
? Test de Ramsey :
Il permet de voir si le modèle soufre de l'omission
d'une ou plusieurs variables pertinente en introduisant une variable
fictive.
IV.2.7 - Tests de validation du modèle
? Test de l'autocorrélation de Breusch-Godfrey (BG):
L'autocorrelation des résidus rend caduque les
commentaires sur la validité des modèles ou des tests
statistiques, il convient de tester l'autocorrelation des erreurs par le test
de BG.
? Test d'hétéroscédasticité de WHITE
:
Il permet de voir si les erreurs sont homoscédastiques
ou non. L'hétroscédasticité qualifie les données ou
les séries qui n'ont pas une
54
variance constante. Or les séries doivent être
homoscdastique pour
présenter les meilleurs résultats.
? Test de Student :
Il est utilisé lorsque l'échantillon est
inférieur à 30
H0 : le paramètre n'est pas significativement
différent de 0
H1 : le paramètre est significativement différent
de 0
Le tcal valeur estimée du paramètre
=(valeur estimée - valeur réelle)/écart
type de la valeur estimée du paramètre.
Le calcul de cette valeur nous permet de la comparer à la
valeur lue
dans la table qui est : tcal=tá/2(n-k-1) pour une valeur
de á choisie. Si
tcal<tlue,alors on accepte H0 et on conclut que le
paramètre n'est pas
significatif
? Test de significativité de Fisher
Il s'effectue sur la base de la valeur du coefficient de
détermination R2,
on a : FCal = (n-k)R2/(k-1)(1-R2), cette
valeur est comparée à celle lue dans
la table de Fisher à (k-1,n-k-1)degré de
liberté.
H0 : tous les paramètres du modèle sont nuls
H1 : au moins un paramètre est différent de
zéro.
? Test de normalité de Jarque-Bera :
Il permet de savoir si les variables du modèle suivent une
loi normale ou
non. L'hypothèse de normalité précise la
distribution statistique des
estimateurs.
CHAPITRE V : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
55
Nous Avons présenté dans le chapitre 4 la
méthodologie qui nous a permis de faire des analyses dans cette
recherche à partir des modèles économétriques. Cet
autre chapitre traitera des résultats et leurs interprétations.
Ledit chapitre portera sur : les résultats des tests, l'estimation des
équations au sujet de la rentabilité par rapport aux fonds
propres et de la rentabilité par rapport à l'actif.
V.1 - LES RESULTATS DES TESTS V.1.1 -
Résultats des tests de la racine unitaire
Dans ce travail, C'est le test de Dickey Fuller augmenté
(DFA) (voir tableau 1 annexe 1) qui est utilisé pour vérifier la
stationnarité des séries. Ainsi que celui de Phillipe-Perron
(tableau 2 annexe 1).
56
Tableau 5: les résultats du test
de stationnarité de DFA et Phillips Perron
VARIABLE S
|
Règle de décision :
Prob* doit être soit inférieur à 10% ou 5%
ou 1%
|
RESULTATS DE
LA
STATIONNARITE
|
DFA
|
PP
|
Prob
|
Prob
|
|
TA
|
0.0733
|
0.0678
|
Oui
|
RTCSTD
|
0.0512
|
0.1077
|
Oui
|
RRSA
|
0.0654
|
0.0283
|
Oui
|
ROE
|
0.0000
|
0.0000
|
Oui
|
ROA
|
0.0063
|
0.0000
|
Oui
|
FPSTA
|
0.0002
|
0.0000
|
Oui
|
FPN
|
0.7557
|
0.0000
|
Oui
|
ETI
|
0.6568
|
0.5973
|
Non
|
DPTD
|
0.0685
|
0.0005
|
Oui
|
DBANC
|
0.9998
|
0.0139
|
Oui
|
CBANC
|
0.0823
|
0.0249
|
Oui
|
Source : Auteur : à partir de STATA, *=
probabilité
Lorsque la valeur de la probabilité d'une variable est
inférieure soit à 10%, 5%, 1% alors la variable est stationnaire,
au cas contraire on accepte l'hypothèse de non stationnarité de
la variable.
57
Tableau 6 : les résultats du test
de stationnarité de DFA et Phillips Perron avec trend.
VARIABLES
|
Règle de décision :
Prob doit être soit inférieur à 10% ou 5%
ou 1%
|
RESULTAT DE LA STATIONNARITE
|
DFA
|
PP
|
Prob
|
Prob
|
|
TA
|
0.0535
|
0.0002
|
Oui
|
RTCSTD
|
0.0000
|
0.0000
|
Oui
|
RRSA
|
0.0401
|
0.0916
|
Oui
|
ROE
|
0.0004
|
0.0004
|
Oui
|
ROA
|
0.0010
|
0.0009
|
Oui
|
FPSTA
|
0.0000
|
0.0000
|
Oui
|
FPN
|
0.0000
|
0.0000
|
Oui
|
ETI
|
0.3694
|
0.3164
|
Non
|
DPTD
|
0.0000
|
0.0000
|
Oui
|
DBANC
|
0.9993
|
0.0590
|
Oui
|
CBANC
|
0.9801
|
0.0000
|
Oui
|
Source : Auteur : à partir
de STATA
Ces tests sont faits pour les raisons de non
stationnarité de trois de nos variables : ETI, DBANC, CBANC. Ces
variables restent toujours non stationnaires, d'où le test de
stationnarité de DFA et PP avec trend et constante.
58
Tableau 7 : les résultats du test
de stationnarité de DFA et Phillips Perron avec trend et constante
VARIABLES
|
Règle de décision :
Prob doit être soit inférieur à 10% ou 5%
ou 1%
|
RESULTAT DE LA STATIONNARITE
|
DFA
|
PP
|
Prob
|
Prob
|
|
TA
|
0.0000
|
0.0000
|
Oui
|
RTCSTD
|
0.0000
|
0.0000
|
Oui
|
RRSA
|
0.0237
|
0.0000
|
Oui
|
ROE
|
0.0013
|
0.0011
|
Oui
|
ROA
|
0.0035
|
0.0028
|
Oui
|
FPSTA
|
0.0000
|
0.0000
|
Oui
|
FPN
|
0.0000
|
0.0000
|
Oui
|
ETI
|
0.2974
|
0.2526
|
Non
|
DPTD
|
0.0001
|
0.0001
|
Oui
|
DBANC
|
0.0000
|
0.0000
|
Oui
|
CBANC
|
0.0000
|
0.0000
|
Oui
|
Source : auteur, à partir de STATA
Ces tableaux permettent de faire ressortir les variables
stationnaires avec le test de DFA et PP à niveau c'est-à-dire
cointégrées (voir annexe 1). Au regard des
tableaux ci-dessus, on peut constater que toutes nos variables sont
stationnaires dans le test de DFA et PP avec trend et constante sauf la
variable ETI. Cette variable sera éliminée lors de l'estimation
du modèle bien qu'elle soit stationnaire en différence
première aussi bien avec DFA qu'avec Pillips Perron.
59
Tableau 8 : les résultats du test de
stationnarité de DFA et Phillips Perron en différence
première
VARIABLES
|
Règle de décision :
Prob doit être soit inférieur à 10% ou 5%
ou 1%
|
REULTATS DE LA STATIONNARITE
|
TEST EN DIFFERENCE PREMIERE
|
DFA
|
PP
|
Prob
|
Prob
|
|
D(TA)
|
0.0000
|
0.0000
|
OUI
|
D(RTCSTD)
|
0.0000
|
0.0000
|
OUI
|
D(RRSA)
|
0.0000
|
0.0000
|
OUI
|
D(ROE)
|
0.0000
|
0.0000
|
OUI
|
D(ROA)
|
0.0000
|
0.0000
|
OUI
|
D(FPSTA)
|
0.0000
|
0.0000
|
OUI
|
D(FPN)
|
0.0000
|
0.0000
|
OUI
|
D(ETI)
|
0.0000
|
0.0000
|
OUI
|
D(DPTD)
|
0.0000
|
0.0000
|
OUI
|
D(DBANC)
|
0.0000
|
0.0000
|
OUI
|
D(CBANC)
|
0.0000
|
0.0000
|
OUI
|
Source : auteur, à partir de STATA
On peut constater que toutes nos variables sont stationnaires
en différence première avec le test de DFA et celui de PP
La régression par la méthode des moindres
carrés ordinaires permet de vérifier la présence de l'auto
corrélation des résidus et de
l'hétéroscédasticité.
60
? Test D'autocorrelation de Breusch-Godfrey
(BG)
L'autocorrelation des résidus rend caduque les
commentaires sur la validité des modèles ou des tests
statistiques, il convient de tester l'autocorrelation des erreurs par le test
de BG. Les résultats montrent qu'il ya autocorrélation (voir
tableau 1 annexe 2).
? Test
d'hétéroscédasticité
Les résultats de ce teste présenté dans
le tableau 1 en annexe 2 montre que le modèle est
hétéroscédastique. D'où la correction de
l'hétéroscédasticité dans nos différents
modèles.
La présence de l'autocorrélation et de
l'hétéroscédasticité nous permet d'utiliser les
méthodes des moindres carrés généralisés
(MCG) pour estimer nos deux modèles de régression. Mais avant il
est nécessaire de procéder à la correction de
l'hétéroscédasticité. Cette correction se fait par
la procédure de White. Le résultat de cette correction se trouve
dans le tableau 1 de l'annexe 2 et dans le tableau 1 de l'annexe 3.
V.2- ESTIMATION DES MODELES PAR LES MCG
V.2.1 -Régression du modèle de la
rentabilité par rapport au fond propres
(ROE)
L'usage des MCG a pour but de corriger le problème de
l'autocorrélation
et de l'hétéroscédasticité afin
d'estimer la rentabilité bancaire des fonds propres, la
rentabilité bancaire d'actif et leurs variables exogènes. Les
résultats sont conciliés dans les tableaux ci-après.
V.2.1.1 - Résultat sur la rentabilité des
fonds propres
Ce résultat (voir tableau 1 annexe 2) est
présenté dans le tableau suivant :
61
Tableau 9 : résultats de la
rentabilité bancaire des fonds propres et ses déterminants
Variables
|
|
Coefficients
|
|
Standard error
|
Probabilité
|
FPSTA
|
|
0.3291626
|
|
.3588413
|
0.359
|
RRSA
|
|
2.294563**
|
|
.8906147
|
0.010
|
TA
|
|
0.0000238
|
|
.0000236
|
0.314
|
DPTD
|
|
0.0700445
|
|
.1692866
|
0.679
|
FPN
|
|
0.0004475**
|
|
.0001753
|
0.011
|
RTCSTD
|
|
-126.1769***
|
|
75.76681
|
0.096
|
CBANC
|
|
-0.0001542***
|
|
.0000866
|
0.075
|
DBANC
|
|
-0.0000273
|
|
.0000465
|
0.557
|
CONS
|
|
17.36273
|
|
13.66144
|
0.204
|
R-squared
|
= 62,27%
|
Adj R-squared = 57,16%
|
Source: Auteur, à partir de
STATA
**= significativité à 1% ;
***=significativité à 10%
Au regard de ce tableau, on peut constater que la
rentabilité bancaire par rapport au fonds propres est influencée
négativement et positivement par ses déterminants. La relation
négative lie la rentabilité bancaire au ratio total
crédits sur total dépôts d'une part et d'autre part les
crédits et les dépôts. L'autre relation lie positivement la
rentabilité bancaire aux fonds propre net, les dépôts
privés sur total dépôts, au ratio fonds propres sur total
actif, au total actif et au ratio des réserves liquides sur l'actif de
banque.
Le coefficient des dépôts bancaires (-0.0000273)
est très faible et négatif, contraire au signe attendu et non
significatif. Ceci montre qu'il ya une relation négative entre les
dépôts bancaires et la rentabilité bancaire (ROE).
62
De même le coefficient des crédits bancaires
(-0.0001542) est négatif contrairement au signe attendu et significatif
à 10% et permet de dire que les CBANC influencent négativement la
rentabilité bancaire des fonds propres. Cette situation peut être
due au fait que les crédits bancaires sont considérés
comme étant la transformation des dépôts de la
clientèle et non pas seulement des fonds propres. Ce résultat a
été trouvé par Nasser, (2003).
Cette même explication tient aussi avec la variable
RTCSTD dont le coefficient est négatif (-126.1769) et significatif
à 10%. Que ce soit pour les dépôts ou les crédits,
de tels résultats ont été trouvé par
Demirgüç-Kunt & Huizinga (1999)6 et Nasser,
(2003).
Pour La variable fonds propres net, on constate que les fonds
propres net contribuent positivement (+0.0004475) à la
rentabilité avec un degré de significativité de 1%. Il en
va de même pour la variable FPSTA dont le coefficient (+0.3291626) est
positif comme attendu mais non significatif. Pour Raoudha et al,( 2008), les
banques bien capitalisées peuvent accéder aux fonds à de
meilleures conditions car elles sont considérées comme moins
risquées. Plus ce ratio sera élevé, moins la banque est
risquée et plus la rentabilité de la banque sera faible.
Le coefficient (+2.294563) du ratio des réserves
liquides sur actif bancaire est positif comme attendu, il est significatif
à 1%. Ce résultat confirme ceux trouvé par plusieurs
auteurs à l'instar de Raoudha et al( 2008) qui concluent que les banques
domestiques affichent une activité de transformation rentable, de Guru
et al (2002)7 On peut l'expliquer par la constitution des
réserves obligatoires par les banques, par le respect des normes de
liquidité de la règlementation bancaire édictée par
la COBAC et aussi par son évolution au cours du temps.
6 Cité par Nasser, 2003 dans « les
déterminants de la profitabilité des banques dans l'UEMOA : une
Analyse sur données de panel »
7Cité par Raoudha et al 2008
63
Le coefficient de la variable TA (+0.0000238) qui est une
variable qui mesure la taille de la banque s'avère positif comme
prévu, mais non significatif. La relation entre la taille et la
profitabilité est supposée être non linéaire
(Athanasoglou et al (2008))8. Le total actif sera mesuré par
le Logarithme TA. Demirguc-Kunt et Huizinga (1999) ont utilisé le total
actif comme mesure de la taille d'une banque et ont montré qu'il a un
impact positif et significatif sur les marges d'intérêt.
En ce qui concerne la variable DPTD, son coefficient est
positif (+0.0700445) et non significatif. Ce ratio permet de mesurer la
structure des dépôts bancaires. Si ce ratio est
élevé alors la rentabilité l'est aussi et s'il est
plutôt faible, la rentabilité est faible. Ce qui justifie le signe
positif ou négatif attendu qui s'est avéré positif.
V.2.1.2- Résultat du modèle de mesure de
la rentabilité des actifs bancaires
Il est présenté dans le tableau ci-après.
Ce tableau présente les variables et leurs coefficients respectifs (voir
tableau 1 de l'annexe 3).
8 Tiré de l'article de Raoudha et al, 2009
64
Tableau 10 : résultats entre la
rentabilité bancaire des actifs et ses déterminants
Variables
|
|
|
Coefficients
|
|
Standard error
|
Probabilité
|
FPSTA
|
|
|
0.012863
|
|
.0142658
|
0.367
|
RRSA
|
|
|
0.1006643**
|
|
.0354066
|
0.004
|
TA
|
|
|
-1.15e-07
|
|
9.39e-07
|
0.902
|
DPTD
|
|
|
0.002146
|
|
.00673
|
0.750
|
FPN
|
|
|
0.000012 ***
|
|
6.97e-06
|
0.084
|
RTCSTD
|
|
|
-9.129399**
|
|
3.012127
|
0.002
|
CBANC
|
|
|
-3.21e-06
|
|
3.44e-06
|
0.352
|
DBANC
|
|
|
-1.55e-06
|
|
1.85e-06
|
0.400
|
CONS
|
|
|
1.58716
|
|
.543114
|
0.003
|
R-squared
|
=
|
62,11%
|
Adj R-squared = 56,97%
|
Source: Auteur, à partir de STATA
**= significativité à 1% ;
***=significativité à 10%
Les données de ce tableau font constater que la
rentabilité bancaire est liée positivement et négativement
à ses déterminants
Le coefficient des dépôts bancaires (-1.55e-06)
étant contraire au signe attendu et non significatif, cette situation
montre tout simplement que la rentabilité bancaire ne dépend pas
toujours des dépôts collectés mais plutôt du ratio
des réserves liquides sur actif dont le coefficient (+0.1006643) est
positif comme attendu et significatif à 1%, des fonds propres net
(+0.000012) dont le coefficient est positif comme attendu et significatif
à 10%.
De même le coefficient de la variable FPSTA est positif
comme prévu (+0.012863) mais non significatif. Dans la
littérature, des auteurs ont trouvés le même
résultat à l'instar de Raoudha et al, (2009) qui affirment que si
les fonds
65
propres constituent une source de fonds plus chère que
les dépôts, une hausse des capitaux propres peut augmenter le
coût du capital de l'établissement bancaire qui serait
amené à établir une marge plus élevée. Ils
rappellent qu'une augmentation des fonds propres peut affecter positivement la
rentabilité bancaire non seulement à travers la hausse du
coût moyen pondéré du capital, mais aussi par
l'accroissement du risque induit par l'extension du portefeuille à des
actifs productifs de gains importants. Ceci pour arriver à la conclusion
que lorsque le ratio capitaux propres/total des actifs est élevé,
la rentabilité est faible et inversement.
Quant aux crédits bancaire dont le coefficient est
négatif (-3.21e-06) c'est-à-dire contraire au signe attendu et
non significatif, on peut tenter d'expliquer cette situation par le fait que
l'une des principales sources de rentabilité bancaire est l'arbitrage
entre le taux d'intérêt débiteur et le taux
d'intérêt créditeur. Car les crédits sont une
transformation de l'épargne de la clientèle sous forme de
dépôts à vue, dépôts à terme, bon de
caisse, etc. Raoudha et al, 2009 Nasser, (2003) trouvent un résultat
similaire.
De même, le coefficient de la variable total
crédit sur total dépôts s'est avéré
négatif (-9.129399) et significatif à 1%. Cette variable mesure
la liquidité de la banque, puisqu'il relie la gestion de la
liquidité à la performance bancaire. Ce ratio compare les actifs
illiquides (les crédits) à la principale source de financement
stable (les dépôts). Ainsi, plus ce ratio est faible, plus la
banque est considérée liquide et inversement. Ce résultat
est contraire à la majorité des résultats des travaux
faits dans ce sens qui montrent pour la plus part un lien positif entre le
ratio total crédits / total dépôts (Raoudha et al, 2009).
Dans le cas du Cameroun ce résultat peut être
appréhendé par la situation surliquide des banques commerciales,
avec le faible niveau de transformation des dépôts en
crédits depuis quelques années. C'est ainsi qu'on conclu que plus
le ratio total crédits/total dépôts diminue, moins la
banque est rentable.
66
Le coefficient de TA (-1.15e-07) est négatif et non
significatif. Cette variable a été utilisée par plusieurs
chercheurs pour mesurer la taille de la banque. Les résultats obtenus
ont montré qu'il ya une relation positive et négative entre le
total actif et la rentabilité bancaire. Dans notre cas nous obtenons un
résultat négatif qui rejoint ceux de Raoudha et al (2008) qui
trouve une relation négative entre les banques étrangères
et la rentabilité en France. Il précise que ceci peut s'expliquer
par le fait que les banques domestiques, spécialisées en banque
de détail, ont plus la possibilité d'accorder un volume important
de prêts ainsi que la facilité d'accès au marché des
produits que les banques étrangères. De même que Guru et al
(2002), Pasiouras et Kosmidou (2007) cité par Raoudha, ont
dégagé un effet négatif et significatif de la taille sur
la rentabilité des banques européennes, et ce pour les deux
catégories de banques (banques domestiques et banques
étrangères). Ce résultat peut être expliqué
par le fait que ayant connu une crise du système financier, les banques
camerounaises sont plus adverses au risque de défaut des emprunteurs de
manière à ne plus jouer correctement son premier rôle qui
est celui de prendre aux uns pour financer les autres si bien que le stock de
liquidité constitue désormais un problème pour les
banques. Car lorsque le total des actifs est élevé la
rentabilité bancaire augmente.
Les résultats de différentes estimations
présentés en annexes qui ont été sortis à
l'aide du logiciel STATA sont assez proches. Le test de Fisher indique que les
modèles sont globalement significatifs jusqu'au seuil de 1% (Prob > F
= 0.0000). La qualité de l'ajustement est moyennement acceptable,
puisque le modèle d'estimation de la rentabilité des fonds
propres (ROE) explique 62,27% à 57,16% et celui de la rentabilité
de l'actif (ROA) expliquent 62,11% à 56,97% de la variance totale,
respectivement coefficient de détermination et coefficient de
détermination ajusté. Cela signifie qu'il existe certaines
variables, notamment économiques qui apporteraient une explication au
taux de rentabilité en dehors des facteurs utilisés.
67
CHAPITRE VI : CONCLUSION GENERALE
ET RECOMMANDATIONS
Ce dernier chapitre nous permettra de faire un
récapitulatif de ce travail consigné dans la conclusion
générale. Nous allons par la suite faire quelques recommandations
afin de proposer des pistes de solutions. Et enfin ressortir les limites de
cette étude.
VI.1 - CONCLUSION GENERALE
Dans ce travail, nous avons exploré l'effet de
l'intermédiation financière sur la rentabilité des banques
commerciales au Cameroun. Après avoir fait une distinction entre
intermédiation financière et intermédiation bancaire, nous
avons présenté les différents IF et leurs rôles dans
le financement de l'économie. Après une présentation de la
revue de la littérature et en s'inspirant des travaux de nos
prédécesseurs, nous avons adopté la méthodologie
basée sur approche de l'analyse économétrique, c'est ainsi
que nous avons formulé deux équations : la première ayant
comme variable dépendante la rentabilité bancaire des fonds
propres et la seconde la rentabilité bancaire par rapport à
l'actif. A partir de la revue de la littérature et des observations de
l'industrie bancaire et financière, nous avons porté le choix sur
des variables pouvant permettre d'expliquer ces variables
dépendantes.
Au sorti des différents résultats obtenus, nous
pouvons constater que :
? La rentabilité bancaire des actionnaires (ROE) et des
actifs (ROA) est influencée négativement par les
dépôts bancaires, les crédits et par là le ratio
total crédits/total dépôts. Certes l'activité
d'intermédiation (transformation des dépôts en
crédits) est l'activité far de la banque, mais ceci n'exclut pas
la gestion du risque de crédit par les banques. Toutefois, l'effet
négatif sur la rentabilité montre que le secteur bancaire
camerounais semble adopter une stratégie tendant beaucoup plus vers
68
69
l'adversité au risque, à travers une
sélection rigoureuse des crédits à octroyer du fait des
asymétries d'information entre emprunteurs et préteurs.
V' Les fonds propres constituent une source par
excellence de la rentabilité bancaire des banques commerciales du
Cameroun. En effet le ratio utilisé permet de mesurer le risque
d'insolvabilité et de diminuer les coûts des emprunts. Quant ` au
ratio de liquidité, il montre une relation positive avec la
rentabilité bancaire.
V' Pour la variable TA on constate un effet positif
avec la rentabilité bancaire des actionnaires, ceci s'explique par le
volume de prêts accordé par les banques commerciales. Alors qu'il
existe plutôt une relation négative entre cette dernière et
la rentabilité des actifs (ROA).
V' En ce qui concerne les dépôts
privés/total dépôts, il existe une relation positive entre
la rentabilité bancaire et ce dernier et son influence sur la
rentabilité varie en fonction de sa variation. Cette situation est vraie
tant pour la rentabilité des actionnaires que pour celle des actifs.
VI.2 - RECOMMANDATIONS
Nos recommandations vont dans trois sens :
? Les banques commerciales doivent augmenter leurs fonds
propres et améliorer le ratio entre fonds propres net et le total actif
afin de busquer davantage la rentabilité bancaire. de même les
dirigeants des banques camerounaises doivent développer des produits et
services financiers pour accroitre l'actif des banques.
? Les banques doivent être certes, adverses
vis-à-vis du risque mais améliorer la qualité de leurs
portefeuilles crédits afin de stimuler la rentabilité bancaire.
Car les intérêts débiteurs constituent la source par
excellence de la rentabilité bancaire.
? L'Etat doit encourager les investisseurs en favorisant la
création des entreprises ou les projets sur le moyen et le long terme
afin que l'économie démarre véritablement et permettant
ainsi une grande absorption des dépôts bancaires et par là
résoudre le problème de surliquidité des banques
camerounaises. Ceci contribuera aussi à l'augmentation de la
rentabilité des banques commerciales.
VI.3 - LIMITES DE L'ETUDE ET PERSPECTIVE
Puis que nos résultats montrent que
l'intermédiation financière a une influence sur la
rentabilité des banques commerciales du Cameroun, il est question pour
nous ici de ressortir les limites de ce travail. La principale
difficulté de cette recherche a été la rareté des
données, ce qui nous a conduit à la trimestrialisation de nos
données afin d'élargir le nombre d'observation.
Certes, l'intermédiation financière permet de
façon générale que les établissements de
crédits servent d'interface entre les agents à capacité de
financement et ceux à besoin de financement, en transformant les
dépôts en crédits (économie d'endettement). Mais
aujourd'hui, avec l'existence du marché financier du Cameroun et de la
sous-région CEMAC, même si le secteur financier reste
dominé par les banque (ceci étant vrai dans toutes les
économies du monde), on assiste aux financements par le marché
qui consiste pour les ANF à se faire financer directement auprès
des agents à capacité de financement : on parle
d'intermédiation de marché (économie de marché
financier). Sachant qu'avec le marché financier, se développent
plusieurs produits financiers pouvant stimuler l'activité des banques en
particulier et l'activité économique de façon
générale, et le taux d'intérêt sur emprunt qui est
relativement faible par rapport au prêt bancaire, il nous semble
important une étude vérifiant le lien entre
l'intermédiation par le marché et la rentabilité des
banques commerciales au Cameroun. Une telle étude pour ressortir ce
lien, pourrait servir comme complément à notre étude.
70
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Allen F. et D. Gale (1995), « A welfare
comparison of intermediaries and financial markets in Germany and the US
», European Economic Review n°39. Athanasoglou, P.P.
Brissimis, S.N., Delis M. (2008) « Bank specific, industry
specific and macroeconomic determinants of bank profitability » Journal of
International Financial Markets, Institutions and Money, 18(2), 121-136.
Banker R., Charnes A. et Cooper W. (1984):
« Some Models for Estimating Technical and Scale Inefficiencies in Data
Envelopment Analysis », Management Science, 30, p. 1078-1092.
BEAC, (2008), rapport annuel.
http://www.beac.int/download/efbcom.pdf
BEAC, (2009), rapport annuel.
http://www.beac.int/download/efbcom.pdf
Ben Naceur S., (2003), «The determinant of
the Tunisian banking industry profitability: panel evidence»,
http://www.mafhoum.com/press6/174E11.pdf
Berger, A. N. ET Mester, L. J. (1997), Inside
the Black Box: What Explains Differences in the Efficiencies of Financial
Institutions? Journal of Banking and Finance, 21, 895-947.
Berthélemy J.C. et Aristomene A.
Varoudakis, (1994) « L'intermédiation financière et
croissance endogène », Revue économique, volume 45,
N°3.
Bialès C., (1999), «
l'intermédiation financière », paru dans le cahier
d'économie et de gestion.
http://www.christian-biales.net
Bomda J., 2010, « Intermédiation
financière pour la croissance et la création de richesse en
Afrique », Kinshasa - République Démocratique du Congo, du
22 au 26 Novembre
2010. www.google.com
Cetorelli N., Mandel B. H., and Mollineaux L., (2012)
«The Evolution of Banks and Financial Intermediation: Framing the
Analysis», FRBNY Economic Policy Review / July 2012
71
Chow. W et Lin. A (1971), « Best linear
unbiased interpolation distribution and extrapolation of times series by
related series», Review of economic and statistic.
COBAC, (2006), rapport annuel,
http://www.beac.int/download/efbcom.pdf
COBAC, (2008), rapport annuel,
http://www.beac.int/download/efbcom.pdf
COBAC, (2009), rapport annuel,
http://www.beac.int/download/efbcom.pdf
COBAC, (2010), rapport annuel.
http://www.beac.int/download/efbcom.pdf
Courbis B., (1987), « peut-on parler de
désintermédiation en France ? », Economie et Humanisme,
mars-avril 1987.
Debreu, D.G. (1951),» The coefficient of
resource utilization». Econometrica. Demirgüç-Kunt A.
& Huizinga H. (1999): «Determinants of commercial bank
interest margins and profitability: some international evidence» in World
Bank Economic Review, vol.14, n° 2, pp. 379-408.
DGTCFM, (2011), « Evaluation du secteur
de la microfinance au Cameroun », rapport annuel, direction
générale du trésor de la coopération
financière et monétaire, Août 2011.
http://www.dgtcfm.net/annuaires/banques-agreees-295.html.
Doligez, F. et C. Lapenu (2006), « Les
enjeux de la mesure des performances sociales », Document de travail
n°1, CERISE, novembre.
Engle, R. F. et Granger C.W.J., (1987),
« cointegration and error correlation: representation, estimation and
testing », Econometrica, 55, pp. 251-276.
FMI, 2012, « rapport des services du FMI
sur les consultations de 2012 au titre de l'article IV », Rapport du FMI
no. 12/237, (c)2012 International Monetary Fund.
Fortin, M. et Leclerc, A., (2010), «
l'efficience des coopératives de services financiers : une analyse de la
contribution du milieu », Université de
72
Sherbrooke, Groupe de Recherche en Économie et
Développement International (GREDI), Cahier de Recherche / Working Paper
10-14
Gunther C-B., (1999), « Une nouvelle
mesure du taux d'intermédiation financière : L'approche en volume
», TEAM - Théorie Et Applications en Microéconomie et
Macroéconomie, ESA 8059 du CNRS, Université Paris I
Panthéon-Sorbonne.
Gurley, J. et Shaw, E., (1972) « la
monnaie dans la théorie des actifs financiers », édition
française, Cujas.
Guru B. Staunton J. et Balashanmugam, B. (2002)
« Determinants of Commercial Bank Profitability in Malaysia
». University Multimedia Working Papers.
Hairault, J.O et Portier, F., (1988), «
Dix ans d'intermédiation financière en France ». INSEE,
système élargi de comptabilité nationale.
Hassena A. B., 2006, « L'impact de la
libéralisation financière sur l'intermédiation bancaire
», Université de Sfax : Ecole Supérieure de Commerce de
Sfax, mémoire.
Hicks J., (1975), « La crise de
l'économie keynésienne », Paris, Fayard, 1988, éd.
Orig. 1975.
http://www.touteconomie.org/fichier/dc001_b.pdf
Hugon P., 2007, « rentabilité du
secteur bancaire et défaillances du financement du développement
: le cas de la CEMAC », Revue Tiers Monde 2007/4 n° 192, p. 771-788.
DOI : 10.3917/rtm.192.0771.
http://www.cairn.info/revue-tiers-monde-2007-4-page-771.htm
Hundred and First Annual Meeting of the American Economic
Association (May, 1989), pp.197-203
Jasim Y. A. (1994) «An empirical
analysis of Commercial Bank performance in BARHAIN» Savings and
development N° 3, XVIII PP307/322.
73
Joumady, O. (2000), « Efficacité
et productivité des banques au Maroc durant la période de
libéralisation financière : 1990 - 1996», Communication aux
17èmes journées Internationales d'Economie Monétaire et
Bancaire, Lisbonne.
Kablan S., 2007, « Mesure de la
performance des banques dans les pays en developpement : le cas de l'UEMOA
(union économique et monétaire ouest africaine) »,
Université de Paris 10
Kadandji, A., (2008), «
Diversification du portefeuille de crédits et
rentabilité bancaire » Université de Douala
- diplôme d'études approfondies
Kamgna, Y. et Dimou, L. (2009) « Les
déterminants de l'efficacité des banques commerciales de la CEMAC
», Document de travail de la BEAC 2009.
Koffi Y. J. M., (Juin 2005) « Approche
Econométrique des Déterminants de la Rentabilité des
Banques Européennes ». Université du Luxembourg, 162a Avenue
de la Faïencerie, L-1511 Luxembourg, Grand Duché du Luxembourg.
Labye L. et Renversez, F., (2000) «
l'intermédiation financière et marchés financiers en
France et en Allemagne », Modern-université Paris X.
Lacoue-Labarthe D., (2008) «
Régulation: et supervision des banques et du crédit depuis les
années 1980 »,
Lagoutte, C., 2003, « La
rentabilité des banques britanniques en question : Approche
théorique et stratégique », 20èmes
Journées d'Economie Monétaire et Bancaire GdR Economie
monétaire et financière et Université de Birmingham.
Lahyani, I. et Ben Salah, N. « Les
facteurs déterminants de l'efficience bancaire: Cas des banques
commerciales tunisiennes» Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion de Sfax, Université de Sfax, Tunisie,
Martinet
A-C. et Silem, A.,
(2003), « lexique de gestion », 6ème
édition, Dalloz.
Mbouombouo, N. J., (2009) « banque
contre microfinance: les enjeux de l'intermédiation financière
dans la zone CEMAC » thèse de doctorat.
74
Mishkin, F., al (2010) « Monnaie, banque
et marchés financiers » 9ème édition,
Nouveaux Horizons.
Nasser A. T., 2003, « les
déterminants de la profitabilité des banques dans l'UEMOA : une
analyse sur données de panel », Notes d'information et Statistiques
- N° 539 - Août/Septembre 2003 - Etudes et Recherche.
Nembot, N. L. et Ningaye, P., 2007,
« reformes financières et rentabilité du
système bancaire des Etats de la CEMAC », AFRICAN ECONOMIC
CONFERENCE 15 - 17 November 2007, Addis Abeba -Ethiopia Opportunities and
Challenges of Development for Africa in the Global area
Ngono, A. N., (2007), «
Intermédiation financière et croissance économique au
Cameroun », mémoire, université de
Ngaoundéré.
Nouy, D., (1992), « La
rentabilité des banques françaises », Revue d'Economie
Politique
Pasiouras, F., Kosmidou, K. (2007) «
Factors influencing the profitability of domestic and foreign commercial banks
in the European Union ». Research in International Business and Finance
21, 222-237.
Phihon, D., (1995) « L'évolution
de l'intermédiation bancaire (1950-1993) », Bulletin de la Banque
de France, N°21- septembre 1995.
Raoudha .B .R, Seifallah .S, Houssem. B
(2009), « L'analyse des déterminants de la
rentabilité des banques françaises Comparaison entre banques
domestiques et banques étrangères », Institut
Supérieur de Comptabilité et d'Administration des Entreprises
(ISCAE), Campus universitaire la Manouba, Tunisie
Saîdane. D (2001), « La banque
traditionnelle est-elle en déclin ? », Séminaire ayant eu
lieu à la FSEGT, 2001.
Sealey, C. W. et Lindley, J. T. (1977),
« Inputs, outputs, and a theory of production and cost at depository
financial institutions», Journal of Finance, 32 (4), 1251-1266.
75
Seibel H. D., (1992), «sel-help groups
as financial intermediaries: A Training Manual for Self-Help Groups, Banks and
NGOs. Saarbrücken, Verlag für Entwicklungspolitik
Silem, A. et J-M. Albertini, (2004), lexique
d'économie, 8ème édition, Dalloz.
Stiglitz, J. E.,(1989), «Markets, Market Failures, and
Development», The American Economic Review, Vol. 79, No. 2, Papers and
Proceedings.
Stintzy, O., (2003), « Quelle
intermédiation financière en Europe centrale ? Une tentative
d'évaluation pour la République tchèque, la Pologne et la
Hongrie », ATER Sciences Economiques - MODEM - Université de Paris
10 - Nanterre. Royal Statistics, Series A, 120.
Takoutio F. V., (2008), « les effets de
la libéralisation financière sur la productivité des
banques commerciales Camerounaises », mémoire, Université de
Dschang/FSEG.
Tchakounte, D. T., (2009), «
L'efficacité technique des banques et ses facteurs explicatifs:
application à la Commercial Bank Cameroun », Université
Catholique d'Afrique Centrale - Master II en Banque et Finance.
http://www.memoire
online.com
Touhami A.et Sanae S., (2009) «
Efficience et Productivité des Banques Commerciales Marocaines :
Approche non Paramétrique », Economic Research Forum,Working Paper
466,
Ullmo Y. (1988), «
Intermédiation, intermédiaires financiers et marchés
», Revue d'Economie Politique n°5.
Vermminem, P., (2002), « Finance
d'entreprise », 5ème édition par Pascal Quiry
Yann le Fur, Dalloz.
Welakwe M. N., (2006), «Analyse critique
de la régulation de la liquidité bancaire par une banque centrale
communautaire et sa contribution au processus d'intégration
régionale: Le cas de la Banque des Etats de l'Afrique Centrale
76
(BEAC) » mémoire, Université Catholique
d'Afrique Centrale.
http://www.memoire
online.com.
Sites Web
http://supercdi.free.fr/ses/intermediation-systemes-financiers-tobin-croissance-economique.htm
http:/
www.memoireonline.com
77
ANNEXES
Annexe 1 : résultats de la
stationnarité sortis de STATA Tableau 1 : test de
stationnarité de DFA
Null Hypothesis: Unit root (individual unit root process)
|
|
Date: 04/27/13 Time: 09:33
|
|
|
|
Sample: 1 68
|
|
|
|
Series: TA, RTCSTD, RRSA, ROE, ROA, FPSTA, FPN,
|
|
ETI, DPTD, DBANC, CBANC
|
|
|
|
Exogenous variables: None
|
|
|
|
Automatic selection of maximum lags
|
|
|
Automatic selection of lags based on SIC: 0 to 7
|
|
Total number of observations: 701
|
|
|
Cross-sections included: 11 (1 dropped)
|
|
|
Method
|
Statistic
|
|
Prob.**
|
ADF - Fisher Chi-square
|
55.9648
|
|
0.0001
|
ADF - Choi Z-stat
|
-0.56722
|
|
0.2853
|
** Probabilities for Fisher tests are computed using an asympotic
Chi
|
|
-square distribution. All other tests assume asymptotic
|
|
normality.
|
|
|
|
Intermediate ADF test results UNTITLED
|
|
|
Series
|
Prob.
|
Lag
|
Max Lag
|
Obs
|
TA
|
0.0733
|
6
|
|
10
|
61
|
RTCSTD
|
0.0512
|
1
|
|
10
|
66
|
RRSA
|
0.0654
|
1
|
|
10
|
66
|
ROE
|
0.0000
|
0
|
|
10
|
67
|
ROA
|
0.0063
|
1
|
|
10
|
66
|
FPSTA
|
0.0002
|
1
|
|
10
|
66
|
FPN
|
0.7557
|
6
|
|
10
|
61
|
ETI
|
0.6568
|
1
|
|
10
|
66
|
DPTD
|
0.0685
|
7
|
|
10
|
60
|
DBANC
|
0.9998
|
6
|
|
10
|
61
|
CBANC
|
0.0823
|
6
|
|
10
|
61
|
Null Hypothesis: Unit root (individual unit root process)
|
Date: 04/27/13 Time: 09:36
|
|
|
Sample: 1 68
|
|
|
Series: TA, RTCSTD, RRSA, ROE, ROA, FPSTA, FPN,
|
ETI, DPTD, DBANC, CBANC
|
|
|
Exogenous variables: Individual effects
|
|
Automatic selection of maximum lags
|
|
Automatic selection of lags based on SIC: 0 to 6
|
Total number of observations: 722
|
|
Cross-sections included: 11 (1 dropped)
|
|
Method
|
Statistic
|
Prob.**
|
78
ADF - Fisher Chi-square
|
184.089
|
|
0.0000
|
ADF - Choi Z-stat
|
-7.46930
|
|
0.0000
|
** Probabilities for Fisher tests are computed using an asympotic
Chi
|
|
Null Hypothesis: Unit root (individual unit root process)
|
|
Date: 04/27/13 Time: 09:36
|
|
|
|
Sample: 1 68
|
|
|
|
Series: TA, RTCSTD, RRSA, ROE, ROA, FPSTA, FPN,
|
|
ETI, DPTD, DBANC, CBANC
|
|
|
Exogenous variables: Individual effects, individual linear
trends
|
|
Automatic selection of maximum lags
|
|
|
Automatic selection of lags based on SIC: 0 to 1
|
|
Total number of observations: 735
|
|
|
Cross-sections included: 11 (1 dropped)
|
|
|
Method
|
Statistic
|
|
Prob.**
|
ADF - Fisher Chi-square
|
248.869
|
|
0.0000
|
ADF - Choi Z-stat
|
-13.0593
|
|
0.0000
|
** Probabilities for Fisher tests are computed using an asympotic
Chi
|
|
-square distribution. All other tests assume asymptotic
|
|
normality.
|
|
|
|
Intermediate ADF test results UNTITLED
|
|
|
Series
|
Prob.
|
Lag
|
Max Lag
|
|
Obs
|
TA
|
0.0000
|
0
|
10
|
|
67
|
RTCSTD
|
0.0000
|
0
|
10
|
|
67
|
RRSA
|
0.0237
|
1
|
10
|
|
66
|
ROE
|
0.0013
|
0
|
10
|
|
67
|
ROA
|
0.0035
|
0
|
10
|
|
67
|
FPSTA
|
0.0000
|
0
|
10
|
|
67
|
FPN
|
0.0000
|
0
|
10
|
|
67
|
ETI
|
0.2974
|
1
|
10
|
|
66
|
DPTD
|
0.0001
|
0
|
10
|
|
67
|
DBANC
|
0.0000
|
0
|
10
|
|
67
|
CBANC
|
0.0000
|
0
|
10
|
|
67
|
-square distribution. All other tests assume asymptotic
|
|
normality.
|
|
|
|
Intermediate ADF test results UNTITLED
|
|
|
Series
|
Prob.
|
Lag
|
Max Lag
|
|
Obs
|
TA
|
0.0535
|
1
|
10
|
|
66
|
RTCSTD
|
0.0000
|
0
|
10
|
|
67
|
RRSA
|
0.0401
|
1
|
10
|
|
66
|
ROE
|
0.0004
|
0
|
10
|
|
67
|
ROA
|
0.0010
|
0
|
10
|
|
67
|
FPSTA
|
0.0000
|
0
|
10
|
|
67
|
FPN
|
0.0000
|
0
|
10
|
|
67
|
ETI
|
0.3694
|
1
|
10
|
|
66
|
DPTD
|
0.0000
|
0
|
10
|
|
67
|
DBANC
|
0.9993
|
6
|
10
|
|
61
|
CBANC
|
0.9801
|
6
|
10
|
|
61
|
79
Tableau 2 : test de stationnarité de Phillips
Perron
Null Hypothesis: Unit root (individual unit root process)
|
|
|
|
Date: 04/27/13 Time: 09:37
|
|
|
|
|
Sample: 1 68
|
|
|
|
|
|
Series: TA, RTCSTD, RRSA, ROE, ROA,
|
|
|
|
FPSTA, FPN, ETI, DPTD, DBANC, CBANC
|
|
|
|
Exogenous variables: None
|
|
|
|
Newey-West bandwidth selection using Bartlett kernel
|
|
|
|
Total (balanced) observations: 737
|
|
|
|
Cross-sections included: 11 (1 dropped)
|
|
|
|
Method
|
Statistic
|
|
|
Prob.**
|
PP - Fisher Chi-square
|
163.411
|
|
|
0.0000
|
PP - Choi Z-stat
|
-7.77469
|
|
|
0.0000
|
** Probabilities for Fisher tests are computed using an
|
|
|
|
asympotic Chi-square distribution. All other tests
|
|
|
|
assume asymptotic normality.
|
|
|
|
Intermediate Phillips-Perron test results UNTITLED
|
|
|
|
Series
|
Prob.
|
Bandwidth
|
|
|
Obs
|
TA
|
0.0678
|
|
3.0
|
|
|
67
|
RTCSTD
|
0.1077
|
|
11.0
|
|
|
67
|
RRSA
|
0.0283
|
|
9.0
|
|
|
67
|
ROE
|
0.0000
|
|
2.0
|
|
|
67
|
ROA
|
0.0000
|
|
3.0
|
|
|
67
|
FPSTA
|
0.0000
|
|
4.0
|
|
|
67
|
FPN
|
0.0000
|
|
4.0
|
|
|
67
|
ETI
|
0.5973
|
|
2.0
|
|
|
67
|
DPTD
|
0.0005
|
|
5.0
|
|
|
67
|
DBANC
|
0.0139
|
|
13.0
|
|
|
67
|
CBANC
|
0.0249
|
|
0.0
|
|
|
67
|
Null Hypothesis: Unit root (individual unit root process)
|
|
Date: 04/27/13 Time: 09:41
|
|
|
Sample: 1 68
|
|
|
|
Series: TA, RTCSTD, RRSA, ROE, ROA,
|
|
FPSTA, FPN, ETI, DPTD, DBANC, CBANC
|
|
Exogenous variables: Individual effects
|
|
Newey-West bandwidth selection using Bartlett kernel
|
|
Total (balanced) observations: 737
|
|
Cross-sections included: 11 (1 dropped)
|
|
Method
|
Statistic
|
|
Prob.**
|
PP - Fisher Chi-square
|
228.630
|
|
0.0000
|
PP - Choi Z-stat
|
-11.7321
|
|
0.0000
|
** Probabilities for Fisher tests are computed using an
|
|
asympotic Chi-square distribution. All other tests
|
|
assume asymptotic normality.
|
|
Intermediate Phillips-Perron test results UNTITLED
|
|
Series
|
Prob.
|
Bandwidth
|
Obs
|
TA
|
0.0002
|
|
4.0
|
67
|
80
RTCSTD
|
0.0000
|
2.0
|
67
|
RRSA
|
0.0916
|
1.0
|
67
|
ROE
|
0.0004
|
2.0
|
67
|
ROA
|
0.0009
|
3.0
|
67
|
FPSTA
|
0.0000
|
0.0
|
67
|
FPN
|
0.0000
|
2.0
|
67
|
ETI
|
0.3164
|
2.0
|
67
|
DPTD
|
0.0000
|
4.0
|
67
|
DBANC
|
0.0590
|
1.0
|
67
|
CBANC
|
0.0000
|
4.0
|
67
|
Null Hypothesis: Unit root (individual unit root process)
|
Date: 04/27/13 Time: 09:42
|
|
Sample: 1 68
|
|
|
Series: TA, RTCSTD, RRSA, ROE, ROA,
|
FPSTA, FPN, ETI, DPTD, DBANC, CBANC
|
Exogenous variables: Individual effects, individual linear
|
Trends
|
|
|
Newey-West bandwidth selection using Bartlett kernel
|
Total (balanced) observations: 737
|
Cross-sections included: 11
|
Method
|
Statistic
|
Prob.**
|
PP - Fisher Chi-square
|
251.193
|
0.0000
|
PP - Choi Z-stat
|
-13.3844
|
0.0000
|
** Probabilities for Fisher tests are computed using an
|
asympotic Chi-square distribution. All other tests
|
assume asymptotic normality.
|
Intermediate Phillips-Perron test results UNTITLED
|
Series
|
Prob.
|
Bandwidth
|
Obs
|
TA
|
0.0000
|
4.0
|
67
|
RTCSTD
|
0.0000
|
2.0
|
67
|
RRSA
|
0.0000
|
3.0
|
67
|
ROE
|
0.0011
|
2.0
|
67
|
ROA
|
0.0028
|
3.0
|
67
|
FPSTA
|
0.0000
|
0.0
|
67
|
FPN
|
0.0000
|
17.0
|
67
|
ETI
|
0.2526
|
1.0
|
67
|
DPTD
|
0.0001
|
5.0
|
67
|
DBANC
|
0.0000
|
3.0
|
67
|
CBANC
|
0.0000
|
2.0
|
67
|
81
Tableau 3 : TEST DE DFA EN DIFFERENCE
PREMIERE
Null Hypothesis: Unit root (individual unit root process)
|
|
|
Date: 05/01/13 Time: 07:38
|
|
|
|
|
Sample: 1 68
|
|
|
|
|
Series: TA, RTCSTD, RRSA, ROE, ROA, FPSTA, FPN,
|
|
|
ETI, DPTD, DBANC, CBANC
|
|
|
|
|
Exogenous variables: None
|
|
|
|
|
Automatic selection of maximum lags
|
|
|
|
Automatic selection of lags based on SIC: 0 to 5
|
|
|
Total number of observations: 715
|
|
|
|
Cross-sections included: 11
|
|
|
|
Method
|
Statistic
|
|
|
Prob.**
|
ADF - Fisher Chi-square
|
2421.85
|
|
|
0.0000
|
ADF - Choi Z-stat
|
-47.1423
|
|
|
0.0000
|
** Probabilities for Fisher tests are computed using an asympotic
Chi
|
|
|
-square distribution. All other tests assume asymptotic
|
|
|
normality.
|
|
|
|
|
Intermediate ADF test results D(UNTITLED)
|
|
|
|
Series
|
Prob.
|
Lag
|
Max Lag
|
|
Obs
|
D(TA)
|
0.0000
|
0
|
|
10
|
|
66
|
D(RTCSTD)
|
0.0000
|
0
|
|
10
|
|
66
|
D(RRSA)
|
0.0000
|
0
|
|
10
|
|
66
|
D(ROE)
|
0.0000
|
0
|
|
10
|
|
66
|
D(ROA)
|
0.0000
|
0
|
|
10
|
|
66
|
D(FPSTA)
|
0.0000
|
1
|
|
10
|
|
65
|
D(FPN)
|
0.0000
|
5
|
|
10
|
|
61
|
D(ETI)
|
0.0000
|
0
|
|
10
|
|
66
|
D(DPTD)
|
0.0000
|
0
|
|
10
|
|
66
|
D(DBANC)
|
0.0000
|
0
|
|
10
|
|
66
|
D(CBANC)
|
0.0000
|
5
|
|
10
|
|
61
|
Tableau 4 : TEST DE Phillips Perron EN DIFFERENCE
PREMIERE
Null Hypothesis: Unit root (individual unit root process)
|
|
Date: 05/01/13 Time: 07:40
|
|
|
Sample: 1 68
|
|
|
|
Series: TA, RTCSTD, RRSA, ROE, ROA,
|
|
FPSTA, FPN, ETI, DPTD, DBANC, CBANC
|
|
Exogenous variables: None
|
|
|
Newey-West bandwidth selection using Bartlett kernel
|
|
Total (balanced) observations: 726
|
|
Cross-sections included: 11
|
|
Method
|
Statistic
|
Prob.**
|
|
PP - Fisher Chi-square
|
2897.30
|
0.0000
|
|
PP - Choi Z-stat
|
-53.0660
|
0.0000
|
|
** Probabilities for Fisher tests are computed using an
|
|
asympotic Chi-square distribution. All other tests
|
|
assume asymptotic normality.
|
|
Intermediate Phillips-Perron test results D(UNTITLED)
|
|
Series
|
Prob.
|
Bandwidth
|
|
Obs
|
D(TA)
|
0.0000
|
19.0
|
|
66
|
82
D(RTCSTD)
|
0.0000
|
12.0
|
66
|
D(RRSA)
|
0.0000
|
10.0
|
66
|
D(ROE)
|
0.0000
|
5.0
|
66
|
D(ROA)
|
0.0000
|
4.0
|
66
|
D(FPSTA)
|
0.0000
|
47.0
|
66
|
D(FPN)
|
0.0000
|
65.0
|
66
|
D(ETI)
|
0.0000
|
2.0
|
66
|
D(DPTD)
|
0.0000
|
38.0
|
66
|
D(DBANC)
|
0.0000
|
16.0
|
66
|
D(CBANC)
|
0.0000
|
65.0
|
66
|
Annexe 2 : résultats des régressions
par les MCO et des tests d'autocorrélation et
d'hétéroscédasticité
Tableau 1 : résultats des
régressions par les MCO, des tests d'autocorrélation et
d'hétéroscédasticité et la régression par
les MCG du modèle ROE.
Equation de ROE
|
df MS
8 1474.6534
59 121.141
67 282.75442
|
|
Number of obs = 68
F( 8, 59) = 12.17
Prob > F = 0.0000
R-squared = 0.6227
Adj R-squared = 0.5716
Root MSE = 11.006
|
Regression par les MCO
|
Source | SS
+
Model | 11797.2272
Residual | 7147.319
+
Total | 18944.5462
|
roe | Coef.
|
Std. Err.
|
t
|
P>|t|
|
[95% Conf.
|
Interval]
|
fpsta |
|
.3291626
|
.3588413
|
0.92
|
0.363
|
-.3888772
|
1.047203
|
rrsa |
|
2.294563
|
.8906147
|
2.58
|
0.013
|
.5124471
|
4.076679
|
ta |
|
.0000238
|
.0000236
|
1.01
|
0.318
|
-.0000235
|
.0000711
|
dptd |
|
.0700445
|
.1692866
|
0.41
|
0.681
|
-.2686971
|
.4087861
|
fpn |
|
.0004475
|
.0001753
|
2.55
|
0.013
|
.0000968
|
.0007982
|
rtcstd |
|
-126.1769
|
75.76681
|
-1.67
|
0.101
|
-277.7859
|
25.43218
|
cbanc |
|
-.0001542
|
.0000866
|
-1.78
|
0.080
|
-.0003275
|
.0000191
|
dbanc |
|
-.0000273
|
.0000465
|
-0.59
|
0.559
|
-.0001203
|
.0000657
|
_ cons | 17.36273
|
13.66144
|
1.27
|
0.209
|
-9.973761
|
44.69921
|
Test d'heteroscedasticité
Breusch-Pagan / Cook-Weisberg test for heteroskedasticity Ho:
Constant variance
|
Variables:
|
fitted values of roe
|
chi2(1)
|
=
|
19.09
|
Prob > chi2
|
=
|
0.0000
|
Test d'heteroscedasticité à travers le VIF
Variable
|
|
|
VIF
|
1/VIF
|
+
|
|
|
|
cbanc
|
|
|
60.38
|
0.016561
|
dbanc
|
|
|
32.87
|
0.030427
|
fpn
|
|
|
24.92
|
0.040120
|
ta |
|
|
16.63
|
0.060120
|
rrsa
|
|
|
6.35
|
0.157357
|
rtcstd
|
|
|
4.15
|
0.241239
|
dptd
|
|
|
1.82
|
0.549482
|
fpsta
|
|
|
1.15
|
0.870648
|
+
|
|
|
|
Mean VIF
|
|
|
18.53
|
|
Test d'heteroscedasticité conditionnelle
LM test for autoregressive conditional heteroskedasticity
(ARCH)
lags(p) | chi2 df Prob > chi2
+
1 | 38.981 1 0.0000
H0: no ARCH effects vs. H1: ARCH(p) disturbance
Test d'autocorrelation de Breusch godfrey
83
84
Breusch-Godfrey LM test for autocorrelation
lags(p) | chi2 df Prob > chi2
+
1 | 47.769 1 0.0000
H0: no serial correlation
Test d'autocorrelation de durbin Watson
Durbin's alternative test for autocorrelation
lags(p) | chi2 df Prob > chi2
+
1 | 136.947 1 0.0000
H0: no serial correlation
Determination de la valeur de AIC
Model | Obs ll(null) ll(model) df AIC BIC
+
. | 68 -287.8998 -254.7573 9 527.5146 547.4902
Note: N=Obs used in calculating BIC; see [R] BIC note
Correction de l'heteroscedasticité par la procedure de white
Linear regression Number of obs = 68
F( 8, 59) = 12.57
Prob > F = 0.0000
R-squared = 0.6227
Root MSE = 11.006
|
roe |
fpsta | rrsa |
ta |
|
+
Robust
Coef. Std. Err. t
.3291626 .1498602 2.20
2.294563 .9915612 2.31
.0000238 .0000135 1.77
|
P>|t| [95% Conf.
0.032 .029293
0.024 .3104536
0.082 -3.14e-06
|
Interval]
.6290323
4.278672
.0000508
|
dptd |
|
.0700445 .3119628 0.22
|
0.823 -.5541917
|
|
.6942806
|
fpn |
|
.0004475 .0001957 2.29
|
0.026 .0000559
|
|
.0008391
|
rtcstd |
|
-126.1769 76.12553 -1.66
|
0.103 -278.5037
|
|
26.14999
|
cbanc |
|
-.0001542 .0001275 -1.21
|
0.231 -.0004093
|
|
.0001009
|
dbanc |
|
-.0000273 .00004 -0.68
|
0.498 -.0001074
|
|
.0000528
|
_ cons | 17.36273 11.40456 1.52
|
0.133 -5.457752
|
|
40.18321
|
Estimation par la method moindres carrées
generalisées
|
|
|
Iteration 0: log likelihood = -254.75731
|
|
|
|
Generalized linear models
|
No. of obs
|
=
|
68
|
Optimization : ML
|
Residual df
|
=
|
59
|
|
Scale parameter
|
=
|
121.141
|
Deviance = 7147.319001
|
(1/df) Deviance
|
=
|
121.141
|
Pearson = 7147.319001
|
(1/df) Pearson
|
=
|
121.141
|
85
Variance function: V(u) = 1 [Gaussian]
Link function : g(u) = u [Identity]
AIC = 7.757568
Log likelihood = -254.7573067 BIC = 6898.368
| OIM
roe | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
+
fpsta | .3291626 .3588413 0.92 0.359 -.3741535 1.032479
rrsa | 2.294563 .8906147 2.58 0.010 .5489903 4.040136
ta | .0000238 .0000236 1.01 0.314 -.0000225 .0000701
dptd | .0700445 .1692866 0.41 0.679 -.2617511 .40184
fpn | .0004475 .0001753 2.55 0.011 .000104 .000791
rtcstd | -126.1769 75.76681 -1.67 0.096 -274.6771 22.32336
cbanc | -.0001542 .0000866 -1.78 0.075 -.0003239 .0000156
dbanc | -.0000273 .0000465 -0.59 0.557 -.0001184 .0000638
cons | 17.36273 13.66144 1.27 0.204 -9.413213 44.13867
_
Test de normalité des residus
Shapiro-Wilk W test for normal data
Variable | Obs W V z Prob>z
+
resid | 68 0.99270 0.439 -1.787 0.96300
86
Annexe 3: résultats des
régressions par les MCO, des tests d'autocorrélation et
d'hétéroscédasticité et la régression par
les MCG du modèle ROA.
Equation de ROA
|
df MS
|
|
Number of obs
F( 8, 59)
|
= 68
= 12.09
|
Regression par les MCO
|
Source |
+
|
SS
|
Model |
|
18.5175555
|
8 2.31469444
|
|
Prob > F
|
= 0.0000
|
Residual |
|
11.296186
|
59 .19146078
|
|
R-squared
|
= 0.6211
|
+
|
|
|
|
Adj R-squared
|
= 0.5697
|
Total |
|
29.8137416
|
67 .444981218
|
|
Root MSE
|
= .43756
|
roa |
|
Coef.
|
Std. Err. t
|
P>|t|
|
[95% Conf.
|
Interval]
|
+
fpsta |
|
.012863
|
.0142658 0.90
|
0.371
|
-.0156828
|
.0414089
|
rrsa |
|
.1006643
|
.0354066 2.84
|
0.006
|
.0298159
|
.1715128
|
ta |
|
-1.15e-07
|
9.39e-07 -0.12
|
0.903
|
-1.99e-06 1.76e-06
|
|
dptd |
|
.002146
|
.00673 0.32
|
0.751
|
-.0113208
|
.0156127
|
fpn |
|
.000012
|
6.97e-06 1.73
|
0.090
|
-1.92e-06
|
.000026
|
rtcstd |
|
-9.129399
|
3.012127 -3.03
|
0.004
|
-15.15665
|
-3.102146
|
cbanc |
|
-3.21e-06
|
3.44e-06 -0.93
|
0.356
|
-.0000101
|
3.68e-06
|
dbanc |
|
-1.55e-06
|
1.85e-06 -0.84
|
0.404
|
-5.25e-06
|
2.14e-06
|
_cons |
|
1.58716
|
.543114 2.92
|
0.005
|
.5003917
|
2.673929
|
Test d'heteroscedasticité
Breusch-Pagan / Cook-Weisberg test for heteroskedasticity Ho:
Constant variance
Variables: fitted values of roa
chi2(1) = 13.37
Prob > chi2 = 0.0003
Test d'heteroscedasticité à travers le VIF
Variable
|
|
|
VIF
|
1/VIF
|
cbanc
|
|
|
60.38
|
0.016561
|
dbanc
|
|
|
32.87
|
0.030427
|
fpn
|
|
|
24.92
|
0.040120
|
ta |
|
|
16.63
|
0.060120
|
rrsa
|
|
|
6.35
|
0.157357
|
rtcstd |
|
4.15
|
0.241239
|
dptd |
|
1.82
|
0.549482
|
fpsta |
|
1.15
|
0.870648
|
+
|
|
|
Mean VIF |
|
18.53
|
|
Test d'heteroscedasticité conditionnelle
LM test for autoregressive conditional heteroskedasticity
(ARCH)
lags(p) | chi2 df Prob > chi2
+
1 | 40.732 1 0.0000
H0: no ARCH effects vs. H1: ARCH(p) disturbance
Test d'autocorrelation de Breusch godfrey
Breusch-Godfrey LM test for autocorrelation
lags(p) | chi2 df Prob > chi2
+
1 | 52.830 1 0.0000
H0: no serial correlation
Test d'autocorrelation de durbin Watson
Durbin's alternative test for autocorrelation
lags(p) | chi2 df Prob > chi2
+
1 | 201.978 1 0.0000
H0: no serial correlation
Determination de la valeur de AIC
Model | Obs ll(null) ll(model) df AIC BIC
+
. | 68 -287.8998 -254.7573 9 527.5146 547.4902
Note: N=Obs used in calculating BIC; see [R] BIC note
=
|
68
|
=
|
13.26
|
=
|
0.0000
|
=
|
0.6211
|
=
|
.43756
|
87
Correction de l'heteroscedasticité par la procedure de
white
Linear regression Number of obs
F( 8, 59) Prob > F R-squared Root MSE
88
roa
|
|
|
|
Coef.
|
Robust
Std. Err.
|
t
|
P>|t|
|
[95% Conf.
|
Interval]
|
fpsta
|
|
|
.012863
|
.0056025
|
2.30
|
0.025
|
.0016524
|
.0240737
|
rrsa
|
|
|
.1006643
|
.0371351
|
2.71
|
0.009
|
.0263571
|
.1749716
|
ta |
|
-1.15e-07
|
5.05e-07
|
-0.23
|
0.820
|
-1.13e-06
|
8.95e-07
|
dptd
|
|
|
.002146
|
.0118866
|
0.18
|
0.857
|
-.0216391
|
.0259311
|
fpn
|
|
|
.000012
|
7.57e-06
|
1.59
|
0.117
|
-3.11e-06
|
.0000272
|
rtcstd
|
|
|
-9.129399
|
2.750259
|
-3.32
|
0.002
|
-14.63265
|
-3.626143
|
cbanc
|
|
|
-3.21e-06
|
4.85e-06
|
-0.66
|
0.511
|
-.0000129
|
6.50e-06
|
dbanc
|
|
|
-1.55e-06
|
1.65e-06
|
-0.94
|
0.351
|
-4.86e-06
|
1.75e-06
|
_cons
|
|
|
1.58716
|
.4185245
|
3.79
|
0.000
|
.7496946
|
2.424626
|
Estimation par la method moindres carrées
generalisées
Iteration 0: log likelihood = -35.456373
Generalized linear models
Optimization : ML
|
No. of obs =
Residual df =
|
68
59
|
|
|
|
|
|
Scale parameter =
|
.1914608
|
Deviance
|
|
= 11.29618604
|
|
(1/df) Deviance =
|
.1914608
|
Pearson
|
|
= 11.29618604
|
|
(1/df) Pearson =
|
.1914608
|
Variance function: V(u) =
|
1
|
|
[Gaussian]
|
|
Link function
|
: g(u) =
|
u
|
|
[Identity]
|
|
|
|
|
|
AIC =
|
1.30754
|
Log likelihood
|
= -35.4563734
|
|
BIC =
|
-237.6548
|
|
|
|
|
OIM
|
|
|
|
roa
|
|
|
Coef.
|
Std. Err.
|
z
|
P>|z| [95% Conf.
|
Interval]
|
fpsta
|
|
|
.012863
|
.0142658
|
0.90
|
0.367 -.0150975
|
.0408235
|
rrsa
|
|
|
.1006643
|
.0354066
|
2.84
|
0.004 .0312687
|
.17006
|
ta |
|
|
-1.15e-07
|
9.39e-07
|
-0.12
|
0.902 -1.96e-06
|
1.73e-06
|
dptd
|
|
|
.002146
|
.00673
|
0.32
|
0.750 -.0110446
|
.0153366
|
fpn
|
|
|
.000012
|
6.97e-06
|
1.73
|
0.084 -1.63e-06
|
.0000257
|
rtcstd
|
|
|
-9.129399
|
3.012127
|
-3.03
|
0.002 -15.03306
|
-3.225738
|
cbanc
|
|
|
-3.21e-06
|
3.44e-06
|
-0.93
|
0.352 -9.95e-06
|
3.54e-06
|
dbanc
|
|
|
-1.55e-06
|
1.85e-06
|
-0.84
|
0.400 -5.17e-06
|
2.07e-06
|
_cons
|
|
|
1.58716
|
.543114
|
2.92
|
0.003 .5226764
|
2.651644
|
Test de normalité des residus
Shapiro-Wilk W test for normal data
Variable | Obs W V z Prob>z
+
.
resid2 | 68 0.98853 0.690 -0.807 0.79007
89
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE i
DEDICACE iv
REMERCIEMENTS v
LISTE DES ABREVIATIONS vi
LISTE DES FIGURES vii
LISTE DES TABLEAUX viii
RESUME ix
ABSTRACT x
CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE 1
I.1- CONTEXTE DE LA RECHERCHE 1
I.2 - PROBLEMATIQUE 4
I.3- OBJECTIFS DE LA RECHERCHE 6
I.4- HYPOTHESES DE LA RECHERCHE 7
I.5- PLAN DE LA THESE 7
II.1 - CONCEPTS 8
II.1.1 - Concept d'intermédiation 8
II.1.1.1 - L'intermédiation de représentation 9
II.1.1.2 - L'intermédiation de transformation 9
II.1.2 - Concept de rentabilité 10
II.1.2.1 - Concept de rentabilité économique 10
II.1.2.2 - Concept de rentabilité financière 10
II.2 - REVUE DES TRAVAUX THEORIQUES DE LA LITTERATURE
11
II.2.1 - Théorie de l'intermédiation 11
II.2.2 - asymétrie d'information 13
II.2.2.1 - La sélection adverse ou anti-sélection
14
90
II.2.2.2 - Aléa moral ou hasard moral 15
II.2.4 - Prolongement de la théorie de
l'intermédiation 17
II.3 - REVUE DES TRAVAUX EMPIRIQUES DE LA LITTERATURE 19
II.3.1 - Intermédiation financière et
économie 19
II.3.2 - Les résultats sur l'intermédiation
financière et rentabilité 21
CHAPITRE III : ACTIVITE D'INTERMEDIATION FINANCIERE DES BANQUES
COMME PILIER DE LA RENTABILITE BANCAIRE AU
CAMEROUN 26
III.1 - FORMES D'INTERMEDIATION FINANCIERE 26
III.2 - ACTIVITE D'INTERMEDIATION FINANCIERE 28
III.2.1 - Intermédiation financière des banques
commerciales 29
III.2.1.1 - Activité d'intermédiation des banques
29
III.2.1.1.1 - Définition de banque 29
III.2.1.1.2 - Collecte de l'épargne ou de
dépôts 29
III.2.1.1.3 - Octroi du crédit 31
III.2.1.1.4 - Les risques bancaires 33
III.2.1.2 - Intermédiation financière des banques
commerciales et création
monétaire 34
III.2.1.3 - Intermédiation dans une économie
d'endettement et de marché
financier 35
III.3 - LES DIFFERENTS TYPES D'INTERMEDIAIRES FINANCIERS 36
III.3.1 - Les institutions financières 36
III.3.2 - Les compagnies d'assurance 37
III.4 - LE DUALISME BANQUES COMMERCIALES ET EMF 38
III.4.1 - Banques commerciales et financement de
l'économie 38
III.4.2 - Expansion du secteur de la microfinance 39
91
III.5 - EVOLUTION DE LA RENTABILITE DES BANQUES AU
CAMEROUN 40
CHAPITRE IV : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 43
IV.1 - LA SOURCE DES DONNEES 43
IV.2 - METHODE DE L'ANALYSE ECONOMETRIQUE 43
IV.2.1- Modèle théorique 43
IV.2.2 - Choix du modèle 44
IV.2.3 - Spécification du modèle 44
IV.2.4 - Phase analytique et modèle empirique 45
IV.2.4.1 - Phase d'analyse 45
II.2.4.2 - Description de l'échantillon 45
IV.2.5 - Modèle empirique 45
IV.2.5.1 - Description et mesure des variables 45
IV.2.5.2 - Variables expliquées : La rentabilité
46
IV.2.5.3 - Variables explicatives et signe attendus 46
IV.2.5.3.1 - Variables explicatives 46
IV.2.5.3.2 - Modèle de mesure de la rentabilité
bancaire 50
IV.2.5.3.2.1 - la rentabilité des fonds propres ou return
on equity (ROE) 51
IV.2.5.3.2.2 - la rentabilité des actifs ou return on
asset (ROA) 52
IV.2.5.3.3- Test de cointégration 52
IV.2.6 Tests de diagnostic 52
IV.2.7 - Tests de validation du modèle 53
CHAPITRE V : RESULTATS ET INTERPRETATIONS 55
V.1 - LES RESULTATS DES TESTS 55
V.1.1 - Résultats des tests de la racine unitaire 55
V.2- ESTIMATION DES MODELES PAR LES MCG 60
92
V.2.1 -Régression du modèle de la
rentabilité par rapport au fond propres
(ROE) 60
V.2.1.1 - Résultat sur la rentabilité des fonds
propres 60
V.2.1.2- Résultat du modèle de mesure de la
rentabilité des actifs bancaires
63
CHAPITRE VI : CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS
67
VI.1 - CONCLUSION GENERALE 67
VI.2 - RECOMMANDATIONS 68
VI.3 - LIMITES DE L'ETUDE ET PERSPECTIVE 69
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 70
ANNEXES 77
TABLE DES MATIERES 89
|