REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE DE KISANGANI
ISC - KIS
B.P. : 1010
KISANGANI
E-mail :
ngbale2012fataki@gmail.com
et jacquesrichardfataki@yahoo.fr
Téléphone +(243) 99 30 25 145/ 81 53
61 612
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INFLATION ET RECETTES FISCALES EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO « ETUDE MENEE A LA DIRECTION GENERALE DES
IMPOTS » DE 1995 À 2011
PAR
Jacques-Richard FATAKI N'GBALE
MEMOIRE
Présenté en vue de l'obtention du grade de
Licencié en Sciences Commerciales et Financières
Option : Fiscalité
Directeur :
Pr. Frédéric LOKANGA OTIKEKE
Encadreur : CT Fred MULUMBA NTAMBUE
ANNEE ACADÉMIQUE 2012 - 2013
Première session
EPIGRAPHE
« L'esprit s'enrichit de ce qu'il reçoit
et le coeur s'enrichit dès qu'il donne».
(Victor Hugo)
A toi notre Papa, Feu François FATAKI EXANDRABE qui
nous a quitté si tôt ;
A toi notre mère, Lucie ERUMA MADAUTO pour les heures
d'inquiétude et de nuits blanches ;
A toi notre tante maternelle : Bernadette ONZIOYA pour
tes sacrifices tant moraux, matériels que financiers pour
l'aboutissement de nos études;
A nos frères et soeurs aînés:
Paulin EXANDRABE, Joseph EXANDRABE FATAKI, François MAZOMBE, Emile,
Benjamin, Annie NAYARA, ... ;
A nos jeunes frères et soeurs : François
FATAKI EXANDRABE, Jules MATESO FATAKI, Lucie BAHATI MEMA, Francine ERUMA,
en reconnaissance de vos soutiens malgré vos âges
respectifs ;
A nos enfants : Raïssa ERUMA NATACHA, Jean Rodrigue
MAZOMBE FATAKI, Guy Richard EXANDRABE FATAKI N'GBALE, Edmond Rostand MAMBAYA
FATAKI et Julienne FATAKI, longtemps victimes de notre place
privilégiée ;
A nos amis et frères : Emmanuel BALANGA,
Eugène AYOKU, Thérèse ANGANOMBISE et Bijoux
ANGWELE pour des surprises ;
A tous et à chacun qui, de près où de
loin, ont contribué à la réalisation de ce travail, fruit
d'énormes sacrifices, que ceci soit pour vous un signe de courage et de
combat pour le bien être. Il n'y a pas d'âge pour
apprendre.
Nous dédions ce travail.
REMERCIEMENTS
« Au coeur vaillant, rien n'est
impossible »dit-on. La réalisation de ce mémoire qui
sanctionne la fin de notre cycle de licence à l'Institut
Supérieur de Commerce de Kisangani est le fruit des efforts de plusieurs
personnes disposées à nous venir en aide et à nous rendre
service.
Avant de laisser libre cours à la lecture de ce
mémoire qui consacre une manche de notre vie estudiantine, c'est pour
nous un agréable devoir de témoigner notre gratitude à
tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à
l'accomplissement de cette oeuvre grandiose.
Louanges soient rendues avant tout au Seigneur Dieu Tout
Puissant pour sa protection à notre égard pendant toute notre vie
et durant notre parcours estudiantin, période qui ne nous a pas
été facile à parcourir.
Il est pour nous un devoir impérieux de reconnaitre les
soucis des autorités académiques et du corps enseignant de l'ISC
Kisangani pour les sacrifices qu'ils ont consentis pour que nous devenions ce
que nous sommes aujourd'hui.
Nous sommes reconnaissant vis-à-vis des
autorités académiques et du corps enseignant de l'ISC Isiro,
sans oublier nos enseignants du secondaire, des humanités et de
l'école primaire qui ont posé la première pierre de
l'édifice.
Nous exprimons notre profonde gratitude au Professeur
Frédéric LOKANGA OTIKEKE qui a bien voulu être le
Directeur de ce mémoire malgré ses multiples occupations. Sa
disponibilité, son dévouement et ses conseils ont rendu possible
la réalisation de ce travail.
Nos sincères remerciements s'adressent aussi au Chef
de Travaux Fred MULUMBA NTAMBUE LUBOYA à qui nous avons trouvé un
guide très précieux et dont les conseils nous ont
été d'une grande importance. Son expérience et ses
considérations perspicaces ont été significatives dans
l'élaboration de ce mémoire et lui donne sa valeur d'être.
Nous serions ingrat si nous ne transmettions pas nos
remerciements à Monsieur Gérard KIALUHA VUTSOPIRE, chargé
de bibliothèque de la Banque Centrale du Congo/Kisangani et Monsieur
Louis MULUMBA, chargé de la bibliothèque de l'ISC Kisangani.
Que nos enfants, nos parents, nos frères et soeurs,
neveux et nièces, cousins et cousines, beaux frères et belles
soeurs, oncles et tantes, amis et camarades trouvent à travers ce
mémoire nos sentiments de profonde gratitude pour leur soutien
matériel, financier, leurs conseils et prières en notre
faveur.
Nous ne pouvons passer sous silence notre reconnaissance
envers nos amis et connaissances : Mr. Sylvain UMO, Honorable MASANZA
MBAY, Dr Jean Marc MAMBIDI, Héritier MWIMBA, François ENZEE,
Alexis SIRIKABO, Claudine EMANE, Françoise SUNGUFUE, Soeur
PIERETTE WALIA, Mme Thérèse MANGAZA, Assistant Martin LIKAKO,
Trésor MONGOTANE, Clément BEMONYO, BAKONGOLIA, Blanchard
NGANDOMBE, Jean KAYUMBA, EGBOKI VIVITA, Joseph ENGBENGO, Christine BAVEKO,
Dominique MALIAMUNGU, Jérôme KASUSULA, PATI, KATSUBE POMBA, Thomas
LIKONDO, Béatrice NZUZI, Aloïs EKILI et nos camarades de
lutte : Noël BANGOY, Noëlinne MUKAZ, José WAGU YAGOMBO,
Dieu donné MOSULUKA, Josué BASSAY, André MABONE, KAKALI
Fred, Nicole ONYA, MAMBWAGA ASUKWA, Véronique MUNYAPARA, Elie
KOLONGO, Raphaël TABANDITE, Lily ALIMASI, Jules KAMBALE, RAMAZANI ALI
KAMBA,NTUMBA TUMUTEKE, Bienvenu BAMUNGOYO, pour ne citer que ceux-là
ainsi que les cadets scientifiques.
Nous sommes infiniment reconnaissants vis-à-vis de
notre jeune frère Jules MATESO FATAKI, pour des surprises qu'il nous a
réservées durant toute notre vie estudiantine. Que Dieu lui
rembourse le centuple. Nos remerciements particuliers s'adressent à
notre beau-frère, Dr. Augustin EGBOKI et sa famille, pour leur
hospitalité durant notre séjour à Kisangani.
Que tous ceux qui n'ont pas vu leurs noms, titres ou
qualités marqués sur ce mémoire ne nous tiennent pas
rigueur. Que tous trouvent dans ce mémoire l'expression de
la victoire de nos coudes bien serrées.
Jacques-Richard FATAKI N'GBALE
LISTE
D'ABRÉVIATIONS
ADF : Augmented Duckey Fuller
AFDL : Alliance des Forces Démocratiques pour la
Libération du Congo
BCC : Banque Centrale du Congo
CAF : Coût, Assurance et Fret
CDF : Congolese Democratic Franc (Franc Congolais)
CDI : Centres Des Impôts
CEEAC : Communauté Economique des Etats de l'Afrique
Centrale
CIF : Cost, Insurance, Freight
CIS : Centres d'Impôts Synthétiques
COMESA : Common Market for East and South Africa
DGC : Direction Générale des
Contributions
DGDA : Direction Générale des Douanes et Accises
DGE : Direction des Grandes Entreprises
DGI : Direction Générale des Impôts
ICA : Impôt sur le Chiffre d'Affaires
IM : Impôt Mobilier
IPC : Indice des Prix à la Consommation
IRL : Impôt sur les Revenus Locatifs
IRP : Impôt sur les Revenus Professionnels
MCO : Moindres Carrées Ordinaires
NEPAD : New Partnership for Africa Development (Nouveau
Partenariat pour le Développement de l'Afrique)
OFIDA : Office des Douanes et Accises
OL : Ordonnance - Loi
PME : Petites et Moyennes Entreprises
RDC : République Démocratique du Congo
REC : Recettes fiscales
SADC : South Africa Development Communauty
(Communauté de Développement des États de l'Afrique
Australe)
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
INTRODUCTION
01. ETAT DE LA QUESTION
Dans les pays sous-développés où
l'initiative privée garde une place notable, des objectifs essentiels
commandent la nature et les modalités du système fiscal : la
productivité financière et le ménagement des incitations.
Il s'agit notamment des incitations à épargner et à
entreprendre. Le système fiscal idéal serait donc celui qui
permettrait de rassembler des recettes importantes tout en maintenant un taux
d'épargne élevé et en laissant subsister une
rémunération élevée des investissements.
Mais quand survient l'inflation, ces objectifs peuvent
être perturbés. En effet, en RDC, les différents
problèmes créés par l'inflation ont
considérablement entravé les processus de la reforme
économique.
L'inflation est considérée comme un état
de tension provoqué par un excès de la demande effective compte
tenu de l'offre réelle des biens et services par une augmentation des
coûts de production qui entraîne une hausse de prix.
La perte de pouvoir d'achat étant un
élément qui caractérise l'inflation, il est donc important
de comprendre les conséquences qu'elle entraîne sur les revenus et
sur la production. La hausse des prix sur le marché se traduit par des
effets négatifs comme la détérioration des conditions de
vie des personnes à revenus fixes, la fracture, l'inefficacité
des prévisions économiques. La perte du pouvoir d'achat conduit
également à des modifications sociales en favorisant certaines
catégories des personnes dont les revenus sont indexés et
pénalise les autres.
La fiscalité est l'un des outils principaux de mise en
oeuvre des Finances Publiques en général et de la politique
économique et financière d'un pays en particulier. Ainsi pour y
parvenir, l'État devra recourir aux quatre méthodes ou
procédés de son financement qui sont : la fiscalité,
l'emprunt, l'aide extérieure et la création de la monnaie pour
lui permettre la prise en charge publique.
Tout en nous fiant à l'avance de ce qu'entrave l'une ou
l'autres méthodes de financement, nous estimons que de ces quatre
possibilités qui s'offrent à l'État , la fiscalité
reste la source essentielle étant donné que leurs sommes ne sont
pas remboursables. Un intérêt particulier doit être
accordé à son mode de perception afin de maximiser les recettes y
afférentes.
Avant nous, plusieurs auteurs avaient déjà
parlé et écrit soit sur la notion de l'inflation, soit sur les
recettes fiscales. Néanmoins, en ce qui nous concerne, nous avons
emboîté le pas des auteurs précédents en traitant un
thème qui leur est semblable intitulé :
« L'inflation et les recettes fiscales » avec
référence la République Démocratique du Congo,
étude menée à la Direction Générale des
Impôts de 1995 à 2011.
De ce fait, nous ne pouvons aller plus loin sans
présenter un répertoire de publication que nous avons
sélectionné pour notre démarcation.
De son coté KAPUYA NGALULA KASHAMUKE1(*), dans sa publication a
parlé du système fiscal zaïrois : structure et
rendement de 1970 à 1980. Dans sa conclusion, l'auteur à
constater que la structure fiscale avait subi des modifications approfondies au
cours de la décennie car d'une part les impôts indirects bien
qu'étant majoritaire ont perdu leur prédominance sur les
impôts directs.
Pascaline DEDEAKWA ORIPALE2(*), dans son travail portant sur « L'incidence
de l'inflation congolaise sur la fiscalité, cas de la direction
Générale des Impôts/Kisangani de 2000 à 2007, s'est
penchée sur la politique expansive de la monnaie qui a
entraîné l'inflation dans les années sous examen.
Malgré l'effet négatif de l'inflation sur la
production, le revenu du contribuable et le niveau des prix, précise
l'auteur, reste utile dans la mesure où l'inflation est restée
avantageuse sur les recettes fiscales pendant les années
d'investigations.
Dieudonné ALI FUNDI MBOKO, dans son étude
intitulée « Impact de l'inflation sur l'application du nouveau
salaire minimum interprofessionnel garanti dans les entreprises
privées » s'est intéressé à l'impact de
l'inflation sur l'application du nouveau SMIG dans les entreprises
privées, notamment la Société Congo-Futur/Kisangani.
En somme, de 2008 à 20011, l'auteur a prouvé
que les salaires globaux du personnel de la Société Congo Futur
de Kisangani ont varié positivement de l'ordre respectif des
indices : 100% ; 121,68 % ; 121,14% et 151,83 % et ces
résultats l'a poussé à infirmer la première
hypothèse et à confirmer les deux dernières
hypothèses envisagées dans ces études.
0 .2. PROBLEMATIQUE
La problématique en
tant que procès de réflexion est, « l'art
d'élaborer ou de poser clairement les problèmes et aussi de les
résoudre en suivant leur transformation dans la réflexion
scientifique ou philosophique.3(*)
Selon Larousse, la problématique est
un ensemble de questions qui fait émerger un ensemble de
problèmes.4(*)
La problématique de notre travail s'articule donc
autour des principales questions suivantes :
· Quel a été le comportement des
indicateurs de l'inflation durant la période de notre
étude ?
· Durant cette même période, quelle a
été l'évolution des recettes fiscales en RDC?
· Y - a -t - il un lien étroit entre le niveau
de l'inflation et la hauteur des recettes fiscales ?
De toutes ces questions, il se dégage une seule et
principale préoccupation, à savoir : quelle est l'incidence
du niveau de l'indice de prix à la consommation sur le niveau de
recettes fiscales de 1995 à 2011 en RDC?
0.3. HYPOTHÈSES DE TRAVAIL
L'Hypothèse de recherche se définit comme
étant la proposition de réponse aux questions que l'on se pose
sur l'objet de la recherche et dont l'observation et l'analyse fournissent les
réponses.5(*)
L'hypothèse aide à sélectionner les faits
observés et permet de les interpréter, de leur donner une
signification qui, une fois vérifiée, constituera un
élément possible de la théorie. L'hypothèse
dépend de la valeur des théories existantes de la
variété du raffinement des concepts.6(*)
Pour nous, l'hypothèse se définit comme
étant des réponses anticipées à une
préoccupation que l'on pourra confirmer ou infirmer après avoir
réuni tous les éléments d'études et d'analyse.
Eu égard à ce qui précède nous
partirons des hypothèses ci-après :
· Compte tenu de la situation économique du pays
durant la période de notre étude, les indicateurs de l'inflation
(l'indice de prix à la consommation) auraient évolué
à la hausse : sa tendance générale serait donc
ascendante ;
· De même les recettes fiscales auraient
évolué à la baisse et la tendance générale
de cette évolution serait descendante ;
· Il existerait un lien étroit entre le
comportement de l'indice des prix à la consommation et celui du montant
annuel des recettes fiscales.
0.4. OBJECTIFS
Pour répondre aux questions posées dans la
problématique, nous avons assigné à ce travail un triple
objectif :
· Analyser l'évolution de l'indice des prix
à la consommation en RDC de 1995 à 2011 ;
· Analyser l'évolution des recettes fiscales de
la RDC de 1995 à 2011 ;
· Déterminer la corrélation qui existerait
entre l'évolution de l'indice des prix à la consommation et
l'évolution des recettes fiscales durant la même période.
En menant cette étude, notre préoccupation
majeure est de nous rendre compte de l'influence que l'inflation (l'indice de
prix à la consommation) a sur la hauteur des recettes fiscales de la
RDC. Il s'agit d'expliquer la hauteur du niveau de perception des recettes
fiscales en fonction de l'inflation mesurée par l'indice de prix
à la consommation.
0.5. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET
L'idée des recettes fiscales a pour mission de
rechercher les formules fiscales qui provoqueront les moindres effets de
distorsion par rapport à l'optimum.
Cette étude revêt un double intérêt,
à savoir : scientifique et pratique.
· Sur le plan scientifique, ce travail vient
compléter la littérature déjà existante sur les
finances publiques et sur la fiscalité congolaise. Ainsi, cette
étude peut servir comme point de repère à des recherches
beaucoup plus élaborées sur les effets pervers de l'inflation
sur la fiscalité.
· Sur le plan pratique, ce travail peut permettre aux
gestionnaires des finances publiques de prendre des décisions
conséquentes.
0.6. MÉTHODOLOGIE
Le propre d'une méthode est d'aider à comprendre
au sens plus large, non seulement le résultat de la recherche
scientifique, mais aussi le processus de la recherche lui-même. Ainsi, la
méthode devient une démarche intellectuelle exigée par le
schéma théorique.
Pour ce travail, nous avons opté pour la méthode
descriptive et explicative. En outre, nous avons utilisé les techniques
documentaires et d'interview pour la collecte des données, ainsi que
l'approche économétrique pour analyser les données. Les
détails de la méthodologie sont donnés au chapitre
deuxième.
0.7. DÉLIMITATION DU SUJET
Notre travail porte sur l'inflation et les recettes fiscales
en RDC de 1995 à 2011. Il y a lieu de le limiter d'un triple point de
vue suivant:
· Du point de vue temporel ou chronologique, nous avons
retenu la période de 1995 à 2011, soit 17 ans. C'est une
période pendant laquelle nous disposons des données fiables
concernant le pays tout entier ;
· Du point de vue spatial, notre champ d'investigation,
c'est le territoire national de la RDC L'institution de tutelle se trouve
être la Direction Générale des Impôts.
· Du point de vue typologique, nous délimitons ici
de façon explicite la nature des faits ou encore le type de fait
constituant le sujet retenu. Les impôts qui nous intéressent ici
sont ceux qui constituent l'ensemble des recettes fiscales de l'Etat, à
l'exclusion des recettes non fiscales.
0.8. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES
Ce travail n'est pas réalisé sans
difficultés. Certaines d'entre elles tiennent à l'insuffisance
des moyens financiers consécutifs à la conjoncture difficile que
traverse notre pays, la RDC. D'autres, par contre ont trait au rassemblement
des documents concernant ce travail ne nous a pas été facile. Ces
difficultés ont été surmontées grâce au
concours de nos savoir faire, amis, connaissances et relations.
0.9. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est
constitué de trois chapitres.
· Le premier chapitre porte sur les considérations
théoriques sur l'inflation et la fiscalité en RDC. Il est
question ici de définir les concepts de base utilisés tout au
long de cette étude, d'exposer la théorie qui les sous-tend ainsi
que les travaux antérieurs.
· Le deuxième chapitre est consacré
à la présentation de la méthodologie.
· Le troisième chapitre se penche sur la
présentation des données, l'analyse des données et
l'interprétation des résultats.
CHAPITRE I. CONSIDÉRATIONS THÉORIQUES SUR
L'INFLATION ET LA FISCALITÉ EN RDC
I.1. INFLATION
I.1.1. Notion
Dans cette section, il sera question de développer
l'approche théorique de l'inflation en général.
Chaque individu doit prendre en compte la notion d'inflation
dans son environnement. Chacun doit procéder à une identification
des stratégies et des mesures appropriées pour faire face
à l'inflation.
L'inflation est un phénomène qui tire ses
origines dans les temps anciens bien que sa nocivité soit de plus en
plus d'actualité aujourd'hui, elle est donc liée à
l'avènement de l'économie moderne. Cette économie vit au
rythme de cycles dont certains sont caractérisés par une
inflation avérée.
Ces effets négatifs ont commencé à peser
au 20ème siècle pendant les guerres mondiales de 1914
- 1918 et 1940 - 1945, les guerres du Vietnam et du Moyen-Orient qui ont
notamment entraîné la crise pétrolière et avec ses
conséquences pour les jeunes État s comme le nôtre.
I.1.2. Définition de l'inflation
Étymologiquement, l'inflation vient du latin «
inflatio » tire son origine du verbe « inflare
» qui signifie enflé, gonfler. L'inflation consiste en une
augmentation des moyens de paiement sans augmentation correspondante des biens
échangeables.
Selon le Dictionnaire Usuel, l'inflation est
considérée comme un déséquilibre économique
caractérisé par une hausse générale des prix et par
l'accroissement de la circulation monétaire.7(*)
L'inflation est le processus de hausse, pendant une certaine
période de temps, du niveau général des prix relatifs des
biens et services offerts sur le marché, avec comme conséquence
une diminution progressive du pouvoir d'achat de l'unité
monétaire.8(*)
Bernard et Colli définissent l'inflation comme
étant un phénomène général d'ajustement, par
la voie monétaire des tensions s'exerçant dans un ensemble
socio-économique et caractérisé par la hausse
générale de prix et de la dépréciation.9(*)
I.1.3. Niveaux de l'inflation
A. L'inflation lente, plate,
déguisée ou rampante
Elle se caractérise par une élévation
lente du niveau moyen des prix 2 ou 3 % l'an, mais, elle peut
dégénérer en une élévation des prix qui peut
conduire 2,3 voire 4 chiffres. Les agents économiques se voient
obligés de vivre sans ajustement ni fluctuation remarquable. Le seuil de
l'inflation rampante est arbitraire.10(*)
B. L'inflation
réprimée et freinée
C'est une inflation moins prononcée car elle est
jugulée par des politiques économiques. Son ampleur
dépasse rarement 1 % par an
C. L'inflation galopante ou
hyper inflation
Elle est caractérisée par une hausse rapide
voire exponentielle des prix et des coûts. Son ampleur peut varier entre
2 à 3 chiffres (voire plus).
Il s'agit d'une situation extrême où
économique dépasse toutes limites en matière de
fluctuation journalière des prix. Elle conduit à une crise
souvent accompagnée des troubles sociaux.
Une telle situation décourage l'épargne et rend
ainsi plus difficile le financement des investissements. Le rythme de la
croissance économique pourrait s'en trouver ralenti.
D. Inflation
déclarée ou ouverte
Elle est celle qui est due soit à une demande, soit
à l'insuffisance de l'offre se répandant progressivement dans
plusieurs secteurs de l'économie. Elle est de l'ordre de 5 % à 40
% par an.
I.1.4. Causes de l'inflation
Les causes de l'inflation sont multiples mais se cristallisent
essentiellement dans le déséquilibre entre l'offre et la demande
globale. Dans la plupart de cas la cause est plutôt confondue au
symptôme de l'inflation.
Des activités subsistent qui ne sont plus
adaptées aux secteurs qui évoluent le plus vite ; elles
absorbent en conséquence une part du revenu national excessive par
rapport à leur produit et créent un danger permanant de
déséquilibre entre revenu et produit. Des secteurs importants et
des relations structurelles tardent à s'adapter aux besoins
nouveaux ; cela réduit les possibilités de réponse de
l'offre à une demande dont l'intensité globale et l'orientation
tendent à varier rapidement lors de telles transformation.11(*)
A. Le comportement du
marché
Le comportement du marché se présente comme
suit :
· L'épargne en monnaie locale est réduite
très sensiblement, conduisant ainsi à des placements temporaires
en actifs liquides offrant un refuge contre l'inflation et il y a une
évasion du capital vers des lieux plus sûrs;
· La demande et l'offre des biens se déterminent
en fonction des prévisions inflationnistes ;
· Comme les prix deviennent de plus instables, ils
cessent d'être une référence pour les décisions
d'achat des consommateurs ;
· La comptabilité se tient en monnaie
étrangère ;
· L'anticipation économique : les
consommateurs précipitent les achats craignant une hausse
éventuelle dans les heures qui viennent ;...
B. Les tendances du
marché
Les tendances du marché sont gravement affectées
par la détérioration du pouvoir d'achat en monnaie locale. Dans
un contexte hyper inflationniste, les symptômes suivant s'observent
pendant une période prolongée de forte inflation.
· Il y a augmentation de dépenses publiques, des
déficits fiscaux ainsi qu'une augmentation de la masse monétaire
due à l'émission de la monnaie fiduciaire ;
· Le crédit en monnaie locale est
réduit
· La monnaie locale est souvent remplacée dans sa
fonction de dénominateur commun des valeurs par les devises
fortes ;
· L'on assiste à des changements continues et
significatifs des prix des biens et services incluant le taux de change, les
salaires, les taxes, les taux d'intérêts,...
· Il y a accroissement de l'incertitude et de recherche
de profits dans la spéculation financière et la réduction
d'investissements productifs ;
· L'instabilité économique, sociale et
politique incite le gouvernement à tenter de contrôler la
situation à travers différentes pistes offertes par la
manipulation des variables macro-économiques (réserve
obligatoire, recours à la politique de open market, recours à la
politique de plafonnement des crédits,... ;
· Enfin, les salaires tendent à chuter, l'on
assiste à une récession sur le marché et une baisse des
stocks en biens et services, et une augmentation des coûts unitaires.
C. Réactions et attentes
des agents économiques
En face de l'inflation, les réactions et les attentes
des agents économiques deviennent totalement différentes et
même contraires à leurs habitudes en temps normal. Dans les
conditions de forte inflation, l'on remarque par exemple que :
· L'Etat, dans son empressement d'éliminer
l'inflation et de reprendre le contrôle de la situation intervient sur le
marché et modifie le comportement économique en imposant les prix
et le contrôle de change, il s'implique lui-même dans les
activités productrices, et trouve en compétition avec les
entreprises privées, décrète l'augmentation
généralisée des salaires, intervient dans le commerce
international ;
· L'intervention de l'État peut
générer des réactions du marché contraires aux
attentes, par exemple la rareté des marchandises, naissances des
marchés informels. Les contrôles sont cependant
éludés par des artifices de divers ordres ;
· L'attention des agents économiques est
tournée vers les aspects financiers de transaction puisque les gains ou
pertes résultant de la gestion des capitaux et des engagements
exposés à l'inflation peuvent dépasser largement les
résultats de l'exploitation ;
· Les agents économiques adoptent un état
d'esprit marqué par l'inflation qui est reflété dans
chaque décision, évaluation de projet ou transaction
économique. Toute l'économie adopte l'inflation comme mode de vie
à travers l'indexation généralisée.
I.1.5. Conséquences de l'inflation
Ces conséquences s'avèrent différentes
selon le degré et suivant les secteurs ainsi que les classes sociales
considérées.
A. Les effets de l'inflation
sur la production
Les effets de l'inflation sur la production différent
selon qu'il s'agit de l'inflation galopante, douce ou rampante. L'inflation
galopante, en réduisant sensiblement la valeur de la monnaie, rend plus
difficile les échanges équitables et pousse les agents
économiques à des activités de pure spéculation.
Une inflation douce peut par contre, contribuer indirectement
à la croissance économique car elle peut être
jugulée par des politiques économiques. Tandis qu'une inflation
rampante favorise les investissements dans ce sens que les entreprises qui
constatent l'augmentation de la demande sont appelées à
accroître l'offre dans l'espoir d'en tirer un maximum de profit.
B. Les effets de l'inflation
sur les revenus
Il s'opère une redistribution des revenus par le
transfert de pouvoir d'achat de tous ceux dont les revenus
s'élèvent moins que le prix en faveur de ceux dont les revenus
montent plus vite que les prix.
Dans une opération à crédit, l'inflation
bénéficie au débiteur qui a emprunté une monnaie
à fort pouvoir d'achat et remboursable avec une monnaie à moindre
valeur.
L'inflation diminue également le pouvoir d'achat des
salariés, car leurs rémunérations restent relativement
fixes par rapport à l'inflation. Pour remédier à cette
situation, les pays à économie stable, sur revendication des
travailleurs ont réussi à indexer les salaires à l'indice
de coût de la vie.
C. Les effets de l'inflation
sur la richesse.
L'inflation transfère la richesse des ménages
créanciers aux entreprises débitrices et de même qu'elle
accélère les rentrées fiscales sous forme d'impôts
spontanés.12(*)
I.2. FISCALITÉ EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE
DU CONGO
Dans cette section, il serait question de l'analyse du
système fiscal de la République Démocratique du Congo qui
est calqué sur le système français. Les notions
théoriques générales sur la fiscalité seront
traitées à la section IV du présent chapitre.
I.2.1. Sommaire
Jusqu'au début du 20ème
siècle, le système fiscal français a été
marqué par le principe de la neutralité de l'impôt. Le
comportement de contribuable ne devait pas être dicté par des
considérations d'ordre fiscal. Les modalités d'organisation du
patrimoine familial par exemple étaient réputées sans
influence sur la pression fiscale pesant sur les contribuables.
Cette conception libérale de l'impôt qui veut
que son objet soit limité à l'alimentation du budget de
l'État repose sur l'article 13 de la Déclaration des Droits de
l'Homme et du Citoyen du 26 août 1789. Celui-ci énonce que
« pour l'entretien de la force publique et pour les dépenses
d'administration, une contribution commune est indispensable : elle doit
être également repartie entre tous citoyens en raison de leurs
facultés ».
Dès lors, l'impôt est destiné non
seulement à la couverture des charges de l'État , mais aussi
à des interventions publiques. L'État prend des mesures fiscales
structurelles pour orienter l'activité économique par des
stratégies susceptibles de diminuer les inégalités
fiscales, de lutter contre la fraude, il poursuit l'objectif d'une
répartition équitable de la charge fiscale et d'une meilleure
connaissance des revenus et du patrimoine des contribuables.
I.2.2. Le système fiscal congolais
Un système fiscal est un ensemble des méthodes
institutionnelles formant à la fois une construction théorique et
une méthode pratique des impôts permettant de procurer des fonds
nécessaires au fonctionnement du pouvoir public. Il constitue aussi un
regroupement des différents types d'impôts en masses. Cependant
ces masses se différent d'un pays à l'autre suivant les
critères jugés importants.13(*) C'est pourquoi il est intéressant
d'étudier le système d'un pays pour arriver à comprendre
un impôt particulier.
En ce qui concerne la RDC, le système fiscal est
essentiellement déclaratif et cédulaire. Les contribuables dont
la bonne foi est présumée, souscrivent des déclarations
réputées sincères et exactes. En contre partie,
l'administration fiscale dispose d'un pouvoir de contrôler les
déclarations sur pièces ou sur place. Elle vérifie
l'exactitude des déclarations relatives à tous les impôts
ou autres droits dus par les contribuables.14(*)
I.2.3. Organisation du système fiscal congolais
Le système fiscal est un ensemble des méthodes
institutionnelles formant à la fois une construction théorique et
une méthode pratique des impôts permettant de procurer des fonds
nécessaires au fonctionnement du pouvoir public. Il constitue aussi un
regroupement différent types d'impôts en masses.
Cependant, ces masses sont différentes d'un pays
à l'autre suivant les critères jugés importants. C'est
pourquoi il est intéressant d'étudier un système fiscal
d'un pays pour arriver à comprendre l'impôt à
particulier.
L'organisation du système fiscal congolais s'articule
autour de deux axes principaux. A savoir : Le système fiscal
centralisé et la fiscalité des entités administratives
décentralisées.
A. Le système fiscal
centralisé
Le système fiscal centralisé comprend trois
organismes de perception aux compétences bien définies. A
savoir :
· La direction générale des contributions
(DGC), devenu direction générale des impôts
conformément aux décrets n° 017/2003 du 02 mars 2003 portant
création de la Direction Générale des Impôts
« DGI » en sigle;
· L'office des douanes (OFIDA) actuellement : la
Direction Générale de Douane et Accises en sigle « DGDA
», créée par L'OL n° 79/114 du 15 mai 1979,
chargée aussi des tâches fiscales telles que
l'établissement et recouvrement des droits des douanes et accises et de
l'impôt sur le chiffre d'affaires à l'importation ;
· La direction générale des recettes
administratives, domaniales, judiciaires et de participations (DGRAD)
créée par le décret n° 0058 du 27 décembre
1995. Celle-ci a pour but la collecte de tous les droits et taxes qui
étaient perçues en dehors de la DGI et DGDA.15(*)
La première est chargé de percevoir des
impôts directs et indirects, la seconde est chargée de percevoir
des impôts indirects et la troisième s'occupe de la perception des
diverses taxes.
B. La fiscalité des
entités administratives décentralisées
La fiscalité des entités administratives
décentralisées est composée d'un énorme
réseau de taxes que perçoivent les entités
administratives, celles-ci comprennent les provinces, les mairies de ville, les
communes, les territoires et les collectivités rurales. Cette
fiscalité est étroitement liée au programme de
décentralisation administrative et financière centralisée
et surtout d'accroître l'autonomie fonctionnelle des entités
décentralisées.16(*)
C. L'évolution du
système fiscal congolais
Le système fiscal congolais a connu les étapes
ci-après de l'époque coloniale à ce jour :
· Époque du Congo Belge : il y avait
l'impôt des sociétés et l'impôt personnel payé
par les indigènes ;
· A partir de 1969 : il y a eu la première
réforme qui a consacré la gestion de l'impôt par nature
avec comme conséquence, l'organisation de plusieurs missions de
contrôle fiscal en cours d'années auprès d'un même
contribuable ;
· De 1989 à 2003 : avec la création de
la DGC, l'impôt est géré par mission fiscale (formation des
vérificateurs polyvalents) ;
· De 2003 à ce jour : l'impôt est
géré par taille d'entreprises (petites, moyennes et grandes
entreprises).17(*)
I.3. RECETTES FISCALES
I.3.1. Notion
Pour toute entreprise commerciale dont l'objectif principal
est d'acheter pour vendre en vue de maximiser son profit, le terme
« recette » se définit comme étant
tout ce qui est perçu en argent ou en nature suivant une activité
donnée.18(*)
Elle est désignée par l'expression
mathématique CA=P.Q. ; où CA correspond au chiffre
d'affaires, P au prix unitaire et Q à la quantité des biens.
I.3.2. Recettes fiscales
Les recettes fiscales sont les produits de divers
impôts.
La répartition des recettes dans chaque
collectivité locale est jusqu'à présent fonction du
produit qu'assurent les plus importants des impôts indirects.19(*) Ce sont des
prélèvements opérés sans contre partie directe.
En RDC, les recettes fiscales sont constituées des
impôts, des droits de douane et accises.
A. L'IMPÔT
La notion de l'impôt a évolué avec le
temps et plusieurs définitions y ont été
consacrées. Pour les uns, l'impôt est un prélèvement
obligatoire destiné à financer les dépenses
budgétaires de l'État et de certains organismes publics,
collectivités locales, établissements publics à vocation
territoriale ou encore un mode de répartition des charges publiques
fondé sur l'adaptation aux facultés contributives des
citoyens.
L'impôt est une contribution exigée des citoyens
en vue de couvrir les charges des pouvoirs publics et conçu dans le
cadre d'une politique économique et sociale déterminée.
20(*)
D'après le professeur MEHL, l'impôt est une
prestation pécuniaire, requise des personnes physiques ou morales des
droits privés et éventuellement de droit public d'après
leurs facultés contributives, par voie d'autorité, à titre
définitif et sans contre partie déterminée, en vue de la
couverture des charges publiques de l'État et d'autres
collectivités territoriales ou de l'intervention de l'État dans
le domaine socio-économique.21(*)
Dans la législation congolaise
précédente, le terme contribution se substitue au vocable
impôt. Ce remplacement est d'ordre psychologique c'est-à-dire pour
le législateur zaïrois à l'époque le terme
impôt veut dire évoquer toujours le sentiment de servitude
imposé par la commercialisation alors que le concept contribution donne
l'idée de participation de chacun à la couverture de la charge
publique.22(*)
B. CARACTÉRISTIQUES DE
L'IMPOT23(*)
Avec la loi n° 005/03/2003 du 13 mars 2003, le terme
semble plutôt produire un effet démobilisateur dans le chef de
contribuables faisant parfois croire qu'aucune personne n'était plus
attachée au droit dû au Trésor à titre de
contribution.
L'impératif de la construction nationale, notamment par
l'apport de tous les contribuables congolais ou résident
requièrent une insistance sur les caractères obligatoires du
droit public.
De la définition précédente, il ressort
les caractéristiques de l'impôt ci-après :
1° Une prestation pécuniaire
Le caractère pécuniaire signifie que
l'impôt se paie en argent et non en nature, il peut également
être payé par virement bancaire. Bref l'impôt est
payé par remise d'espèces, chèques et virement à un
compte bancaire ou postal.
2° Une prestation pécuniaire
obligatoire
L'impôt exclut l'accord ou le consentement du
contribuable. Le caractère obligatoire apparait dans le nom même
du prélèvement, il a une double signification : d'abord comme
l'une des manifestations de la souveraineté et ensuite le contribuable
ne peut s'y soustraire. En effet, le terme impôt indique bien que ce
prélèvement est établi unilatéralement et qu'il
s'impose au contribuable. S'il s'y refuse, la contrainte pourra être
utilisée unilatéralement, en vue de le rappeler à
l'exercice de son devoir fiscal.
3° Une prestation pécuniaire à titre
définitif
Le contribuable de l'impôt ne se verra jamais
restitué l'argent payé au bénéfice de la personne
publique. Ce caractère permet de le distinguer d'autres sources de
revenus comme l'emprunt par exemple.
4° Une prestation pécuniaire sans contre
partie directe
Le contribuable qui paie ses impôts n'obtient rien en
échange car l'impôt n'est pas une condition de l'accès aux
services publics. Il n'y a donc en principe, aucune corrélation visible
et bien déterminée entre l'impôt payé et les
services rendus par l'Etat. C'est ce qui le différencie de la taxe
administrative. Celle-ci implique une contrepartie directe et visible, et son
importance suit celle du service rendu.
5° Une prestation pécuniaire qui sert
à la couverture des charges publiques
L'impôt est perçu exclusivement au profit de
personnes morales de droits publics : l'Etat, les entités territoriales
décentralisées, des établissements publics administratifs.
Il s'agit d'une prestation destinée à financer le fonctionnement
des services publics, établissements publics et entreprises
publiques.
C. TYPES D'IMPOTS.
Le système fiscal congolais distingue les impôts
directs, des impôts indirects.
Les impôts directs regroupent les contributions
réelles dans lesquelles on distingue l'impôt foncier bâti et
non bâti, l'impôt sur la concession minière et
d'hydrocarbure. Et les impôts sur les revenus qui englobent l'impôt
sur le revenu locatif, l'impôt mobilier et l'impôt su r le revenu
professionnel.
Quant aux impôts indirects, ils regroupent les
impôts sur chiffre d'affaires à l'exportation, à
l'importation et à l'intérieur, actuellement remplacé par
la taxe sur la valeur ajoutée ainsi que les droits de douanes et
accises.
Dans les lignes qui suivent, nous allons parler de fait
générateur, de la base de l'impôt, du revenu imposable, des
exemptions ainsi que des redevables, conformément à l'esprit des
textes légaux en vigueur.
1° LES IMPÔTS DIRECTS
L'impôt direct est un impôt permanent perçu
à intervalles réguliers par voie de rôle ou par retenu
à la source et frappant la possession ou l'acquisition de la richesse.
Il est celui dont la charge demeure définitivement supportée par
celui qui en est assujetti.24(*)
Ces impôts sont régis en RDC par l'OL n°
69/006 du 10 février 1969 telle que modifiée et
complétée à ce jour, ils sont constitués de
l'impôt réel et l'impôt cédulaire sur les revenus.
i) LES IMPÔTS
RÉELS
Les impôts réels sont les impôts pour
lesquels, la personne imposable n'intervient pas dans la liquidation, la
matière étant seule prise en considération. En d'autre
terme, ils sont des impôts sur le capital qui frappent les
éléments économiques en tant que tels sans
considération de la situation personnelle du contribuable. Ces
impôts comprennent : l'impôt foncier, l'impôt sur les
concessions minières et hydrocarbures ainsi que l'impôt sur les
véhicules.
a. Impôt foncier
L'impôt foncier relève essentiellement de la
fiscalité des ménages, mais les entreprises paient aussi cet
impôt à l'État congolais au même titre que les
propriétaires fonciers, personnes physiques.
Cet impôt foncier est composé de deux
impôts distincts : l'impôt sur les propriétés
bâties et l'impôt sur les propriétés non
bâties. La plupart des règles d'imposition sont les mêmes
pour ces deux impôts.
L'impôt foncier est dû par le titulaire du droit
de propriété, de concession ou usufruit des biens imposables
ainsi que des personnes occupant, en vertu d'un bail, des biens mobiliers,...
l'impôt foncier est dû par le propriétaire même si par
convention de bail, le locataire s'est engagé à payer, le
paiement intégral de l'impôt foncier incombe au
propriétaire.
La plupart des exonérations concernant la contribution
sur les propriétés bâties sont applicables à la
contribution sur les concessions foncières. Il en est ainsi des
exonérations liées à la qualité de concessionnaires
ainsi que des exonérations accordées en raison de l'affectation
des terrains. La loi n° 004/2003 du 13 mars 2003 portant réforme
des procédures fiscales contient les détails
nécessaires.
b. Impôt sur les propriétés
bâties
La matière imposable est constituée par la
superficie des maisons ou immeubles détenus par des personnes physiques
ou morales en RDC. L'impôt des propriétés bâties est
dû pour l'année entière sur la superficie imposable
recensé au premier janvier.
c. Impôt sur les propriétés non
bâties
En droit foncier congolais, le sol est la
propriété exclusive, inaliénable et imprescriptible de
l'Etat.25(*)
L'élément économique imposable servant de
support à l'impôt des concessions foncières est
représenté par les terrains non bâtis sis dans les
circonscriptions urbaines et rurales en RDC26(*)
La base d'imposition est constituée par la superficie
du terrain non bâtit et est égale à la différence
entre la superficie totale du terrain vide et celle qu'occupe la
propriété bâtie. La loi a établi des taux
spécifiques et autoritaires ou une taxation forfaitaire suivant le rang
de villes.27(*)
Comme l'impôt sur les propriétés
bâties, l'impôt est dû pour l'année entière sur
la base de la superficie imposable du terrain existant au 1er
janvier.
d. Impôt sur la superficie des concessions
minières et d'hydrocarbures
Cet impôt frappe les terrains concédés
par la République Démocratique du Congo aux
sociétés privées en vue de l'exploitation ou de la
recherche à titre exclusif des minerais et d'hydrocarbures qui s'y
trouvent.
L'article 54 stipule que le redevable doit souscrire une
déclaration avant le 15 janvier de l'année civile. Aucun
impôt n'est dû pour une convention signée après le 31
janvier.
e. Impôt sur les véhicules.
L'impôt sur les véhicules est dû par les
personnes physiques ou morales qui utilisent un ou plusieurs véhicules
à moteurs sous réserve de certaines exceptions. Le terme
véhicule est utilisé ici dans le sens le plus large possible
parce qu'il ne désigne pas uniquement le véhicule automobile mais
aussi tout moyen de transport par terre, par eau et ce quelque soit le mode de
propulsion.28(*)
Signalons que la diversité des taux d'imposition qui
correspond à la catégorie, au poids ou la puissance du
véhicule à moteur est assortie également des exemptions,
telles que les véhicules appartenant à l'État et ses
subdivisions aux offices et établissements publics de l'État
Congolais subventionnés, des véhicules appartenant aux
État s étrangers et affectés exclusivement à
l'usage des agents ayant statut d'agents diplomatiques sous réserve de
réciprocité, des véhicules appartenant aux organismes
internationaux, etc.
ii) IMPÔTS
CÉDULAIRES SUR LES REVENUS
La doctrine définit le revenu comme la richesse qui
provient d'une source susceptible de la créer de façon
renouvelée pendant un temps plus au moins long. De façon
explicite, les revenus correspondent soit à l'existence d'un capital
productif (revenus fonciers, revenus des valeurs mobilières, etc), soit
à l'exercice d'une activité salaire rétribuant un travail,
bénéfices non commerciaux des professions libérales,
etc.
Cet impôt est dit cédulaire parce que le taux
d'imposition varie selon l'origine des revenus. A cet effet, l'article 1 de
l'ordonnance loi n°69-006 du 10 février 1969 institue trois
catégories d'impôts sur les revenus. A savoir : impôt
cédulaire sur les revenus locatifs, impôt cédulaire sur les
revenus mobiliers et l'impôt sur les revenus professionnels.
a. Impôt sur les revenus locatifs (IRL)
La base de cet impôt est le revenu provenant de la
location des bâtiments et des terrains situés en
Républiques démocratiques du Congo quel que soit le pays du
domicile ou de la résidence des bénéficiaires.
Le fait générateur est la réalisation des
revenus provenant de la location. L'IRL est établi sur les revenus nets
de l'année civile antérieure. Le revenu net est obtenu en
déduisant du revenu brut les charges affectées au bien
loué et supportées par le bénéficiaire des revenus.
Ces charges sont forfaitairement fixées à 22 % du revenu brut.
Le revenu net quant à lui est constitué par la
différence entre les recettes totales et les dépenses
inhérentes à la sous locations des bâtiments et terrains
qui en sont le redevable réel, le locataire étant
considéré comme un redevable légal car la loi l'a
autorisé à retenir 20 % à la source et 2 % à payer
par le contribuable réel qui est le propriétaire lui-même,
après avoir envoyé toutes les retenus opérées par
le redevable légal.
Comme d'autres impôts, l'IRL comporte, lui aussi un
certain nombre d'exemptions parmi lesquelles l'État et ses
subdivisions, les institutions religieuses et philanthropiques, les organismes
internationaux ; les associations sans but lucratif,...
b. Impôt mobilier (IM)
L'impôt mobilier frappe les revenus des capitaux
mobiliers investis en RDC, à savoir :
· les revenus d'actions ou parts quelconque d'obligations
à charge des sociétés par action ;
· les tantièmes alloués dans les
sociétés de droit national par action aux membres du Conseil
d'Administration ;
· les revenus des parts des associés non actifs
dans les sociétés autres que par action ;
· les revenus des capitaux empruntés à des
fins professionnelles par des sociétés ;
· les montants nets des redevances.
L'IM est perçu par une retenue à la source. Sont
tenus de l'acquitter ceux qui sont détenteurs ou qui paient les revenus
taxables. Ils ne font aucune exception à cette règle. Le paiement
du revenu ou sa mise à la disposition du bénéficiaire
entraîne la déduction de l'impôt. Son taux est fixé
à 20 %.
c. Impôt sur les revenus professionnels (IRP)
L'IRP atteint le revenu ci-après :
· Les bénéfices de toutes les
entreprises industrielles, commerciales, artisanales ou autres y compris les
bénéfices dans les sociétés autres que par
actions ;
· Les revenus divers de toute personne
rétribuée par un tiers sans être lié par un contrat
d'entreprise ainsi que les pensions, les rémunérations diverses
des administrateurs et de toute personne exerçant des fonctions
analogues ;
· Les profits quelles que soit leur
dénomination et leur nature.
2° IMPOTS
INDIRECTS
Les impôts indirects sont ceux qui frappent la
dépense ou la consommation.29(*) En d'autres termes, les revenus et la fortune du
contribuable ne sont plus frappés directement mais indirectement,
à l'occasion de leur emploi.
En effet, si l'impôt direct frappe le gain des revenus,
l'impôt indirect frappe la dépense des revenus.
Les impôts indirects comprennent principalement
l'impôt sur chiffre d'affaires (actuellement remplacée par la taxe
sur la valeur ajoutée), les droits de douane et les droits d'accise.
Il est à noter que l'imposition indirecte est moins
équitable que l'imposition directe, car elle ne tient pas compte de la
fortune du contribuable. Pratiquement, elle frappe les riches et les pauvres de
la même manière. Cela n'empêche cependant pas les
contribuables de préférer l'imposition indirecte à
l'imposition directe, car la première n'est pas apparente, tandis que la
seconde l'est.
Bien que notre étude soit réalisée
pendant la période où l'ICA était en vigueur, nous
préférons dire quelques mots sur la Taxe sur la valeur
ajoutée au lieu de continuer à rencontre une histoire donc parler
de l'ICA.
i) Taxe sur la valeur
ajoutée (TVA)
a. Définition
La TVA est un impôt indirect sur la consommation qui est
assis sur la quasi-totalité des opérations effectuées par
l'entreprise c'est-à-dire tous les flux de biens et services.30(*) Elle a été
instituée en RDC par l'ordonnance loi n° 10/001 du 20 août
2010.
Notre constitution la définie comme un impôt
indirect qui touches tous les biens et services de toutes origines
consommés ou utilisés en RDC, qui occasionne une sortie de
fonds.
Les personnes assujettis à la TVA
sont des personnes physiques ou morales y compris l'Etat, les provinces, les
entités territoriales décentralisées et les organismes
publics qui effectuent des manières indépendantes les
opérations imposables entrant dans le champ d'application de la TVA.
Seules les opérations accomplies dans le cadre d'activités
économiques sont assujettis à la TVA. Il s'agit de : vente
des marchandises et d'autres biens meubles, activités
libérales et opérations bancaires et financières.
Sont exonérés de la TVA, les opérations
de livraison de biens et importations évoqués aux articles 15, 17
et 18 de l'ordonnance-loi portant institution de la TVA en RDC. Sont soumises
à la TVA, toutes les opérations réalisées en RDC
même lorsque le domicile, la résidence de la personne physique ou
le siège social de la personne morale assujetti est situé hors de
limite territoriale de la RDC
Il existe deux taux : Le taux général de 16
% et le taux de 0 % pour les exportations.
ii) LES DROITS DE DOUANE ET
ACCISES31(*)
a. Les droits de douanes
En percevant l'impôt de porte ou droits de douane,
l'administration fiscale procure aussi des recettes au Trésor Public.
Concernant la matière imposable, il convient de
distinguer les droits perçus à l'entrée et les droits
perçus à la sortie.
· Les droits d'entrée
Les droits d'entrées sont perçus lors de
l'importation de l'étranger des marchandises classées au tarif
des droits d'entrée à l'exception de celles qui
bénéficient d'une dispense explicite de l'autorité
locale.
Ces droits sont assis sur la valeur CAF ou CIF. Il s'agit de
la valeur normale des marchandises augmentée des frais d'emballage, de
transport, d'assurance et commissions, des droits et taxes de sortie
acquittés à l'étranger et tous autres frais relatifs
à l'importation jusqu'à l'arrivée en RDC. Ils sont
imposables sur base de tarifs qui reprennent d'un ensemble des taux de
taxation classé suivant la nature, la spécification des
marchandises.
· Les droits de sortie
C'est l'impôt qui frappe l'exportation vers
l'étranger des marchandises répertoriées au tarif des
droits de sortie. Cet impôt est assis sur la valeur de base qui est le
prix de vente.
b. Les droits de consommation
Sont des droits qui frappent la mise en consommation des
produits fabriqués ou importés et non la fabrication ou
l'importation.
Les recettes douanières dépendant d'un taux
d'imposition moyen et d'une assiette correspondant aux importations en
valeur.
I.4. THE0RIE FISCALE
I.4.1. DÉFINITION
La fiscalité est une notion très vaste ;
plusieurs auteurs l'ont défini sans qu'il y ait de grandes divergences.
Il serait préférable de la définir selon différents
auteurs et faire un rapprochement.
La fiscalité vient du mot fisc qui à son tour
dérive du terme latin « fiscus » qui
signifie « panier ». Elle est donc l'ensemble des
mécanismes dont tout pays au nom de sa souveraineté et au nom de
sa politique fiscale met en brandie des techniques pour drainer vers le
Trésor Public le maximum des ressources financières dont il peut
disposer pour répondre aux objectifs dévolus à
l'impôt.32(*)
La fiscalité est un ensemble des
prélèvements pécuniaires obligatoires effectués par
l'administration publique à titre définitif et sans contre partie
immédiate ou directe.33(*)
Ngoy Amba définit la fiscalité congolaise
comme étant un ensemble des impôts sur le commerce international,
des droits de douane, des impôts sur la consommation et sur les revenus
ou fiscalité sur les transactions avec le monde extérieur et
intérieur.34(*)
De toutes ces définitions, nous pensons que la
fiscalité est l'ensemble des impôts auxquels sont assujettis les
membres d'une collectivité étatique. C'est le moyen auquel
l'État recourt pour se procurer les ressources nécessaires
à la satisfaction des besoins d'intérêt
général.
I.4.2. Objectifs de la fiscalité
La fiscalité a trois objectifs principaux. A
savoir : Financier, économique et social.
A. Objectif financier
L'impôt étant le moteur de la fiscalité,
est avant tout un fait financier parce qu'il a normalement pour mission de
procurer à l'État des ressources dont il a besoin. Pour
être adapté à sa mission, l'impôt doit
présenter deux caractères ; la permanence et la
productivité.
B. Objectif
économique
Il est un moyen efficace de politique à encourager tel
investissement, telle exploitation ou telle activité économique
par des exonérations ou des réductions d'impôts et en
décourageant tel autre investissement, telle importation ou
activité économique par imposition.
C. Objectif social
Il permet la redistribution des revenus et il est un moyen par
excellence pour niveler les différents revenus et établir ainsi
une plus juste égalité entre les citoyens.
De plus, certaines considérations d'ordre social
déterminent les modalités de l'impôt, c'est-à-dire
l'impôt très lourd sur les produits de luxe et exonération
d'impôt sur les produits de premières
nécessités.35(*)
I.4.3. PRINCIPES GÉNÉRAUX DE LA
FISCALITÉ
Actuellement, il existe quatre principes
considérés comme des règles d'or de la fiscalité.
Il s'agit de : la justice ou l'équité, la certitude, la
commodité et l'économie.
A. Justice ou équité
L'impôt n'est accepté par les contribuables que
s'ils considèrent qu'il est à leur faculté contributive et
que leurs charges ne sont pas excessives par rapport à celles des
autres. Ce qui signifie évidement pas que le même impôt doit
nécessairement être réclamé à chacun.
La notion de l'égalité doit être
affinée, selon une expression heureuse, il faut assurer
« l'égalité dans le sacrifice », ce qui
signifie notamment l'existence d'impôts progressifs ou les plus
fortunés payent proportionnellement beaucoup plus d'impôts que les
moins riches et/ou les plus déshérités qui peuvent
même être totalement exemptés.
Tout citoyen d'un Etat doit contribuer au soutien du
gouvernement dans la proportion la plus juste possible avec ses facultés
respectives.
B. Certitude
D'une part les textes légaux doivent être aussi
précis que possible pour que l'on puisse voir clairement si
l'impôt est dû ou non, quand il est dû, quelles
formalités le contribuable doit remplir. D'autre part, la dette
d'impôt doit pouvoir être déterminée sur la base du
texte et non être laissé à l'arbitraire ni même
à la conscience des agents de l'administration fiscale.
C. Commodité
Le régime fiscal et ses modalités d'application
doivent être conçus de telle façon que le sacrifice
apparaisse le moins lourd pour le contribuable. Tout impôt doit
être levé dans le temps et de la manière qui convient le
mieux aux imposés. Il convient, en effet, de réduire au minimum
le sacrifice, la souffrance du contribuable. Tout sacrifice, toute souffrance
qui dépasse le strict nécessaire est illégale.36(*)
D. Économie
Il faut éviter de créer des impôts qui,
bien que théoriquement justes et souhaitables, s'impliquerait des frais
d'établissement et de la perception trop élevés en raison
par exemple de leurs complexités ou des difficultés de
contrôle de la base imposable, ce qui supposerait l'engagement d'un
personnel fiscal. Il faut que la différence entre le montant payé
par le contribuable et le montant finalement mis à la disposition des
pouvoirs publics pour assurer leurs missions, soit aussi faible que
possible.
CHAPITRE II. MÉTHODOLOGIE
Dans le cadre de notre étude, nous avons
consacré ce chapitre à la description de la méthodologie
utilisée, ainsi qu'à la présentation des notre cadre de
recherche : la République Démocratique du Congo comme milieu
d'étude et la Direction Générale des Impôts comme
institution de tutelle.
II.1. MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
C'est l'ensemble des méthodes et des techniques
utilisées par le chercheur. C'est l'ensemble d'instruments
utilisés par le chercheur en vue de lui faciliter la vérification
des hypothèses et la production de savoirs scientifiques.37(*)
Dans cette sous section, nous décrivons la façon
dont nous avons procédé pour aborder scientifiquement notre
sujet.
La méthode est un ensemble d'opérations
intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les
vérités qu'on poursuit, les démontrer, les
vérifier.38(*)
Une méthode doit être comprise comme une
manière d'agir en vue d'obtenir un résultat reposant sur
l'organisation et le contrôle. Elle est un système ou un ensemble
des procédés utilisés dans le but d'obtenir un certain
résultat dans les domaines scientifiques ou techniques.39(*)
Le mot « méthode » revêt
plusieurs sens et n'a pu concilier les différents auteurs qui s'y sont
penchés. Toutefois, dans le cadre de notre travail, nous allons
outrepasser cette polémique tout en nous reliant à Perette
RONGERE qui la définit comme étant la procédure
particulière appliquée à l'un ou l'autre stade de la
recherche.40(*)
En ce qui nous concerne, nous avons retenus la méthode
descriptive et la méthode explicative pour la simple raison que nous
sommes partis de la préoccupation majeure la détermination de
lien étroit entre le niveau de l'inflation sur le niveau des recettes
fiscales en République Démocratique du Congo sur base de nos
variables, soient l'inflation et recettes fiscales dont les données
chiffrées ont été recueillies dans les rapports annuels de
la Banque Centrale du Congo à Kisangani.
Ces méthodes seront utilisées conjointement avec
la méthode des Moindres Carrées Ordinaires (MCO) qui, par
l'application de logiciel EVIEWS 3.1., nous permettra de passer les
différents tests économiques des données
récoltées à la Banque Centrale du Congo à
Kisangani.
Pour tester notre théorie principale, nous utilisons
deux méthodes d'analyse : dans un premier temps, nous ferons une
analyse descriptive, puis dans un second temps, une analyse explicative.
A. Méthode descriptive
Nous avons fait recours à cette approche dans notre
recherche pour nous permettre de faire ressortir le lien entre nos variables.
Elle nous permettra ensuite de mettre en évidence les variables deux
à deux pour ressortir une signification.
B. Méthode explicative
La méthode explicative nous permettra de donner des
explications claires au vu des nos analyses entre le comportement du niveau de
l'inflation et les recettes fiscales durant la période de notre
étude.
II.2. PRÉSENTATION DE LA R.D.C. ET DE LA D.G.I. COMME
CADRE D'ÉTUDE
II.2.1. République
démocratique du Congo
Dans cette section nous allons parler succinctement de la
situation géographique, de la population, de l'organisation
administrative, de la situation historique et de la situation économique
de la R.D.C.
A. Situation
géographique
La République Démocratique du Congo est
située au coeur de l'Afrique, en cheval sur l'Équateur et compris
entre 5° latitude nord et 13° latitude sud, où elle s'impose
avec une superficie de 2.345.409 Km2 qui lui confère
pratiquement la taille d'un sous continent comme l'Europe.
Du point de vue climatique et hydrologie, la RDC est
caractérisée par une diversité climatique
particulière. Le pays connait en effet quatre types de climats :
climat équatorial, climat tropical humide, climat tropical à
saison sèche prolongée et climat littoral.
La RDC a un fleuve mesurant 4.700 km, ce
fleuve porte son nom et est le deuxième du monde, après
l'Amazone, par l'abondance du débit de 30.000 à 80.000
m3 d'eau à la seconde. En amont de Kinshasa, sa largeur
atteint 15 km.
La RDC s'ouvre sur l'Atlantique, à l'Ouest par une
étroite fenêtre qui coïncide avec l'embouchure du fleuve
Congo, 10.292 kilomètres de frontières terrestres la
séparent au nord, de la République Centrafricaine et le Soudan,
au Sud de l'Angola et de la Zambie, à l'Est de l'Ouganda, du Rwanda, du
Burundi et de la Tanzanie, et à l'Ouest par le Congo Brazza. Son
territoire est tout entier occupé par le bassin du fleuve Congo.
B. Population
La population de plus de 60.000.000 habitants repartis dans 11
provinces, est à 80 % bantu. Toutefois, la RDC est habitée par
quelques 450 groupes ethniques dont la répartition géographique
est très complexe. Parmi les groupes les plus nombreux, on note les
Bakongo dans le Bas-Congo et dans le Bandundu, les Mongo et les Azande dans la
cuvette centrale, les Baluba au Nord-est du Kasaï et au Nord du Katanga
ainsi que les Lunda au Sud du Katanga. Dans la partie septentrionale, la
population d'origine soudanaise et nilotique presque isolée au sein de
foret équatoriale, les pygmées qualifiés de
« premiers occupants' du pays par certains historiens.
Cette diversité ethnique s'accompagne également
d'une grande multiplicité de langues, d'où se dégagent les
principales qui sont le swahili, le Tshiluba ; le kikongo et le lingala.
Cependant, le français est depuis la colonisation, langue officielle. 80
% de la population pratiquent le christianisme. L'islam est surtout
répandu à l'est du pays, le kimbanguiste d'inspiration
protestante a été fondé en 1921 par le prophète
Simon Kimbangu.
C. Organisation
administrative
La R.D.C. est subdivisée en 11 provinces, y compris la
ville de Kinshasa, la capitale, qui a le rang de province. Les provinces sont
subdivisées en ville et Districts, à l'exception des
provinces : Maniema, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu qui sont des anciens
districts érigés en provinces et qui sont subdivisées
directement en territoires.
D. Situation historique
Jadis, le pays était dénommé
l'État Indépendant du Congo (1885-1908), le Congo Belge (1908 -
1960), l'État du Congo ou la République du Congo (1960 - 1964),
la République démocratique du Congo (1964 - 1971), le Zaïre
(1971 - 1997) et la République Démocratique du Congo (1997
à ce jour). La RDC a accédé à l'indépendance
le 30 juin 1960.
Cette indépendance s'est acquise dans des conditions
douloureuses et lamentables. Impréparée et piégée,
l'indépendance avait débouché sur le chaos. Le premier
Chef de l'État Joseph Kasa Vubu ainsi que son premier ministre Patrice
Emery Lumumba, désemparés, vont entrer dans un vif conflit de
compétence qui va inciter le général Mobutu a prendre le
pouvoir par un coup d'État militaire. C'est le point de départ
d'une crise de légitimité dont les conséquences se font
sentir jusqu'aujourd'hui.
Dirigée par un régime dictatoriale pendant trois
décennies, la RDC a été plongée dans une crise
économique et sociale sans précédente. Mais
l'environnement politique mondial marqué en 1989 par la chute du mur de
Berlin et la fragilisation des dictatures en Afrique et dans le monde, a
contraint le Président Mobutu à proclamer la
démocratisation du pays le 24 avril 1990.
Cette démocratisation a entrainé une longue
transition (7 ans) qui a replongé le pays dans le chaos, après
l'échec de la conférence nationale souveraine, le nouveau cheval
de Troie s'appelle Laurent-Désiré Kabila, fort de l'appui des
populations et de la complicité des éléments des forces
armées zaïroises qui refusent de se battre, l'alliance des forces
armées pour la libération (AFDL) de Laurent- Désiré
Kabila entre à Kinshasa le samedi 17 mai 1997. Le régime de
Mobutu tombe. Le Zaïre est mort et la République
Démocratique du Congo, une ancienne appellation revient. Soudain,
apparaissent des signes d'apaisement et d'espoir.
Mais bientôt, les difficultés recommencent car le
Président Laurent-désiré Kabila doit faire face à
une rébellion armée, le 16 janvier 2001, il est assassiné.
Son entourage désigne son Fils Joseph Kabila à sa succession.
Contre toute attente, le jeune Chef d'État embouche la trompette de la
paix, de l'unification du pays, de la réconciliation nationale et de la
reconstruction.
Le dialogue inter-congolais qui a rassemblé toutes les
forces belligérantes ainsi que la société civile
débouche sur un gouvernement de transition dont les animateurs sont
issus de toutes les composantes et entités ayant pris part à ce
forum avec pour ultime mission d'organiser des élections
démocratiques, libres et transparentes. Le processus électoral
soutenu et financé par la communauté internationale, s'est
clôturée le 29 novembre 2006 par l'élection à la
tête du pays de Joseph Kabila, premier président de la
République élu au suffrage universel direct, l'élection et
installation du sénat et de l'assemblée nationale ainsi que du
gouvernement dirigé par un premier ministre issu de la majorité
parlementaire pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois.
E. Situation
économique
En raison des richesses naturelles d'une abondance et d'une
grande variété dont elle est dotée, la RDC est
qualifiée de « scandale géologique ». Son
secteur minier offre en effet une gamme extrêmement variée de
minerais dont le diamant, le coltan, le cuivre, le fer, l'étain, le
cobalt, le gaz méthane, le pétrole et l'or entres autres.
Par ailleurs le fleuve Congo possède le débit le
plus régulier et le plus puissant au monde après Amazone. Ses
potentialités énergétiques sont telles qu'elles peuvent
alimenter tout le continent africain en énergie électrique. A
titre d'exemple, actuellement la Zambie et le Congo-Brazzaville sont
alimentés par le barrage d'Inga. L'extension de ce site prévoit
la construction de lignes électriques haute tension :
Inga-Angola-Namibie-République Sud Africaine, Inga-Nigeria et Inga -
Egypte.
La RDC est également un pays a vocation agricole
disposant d'un sol arable très riche qui s'étend sur plus de 100
millions d'hectares dont 1 % seulement est jusque là exploité
bien plus, la foret congolaise représente plus de 45 % de l'ensemble de
la foret africaine avec une possibilité d'exploitation de 6 millions de
m3 de bois en grume.
De ce qui précède, la RDC, occupe une position
stratégique qui fait d'elle, avec ses 60 millions d'habitants et ceux de
ses neuf pays voisins, le plus grand marché en Afrique centrale,
où peuvent se déployer de grandes activités
économiques du continent.
Bien plus, la RDC fait partie de plusieurs zones
économiques sous-régionales, telles que la SADC, la COMESA et la
CEEAC. Elle se retrouve parmi les pays membres du NEPAD ce qui confère
le rôle de plante tournante dans la circulation des biens et des
services.
II.2.2. Direction générale des impôts
Dans cette section, nous donnerons une brève
historique, la mission, le cadre organique et la liste des impôts
recouvrés par la DGI étant notre institution de tutelle pour la
recherche.
A. Historique de la direction
générale des impôts
Le processus de la modernisation de l'Administration fiscale
congolaise a été amorcé avec la création en 1988 de
la Direction Générale des Contributions. Cette dernière a
vu le jour sous le nom de la Direction des Contributions qui relevait du
pouvoir hiérarchique du Secrétaire Général aux
Finances. L'objectif principal poursuivi à travers la création de
la Direction Générale des Contributions était de mettre en
place une structure fiscale dotée de l'autonomie financière et
administrative et disposant de prérogative nécessaire pour jouer
son rôle du principal mobilisateur des recettes de l'État.
Les événements intervenus en République
Démocratique du Congo à partir de 1991 n'ont pas permis
l'achèvement du processus ainsi amorcé et l'Administration
fiscale a continué à enregistrer un faible niveau de rendement
imputable à plusieurs facteurs aussi bien endogènes
qu'exogènes.
A la reprise de la coopération bilatérale et
multinationale à partir de l'année 2001, un diagnostic
établi par les experts du Fonds Monétaire International avait
permis de mettre en évidence un certain nombre de facteurs à la
base du faible rendement de la fiscalité congolaise dont
notamment :
· L'absence d'une organisation des services basées
sur la séparation nette des compétences entre l'Administration
Centrale appelée à jouer le rôle de conception,
d'orientation et d'impulsion d'une part, et les services opérationnels
chargés de la gestion de l'impôt d'autres part.
· La complexité de la législation fiscale
qui se traduit par des procédures à la fois longues et
variées, relatives au paiement de l'impôt.
Pour trouver les solutions à tous ces problèmes,
le gouvernement de la République Démocratique du Congo s'est
engagé dans le cadre du Programme Économique du gouvernement
(2002), à mettre en oeuvre un programme de réforme et de
modernisation de la Direction Générale des Impôts.41(*)
Créée par le Décret n° 017/2003, la
direction Générale des Impôts est un service placé
sous l'autorité directe du Ministère des Finances et doté
d'une autonomie administrative et financière.
B. Mission de la direction
générale des impôts
La Direction Générale des impôts (DGI) est
chargée d'exercer toutes les missions et prérogatives en
matière fiscale, en l'occurrence celles relatives à l'assiette,
au contrôle, au recouvrement et au contentieux des impôts, taxes,
redevances et prélèvement à caractère fiscal.
A cet effet, elle est chargée d'étudier et de
soumettre à l'autorité compétente les projets de lois, de
décrets ou arrêtés en matière. Elle doit être
consultée pour tout texte ou toute convention à incidence
fiscale, ou tout agrément d'un projet d'investissements à un
régime fiscal dérogatoire.
Elle exerce ses prérogatives, de manière
exclusive sur toute l'étendue du territoire national.
C. Structure organique43(*)
La DGI est dirigée par un Directeur
général assisté par deux Directeurs Généraux
Adjoints, nommés et le cas échéant, relevé de
leurs fonctions par le Président de la République sur proposition
du Ministre ayant les finances dans ces attributions.
Elle comprend une administration centrale, une direction
opérationnelle (Direction des Grandes Entreprises), une direction
urbaine dans la ville de Kinshasa, une direction provinciale dans chaque
province ainsi que de services extérieurs (centres des impôts et
centres d'impôts synthétiques) rattachés à ces deux
dernières.
L'administration centrale est composée de la direction
générale et des directions centrales. Les directions centrales
sont :
· Direction des Ressources humaines (RH) ;
· Direction des gestions budgétaires et des
services généraux ;
· Direction de l'informatique ;
· Direction des études, de la législation
et du contentieux ;
· Direction de la taxation et de la
documentation ;
· Direction de contrôle fiscale ;
· Direction de recouvrement.
La Direction des Grandes Entreprises (DGE) est chargée
de la gestion de l'ensemble des opérations fiscales des entreprises,
personnes physiques ou morales dont le chiffre d'affaires annuel est
supérieur à l'équivalent en franc congolais 400.000
dollars américains.
Elle s'occupe notamment de la tenue des dossiers uniques, du
contrôle, du recouvrement et du contentieux de ces entreprises en ce qui
concerne tous les impôts et autres droits relevant de la
compétence de la Direction Générale des Impôts.
Elle exerce également sa compétence en
matière de gestion des ressources humaines, de gestion budgétaire
et services généraux et d'informatique. Elle peut disposer des
Antennes dans les provinces.
La Direction Urbaine et les Directions provinciales sont
chargées dans leur ressort, des tâches non dévolues
à l'Administration centrale et à la DGE.
Elles disposent des services extérieurs, à
savoir : les centres des impôts (CDI) et les centres d'impôts
synthétiques.
Les centres des impôts (CDI) sont chargés de
gérer les contribuables dont le chiffre d'affaires annuel est
situé entre l'équivalent en Francs congolais de 50.001 dollars
américains et 400.000 dollars américains.
Les centres d'impôts synthétiques (CIS) sont
chargés de gérer les contribuables dont le chiffre d'affaires
annuel est situé entre l'équivalent en Francs congolais de 10.001
dollars américains à 50.000 dollars américains. Les
petites et moyennes entreprises (PME) sont soumises au régime
d'impôt synthétique libératoire.
D. Liste des impôts
gérés par la DGI
· Les impôts cédulaires sur les
revenus : impôt mobilier et impôt sur les revenus
professionnels (impôt sur les bénéfices et profits,
impôts professionnel sur les rémunérations) ;
· Impôt exceptionnel sur les
rémunérations des expatriés ;
· L'impôt sur le chiffre d'affaires actuellement
remplacé par la TVA.
Conformément à la constitution de la
république Démocratique du Congo, spécialement en son
article 204 point 16, les impôts ci-après relèvent de la
compétence des Provinces :
· L'impôt foncier ;
· L'impôt sur les véhicules ;
· L'impôt sur les revenus locatifs.44(*)
II.3. DESCRIPTION DES VARIABLES
Les variables sont des caractéristiques qui peuvent
varier c'est-à-dire prendre plus d'une valeur et est un aspect
particulier de l'individu au quel on s'intéresse.45(*)
Les variables sont des caractéristiques, des attributs
ou encore des dimensions d'un phénomène observable empiriquement
et dont la valeur varie en fonction de l'observation.46(*)
Une variable est un terme de statistique utilisé en
méthodologie quantitative et désignant un indicateur ou une
propriété susceptible de variations mesurables. On distingue
classiquement les variables par leur nature et leur fonction : elles
peuvent être « nominales » (comme le sexe,
susceptible de deux modalités :féminin/masculin),
« ordonnées » (comme les villes divisées en
catégories selon la population),
« métriques » (comme taille, le poids) ; elles
jouent soit le rôle de « variables
indépendantes » c'est-à-dire grossièrement de
causes, comme le sexe, l'origine sociale, la classe d'âge soit de
« variables dépendantes » (grossièrement,
d'effets comme les comportements alimentaires, amoureux électoraux,
etc).47(*)
En ce qui nous concerne, notre variable
dépendante est les recettes fiscales. Cette variable est à
expliquer par l'inflation au fait que cette dernière joue sur le
comportement des recettes fiscales. Si le taux d'inflation augmente, il
y a double effet de l'inflation sur les recettes fiscales.
Dans un premier temps, quand les prix des biens
augmentent ; il y aura gonflement de la masse
monétaire d'où l'augmentation des recettes fiscales car la
base d'imposition aura gonflé et l'État a plus d'argent.
Néanmoins dans le second temps quand l'État va maintenant
chercher à investir donc utiliser, soit construire ou acheter, son
pouvoir d'achat serait faible car les prix auraient augmenté sur le
marché.
De même, la population va se retrouver dans la
même situation de perte de pouvoir d'achat.
Par contre si le taux d'inflation baisse, la masse
monétaire va diminuer, le pouvoir d'achat tant de l'État que des
consommateurs augmenteront.
Tandis que la variable indépendante est l'inflation,
c'est la variable explicative car le changement de sa valeur influe sur celle
des recettes fiscales.
II.4. TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNÉES
La technique de collecte des données soutient la
méthode de recherche. Celle-ci impose à son tour une technique
appropriée en vue d'atteindre les objectifs que l'on s'est
assignés.
Cette notion de technique de collecte des données
désigne tout simplement les voies auxquelles un chercheur fait recours
pour se procurer des informations sincères et fiables pour
dégager les résultats afin de confirmer ou d'infirmer les
hypothèses de recherche avancées.
Les techniques de collecte des données sont très
nombreuses et variables. Notre recherche nous a imposé le recours aux
techniques documentaires et d'interview. Celles-ci ont été
complétées par les recherches sur internet pour les informations
disponibles en ligne.
II.4.1. La technique documentaire
Dans les recherches scientifiques, le chercheur est souvent
appelé à recourir aux documents comme sources des données
ou simplement comme matériels pouvant l'aider lors de ses analyses.
Pour GRAWITZ M et PINTO R.48(*), le document offre d'avantage un matériel
objectif en ce sens que s'il soulève des interprétations
différentes, il est le même partout et ne change pas, alors qu'un
individu interviewé donne une réponse qui ne vaut que pour le
moment où il a été interrogé. Le document demeure
et permet une étude dans le temps.
Selon MUCCHIELLI cité par Ereka MANDJUMBA,49(*) , la technique
documentaire consiste à utiliser la documentation écrite qui a
paru sur un problème ou sur les problèmes connexes.
Dans le cadre de la présente analyse, nous avons eu
à consulter les rapports annuels de la Banque Centrale du Congo, en
sigle « BCC » mis à notre disposition. Ces documents
nous ont fourni les données relatives :
· Aux recettes fiscales de la DGI.
· Aux indices de prix détaillés à la
consommation ;
Nous avons emprunté la démarche proposée
par M. SIRE, cité par BIRATE MUCHA50(*) qui expose les phases à parcourir en vue de
réaliser un traitement de la documentation, à savoir :
· La recherche orientée des documents ;
· Sélection des documents fondée sur leur
opportunité et leur importance. Ce qui exige une étude critique
qui ressemble à une hiérarchie des documents ;
· La mise en forme de l'information à partir des
documents retenus ;
· Enfin vient la diffusion de l'information.
Cette démarche nous a facilité l'accès
à l'information voulue tant chiffrées que littéraires. La
où la documentation n'a pas répondu complètement à
nos attentes, nous avons utilisé l'interview pour compléter les
données recueillies par la technique documentaire.
II.4.2. La technique d'interview ou d'entretien
GRAWITZ, M. et PINTO, R. 51(*) définissent l'interview comme un
procédée d'investigation scientifique utilisant un processus de
communication verbale pour recueillir des informations en relation avec le but
fixé. L'entretien se présente comme un tête à
tête et un rapport essentiellement oral entre deux personnes dont
l'enquêté transmet à l'autre, l'enquêteur les
informations.
SYMONDS cité par C. NAHOUM52(*), voit dans l'entretien une
méthode visant à recueillir des données au cours d'une
consultation privée ou d'une réunion ; s'adressant à
l'interviewer, une personne raconte son histoire, donne sa version des faits,
répond aux questions concernant le problème qui est en
étude ou l'enquête en cours.
Nous affirmons donc que la technique d'interview consiste
à obtenir des données utiles à l'enquête en
n'interrogeant oralement toute personne susceptible de fournir des informations
ou données.
Dans notre travail, nous avons utilisé l'interview
semi-dirigée qui est une forme d'interview au cours de laquelle les
questions préparées à l'avance sont
présentées dans un ordre invariable, les réponses
étant notées indirectement par le chercheur.
Nous signalons que l'interview a surtout servi à
fournir de précision sur certaines données et d'autre
complément d'information nécessaire pour comprendre les
données chiffrées et expliquer certains faits sur notre
étude.
L'administration des questions a été directe,
c'est - à - dire qu'elle a consisté en un vis - à - vis
entre nous et les responsables de la Banque Centrale du Congo.
II.5. TECHNIQUES D'ANALYSE DES DONNÉES
Nous avions définis la technique dans la section
précédente. Ici, nous allons tenter de parler brièvement
de la technique d'analyse des données.
Le but principal du traitement des données est de
préciser et d'expliquer les principales opérations auxquelles
nous avons soumis les données afin d'atteindre les objectifs de
l'étude.
L'analyse des données est un domaine des statistiques
qui se préoccupe de la description de données
multidimensionnelles. L'analyse des données permet de traiter un nombre
très important de données et de dégager les aspects les
plus intéressants de la structure de celle-ci. Le succès de cette
discipline dans les dernières années est dû, dans une large
mesure, aux représentations graphiques fournies par les méthodes
d'analyse des données.53(*)
Ces schémas graphiques peuvent mettre en
évidence des relations difficilement saisies par l'analyse directe des
données ; mais surtout, ces représentations ne sont pas
liées à une opinion. C'est ainsi que nous avons opté pour
nos analyses la technique économétrique.
Cette technique nous permettra de passer les différents
tests économétriques des données récoltées
à la Banque Centrale du Congo afin de pouvoir dégager un
résultat induit et en faire une interprétation.
Les données recueillies de la façon
décrite au point précédent ont été
dépouillées et traitées selon la procédure
suivante :
La constitution des séries chronologiques que nous
avons ensuite consignées dans les tableaux statistiques à double
entrée, de grande taille, la représentation graphique pour
permettre la visualisation des structures des variables ainsi que leur
évolution dans le temps.
Nous avons ainsi représenté les courbes brutes
et les tends des phénomènes, dégagés par la
méthode des moindres carrés sur une échelle
semi-logarithmique. Ces graphiques ont aussi facilité la comparaison des
tendances.
D'autre part, les séries chronologiques ne sont pas
stationnaires par nature. Les valeurs obtenues à chaque date ne sont
pas toujours stationnaires afin d'éviter les risques de
« régression fallacieuse ». La raison c'est que
lorsque les variables ne sont pas stationnaires, l'estimation des coefficients
par les moindres carrés ordinaires ne converge pas vers les vrais
coefficients et les tests usuels des « t » de student et
« f » de Fisher ne sont pas plus valide.54(*)
Pour traiter les chroniques, les tests ci-après ont
été effectués :
Analyse de la stationnarité des
variables. Cette analyse nous a permis d'identifier l'ordre
d'intégration des variables. Pour cela le test de Dickey Fuller (ADF)
permet de mettre en évidence la stationnarité ou non d'une
chronique par la détermination d'une tendance déterminante ou
stochastique.
D'une façon générale nous avons retenu
l'analyse de régression en tant qu'outil qui permet d'étudier et
de mesurer la relation existant entre deux ou plusieurs variables.
En nous basant sur les données relevées,
l'analyse de régression a habilité à déterminer une
estimation d'une relation mathématique entre l'indice des prix à
la consommation et les recettes fiscales. En vue d'évaluer les
résultats, des tests d'hypothèses ont été
appliqués afin de nous permettre la généralisation et la
conclusion. Ainsi, il a fallu nous assurer : de la qualité de la
représentation du phénomène par le modèle, en nous
posant les questions ci-après : dans quelle mesure le
phénomène est-il bien représenté par la droite qui
vient d'être définie ; dans quelle mesure peut-on faire
confiance aux coefficients a et b du modèle ?
Pour tester la validité du
modèle, nous avons utilisé les coefficients de
corrélation de Bravais Pearson, le coefficient de détermination,
le test « F » de Fisher.
Pour la validité des coefficients,
nous avons eu recours au test « t » de student.
Pour la fiabilité de la
représentation, nous avons appliqué le test de
causalité au sens des GRANGER afin d'identifier s'il y a une relation de
causalité entre les variables.
Après cette présentation détaillée
de la méthodologie, nous passons à la partie empirique de ce
travail, en vue de confronter les faits à la théorie.
II.5.1. La spécification du modèle
Le modèle est la représentation de la
réalité faisant appel à des graphiques ou des
équations pour montrer les interactions entre les variables.55(*)
Un modèle repose surtout sur une théorie
préalable qui permet de privilégier un aspect du réel, une
relation causale. Cette théorisation est provisoire, elle est toujours
susceptible d'être remise en cause après confrontation du
modèle au réel.
II.5.2. L'estimation du modèle
Notre modèle est estimé comme suit :
Où
: Recettes fiscales
IPC : Indice prix à la consommation
: Constante
:
Coefficient estimé de l'IPC.
II.5.3. L'évaluation de résultat
En économétrie cette étape est
très importante, car elle consiste à interpréter des
résultats trouvés sur base du modèle
élaboré.
Les tests se confondent parfois avec l'interprétation
des résultats. Ils permettent de vérifier les signes entendus des
paramètres d'après la spécification du modèle et
d'affirmer ou d'infirmer les hypothèses par rapport aux théories
économiques.
CHAPITRE III : PRESENTATION, ANALYSES DES
DONNÉES ET INTER- PRETATION DES RESULTATS
Dans ce chapitre, nous allons procéder à la
description de l'évolution de l'inflation mesurée ici par les
indices prix à la consommation ainsi que l'évolution des recettes
fiscales en RDC de 1995 à 2011. Et enfin, nous allons déterminer
le degré de liaison qui existerait entre l'évolution de l'indice
prix à la consommation et l'évolution des recettes fiscales
durant la même période comme expliqué dans notre
objectif.
Pour ce faire, nous allons d'abord procéder à la
détermination des tendances de variables, ensuite nous allons chercher
le degré de liaison qui existe entre elles, comme signalé
ci-haut.
Ainsi, nous allons tester les coefficients de variation
trouvés pour approfondir nos analyses.
III.1. PRÉSENTATION DE DONNÉES
Nous présentons ici les données brutes qui ont
servi de base à nos analyses telles que nous avons retirées des
rapports de la Banque centrale du Congo.
Il convient de signaler que les données
présentées dans cette section sont des indices des prix à
la consommation annualisés et les recettes fiscales en millions de CDF
durant la période allant de 1995 à 2011.
Le tableau n°1 en annexe montre que les indices prix
à la consommation ont été de 100, 2441,90. 78.899,62,
888.422,83 et 1.859.866,03 respectivement en 1995, en 1997, en 2000 et en
2011.
Les recettes fiscales, exprimées en millions de CDF.
ont été quant à elles de 15,79 ; 321,97 ;
10.269,21 ; et de 2.108.002,06 respectivement en 1995, en 1997, en 2000 et
en 2011.
III.2. COMPORTEMENT DES RECETTES FISCALES EN RDC DE 1995 A
2011
Dans cette section, nous allons analyser les indices des prix
à la consommation et les recettes fiscales. Il s'agit de
déterminer les tangences générales des données
présentées dans la section précédentes.
L'analyse indiciaire consiste à dégager
l'évolution dans le temps, à partir du temps initial
(t0) jusqu'au temps observé
(tn), pour une quelconque période, d'une
grandeur économique afin d'étudier en terme de pourcentage si la
grandeur économique concernée évolue à la hausse ou
à la baisse. Il s'agit ici de dégager l'indice relatif à
une grandeur donnée.
D'après le Professeur Lucien MISENGA MULONDWA, l'indice
est une grandeur statistique avec laquelle on mesure les variations dans le
terme d'une variable ou d'un ensemble des variables
dépendantes.56(*)
Les indices sont trouvés en appliquant la formule
suivante :
I i/0 =
Ii/I0x100 Tandis que
l'accroissement des indices est trouvé par la formule
Partant de cette formule, nous commençons par
présenter l'évolution des indices des recettes fiscales, vient
ensuite celle des indices prix à la consommation en RDC de 1995 à
2011.
III.2.1. Évolution des recettes fiscales en RDC de
1995 à 2011.
La lecture du tableau n°2 en annexe montre que les
recettes sont passées de 15,79 millions de CDF en 1995 à
2 108 002,60 millions de CDF en 2011.
S'agissant des indices des recettes fiscales par rapport
à l'année de base, soit 1995, la situation se présente
comme suit : 100% en 1995, 648% en 1996, 2039% en 1997, 3385% en 1998,
11363% en 1999, 65036% en 2000, 389278% en 2001, 771238% en 2002, 1048181% en
2003, 1363221% en 2004, 2126045% en 2005, 2926544% en 2006, 3829931% en 2007,
6285086% en 2008, 7547890% en 2009, 10338150% en 2010, et 13350238% en 2011.
La figure n°1 ci-dessous représente
l'évolution des recettes fiscales en République
Démocratique du Congo de 1995 à 2011.
Fig. n° 1 : Évolution des recettes
fiscales en RDC de 1995 à 2011
Source : L'auteur sur base des
données du tableau n°1
La figure ci-haut nous montre que les recettes fiscales ont
une tendance croissante de 1995 à 2011 en RDC, c'est-à-dire
qu'elles augmentent d'une année à une autre.
III.2.2. Évolution des
indices prix à la consommation en RDC
Le tableau n°1 en annexe montre que les indices prix
à la consommation ont été de 100% en 1995, 2441,90% en
1997. 78.899,62% en 2000, 888.422,83% et 1.859.866,03% en 2011.
La figure n°2 ci-dessous visualise l'évolution
des indices des prix à la consommation en République
Démocratiques du Congo de 1995 à 2011.
Fig. n°2 : Évolution de l'indice des
prix à la consommation en RDC de 1995 à 2011
Source : L'auteur à partir des
données du tableau n°1.
En observant cette courbe, nous pouvons conclure que les IPC
suivent une croissance fluctueuse à dents de scie durant la
période de notre étude c'est-à-dire tantôt
à la hausse tantôt à la baisse. La tendance
générale, dont la droite de IPC, y = 11333x - 40843, est
croissante. Ce qui signifie qu'au fur et à mesure que les temps se sont
écoulés, les IPC ont augmenté de 11 333 % pendant la
période de notre investigation.
III.3. ÉVOLUTION
COMPARÉE DE L'IPC ET DES RECETTES FISCALES
La figure n°3 ci-dessous visualise l'évolution
comparée des Indices de prix à la consommation et les recettes
fiscales en R.D.C. de 1995 à 2011.
Fig. n° 3 : Évolution annelle comparée
de l'indice des prix à la consommation et des recettes
fiscales
La figure ci-dessus montre que la courbe des indices des prix
à la consommation et celle des recettes fiscales ont
évolué à la hausse. Mais, il est utile de remarquer que,
de 2006 à 2007, il est observé un recul des IPC, alors que les
recettes fiscales n'ont fait qu'augmenter ; cela est la conséquence
des mesures prises par le gouvernement congolais pour libéraliser les
échanges de biens par l'ouverture de nos frontières aux
transactions commerciales.
III.4. Liaison entre IPC et
recettes fiscales
Pour appréhender l'impact de l'inflation sur les
recettes fiscales, nous avons construit un modèle, dont REC
représente les recettes fiscales et IPC l'indice des prix à la
consommation.
Comme signifié plus haut, nous avons utilisé le
logiciel Eviews 3.1 pour estimer le modèle et réaliser les
différents tests dont les résultats sont présentés
dans les lignes suivantes.
Après traitement de données avec le logiciel
Eviews 3.1, nous avons trouvé que REC = 1,020IPC - 15915 ; cette
équation signifie que lorsque l'IPC augmente d'une unité, les
recettes fiscales augmentent de 1,020 millions de CDF.
La figure n°4 ci-dessous retrace l'impact des IPC sur les
recettes fiscales durant la période de notre investigation.
Fig. n° 4 : Évolution des recettes fiscales
en fonction des indices des prix à la consommation
La figure ci-haut nous montre que les recettes fiscales sont
corrélées positivement avec les indices des prix à la
consommation. L'augmentation d'une unité des indices prix à la
consommation entraine une augmentation de 1,020 millions de CDF des recettes
fiscales.
III.4.2. Différents
tests du modèle
A. Tests individuels
Ce test permet d'étudier la signification des
paramètres. Il pose les hypothèses suivantes :
H0 : ai = 0, la variable exogène
n'influence pas la variable endogène c'est-à-dire le
paramètre n'est pas significatif.
H1 : ai ? 0, la variable exogène
influence la variable endogène c'est-à-dire le paramètre
est significatif.
Règle de décision : si la
probabilité associée à ce test est inférieure
à 5%, on rejette l'hypothèse nulle.
Le test T de Student du coefficient de la variable IPC est de
9.107659 (tableau n°3 en annexe), sa probabilité est de 0,00%
inférieure à 5% ; ce qui signifie que la variable IPC est
significative, c'est-à-dire une variation de l'IPC occasionne
également une variation des recettes fiscales.
B. Test global
Pour mesurer le degré d'explication du modèle,
nous faisons recours au coefficient de détermination
donné par l'équation ci-après :
avec
0 R2 1
Parfois, R2 a tendance à croître avec
le nombre de variables explicatives du modèle, même si ces
variables n'ont rien à avoir avec le phénomène
étudié. Pour pallier à cet inconvénient, certains
chercheurs ont proposé d'introduire un R2 corrigé,
noté par
2 qui est défini par :
2 R2 si
2
R2. Il n'est utilisable que dans le modèle avec le terme
constant.
Selon le résultat du tableau n°3 en annexe, le
coefficient de détermination R2=0.907899,
soit 90,79%. Il est ajusté à 0.901759, soit 90,18% exprimé
par son R2 ajusté. Cela signifie que 90,07%
des recettes fiscales sont expliquées par l'augmentation des indices
prix à la consommation.
Pour déterminer si le modèle est globalement
significatif, nous émettons les hypothèses suivantes :
H0 : R² = 0, le modèle n'est
pas significatif.
H1 : R2 ? 0, il y a
présomption que le modèle est significatif. Le modèle est
globalement significatif.
Règle de décision : Il faut que Fcal soit
supérieur à F th pour que le modèle soit
significatif ; ou bien si la probabilité associée à
ce test est inférieure à 5%, on rejette l'hypothèse
nulle.
Le test F de Fischer donne 147.8642 (tableau n°3 en
annexe) ; et la probabilité associée à ce test est de
0,0%, inférieure à 5% ; cela veut dire que le modèle
est globalement significatif donc on rejette H0.
C. Test de
stationnarité des variables (Test de DICKEY-FULLER augmenté)
Ce test pose les hypothèses suivantes :
H0 : ADF> Valeur critique de Mackinnon, la
série est stationnaire
H1 : ADF< Valeur critique de Mackinnon, la
série est non stationnaire.
Pour ce qui est de la série des recettes fiscales, le
test ADF à niveau avec tendance est de 5.930316 (voir tableau
n°4), supérieur à -3.0818 en valeur absolue. La série
n'est pas affectée par la tendance.
En ce qui concerne les indices des prix à la
consommation, le test ADF à niveau de tendance est de 1.540324 (voir
tableau n°5 en annexe), inférieure aux valeurs critiques de
Mackinnon. Ici, la séries des IPC est non stationnaire,
c'est-à-dire qu'elle est affectée par la tendance.
Nous constatons après cette analyse que seule la
série des IPC est non stationnaires car en valeur absolue, sa valeur ADF
est inférieure à ses valeurs critiques.
D. Test de causalité de
GRANGER
Ce test examine la causalité existante entre les
variables. On pose comme hypothèse :
H0 : La variable exogène ne cause pas la variable
endogène ;
H1 : La variable exogène cause la variable
endogène.
Avec l'application d'Eviews 3.1., si la probabilité
associée à chacune des variables est inférieur à
0,05 ; on accepte hypothèse nulle et dans le cas contraire, on la
rejette.
Nous remarquons alors dans le tableau n°6 en annexe que
la variable IPC cause la REC, car la probabilité associée est de
0.17811 supérieure à 0,05. Tandis que la REC aussi à son
tour cause IPC avec une probabilité de 0.13854 supérieure
à 0,05.
E. Test de normalité de Jarque Bera
(JB)
Il a pour hypothèse :
HO : Les résidus sont normalement
distribués
H1 : Les résidus ne sont pas normalement
distribués
Nous allons voir si la valeur de Jarque- Berra
est inférieure à 5,99 ; nous acceptons l'hypothèse
nulle et au cas contraire nous la rejetons.
Dans la figure n° 5 en annexe, nous
remarquons que la valeur de JB est de 0,753230 inférieur à 5,59
de la table de qui-deux, cela signifie alors que les erreurs sont normalement
distribuées.
III.5. DISCUSSION DES
RÉSULTATS
Par rapport aux recherches de Dieudonné ALI FUNDI
MBOKO, dans son étude intitulée « Impact de l'inflation
sur l'application du nouveau salaire minimum interprofessionnel garanti dans
les entreprises privées ».
En somme, de 2008 à 20011, l'auteur a prouvé
que les salaires globaux du personnel de la Société Congo Futur
de Kisangani ont varié positivement de l'ordre respectif des
indices : 100% ; 121,68 % ; 121,14% et 151,83 % et ces
résultats l'a poussé à infirmer la première
hypothèse et à confirmer les deux dernières
hypothèses envisagées dans ces études.
De même pour nous, nous avons trouvé l'inflation
a un impact positif sur les recettes fiscales car à une augmentation 1
unité des IPC, les recettes fiscales augmentent de 1,020 millions de
CDF
En ce qui concernes les travaux de Pascaline DEDEAKWA ORIPALE
sur « L'incidence de l'inflation congolaise sur la fiscalité,
cas de la direction Générale des Impôts/Kisangani de 2000
à 2007, s'est penchée sur la politique expansive de la monnaie
qui a entraîné l'inflation dans les années sous examen.
Malgré l'effet négatif de l'inflation sur la
production, le revenu du contribuable et le niveau des prix, précise
l'auteur, reste utile dans la mesure où l'inflation est restée
avantageuse sur les recettes fiscales pendant les années
d'investigations.
En comparant nos résultats et ceux de cet auteur, nous
avons le même constat que l'inflation est avantageuse pour les recettes
fiscales.
Enfin, KAPUYA NGALULA KASHAMUKE57(*), dans sa publication sur le
système fiscal zaïrois : structure et rendement de 1970
à 1980. Dans sa conclusion, l'auteur à constater que la structure
fiscale avait subi des modifications approfondies au cours de la
décennie car d'une part les impôts indirects bien qu'étant
majoritaire ont perdu leur prédominance sur les impôts directs.
De l'idée de cet auteur et en voyant
le système fiscal actuel, nous pensons que notre avis est contraire
à sa conclusion car actuellement les impôts indirectes fournissent
beaucoup des recettes à l'Etat.
CONCLUSION
Nous voici à la fin de notre étude sur
l'inflation et les recettes fiscales en République démocratique
du Congo. Étude menée à la DGI de 1995 à 2011.
Notons qu'en abordant cette étude, notre
préoccupation majeur était de nous rendre compte de l'incidence
du niveau de l'inflation sur le niveau des recettes fiscales en RDC. En
d'autres mots déterminer l'impact de l'inflation sur les recettes
fiscales en RDC. Cela veut dire que chercher à analyser le comportement
du taux d'inflation, le comportement des recettes fiscales et analyser le lieu
étroit entre les deux variables.
Cela étant, nous avons voulu répondre aux
préoccupations suivantes :
· Quel a été le comportement des
indicateurs de l'inflation, de 1995 à 2011 ?
· Durant cette même période, quelle a
été l'évolution des recettes fiscales en RDC?
· Y - a- il un lien étroit entre le niveau de
l'inflation (l'indice de prix à la consommation) et la hauteur des
recettes fiscales ?
En guise des réponses provisoires, nous sommes partis
des hypothèses selon lesquelles :
· Compte tenu de la situation économique du pays
durant la période de notre étude, les indicateurs de l'inflation
(l'indice de prix à la consommation) auraient évolué
à la hausse : leur tendance générale serait donc
ascendante ;
· De même les recettes fiscales auraient
évolué à la baisse et la tendance générale
de cette évolution serait descendante ;
· Il existerait un lien étroit entre le
comportement de l'indice des prix à la consommation et celui du montant
annuel des recettes fiscales.
Pour vérifier nos hypothèses, nous avons eu
recours aux méthodes descriptive et explicative. La méthode
descriptive nous a permis de décrire nos variables et la méthode
explicative nous a permis à son tour d'expliquer les variables
décrites. Ces méthodes ont été utilisées
conjointement avec la méthode des Moindres Carrées Ordinaires
(MCO) qui, par l'application de logiciel EVIEWS 3.1., nous a permis de passer
les différents tests économiques et économétriques
des données de la DGI . et I.N.S, récoltées auprès
de la Banque Centrale du Congo à Kisangani.
Pour tester notre théorie principale, nous avons
utilisé deux méthodes d'analyse : dans un premier temps,
nous avons procédé à une analyse descriptive, puis dans un
second temps, une analyse explicative.
Ces méthodes ont été soutenues par les
techniques documentaires et d'interview libre. Celles-ci ont été
complétées par les recherches sur internet pour les
données disponibles en ligne.
Dans ce travail, nous avons cherché à atteindre
les objectifs ci-après :
· Analyser l'évolution de l'indice des prix
à la consommation en RDC de 1995 à 2011 ;
· Analyser l'évolution des recettes fiscales de
la RDC de 1995 à 2011 ;
· Déterminer la corrélation qui existerait
entre l'évolution de l'indice des prix à la consommation et
l'évolution des recettes fiscales durant la même période.
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail s'articule
autour de trois chapitres. Le premier chapitre expose les
Considérations théoriques, le second parle de la
méthodologie et le troisième s'appesantit sur la
présentation, l'analyse des données et interprété
les résultats.
En définitive, des analyses faites, nous avons abouti
aux résultats ci-après :
Concernant les analyses indiciaires pour la période
allant de 1995 à 2011, elles ont montré que toutes les deux
variables, (les IPC et les REC) ont évolué à la hausse.
S'agissant de tests statistiques et estimation du
modèle, il est ressorti qu'après analyses des données,
nous avons constaté que l'IPC est significatif et l'accroissement d'une
unité monétaire de cette variable augmente les recettes fiscales
de1, 020 millions de CDF. Seule la série des recettes fiscale est
stationnaire car en valeur absolue, sa valeur Augmented Dickey-Full est
supérieure à sa valeur critique.
Et la constante C1 et le paramètre sont significatifs
car leurs probabilités qui sont respectivement de 0.0403 et 0,0000 sont
inférieures à 0,05. Ce qui signifie que la variable IPC est
significative, c'est-à-dire une variation de l'IPC occasionne
également une variation des recettes fiscales.
Concernant les tests économétriques, le test de
causalité de Granger montre que la variable IPC cause la variable REC,
car la probabilité associée est de 0.17811 supérieure
à 0,05. Tandis que la variable REC aussi à son tour cause l'IPC
avec la probabilité 0.13854. Et le test de Jarque -Bera prouve que les
erreurs sont normalement distribuées car la valeur JB est 0,753230
inférieure à 5,99.
Eu égard à ces résultats, nous pouvons
déduire que nos première et troisième hypothèse
sont confirmées car il est trouvé indispensable que les indices
de prix à la consommation ont évolué à la hausse
durant la période sous étude et qu'il y a eu un lien
étroit entre le niveau de taux d'inflation et les recettes fiscales de
1995 à 2011.
En ce qui concerne notre deuxième hypothèse,
elle est infirmée car les recettes fiscales ont évolué
plutôt à la hausse, c'est-à-dire que la tendance
générale était ascendante.
De ce qui
précède et vu que l'inflation est avantageuse pour l'Etat, nous
suggérons au gouvernement Congolais de bien vouloir dans l'avenir
utiliser les recettes générées par l'inflation pour les
dépenses d'investissement à long terme et non pour les
dépenses courantes en fin de stimuler la croissance économique.
La perfection appartient à Dieu Seul. Cela veut dire
que l'élaboration de ce travail de fin d'étude ne s'élude
pas des imperfections humaines et nous ne pouvons prétendre
épuiser tout son contour car nous reconnaissons que cette recherche est
limitée. Nous sollicitons ainsi l'indulgence de nos lecteurs d'autant
plus que la présente recherche n'échappe pas aux imperfections
humaines.
Toutefois, nous pensons avoir tracé un jalon, d'autres
chercheurs pourront approfondir ce sujet et nous compléter.
BIBLIOGRAPHIE
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OUVRAGES
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Textes fondamentaux, Bruxelles, De Boeck, 2000
BOBO, B., Fiscalité et choix économique,
édition Calmar Levy, Paris, 1978
COLLI et BERNARD, Vocabulaire économique et
financier, édition Du Seuil, 1978.
COSTIER, R. et RIMAUDO, J., Initiation aux sciences
économiques, tome I, première édition, Fernand
Nathan, Paris, 1964.
DURUEL, F., Finances Publiques, 2ème
édition Mémento, Dalloz, Paris 1968
ELORGEY : Gouvern et Admini. Fr. 1967
GREGO RU-N-MANCHIN, Macroéconomie, 3ème
édition, Ed. ville, 1978.
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Kinshasa, Avril 2003
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Sirey, Paris 1959
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NAHOUM C., L'entretien psychologique, PUF, Paris, 1971
PINTO, R et GRAWITZ, M., Méthodes des sciences sociales,
Dalloz, Paris 1969.
PINTO, R. et GRAWTIZ M., Méthodes des sciences sociales,
4ème édition, Dalloz, Paris, 1974
SIRE, M., Le document et information, édition Arnand
Colin, Paris, 1985
RINAUDO, J., et COSTE R., Initiation en sciences
économiques, Edition Fernand Nathan, Tome 1, Paris, 1977, p. 23.
2. COURS, MONOGRAPHIES ET MÉMOIRES.
ASSANI MPOYO, Introduction à la recherche
scientifique, cours dispensé en 2ème graduat,
Faculté de droit, UNIKIN 2006 - 2007. (Inédit)
BANDOMBELE, I., Statistique, cours dispensé en
Pré licence, ISC- KIS, 2010 -2011. (Inédit)
BIRATE MUCHA, G., Essai d'évaluation de
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de 1997 à 2001, Mémoire de licence en économie,
ULPGL/Goma, Septembre 2003. (Inédit)
BOLINDA WA BOLINDA, Initiation à la recherche
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2011 - 2012. (Inédit)
DEDEKWA, L'incidence de l'inflation congolaise sur la
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FIKILY HERY MAMBO F., Techniques fiscales, Cours
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KASOKI KASANGANI Irène, Part des recettes fiscales des
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Kisangani de 1997 - 2000, mémoire de licence en comptabilité ISC
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KALIMASI, B., Impact de l'évasion fiscale sur les
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l'intérieur de la Direction provinciale des Impôts/PO de 2007
à 2010, TFC en comptabilité, ISC KIS, 2011-2012.
(Inédit)
KAPUYA NGALULA, K., Système fiscal zaïrois :
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comptabilité, ISC KIS, 1982-1983. (Inédit)
LIKAKO OTIMA, Aspects fiscaux et financiers de la
comptabilité, cours dispensé en L2 fiscalité,
ISC-KIS, 2012- 2013. (Inédit)
LOKANGA OTIKEKE, F., Méthodes de recherche
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MBAYA KABAMBA, Droit fiscal, Cours dispensé en
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MULUMBA NTAMBWE, F., Fiscalité des entreprises,
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3. AUTRES
DOCUMENTS
Décret n° 08/04 du 18 juin 2008 modifiant et
complétant le décret n°017/2003 portant création de
la DGI.
Dictionnaire économique et social, édition
Hatier, Paris, 1981.
Dictionnaire encyclopédique et social, édition
Economica, Paris, 1985
Dictionnaire Usuel, Librairie Larousse, Paris, 1987
Direction Générale des Impôts, Agenda 2009
Direction Générale des Impôts, Centre
Synthétique d'Isiro-Rungu, Rapport annuel des activités.
Direction Générale des Impôts, Module de
formation des vérificateurs polyvalents des impôts,
décembre 2009
LAROUSSE, Dictionnaire de Français, Edition Sirez, Paris,
2àà-, p. 386
L'ordonnance-Loi n° 87-75 du 04 octobre 1987
Loi foncière du 20 juillet 1973.
Ministère des finances, Bulletin n°65, mars-avril
1989
0.4. WEBOGRAPHIE
htt//éduc.univers paris & fr/FERMAT, DOT/Ste dea 99.
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre, consulté le
23 mai 2013, à 10 h 12'.
Microsoft Dicos Encarta 2006 consulté le 23 mai 2013,
à 10 h 55'.
TABLE DE MATIÈRES
EPIGRAPHE
DÉDICACE
Erreur ! Signet non
défini.
REMERCIEMENTS
1
LISTE D'ABRÉVIATIONS
1
INTRODUCTION
1
01. ETAT DE LA QUESTION
1
0.2. PROBLEMATIQUE
:...................................................................................................................................3
0.2. HYPOTHÈSES DU TRAVAIL 3
0.3. OBJECTIFS 4
0.4. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET
5
0.5. MÉTHODOLOGIE 5
0.6. DÉLIMITATION DU SUJET 5
0.7. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES
6
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 6
CHAPITRE I. CONSIDÉRATIONS
THÉORIQUES SUR L'INFLATION ET SUR LA FISCALITÉ EN RDC
7
I.1. INFLATION 7
I.1.1. Notion 7
I.1.2. Définition de l'inflation
7
I.1.3. Niveaux de l'inflation 8
I.1.4. Causes de l'inflation 9
I.1.5. Conséquences de l'inflation
2
I.2. FISCALITÉ EN RÉPUBLIQUE
DÉMOCRATIQUE DU CONGO
12
I.2.1. Sommaire
12
I.2.2. Le système fiscal congolais
13
I.2.3. Organisation du système fiscal
congolais
13
I.3. RECETTES FISCALES
15
I.3.1. Notion
15
I.3.2. Recettes fiscales
15
I.4. THE0RIE FISCALE
25
I.4.1. DÉFINITION
25
I.4.2. Objectifs de la fiscalité
25
I.4.3. PRINCIPES GÉNÉRAUX DE LA
FISCALITÉ
27
CHAPITRE II. MÉTHODOLOGIE
29
II.1. MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
2
II.2. PRÉSENTATION DE LA RDC ET LA DGI COMME
CADRE D'ÉTUDE
30
II.2.1. République démocratique du
Congo
30
II.2.2. Direction générale des
impôts
34
II.3. DESCRIPTION DES VARIABLES
38
II.4. TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNÉES
39
II.4.1. La technique documentaire 39
II.4.2. La technique d'interview ou d'entretien
2
II.5. TECHNIQUES D'ANALYSE DES DONNÉES
41
II.5.1. La spécification du
modèle
43
II.5.2. L'estimation du modèle
44
II.5.3. L'évaluation de résultat
44
CHAPITRE III. DES DONNÉES, ANALYSES
ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS
45
III.1. PRÉSENTATION DE DONNÉES
45
III.2. COMPORTEMENT DES RECETTES FISCALES EN RDC DE
1995 A 2011
46
III.2.1. Évolution des recettes fiscales en
RDC de 1995 à 2011.
46
III.2.2. Évolution des indices prix à
la consommation en RDC
47
III.3. ÉVOLUTION COMPARÉE DE
L'IPC ET DES RECETTES FISCALES 49
III.4. Liaison entre IPC et recettes fiscales
49
III.4.2. Différents tests du
modèle 50
III.5. DISCUSSION DES RÉSULTATS
53
CONCLUSION
2
BIBLIOGRAPHIE
59
1. OUVRAGES
59
2. COURS, MONOGRAPHIES ET MÉMOIRES.
60
3. AUTRES
DOCUMENTS...............................................................................................................................61
4.
WEBOGRAPHIE..........................................................................................................................................
62
TABLE DE MATIÈRES
63
ANNEXES
I
ANNEXES
Tableau n°1 : Indices prix
à la consommation (Base 1995 = 100) et recettes fiscales en RDC de
1995 à 2011.
ANNEES
|
IPC
|
RECETTES FISCALE
(en million de CDF)
|
1995
|
100,00
|
15,79
|
1996
|
818,00
|
102,30
|
1997
|
2 441,90
|
321,97
|
1998
|
3 153,60
|
534,42
|
1999
|
12 138,21
|
1 794,18
|
2000
|
78 899,62
|
10 269,21
|
2001
|
421 684,96
|
61 466,92
|
2002
|
485 085,56
|
121 778,41
|
2003
|
509 971,00
|
165 507,74
|
2004
|
556 931,45
|
215 252,60
|
2005
|
645 072,50
|
335 702,48
|
2006
|
888 422,83
|
462 101,30
|
2007
|
851 110,72
|
604 746,10
|
2008
|
1 003 197,50
|
992 415,10
|
2009
|
1 466 886,86
|
1 191 811,90
|
2010
|
1 611 228,53
|
1 632 393,90
|
2011
|
1 859 866,03
|
2 108 002,60
|
Source : Rapport annuel de la Banque
Centrale du Congo/Direction de Kisangani de 1995 à 2011.
Tableau n° 2. Évolution des recettes
fiscales en RDCde 1995 à 2011
Année
|
Recettes fiscales
|
Indices
|
1995
|
15.79
|
100
|
1996
|
102.30
|
648
|
1997
|
321.97
|
2039
|
1998
|
534.42
|
3385
|
1999
|
1 794.18
|
11363
|
2000
|
10 269.21
|
65036
|
2001
|
61 466.92
|
389278
|
2002
|
121 778.41
|
771238
|
2003
|
165 507.74
|
1048181
|
2004
|
215 252.60
|
1363221
|
2005
|
335 702.48
|
2126045
|
2006
|
462 101.30
|
2926544
|
2007
|
604 746.10
|
3829931
|
2008
|
992 415.10
|
6285086
|
2009
|
1 191 811.90
|
7547890
|
2010
|
1 632 393.90
|
10338150
|
2011
|
2 108 002.60
|
13350238
|
Source : Rapport annuel de la Direction
Générale des Impôts en RDCde 1995 à 2011.
Tableau n°3. Estimation du
modèle
Dependent Variable: RECETTES
|
Method: Least Squares
|
Date: 07/15/13 Time: 04:39
|
Sample: 1995 2011
|
Included observations: 17
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-159154.0
|
70896.72
|
-2.244871
|
0.0403
|
IPC
|
1.020470
|
0.083921
|
12.15994
|
0.0000
|
R-squared
|
0.907899
|
Mean dependent var
|
464953.9
|
Adjusted R-squared
|
0.901759
|
S.D. dependent var
|
643379.1
|
S.E. of regression
|
201657.4
|
Akaike info criterion
|
27.37666
|
Sum squared resid
|
6.10E+11
|
Schwarz criterion
|
27.47468
|
Log likelihood
|
-230.7016
|
F-statistic
|
147.8642
|
Durbin-Watson stat
|
0.665348
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
Source : Eviews 3.1, commande : LS RECETTES C IPC
Tableau n°4. Test de stationnarité des
recettes fiscales
ADF Test Statistic
|
5.930301
|
1% Critical Value*
|
-3.9635
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.0818
|
|
|
10% Critical Value
|
-2.6829
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(RECETTES)
|
Method: Least Squares
|
Date: 07/15/13 Time: 04:42
|
Sample(adjusted): 1997 2011
|
Included observations: 15 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
RECETTES(-1)
|
0.504908
|
0.085140
|
5.930301
|
0.0001
|
D(RECETTES(-1))
|
-0.815328
|
0.312643
|
-2.607855
|
0.0229
|
C
|
34151.95
|
18541.04
|
1.841965
|
0.0903
|
R-squared
|
0.901200
|
Mean dependent var
|
140526.7
|
Adjusted R-squared
|
0.884733
|
S.D. dependent var
|
163815.6
|
S.E. of regression
|
55616.94
|
Akaike info criterion
|
24.86722
|
Sum squared resid
|
3.71E+10
|
Schwarz criterion
|
25.00883
|
Log likelihood
|
-183.5041
|
F-statistic
|
54.72874
|
Durbin-Watson stat
|
2.102939
|
Prob(F-statistic)
|
0.000001
|
Source : Eviews 3.1, commande : ADF
RECETTES
Tableau n°5. Test de stationnarité des
IPC
ADF Test Statistic
|
1.540324
|
1% Critical Value*
|
-3.9635
|
|
|
5% Critical Value
|
-3.0818
|
|
|
10% Critical Value
|
-2.6829
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(IPC)
|
Method: Least Squares
|
Date: 07/15/13 Time: 04:46
|
Sample(adjusted): 1997 2011
|
Included observations: 15 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
IPC(-1)
|
0.136801
|
0.088813
|
1.540324
|
0.1494
|
D(IPC(-1))
|
-0.179633
|
0.325977
|
-0.551061
|
0.5917
|
C
|
65372.35
|
54985.08
|
1.188911
|
0.2575
|
R-squared
|
0.175882
|
Mean dependent var
|
123936.5
|
Adjusted R-squared
|
0.038529
|
S.D. dependent var
|
143341.9
|
S.E. of regression
|
140553.3
|
Akaike info criterion
|
26.72142
|
Sum squared resid
|
2.37E+11
|
Schwarz criterion
|
26.86303
|
Log likelihood
|
-197.4106
|
F-statistic
|
1.280514
|
Durbin-Watson stat
|
2.135733
|
Prob(F-statistic)
|
0.313282
|
Source: Eviews 3.1, commande : ADF
IPC
Tableau n°6. Test de causalité
Pairwise Granger Causality Tests
|
Date: 07/15/13 Time: 04:49
|
Sample: 1995 2011
|
Lags: 1
|
Null Hypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Probability
|
RECETTES does not Granger Cause IPC
|
16
|
2.49059
|
0.13854
|
IPC does not Granger Cause RECETTES
|
2.02674
|
0.17811
|
Source : Eviews 3.1, commande : LS RECETTES C IPC
Figure n°5 : Test de Jarque Bera
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E-mail :
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et
jacquesrichardfataki@yahoo.fr
* 1 KAPUYA NGALULA
KASHAMUKE, Système fiscal zaïrois : structure et rendement
de 1970 à 1983, travail de fin de cycle en comptabilité,
ISC-KIS, 1982-1983 (Inédit)
* 2 P., DEDEKWA ORIPALE,
L'incidence de l'inflation congolaise sur la fiscalité. Cas de
la Direction provinciale des Impôts/Kisangani de 2000 à 2007,
Mémoire de licence en comptabilité, ISC-Kisangani, 2010 - 2011. (
Inédit)
* 3 J., RINAUDO, et R., COSTE,
Initiation en sciences économiques, Edition Fernand Nathan,
Tome 1, Paris, 1977, p.23
* 4 LAROUSSE, Dictionnaire de
Français, Edition Sirez, paris, 2006, p. 386.
* 5 COSTIER, R. eT RIMAUDO, J.
Initiation aux sciences économiques, tome I, éd.
Fernand Nathen, Paris, 1964, p.32.
* 6 PINTO, R., et GRAWITZ, M.,
Méthodes des sciences sociales, Dalloz, Paris1969, p. 318
* 7 Dictionnaire usuel,
Librairie Larousse, Paris, 1987, p 964
* 8 KINZONZI MUNDUKIDI NGINDU,
Inflation et réévaluation des bilans des entreprises du
Zaïre, PUZ, Kin. 1979, p.14
* 9 COLLI et BERNARD,
Vocabulaire économique et financier, Ed. De seuils, 1978, p.
255
* 10 Dictionnaire
encyclopédique et social, Ed. Economica, Paris, 1985, p.150
* 11 Dictionnaire
économique et social, édition Hatier, Paris, 1981, p. 212.
* 12 Un article de
Wikipédia, l'encyclopédie libre, consulté le 23 mai 2013
à 14h 13
* 13 BIRATE MUCHA,G., Essai
d'évaluation de l'impôt foncier en milieu urbain Congolais,
cas de la ville de Goma de 1997 à 2001, Mémoire de licence,
ULPGL/Goma, septembre 2003. (Inédit)
* 14 Direction
Générale des Impôts, Agenda 2009.
* 15 Mamy MALOBA K,
cité par BIRATE MUCHA, mémoire de licence, op. cit, p 5.
(Inédit)
* 16 Ministère des
finances, Bulletin n°65, mars-avril 1989, cité par BIRATE MUCHA,
mémoire de licence, op.cit, p. 6(Inédit)
* 17 Direction
Générale des Impôts, Module de Formation des
vérificateurs polyvalents des impôts, décembre
2009.
* 18 KALIMASI,B, Impact de
l'évasion fiscale sur les recettes de l'impôt sur le chiffre
d'affaires à l'intérieur de la Direction Provinciale des
impôts et Province orientale de 2007 à 2010 Travail de Fin de
Cycle,ISC Kisangani 2011 - 2012. (Inédit),
* 19 Belorgey Gouvern. Et
admin. Fr. 1967, p.273
* 20 BAUDHUIN, cité par
IKAS KASIAM, in code fiscal, éd WANG NGOM, Kin 2001, p5.
* 21 MEHL,I., Sciences et
techniques fiscales, vol 1, édition Sirey, Paris 1959, p. 189.
* 22 Direction
Générale des Impôts, Centre Synthétique Isiro-
Rungu, Archivage rapport d'activités 2012.
* 23 TSHIKULUMBA,K., Droit
fiscal et procédures fiscales, cours dispensé en
1ère licence fiscalité, ISC KIS,2011-2012.
(Inédit)
* 24 FIKILY HERY MAMBO F,
Techniques fiscales, Cours dispensé en G2, ISC-KIS, 2010,p
11. (Inédit)
* 25 Loi foncière du 20
juillet 1973, Article 53.
* 26 Idem, article 18.
* 27 L'ordonnance-loi n°
87-075 du 04 octobre 1987.
* 28 MULUMBA NTAMBUE F.,
Fiscalité des entreprises, Cours dispensé en
1ère licence en fiscalité, ISC KIS, 2011-2012
(Inédit)
* 29 MBAYA KABAMBA, Droit
fiscal, Cours dispensé en faculté de droit, UNIKIS,
2009-2010, p.7 (Inédit)
* 30 LIKAKO OTIMA, Aspects
fiscaux et financiers de la comptabilité, cours dispensé en
deuxième licence, ISC Kisangani, 2012 - 2013. (Inédit)
* 31 J.B. NKONGOLO,K.,
Droit douanier et droit financier, Cours dispensé en
première licence fiscalité, ISC-Kisangani,2011-2012(
Inédit).
* 32 MABIALA UMBA, cité
par UMBA Achille, Incidence de l'inflation sur la fiscalité de la
R.D.C, mémoire de licence, ISC Gombe/Kinshasa, 2005 - 2006.(
Inédit)
* 33 BOBO B.,
Fiscalité et choix économique, éd., Calmar Levy,
Paris, 1978, p.5.
* 34 NGOY AMBA, Sciences et
techniques fiscales, Cours dispensé en 3ème
graduat, ISC Kinshasa, 1998-1999. (Inédit)
* 35 DURUEL,F., Finances
publiques, 2ème éd. Mémeutos, Dalloz,
Paris, 1968, p.21.
* 36 IKAS KASIAM, Code
fiscal annoté, édition Wang Ngom, Kin, Avril 2003, p.75.
* 37 BOLINDA WA BOLINDA,
Initiation à la Recherche Scientifique, G2, ISC Kisangani, Cours
Inédit, 2012 - 2013.
* 38 R, PINTO et M. GRAWITZ,
Méthodes de sciences sociales, 4ème édition,
Dalloz, Paris, 1974, p 289
* 39Microsoft Dicos Encartas
2006, Idem
* 40 P.RONGERE: Méthode
des sciences Sociales, édition Dalloz, Paris, 1971, p.18
* 4142 Direction
Générale des Impôts, Modules des formations des
vérificateurs polyvalents des impôts, 2009
* 43 Décret n°08/14
du 28 juin 2008 modifiant et complétant le décret n°017/2003
portant création de la DGI.
* 44 DGI, Agenda 2009.
* 45 BANDOMBELE, I.,
Prof. : Statistique, Cours dispensé en Pré licence, ISC
KIs., 2010- 2011, pg. 7. (inédit)
* 46 LOKANGA, F.,
Méthodes de recherche scientifique, cours dispensé en
deuxième licence, ISC Kis, 2012-2013 (inédit)
* 47 J.M. BERTHELOT,
Sociologie, Epistémologie d'une discipline. Textes fondamentaux,
Bruxelles, De Boeck 2000 ; p 475.
* 48 GRAWITZ M. et PINTO R.,
Méthodes des sciences sociales, 4ème édition,
Dalloz, Paris, 1971. P 604.
* 49 MUCCHIELLI, cité
par Ereka MUNDJUMBA, Effets de la gestion de trésorerie et des
arriérés de rémunération des agents sur la
mobilisation des recettes, mémoire de licence, ISC-KIS, 2009-2010.
(Inédit)
* 50 SIRE M., cité par
BIRATE MUCHA, idem.
* 51 GRAWITZ M et PINTO R.,
op.cit, p 545.
* 52 SYMONDS., cité par
C. NAHOUM, L'entretien psychologique, PUF, Paris, 1971, p.105.
* 53 BANDOMBELE I., op cit
* 54 E.DOR, Econométrie,
Pearson éducation, Paris, 2004, p. 200
* 55 GREGO RY-N-MANCHIW,
Macroéconomie, 3ème édition,1978, P 640.
* 56 MISENGA MULONDWA, L.,
Statistique I, Cours inédit, ISC/KIS, 1999 - 2000
* 57 KAPUYA NGALULA KASHAMUKE,
Système fiscal zaïrois : structure et rendement de 1970
à 1983, travail de fin de cycle en comptabilité, ISC-KIS, 1983
|