LISTE DES ANNEXES
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Liste des
ABBREVIATIONS
ACP
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Analyse en composante principale
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CCR
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Centre Commun de Recherche de la Commission
européenne
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CO2
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dioxyde de carbone
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CTB
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Coopération Technique Belge
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CEFOC
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Centre d'ecologie forestière au congo
|
ETM
|
Enhanced thematic mapper
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FAO
|
Food and agricultural organisation
|
GCP
|
Global Canopy programme
|
ha
|
Hectares
|
Fig
|
Figure
|
INS
|
Institut national des statistiques
|
m2
|
mètre carré
|
mm
|
millimètre
|
MSS
|
Multi Spectral Scanner
|
NE
|
Nord-Est
|
OSFAC
|
Observatoire Satellital des Forets d'Afrique Centrale
|
PFBC
|
Partenariat pour les forêts du bassin du Congo
|
PMM
|
Parc Marin des Mangroves
|
PNUD
|
Programme des Nations-Unies pour le Développement
|
PNUE
|
Programme des Nations-Unies pour l'environnement
|
RCA
|
République centrafriciaine
|
RDC
|
République Démocratique du Congo
|
SIG
|
Système d'Information Géographique
|
SPOT
|
Système Pour l'Observation de la terre
|
TM
|
Thématic Mapper
|
UCL
|
Université catholique de louvain-la-neuve
|
ULB
|
Université libre de bruxelles
|
UICN
|
Union mondiale pour la conservation de la nature
|
UNIKIS
|
Université de Kisangani
|
ìm
|
micromètre
|
WRI
|
Word Resources Institute
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I. INTRODUCTION GENERALE
1.1.
Problématique
Ces extraordinaires écosystèmes des forêts
denses humides dotés d'une grande diversité biologique sont
très fragiles et peuvent disparaître, entrainant des
bouleversements tant du point de vue de la biodiversité que sur les
populations et leurs activités (White, 1986). La déforestation,
phénomène mondial d'ampleur notable, rapide et en
accélération, provoque la disparition de bon nombre
d'espèces végétales et animales de grande valeur
scientifique et économique et, par la dégradation, la
fragilisation des écosystèmes (Mercier, 1991).
La déforestation en Afrique et principalement en RDC
est un phénomène mal mesuré. Les écosystèmes
forestiers de la R.D.C contiennent près de la moitié des
forêts tropicales denses humides d'Afrique. Cette ressource est soumise
à des pressions croissantes provenant de l'exploitation
forestière commerciale ou artisanale, de l'agriculture itinérante
sur brûlis, de la récolte des bois de feu, de l'exploitation
minière et de l'extension des centres urbains (FAO, 2006).
La surexploitation des ressources naturelles par
l'humanité, suite à la forte croissance démographique, a
fait un boom ces quarante dernières années entraînant
d'énormes modifications des écosystèmes, lesquelles ont
des répercussions sur le climat, la biodiversité et l'occupation
du sol. Ce rythme de consommation des ressources naturelles excède leurs
rythmes de renouvellement ( Djibu, 2007).
Selon la FAO (2005), la surface totale mondiale des
forêts a été estimée à 3.952 millions
d'hectares soit 30,3 % de la surface totale de terre. Cela correspond à
une moyenne de 0,62 ha par individu pour une population mondiale de 6,3
milliards d'individus. Par contre l'étendue des forêts africaines
a été estimée à 635 millions d'hectares soit 16,1%
de surface totale de forêt ; 21,4% de la surface des continents et
0,73 ha par individu pour une population de 868 millions d'individus en
Afrique, Anonyme (2006).
La dernière évaluation de l'Organisation pour
l'Agriculture et l'Alimentation (FAO, 2007) constate que 13 millions d'hectares
de forêts ont disparu chaque année entre 2000 et 2005, en grande
partie en Amérique du Sud, en Asie du Sud-Est et dans le Bassin du
Congo. Durant les 15 années qui se sont écoulées entre
1990 et 2005, l'Afrique a perdu plus de 9% de sa superficie forestière.
FAO(1999).
Les forêts hébergent plus de 50% de la
diversité spécifique terrestre, elles constituent des
réservoirs stables pour 46% du carbone terrestre et absorbent le dioxyde
de carbone qui nourrit l'effet de serre et jouent un rôle
prépondérant dans le cycle de l'eau (Boecx, 2002). Les
forêts tropicales humides participent à la purification et au
recyclage de l'eau, de même elles sont essentielles à la lutte
contre le réchauffement climatique car, plus qu'aucun autre
écosystème, elles ont la faculté d'emprisonner le
CO2 (dioxyde de carbone). La destruction des forêts conduit
à une perte de 2 à 3% de la biodiversité par
décennie. L'estimation faite est qu'environ 137 espèces
disparaissent chaque jour dans le monde du fait de la déforestation
tropicale ; alors que 90% de la population pauvre, soit 1,5 milliard de
personnes, dépendent totalement ou partiellement des forêts pour
vivre (Bergonzini & Lanly, 2000).
Autrefois, entièrement recouverte de forêts
tropicales depuis le Sénégal jusqu'à l'Ouganda (Lejoly,
2009), l'Afrique est largement dénudée aujourd'hui (Lu, 2004). Et
l'effeuillage s'accélère en raison de la déforestation
causée par divers facteurs, l'un d'eux étant l'exploitation
industrielle du bois sur le continent.
Le territoire de la République Démocratique du
Congo (RDC) demeure boisé aux deux tiers, conservant pas moins de 145
millions d'hectares de forêts, dont 86 millions sont des forêts
humides (40 % de la superficie du pays) (Bamba, 2010). Les forêts du
Congo couvrent 1.700.000 km² de superficie et l'on y recense 400
espèces de mammifères et 10.000 espèces de plantes parmi
lesquelles, 3.300 espèces de plantes et 39 espèces de
mammifères sont endémiques. A l'échelle de la
planète, on sait que la quantité de CO2
piégée par les forêts est de 45 fois supérieure
à celle émise chaque année par l'exploitation des
énergies fossiles et la fabrication de ciment (GCP, 2008). Or, il
s'avère que le massif forestier de la RDC renferme seul 8% de ce
volume ; ce qui fait de lui le premier piège forestier à
carbone d'Afrique et le quatrième dans le monde (Hans B, 2009). De plus,
certaines prévisions tablent sur une disparition de 40% des forêts
du Congo d'ici à l'horizon 2050. D'où la nécessité
de développer une gestion forestière respectueuse de
l'environnement (Déclaration de Bruxelles, 2007 cité par Iyongo,
2008).
La plupart de ces forêts sont en train de subir des
processus de déforestation et de dégradation plus ou moins
sévères entraînant leur fragmentation ayant des impacts
négatifs, non seulement sur les écosystèmes et les modes
de vie des populations locales en particulier, mais aussi sur l'humanité
toute entière, et ceci en raison du changement climatique global et de
la perte de la biodiversité (MMFT, 2002 ; Barima, 2009). En effet,
la pauvreté, la croissance démographie galopante, l'agriculture
itinérante sur brûlis, l'exploitation forestière,
l'exploitation minière, l'exploitation de bois, l'intensification des
terres agricoles, le développement des infrastructures, l'urbanisation
croissante et de plus en plus l'instabilité socio- politique constituent
les causes principales de la fragmentation de la végétation
naturelle dans les régions tropicales ( Joiris, 2005 ; FAO, 2007).
En R.D.Congo, lors des dernières décennies, ces
causes profondes ont été aggravées suite à un cadre
juridique et institutionnel inadéquat. Elles sont exacerbées par
un contexte politique défavorable caractérisé par une
instabilité et des conflits destructeurs de l'environnement. On a
enregistré des pertes de 3701000 ha des forêts entre 1995 et1999
(FAO, 2003). Par ce fait la R.D. Congo se classe en 7è position au
niveau mondial sur la liste des pays ayant un fort pourcentage de
déforestation après la Russie, le Brésil le Canada, les
E-U, la Chine, et l'Inde.
Par ailleurs, la déforestation est reconnue comme un
problème majeur de conservation, mais on s'est peu soucié
à sa quantification à petite échelle et à ses
conséquences.
Dans la gestion des écosystèmes forestiers il
est important de garder à l'esprit que les gestionnaires se heurtent
à des systèmes dont la dynamique se décline à
diverses échelles. (Holling, 1992 ; Gourmelen, 2007), Cela conduit
à des difficultés de décider de l'ampleur et du
degré des impacts d'interventions humaines appropriées sur les
systèmes en constante évolution, faute de connaissances
suffisantes. Pourtant, faudrait-il d'abord comprendre et maîtriser cet
environnement par sa caractérisation, le suivi pluriannuel de son
évolution et l'étude des changements et leur impact sur
l'écologie du milieu. Ceci est possible avec des nouveaux outils et
techniques, comme la télédétection spatiale et les
systèmes d'informations géographiques et les traitements de
données plus performants, pouvant aider à mieux comprendre la
dynamique des écosystèmes forestiers.
C'est précisément cette étude
éco-paysagère qui sera abordée ici et qui consistera
à calculer à l'aide de la cartographie par
télédétection et l'analyse des structures spatiales, un
certain nombre d'indices spatiaux qui correspondent à des indicateurs de
l'état de transformation de la structure spatiale du paysage. On
pourrait alors supposer que la Région forestière de Masako
connaîtrait une forte pression anthropique qui induirait une
fragmentation intense de la forêt, conduisant soit à une
occupation très diversifiée des sols et soit à un
isolement des unités fonctionnelles.
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