CONCLUSION ET
PERSPECTIVES
La présente étude s'inscrit dans le cadre de
l'application de techniques de la cartographie par
télédétection multitemporelle en vue de
caractériser la dynamique de l'occupation du sol entre 1990 et 2001 par
les indices de structure spatiale dans la région forestière de
Masako à Kisangani en R. D. Congo. Nous avons utilisé deux cartes
d'occupation du sol issues des images Landsat des années 1990 et 2001.
La classification non supervisée a été
appliquée sur ces images Landsat en utilisant des logiciels de
télédétection, la matrice de confusion a été
utilisée pour valider les cartes produites, la matrice de transition a
été utilisé pour percevoir le taux de changement, le taux
annuel de déforestation a été appliqué pour
percevoir les pertes annuelles de la couverture végétale ;
ces aspects de la cartographie ont été couplés par ceux
des indices de structure spatiale du paysage en vue de quantifier les
éventuelles variations dans l'occupation du sol et de déterminer
le type des transformations opérées dans chacune des classes
d'occupation du sol
A la suite de ces analyses le paysage est soumis à une
forte pression anthropique, nous relevons dans l'ensemble que le paysage a
beaucoup changé en 11 ans. La matrice de transition prouve qu'il ya eu
déforestation et dégradation de la couverture
végétale, le taux de déforestation est de 1,32 % dans la
zone d'étude, la dimension fractale montre que le paysage est un paysage
anthropisé, nous avions constaté trois processus importants dans
l'analyse des processus de transformation spatiale dont l'agrégation, la
dissection et la suppression.
Néanmoins comme nous l'avions signalé, cela est
une tendance et nous devrons éviter de tirer une conclusion hâtive
sans avoir auparavant approfondi les études par l'utilisation d'autres
types de données tels que les images satellites d'autres types des
capteurs, utiliser une classification par une segmentation Orienté-Objet
et les photos aériennes des périodes intermédiaires entre
ces deux dates. Quant à l'influence de la cartographie sur les
résultats, nous pensons que cela est possible mais vue qu'elle
n'influence pas la tendance générale observée, on pourrait
alors proposer la méthodologie que nous avons appliquée comme
une solution paléative au problème de comparabilité de
cartes dans le cadre d'une étude diachronique à partir de
données conçue à des époques différentes.
C'est pourquoi nous prévoyons dans la suite les
démarches suivantes :
- Acquérir d'autres cartes ou données
complémentaires pour mieux élaborer un suivi diachronique de plus
de 50 ans de l'occupation du sol de cette zone à intervalle de 10 ans ;
- Approfondir l'étude de la structure spatiale par la
prise en compte d'autres phénomènes tels que le facteur de
graduation K ;
- Insérer l'accessibilité de la population dans
l'interprétation des résultats.
- Superposer plusieurs cartes physiques et celles
d'utilisation du sol afin de détecter les changements potentiels.
- Proposer une modélisation de la dynamique du paysage
forestier pour les 50 années futures.
|