4.2. Analyse des cartes
par les indices des structures spatiales du paysage
4.2.1. Nombre de taches par
classe
En 1990, Le nombre de taches augmente indifféremment
d'une classe à l'autre entre 1990 et 2001.Figure 4.4. On remarque
également que cette variation n'est pas spécifique à une
seule classe d'occupation du sol. Trois classes d'occupation du sol subissent
une diminution du nombre de leur tache par contre d'autres classes subissent
une augmentation du nombre des classes. Cela montre la dynamique au niveau du
paysage considérée.
Fig 4.4. Evolution du nombre des taches sous
chaque classe
Le nombre de taches par classe (nj) est très important
à prendre en compte car il donne une idée sur l'état de
fragmentation d'une classe entre deux périodes. En effet l'augmentation
du nombre de taches d'une classe peut être due à un processus de
fragmentation de cette classe (Davidson, 1998 dans Bogaert et al, 2008). En
plus de cet indice, nous approfondirons l'analyse sur l'aire et le
périmètre de chacune des classes des deux paysages.
Tableau 4.5. : Evolution du Nombre de Taches par classe
d'occupation du sol entre 1990 et 2001.
|
Foret dense
|
Foret secondaire
|
Plantation
|
Champs et jacheres
|
Sol nu
|
Eau
|
1990
|
634
|
1062
|
500
|
467
|
350
|
5
|
2001
|
555
|
710
|
562
|
641
|
187
|
4
|
4.2.2. Les indices en rapport
avec l'aire des classes d'occupation du sol
Dans le tableau 6.6 nous avons récapitulé les
valeurs des statistiques concernant les mesures surfaciques des classes
d'occupation du sol en 1990 et 2001. Le constat général qu'on
fait est que les aires des classes ont considérablement changé
entre 1990 et 2001.
Tableau 4.6. Tableau récapitulatif des
statistiques des mesures surfaciques en 1990 et 2001
|
Foret dense
|
Foret secondaire
|
Champs et jachères
|
Plantation
|
Sol nu
|
eau
|
1990
|
|
|
|
|
|
|
atj (ha)
|
2906,64
|
4202.73
|
6196.5
|
473.4
|
212.67
|
408.06
|
âj (ha)
|
4.58
|
3.95
|
13.26
|
0.84
|
0.6
|
81.61
|
Me (a)
|
0.36
|
0.45
|
0.63
|
0.36
|
0.36
|
4.59
|
ój² (a)
|
3398.87
|
1425.42
|
22787
|
7.07
|
0.82
|
23216.97
|
ó
|
3475.99
|
37.75
|
150.96
|
2.66
|
0.91
|
152.37
|
C Vj (a
|
75
|
954.03
|
1137.68
|
315.72
|
140.48
|
186.70
|
2001
|
|
|
|
|
|
|
atj (ha)
|
2203.38
|
5876.1
|
5405.22
|
439.47
|
101.7
|
374.13
|
âj (km²)
|
3.97
|
8.27
|
8.43
|
0.87
|
0.54
|
93.53
|
Me (a)
|
0.36
|
0.45
|
0.63
|
0.36
|
0.36
|
22.10
|
ój² (a)
|
2167.49
|
5430.48
|
11843.78
|
8.29
|
0.30
|
25223.19
|
ó
|
46.56
|
73.69
|
108.83
|
2.88
|
0.55
|
158.82
|
C Vj (a)
|
1172.69
|
890.41
|
1290.59
|
327.51
|
101.42
|
42.45
|
On observe qu'en 1990, c'est la classe champs et jacheres qui
a la superficie la plus grande, suivie de la classe foret secondaire puis la
classe foret dense. En 2001, c'est la classe foret secondaire qui a maintenant
la superficie la plus élevée suivie des champs et jachères
puis la classe foret secondaire. Nous constatons également un
accroissement de l'aire totale occupé pour la classe foret secondaire
par contre toutes les autres classes ont constatés une diminution.
Les valeurs moyennes des aires sont différentes d'une
classe à l'autre dans la même année mais aussi d'une
période à l'autre entre 1990 et 2001. Ces valeurs suivent la
même allure que celles de l'aire totale entre les deux dates
En effet, en comparant les valeurs centrales
définissant la forme des distributions des taches des classes, il
s'avère qu'elles diffèrent les unes des autres. Par ailleurs, on
constate qu'elles sont généralement unimodales
dissymétriques à gauche (mode <médiane<moyenne). les
valeurs élevées du CV j (a) indiquent que
les aires sont très dispersées autour de la moyenne et il y a une
grande variabilité des aires des taches.
L'examen du tableau 4.7 récapitule les valeurs des
indices des aires extrêmes des taches dans les classes d'occupation du
sol en 1990 et 2001. Pour chacune de ces années nous pouvons
connaître l'aire des taches extrêmes mais aussi les proportions et
l'étendue des taches maximales. On constate que l'aire maximale
amaxj des classes est très variable.
En 1990 les valeurs de cet indice varient de 2464,56 ha dans
la classe champs et jachère à 9,09 ha dans la
classe sol nu et aires urbaines où cette tache domine à plus de
40% de l'aire totale de la classe. En 2001 avec 2433,6 ha
c'est dans la classe Jachère et Champs qu'on retrouve la plus
grande valeur de l'aire maximale a maxj, des classes. On voit aussi
que cette tache domine à plus de 45% l'aire totale de la classe
citée pendant que pour les autres classes, la valeur de la dominance est
relativement faible. On constate surtout une réduction
considérable de la valeur d'amaxj, de la classe plantation
pendant les deux périodes
L'étendue des taches dans les classes ej aussi bien en
1990 qu'en 2001 est très grande (> 98%). Il y a donc une grande
variabilité entre les aires des taches extrêmes. La dominance est
faible dans la majorité des classes forestières aussi bien en
1990 qu'en 2001. Cela confirmerait la fragmentation constatée par
rapport au nombre de taches.
Tableau 4.7. Indices se rapportant aux valeurs
extrêmes des aires des classes entre 1990 et 2001
|
Foret dense
|
Foret secondaire
|
Plantation
|
Champs et jacheres
|
Sol nu
|
eau
|
1990
|
|
|
|
|
|
|
amax, j (ha)
|
1407,6
|
1097,1
|
454,5
|
2464,56
|
9,09
|
351,63
|
amin, j (ha)
|
0,09
|
0,09
|
0,09
|
0,09
|
0,09
|
0,09
|
ej (%)
|
99,99
|
99,99
|
99,80
|
99,99
|
99,01
|
99,82
|
Dj (%)
|
48
|
26
|
10
|
40
|
4
|
86
|
2001
|
|
|
|
|
|
|
amax, j (ha)
|
989,01
|
1447,65
|
43,11
|
2433,6
|
4,4100
|
3297,6
|
amin, j (ha)
|
0,09
|
0,09
|
0,09
|
0,09
|
0,09
|
0,09
|
ej (%)
|
99,99
|
99,99
|
99,79
|
99,99
|
97,96
|
99,95
|
Dj (%)
|
45
|
25
|
10
|
45
|
4
|
88
|
Le tableau 4.8. reprend les indices de
diversité des classes qui renseignent sur les aires et les types de
taches présentes dans les classes.
Nous constatons à partir de ce tableau qu'en 1990, la
cohérence C j (a) au niveau de la classe sol nu et aire urbaine suivi de
la classe plantation sont respectivement les plus faibles et tendent vers 0,
cela indique que ces classes possèdent un grand nombre de taches. Les
valeurs élevées de H j (a) corroborent ce constat. En plus, la
valeur de E j (a), supérieure à 0,8 montre que les taches de ces
2 classes sont équitables entre elles. Pour cette même
année c'est la classe champs et jachères qui a la valeur de
cohérence Cj (a) la plus élevée pour les classes sous les
couvertures végétales.
Tableau 4.8. Tableau récapitulatif des indices
de diversité des aires des classes d'occupation du sol de la
région forestière de Masako entre 1990 et 2001.
|
Foret dense
|
Foret secondaire
|
Plantation
|
Champs et jachères
|
Sol nu
|
eau
|
1990
|
|
|
|
|
|
|
Cj
|
0.26
|
0.09
|
0.02
|
0.28
|
0.01
|
0.76
|
Hj
|
2.75
|
4.13
|
5.28
|
2.24
|
5.31
|
0.46
|
Ej
|
0.42
|
0.60
|
0.83
|
0.36
|
0.91
|
0.28
|
|
|
|
|
|
|
|
2001
|
|
|
|
|
|
|
Cj
|
0.25
|
0.11
|
0.02
|
0.26
|
0.01
|
0.79
|
Hj
|
2.63
|
3.25
|
5.01
|
2.56
|
4.86
|
0.27
|
Ej
|
0.42
|
0.49
|
0.81
|
0.40
|
0.92
|
0.27
|
Les faibles valeurs de la diversité de Shannon Hj (a)
et de l'équitabilité Ej (a) observées, démontrent
que cette classe est composée de petites taches et que les taches sont
disproportionnelles. En 2001, cette dernière classe a la valeur de
cohérence C j (a) la plus faible; avec les valeurs de Hj (a) et d e
Ej (a) les plus élevées, elle est constituée d'un grand
nombre des taches de tailles équitables. La tendance .
En effet, la relation de proportionnalité entre ces
indices se confirme. Soulignons aussi que les valeurs de la dominance corrobore
ce constat car plus il y a beaucoup de taches, plus Hj
(a) est élevé et moins est la dominance.
Particulièrement la cohérence C j (a) la plus
faible et tendant vers zéro est signalée au niveau de la classe
forêt secondaires. Cela implique que cette classe possède le plus
grand nombre des taches. Enfin, la valeur élevée de
Hj (a) corrobore ce constat. En outre, la valeur E
j (a), supérieur à 0,75 montre que les taches de
cette classe sont assez équitables entre elles.
Le reste des classes constitue le groupe des classes au petit
nombre de taches (moins morcelé). Cette observation s'expliquerait par
la cohérence un peu plus élevée par rapport au premier
groupe. Les valeurs faibles de Hj (a) et
Ej (a) soulignent ce constat. Exceptionnellement pour la
classe plantation, la valeur la plus élevée de Ej
(a)>0,8 observée démontre que les taches de cette
classe sont équitables entre elles malgré sa cohérence un
peu plus élevée et le nombre de taches inférieur à
celui du second groupe.
|