Identification des personnes par reconnaissance de visage pour la sécurité d'une institution bancaire( Télécharger le fichier original )par Serge KOMANDA BASEMA Institut supérieur pédagogique de Bukavu- RDC - Licence en informatique de gestion option pédagogie appliquée 2010 |
2.1.3 Étapes clés de la méthodea) ApprentissageL'apprentissage est réalisé sur un très large ensemble d'images positives (c'est-à-dire contenant l'objet) et négatives (ne contenant pas l'objet). Plusieurs milliers d'exemples sont en général nécessaires. Cet apprentissage comprend : 1. Le calcul des caractéristiques pseudo-Haar sur les exemples positifs et négatifs ; 2. L'entraînement de la cascade : à chaque étage de la cascade, un classifieur fort est entraîné par AdaBoost. Il est construit par ajouts successifs de classifieurs faibles entraînés sur une seule caractéristique, jusqu'à l'obtention de performances conformes aux taux de détection et de fausse alarme souhaités pour l'étage. b) DétectionLa détection s'applique sur une image de test, dans laquelle on souhaite déceler la présence et la localisation d'un objet. En voici les étapes : · parcours de l'ensemble de l'image à toutes les positions et échelles, avec une fenêtre de taille 24 × 24 pixels, et application de la cascade à chaque sous-fenêtre, en commençant par le premier étage :
· fusion des détections multiples : l'objet peut en effet générer plusieurs détections, à différentes positions et échelles ; cette dernière étape fusionne les détections qui se chevauchent pour ne retourner qu'un seul résultat. 2.1.4 Limitations et extensions de la méthodeFigure 3 - L'extension des caractéristiques pseudo-Haar proposée par Lienhart. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Méthode_de_Viola_et_Jones, valide le 10/10/2011 De très nombreuses améliorations ont été proposées par la suite, visant à améliorer le paramétrage de la méthode, ou à en combler un certain nombre de limitations. L'une des premières améliorations est apportée par Lienhart et Maydt en 2002. Ils proposent d'étendre l'ensemble de caractéristiques pseudo-Haar utilisé de 4 à 14 caractéristiques. De même, ils introduisent des caractéristiques « de biais » (tournées de 45°), ainsi qu'une méthode pour les calculer basée sur une extension des images intégrales. D'autres types de caractéristiques ont également été utilisés en remplacement des caractéristiques de Haar : les histogrammes de gradients orientés, les motifs binaires locaux ou la covariance de région. Les chercheurs ont également proposé d'utiliser des variantes de l'algorithme de boosting, notamment RealBoost, qui produit un indice de confiance à valeurs réelles, en plus de la classification. Plusieurs travaux ont ainsi montré la supériorité de RealBoost sur AdaBoost dans le cadre de l'algorithme de Viola et Jones. Viola et Jones étendent en 2003 leur système à la détection de piétons dans des vidéos, en incluant une information de mouvement en plus de l'information d'apparence. Une des limitations de la méthode est son manque de robustesse à la rotation, et sa difficulté à apprendre plusieurs vues d'un même objet. En particulier, il est difficile d'obtenir un classifieur capable de détecter à la fois des visages de face et de profil. Viola et Jones ont proposé une amélioration qui permet de corriger ce défaut, qui consiste à apprendre une cascade dédiée à chaque orientation ou vue, et à utiliser lors de la détection un arbre de décision pour sélectionner la bonne cascade à appliquer. Plusieurs autres améliorations ont été proposées par la suite pour apporter une solution à ce problème. Une autre limitation importante de la méthode de Viola et Jones concerne le temps d'apprentissage de la cascade, compris généralement entre plusieurs jours et plusieurs semaines de calcul, ce qui limite sévèrement les possibilités de tests et de choix des paramètres. Un des problèmes majeurs de la méthode proposée par Viola et Jones est qu'il n'existe pas de méthode optimale pour choisir les différents paramètres régissant l'algorithme : le nombre d'étages, leur ordre ou les taux de détection et de fausses alarmes pour chaque étage doivent être choisis par essais et erreurs. Plusieurs méthodes sont proposées pour déterminer certains de ces seuils de manière automatique. Un reproche également fait à la méthode concerne la perte d'information subie au passage d'un étage à l'autre de la cascade, perte due à l'effet couperet des décisions d'acceptation ou de rejet prises à chaque étage. Certains chercheurs proposent la solution de garder l'information contenue dans la somme pondérée des classifieurs faibles, par exemple le « boosting chain » de Xiao. Une modification plus radicale de structure est proposée par Bourdev et sa notion de cascade souple, qui consiste essentiellement à supprimer le concept d'étages, en formant un seul classifieur fort, donc une seule somme, et en permettant de prendre une décision à chaque évaluation de classifieur faible et de s'affranchir de la contrainte des taux de détection et de fausses alarmes cibles. |
|