EPIGRAPHE
« La littérature est une affaire
sérieuse pour un pays, elle est au bout du compte son visage »
Louis ARAGON, j'abats mon jeu, Paris, Mercure de France,
1992
ii
DEDIDACE
« A Daniel Bellow et aux siens, pour leurs
empreintes d'amour indéfectibles au-delà des frontières
humaines.
A Trésor Bipuna, mémoire d'une vie vaillante
peinte de miel et des larmes.
A tous ceux qui font partie de moi. »
iii
REMERCIEMENTS
Dès l'entame de notre parcours universitaire, dans des
moments de grands doutes comme dans ceux de grands espoirs, à chaque
instant, pas après pas, notre chemin n'était pas solitaire. Nous
avons eu des compagnons, près et éloignés, qui nous ont
soutenu avec abnégation.
Il est certes vrai, que tous ces noms ne seront pas repris ici
pour raison d'espace. Mais le petit coeur que nous possédons est bien
grand pour garder toutes vos différentes empreintes d'amour.
Ainsi, nos premiers actes de reconnaissance se dirigent vers
notre DIEU pour Sa Grâce infinie.
Nous adressons aussi nos sincères remerciements au Chef
des Travaux MAKIESE LONGA, qui a accepté d'assurer la direction de ce
travail.
Nos remerciements se tournent aussi vers la Famille Bellow,
qui de loin a su nous apporter un soutien financier inconditionnel tout au long
de ce parcours académique.
Nous remercions également toute la famille SWEKILA
pour son soutien indéfinissable. Nous pensons particulièrement
à Régine SWEKILA, Exence SWEKILA, Léa SWEKILA,
Michée SWEKILA et Francis SWEKILA.
Que tous ceux qui par leur marque d'amour, de loin comme de
près, nous ont assisté de diverses manières, trouvent ici
l'expression de notre profonde gratitude.
Nous ne saurons boucler notre propos sans exprimer nos
sentiments de reconnaissance à nos camarades de promotion et à
tous nos compagnons de lutte avec lesquels nous partageons la vie au
quotidien.
iv
ABREVIATIONS ET SIGLES
BNC : Bibliothèque Nationale du Congo
Posth : Posthume
UECO : Union des Ecrivains du Congo
RDC : République Démocratique du Congo
ONG : Organisation Non Gouvernementale
TVA : Taxe sur la valeur ajoutée
DGDA : Direction Générale des Douanes et
Assises
OCC : Office Congolaise de Contrôle
NP : Non Précisé
p : Page
G2 : Deuxième Graduat
ISS : Institut Supérieur de Statistique
CHAP : Chapitre
TFC : Travail de Fin de Cycle
0. INTRODUCTION
0.1. Problématique
Au début des années soixante-dix, la
République Démocratique du Congo, connaissait une
émergence littéraire remarquable avec une forte
créativité marquée par l'organisation de prix
littéraires (Prix Goethe, Prix Ngonso, Concours L.S. Senghor...) et la
naissance de nouvelles maisons d'édition comme les Editions du Mont
Noir1(*).
Cette émergence littéraire était
couronnée par l'arrivée à Kinshasa du
Président-Poète L.S. Senghor2(*), et aussi peinte dans l'ouvrage3(*) de Kadima-Nzuji Mukala qui
révélait déjà en 1973 que la RDC ne manquait pas de
traditions littéraires.
Selon V.Y MUDIMBE4(*) la production littéraire prolifique de
l'époque s'orientait essentiellement vers :
Ø La réaction à l'idéologie
coloniale, considérée comme idéologie de
l'aliénation, se caractérisant par le recours aux sources de
l'être congolais et par la volonté de déterminer les
caractéristiques de l'existence.
Ø Une recherche de valeurs résolument
située dans une perspective réflexive.
A la lumière de ce qui précède, nous
pourrions bien apercevoir le rôle que jouait cette littérature par
la peinture de la société congolaise qu'elle offrait.
Aujourd'hui hélas, le constat que l'on peut faire est
tout autre. Les prix littéraires et la plupart des maisons
d'édition qui ont incontestablement contribué à
l'éclosion de cette littérature ont disparu ou n'existent que de
nom.
Les Editions Lokole pourtant sous tutelle du Ministère
de la Jeunesse, Sports, Culture et Arts ne disposent plus d'aucun
bâtiment administratif et n'ont presque rien publié depuis 13 ans,
les éditions Mediaspaul n'ont publié que 13 romans entre 2000 et
2010, les Editions Paulines n'ont publié qu'une seule oeuvre
littéraire depuis 1972, Afrique Editions quant à elle a
passé la clef sous sa porte et les Edition SAMOFOS ont disparu5(*) ; le tout comme toile de
fond un dicton moqueur qui cours les rues ces derniers temps :
« Si tu veux cacher quelque chose à un congolais, mets-le dans
un livre »
Ce constat a été décrié par
Christophe CASSIAUHAURIE6(*)
et relayé par Chrispin NGALAMULUME dans son ouvrage7(*) consacré à la
littérature congolaise.
Face à cette situation, il nous semble impérieux
d'examiner l'état de santé de la littérature congolaise
au travers de sa production. Quel est l'état actuel de l'édition
du livre littéraire en RDC ? Et quelles en seraient les causes et
raisons fondamentales ?
0.2. Hypothèse
Au regard des questions formulées dans la
problématique de cette étude, nous postulons que la production
littéraire est faible en RDC du fait de l'absence d'une politique
éditoriale nationale qui puisse encourager la promotion des maisons
d'édition spécialisées.
0.3. Choix et intérêt du sujet
L'importance d'une telle étude ne peut être mise
en doute surtout lorsque l'on connaît l'influence de la
littérature dans les modifications que vivent les sociétés
et dans la reconstitution de l'histoire d'un pays à travers notamment le
fameux « devoir de mémoire ».8(*)
Pour confirmer cette hypothèse Romuald FONKOUA
affirmait que « l'histoire sans la littérature serait
désincarnée »9(*). Une façon pour l'auteur de démontrer
que la littérature peut être aussi bien porteuse du passé
que passeur de mémoire.
Cette influence ne peut être possible sans le rôle
incontournable du circuit éditorial dans la consommation et la diffusion
de la littérature.
Ainsi donc notre étude se préoccupera
essentiellement de la place qu'occupe l'édition du livre
littéraire en RDC.
0.4. Méthodes et techniques de recherche
Selon Madeleine GRAWITZ, la méthode est
constituée de l'ensemble d'opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités
qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie.10(*)
Tandis que les techniques sont des outils indispensables dans
la conduite d'une recherche scientifique.
Dans le cadre de notre étude, nous avons recouru
à la méthode descriptive et critique pour présenter les
données recueillis et démontrer l'évolution de
l'édition littéraire en RDC entre 2000 et 2010.
Quant aux techniques, nous avons opté pour la technique
documentaire et la technique statistique. La première nous a permis de
consulter les ouvrages ayant trait à la littérature ainsi
qu'à ceux liés au domaine de l'édition. La seconde nous a
aidé à présenter les données recueillies sous forme
des tableaux et des graphiques statistiques.
0.5. Délimitation du sujet
Pour aider nos lecteurs potentiels à cerner la
portée de notre étude, nous l'avons délimitée dans
le cadre spatio-temporel.
Dans le temps, notre recherche s'étend entre 2000 et
2010. Dans l'espace, il couvre tout le territoire de la RDC mais un accent
particulier est mis sur la ville de Kinshasa. Il faut signaler également
que cette étude concerne uniquement les écrivains congolais qui
ont publié au pays, elle ne tient pas compte non plus des oeuvres
rééditées.
0.6 Difficultés rencontrées
Dans le cadre de cette étude, nous sommes tombé
sur quelques livres qui ont un numéro du dépôt légal
à la Bibliothèque Nationale du Congo mais ne portent aucune
mention sur la date de publication ni même sur la maison
d'édition. Heureusement que cela n'est pas le cas pour l'ensemble des
livres répertoriés à la Bibliothèque Nationale du
Congo.
0.7. Division du travail
Outre l'introduction et la conclusion, notre travail
s'articule en 3 chapitres.
Le premier chapitre aborde les notions
générales. Il tient à apporter de la lumière
à notre étude par la présentation et la définition
des concepts clés.
Le deuxième chapitre traite du secteur d'édition
du livre littéraire. Il retrace l'historique des maisons
d'édition littéraire à Kinshasa et s'étale sur la
législation congolaise en matière d'édition.
Le troisième et dernier chapitre table sur
l'état des lieux de l'édition littéraire en RDC. Ce
chapitre présente à travers l'approche bibliométrique
l'évolution de l'édition littéraire entre 2000 et 2010.
CHAPITRE Iier : CONSIDERATIONS GENERALES
Tel qu'intitulé supra, le premier chapitre tient à
apporter la lumière sur les concepts clefs relatifs à notre
étude.
I.1 Question d'édition
Le mot édition a pour origine le mot latin editum (de
edere) qui signifie faire paraitre au public11(*). Souvent l'édition, dans son sens
étroit, sous entend édition de livres. Il est étroitement
lié au mot éditeur qui, lui, renvoie à une personne morale
ou physique qui assure la publication ou la mise en vente du livre. De ce fait,
nous pourrons penser à titre d'illustration à l'éditeur
Gaston Gallimard (Editions Gallimard) qui est une personne physique et à
l'éditeur Lokole (Editions Lokole) qui est une personne morale.
Aujourd'hui le mot éditeur a connu plusieurs
évolutions qui prennent en compte même la nature de l'oeuvre
publiée (livre, périodique, logiciel, jeu vidéo....). On
parle par exemple de l'éditeur des journaux, des logiciels, etc. Mais
lorsque le mot éditeur s'emploie seul sans le faire suivre d'un
complément, il désigne généralement
l'éditeur des livres12(*).
L'édition n'a pas toujours existé. Elle est
apparue et ne s'est développée que grâce à
l'invention et au développement de l'imprimerie.
De nos jours avec les mutations technologiques, on parle de
plus en plus de l'édition électronique, mais retenons pour
l'essentiel dans le cadre de notre étude que l'édition est une
reproduction, une publication et une diffusion commerciale par un
éditeur, d'une oeuvre sous forme d'objet imprimé.
I.1.1 Les fonctions d'un éditeur
Traditionnellement, on distingue trois fonctions de
l'éditeur, qui s'incarnent dans ses services différents. Un
éditeur sélectionne des textes pour la publication (choisir), il
les met en forme et les fait imprimer (fabriquer), enfin il les commercialise
(diffuser et distribuer). Ces différentes fonctions font de lui un
intermédiaire entre l'auteur et le consommateur13(*).
a) Sélectionner les auteurs et les textes
(choisir)
La première fonction d'un éditeur est celle de
choisir. Il procède à la sélection des manuscrits
reçus. Il est aussi fréquent de voir l'éditeur faire des
commandes à des auteurs pour des projets des livres à publier.
Pour le choix des manuscrits, les maisons d'édition
font recours aux services d'un comité de lecture. Ce
comité a pour mission de juger les qualités, stylistiques,
idéologiques ainsi que la conformité avec la ligne de la
maison.
Au rapport du comité de lecture, s'ajoutent les
remarques sur les chances de commercialisation du livre ainsi que sur les
possibilités techniques de fabrication. Ceci implique une étroite
collaboration entre les différents services de la maison
d'édition à partir de laquelle le choix définitif du
produit sera effectué.
Il faudra noter que quel que soit le manuscrit,
l'élément capital pour tout projet d'édition est d'abord
la potentialité du marché. Les autres critères tels que
les goûts personnels de l'éditeur, l'image de marque de la maison
influencent également sur la décision.
Dans tous les cas, une fois la décision de publier
prise, les deux parties, auteur et éditeur, signent un contrat (contrat
d'édition) qui définit les droits et devoirs respectifs, le
premier tirage envisagé et le mode de rémunération de
l'auteur.
b) Préparation ou fabrication du livre
(fabriquer)
Concevoir, préparer et suivre le processus de
fabrication du livre, telle est la seconde fonction de l'éditeur,
assurée par le service littéraire et technique de la maison.
L'éditeur prend en compte que le livre à publier n'est pas fait
uniquement pour être lu, mais aussi pour être vu et attirer
l'attention et la curiosité du public cible.
A ce niveau, l'éditeur assure au mieux la
communication, ce qui veut dire qu'il doit être attentif à la fois
aux objectifs de l'auteur en même temps qu'au confort et plaisir du
lecteur tout en respectant les impératifs économiques et
technologiques.
Dans une maison d'édition, l'étape de
fabrication comprend deux phases : la conception et la fabrication
proprement dite. La première est un stade très important dans le
destin du livre. C'est à ce niveau que l'éditeur décide du
fond et de la forme du livre à publier. Une sorte d'architecture et du
toilettage qui vont influencer pour une grande partie le succès ou
l'échec du livre à publier.
Il y a évidemment relecture et mise au point du texte
par le service littéraire, l'auteur ayant pu y laisser des erreurs
d'orthographe ou de grammaire. Cette charge prend en compte également le
style et le niveau du sens du texte.
L'établissement de la maquette du livre revient au
service technique : préparation et calibrage du manuscrit pour en
estimer le nombre de pages, estimation des coûts, choix de l'imprimeur et
type d'impression (photographie, dessins, schémas,...), surveillance du
planning afin qu'aucun retard ne soit pris, correction des épreuves,
choix du papier et des caractères, choix des couleurs, police des
caractères, format, mise en pages...
Apres la fin de la première phase, intervient celle de
la fabrication proprement dite. A ce niveau l'éditeur tâche
à assumer la coordination des travaux de fabrication du livre ; un
véritable travail de suivi et de supervision. A ce titre,
l'éditeur veille à ce que le travail de la composition se
réalise correctement.
Cependant, il est rare de trouver une maison d'édition
possédant une chaîne complète de fabrication. Actuellement,
les nouvelles technologies offrent aux maisons d'édition des
possibilités d'assurer elles-mêmes certaines tâches
liées à la conception.
Par ailleurs, les travaux d'impression et de finition sont
confiés de préférence aux sous-traitants
spécialisés dans le métier du livre.
c) Faire connaître le livre (diffuser et
distribuer)
Faire connaître le livre, organiser sa diffusion (les
opérations de promotion, de contact auprès des libraires) et sa
distribution (les opérations de stockage, de traitement des commandes et
de facturation), cette troisième fonction de l'éditeur est, elle
aussi, essentielle : on dit volontiers qu'un livre mal diffusé, mal
distribué est un livre voué à l'échec. Comment en
effet aurait-il des chances de parvenir à son futur lecteur ?
Les annonces dans la presse professionnelle, les insertions
publicitaires dans la presse générale ou la presse
spécialisée, selon la nature de l'oeuvre, le travail
auprès des critiques pour obtenir un papier ou un commentaire favorable
(ou même défavorable, la pire des critiques étant le
silence...) ou mieux encore une interview de l'auteur, sa participation
à une émission radiophonique ou télévisuelle, tout
cela est évidemment important pour donner au livre toutes ses
chances.
Mais sans doute l'essentiel réside-t-il dans
l'information des libraires : ce sont eux qui, connaissant leur
clientèle, sont les médiateurs indispensables, eux qui dans le
passé comme aujourd'hui, ont pu et peuvent faire connaître et
admettre des oeuvres neuves, a priori difficiles et déroutantes.
L'élaboration d'un bulletin d'informations sur les
nouveautés, avec présentation des nouveaux auteurs et des
nouvelles oeuvres, celle d'un catalogue général des titres de la
maison, régulièrement mis à jour sont évidemment
des outils très utiles à la promotion du livre.
Les grandes maisons d'édition assurent
elles-mêmes ces opérations de diffusion et de
distribution. Il n'en est pas de même pour nombre de petites maisons
qui n'ont pas les moyens suffisants et sont obligés de les confier, soit
à l'une des grandes maisons d'édition soit à une maison
spécialisée. Cette situation les contraint à être
totalement dépendant de leurs diffuseurs ou distributeurs potentiels.
Cependant, même si la distribution ou la diffusion des
livres sont déléguées à des entreprises
spécialisées, il n'en demeure pas moins que l'éditeur
puisse suivre très étroitement les ventes de ces ouvrages (il
reçoit des distributeurs des relevés détaillés de
celles-ci), garde la maîtrise de sa publicité (c'est donc à
lui de négocier avec les entreprises de publicité) et du travail
promotionnel avec la presse.
Ce dernier aspect est pris en charge pour une maison ayant une
certaine importance, par des attachés de presse qui bâtissent des
dossiers de presse, entretiennent des contacts avec les critiques
littéraires de la presse écrite ou audiovisuelle, leur adressent
les ouvrages parus et cherchent à créer ou à participer
à tous les événements susceptibles d'obtenir une attention
et des ventes correspondantes aux ouvrages publiés : séances
de signature dans des librairies, participations à des salons ou foires
du livre, etc.
Il est en effet important pour les éditeurs de
participer aux grandes rencontres annuelles où l'on retrouve auteurs,
libraires, bibliothécaires et grand public. Il s'agit donc de choisir
parmi cet ensemble de manifestations celles auxquelles il faut se rendre, et
quels sont les auteurs et les livres qu'on mettra en avant.
La participation aux foires internationales, où se
retrouvent régulièrement de nombreux représentants du
métier de tous les pays est aussi très importante : il s'agit de
négocier, non seulement les achats de droits des auteurs, mais aussi les
ventes de droits des auteurs de son propre catalogue. Il peut d'ailleurs
arriver que certains auteurs obtiennent à l'étranger un
succès plus important qu'à l'intérieur du pays
d'édition.
L'éditeur a donc un double visage. C'est un
médiateur intellectuel et culturel, mais c'est aussi un chef
d'entreprise qui doit être très attentif aux questions de gestion
et de rentabilité. R. ESCARPIT parlant de la diffusion
disait : « Comme un drame vers son dénouement,
c'est là que se trouve la réussite ou l'échec14(*) »
I.2 Le livre
I.2.1 Histoire du Livre
L'histoire du livre a commencé avec l'invention de
l'écriture entre le IXe et le IVe millénaire av. J.-C.Les
premiers supports utilisés pour conserver durablement des textes ont
été la pierre, les tablettes d'argile (comme celles du IIIe
millénaire av. J.-C. retrouvées en Mésopotamie) et le
bois15(*).
Pendant l'Antiquité, les tablettes ont été
remplacées par des rouleaux de papyrus puis de
parchemin appelés volumen en latin (pluriel :
volumina). Ces rouleaux, plus légers et plus faciles à
transporter, ont constitué le principal support des textes en Egypte, en
Grèce et à Rome.
On a ainsi
retrouvé en Egypte des rouleaux, constitués par collage de
plusieurs feuilles de papyrus atteignant 10 mètres et même, pour
certains livres, plus de 40 mètres de longueur. Ces rouleaux se
déroulaient de manière horizontale pour lire le texte.
A partir du IIIe siècle av. J.-C., le parchemin
réalisé grâce à des peaux animales (mouton, veau)
révolutionne l'histoire du livre en permettant une meilleure
conservation des manuscrits dans le temps.
Ce support, qui coûte
très cher à l'époque, a pour avantage d'être solide.
Il permet même d'effacer un texte pour réécrire par dessus
: c'est ce que l'on appelle un
manuscrit palimpseste.
Il a fallu
attendre la fin de l'Antiquité (entre le IIe et le IVe siècle)
pour que le rouleau ou volumen soit remplacé par un ensemble de
feuillets reliés au dos, le codex.
Cette
nouvelle forme de livre permet d'accéder directement à un endroit
précis du texte (contrairement au volumen que l'on déroule) et de
prendre des notes en même temps qu'on lit.
Au Moyen Age, les manuscrits se
présentent dans la plupart des cas sous forme de codex. Ce type de livre
est constitué de cahiers reliés entre eux, en nombre variable
suivant la longueur du texte à transcrire. Ces cahiers sont
eux-mêmes formés de feuillets encartés les uns dans les
autres et cousus ensemble.
C'est au cours du Moyen Age que le livre prend sa forme
actuelle avec la séparation des mots, l'invention des majuscules et
de la ponctuation, puis celle des tables des matières et des
index.
Jusqu'au XIIe siècle, la production des
manuscrits et la transmission de la culture sont restées le monopole du
clergé : les monastères possédaient des ateliers de copie
appelés scriptoria où les religieux et
religieuses étaient parfois secondés par des copistes et des
artistes laïcs.
Ce monopole a pris fin avec le développement des
universités dans les grandes villes : et la demande accrue de manuscrits
donne naissance au métier de libraire.
L'utilisation du papier s'est diffusée en Europe au
XIVe siècle. Ce support, venu de Chine par l'intermédiaire de la
culture arabe, allait bouleverser l'histoire du livre. Moins cher que le
parchemin, ce matériau a en effet permis une plus grande diffusion des
livres.
Le développement des techniques de
l'imprimerie par Gutenberg vers 1450 a marqué un tournant
décisif dans l'histoire du livre.
Dès lors, les livres (qui étaient auparavant des
objets uniques et précieux) ont pu être reproduits en de nombreux
exemplaires.
Grâce à la baisse très forte du
coût de production, la diffusion du livre a considérablement
augmenté dès le XVe siècle.
Au 16ème siècle les imprimeurs
étaient souvent des libraires, installés dans les grandes
villes à cause de l'alphabétisation et spécialement
dans les quartiers universitaires. L'invention de l'imprimerie a permis
à un public beaucoup plus important d'accéder à la lecture
et à une plus grande diffusion des idées et de la
contestation.
On a donc cherché à surveiller l'imprimerie parce
que ça représentait un danger pour le pouvoir politique. En 1537,
l'ordonnance de Montpellier prise par François Ier, institue le
dépôt légal : Chaque imprimeur doit déposer un
exemplaire de chaque ouvrage à la bibliothèque royale.
L'industrie du livre se libéralisa peu
après derrière le temps et les mutations politiques
jusqu'à atteindre des nouveaux types des supports.
I.2.2 Définition
L'Unesco définit le livre comme un imprimé
comprenant 49 pages et d'avantages ayant été passé par un
circuit éditorial, la parution étant
irrégulière.
Pour sa part Robert, ESTIVALS pense que le livre est le moyen
utilisé par une population d'auteurs et de lecteurs pour satisfaire leur
besoin de communication écrite à distance et dans le
temps16(*).
D'autres par contre pensent que le livre est un document
écrit formant une unité et conçu comme tel, et dont les
pages sont les plus souvent faites de papier ou de carton17(*).
Cependant, toutes ces définitions sont remises en cause
aujourd'hui ne serait-ce que par l'apparition et le développement du
livre audio ou du livre numérique. Mais retenons tout de même que
le livre est d'abord un support dont le contenu peut permettre une
communication documentaire et intelligible.
I.2.3 Typologie du livre
De par son support, nous distinguons 3 types de livres :
I.2.3.1 Le livre numérique
Un livre numérique, dit aussi livre
électronique ou e-book en anglais, est un ouvrage contenu
dans un fichier numérique à lire sur un écran. Et pourtant
un tel type de livre ne date pas d'aujourd'hui.
Avant même la création d'
Internet,
Michael Hart
crée, en 1971, le
projet Gutenberg,
dont le but est de numériser des livres. Le premier livre
numérisé par le projet Gutenberg est la
Déclaration
d'indépendance des États-Unis dans un fichier de 5 Ko.
En 1992-1993, F. Crugnola et I. Rigamonti projettent et
réalisent, pour leur thèse de maîtrise au Polytechnique de
Milan, le premier ebook
(support électronique pour la lecture seule de textes) qu'ils appellent
« INCIPIT ».
En 1998,
Jacques Attali et
Erik Orsenna fondent
Cytale qui lance le premier
appareil de lecture de livres
électroniques : le « Cybook ». Cette
première tentative, très médiatisée à
l'époque (un espace lui est consacré au
Salon du livre
de Paris) est cependant un échec commercial.
Dix ans après, la qualité de lecture sur
écran s'étant considérablement améliorée, le
livre électronique repart à la conquête des marchés
grand public. En 2010, la progression en termes de parts de marché
devient très significative aux États-Unis18(*).
I.2.3.2 Le livre audio
Un livre audio est un livre dont on a enregistré la
lecture à haute voix ; il peut aussi être issu d'un recours
à la synthèse vocale. Plusieurs experts avertis parlent de ce
type de livre comme étant l'héritier de la tradition orale, car
de ce fait il modifie le rapport à la « lecture »
par le recours à l'ouïe, plutôt qu'à la vue,
traditionnellement attachée à l'imprimé.
Les progrès technologiques (notamment en
matière d'enregistrement et de restitution sonore), l'envie de
nouveautés et de nombreuses autres qualités (gain de temps, de
mobilité et d'encombrement physique de stockage, lecture en
communauté, plaisir de l'écoute, rapport décomplexé
au texte pour les apprenants...) contribuent à l'essor
considérable du livre audio ces dernières années.
Simple d'utilisation, le livre audio séduit
différentes catégories d'âge et socio-professionnelles,
pour des raisons souvent différentes, voire opposées :
unique moyen pour certaines catégories de personnes handicapées
(déficients visuels par exemple), confort de lecture pour les plus
âgés, mobilité et nouveau rapport à la lecture pour
les plus jeunes, gain de temps pour les actifs (utilisation dans les transports
et durant les tâches ménagères), plaisir de l'écoute
et convivialité...
Dans de nombreux pays (Allemagne, États-Unis,
Grande-Bretagne, pays nordiques), le livre audio s'est développé
rapidement ces dernières années, et a déjà conquis
un large public. Cette tendance s'est développée plus au cours du
XXe siècle, avec un bon nombre de pièces et de textes qui furent
lus et enregistrés à la radio (Antonin Arthaud, Pour en finir
avec le jugement de Dieu, ou les récits d'Hitchcock)19(*).
I.2.3.3 Livre papier
Le livre papier est sans doute le plus important et celui
traditionnellement utilisé par les lecteurs depuis
le développement des techniques de l'imprimerie par Gutenberg
vers 1450, et ce, malgré l'invasion des autres types des livres.
I.3. La littérature
La littérature est l'ensemble des oeuvres
réalisées par les moyens du langage, orales ou écrites,
considérées tant du point de vue formel et esthétique
qu'idéologique et culturelle20(*).
Pius NGANDU NKASHAMA parlait de la littérature comme
étant un refuge à des crises et à des angoisses
silencieuses21(*). Il
n'est nul doute que ces crises et ces angoisses proviennent de la
société, de l'environnement direct où se situe
l'écrivain.
Cette manière de voir les choses démontre à
suffisance que la littérature est un outil et un moyen de
résistance face à ce que René DEPESTRE appelle
« la tentative de la zombification de la
société »22(*). L'idée de considérer la
littérature comme arme n'est pas nouvelle et entre ainsi en compte dans
le concept de la littérature engagée.
Pendant la seconde guerre mondiale, l'installation de l'ordre
nazi en France a provoqué l'engagement de certains écrivains
français tels que Robert DESNOS et Louis ARAGON qui ont utilisé
la littérature pour s'opposer à l'occupation23(*).
Durant la guerre du Biafra au Nigeria, l'écrivain
nigérian Christopher OKIGBO à dénoncer le malaise de la
guerre à travers son ouvrage24(*).
Nous nous rappellerons également du combat de la
négritude, du militantisme de Jacques RABEMANANJARA et de bien d'autres
cas encore.
Tout ce qui précède rejoint bien ce que disait J.P
SARTRE : « Tout écrivain en situation dans son
époque est, comme tel, responsable de chaque parole aussi bien que de
chaque silence 25(*)».
Par ailleurs, la littérature possède une notion de
type catégoriel, appelé genre littéraire, qui permet de
classer des productions littéraires en prenant en compte plusieurs
aspects.
Ainsi les genres littéraires le plus connus sont :
Ø La poésie
Ø Le roman
Ø La nouvelle
Ø Le conte
Ø Le théâtre
Ø L'essai
I.3.1 La Poésie
Le mot « poésie » vient du
grec pïéå?í (poiein) qui signifie
« faire, créer ». La poésie est avant tout
une invention de formes expressives. Héritière d'une longue
tradition orale, elle privilégie la musicalité et le rythme des
mots. La poésie se définit donc comme une forme d'expression
littéraire qui repose traditionnellement sur des unités
rythmiques et typographiques appelées vers, terminées
par des sons répétés, les rimes, et
disposées, ou non, en groupe appelés strophes.
Mais hélas cette définition est remise en cause
surtout avec l'apparition de la poésie en prose dont les vers sont dits
libres26(*).
I.3.2 Le Roman
Le roman est un genre littéraire narratif d'une
certaine longueur, mêlant le réel et l'imaginaire, et qui, dans sa
forme la plus traditionnelle, cherche à susciter l'intérêt,
le plaisir du lecteur en racontant le destin d'un héros principal, une
intrigue entre plusieurs personnages, présentés dans leur
psychologie, leurs passions, leurs aventures, leur milieu social, sur un
arrière-fond souvent moral27(*).
Pour Stendhal, « un roman est un miroir
qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète
à vos yeux l'azur des cieux, tantôt la fange des
bourbiers ». Une façon pour cet écrivain de
démontrer le caractère à la fois réel et imaginaire
du roman28(*).
Au fil des derniers siècles, le roman est devenu le
genre littéraire dominant avec une multiplicité de sous-genres
qui soulignent son caractère polymorphe.
I.3.3 La Nouvelle
Apparu à la fin du moyen âge, la nouvelle
littéraire est un récit bref qui présente une intrigue
simple où interviennent peu de personnages.
Selon Littré, « une nouvelle est une sorte de
roman très court, un récit d'aventures intéressants ou
amusants29(*) ».
Malgré cette définition, il apparait qu'il ne faut pas tenir
compte forcement de la longueur du texte pour décider si celui-ci est un
roman ou une nouvelle.
I.3.4 Le Conte
Le conte est un récit de fiction
généralement assez bref qui relate au passé les actions,
les épreuves, les péripéties vécues par un
personnage(ou parfois un groupe de personnages) représenté
souvent par un animal30(*).
Selon Genevieve CalameGriaule, « le conte est
un récit, une dramatisation mettant en scène des personnages
imaginaires, humains, animaux ou surnaturels et situant les aventures dans un
cadre imaginaire; les personnages du conte se superposent à ceux du
monde réel : on trouve dans ce monde imaginaire du conte des
relations familiales et sociales, la géographie et l'univers
réel, mais transposées 31(*)».
I.3.5 Le Théâtre
Le théâtre est un genre littéraire qui expose
une action sous forme de dialogue entre les personnages. Il est écrit
pour être représenté, plutôt que pour être
lu.
La comédie et la tragédie restent les deux
grandes formes du théâtre. Molière disait à propos
« Que la comédie et la tragédie ont comme but de
corriger les vices des hommes tout en les divertissant32(*) ».
I.3.6 L'Essai
En littérature, un essai est une oeuvre de
réflexion explorant un sujet donné, selon le point de vue de
l'auteur33(*).
I.4. Edition littéraire
L'édition littéraire est une
publication, une reproduction et une diffusion des oeuvres uniquement
littéraires par un éditeur attitré.
I.5 Etat des lieux
L'état des lieux est une description d'une situation
donnée. Il permet en fait de constater avec plus de minutie
l'état d'une situation, d'une entreprise, d'une maison, etc34(*).
CHAPITRE IIième : LES SECTEURS D EDITION
DES LIVRES
Le deuxième chapitre traite sur « Le secteur
d'édition du livre littéraire ». Il s'intéresse
à l'historique des maisons d'édition littéraire à
Kinshasa et à la législation congolaise en matière
d'Edition.
II.1 Aperçu historique des maisons
d'édition littéraires à Kinshasa
Faute d'informations précises sur l'activité de
plusieurs maisons d'édition littéraires à Kinshasa, nous
n'avons regroupé ici que les maisons d'édition littéraires
dont les informations nous ont été accessibles pendant la
recherche.
II.1.1 Les Editions Lokole
Anciennement Société Nouvelle des Editions
congolaises, « SNEC » en sigle, puis Editions
Congolia depuis 1969, les éditions Lokole sont au départ une
entreprise privée avec comme objectif la promotion de la
littérature au Zaïre, le développement de son industrie et
la commercialisation des oeuvres éditées35(*).
Les Editions Congolia seront placées sous la
tutelle du ministère de la culture et des Arts sous le nom des
« Editions Congolaises » avant de
devenir « Editions Lokole », au terme de l'ordonnance
n0 78298 du 06 juillet 1978 qui leur accorde la personnalité
juridique et définit leurs tâches, complété par
l'ordonnance présidentielle n078299 du 06 juillet 1978
déterminant ses structures.
Les Editions Lokole ont pour mission :
Ø Promouvoir l'essor littéraire en
République Démocratique du Congo.
Ø Assurer la publication, la diffusion et la
commercialisation des oeuvres des écrivains congolais. Toutefois, les
oeuvres des écrivains étrangers développant des sujets
particuliers au Congo ou des sujets généraux susceptibles
d'enrichir la culture congolaise peuvent bénéficier de services
des Editions Lokole.
Ø Editer une revue culturelle.
Cette triple mission a été bien remplie
jusqu'à la fin des années 80. Aujourd'hui seule la
troisième mission se porte bien et les Editions Lokole ne disposent plus
d'aucun bâtiment administratif.
II.1.2 Les Editions Mediaspaul
La genèse des Editions Mediaspaul a
débuté le 12 Novembre 1957, date de l'arrivée à
Kinshasa de trois missionnaires pauliniens : les pères Raphael
Tonni, Julien Zoppi et Jacques Corra.
Pendant que le vent de l'indépendance soufflait
déjà au Congo, les 3 missionnaires logent à la procure
Sainte Anne de la Gombe tout en pilotant une imprimerie implantée dans
la cure de la paroisse Saint Paul de Barumbu, en collaboration avec les
missionnaires de Scheut.
L'entreprise apostolique des pauliniens s'étend
l'année prochaine(1958) dans l'est du pays, plus
précisément à Lubumbashi. C'est en ce moment que l'on voit
ainsi naître l'imprimerie Saint Paul, les revues l'Afrique
Chrétienne et l'Antilope, les éditions Saint Paul Afrique, les
librairies Mediaspaul et autres activités.
L'activité apostolique de la société
missionnaire de Saint Paul s'articulait en général autour de 3
pôles à savoir, la rédaction (édition), la
production (imprimerie) et la diffusion. Parmi ces trois pôles, la
rédaction (édition) était privilégiée. C'est
ce qui justifie la naissance, puis l'essor des éditions Saint Paul
Afrique à partir de 1971.
En effet, c'est la fermeture de la revue Afrique
Chrétienne qui a boosté les choses en obligeant les pauliniens
à inventer une autre activité rédactionnelle. C'est dans
ce contexte que surgit Saint Paul Afrique, une maison d'édition
polyvalente alliant la publication des brochures et de mini medias à la
production des cassettes audiovisuelles.
Fidèles à la politique éditoriale
définie par leur fondateur qui disait : « Ne parlez
pas seulement de la religion. Parlez de tout, mais
chrétiennement », les pauliniens garantissent à leur
maison d'édition une orientation thématique un peu plus
variée. A coté des livres de religion et des documents du
magistère de l'église, ils publient des romans, des livres de
civisme, des manuels scolaires, des ouvrages scientifiques, des livres de
spiritualité, des brochures de formation humaine, des manuels de
santé, les contes populaires en bandes dessinées, etc.
Vers 1978, Saint Paul Afrique s'organise davantage et adopte
progressivement les principes des maisons d'édition modernes avec une
structure nettement établie et des collections clairement
définies. Quand en 1993, l'appellation Saint Paul Afrique
disparaît au profit de Mediaspaul, nom commun des
éditions pauliniennes dans les pays francophones (Canada, France, et
République Démocratique du Congo), c'est déjà une
maison d'édition remarquable à l'échelle nationale, que
l'oeil de tout observateur averti peut facilement épingler.
Mediaspaul est, si pas la plus importante des maisons
d'édition en RDC, parmi les plus importantes des maisons
d'édition36(*).
II.1.3 Les Editions Paulines
Les Editions Paulines tirent sa genèse de la
Congrégation des Filles de St-Paul. Une congrégation
fondée en 1915, en Italie, par le Père Jacques Alberione,
secondé par soeurTecla Merlo.
Les premières filles de Saint Paul commencent leur vie en
commun et leur apostolat dans un atelier de couture en Italie37(*).
A cette époque la nouvelle communauté n'avait pas
encore un nom, mais elle était attachée à l'intuition du
Père Alberione qui les conduira vers une grande aventure : imprimer et
diffuser la Parole de Dieu, Bibles et Evangiles, des livres et des magazines
pour la formation humaine et chrétienne des jeunes, des familles, des
leaders.
Dans le silence cette communauté apprend à imprimer
et à diffuser. Bientôt, les gens qui les côtoient
l'appellent Filles de Saint Paul à cause du tableau de Saint
Paul qu'elles exposent dans leur maison.
Au fil du temps, la communauté des Filles de Saint Paul
arrivent à s'installer dans plusieurs pays au monde.
Elles ont foulé leurs premiers pas en RDC le 27 Juin 1958.
C'est la toute première fois que les filles de Saint Paul arrivent en
Afrique. Elles s'attachent très vite à la communication. La
nouvelle communauté commence son apostolat par l'ouverture d'une
librairie en l'avenue Charles de Gaulle n° 76 (actuelle Avenue du
Commerce).
En 1969 après les perturbations de l'indépendance,
les activités reprennent. La créativité apostolique se
fait sentir à tout niveau dans l'Église et dans le pays. Les
Filles de St-Paul collaborent avec le Pères de St-Paul dans l'imprimerie
et dans la diffusion de livres et de revues.
Elles collaborent aussi avec l'Église locale par la
production de programmes radio. En 1972 c'est l'avènement de
l'authenticité. C'est l'étatisation de tout. Ce fait occasionne
la suppression de toutes les revues et toutes les stations radio et
télévision. L'apostolat des Filles de St-Paul(Paulines) et des
Pères de St-Paul(Mediaspaul) avec qui elles partagent la mission
s'annonce difficile.
Entre temps des maisons d'édition sont ouvertes à
Elisabethville (Lubumbashi) dans le Katanga, en 1959 et à Stanley ville
(Kisangani) en 1975, sous les noms de Paulines. Tout en poursuivant sa mission
apostolique, les Editions Paulines
Aujourd'hui Les Editions Paulines sont présentes dans 53
pays du monde avec une même mission partout : Utiliser la
communication pour évangéliser, mais aussi pour participer
à la promotion culturelle et à la formation humaine.
II.1.4 Les Editions Mabiki
Créées en 2005 à Bruxelles(Belgique) par
SENE MONGABA, Les Editions Mabiki fonctionne en RDC depuis 2007 par le
truchement du Centre Dorcas Femmes et développement(CDFD) avec
lequel, elles entretenaient un partenariat38(*).
Depuis 2009, les Editions Mabiki ont obtenu les certifications
officielles pour être autonome.
Mabiki publie à coté de la littérature, des
livres éducatifs voire même scientifiques entre la RDC et la
Belgique.
Ses deux principales missions sont :
Ø Promouvoir la culture congolaise à travers ses
écrits entre la RDC et la Belgique.
Ø Promouvoir les langues congolaises (Notamment
lingala)
Pour cette dernière mission, Mabiki a déjà
mis sur le marché des livres, un ouvrage bilingue qui présente le
tableau périodique en Français et en Lingala. Une innovation de
plus dans un environnement éditorial dominé par la langue de
Molière.
II.2 Législation congolaise en matière
d'édition des livres
Toutes les dispositions légales reprises ici ne
concernent, à la limite près, que des livres
édités localement. Il est évident que certaines
dispositions relevées s'appliquent en même temps aux livres
édités localement comme à ceux édités
à l'étranger.
II.2.1 Le dépôt légal
Institué par la loi n° 74003 du 02 janvier 1974
relative au dépôt obligatoire des publications, la loi sur le
dépôt légal impose aux auteurs et éditeurs de
procéder à l'enregistrement de leurs oeuvres à la
Bibliothèque Nationale du Congo (qui leur octroie un numéro, en
retour, un numéro de dépôt légal) et d'y
déposer six exemplaires de chaque publication conformément
à l'article 3 de la même loi. Les éditeurs des journaux non
plus, n'échappent pas à cette législation.
Le dépôt légal qui est la principale
source d'acquisition de la Bibliothèque Nationale du Congo
confère plusieurs avantages aux auteurs comme aux éditeurs, entre
autres :
Ø Les ouvrages déposés
à la Bibliothèque Nationale du Congo font l'objet d'une large
diffusion auprès des lecteurs et chercheurs tant à
l'intérieur qu'à l'extérieur du pays par la publication de
la bibliographie nationale.
Ø Les oeuvres déposées sont
pérennisées.
Mais le dépôt légal n'est pas gratuit. Les
dépositaires d'ouvrages doivent payer une redevance à la
Bibliothèque Nationale du Congo. Les sommes dues sont fixées
directement par le directeur général et varient selon le type de
documents déposés : 8500FC pour une affiche, 34000FC pour
une oeuvre littéraire et 68000FC pour un titre
périodique39(*).
Malheureusement, cette redevance ne possède pas une
base juridique solide. En effet, ni la loi du 02 janvier 1974, ni
l'arrêté conjoint du 29 Juin 1977 fixant ses modalités
d'application, ni tout autre support juridique n'évoquent clairement et
avec précision une redevance quelconque à verser par les
éditeurs et les auteurs.
Cependant le décret-loi du 02 juillet 2000 fixant
la nomenclature des actes générateurs des recettes
administratives, judiciaires, domaniales en son chapitre 1927a
traitant des taxes sur la propriété intellectuelle fait
allusion à une taxe sur les dépôts d'une
demande d'enregistrement d'une oeuvre littéraire...'' Mais il est
bien difficile de savoir si cette disposition s'applique au dépôt
légal.
L'article 7 de l'ordonnance n°89010 du 18 janvier 1989
portant création de la Bibliothèque Nationale du Zaïre
évoque également sans plus de précisions, parmi les
ressources financières de la Bibliothèque Nationale du Congo,
les recettes provenant(...) de l'enregistrement au titre du
dépôt légal.
Toutes ces dispositions légales démontrent
à suffisance le flou qui existe sur cette redevance ainsi que ses
différentes modalités.
Enfin l'article 4 de la loi de 1974, conforté par
l'article 2 de l'arrêté n°033/76 du 04 octobre 1976 stipule
que les publications faites à l'étranger par des
ressortissants congolais sont également soumises au dépôt
légal auprès de l'Ambassade la plus proche. On voit mal dans
cette condition, comment la Bibliothèque Nationale du Congo pourrait
contraindre un éditeur ou un auteur à suivre cette
disposition.
II.2.2 Les taxes du Ministère de la Jeunesse,
Sports, Culture et Arts
L'arrêté interministériel
n°016/CAB/MIN/CA/2008 et n° 277/CAB/MIN/FINANCES/2008 du 28 novembre
200840(*) fixe les
différentes taxes relevant du Ministère de la Jeunesse, Sports,
Culture et Arts, ainsi que les modalités y afférentes. Y sont
repris également les taxes concernant notre étude :
Ø Une taxe de 100$ à payer annuellement pour
toute maison d'édition des livres et des disques. Comme toute
activité commerciale, l'implantation d'une maison d'édition donne
lieu au versement des taxes ou des redevances.
Ø Une taxe de 20$ pour tout enregistrement d'une
publication scientifique, littéraire d'un congolais ou un
étranger vivant au Congo avant la mise en vente. Une communication en
est faite au Ministère de la Justice et Droits humains.
Ø Une taxe de 50$ pour l'approbation d'un contrat
d'édition. L'état jouant le rôle de gardiens des droits et
devoirs d'un contrat d'édition entre l'auteur et l'éditeur,
l'approbation d'un tel contrat par l'autorité étatique fait
office d'une taxe.
Ø Une taxe de 100$ pour la cession des droits
d'exploitation d'une oeuvre artistique, littéraire ou scientifique par
son auteur.
Ø Une taxe de 50$ pour la propriété
intellectuelle.
II.2.3 Les taxes du Fonds de Promotion culturelle(FPC)
Créé par l'ordonnance n° 87013 du 03 avril
1987 sous le nom du Fonds Mobutu Sese Seko, le Fonds de Promotion
Culturelle est un organisme de l'Etat congolais, jouissant d'une autonomie de
gestion administrative et financière. Ses objectifs sont définis
dans l'ordonnance précitée, à savoir :
Ø Favoriser l'éclosion des industries
culturelles et artistiques par le financement des projets
spécifiques.
Ø Octroyer aux artistes, écrivains et hommes de
culture méritants les subventions de création afin de leur
permettre d'achever des travaux ponctuels.
Ø Contribuer à l'autofinancement pour la
rentabilisation de leurs produits et les investir dans les processus du
développement national.
Ø Permettre une meilleure collecte des oeuvres d'art
traditionnel ainsi que leur restauration éventuelle
Ø Assurer une diffusion adéquate et une
représentation efficiente de la production littéraire et
artistique nationale.
Quant à ses ressources, elles proviennent toutes d'une
redevance à laquelle le législateur a assujetti certains secteurs
économiques, culturels et de la publicité sous toutes ses
formes.
Dans le cadre de notre étude, nous avons
identifié deux taxes définis par l'arrêté
interministériel précité :
II.2.3.1 Taxe sur les librairies
Une taxe de 5% de recette mensuelle est imposée
à toute librairie sur la vente des livres, revues et objets
scolaires.
II.2.3.2 Taxe sur la publicité
promotionnelle
Cette taxe est imposée sur toute activité de
publicité ou d'affichage et représente 5% sur la facture. Il en
est de même pour la publicité promotionnelle des livres.
Il est à relever qu'en cas de fraude, de refus ou
d'épuisement des délais de toutes ces différentes taxes,
des amendements sont imposés et varient entre 50% à 100% du
montant initial.
CHAPITRE III : ETATS DES LIEUX : EDITION
LITTERAIRE
Le troisième et dernier chapitre table sur
l'état des lieux de l'édition littéraire en RDC. Il tient
à présenter à travers l'approche bibliométrique
l'évolution de l'édition littéraire entre 2000 et 2010.
Il sera également question d'analyser les
différentes contraintes à la bonne marche de cette
littérature et d'y apporter les suggestions nécessaires.
III.1 Approche bibliométrie
Pour la récolte des données se rapportant
à cette partie, nous avons recouru au répertoire de la
Bibliothèque Nationale du Congo, spécialement en ce qui concerne
les livres obtenus au titre du dépôt légal.
TABLEAU 1 : PRODUCTION LITTERAIRE DE L ANNEE
2000
N°
|
Auteur
|
Titre
|
Maison d'édition
|
Lieu d'édition
|
Genre littéraire
|
1.
|
MAKOLO MUSWASWA ET TSHIMANGA Alex
|
Les mots d'amour pour Galatée
|
Arc-en-ciel
|
Kinshasa
|
Poésie
|
Source : Tableau conçu par nous même
à partir du répertoire de la BNC
L'analyse du tableau 1 nous renseigne que l'année 2000
n'a enregistré qu'une seule publication sur l'étendu du
territoire nationale. Et la poésie a été donc le monopole
de cette publication.
TABLEAU 2 : PRODUCTION LITTERAIRE DE L ANNEE
2001
N°
|
Auteur
|
Titre
|
Maison d'édition
|
Lieu d'édition
|
Genre littéraire
|
1.
|
KATSH M'BIKA KATENDE
|
Mon prochain est un noir
|
CEDPT
|
Likasi
|
Théâtre
|
2.
|
MUYUMBA Sarah
|
Les malheurs de la vie
|
Prolec
|
Lubumbashi
|
Roman
|
Source : Tableau conçu par nous même
à partir du répertoire de la BNC
L'année 2001 nous démontre, à
première vue, une production littéraire totalement remplie par la
province du Katanga. Likasi et Lubumbashi sont donc les deux villes congolaises
qui ont permis une fertilité littéraire à la RDC au cours
de l'année 2001. Et Poésie et Théâtre se partage les
deux publications.
2002 et 2003 sont les deux années
complètement asséchées pour la RDC. Il n'y a eu aucune
publication littéraire au cours de ces deux années.
TABLEAU 3 : PRODUCTION LITTERAIRE DE L ANNEE
2004
N°
|
Auteur
|
Titre
|
Maison d'édition
|
Lieu d'édition
|
Genre littéraire
|
1.
|
CIKONGO CIBAKA
|
Un curé noir
|
Universitaires Africaines
|
Kinshasa
|
Roman
|
2.
|
MAKOLO MUSWASWA Bertin
|
La Devineresse
|
Universitaires Africaines
|
Kinshasa
|
Théâtre
|
3.
|
MAKOSSA N'SADO B. Rémy
|
Poèmes illustrés : Littérature pour
la paix
|
NP
|
Kinshasa
|
Poésie
|
Source : Tableau conçu par nous même
à partir du répertoire de la BNC
L'année 2004 a été bien meilleure que 4
dernières années. Elle possède à son compte 3
publications représentant 3 genres littéraires
différents : Le roman, le théâtre et la
poésie.
TABLEAU 4 : PRODUCTION LITTERAIRE DE L ANNEE
2005
N°
|
Auteur
|
Titre
|
Maison d'édition
|
Lieu d'édition
|
Genre littéraire
|
1.
|
ZAMENGA BATUKEZANGA
|
Pour un Cheveu blanc
|
Mediaspaul
|
Kinshasa
|
Roman(Posth.)
|
2.
|
ZAMENGA BATUKEZANGA
|
La Mercedes qui saute les trous
|
Mediaspaul
|
Kinshasa
|
Roman(Posth.)
|
3.
|
YOKA LYE MUDABA
|
Kinshasa : Carnet de guerre
|
Mediaspaul
|
Kinshasa
|
Roman
|
Source : Tableau conçu par nous même
à partir du répertoire de la BNC
Avec 3 publications, l'année 2005 a conservé le
même rythme que l'année 2004. Le roman était le seul genre
littéraire utilisé au cours de cette année.
On peut voir aussi le retour de ZAMENGA BATUKEZANGA avec deux
publications à titre Posthume. Et ce sont les Editions Mediaspaul qui
ont édité ces ouvrages littéraires.
TABLEAU 5 : PRODUCTION LITTERAIRE DE L ANNEE
2006
N°
|
Auteur
|
Titre
|
Maison d'édition
|
Lieu d'édition
|
Genre littéraire
|
1.
|
YOKA LYE MUDABA
|
La guerre et la paix de MoniMambu
|
Mediaspaul
|
Kinshasa
|
Roman
|
2.
|
ZAMENGA BATUKEZANGA
|
Le chemin interdit
|
Mediaspaul
|
Kinshasa
|
Roman(Posth)
|
3.
|
MUFULA JIVE Josué
|
Enfant de guerre : souvenirs d'un exKadogo
|
Mediaspaul
|
Kinshasa
|
Roman
|
4.
|
GENGOL KIKONTWE
|
Drame au Kisamamba
|
Lokole
|
Kinshasa
|
Roman
|
5.
|
MUFULA JIVE Josué
|
Ca ne s'impose pas
|
Mediaspaul
|
Kinshasa
|
Roman
|
Source : Tableau conçu par nous même
à partir du répertoire de la BNC
L'année 2006 s'est démarquée de toutes
les précédentes années de part leurs productions. Au cours
de cette année il y a eu 5 ouvrages littéraires produits, dont 5
romans.
On voit bien que depuis sa mort en l'an 2000,
l'écrivain ZAMENGA BATUKEZANGA continue d'exercer son influence sur la
littérature congolaise avec une nouvelle publication à titre
posthume.
TABLEAU 6 : PRODUCTION LITTERAIRE DE L ANNEE
2007
N°
|
Auteur
|
Titre
|
Maison d'édition
|
Lieu d'édition
|
Genre littéraire
|
1.
|
KEVIN DESSINGA Giscard
|
Germaine, le choix de ma vie
|
Mediaspaul
|
Kinshasa
|
Roman
|
2.
|
NGOYLUKANGU TheoOmer
|
Hymne à l'arbre
|
Enelem
|
Kinshasa
|
Poésie
|
3.
|
MBAY KABWAY Serge
|
Cri de vie
|
Albatros
|
Kinshasa
|
Poésie
|
4.
|
Anthologie
|
La voix du Poete 1
|
UELC
|
Kinshasa
|
Poésie
|
5.
|
BULABULA ISOKUNA M.
|
La vie des autres
|
NP
|
Kinshasa
|
Roman
|
6.
|
MPAMBA KAMBA Francois
|
La vie à tout prix
|
Mediaspaul
|
Kinshasa
|
Roman
|
7.
|
NGOY LUKANGU TheoOmer
|
Coeur errant
|
Enelem
|
Kinshasa
|
Roman
|
8.
|
ZAMENGA BATUKEZANGA
|
Nkenge la divorcée
|
Mediaspaul
|
Kinshasa
|
Roman(Posth.)
|
9.
|
NSHOMBO Marius
|
Quand un enfant s'en mele
|
Mediaspaul
|
Kinshasa
|
Roman
|
Source : Tableau conçu par nous même
à partir du répertoire de la BNC
L'année 2007 a placé la barre très haute
que toutes les précédentes années avec 9 productions
littéraires dont une publication à titre posthume.
Le roman obtient donc 5 publications et la poésie 4
publications.
TABLEAU 7 : PRODUCTION LITTERAIRE DE L ANNEE
2008
N°
|
Auteur
|
Titre
|
Maison d'édition
|
Lieu d'édition
|
Genre littéraire
|
1.
|
BULABULA ISOKUNA M.
|
MBOURMBEY
|
Batire
|
Kinshasa
|
Roman
|
2.
|
ZAMENGA BATUKEZANGA
|
Le crane de maman
|
Mediaspaul
|
Kinshasa
|
Roman(Posth.)
|
Source : Tableau conçu par nous même
à partir du répertoire de la BNC
Avec 2 publications romanesques dont une à titre
posthume, l'année 2008 a connu une régression que les 4
dernières années. Il faut reculer jusqu'en 2001 pour voir le
même nombre de publication.
TABLEAU 8 : PRODUCTION LITTERAIRE DE L ANNEE
2009
N°
|
Auteur
|
Titre
|
Maison d'édition
|
Lieu d'édition
|
Genre littéraire
|
1.
|
MAFOLO LADHA Ferdinand
|
Les enfants des autres
|
CEPROSOC
|
Kinshasa
|
Poésie
|
2.
|
NDOKI KITEKUTU Pierre
|
J'ai résisté aux viols
|
Volonté
|
Kinshasa
|
Roman
|
3.
|
MBUYU MUKALAYI Antoine
|
Le destin d'une infirmière
|
Paulines
|
Kinshasa
|
Roman
|
4.
|
DJUNGU SIMBA Charles
|
Tremblements et bâtardises
|
Mediaspaul
|
Kinshasa
|
Roman
|
5.
|
MULONGO KALONDA BAMPETA
|
Dictionnaire de la littérature congolaise de
langue française
|
Celtram
|
Lubumbashi
|
Essai
|
Source : Tableau conçu par nous même
à partir du répertoire de la BNC
Avec 5 publications l'année 2009 a remonté un
peu la pente de 2008. Il y a eu 3 romans produits, une poésie et un
essai.
TABLEAU 9 : PRODUCTION LITTERAIRE DE L ANNEE
2010
N°
|
Auteur
|
Titre
|
Maison d'édition
|
Lieu d'édition
|
Genre littéraire
|
1.
|
LUNWANAYINZAMBIAME
|
Petites prières pour apprivoiser la faim
|
Albatros
|
Kinshasa
|
Poésie
|
2.
|
LUBEMBE BISONGAA KAZADI
|
Acacia du désert
|
Carmel Afrique
|
Kinshasa
|
Roman
|
3.
|
FALANGANIM VOMNDO Christine
|
La chaine infernale
|
Mediaspaul
|
Kinshasa
|
Roman
|
4.
|
MULAMBA WA NKONGO Hubert
|
Mémoires supposées
|
HMWK
|
Kinshasa
|
Roman
|
Source : Tableau conçu par nous même
à partir du répertoire de la BNC
L'année 2010 a connu 4 publications, dont une par
maison d'édition. Une fois de plus, ce tableau nous démontre la
prédominance du roman dans la publication littéraire
congolaise.
TABLEAU 10 : PRODUCTION LITTERAIRE : 2000
à 2010
Année
|
Poésie
|
Roman
|
Nouvelle
|
Conte
|
Théâtre
|
Essai
|
Total
|
%
|
2000
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
2,9%
|
2001
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
2
|
5,9%
|
2002
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,0%
|
2003
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,0%
|
2004
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
3
|
8,8%
|
2005
|
0
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
8,8%
|
2006
|
0
|
5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
14,7%
|
2007
|
3
|
6
|
0
|
0
|
0
|
0
|
9
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26,5%
|
2008
|
0
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
5,9%
|
2009
|
1
|
3
|
0
|
0
|
0
|
1
|
5
|
14,7%
|
2010
|
1
|
3
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0
|
0
|
0
|
0
|
4
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11,8%
|
Total
|
7
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24
|
0
|
0
|
2
|
1
|
34
|
100%
|
%
|
20,6%
|
70,6%
|
0,0%
|
0,0%
|
5,9%
|
2,9%
|
100,0%
|
////////
|
Source : Tableau conçu par nous même
à partir du répertoire de la BNC
Graphique 1 : PRODUCTION LITTERAIRE : 2000
à 2010
La lecture du tableau 9 et de la graphique 1 nous
présente une vue global de l'édition du livre littéraire
entre 2000 et 2010. Nous pourrons constater que l'année 2007 a
été la plus prolifique avec a son actif 9 publications.
S'en suivent les années 2005 et 2009 qui possède
chacune 5 publications.
Par contre 2002 et 2003 ont été les pires
années avec aucune publication. Un véritable passage à
vide.
Par ailleurs, avec 24 publications le roman est le genre
littéraire le plus utilisé par les écrivains congolais
entre 2000 et 2010. Il est talonne de loin par la poésie qui, elle,
présente 7 publications.
Quant à la nouvelle et au conte, ils ont disparu du
circuit éditorial congolais durant ladite période.
III.2 Critiques et suggestion
III.2.1 Critiques
Le graphique et tableaux présentés nous renseigne
bien sur le passage actuel de la littérature congolaise au travers de sa
production. Christophe Cassiau HAURIE parle même de la
traversée du désert41(*) pour qualifier le paysage asséché
de cette littérature.
Une situation assez particulière pour un pays qui a
connu une littérature prolifique louée de tous les horizons.
Cette traversée du désert, pour emprunter le vocabulaire de
l'auteur français, se justifie aussi par l'absence quasi-totale des
maisons d'édition qui s'en donnent à l'aventure littéraire
dans un environnement socioéconomique dégradant.
Parmi plusieurs contraintes qui freinent l'émergence
littéraire en RDC, nous avons relevé entre autres :
A) L'arsenal fiscal contre-productif
Les taxes sont un obstacle majeur à la diffusion et
à la consommation du livre en RDC où publier un ouvrage est
déjà un acte de foi. Ces taxes qui s'imposent sur les auteurs,
les libraires et les maisons d'édition influent considérablement
sur le prix du livre vendu, alors que déjà le pouvoir d'achat des
lecteurs potentiels est très bas.
Cette politique fiscale est beaucoup plus rigoureuse pour des
livres importés. Ils sont assujettis à la TVA, à la taxe
de l'OCC et aux droits de douane perçus par la DGDA.
B) L'absence du financement pour la BNC et les maisons
d'édition nationales
Créée en 1949, la Bibliothèque central
(ancienne appellation de la BNC) était un service
spécialisé du secrétariat général du
gouvernement général. Au 30 Juin 1960, elle conservait
90 000 volumes et 1500 périodiques.
A l'avènement de la 2ième
République, la Bibliothèque centrale est devenue un service
administratif du département de la culture avec comme seules fonctions
l'enregistrement et la gestion de la production intellectuelle du pays.
L'ordonnance n° 89010 du 18 Janvier 1989 `'portant
création de la Bibliothèque nationale du Zaïre''
crée un service public à caractère scientifique et
technique doté de la personnalité morale et de l'autonomie
financière.
Plusieurs missions sont dévolues à la BNC, entre
autres : diffusion des collections, conservation de la production
intellectuelle, promotion des normes internationales et aussi oeuvrer à
la promotion de la lecture en alimentant les bibliothèques publiques
en ouvrages et en organisant des campagnes de sensibilisation à la
lecture. Pour cette dernière mission, aucun rôle dans ce sens
n'a été joué par la BNC42(*).
Cela se justifie notamment par le manque de financement
étatique qui caractérise cette institution. Les maisons
d'édition étatiques également subissent le même
sort. Les Editions Lokole en est un exemple type. Jusqu'à présent
cette maison d'édition de l'Etat manque un bâtiment administratif,
ce qui handicape sérieusement son fonctionnement.
C) La littérature d'exil
La condamnation à l'exil dont souffre la plupart des
écrivains congolais de grande renommée est un handicap
sérieux à l'état de sante de la littérature
congolaise.
Le vrai problème n'est pas seulement la rupture parfois
irrémédiable des grands auteurs congolais avec leur pays
d'origine, mais aussi leur absence sur la scène congolaise qui, en
effet, est vécue comme un drame par les jeunes auteurs congolais en mal
de modèle ou de chef de file.
FAIKNZUJI et DJUNGU SIMBA vivent et publient en Belgique, Puis
NGANDU NKASHAMA enseigne aux Etats-Unis où est également
installé VincentYves MUDIMBE.
Jean BOLYA et Achille NGOYE n'ont jamais publié en RDC
et sont totalement inconnus dans leur pays d'origine. Dominique MWANKUMI en est
un autre exemple43(*).
Aujourd'hui, la création littéraire congolaise
est extérieure( pour des raisons évidemment économiques)
et se heurte à des exigences des éditeurs étrangers qui
gomment les spécificités de cette littérature tout en la
rendant en même temps peu connue chez les siens et diluée dans la
sphère francophone.
D) L'épineux problème de langue
d'écriture
Le français est reconnu comme langue officielle de la
RDC depuis son accession à l'indépendance. Il est donc la langue
d'enseignement à tout le niveau d'étude et celle du travail et de
l'administration.
Si cette langue joue le rôle de cohésion
nationale dans un pays où est parlé de centaines de dialectes, il
reste cependant minoritaire. Christophe Cassiau HAURIE parle du français
au Congo, comme une langue élitiste liée au savoir et au
pouvoir et ne faisant pas partie de l'identité culturelle du
pays44(*). A cela
doit s'ajouter le taux croissant d'analphabétisme qui caractérise
la plupart des pays pauvres.
Aujourd'hui, l'immense majorité des titres
écrits en langue locale concerne les éditions religieuses et
quelques publications financées par les ONG de développement.
Le reste, livres scientifiques, littéraires,
universitaires et autres ne sont jamais écrits dans une langue autre que
le français.
Dans cette situation, il est bien difficile de séduire
un lectorat dont l'écrasante majorité est acquise aux langues
nationales.
E) L'absence des maisons d'édition
littéraires
Les maisons d'édition qui s'adonnent à la
production littéraire sont très rares en RDC, aussi la
quasi-totalité de ces maisons d'édition se concentrent à
Kinshasa et au Katanga. C'est sans doute la raison qui justifie la
prédominance de ces deux provinces dans notre étude.
Cette situation fragilise l'émergence de la
littérature congolaise, surtout que ces rares maisons d'éditions
congolaises publient majoritairement à compte d'auteur.
On voit mal dans ce cas, comment un écrivain peut
prendre en charge les frais d'édition et des taxes alors que la
situation économique du pays est précaire.
III.2.1 Suggestion
A) La mise en place d'une politique éditoriale
en matière du livre
La mise en place d'une vraie politique éditoriale en
matière du livre devrait déterminer tous les rouages qui entrent
en jeu à la consommation du livre et au contrôle du secteur
d'édition du livre. Ces rouages sont légion mais nous reprenons
ici quelques uns qui nous semblent indispensables. En premier lieu,
ressusciter les Prix littéraires, tant au niveau scolaire
qu'universitaire. Question de stimuler la jeunesse à s'habituer à
la littérature.
Elle devrait aussi veiller à ce que les auteurs
congolais prennent une place importante dans l'enseignement. Ce qui n'est pas
forcement le cas aujourd'hui. A l'exception de ZAMENGA, de MUDIMBE et d'une
poignée d'autres, la plupart d'auteurs congolais sont méconnus du
public congolais.
Le Fond de Promotion Culturelle ayant un caractère
polymorphe, cette politique devrait aboutir à la mise en place d'un
Fonds National de Promotion du Livre et de la Lecture, qui aurait
comme mission de financer les grands événements
littéraires (Concours, Ateliers d'écriture, Salon du livre...),
les auteurs en leurs octroyant des Bourses de création littéraire
et de résidence littéraire, etc.
La mise en place d'un tel fond est tributaire d'un
rallongement du Budget de l'Etat alloué à la Culture et à
l'éducation, car les moyens financiers pour assurer sa
fonctionnalité doit provenir essentiellement des tiroirs de l'Etat.
Cette politique doit enfin trouver des mécanismes pour
faciliter l'accès à la lecture à tous les potentiels
lecteurs, à travers notamment l'implantation des Bibliothèques de
proximité.
B) Assouplissement de la politique fiscale
L'auteur étant obligé de vivre de son oeuvre,
l'assouplissement de la politique fiscale sur le livre est un impératif
pour sa consommation et son émergence littéraire.
Il permettra aux maisons d'édition comme aux librairies de
fonctionner, et à l'auteur de vendre son livre et de se faire connaitre
de son public.
Cet assouplissement doit s'appliquer aussi sur les livres
importés qui, eux, subissent de plein fouet la politique
fiscale. Malheureusement nous n'en sommes pas encore
là.
Pourtant, la RDC est l'un de six états africains à
avoir signé le 07 Mai 1962 les accords de Florence,
confirmés par le protocole de Nairobi, et intitulé
« Accords pour l'importation d'objets de caractère
éducatif, scientifique ou culturel » qui dans son article
1, stipule : « Les Etats contractants s'engagent à
ne pas appliquer de droits de douane et autres impositions à
l'importation ou à l'occasion de l'importation ».
Ces accords furent respectés par la RDC jusqu'à la
fin des années 80 puis oubliés45(*)
CONCLUSION
Notre étude qui a porté sur l'état des
lieux de l'édition du livre littéraire en RDC entre 2000 et
2010, consistait essentiellement à examiner l'état de
santé de cette littérature au travers sa production durant ladite
période. Il a été notamment question d'apporter des
réponses adéquates face aux questions suivantes :
Ø Quel est l'état actuel de l'édition du
livre littéraire en RDC entre 2000 et 2010 ?
Ø Quelles en sont les contraintes et les suggestions
à soulever ?
Pour ce faire, nous avons articulé notre travail en
trois chapitres.
Le premier chapitre
intitulé « Considérations
Générales » consistait à apporter la
lumière sur les concepts clefs exploités dans le cadre de notre
étude.
Le deuxième chapitre, quant à lui, a
traité sur « Le secteur d'édition du livre
littéraire ». Il nous a donc permis à retracer
l'historique des maisons d'édition littéraire à Kinshasa
et à présenter la législation congolaise en matière
d'édition.
Et le troisième et dernier chapitre a tablé sur
« «l'état des lieux de l'édition littéraire
en RDC ». Ce chapitre nous a aidé à nous
enquérir, à travers l'approche bibliométrique, de
l'évolution de l'édition littéraire en RDC entre 2000 et
2010, ainsi que des contraintes et suggestions qui s'imposent. C'est donc par
le biais de ce chapitre que nous avons tenté d'apporter des
réponses aux deux questions fondamentales de notre étude.
A la lumière de ces trois chapitres, nous avons
constaté que la production littéraire congolaise connait
exactement la traversée du désert, tel que l'indique Christophe
CassiauHaurie.
En l'espace de 11 ans, il n'y a eu que 34 publications pour
toute l'étendue de la RDC. Une situation assez choquante pour un pays
qui a connu les pluies et les beaux temps de sa littérature au
début des années septante. Ce constat amer remet en cause pour
beaucoup d'écrivains l'utilité de se lancer dans une
carrière littéraire dans un environnement où les lecteurs
sont réticents.
Et pourtant, la gravité de cette situation n'est pas
ignorée des autorités. Une dernière dépêche
nous apprend qu'un rassemblement intitulé les Etats
généraux de la littérature congolaise s'est
déroulé à Kinshasa au mois de Janvier 2012,
organisé par l'Union des Ecrivains du Congo(UECO) et le Ministère
de la Cultures et Arts46(*).
Cette rencontre visait notamment à analyser les
différents maux qui rongent la littérature congolaise et à
y proposer des stratégies palliatives.
Il est judicieux que l'Etat congolais s'implique activement pour
redorer l'image de la littérature congolaise et lui redonner son habit
d'antan.
Entretemps, la situation demeure comme tel. Et Louis ARAGON nous
a déjà prévenu : « La
littérature est une affaire sérieuse pour un pays, elle est au
bout du compte son visage47(*) »
BIBLIOGRAPHIE
I. LIVRES
01. MUTSHIPAYI K. CIBALABALA, les romanciers congolais et la
satire, l'Harmattan, Paris, 2008.
02. KADIMA-NZUJI MUKALA, Bibliographie littéraire de
la République du Zaïre, 1931-1972, Lubumbashi, CELRIA,
1973.
03. Crispin NGALAMULUME, La Littérature
Congolaise, éd. Globo, Sudbury, 2003
04. « Littérature, textes et
méthodes », Paris, Hatier, 1994
05. SHOMBA KINYAMBA.S., méthodologie de recherche
scientifique, parcours et les moyens d'y parvenir, Kinshasa,
éd.MEC, 2005
06. JEAN PAUL SARTRE, Situation II, Gallimard, Paris,
1948
07. CHRISTOPHER OKIGBO, Labyrinths with path of
thunders, African Publishing Corporation, New York, 1971
08. STENDHAL, Rouge et Noir, 1830.
09. Louis ARAGON, j'abats mon jeu, Paris, Mercure de
France, 1992
I. MEMOIRE, TFC
01. HUGUES IKOMBA BANDEWULA, La conservation des documents
cartographiques à l'institut géographique du Congo, TFC,
inédit, Kinshasa, ISS, 2008.
II. COURS
01. MAKIESE LONGA, Editologie et
imprimerie, cours, inédit, Kinshasa, ISS, G2, 2011.
III. ARTICLES
01. Notre Librairie, « La littérature
Zaïroise », n°44, octobrenovembre 1978
02. CALAMEFRIAULE,G., « Interview » in
Notre Librairie, n°4243, 1978.
03. Notre Librairie, « Identités
littéraires », n°155156, juilletdecembre 2004
04. RDC Logos Magazine, Culture et Education, n°002, Avril
2012.
05. Revue Lokole, octobre 2002.
V. WEBOGRAPHIE
01. Christophe CASSIAU-HAURIE, l'Etat contre le livre, le cas
du Congo Démocratique :
www.afribd.com/article.php?no=3174(Consulté
le 15 Aout 2012)
02. Christophe CASSIAU-HAURIE, Littérature en
RDC : La traversée du désert :
www.africultures.com/php/index.php?nav=article&no=6958(Consulté
le 15 Aout 2012)
03 Devoir de mémoire :
www.rfi.fr/lffr/articles/098/article?2198asp(Consulté le 15 Aout
2012)
04
http://fr.wikipedia.org(Consulté le 17 Aout 2012)
05
http://mediadix.u-paris10.fr/cours/Edition/104Editeur.htm(Consulté
le 17 Aout 2012)
06
http://www.artezia.net/litterature/histoire_livre/histoire_livre.htm(Consulté
le 17 Aout 2012)
07
www.etudes-litteraires.com(Consulté
le 17 Aout 2012)
08
http://www.serveur.cafe.edu/genres/n-conte.html(Consulté
le 17 Aout 2012)
09
http://www.mediaspaul.cd/leseditions/editionsmediaspaulmainmenu28(Consulté
le 20 Aout 2012)
10
www.paulinestamtam.org(Consulté
le 20 Aout 2012)
11
http://www.mabiki.net(Consulté
le 2O Aout 2012)
12 Journal officiel de la République Démocratique
du Congo :
http://www.leganet.cd/Legislation/Dfiscal/AI.016.277.28.11.2008.htm(Consulté
le 25 Aout 2012)
VI. DOCUMENTS DIVERS
01. Hachette-Edicef, dictionnaire universel, 5è
édition, Paris 2008.
02. BNC, répertoire actualisé, Bibliothèque
Nationale du Congo, Kinshasa/Gombe, République Démocratique du
Congo, inédit.
TABLE DES MATIERE
Epigraphie..........................................................................................................................................i
Dédicace.............................................................................................................................................ii
Remerciements..............................................................................................................................iii
Abréviations et
sigles.................................................................................................................iv
0 Introduction
Générale...........................................................................................................1
0.1
Problématique...........................................................................................................................1
0.2
Hypothèse..................................................................................................................................2
0.3 Choix et intérêt du
sujet.....................................................................................................2
0.4 Méthodes et techniques de
recherche........................................................................3
0.5 Délimitation du
sujet...........................................................................................................3
0.6 Difficultés
rencontrées........................................................................................................3
0.7 Division du
travail..................................................................................................................4
CHAP I Considérations
Générales........................................................................................5
I.1 Question
d'édition...................................................................................................................5
I.1.1 Les Fonctions d'un
éditeur..............................................................................................5
A) Sélectionner les auteurs et les
textes............................................................................5
B) Préparer ou fabriquer le
livre.............................................................................................6
C) Faire connaitre le
livre..........................................................................................................7
I.2 Le
livre...........................................................................................................................................9
I.2.1 Histoire du
livre....................................................................................................................9
I.2.2 Définition du
livre..............................................................................................................11
I.2.3 Typologie du
livre..............................................................................................................12
I.2.3.1 Le livre
numérique..........................................................................................................12
I.2.3.2 Le livre
audio....................................................................................................................12
I.2.3.3 Le livre
papier..................................................................................................................13
I.3 La
littérature............................................................................................................................13
I.3.1 La
poésie.................................................................................................................................14
I.3.2 Le
roman................................................................................................................................15
I.3.3 La
nouvelle............................................................................................................................16
I.3.4 Le
conte..................................................................................................................................16
I.3.5 Le
théâtre..............................................................................................................................17
I.3.6
L'essai......................................................................................................................................17
I.4 Edition
littéraire...................................................................................................................17
I.5 Etat des
lieux..........................................................................................................................18
CHAP II Les secteurs d'édition des
livres......................................................................19
II.1 Aperçu historique des maisons
d'édition à
Kinshasa......................................19
II.1.1 Editions
Lokole.................................................................................................................19
II.1.2 Editions
Mediaspaul.....................................................................................................20
II.1.3 Editions
Paulines............................................................................................................21
II.1.4 Editions
Mabiki...............................................................................................................21
II.2 Législation congolaise en matière
d'édition........................................................22
II.2.1 Le dépôt
légal....................................................................................................................22
II.2.2 Les Taxes du Ministère de la Jeunesse,
Sports, Culture et Arts...........23
II.2.3 Les Taxes du Fonds de Promotion
Culturelle................................................24
II.2.3.1 Taxe sur les
libraires...................................................................................................25
II.2.3.2 Taxe sur la publicité
promotionnelle................................................................25
CHAP III Etat des lieux : Edition
littéraire...................................................................26
III.1 Approche
Bibliométrique..............................................................................................26
III.2 Critiques et
Suggestions.............................................................................................
III.2.1
Critiques.............................................................................................................................34
A) L'arsenal fiscal
contre-productif............................................................................34
B) L'absence du financement pour la
Bibliothèque Nationale et les maisons d'édition
nationales....................................................................................35
C) La littérature
d'exil.......................................................................................................36
D) L'épineux problème de langue
d'écriture.........................................................36
E) L'absence des maisons d'édition
littéraires.....................................................37
III.2.2
Suggestions.......................................................................................................................37
A) La mise en place d'une politique éditoriale en
matière du livre............37
B) L'assouplissement de la politique
fiscal.............................................................38
Conclusion......................................................................................................................................39
Bibliographie..................................................................................................................................41
TABLE DES
MATIERES..........................................................................................................44
* 1A laquelle on peut ajouter
Ngongi, la Grue Couronnée, Pipia, Panthère Noire, Bobiso, Lokole,
Les Presses Africaines,...
* 2 MUTSHIPAYI K. CIBALABALA,
les romanciers congolais et la satire, l'Harmattan, Paris, 2008,
p.32.
* 3 KADIMA-NZUJI MUKALA,
Bibliographie littéraire de la République du Zaïre,
1931-1972, Lubumbashi, CELRIA, 1973.
* 4 V.Y MUDIMBE, « La
littérature Zaïroise » in Notre Librairie, n°44,
octobrenovembre 1978, p.9.
* 5 Christophe CASSIAU-HAURIE,
l'Etat contre le livre, le cas du Congo Démocratique :
www.afribd.com/article.php?no=3174
* 6 Christophe CASSIAU-HAURIE,
Littérature en RDC : La traversée du
désert :
www.africultures.com/php/index.php?nav=article&no=6958
* 7 Crispin NGALAMULUME, La
Littérature Congolaise, éd. Globo, Sudbury, 2003
* 8 C'est une obligation morale
et collective de se souvenir du passé et nie le droit à
l'oubli : www.rfi.fr/lffr/articles/098/article?2198asp
* 9 ROMUALD
FONKOUA, « Identités littéraires » in
Notre Librairie, n°155156, juilletdecembre 2004, p.29
* 10 Cité par SHOMBA
KINYAMBA.S., méthodologie de recherche scientifique, parcours et les
moyens d'y parvenir, Kinshasa, éd.MEC, 2005, p.32
* 11
http://fr.wikipedia.org/wiki/Edition
* 12 MAKIESE, L, Editologie
et imprimerie, cours, inédit, Kinshasa, ISS, G2, 2011
* 13
http://mediadix.u-paris10.fr/cours/Edition/104Editeur.htm
* 14 MAKIESE, L, Editologie et
imprimerie, op.cité
* 15
http://www.artezia.net/litterature/histoire_livre/histoire_livre.htm
* 16 Cité par HUGUES
IKOMBA BANDEWULA, La conservation des documents cartographiques à
l'institut géographique du Congo, TFC, inédit, Kinshasa, ISS,
2008, p.8.
* 17
http://fr.wikipedia.org/wiki/livre%28document%29
* 18
fr.wikipedia.org/wiki/Livre_num%C3%A9rique
* 19
http://fr.wikipedia.org/wiki/Livre_audio
* 20 Hachette-Edicef,
dictionnaire universel, 5è édition, Paris 2008.
* 21 PIUS N.
NKASHAMA, « La littérature zaïroise » in
Notre Librairie, op cité, p.14
* 22 RENE
DEPESTRE, « Identités littéraires » in
Notre librairie, op cité, p.39
* 23
« Littérature, textes et méthodes », Paris,
Hatier, 1994
* 24 CHRISTOPHER OKIGBO,
Labyrinths with path of thunders, African Publishing Corporation, New
York, 1971
* 25 JEAN PAUL SARTRE,
Situation II, Gallimard, Paris, 1948
* 26
http://fr.wikipedia.org/wiki/Po%C3%A9sie
* 27
www.etudes-litteraires.com
* 28 STENDHAL, Rouge et
Noir, 1830, p. 357
* 29
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle
* 30
http://www.serveur.cafe.edu/genres/n-conte.html
* 31
CALAMEFRIAULE,G., « Interview » in Notre Librairie,
n°4243), 1978,p.19
* 32
http:fr.wikipedia.org/wiki/theatre
* 33
http://fr.wikipedia.org/wiki/essai
* 34 Hachette-Edicef,
dictionnaire universel, op.cité
* 35 Revue Lokole, octobre
2002, p.15
* 36
http://www.mediaspaul.cd/leseditions/editionsmediaspaulmainmenu28
* 37 www.paulinestamtam.org
* 38 http://www.mabiki.net
* 39 Ces montant sont
illustratifs et datent de 2004 : www.afribd.com/article.php?no=3174
* 40 Journal officiel de la
République Démocratique du Congo :
http://www.leganet.cd/Legislation/Dfiscal/AI.016.277.28.11.2008.htm
* 41 Christophe CASSIAU-HAURIE,
Littérature en RDC : La traversée du désert,
op.cité
* 42 Christophe CASSIAU-HAURIE,
l'Etat contre le livre, le cas du Congo Démocratique,
op.cité
* 43 Christophe CASSIAU-HAURIE,
Littérature en RDC : La traversée du désert,
op.cité
* 44 Christophe CASSIAU-HAURIE,
Littérature en RDC : La traversée du désert,
op.cité
* 45 Christophe CASSIAU-HAURIE,
l'Etat contre le livre, le cas du Congo Démocratique,
op.cité
* 46 In « RDC Logos
Magazine », culture et éducation, n°002, Avril 2012,
p.24
* 47 Louis ARAGON,
op.cité