CHAPITRE DEUXIEME
ELECTION EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
II. 1. APERCU HISTOTIQUE DES ELECTIONS EN R.D.C
Dans nos sociétés traditionnelles, les
élections étaient inconnues et à l'époque de nos
ancêtres, on accédait au pouvoir par
l'hérédité soit par force. Cette situation a durée
jusqu'à 1959, année pendant la quelle le pouvoir colonial Belge a
introduit pour la première fois les élections consultatives pour
éviter tout engouement politique et l'éclosion des partis
politiques.
Plus tard en 1960 à la table ronde de BRUXELLE, on fixa
le programme des élections pour les députés nationaux qui
devraient à leurs tours élire le président de la
république et pour les députés provinciaux. Après
les élections législatives à travers le pays en 1960, le
mouvement national congolais «MNC » de Lumumba l'a largement
importé et cette victoire lui valait le poste du président de la
république. Les dispositions constitutionnelles de la première
république en matière de compétence donnaient au chef de
l'Etat les prérogatives seulement de Reigner et non pas de gouverner.
Ainsi, cette situation n'a pas plus à monsieur Lumumba
et ordonnant à sa majorité d'élire le minoritaire
Kasa-vubu président de la République et s'est fait nommé
par celui-ci comme premier ministre. C'est ce qui avait même
motivé à monsieur Lumumba de suspendre lui aussi le
président de la république en le traitant d'ingratitude.
En 1960 des troubles graves étaient signalés
à travers le pays caractérisé par des mutineries et des
cessions notamment dans le Katanga avec Moise Tsombe et son KONATAT, dans le
Kasaï avec Albert KALONJI. C'est ce qui avait inspiré le
président KASAVUBU de suspendre le premier ministre LUMUMBA estima qu'il
était un séparatiste et incapable de gérer le pays.
Face à cette crise, le courant militaire de
l'époque diriger par le colonel MOBUTU a décider de neutraliser
les deux pour créer le cologue des commissaires généraux
en faisant donc appel aux jeunes universitaires congolais qui était en
Belgique pour diriger le pays pendant cette période.
Au départ sa dictature était bonne dans le sens
que c'est grâce à elle qu'il a pu réunifier et pacifier le
pays. Il fallait alors qu'il restaure plus tard la démocratie avant le
mécontentement de la classe politique internationale.
Comparativement à d'autres pays africains la RDC qui
s'appelait alors Congo-Belge n'a connue ses premières élections
appelées « consultations » qu'à 1957.
Ces élections étaient limitées à trois villes
dont : LEOPOLD ville (Kinshasa), ELISABETH ville (Lubumbashi) et JADOT
ville (Likasi). « Il s'agissait de choisir des conseillers
municipaux qui devaient à leur tours désigner les
bourgmestres »21
Néanmoins des considérations d'ordre ethnique,
tribal et culturel ont largement influencé sur le choix de nos jadis
dirigeants. En 1959, le pouvoir colonial Belge a organisé des
élections communales largement boycottées par différents
partis politiques, beaucoup préoccupés par les revendications de
l'indépendance. En janvier et en février 1960 la table de
Bruxelles regroupant les principaux acteurs politiques fixa la date des
élections locales à mars et celles des élections
nationales à mai 1960.
A 1965 y a eu des élections générales
où le président KASAVUBU était élu au second
degré parlementaire. Quelques temps après, avec l'implication de
la communauté internationale, l'armée a donc
procédée à la remise de l'ordre constitutionnelle en
réhabilitant le président de la république et demain le
premier ministre de ses fonctions.
«Arriver le 24 novembre 1965, le haut commandement
militaire constate que le pays sombre de plus en plus et des crises
politiques, décide cette fois de réaliser un coup d'Etat
militaire par le général Mobutu qui devient président de
la république et nome le General Mulamba comme premier
Ministre.»
En 1967, il révise la constitution(Referendum) de
là, il abolit le multipartisme au profit de son parti Etat le M.P.R et
abolit le nombre, la durée de mandat du président de la
république.
«En
- 1970 : législatives
- 1975 : législatives
- 1977 : législatives et bureau politique
- 1982 : législatives et municipales
- 1984 : présidentielles avec un seul candidat
- 1990 : chao dans tous les domaines politiques et Mobutu
accepte d'instauré le système démocratique. Cf. la
conférence souveraine nationale.
21 http.www.société civile, ed.
mode/2756. Consulte le 23 mai 2013
- 17/5/1997 : l'AFDL renverse le président au
pouvoir et le nouveau président se proclame au nom de Laurent
Désiré Kabila.22
En
- 2005 : référendum constitutionnel
- 2006 : Elections jumelées :
présidentielle et législatives provinciales
- 2011 : Election présidentielle et
législative.
Avec l'avènement de la 2eme
République, le parti unique contrôlait la participation, le
déroulement des élections dont le gagnant devrait non seulement
les militants, mais aussi des personnes acquises à la conservation du
système.
Ensuite, les femmes étaient moins
représentées parmi les quelles citons : NZURI WABOMBO,
Justine KASAVUBU, WIVINE et THERESE.
Ainsi l'absence de tradition électorale libre et
démocratique était presque un quasi inexistant en RDC
« alors à 2006 était une année politique et
électorale, était le temps d'aller voter ses dirigeants d'une
manière démocratique à l'issue de trois
décennies »23
Le peuple congolais se rendu aux urnes pour la
première fois de nos histoires pour choisir librement.
Les élections législatives qui eurent lieu le 30
juillet le même jour que le 1er tour des
présidentielles opposèrent 9707 candidats pour 500 sièges.
Ils étaient issus de 213 partis sans ignorer 768 indépendants le
mouvement pour la libération du Congo (MLC) et l'union nationale (UN)
apportèrent et le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la
Démocratie (PPRD) et l'alliance de majorité présidentielle
(AMP) 231. Le résultat s'effectuera suivant la répartition
ci-après :24 111 sièges pour le PPRD, 64 pour
MLC, 34 pour PALU, 26 pour les forces de renouveaux de MBUSA NYAMWISI et
Olivier KAMITATU, 15 pour RCD, 10 pour le CODECO, 17 à la fois pour
UDEMO de NZANGA MOBUTU, le camp du parti de Z'HAIDI NGOMA et pour le parti
démocrate chrétien (PDC) de José ENDUNDO et 3 pour union
nationale des fédérales du Congo de KISAMBA NGOY, 27 pour MSR
tandis que autres partis se partagèrent les 129 sièges restant
avec un maximum de 4 députés par formation, l'assemblé
nationale qui fut mis en place le 28 et 29 décembre 2006. Fut
composée de Vital KAMERHE (PPRD) président, Christoph LUTUNDULA
(MSR), premier vice président et Marc MWANO (PALU) 2eme vice
président.25
22 CENTRE D'ALPHABETISATION ELECTORALE. Formation
sur le civisme électorale, MONUSCO Kinshasa, Juillet 2013, PP 2-3
23 NGEEFA ATONDOKO G. guide d'électeur,
Ed. Azadho, Kinshasa 1993, P 11
24 AKAYO KANYIA op.cit. P 42
25 ISIDORE NDAYWEL. Nouvel histoire du Congo
Afrique, Ed. Kinshasa 2008, P. 41
II.1.1. ELECTION REFERENDAIRE
Election référendaire de 18 et 19
décembre avait ouvert sa porte par une campagne lancée
officiellement le 02 déc. 2005 dès cette date les partis
politiques ont sensibilisé leur membre respectif au vote pour ou contre
ce projet de constitution. « Dans l'ensemble les partisans du
« oui » ont plus moyen que ceux du
« non » notamment l'accès au medias par contre, les
défenseurs du non se sont débrouillés avec des moyens de
bord assez limité »26
Le référendum constitutionnel a bel et bien eu
lieu dimanche le 18 déc. 2005 et quelques bureaux ont fonctionné
lundi 19 déc. 2005. A cette occasion la CEI a appelé à
voter dans un climat de pax c.à.d. exprimer sa volonté en votant.
Oui ou non.
A l'époque abbé Apollinaire MALUMALU
« soulignant que la chance historique est offerte après des 25
million d'électeurs congolais de pouvoir décider de l'avenir du
pays » 27
Sur le plan organisationnel, dans l'ensemble et
particulièrement la CEI a réussi à ouvrir plusieurs
bureaux de vote.
A cette occasion le peuple congolais s'est rendu aux urnes en
vue d'affirmer ou d'infirmer le projet de la constitution au niveau de la
république entière. Et l'idéal a été que
tous les électeurs puissent aller au vote. Ainsi plus le taux de la
participation est enlevé, plus les résultats sont
crédibles. Malheureusement cela n'a pas été le
référendum constitutionnel de 18 et 19 déc. 2005 au quel
des nombreux congolais n'ont pas participé pour diverses raisons.
« Les uns par conviction personnelle que rien de
bon serait dans le sens de volonté populaire, les autres pour des
raisons de service (mutation ou santé) et d'autres encore pour raison de
voyage »28
Par définition « élection est un moyen
par lequel on désigne ses Représentants qui se chargent à
son nom et sa place de décider des affaires
publiques. »29
A l'époque le président MOBUTU instaura
progressivement et savamment la dictature. Dès sa première
ordonnance signé le 30 novembre 1965, il octroya les pouvoirs
spéciaux mesure qui sera renforcée par une ord. Prise le 22 mai
1996 par le quel il se donne plein pouvoir législatif et
exécutif.
26 MESTDAGH M. Election, Ed. Epiphanies, Kinshasa
1991, P 91
27 AKAYO KANYIA J. étude comparative de
systèmes électoraux de la RDC, cas de 1ère et
2ème république UNIBU TFC Inédit, 2011 P 40
28 EVERLINE LUSAMBO. Vers les élections
démocratiques, In renaître, no24, 31 décembre
2005, P 12
29 CENI. Module de formation sensibilisation,
éducation civique électorale, Kinshasa Aout 2011, P 37
C'est ainsi que, dans le but de légitimisme son pouvoir
et MOBUTU organisa plusieurs élections attachées des fraudes, des
corruptions, des manipulations et d'intimidations.
Tout ce que faisait le feu MOBUTU n'était pas conforme
aux élections démocratique, libre et transparente. Après
lui, ce n'est qu'en 2006 que seront organisées les élections
libres et démocratiques.
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