Université de Ouagadougou
N°d'ordre ......
**************
UFR / Sciences de la
Vie
et de la Terre
**************
Laboratoire d'Entomologie
Fondamentale et Appliquée
Mémoire
En vue de l'obtention du
Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA)
en Sciences Biologiques Appliquées
Spécialité
: Biologie et Ecologie Animales
Option: Entomologie Fondamentale et
Appliquée
Présenté par : Antoine
WAONGO
Maître ès Sciences Biologiques
Sur le thème :
CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES CONTRAINTES DE
STOCKAGE DES CÉRÉALES (MIL-MAÏS-SORGHO) EN ZONE SUD
SOUDANIENNE DU BURKINA FASO
Présenté le 21
Juillet2009 devant le jury composé de :
Président :Pr.
Laya SAWADOGO, Professeur titulaire, Université de Ouagadougou
Membres :Pr. Antoine SANON,
Maître de conférences, Université de Ouagadougou, Directeur
de mémoire
Pr. Clémentine DABIRE, Maître de recherches,
INERA/Kamboinsé, Co-directeur de Mémoire
DEDICACES
Je dédie ce travail à toute ma
famille :
A mon père, In mémorium
A ma mère, KOUDA
kobomadelène
A ma tante, WANGO Touwendsida
A mon oncle, OUEDA Moryamba
A mes soeurs, Antoinnette et
Clémence
A mes frères, Pascal et
clément
A mon cousin, OUEDA Adama
REMERCIEMENTS
Ce travail est le fruit d'une collaboration entre
l'Université de Ouagadougou et l'INERA. Ainsi que les efforts multiples
et multiformes de plusieurs personnes sans lesquelles il n'aurait pu aboutir.
Qu'il me soit permis de les remercier.
Je voudrais ainsi dire merci :
Au Professeur Laya SAWADOGO, responsable du laboratoire de
biologie et écologie animales. Nous sommes très sensibles
à l'honneur que vous nous faites en acceptant de présider ce jury
malgré vos occupations.
A mon co-directeur de mémoire, le Dr. Clémentine
DABIRE/BINSO, Maître de recherches à l'INERA Kamboinsé,
responsable du Laboratoire Central d'Entomologie Agricole de
Kamboinsé : nous vous témoignons notre reconnaissance
à l'honneur que vous nous faites en nous acceptant dans votre
laboratoire. Votre soutien, ainsi que vos conseils nous a été
d'un apport considérable dans la réalisation de ce travail.
Egalement nous vous traduisons notre reconnaissance pour avoir accepté
de juger ce travail malgré vos occupations.
A mon directeur de mémoire, le Professeur Antoine
SANON, Maître de conférences à l'UFR/SVT, vous m'avez
inculqué la passion de la recherche en entomologie à travers vos
enseignements notamment vos travaux de recherche sur les bruches du
niébé. Vous avez eu l'initiative d'une collaboration avec le
laboratoire d'entomologie du Programme Oléo-protéagineux de
l'INERA pour mon encadrement scientifique. Durant toute la période de
mes travaux, vous avez toujours fait montre d'une attention particulière
à mon égard. Je vous en suis profondément
reconnaissant.
Au Dr.MalickNiango BA, Chargé de recherches à
l'INERA Kamboinsé, Mes sincères remerciements pour vos conseils
combien fructueux.
Au Dr. SAWADOGO Mahamadi, j'exprime mes sincères
remerciements pour les documents mis à ma disposition.
A mon cousin et grand frère, Dr. AdamaOUEDA, j'exprime
ma profonde gratitude pour son soutien moral et matériel, sa
fraternité, ses conseils et ses encouragements ainsi que pour l'analyse
statistique des données.
AZakaria ILBOUDO, doctorant au Laboratoire d'Entomologie
Fondamentale et Appliquée, pour avoir accepté de corriger ce
document,pour ses fructueux conseils, pour la pertinence de ses remarques et
pour l'analyse statistique des données.
Aux Docteurs du laboratoire de Biologie et Ecologie Animales,
j'ai cité Olivier GNANKINE,Athanase BADOLO, Roger BAYALA, Maurice
OUEDRAOGO, pour leur disponibilité et leurs conseils.
A Ferdinand SANKARA, MalickaKANGOYE, Edith ILBOUDO, H. E. S.
Aboubacar BAMBA, Alexis BAKOANE, FousseyniTRAORE, BakaryROUAMBA pour leur
disponibilité et leurs conseils
A tous mes camarades de la 20e promotion, Marcellin
YAMKOULGA, Dimitri WANGRAWA, Koï KAM, HonoréKIENTEGA, SalifouZONGO,
Seydou TAMBOURA, YambaSINIARE: Vous avez fait preuve d'une solidarité
remarquable, que dans le succès nous nous souvenions toujours les uns
des autres.
Aux techniciens supérieurs d'agriculture, Yaya
TIENDREBEOGO et Hamed KANAZOE, pour l'aide apportée lors du
dépouillement et le suivi des échantillons au laboratoire.
A tous les techniciens et personnel du Laboratoire Central
d'Entomologie Agricole de Kamboinsé: pour leur soutien permanent au
cours de nos travaux.
A tous les techniciens provinciaux d'agriculture des
localités étudiées pour leur aide lors des
enquêtes.
A mes cousins (Issaka, Bassirou, Mosussa, Salif,
Rasmané, Kabirou) et cousines (Safi, Maïmouna, Ramata), pour cette
chaleur familiale à mon égard.
A mes amis, Inoussa, Isma «le boug »,Roger
«le djam», Imaël, B. Roger, Augustin
«Auguiste», Amidou, Gilbert, Pierre, Solo, Mouni, Adamou et Mathias
qui ont toujours été à mes cotés.
Enfin à tous mes amis et camarades : Il serait
fastidieux de vous citer. Vous êtes nombreux à vous retrouver
à divers degrés dans ce travail. Un merci fraternel à vous
tous. Vous trouverez dans ce travail le gage de mon amitié.
Le financement de cette étude a été
réalisé grâce au soutien financier du Projet CORUS
6027. Je tiens donc à leur exprimer ici toute ma gratitude.
LISTE
DES FIGURES
Figure 1 : Carte
Phytogéographique du Burkina Faso mettant en évidence les points
d'enquête (en point rouge) et le point d'essai (en carré
bleu).
2
Figure 2 : Structure
de stockage en fonction des zones en pourcentage de réponses.
29
Figure 3: Structures de
stockage en fonction des denrées en pourcentage de réponses.
30
Figure 4: Utilisation des
mesures de protection en fonction des structures en pourcentage de
réponses.
31
Figure 5 : Utilisation
des mesures de protection en fonction des denrées en pourcentage de
réponses.
32
Figure 6: Durée
moyenne (+/- Ecart Type) de stockage des céréales.
33
Figure
7 : Variations de la durée de conservation en
fonction des méthodes de protection
34
Figure 8 : Pourcentage
des personnes enquêtées mettant en cause les différents
facteurs de dégradation des denrées.
35
Figure 9: Nature des pertes
causées par les insectes en pourcentage de réponses.
36
Figure 10 : Occurrence
des déprédateurs dans la zone sud-soudanienne du Burkina Faso
31
Figure 11: Abondance
spécifique moyenne des déprédateurs du maïs en
fonction de la localité
32
Figure 12: Abondance
moyenne des déprédateurs du sorgho en fonction de la
localité
33
Figure 13: Abondance
moyenne des déprédateurs du mil en fonction de la
localité
33
LISTE
DES PHOTOS
Photo 1 : Photographie
des structures de stockage ouvert (a=épis de maïs accrochés
à une concession à Gaoua, b=épis de maïs
accroché à un hangar à Pô).
2
Photo 2 : Structures
de stockage fermées (a = grenier en banco ; b =fûts
plastiques)
11
Photo 3: Secco, grenier en
chaume (a=Koupéla, b=Manga)
12
Photo 4 :
Dégâts causés par les insectes (a= sur le sorgho ;
b=sur le maïs)
14
Photo 5 : Epis de
maïs accrochés au-dessus d'un foyer à Gaoua
16
Photo 6: Mise en
élevage des échantillons au laboratoire (a=grains de
céréale dans des bocaux ; b=épis de
céréale dans des sacs en tissus)
24
Photo 7 : Conservation
des individus recueillis des échantillons pour identification et
comptage
24
Photo 8 : Dispositif
d'identification des espèces
25
Photo 9: Dispositif
d'identification et de dénombrement des insectes
26
LISTE
DES TABLEAUX
Tableau 1 :
Répartition des producteurs enquêtés par village et par
province
2
Tableau 2 : Valeurs de
P pour le test de Mann-Whitney relative aux méthodes de
protection.
34
Tableau 3 : Insectes
identifiés sur stocks de mil, maïs et sorgho
29
Tableau 4 : Abondance
moyenne des espèces répertoriées dans les six
localités de la zone sud soudanienne, Burkina Faso, 2009.
30
Tableau 5 :
Diversité et distribution des espèces en fonction des
denrées.
30
RESUME
En vue de mieux cernerles conditions de conservation de
céréales (mil, maïs et sorgho) et le cortège de
déprédateurs qui leurs sont associées, une enquête a
été menée dans six localités (Gaoua,
Diébougou, Pô, Orodara, Bobo-Dioulasso et Boromo) de la zone
sud-soudanienne du Burkina Faso suivi d'un prélèvement
d'échantillons de céréales (mil, maïs et
sorgho)à l'aide de sondes.
De l'enquête, il ressort que Le grenier est
utilisé essentiellement pour le stockage du mil et du sorgho
destinés à l'alimentation. Par ailleurs le grenier constitue la
principale structure de stockage dans la zone sud soudanienne. Le maïs est
surtout stocké dans des sacs.De l'avis des producteurs
enquêtés, le mil est la céréale qui se conserve le
mieux. En outre, les substances végétales constituent la
meilleure méthode de protection de leurs stocks suivis des substances
chimiques (insecticides de synthèse). Les dégâts qui
surviennent dans les stocks sont imputables aux insectes pour 71% des
producteurs enquêtés. Ces insectes causent des dégâts
qualitatifs et quantitatifs.
Le suivi des échantillons prélevés et
conservés en condition ambiante au laboratoire a permis d'identifier 11
espèces (6 coléoptères et 4 lépidoptères) de
déprédateurs inféodés aux stocks de mil, maïs
et sorgho dans la zone sud-soudanienne. Nous avons observé une plus
grande diversité d'insectes sur le maïs que sur les autres
denrées. En effet 11 espèces ont été
identifiées sur le maïs, 9 sur le sorgho et 8 sur le mil.
Cette étude a révélée qu'en
dépit des méthodes de protection endogène utilisée
par les producteurs, les insectes constituent toujours la principale menace des
stocks de Céréales. Aussi de tous les déprédateurs
inventoriés, Rhyzopertha dominica F. est le ravageur le plus
abondant dans les stocks de céréales étudiées.
Mots clés : Burkina Faso,
Zone sud-soudanienne, Céréales, structures de stockage,
déprédateurs des stocks.
Sommaire
INTRODUCTION
2
GENERALITES
3
I.1 - GENERALITES SUR LES CEREALES
ETUDIÉES
4
I.1.1 - le mil, pennisetum glaucum (l) r.
Br.
4
I.1.1.1. Taxonomie
4
I.1.1.2 - Morphologie et biologie
4
I.1.1.3 - Importance et utilisation du mil
5
I.1.1.4 - Contraintes de production du mil
5
I.1.2 - Le maïs, zea mays l.
6
I.1.2.1 - Taxonomie
6
I.1.2.2 - Morphologie et biologie
6
I.1.2.3 - Importance et utilisation du
maïs
7
I.1.2.4 - Contraintes de production du
maïs
7
I.1.3 - Le sorgho, sorghum bicolor (l.)
Moench
8
I.1.3.1 - Taxonomie
8
I.1.3.2 - Morphologie et biologie
8
I.1.3.3 - Importance et utilisation du sorgho
8
1.1.3.4 - Contraintes de production du sorgho
9
I.2 - LES STRUCTURES DE STOCKAGE
PAYSANNAL
9
I.2.1 - Les systèmes de stockage ouvert
10
I.2.2 - Les structures de stockage ferme
10
I.2.3 - Les structures de stockage semi-ouvert
11
I.3 - FACTEURS D'ALTERATION DES GRAINS
12
I.3.1 - Facteurs biochimiques
12
I.3.2 - Les agents biologiques de
dégradation des grains
13
I.3.2.1 - Insectes déprédateurs des
stocks
13
I.3.2.2 - Microorganismes des grains
14
I.3.2.3 - Rongeurs
14
I.4 - METHODES TRADITIONNELLES DE
PROTECTION DES CEREALES CONTRE LES RAVAGEURS
15
I.4.1 - Utilisation de substances
minérales
15
I.4.2 - Utilisation des substances d'origine
végétale
15
I.4.3 - Exposition au soleil
16
I.4.4 - Enfumage
16
I.4.5 - Conservation en atmosphère
confinée
16
I.4.6 - Lutte chimique
17
MATERIEL ET METHODES
18
II.1 - PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
20
II.2 - MATERIEL D'ETUDE
21
II.3 - METHODES D'ETUDE
21
II.3.1 - Perception paysanne des contraintes de
stockage
21
II.3.1.1 - Organisation de l'enquête
22
II.3.1.1.1 - Choix des sites d'étude
(villages)
22
II.3.1.1.2 - Déroulement de
l'enquête
22
II.3.1.2 - Dépouillement et analyse des
données de l'enquête
23
II.3. 2 - Inventaire des déprédateurs
des stocks
23
II.3.2.1 - L'échantillonnage
23
II.3.2.2 - Analyse des échantillons
23
II.3.2.2.1 - Identification des insectes
25
II.3.2.2.2 - Analyse quantitative
25
II.3.2.3 - Paramètres
étudiés
26
II.3.2.3.1 - Occurrence des
déprédateurs
26
II.3.2.3.2 - Diversité des
déprédateurs en fonction des denrées
26
RESULTATS ET DISCUSSION
28
III.1 - PERCEPTION PAYASANNE DES
CONTRAINTES DE STOCKAGE DES GRAINS
29
III.1.1 - Résultats
29
III.1.1.1 - Répartition des
différentes structures de conservation en fonction de la localité
et de la denrée
29
III.1.1.1.1 - Structures de stockage en fonction
des localités
29
III.1.1.1.2 - Structures de stockage en fonction
des denrées
30
III.1.1.2 - Répartition des mesures de
protection des stocks en fonction de la structure et de la denrée
30
III.1.1.2.1 - Mesures de protection en fonction des
structures
30
III.1.1.2.2 - Mesures de protection en fonction des
denrées
31
III.1.1.3 - Durée de conservation en
fonction des denrées
32
III.1.1.4 - Durée de conservation en
fonction des méthodes de protection
33
III.1.1.5 - Perception des producteurs sur les
déprédateurs rencontrés et les dégâts
associés
35
III.1.1.5.1 - Importance des sources de
dégâts dans les stocks alimentaires de l'avis des producteurs
35
III.1.1.5.2 - Nature des pertes causées par
les insectes des stocks
35
III.1.2 - Discussion
36
III.2 - INSECTES DEPREDATEURS DES STOCKS DE
CEREALES
37
III.2. 1 - Résultats
37
III.2.1.1 - Inventaire des
déprédateurs des stocks de céréales
37
III.2.1.2 - Diversité spécifique des
déprédateurs en fonction des denrées
29
III.2.1.3 - Occurrence des
déprédateurs
30
III.2.1.4 - Abondance des
déprédateurs des stocks de céréales en fonction des
localités
31
III.2.2 - Discussion
34
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
36
BIBLIOGRAPHIE
38
ANNEXES
I
IN.E.R.A.
III
QUESTIONNAIRE D'ENQUÊTE SUR LA
CONSERVATION POST-RECOLTE DES DENREES
III
DATE DE L'ENQUÊTE
III
NOM DE L'ENQUÊTEUR
III
ZONE AGRO-CLIMATIQUE*
III
SOUS-ZONE
III
VILLAGE
III
III. LES AGENTS ET LES CAUSES DES
DÉGÂTS
4
VI. DISPONIBILITÉ DES PRODUITS
PENDANT LA DURÉE DU STOCKAGE
6
INTRODUCTION
Les céréales, en particulier le mil, le
maïs et le sorgho constituent les aliments de base des populations en
Afrique de l'Ouest et en zone sahélienne en particulier (Kodio, 1989;
Fofana et Mbaye, 1990; Neethirajan et al., 2007). Elles
représentent plus de 50% de la consommation alimentaire des pays en voie
de développement (FAO, 2007) et jouent un rôle alimentaire
considérable en raison de leur forte valeur
énergétique : 330 à 385 kcal/100 g. (Favier,
1989).
Dans les années 1960, l'Afrique arrivait à
nourrir sa population mais aujourd'hui, elle est obligée d'importer de
grandes quantités de céréales du fait d'une
démographie sans cesse croissante alors que le taux de
développement agricole stagne.Il s'est créé alors un
déséquilibre entre les ressources vivrières disponibles et
les besoins alimentaires (Foua-bi, 1989). Le Burkina Faso n'est pas en dehors
de cette situation. Ainsi, pour atteindre l'autosuffisance alimentaire,
priorité a été donnée à l'augmentation de la
production vivrière. Les efforts consentis peuvent toutefois être
annulés sans un système adéquat de stockage (Genest et al,
1990). En effet, le stockage est strictement obligatoire, seul moyen depuis
l'aube de l'agriculture d'assurer le lien entre la récolte intervenant
une fois dans l'année en zone sahélienne sèche, et la
consommation qui reste permanente. Ces besoins en stockage augmente aujourd'hui
et continuerons à progresser en rapport avec le développement
rapide de la population dans la plupart des pays, en particulier ceux en
développement (Delobel et Tran, 1993). Ces récoltes,
conservées en général dans des conditions
inadéquates, sont attaquées par des insectes, des rongeurs et des
moisissures. La cause majeure des pertes dans les stocks est attribuée
aux insectes (44%) (Foua-bi, 1989;Genest et al., 1990). De très
nombreuses espèces d'insectes s'attaquent aux denrées
stockées, certaines sont spécifiques au stock alors que d'autres
peuvent infester les produits depuis le champ (Ilo-wep, 1986). Les insectes
ravageurs des stocks de céréales sont nombreux mais assez mal
connus dans le contexte du Burkina Faso. Les données disponibles
montrent qu'il s'agit surtout des coléoptères
(Sitophilusspp,Rhizopertaspp, Prostephanustruncatus,
Trogodermagranariumet Tribolium) et des
lépidoptères (Sitotrogacerealella,
Ephestiacautella et Plodiainterpunctella) (Delobel et Tran,
1993 ; Traore et al., 1996). Dans les stocks, les insectes
peuvent entraîner des dégâts très importants en
consommant l'albumen et parfois le germe des grains (c'est en fait, dans bien
des cas, la larve vivant à l'intérieur du grain qui occasionne
les pertes), en dépréciant les produits par leurs déchets,
déjections ou sécrétions, en détériorant les
sacs (Appert, 1985 a). Enfin, par les déchets qu'ils produisent dans les
grains (farine);l'échauffement et le dégagement de vapeur d'eau
qu'ils occasionnent par leur respiration, les insectes tendent à
créer un milieu favorable au développement des micro-organismes
(Cruz et al, 1988) produisant des toxines. C'est le cas des champignons
aflatoxinogènes du genre Aspergillus.
Pour remédier à l'action
déprédatrice des insectes des stocks, plusieurs méthodes
de lutte sont utilisées par le paysan. Il s'agit entre autres des
procédés mécaniques et physiques, des pratiques culturales
et conditions de stockage, des traitements des denrées avec des
insecticides de contact et de l'addition au grain de substances
étrangères (matières minérales, substances
végétales). Ces procédés qu'emploient les
cultivateurs ont globalement des avantages certains du fait de leur
simplicité, de leur innocuité et de leur prix bon
marché(Appert, 1985b).
La présente étude a pour objectif de mieux
connaître les conditions de stockage traditionnel dans l'objectif de
mettre au point des techniques de protection intégrée des stocks
par l'optimisation des méthodes endogènes
améliorées. Il s'agira alors de faire un inventaire des
structures de stockage, des méthodes de protection et des
déprédateurs (insectes, pathogènes) des
céréales mil, maïs et sorgho en relations avec leurs
antagonistes. Aussi des informations relatives à l'impact des insectes
dans les stocks seront recueillies auprès des producteurs.
Ce mémoire s'organise en trois parties en plus de
l'introduction et de la conclusion. La première partie présente
les généralités sur les céréales, les
structures de stockage, les facteurs d'altération des stocks et les
méthodes traditionnelles de protection. Dans la deuxième partie
il sera question de la présentation du matériel et de la
méthodologie utilisée. Enfin, nous présenterons les
résultats et leurs discussions dans la dernière partie.
CHAPITRE 1
GENERALITES
I.1-
GENERALITES SUR LES CEREALES ETUDIÉES
I.1.1
- le mil, pennisetumglaucum(l) r. Br.
I.1.1.1. Taxonomie
Selon Ishwaret al. (1990), les mils ont la
position systématique suivante:
Famille:
Gramineae
Sous famille: Panicoideae
Tribu: Paniceae
Sous tribu: Panicinae
Section: Penicillaria
Genre: Pennisetum
Espèce:
Pennisetumglaucum (L.) R. Br.
Les mils comprennent actuellement 9 genres distincts. Six
d'entre eux appartiennent à la tribu des Panicées et les trois
autres genres sont repartis dans trois tribus différentes :
Chloridées, Agrostidées, Maydées (Memento, 1991).
I.1.1.2-Morphologie et biologie
Le mil est une graminée protogyne et allogame, dont le
cycle est variable. Le système racinaire est de type fasciculé.
Il est concentré dans les trente (30) premiers centimètres du
sol, mais certaines racines peuvent descendre jusqu'à trois (3)
mètres de profondeur. La tige ou chaume est ronde, avec un nombre
variable d'entre-noeuds alternant avec des noeuds, à la base desquels
les feuilles sont insérées par l'intermédiaire de la
gaine. Les noeuds sont verts ou colorés de pigments en nombre
variable ; les entre-noeuds sont creux, glabres ou pubescents. Le noeud et
l'entre-noeud sont séparés par une bande d'ébauche
radiculaire et d'un méristème intercalaire (Ishwaretal.,
1990 ; Bezançonet al., 1985). La hauteur de la plante
varie entre 1 et 3 m. Elle peut même atteindre 4m de hauteur dans les
zones humides (Chanterau et al., 2002). Les feuilles sont retombantes,
leur nombre et leurs dimensions sont variables. Elles sont longues
(0,50-1,00m), étroites (0,04-0,05m), ouvertes et pubescentes.
L'inflorescence est un faux épi de longueur et de grosseur variables
(caractères à forte héritabilité). La fleur est
bisexuée, le fruit est un caryopse de couleur et de vitrosité
variables. Les grains de forme ovoïde, globulaire peuvent être de
couleur blanche, jaune, brune, grise, crème et sont densément
répartis sur l'épi (Saint-clair, 1987).
I.1.1.3 - Importance et utilisation du mil
Avec une production mondiale d'environ 28 millions de tonnes
et un rendement moyen de 0,75 t/ha, le mil se classe au septième rang
mondial après le blé, le riz, le maïs, le sorgho, l'orge et
l'avoine. L'Inde est le premier pays producteur au monde avec environ 11
millions de tonnes par an, soit 40 pour-cent de la production mondiale (FAO et
ICRISAT, 1997). Dans la zone sahélienne del'Afrique de l'ouest, le mil
est d'une grande importance. En effet, selon Spencer et Sivakumar (1987), le
mil représentait par rapport à la production
céréalière de chaque pays dans les proportions
suivantes : 32,1% au Burkina Faso,76,5% au Niger,76,9% au Mali,80,7% au
Sénégal et88% au Tchad.Au Burkina Faso, en 2004, le mil occupait
le deuxième rang des céréales aussi bien en superficie
qu'en production après le sorgho, avec 39,31% de la production
céréalière annuelle (INSD, 2004). Sa culture
s'étend sur environ 40% des terres cultivables. La production
enregistrée au cours de la campagne agricole 2008 était de 966
015 tonnes sur des aires de culture estimées à
1 182 664 hectares et un rendement moyen de 837 kg/ha (DGPSA,
2009).
Le grain de mil est
utilisé dans l'alimentation humaine sous des formes variées. Il
sert à la préparation de bouillies, de pâtes (Sagabo,
tô), de couscous ou de galettes ainsi qu'à la préparation
de boissons alcoolisées ou non alcoolisées (Zomkoom, gaapal). En
effet, le grain est très riche en éléments nutritifs,
contenant 12,1% de protéines, 69,4% de glucides et 5% de lipides. Sa
valeur énergétique est de 780 calories/Kg (Gnanou, 2006). Les
tiges de mil ont une valeur socio-culturelle élevée après
la récolte entrant dans la confection des cases, des paniers et des murs
des concessions ainsi qu'en alimentation animale comme fourrage(Chanterau et
al., 2002).
I.1.1.4 - Contraintes de production du mil
Cultivé en
général sur des sols pauvres et surexploités, le mil doit
faire face à une pluviométrie insuffisante et erratique. Les
fortes températures généralement observées dans les
régions sahéliennes pendant la saison de culture (saison
pluvieuse) sont souvent préjudiciables aux plantes surtout pendant la
période de germination et de remplissage des grains (Spencer et
Svakumar, 1987).En culture, le mil est
encore soumis à l'action des maladies comme le mildiou (Niangado et
Ouendeba, 1987), des mauvaises herbes comme le striga (N'doye, et al.,
1986) et des insectes ravageurs en cultures comme la cécidomyie, la
chenille foreuse des tiges et la mineuse de l'épi (N'doye et Ruparo,
1987).
I.1.2
-Le maïs, zeamays l.
I.1.2.1 - Taxonomie
Selon Saint-clair (1989),
le maïs répond à la position systématique
suivante :
Famille : Gramineae
Sous-famille : Panicoidae
Genre : Zea
Espèce : Zeamays L.
La diversité du
maïs est estimée à plus de 29 000 populations
regroupées en 219 races qui sont classées en 14 complexes raciaux
(Goodman et Bird, 1977).
I.1.2.2 - Morphologie et biologie
Le maïs est une céréale herbacée
annuelle, à tallage généralement faible ou même
nulle. Il présente une large diversité morphologique selon les
variétés.La plante possède des racines définitives
ou coronaires et des racines séminales, fonctionnelles jusqu'au stade
cinq ou six feuilles. La tige, constituée de l'écorce et de la
moelle, mesure de 0,6 à 6 m. C'est un empilement de noeuds et
d'entre-noeuds. Au niveau de chaque noeud, on trouve une feuille (leur nombre
varie de huit à quarante-huit) et un bourgeon axillaire. Les bourgeons
de la base de la tige peuvent donner des talles, ceux du milieu un ou plusieurs
épis et le bourgeon terminal la panicule.Le maïs est donc une
plante monoïque à inflorescences séparées.
L'épi est une tige miniature, avec des spathes et une inflorescence
terminale (l'épi proprement dit) formée d'un axe central, la
rafle, qui porte les grains. Le grain est un caryopse de couleur blanche ou
jaune, mais on en trouve également de noir, de rouge et de
mélangé. Le péricarpe, l'embryon et l'albumensont riches
en amidon (Kling, 1991 ; Chanterau et al., 2002).
I.1.2.3 - Importance et utilisation du maïs
Originaire de
l'Amérique (Rouanet, 1984), le mais est après le blé et le
riz la céréale la plus répandue dans le monde (FAO/INPhO,
1993). Parmi toutes les céréales, sa zone de culture est la plus
vaste au monde (Chanterau et al., 2002).Au Burkina Faso, le maïs occupe le
troisième rang des céréales avec 17,75% de la production
céréalière nationale (DGPSA, 2008).
Le maïs a trois
utilisations possibles: aliment pour les humains, aliment pour les animaux et
matière première pour l'industrie. En alimentation humaine, Il
est consommé frais, grillé ou bouilli et sous forme des graines
cuites avec une légumineuse. Le maïs est réduit en semouleou
en farine,pour la fabrication de la pâte, des bouillies, des biscuits et
des colles. Le maïs sert également de matière
première à l'industrie pour la fabrication d'amidon, d'huile, de
protéines, de boissons alcoolisées, d'édulcorants
alimentaires et, plus récemment, de carburant. A l'état vert,
l'ensilage de maïs-fourrage est utilisé avec beaucoup de
succès dans l'industrie laitière et pour l'embouche. Après
la récolte du grain, les fanes et les sommités, y compris les
inflorescences, fournissent un fourrage d'assez bonne qualité pour les
ruminants. Les germes de maïs donnent de l'huile qui sert à la
fabrication de margarines, de savons, de vernis et de textiles artificiels.
Quant aux tiges érigées qui, dans certaines
variétés, sont rigides, elles entrent dans la fabrication de
clôtures et de parois très résistantes (FAO et INPhO,
1993 ; Nyabyenda, 1995).
I.1.2.4 - Contraintes de production du maïs
Les problèmes
majeurs de production du maïs auxquels la recherche et les producteurs ont
à faire face sont les maladies et les ravageurs qui causent le plus de
dégâts à la culture. L'helminthosporiose, le charbon,la
striure du maïs (streak) et la rouille constituent les principales
maladies tandis que les principaux ravageurs sont les foreurs des tiges et des
épis ainsi que les vecteurs des maladies (Cicadulinasp). Le
maïs arrivé à maturité est sérieusement
endommagé par les oiseaux. La culture se heurte aussi, dans plusieurs
zones, au problème de faible fertilité des sols et de mauvaises
herbes, le striga en particulier (Nyabyenda, 1995).
I.1.3
-Le sorgho, sorghum bicolor (l.) Moench
I.1.3.1 - Taxonomie
La position systématique actuelle du sorgho cultivé
en Afrique de l'ouest est la suivante (Saint-Clair, 1989) :
Famille : Poaceae
Tribu : Andropogoneae
Sous-tribu : Sorghastrae
Genre : Sorghum
Espèce :
Sorghumbicolor (L.) Moench
I.1.3.2 - Morphologie et biologie
Plante annuelle,
herbacée (Nacro et Millogo-Rasolodimbi, 1993) se caractérisant
par un système racinaire fibreux, puissant qui explique en grande partie
sa capacité à supporter des aléas importants en
matière d'alimentation en eau. La plante comprend une tige principale
accompagnée de talles issues du développement de bourgeons
adventifs sur le collet du maître brin. La hauteur de la plante à
maturité varie beaucoup (de 50 cm à plus de 5 m). En fonction des
cultivars et de leur situation, les feuilles (alternes, longues, retombantes,
vert clair ou vert foncé) portées par les tiges varient en nombre
(de quelques unités à plus de 30). L'inflorescence est une
panicule de forme variable. Le grain est un caryopse de couleur variable
(blanche, rouge, brune et jaune), qui, à maturité, est plus ou
moins dégagé des glumes (Saint-Clair, 1989 ; Chanterauet
Nicou, 1991).
I.1.3.3 - Importance et utilisation du sorgho
Le sorgho occupe le cinquième rang des plus importantes
céréales dans le monde, qu'il s'agisse du volume de la production
ou des superficies cultivées(FAO et ICRISAT, 1997). En Afrique
subsaharienne, le sorgho est la deuxième céréale en
importance après le maïs. Le Nigéria en est le premier
producteur de la région avec 7% de la production mondiale (FAO, 1995).
Avec une production de 1 507 162 tonnes et un rendement de 1 961
kg/ha, le sorgho est la première céréale cultivée
au Burkina Faso (DGPSA, 2008).
Dans les régions tropicales, le sorgho est
essentiellement cultivé pour son grain destiné d'abord à
l'alimentation humaine. Le grain peut être consommé entier ou
décortiqué et réduit en poudre pour faire la bouillie, le
tô, du couscous et des beignets. Le grain peut être fermenté
pour donner des boissons alcoolisées : bière (dolo) ou du
vin de sorgho(Mémento de l'agronome, 1991).Les résidus de
récolte, soit l'ensemble des tiges, feuilles et panicules
égrenées, représentent pour l'agriculteur une importante
source de fourrage pour l'alimentation de son bétail (Chantereau et
Nicou, 1991). Les graines (entiers) sont fournies directement aux volailles.
Les tiges sont employés dans la construction des maisons et des enclos
ou comme combustible (Saint-clair, 1989).
1.1.3.4 - Contraintes de production du sorgho
Les maladies les plus
importantes sont l'helminthosporiose, les charbons, l'anthracose, la fusariose,
l'ergot et le mildiou. Les insectes qui causent le plus de dégâts
sont les foreurs des tiges et la mouche des pousses. Le sorgho à
maturité, est également très endommagé par les
oiseaux.Dans certaines
régions, les adventices, et spécialement le striga, constituent
une contrainte sérieuse pour la production.D'autres entraves à
la production résident dans la faible fertilité des sols, la
sécheresse, l'insuffisance des variétés résistantes
aux différentes maladies etravageurs et le manque de technologies de
post-récolte (Nyabyenda, 1995).
I.2 -
LES STRUCTURES DE STOCKAGE PAYSANNAL
En Afrique, on note selonAlzouma (2001), une grande
diversité de structures de stockage traditionnel en fonction:
ü des conditions climatiques ;
ü des structures des populations et de leurs
héritages socioculturels ;
ü de la nature et de la qualité des
matériaux disponibles ;
ü du type et de la nature des denrées à
stocker (céréales, légumineuses, ou tubercules).
Selon Gwinneret
al. (1996), on distingue trois principales structures de stockage en
milieu paysan : les systèmes de stockage ouvert, les
systèmes de stockage fermé et les systèmes de stockage
semi-ouvert.
I.2.1
- Les systèmes de stockage ouvert
On les rencontre partout et en particulier dans les
régions chaudes et humides. On pratique ce mode de stockage quand la
denrée présente un taux d'humidité élevé au
moment de la mise en stock. Il est temporaire en pays sahélien pour
terminer le séchage. Les épis sont placés sur les toits ou
sur une plateforme en bois dans les champs. On peut également trouver le
système ouvert permanent dans les pays où l'humidité
ambiante est élevée. Au Burkina Faso les épis triés
comme semences sont conservés en bottes ou en gerbes et suspendus aux
branches ou au-dessus des foyers (Photo 1a et 1b). Ces systèmes
permettent non seulement de sécher la denrée durant le stockage
mais aussi d'enrayer le développement des champignons. Par contre la
denrée n'est pas à l'abri de l'attaque directe d'insectes et bien
d'autres ravageurs comme les oiseaux et les rongeurs (Alzouma, 2001).
Photo : A. WAONGO
b
a
Photo 1 : Photographie des
structures de stockage ouvert (a=épis de maïsaccrochés
à une concession à Gaoua, b=épis de maïs
accroché à un hangar à Pô).
I.2.2
- Les structures de stockage ferme
Dans les zones sèches sahéliennes, on utilise la
plupart du temps pour le stockage du paddy, du sorgho et du millet des
conteneurs de stockage fermés conçus à base d'argile
malaxéeet mélangée à de la paille hachée.
Ces structures sont appelées «greniers en banco» (Alzouma,
2001). De forme ronde ou carrée, ces greniers reposent
généralement sur des grosses pierres ou sur une plateforme en
bois qui constitue la base du grenier (Photo 2a). L'ouverture
ménagée à la partie supérieure pour le remplissage
et la vidange est recouverte d'un toit de chaume. Lorsque les greniers sont de
forme ovale, l'ouverture est plus réduite et peut dans certains cas
être recouverte d'un couvercle en pierre ou luté à
l'argile. Les greniers sont parfois divisés en plusieurs compartiments
qui permettent ainsi de stocker plusieurs produits. Au nombre des
systèmes de stockage fermé, nous pouvons mentionner les
fûts métalliques ou plastiques (Photo 2b), lessacs, les
aménagements souterrains etc.De telles structures assurent
généralement une bonne conservation et ceci d'autant plus qu'ils
se situent dans des zones où les grains sont dès la
récolte, à une humidité basse (Ravololonandrianinaet
Rabeatoandro, 1996).
Photo : A. WAONGO
b
a
Photo 2 : Structures de
stockage fermées (a = grenier en banco ; b =fûts
plastiques)
I.2.3
-Les structures de stockage semi-ouvert
Ces structures de stockage sont très répandues
dans les régions sémi-arides d'Afrique. Ce sont des greniers en
pailles de graminées (tiges de PennisetumthyphoidesBurn. ou
d'Andropogon gayanus) appelés seccos(Alzouma, 2001). Ils
constituent une sorte de grand panier, posé sur une plateforme en bois
à quelques dizaines de centimètres (30-40 cm) du sol, et
recouvert d'un toit de chaume (Photo 3a et b). La récolte y est
stockée en panicules, parfois pendant plusieurs années (Cruz et
al. en 1988) ou battu dans la région du plateau central au
Burkina Faso. Ces systèmes de stockage assurent une meilleure protection
des denrées contre les intempéries comparativement aux
systèmes ouverts. Toutefois ces systèmes poreux n'offrent aucune
protection contre la pénétration des
déprédateurs.
Photo : A. WAONGO
a
b
Photo 3: Secco, grenier en chaume(a=Koupéla,
b=Manga)
I.3 - FACTEURS D'ALTERATION DES
GRAINS
I.3.1 - Facteurs biochimiques
Durant le stockage, les organismes vivants que sont les grains
respirent. Cette activité provoque une perte de matière
sèche, dans ce cas l'amidon, tout en produisant du gaz carbonique, de
l'eau (sous forme de vapeur) et de la chaleur. Ce phénomène est
fréquemment observé dans les masses de grains stockées
humides. Il donne lieu à une forte variation de température, au
développement de micro-organismes tels que les moisissures et finalement
à une prise en masse des grains. Outre l'activité
métabolique des grains, la chaleur, la teneur en eau des grains ainsi
que la date de récolte ont une influence sur le dégagement de
chaleur.
I.3.2 - Les agents biologiques de
dégradation des grains
Les principaux agents biologiques responsables de
l'altération des grains au cours du stockage sont les insectes, les
micro-organismes et les rongeurs.
I.3.2.1 - Insectes
déprédateurs des stocks
En zone tropicale de très nombreuses espèces
d'insectes s'attaquent aux denrées stockées. Certaines sont
spécifiques au stockage alors que d'autres peuvent infester les produits
dans le champ. Les principaux insectes déprédateurs des produits
vivriers appartiennent à deux ordres :
Ø Les coléoptères
(Sitophilusspp, Rhizopertaspp,
Prostephanustruncatus, trogoderme, Trogodermagranarium, et
Tribolium) possèdent des ailes membraneuses protégées par
des «élytres». Ce qui les rend relativement résistants
et leur permet de se déplacer dans une masse de grains.
Ø Les lépidoptères ou papillons
(Sitotrogacerealella, Ephestiacautella et
Plodiainterpunctella) possèdent deux paires d'ailes (à
écailles) fragiles et n'infestent que la couche superficielle des masses
de grains (Genest et al., 1990 ; Delobel et Tran, 1993 ;
Traore et al., 1996).
Dans les stocks, les insectes occasionnent des pertes
importantes en consommant l'albumen et parfois le germe des grains. Ce sont
bien souvent les larves, pour certaines espèces vivant à
l'intérieur des grains, qui provoquent les dégâts les plus
sensibles (photo 4). Enfin, par leur activité biologique qui produit des
déchets (fines farines), des dégagements de chaleur et de vapeur
d'eau, les insectes créent un milieu propice au développement des
micro-organismes (ILO - WEP, 1986).
Photo : A. WAONGO
b
a
Photo 4 : Dégâts causés par les
insectes (a= sur le sorgho ; b=sur le maïs)
I.3.2.2 - Microorganismes des
grains
Les microorganismes observés dans les stocks de
céréales se composent de bactéries, de levures et de
moisissures. Les limites inférieures moyennes de développement en
fonction de l'humidité relative de l'air sont de 90% pour les
bactéries, 85% pour les levures et 65 % pour les moisissures. En
général, Ce sont donc les moisissures (les genres aspergillus et
Penicillium) qui constituent la menace la plus fréquente en cours de
stockage. Au cours de leur développement, elles produisent parfois des
toxines qui rendent les denrées sur lesquels elles sont présentes
impropres à la consommation humaine ou animale. Le cas le plus connu est
celui de l'aflatoxine, une mycotoxine cancérigène produite par
Aspergillus favus.
I.3.2.3 - Rongeurs
Les principaux rongeurs déprédateurs des stocks
sont le rat gris, le rat noir et la souris, que l'on rencontre pratiquement
sous tous les climats. Selon les régions, des espèces locales de
rongeurs peuvent également s'attaquer aux produits stockés.Les rongeurs occasionnent
des pertes quantitatives en consommant les produits et des pertes qualitatives
en souillant les denrées par leurs déjections. Ils provoquent
également des dégâts au niveau des structures de stockage
ou des emballages (sacs) (ILO - WEP, 1986).
Pour lutter contre ces
différents facteurs de dégradations des grains plusieurs
méthodes de lutte sont utilisées au niveau paysan.
I.4 - METHODES TRADITIONNELLES DE
PROTECTION DES CEREALES CONTRE LES RAVAGEURS
I.4.1 - Utilisation de substances
minérales
Plusieurs substances minérales sont ajoutées aux
denrées stockées, notamment le sable fin, la poussière de
terre glaise, la chaux vive, la cendre de bois (Alzouma, 2001 ;
Dabiré, 1992).Les substances minérales provoquent chez les
ravageurs, en particuliers les insectes, des altérations de la cire
protectrice. Elles remplissent les vides entre les grains et constituent une
barrière à la progression des femelles cherchant à se
reproduire ou à pondre. Ces matériaux fins auraient
également un rôle abrasif sur les insectes et entraîneraient
leur déshydratation. Ces produits lorsqu'ils sont fins se fixent dans
les articulations des insectes et entravent leur mobilité, ils bloquent
également leur respiration au niveau des stigmates (Cruz et
al., 1988). Ces substances entraînent des effets
indésirables pour le consommateur, notamment une altération du
goût de la denrée. Elle nécessite par ailleurs
l'utilisation de quantité importante de cendre, ce qui réduit son
utilisation à des quantités de denrées de volume
limité (Gaby-Stoll, 1988).
I.4.2 - Utilisation des substances
d'origine végétale
De nombreuses plantes ou parties de plantes (feuilles,
rameaux, écorces et inflorescence) sont utilisés par les paysans
pour la protection de leurs récoltes durant le stockage (Schmutterer,
1987 ; Schmutterer et Ascher, 1987 ; Gaby-Stoll, 1988). Les
substances contenues dans ces plantes ou parties de plantes possèdent
des modes d'action complexes qui ne se limitent pas à leurs simples
propriétés physiques. On leur connait des effets insecticides,
des effets paralysants sur le développement des insectes ainsi que des
effets répulsifs et (ou) antiappétants sur l'alimentation de ces
derniers (Lucas, 1980).
I.4.3 - Exposition au soleil
L'exposition des denrées au rayonnement solaire intense
réduit la teneur en eau de la graine ce qui permet d'éviter le
développement des moisissures et réduit les populations des
insectes. En effet lorsque la teneur en eau des graines est très faible,
les larves n'arrivent pas à s'y développer. Cette méthode
favorise également le départ des insectes adultes qui ne
supportent pas les fortes chaleurs ni la lumière intense (en stock, les
insectes se cantonnent souvent dans les zones sombres).Le produit doit
être disposé en couches minces de telle sorte que les formes
cachées dans le grain soient atteintes (Cruz et al., 1988).
I.4.4 - Enfumage
Certaines denrées comme le maïssont souvent
stockées en épis au-dessus des foyers domestiques et sont ainsi
enfumées presque en permanence. Cet enfumage ne tue pas les insectes
mais les éloigne et empêche la réinfestation.
Photo : A. WAONGO
Photo 5 : Epis de maïs accrochés
au-dessus d'un foyer à Gaoua
I.4.5 - Conservation en
atmosphère confinée
Cette technique est utilisée de façon
traditionnelle dans certaines régions. Elle consiste à appauvrir
en oxygène l'atmosphère intergranulaire jusqu'à un taux
létal pour les insectes. L'obtention de structures étanches (silo
enterré, bidon) est le principal obstacle à sa mise en oeuvre
(Cruz et al., 1988).
I.4.6 - Lutte chimique
L'utilisation d'insecticides chimiques
de contact se développe de plus en plus, notamment en poudrage ou en
pulvérisation.
Les insecticides les plus utilisés sont : les
organophosphorés (Chlorpyrifos- méthyl, Pyrimiphos-
méthyl,...) et les pyréthrinoïdes de synthèse
(Bioresméthrine, Delta méthrine,..).
CHAPITRE 2
MATERIEL ET METHODES
II.1 - PRESENTATION DE LA ZONE
D'ETUDE
L'étude a concernée six sous-zones (Gaoua,
Boromo, Diébougou, Pô, Bobo-Dioulasso et Orodara) (figure 1)
représentatives de l'une des trois zones agro-écologiques du
Burkina Faso à savoir la zone sud-soudanienne.
La zone sud-soudanienne est la plus arrosée du pays car
la plus proche du Golfe de Guinée et possédant le relief le plus
élevé (plateau de Banfora et duGobnangou). La saison des pluies
dure sept mois (avril à octobre). Les pluies connaissent leur maximum en
août (pluie de mousson), suivie d'une rapide diminution.L'humidité
de l'air est importante : 50% en moyenne avec des pointes de 80% en octobre et
des minima de 20% en janvier-février (saison sèche).
Figure 1 :
CartePhytogéographique du Burkina Faso mettant en évidence les
points d'enquête (en point rouge)et le point d'essai (en carré
bleu).
II.2 - MATERIEL D'ETUDE
Le matériel végétal utilisé pour
l'étude des déprédateurs est constitué des
échantillons de mil, de maïs et de sorgho prélevés
auprès des producteurs enquêtés. La collecte et la
conservation des échantillons ont été
réalisées respectivement à l'aide d'une sonde et de petits
sacs en tissus.
Des bocaux en verre de capacité 1 litre, du tissu
moustiquaire, un tamis, des boites de pétri,du papier buvard, une loupe
binoculaire, une lampe, des pinces fines, un aspirateur à bouche, des
clés d'identification, des crayons, de l'alcool 70% ont
été utilisés pour le suivi (mise en élevage des
échantillons au laboratoire), l'identification et le dénombrement
des espèces.
II.3
-METHODES D'ETUDE
II.3.1
- Perception paysanne des contraintes de stockage
Cette étude a
consistée à réaliser une enquête auprès des
producteurs. Ainsi, en vue d'uniformiser les réponses pour une
exploitation rationnelle, un questionnaire (annexe 3) a été
préalablement établi. Le questionnaire consistait à faire
une évaluation sur la gestion des stocks (structures de conservations),
sur l'efficacité de la conservation des grains ainsi que sur les agents
et les causes des dégâts. Les réponses n'ont pas
été dirigées, et le questionnaire a été
condensé au maximum pour ne durer qu'un temps
déterminé.Dans chaque sous zone (province), nous avons
visité trois villages et trois producteurs et/ou productrices par
village. Le tableau 1 nous donne la répartition des producteurs par
village et par province.
Tableau 1 : Répartition des producteurs
enquêtés par villageet par province
Provinces
|
Villages
|
Nombre de producteurs
|
Poni
(Gaoua)
|
Banlo
|
3
|
Kimpi
|
3
|
Tonkar
|
3
|
Balés
(Boromo)
|
Siby
|
3
|
Ouroubonon
|
3
|
Wahabou
|
3
|
Bouguiriba (Diébougou)
|
Lokodja
|
3
|
Bamako
|
3
|
Tiédia
|
3
|
Nahouri
(Pô)
|
Songo1
|
3
|
Tiakané
|
3
|
Songo2
|
3
|
Kénédougou
(Orodara)
|
Sidi
|
3
|
Tin
|
3
|
Guena
|
3
|
Houët
(Bobo-Dioulasso)
|
Farako-Bâ
|
3
|
Bama
|
3
|
Matourkou
|
3
|
II.3.1.1 - Organisation de l'enquête
II.3.1.1.1 - CHOIX DES
SITES D'ÉTUDE (VILLAGES)
Le choix des villages s'est fait de concert avec les agents
d'agriculture suivant les critères suivant :
ü Disponibilité des stocks au niveau des
producteurs
ü Diversité de la production
céréalière
II.3.1.1.2 -
DÉROULEMENT DE L'ENQUÊTE
L'enquête proprement dite a été
précédée d'un essai réalisé sur cinq
producteurs du village de Kamboinsé pour tester son caractère
pratique et réorienter les questions afin de se rapprocher le plus
possible de la réalité.
L'enquête qui s'est déroulée du 13 mai au
03 Juin 2008 a été menée sous forme d'entrevue. Celle-ci
consistait à traduire en languemooré, dioula, kasséna,
djan, les questions et de noter les réponses obtenues. Les entrevues ont
eu lieu au domicile de chaque chef d'exploitation concerné, tôt le
matin, avant le début des travaux champêtres ou dans la
soirée après le retour des champs.A la fin des entrevues un
échantillon de 200g de chaque denrée est prélevé
chez chaque producteur et/ou productrice enquêté.
II.3.1.2 - Dépouillement et
analyse des données de l'enquête
Le dépouillement des questionnaires de l'enquête
a consisté à décoder les chiffres. Les données
obtenues ont été ordonnéesdans des tableaux. Le calcul des
différents pourcentages a été effectuéen fonction
des objectifs de l'étude.
Pour l'analyse statistique des données le logiciel
SPSS.12 a été utilisé. L'analyse de variance (ANOVA) de
Kruskal-Wallis et le test de Mann-Whitneyont été utilisés
pour analyser les variations de la durée de conservation des
denrées en fonction des méthodes de protection utilisées.
Le seuil de significativité est de 5% pour les deux analyses.
II.3. 2 - Inventaire des
déprédateurs des stocks
II.3.2.1 -
L'échantillonnage
Nous avons eu recours à deux méthodes
d'échantillonnage suivant que la denrée est stockée en
vrac ou en sac. Pour les denrées stockées en vrac nous avons
procéder à un prélèvement direct dans les
différentes structures de stockage. Tandis que pour les denrées
stockées à l'intérieur des sacs, nous nous sommes servis
d'une sonde cylindrique d'une trentaine de centimètre de long et de 3 mm
de diamètre ouverte latéralement. Dans le but d'obtenir un
échantillon représentatif, les prélèvements se sont
effectués à trois niveaux c'est-à-dire au-dessus, au
milieu et au fond du stock.Tous les échantillons prélevés
sont étiquetés et placés dans de petits sacs en tissus.
II.3.2.2 - Analyse des
échantillons
L'examen au laboratoire des échantillons s'est fait
dans les huit jours qui ont suivi leurs prélèvements pour
éviter une trop sensible modification de leur composition.
Une fois au laboratoire tous les échantillons ont
été tamisés pour isoler les formes libres
c'est-à-dire les adultes. Les individus recueillis sont conservés
dans de l'alcool 70% contenu dans des bocaux plastiques de 50 ml de
capacité. Dans le butde mettre en évidence des formes
cachées, représentées par les oeufs, les larves et les
nymphes, tous les échantillons ont étéplacés en
élevage dans des bocaux en verre (échantillons
égrainés) et des sacs en tissus (échantillons en
épis) pour un suivi de 45 jours au laboratoire en condition ambiante.
Les échantillons sont par la suite tamisés suivant une
périodicité de 4 jours durant toute la période
d'élevage. Les individus recueillis sont traités comme
précédemment.
Photo : A. WAONGO
a
b
Photo 6: Mise en élevage
des échantillons au laboratoire (a=grains de céréale dans
des bocaux ; b=épis de céréale dans des sacs en
tissus)
Photo : A. WAONGO
Photo 7 : Conservation des
individus recueillis des échantillons pour identification et comptage
II.3.2.2.1 - IDENTIFICATION
DES INSECTES
Elle a consistée à l'observation et à
l'identification des individusgrâce à des clés et
catalogues d'identifications.
Les clés utilisées à cet effet sont :
ü Delobel et Tran (1993) pour les
coléoptères ;
ü Weidner et Rack (1984) pour les
lépidoptères.
Photo : A. WAONGO
Photo 8 : Dispositif d'identification des
espèces
II.3.2.2.2 - ANALYSE
QUANTITATIVE
Elle est menée afin d'évaluer l'importance
relative de chaque espèce de déprédateurs sur les
denrées étudiées. En effet, elle a consistée
à un dénombrement des différents organismes et ce par
espèce. En pratique le comptage s'est fait grâce à une
loupe binoculaire au grossissement 10×40.
Photo : A. WAONGO
Photo 9: Dispositif d'identification et de
dénombrement des insectes
II.3.2.3 - Paramètres étudiés
II.3.2.3.1 - OCCURRENCE DES DÉPRÉDATEURS
L'occurrence a été caractérisée
par l'indice d'occurrence (F). Cet indice permet d'obtenir la
constance d'une espèce dans un milieu donné. Il consiste à
faire le rapport entre le nombre de localités (p) où
l'espèce i apparaît et le nombre total
de localités (P) exprimé en pourcentage (Dajoz, 1982).
Il s'obtient selon la formule suivante :
Selon la valeur de F, on distingue les
espèces constantes présentes dans plus de 50% des
localités; les espèces accessoires présentes dans 25
à 50% des localités et les espèces accidentelles
présentes dans moins de 25% des localités.
II.3.2.3.2- DIVERSITÉ DES DÉPRÉDATEURS EN
FONCTION DES DENRÉES
L'indice de Shannon est l'indice le plus utilisé des
indices de diversité. Il est indépendant de la taille de
l'échantillon. Toutefois, il néglige les espèces rares. Il
se calcule selon la relation suivante :
Oùpi est la proportion de chaque
espèce ou taxon dans le peuplement et S le nombre total
d'espèces ou de taxons. H' est exprimé en unité
d'information par individu ou bits par individu et est compris entre 0 et
Log2 S. Plus H' croit plus la diversité est
élevée.
CHAPITRE 3
RESULTATS ET DISCUSSION
III.1
-PERCEPTION PAYASANNE DES CONTRAINTES DE STOCKAGE DES GRAINS
III.1.1 - Résultats
III.1.1.1 - Répartition des
différentes structures de conservation en fonction de la localité
et de la denrée
III.1.1.1.1 - STRUCTURES DE STOCKAGE EN FONCTION DES
LOCALITÉS
L'analyse de la figure 2 montre la présence du grenier
et du sac comme structures de stockage dans toutes les localités
concernées avec cependant une prédominance du grenier
excepté dans la localité de Pô. La conservation sur hangar
est seulement connue dans deux localités (Bobo-Dioulasso et Orodara).
Figure 2 :Structure de stockage en fonction des zones en
pourcentage de réponses.
III.1.1.1.2- STRUCTURES DE STOCKAGE EN FONCTION DES
DENRÉES
Les trois types de structures (grenier, sac et hangar) sont
utilisés pour le maïs et le sorgho. Tandis que le mil est
exclusivement stocké dans les greniers et les sacs (figure 3).Le grenier
constitue la principale structure de conservation du mil et du sorgho
utilisé par respectivement 73% et 64% des producteurs
enquêtés alors que le maïs est stocké dans des
sacs(environ 60% des producteurs). La conservation sur hangar est très
peu pratiquée (4% environ pour le maïs et approximativement 10%
pour le sorgho).
Figure 3: Structures de stockage en fonction des
denrées en pourcentage de réponses.
III.1.1.2 - Répartition des
mesures de protection des stocks en fonction de la structure et de la
denrée
III.1.1.2.1 - MESURES DE PROTECTION EN FONCTION DES
STRUCTURES
Lorsque la conservation se fait dans des sacs ou dans des
greniers, on remarque que les paysans utilisent à la fois des produits
chimiques, des substances végétales ou les deux à la fois.
Par ailleurs, l'utilisation des produits chimiques est accentuée dans
les sacs tandis que les deux autres méthodes sont plus utilisées
dans les greniers (figure 4).
Figure 4: Utilisation des mesures
de protection en fonction des structures en pourcentage de réponses.
III.1.1.2.2 - MESURES DE PROTECTION EN FONCTION DES
DENRÉES
Les mesures de protection des denrées en milieu paysan
varient en fonction des denrées (Figure 5). L'utilisation des mesures de
protection concerne toutes les céréales étudiées
avec cependant une prédominance des produits chimiques respectivement
dans la conservation du maïs, du sorgho puis du mil. Quant aux substances
végétales, elles sont plus employées respectivement dans
la conservation du mil, du maïs puis du sorgho. On observe la combinaison
de ces deux mesures surtout dans le stockage du mil ensuite du sorgho puis du
maïs.
Figure 5 : Utilisation des mesures de protection en
fonction des denrées en pourcentage de réponses.
III.1.1.3 - Durée de
conservation en fonction des denrées
La durée moyenne de stockage varie d'une
céréale à une autre (Figure 6). Ainsi le mil
apparaît comme étant la céréale qui se conserve plus
longtemps avec une durée moyenne de onze (11) mois, suivi du sorgho neuf
(09) mois et enfin du maïs qui a une durée moyenne de stockage de
huit (08) mois.
Figure 6: Durée moyenne (+/- Ecart Type) de stockage
des céréales.
III.1.1.4 - Durée de
conservation en fonction des méthodes de protection
L'analyse de la figure 7, montre que les substances
végétales constituent la méthode de protection la plus
efficace avec une médiane de 13 mois.
La durée de conservation varie entre 6 et 13 mois pour
l'utilisation des produits chimiques. Tandis qu'on obtient 12 mois comme
médiane pour la combinaison substance végétale-produit
chimique.
La variation de la durée de conservation en fonction
des méthodes de protection est statistiquement très
significative. (P= 0,001; ÷2= 21,619; ddl = 5; ANOVA
de Kruskal Wallis).
Figure 7 : Variations de la durée de
conservation en fonction des méthodes de protection
(PC = Produit
chimique;SV=Substance Végétale ;
SVPC : Substance Végétale + Produit Chimique).
Le tableau 2 montre les différentes valeurs de
P relative à l'efficacité des méthodes de
protection. Ainsi la méthode qui consiste en l'utilisation des
substances végétales diffère très significativement
des deux autres méthodes. Alors que les produits chimiques ne
diffèrent pas significativement (P=0,304) avecla combinaison
produit chimique et substance végétale.
Tableau 2 : Valeurs de P pour le test de
Mann-Whitney relative aux méthodes de protection.
Les valeurs statistiquement significatives sont
marquées en gras
(SV = Substance Végétale ;
PC = Produit Chimique ; SVPC = Substance
Végétale + Produit Chimique).
|
SV
|
PC
|
SV
|
*
|
*
|
PC
|
0,000
|
*
|
SVPC
|
0,002
|
0,304
|
III.1.1.5 - Perception des
producteurs sur les déprédateurs rencontrés et les
dégâts associés
III.1.1.5.1-IMPORTANCE DES SOURCES DE DÉGÂTS DANS
LES STOCKS ALIMENTAIRES DE L'AVIS DES PRODUCTEURS
La figure 8 montre que les insectes constituent les principaux
déprédateurs des denrées stockées pour 71% des
enquêtés etles rongeurs viennent en deuxième position pour
27%. Outre ces déprédateurs, l'humidité cause des
dégâts dans les stocks pour 2% des producteurs
enquêtés.
Figure 8 : Pourcentage des personnes
enquêtées mettant en cause les différents facteurs de
dégradation des denrées.
III.1.1.5.2 - NATURE DES PERTES CAUSÉES PAR LES
INSECTES DES STOCKS
Pour 33% des enquêtés, les insectes
entraînent des pertes commerciales. 30% des producteurs affirment que les
insectes occasionnent des pertes de poids. Les insectes provoquent une baisse
de la faculté germinative des grains ainsi qu'une diminution de la
qualité nutritionnelle pour respectivement 17% et 21% des producteurs
enquêtés (Figure 9).
Figure 9: Nature des pertes causées par les insectes en
pourcentage de réponses.
III.1.2 - Discussion
La diversité des structures de stockage des
céréales notée pourrait s'expliquerpar la
spécificité des ethnies, des modes de lutte contre les
déprédateurs, des matériaux de construction disponibles
localement, du savoir-faire des artisans et entreprises locaux et aussi des
conditions économiques des producteurs (ILO - WEP, 1986 ; Chanterau
et Nicou, 1991).
Les résultats relatifs à la durée de
conservation montrent que parmi les céréales
étudiées, le mil présente la plus grande durée de
conservation. SelonCruz et al. (1988), les producteurs estiment
généralement que le stockage en épis assure une meilleure
conservation. En effet, la majorité des échantillons de mil
prélevés était constitué d'épis tandis que
le sorgho se présentait sous deux formes (épis et grains) et
quantau maïs, ilétaittoujours égrené.
L'efficacité dessubstances d'origine
végétale pourrait s'expliquer par son mode d'utilisation. Les
substances végétales sont très peu utilisées de
façon générale en substitution aux produits chimiques. Des
observations similaires ont été faites par Albert (1992) sur le
fait que l'emploi d'insecticides chimiques est à l'origine du recul, en
partie considérable, des procédés de protection non
chimiques des récoltes traditionnellement utilisés par les petits
paysans.
Les producteurs enquêtés dans la zone
d'étude confirment que les dégâts sont essentiellement
causés par ordre d'importance par les insectes, les rongeurs puis
l'humidité. Nos résultats concordent avec ceux d'ILO-WEP (1986).
L'auteurstipule que dans les zones sahéliennes,les risques de
dégradation des stocks proviennent pour l'essentiel des insectes et des
rongeurs. De plus dans les stocks, les insectes occasionnent des pertes
quantitatives importantes en consommant l'albumen et parfois le germe des
grains. Ce sont bien souvent les larves, pour certaines espèces vivant
à l'intérieur même des grains, qui provoquent les
dégâts les plus sensibles(Bosque-pérez, 1992). Les
denrées qu'ils infestent sont également
dépréciées (pertes commerciales) par leurs
déjections ou sécrétions.
III.2 - INSECTES DEPREDATEURS DES
STOCKS DE CEREALES
III.2. 1 - Résultats
III.2.1.1 - Inventaire des déprédateurs des
stocks de céréales
Les insectes déprédateurs observésdans
les stocks de mil, de maïs et de sorgho sont constitués des
coléoptères et des lépidoptères. Au total 11
espèces dont 7 espèces de coléoptères et 4
espèces de lépidoptères ont été
identifiées dans les stocks. Les sept espèces de
coléoptères sont : Rhyzoperta
dominica F (Bostrichidae) ; Oryzaephilussurinamensis
L. (Cucujidae) ;TriboliumcastaneumHerbst ;
TriboliumconfusumDuv. (Tenebrionidae) ;Sitophilusoryzae
L. ;Sitophiluszeamais Mots. (Curculionidae)
;Trogodermagranarium Evert. (Dermestidae). Les familles les mieux
représentées sont les Tenebrionidae et les Curculionidae avec
deux espèces. Les 4 espèces de lépidoptères
sont : Corcyra cephalonica Stainton ;
EphestiacautellaWalker ;
PlodiainterpunctuellaHuebner ; SitotrogacerealellaOl.. Ils
appartiennent à deux familles (Pyralidae, Gelechiidae). La famille la
mieux représentée est celle des Pyralidae avec trois
espèces (tableau 3).
Tableau 3 : Insectes
identifiés sur stocks de mil, maïs et sorgho
Ordres
|
Familles
|
Espèces
|
Mil
|
Maïs
|
Sorgho
|
Coléoptères
|
Bostrichidae
|
Rhyzopertha dominica F.
|
*
|
*
|
*
|
Silvanidae
|
OryzaephilussurinamensisL.
|
*
|
*
|
*
|
Tenebrionidae
|
TriboliumcastaneumHerbst.
|
*
|
*
|
*
|
TriboliumconfusumDuv.
|
*
|
*
|
*
|
Curculionidae
|
SitophilusoryzaeL.
|
|
*
|
|
SitophiluszeamaisMots.
|
|
*
|
*
|
Dermestidae
|
TrogodermagranariumEvert.
|
*
|
*
|
*
|
Lépidoptères
|
Pyralidae
|
Corcyra cephalonica Stainton
|
*
|
*
|
*
|
EphestiacautellaWalker
|
*
|
*
|
*
|
PlodiainterpunctuellaHuebner
|
|
*
|
|
Gelechiidae
|
SitotrogacerealellaOl.
|
*
|
*
|
*
|
Richesse spécifique par denrée
|
8
|
11
|
9
|
Richesse spécifique totale
|
11
|
Le nombre d'espèces observées varie en
fonction de la denrée. Ainsi, sur le mil et sorgho, il a
été identifié respectivement 8 espèces (5
coléoptères et 3 lépidoptères) et 9 espèces
(6 coléoptères et 3 lépidoptères), sur le maïs
11 espèces ont été identifiées
(7coléoptères et 4 lépidoptères).
III.2.1.2 - Diversité spécifique des
déprédateurs en fonction des denrées
Dans la zone sud-soudanienne, la diversité des insectes
est fonction de la denrée. Ainsi le maïs est la denrée
où la diversité est maximale (H=2,8) suivie du sorgho (H=2,3)
puis du mil (H=1,9). En revanche la distribution des espèces est
sensiblement la même au niveau des trois denrées (Tableaux 4 et
5).
Tableau 4 : Abondance moyenne des espèces
répertoriées dans les six localités de la zone sud
soudanienne, Burkina Faso, 2009.
Espèces
|
Sorgho
|
Mil
|
Maïs
|
C. Cephalonica
|
30
|
9
|
3
|
E. cautella
|
13
|
3
|
1
|
O. surinamensis
|
50
|
8
|
10
|
P. Interpunctella
|
0
|
0
|
2
|
R. dominica
|
178
|
142
|
25
|
S. cerealella
|
4
|
23
|
2
|
S. oryzea
|
0
|
0
|
2
|
S. zeamais
|
10
|
0
|
5
|
T. castaneum
|
10
|
11
|
17
|
T. confusum
|
28
|
14
|
25
|
T. granarium
|
34
|
195
|
8
|
Tableau 5 : Diversité et distribution des
espèces en fonction des denrées.
|
Sorgho
|
Mil
|
Maïs
|
Indice de Shannon (H')
|
2,3
|
1,9
|
2,8
|
Equitabilité
|
0,7
|
0,6
|
0,8
|
III.2.1.3 - Occurrence des déprédateurs
La figure 10
présente l'indice de constance de chaque espèce dans la zone
étudiée. L'analyse de cette figure montre qu'il existe 8
espèces constantes contre 2 espèces accessoires et 1
espèce accidentelle. Dans le groupe des coléoptères 6
espèces sont constantes et 1 espèce accessoire. Concernant les
lépidoptères il y a 2 espèces constantes, 1 espèce
accessoire et 1 espèce accidentelle.
Figure 10 : Occurrence des déprédateurs dans
la zone sud-soudanienne du Burkina Faso
III.2.1.4 - Abondance des déprédateurs des
stocks de céréales en fonction des localités
Les espèces les plus rencontrées sur le
maïs sont Rhyzoperta dominica F (25%),
TriboliumconfusumDuv (25%), TriboliumcastaneumHerbst (17%),
Oryzaephilussurinamensis L. (10%), Trogodermagranarium Evert
(8%) (Figure 11). Tous les coléoptères ont été
observés à toutes les localités. En revanche, parmiles 4
espèces de lépidoptères 3 espèces
(Ephestiacautella Walker, PlodiainterpunctuellaHuebner et
SitotrogacerealellaOl.) ont été observés dans la
zone de Bobo-Dioulasso et seule 1 espèce
(PlodiainterpunctuellaHuebner) au niveau de Orodara. Aucun
lépidoptère n'a été observé au niveau des
autres localités.
Dans les stocks de sorgho (Figure 12), le principal ravageur
est Rhyzoperta dominica F. qui est présent dans toutes les
localités de la zone d'étude. Il représente 50% des
individus observés sur le sorgho. Puis, nous avons respectivement
Oryzaephilussurinamensis L. (14%), Trogodermagranarium Evert.
(10%), TriboliumconfusumDuv. (8%), Corcyra cephalonica
Stainton (8%). Les autres espèces sont présentes à
des taux inférieurs à 4%.
Dans les stocks de mil, les principaux ravageurs sont
Trogodermagranarium Evert., Rhyzoperta dominica F
représentant respectivement 48% et 35% des individus observés
(Figure 13). Aucune espèce n'a été observée sur
cette denrée au niveau de Orodara et Pô.
Figure 11: Abondance spécifique moyenne des
déprédateurs du maïs en fonction de la localité
Figure 12: Abondance moyenne des déprédateurs du
sorgho en fonction de la localité
Figure 13: Abondance moyenne des déprédateurs du
mil en fonction de la localité
III.2.2 - Discussion
Notre étude en milieu rural du Burkina Faso montre une
grande richesse spécifique de déprédateurs sur le mil, le
maïs et le sorgho dans la zone sud-soudanienne. Ainsi 11 espèces
ont été identifiées sur le maïs, 9 sur le sorgho et 8
sur le mil. Ces résultats montrent que la diversité des insectes
sur le maïs est la plus importante. Des observations similaires ont
été effectuées par Markham (1981) dans les magasins de
stockage au Nigéria. Cette préférence des
déprédateurs pour le maïs pourrait s'expliquersoit par la
taille des grains, par la forme de stockage ou des propriétés
intrinsèques du maïs propice au développement des
ravageurs.
Sur le maïs on a une prédominance de quatre
espèces qui sont toutes des espèces constantes (Rhyzopertha
dominica F, TriboliumconfusumDuv,
Oryzaephilussurinamensis L., Trogodermagranarium Evert.).
Contrairement aux études menées par Bosque-perez et
al.(1991); Bosque-perez (1992), Kossou&Bosque-perez (1992) nous
n'avons pas observéProstephanustruncatus (Horn) qui avec
Sitophiluszeamaisconstituent les plus grands ravageurs de maïs en
Afrique (Holst et al., 2000). Cette absence du ravageur a
été signalée par Traoré et al. (1995) dans
les entrepôts de stockage de Bobo-Dioulasso. Par contre ces mêmes
auteurs l'ont observé dans les champs des stations expérimentales
de Kamboinsé et sur les marchés de Banfora. Cette absence serait
liée au fait que le prélèvement s'est effectué une
seule fois mais aussi par la forme de stockage de la denrée. Ainsi
toujours selon Kossou et Bosque-perez (1992), le maïs égrené
est moins attaqué par certains ravageurs (Prostephanustruncatus
Horn.) que le maïs entreposé en épis.En outre, la forte
présence des autres déprédateurs tels que T.
confusum et R. dominica pourrait aussi expliquer l'absence
de P. truncatus. En effet, Biliwa et Richter (1990), dans leurs
études sur les populations de P. truncatuset de
S. zeamais, ont rapporté que la population qui
prédomine au départ du stockage ou qui s'accroît assez vite
réduit fortement les activités de l'autre.
L'étude de l'abondance montre que le principal ravageur
du sorgho est Rhyzopertha dominica F. représentant plus de 50%
des individus observés et omniprésent dans toutes les
localités de la zone d'étude.La même conclusion a
été tirée par Jood et Kapoor en 1992 et Jood et
al., en 1993 et en 1996. La prédominance de ce ravageur
pourrait s'expliquer par la petite taille des grains de sorgho. En effet, Toews
et al. (2000) ont montrés que la progéniture de R.
dominica F. sur des grains de blé de petites tailles était
plus élevée comparativement aux grains de grandes tailles.
Les résultats montrent que sur les 8 espèces
identifiées sur le mil, deux espèces de l'ordre des
coléoptères à savoir Rhyzopertha dominica F,
Trogodermagranarium Evert., sont particulièrement importantes
car représentant respectivement 35% et 48% des individus observés
sur cette denrée.Sitotrogacerealella (Olivier) est le
lépidoptère le plus important. Les mêmes observations ont
été faites par Seck (1991) dans les greniers traditionnels du
Sénégal et par Cruz et al.en 1988. L'absence de
ravageurs sur le mil dans les localités de Pô et Orodara
s'expliquerait non seulement par le fait que nous y avons recueillis
très peu d'échantillons du fait de la période de
l'enquête mais aussi des conditions de conservation de ces
denrées.
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Dans la zone sud-soudanienne du Burkina Faso on rencontre
essentiellement trois types de structures de stockage (greniers, sacs et
hangars) avec une prédominance du grenier qui sert surtout au stockage
du mil et du sorgho. Tandis que le maïs se stocke plus dans des sacs. Les
hangars comme structure de stockage s'observent dans les localités de
Bobo-Dioulasso et Orodara.Les méthodes de protection des stocks
rencontrées sont l'utilisation de produits chimiques, de substances
végétales et la combinaison des deux. Les produits chimiques sont
plus utilisés dans la protection du maïs, tandis que sur le sorgho
et le mil les substances végétales sont les plus
utilisées.L'étude de la variabilité de la durée de
conservation en fonction des méthodes de protection a
révélé que parmi toutes les méthodes de protection
utilisées dans la zone, l'utilisation de substances
végétales semble être la meilleure méthode suivie de
celle de produits chimiques.Des trois céréales
étudiées le mil est la denrée qui se conserve le mieux
suivie du sorgho et du maïs.De l'avis des producteurs les insectes
constituent la principale cause de dégâts des stocks suivis des
rongeurs. L'humidité est également évoquée mais
dans une moindre mesure comme cause de dégradation des stocks. Les
insectes entraînent des pertes qualitatives et quantitatives.
Le suivi des échantillons au laboratoire a
révélé que les déprédateurs des stocks de
céréales (mil, maïs et sorgho) dans la zone sud-soudanienne
appartiennent aux ordres des Coléoptères et des
Lépidoptères. Au total 11 espèces ont été
identifiées dont 7 espèces de Coléoptères et 4
espèces de Lépidoptères.On a observé une variation
de la diversité d'insectes en fonction de la denrée. Ainsi, on a
identifié 11 espèces sur le maïs, 9 sur le sorgho et 8 sur
le mil.
L'espèce la plus fréquemment rencontrée
sur le sorgho est R. dominica F. Sur le maïs, on note la
présence de deux espèces (R. dominica F. et T.
confusumDuv.) qui ont la même importance alors que sur le mil, les
principaux ravageurs sont T.granarium Evert., R. dominica
F.représentant respectivement 48% et 35% des individus observés.
Il ressort que R. dominica F. est le déprédateur le plus
sérieux des stocks de céréales dans la zone
sud-soudanienne du Burkina Faso.
Au terme de notre étude, qui consistait à mieux
cerner les conditions de conservation des grains de céréales et
de survenue des dégâts causés par les insectes en milieu
rural du Burkina Faso, les questions qui se posent maintenant et qui
constituent pour nous de nouvelles pistes pour les investigations futures sont
de savoir:
ü L'impact des déprédateurs sur la
qualité des denrées au cours du temps.
ü La répartition spatio-temporelle des ravageurs
sur ces denrées dans la zone sud-soudanienne et sur toute
l'étendue du pays en relation avec les variations climatiques.
ü Une étude plus approfondie de la
bioécologie et de l'éthologie de R. dominica F. afin de
trouver des pistes pour lutter contre ce ravageur.
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intégrée contre les insectes nuisibles au mais dans les greniers
ruraux, avec une référence particulière au grand capucin
du mais, Prostephanustruncatus (Horn) (Coleoptera :
Bostrichidae), et l'avenir du secteur post-récolte en Afrique
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Compte rendu d'une réunion, Cotonou (Bénin), du 13 au 15
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détermination des principaux ravageurs des denrées
entreposées dans les pays chauds.Eschborn, Allemagne,
GesellschaftfürTechnischeZusammenarbeit (GTZ), 157 p.
ANNEXES
Annexe 1 : Evolution de la production (tonne) des
différentes spéculations du Burkina Faso de 1998 à 2008.
(Source : Direction des Statistiques Agricoles/DGPSA/MAHRH)
Annexe 2 : Production totale en tonne par province des
cultures céréalières au Burkina Faso de la campagne
agricole 2006/2007. (Source: Direction des Statistiques
Agricoles/DGPSA/MAHRH)
Annexe 3: Questionnaire d'enquête sur les contraintes de
stockage des céréales
MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE BURKINA FASO
SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Unité-Progrès-Justice
________________________________________________________________________
IN.E.R.A.
Institut de l'Environnement et de Recherches
Agricoles
04 BP 8645 Ouagadougou 04
Tel : 34 02 70 / 34 71 12 - Fax : 34 02
71
QUESTIONNAIRE D'ENQUÊTE SUR LA CONSERVATION
POST-RECOLTE DES DENREES
Date de l'enquête
Nom de l'enquêteur
Zone agro-climatique*
Sous-zone
Village
*(sud soudanienne)
I. Identification de
l'enquêté :
Nom et Prénoms :______________________________
Sexe : ______________________ ; Age : __________________
Chef de famille :
___ ; Niveau d'études : néant ____ ; primaire
____ ; secondaire____ autre (préciser) ________________________
II. Principales productions vivrières
stockées et leurs systèmes de stockage
2.1 Par système de stockage, pouvez-vous donnez les
quantités stockées pour l'année en cours et
préciser à chaque fois, l'unité utilisée par
produit (estimations par kg/T ou par unités de mesures locales :
sacs, tasses, boites, etc.)
Etat du grain
Grains et graines
|
Vrac
|
Sacs
|
Observations sur autre forme (à préciser) en
rapport avec leur conservation
|
Maïs
|
|
|
|
Mil
|
|
|
|
Sorgho
|
|
|
|
Code systèmes de stockage (classement, rangement, amas,
tas, emmagasinage, entreposage)
(1) vrac (panicules, épis, botte, cosse, coque)
(2) sac (grains)
III.
LES AGENTS ET LES CAUSES DES DÉGÂTS
3.1 Quels sont par ordre d'importance les principaux ravageurs
des denrées stockées ?
(Classer par ordre d'importance= 1 étant le plus
important ; 2=moyennement important et 3=peu important)
Grains et graines
|
Principaux ravageurs par ordre
d'importance
|
Natures et espèces en langues
locales
|
Types des dégâts
causés
|
Maïs en vrac
|
|
|
|
Maïs en épi
|
|
|
|
Maïs en sac
|
|
|
|
Mil en vrac
|
|
|
|
Mil en botte
|
|
|
|
Mil en sac
|
|
|
|
Sorgho en vrac
|
|
|
|
Sorgho épis
|
|
|
|
Sorgho en sac
|
|
|
|
1. Code type ravageurs : 1.1 la température
l'eau : 1.2 les rats et les rongeurs 1.3 les insectes :
(humidité des murs (1.3.1) Charançons
et des parois) (1.3.2) Charançons du
maïs
(1.3.3) Capucin des grains
(1.3.4) Bruche de niébé
(1.3.5) Bruche de l'arachide
IV. Gestion des stocks (réserve, provision,
dépôt, silo, magasin, réservoir)
4.1. Par denrées stockées ou vendues,
pouvez-vous donner les informations suivantes concernant les
structures et méthodes/procédé/dispositif
?
Grains et graines
|
Estimation des quantités
|
Structures de stockage
|
Méthodes de protection
|
Stockées
|
vendues
|
Raisons des ventes
|
Maïs en vrac
|
|
|
|
|
|
Maïs en épi
|
|
|
|
|
|
Maïs en sac
|
|
|
|
|
|
Mil en vrac
|
|
|
|
|
|
Mil en botte
|
|
|
|
|
|
Mil en sac
|
|
|
|
|
|
Sorgho en vrac
|
|
|
|
|
|
Sorgho épis
|
|
|
|
|
|
Sorgho en sac
|
|
|
|
|
|
1 Code structures de stockage en vrac 2 Codes
structures de stockage en sacs
1.1 Dispositifs non hermétiques 2.1 magasin
1.2 Dispositifs hermétiques 2.2 entrepôts
1.3 Autres : hangars, arbres (préciser) 2.3
Autres : bâtiments ou construction (préciser)
3. Code méthodes et dispositifs traditionnels
de protection 4. Code de Raisons des ventes 4.3 Pour renouveler mon
stock
3.1 Structures ouvertes 4.1 Ne se conserve pas bien
4.4 Acheter les biens de consommation
3.2 Structures fermées 4.2 Beaucoup d'attaques
d'insectes 4.5 Epargner
3.3 Autres (préciser) 4.3 Prix
élevé des denrées 4.6 Autres (préciser)
V. Efficacité de la conservation des
graines
5.1. Par denrées conservées, pouvez-vous donner
les informations suivantes concernant les pertes au cours du stockage (nature,
types)
Grains et graines
|
Durée de conservation
|
Nature des pertes
|
Types de pertes
|
Maïs en vrac
|
|
|
|
Maïs en épi
|
|
|
|
Maïs en sac
|
|
|
|
Mil en vrac
|
|
|
|
Mil en botte
|
|
|
|
Mil en sac
|
|
|
|
Sorgho en vrac
|
|
|
|
Sorgho épis
|
|
|
|
Sorgho en sac
|
|
|
|
1.) Code nature des pertes 2.) Code Types de pertes
1.1) Grains brisés ou endommagés 2.1) Pertes
de poids
1.2) Infestation par les insectes 2.2) Pertes de
qualité
1.3) Diminution de qualité nutritionnelles 2.3)
Pertes nutritionnelles
1.4) Baisse de faculté germinativede semence 2.4)
Perte de viabilité de semences
1.5) Autres (préciser) 2.5) Pertes
commerciales
2.6) Autres (préciser)
VI.
DISPONIBILITÉ DES PRODUITS PENDANT LA DURÉE DU STOCKAGE
6.1. Les quantités stockées couvrent-elles vos
besoins de toute l'année ?
Denrées conservées
|
Si non, quelles sont les raisons pour lesquelles les
quantités stockées ne couvrent-elles pas vos besoins de toute
l'année ?
|
Si oui, quels sont les moyens par lesquels vos besoins
sont satisfaits ?
|
Maïs en vrac
|
|
|
Maïs en épi
|
|
|
Maïs en sac
|
|
|
Mil en vrac
|
|
|
Mil en botte
|
|
|
Mil en sac
|
|
|
Sorgho en vrac
|
|
|
Sorgho épis
|
|
|
Sorgho en sac
|
|
|
|