REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE CATHOLIQUE DE BUKAVU FACULTE DE
MEDECINE
ECOLE REGIONALE DE SANTE PUBLIQUE
PROGRAMME DE MASTER EN SANTE COMMUNAUTAIRE
FACTEURS ASSOCIES AUX INFECTIONS POST-OPERATOIRES DANS
LES
SERVICES DE CHIRURGIE ET DE Présené par
MUSONGA SENDWE RobertGYNECO-OBSTETRIQUE :
Promotion : G1 EASI
CAS DE L'HGR - PANZI
Par Théophile MITIMA KASHOSI
Mémoire présenté et
défendu pour l'obtention du
diplôme de Master en Santé
publique.
Directeur : Prof Dr MUNYANGA, MD, PhD. Codirecteur :
Dr J. KIVUKUTO MUTENDELA, MD, MHSc.
PREAMBULE
Mon âme, bénis l'Eternel!
Que tout ce qui est en moi bénisse son saint
nom!
Mon âme bénis l'Eternel et n'oublie aucun
des ses bienfaits. Psaume 103
Ceux qui se confient en l'Eternel sont comme la
montagne de Sion, elle ne chancelle point ;
elle est affermie pour toujours. Psaume 125
:1
A l'homme épris du désir de faire
toutes choses aujourd'hui mieux qu'hier, demain mieux
qu'aujourd'hui.
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
DEDICACE
A toi Prudence AKSANTI Marinelle,
pour m'avoir quitté très tôt,
pendant
que je rêvais te voir prospérée
dans ta
vie,
Je te dédie ce mémoire
!
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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
Remerciements
Il serait ingrat de ma part d'achever un oeuvre aussi
grandiose que celle-ci sans un mot de reconnaissance à mon très
haut, Dieu tout puissant qui nous a inspiré, nous a assisté et
nous a fortifier d'une manière particulière jusqu'à
l'accomplissement de cette oeuvre.
Mon Dieu, Merci !
Oui Dieu, vous nous avez assistés de plusieurs
manières, mais la plus frappante c'est mon épouse que vous avez
doté des capacités inexprimables de sorte que nous nous sentons
toujours accompagné, encouragé et bien assisté.
Mon épouse Concilie NSIMIRE, Merci !
Nos remerciements les plus sincères s'adressent au
Prof. Dr MUNYANGA pour avoir accepté d'assurer la direction du
présent mémoire, malgré ses multiples occupations, par ses
pertinentes remarques doublées d'une rigueur scientifique
remarquable.
Les mêmes remerciements s'adressent au Dr John KIVUKUTO
MUTENDELA, qui a accepté avec dévouement de codiriger ce travail,
malgré ses multiples occupations et la distance qui le sépare de
Bukavu. N'eût été sa rigueur, son dynamisme et son courage,
ce travail n'aboutirait pas.
Nos sentiments de gratitudes s'adressent également au
Recteur de l'UCB, à tout le comité de gestion de l'UCB, au
Directeur de L'Ecole Régionale de Santé Publique et doyen de la
faculté de médecine, ainsi que tout le corps académique et
scientifique de cette école qui ont consentis beaucoup d'efforts pour
enrichir nos bagages intellectuels et faire de nous ce que nous sommes
aujourd'hui.
A vous Père Ismaël KASHOSI, Abbé Gilbert
KADJEMENDJE et à vous L. WIMBA, Rams ZISHEBA, Philémon MULONGO,
Célestin Kyambikwa,
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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
pour vos encouragements, conseils et appui, trouvez ici notre
signe de profonde satisfaction.
A vous mes enfants : Lydie ANDEMA, Théophane AGANZE,
Théobalth AGISHA, Samuel ANSIMA et Dorcas AMBIKA, trouvez ici le fruit
des peines consenties. Que ce mémoire vous inspire à chercher
d'aller toujours plus loin dans votre vie car dit-on : « Nous ne sommes
que ce que nous voulons être ».
Aux amis que je n'ose pas citez les noms ici, la liste ne
pouvant pas être exhaustive ; à vous mes frères grands et
petits, à toutes mes soeurs, grandes et petites ; recevez tous nos
sincères remerciements.
Qu'il plaise aussi à tous nos confrères,
compagnons de lutte pour tant de peines endurées ensemble, trouver ici
l'expression de notre sincère reconnaissance. Nous citons entre autre :
Lucien, Solange, Barthélemy, Justin, Michel, Bonané, John, Eric,
Séraphin, Félicien, Patrice, Aladin, Aziza, Josseline, Joffrey et
Vincent.
Enfin, que tous ceux qui de près ou de loin, nous ont
été d'une utilité quelconque et dont nous taisons leurs
noms, trouvez dans ce travail nos remerciements les plus Sincères.
1héo KA811O8I.
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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
Siggles, abbreviation et symboles
$ CA : Dollars canadiens
$ US : Dollars américains
% : Pourcentage
< : inférieur
> : supérieur
= : inférieur ou égal
= : supérieur ou égal
°C : degré celcius
AB : Antibiotique
AEB : Aspiration endo-bronchiale
AET : Aspiration endo-trachéale
ASA : American Society Anesthesiologists
ATB : antibiogramme
BLSE : Bêta lactamase à spectre élargi
BMR : Bactéries multirésistantes
CEPAC : Communauté des Eglises pentecôtistes en
Afrique centrale
CHU : Centre hospitalo-universitaire
CTINILS : Comité Technique national des Infections
Nosocomiales et
Infections Liées aux Soins
CVC : cathéter vasculaire central
ECBU : examen cytobactériologique des urines F.U : Frottis
urétral
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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
FFP2 : Filtering Face piece Particles type 2 (nomenclature des
masques de protection)
FV : Frottis vaginal
G.O : Gynécologie - Obstétrique
GEU : Grossesse extra - utérine
HEPA : High Efficiency Particulate Air filter
HGR : Hôpital général de
référence
HPGRB : Hôpital provincial général de
référence de Bukavu
I : intermédiaire
IAS : infection associée aux soins
IC : Intervalle de confiance
ILC : infection liée aux cathéters
IN : Infection nosocomiale
IPO : infection post-opératoire
ISO : infection du site opératoire
Km : Kilomètre
MDR-TB : Tuberculose multirésistante ou multidrug
resistant
tuberculosis
ml : millilitre
MRSA : Methicillin resistance of Staphylococcus
aureus
NNISS : National nosocomial infection surveillance system
OMS : Organisation mondiale de la santé
OR : Odd ratio
P : p valeur ou p value
PVV : Personne vivant avec le VIH
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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
R : Résistant
RDC : République démocratique du Congo
RX : Rayons X
S : sensible
SIDA : Syndrome d'immunodéficience acquise
SO : salle d'opération
Spp : species plural
UFC : Unité formant colonie
UV : ultra-violet
VHB : Virus de l'hépatite B
VHC : Virus de l'hépatite C
VIH : Virus d'immunodéficience humaine
WHO : World Health Organisation
ZS : Zone de santé
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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
RESUME
Dans les soucis de contribuer à la lutte et la
réduction des IAS à l'HGR de Panzi, nous avons mené une
étude sur les facteurs associés aux infections
post-opératoires dans les services de Chirurgie et de
Gynéco-Obstétrique de l'HGR - PANZI. Nous sommes partis des
hypothèses suivantes :
? La prévalence des infections post-opératoires
serait élevée, supérieure à 25% comme dans la plus
part des pays en développement. ? Les facteurs favorisants ces
infections chez les opérés seraient :
a) L'exposition aux actes invasifs liés à
l'opération chirurgicale
b) L'existence des bactéries des Bactéries
multirésistantes dans cette institution hospitalière.
b) Des facteurs liés aux patients : le Diabète,
la malnutrition,
l'immuno - dépression due au VIH et état grabataire
du patient.
Pour vérifier ces hypothèses, nous nous sommes
fixés les objectifs suivants :
- Estimer la prévalence des infections
post-opératoires
- Dégager les différents
facteurs associés aux infections postopératoires dans ces
services de l'HGR de Panzi
- Evaluer l'impact de l'antibioprophylaxie en cas
d'intervention chirurgicale à l'HGR Panzi.
Après investigation sur terrain et analyses des
données, nous avons abouti aux résultats suivants :
- La prévalence des infections post-opératoires
à l'HGR de Panzi est estimée à 33,8%
- Les facteurs favorisants ces infections sont la chirurgie de
Classe III ou IV d'Altemeier et l'âge < 20 ans ou > 60ans.
- Des souches des BMR existent et sont isolées dans les
infections post-opératoires; ces sont entre autre les MRSA et
probablement des entérobactéries sécrétrices
BLSE.
Ces infections sont évitables par:
- L'application de toutes les précautions possibles et
rigoureuses d'asepsie et d'antisepsie
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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
- La minimisation les plus possibles des
ré-interventions chirurgicales, en visant faire mieux au premier
coup.
- La mise en place d'un comité multidisciplinaire
d'hygiène hospitalière pour la lutte et la surveillance des
IAS.
I. GENERALITES SUR LES INFECTIONS ASSOCIEES AUX SOINS
(IAS)
1. DEFINITION
Une infection est dite associée aux soins si elle
survient au cours ou au décours d'une prise en charge (diagnostique,
thérapeutique, palliative, préventive ou éducative) d'un
patient, et si elle n'était ni présente, ni en incubation au
début de la prise en charge. Lorsque l'état infectieux au
début de la prise en charge n'est pas connu précisément,
un délai d'au moins 48 heures ou un délai supérieur
à la période d'incubation est couramment accepté pour
définir une IAS (1).
Pour les infections du site opératoire, on
considère habituellement comme associées aux soins les infections
survenant dans les 30 jours suivant l'intervention ou, s'il y a mise en place
d'un implant, d'une prothèse ou d'un matériel prothétique
dans l'année qui suit l'intervention. Toutefois, et quel que soit le
délai de survenue, il est recommandé d'apprécier dans
chaque cas la plausibilité du lien entre l'intervention et l'infection,
notamment en prenant en compte le type de germe en cause (1).
Le critère principal définissant une IAS est
constitué par la réalisation d'un acte ou d'une prise en charge
de soins au sens large (à visée diagnostique,
thérapeutique, de dépistage ou de prévention) par un
professionnel de santé ou par le patient ou son entourage,
encadrés par un professionnel de santé. Aucune distinction n'est
faite quant au lieu où est réalisée la prise en charge ou
la l'exécution de soins.
Les IAS concernent les patients, malades symptomatiques ou
non, mais également les professionnels de santé et les
visiteurs.
On identifie 3 grands facteurs de risque d'acquisition d'une
IAS : environnement, acte de soin et état pathologique du patient(1).
? La présence physique dans des structures ou lieux
dans lesquels sont délivrés des soins (environnement des soins).
Ces infections vont concerner
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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
les résidents dans ces structures, malades ou non, mais
également les soignants et les visiteurs,
V' La réalisation d'actes de soins, que ces
actes soient effectués dans un établissement de santé ou
en dehors.
V' La présence de certaines pathologies
sous-jacentes.
1.1. DEFINITION PAR SITE ANATOMIQUE
1.1.1. Infection du site opératoire
V' Infection superficielle de l'incision
: C'est une infection survenant dans les 30 jours suivant
l'intervention, et affectant la peau (ou les muqueuses), les tissus
sous-cutanés ou les tissus situés au dessus de
l'aponévrose de revêtement, elle est diagnostiquée par :
écoulement purulent de l'incision, par un micro-organisme associé
à des polynucléaires neutrophiles à l'examen direct,
isolé par culture obtenue de façon aseptique du liquide produit
par une incision superficielle ou d'un prélèvement tissulaire ou
alors en présence de l'un des signes suivants : douleur ou
sensibilité à la palpation, tuméfaction localisée,
rougeur, chaleur (1).
V' Infection profonde (de l'incision ou de
l'organe) : C'est l'infection survenant dans les 30 jours suivant
l'intervention, ou dans l'année s'il y a eu mise en place d'un implant,
d'une prothèse ou d'un matériel prothétique, affectant les
tissus ou organes ou espaces situés au niveau ou au dessous de
l'aponévrose de revêtement, ou encore ouverts ou manipulés
durant l'intervention, elle est diagnostiquée par : écoulement
purulent provenant d'un drain sous-aponévrotique ou placé dans
l'organe ou le site..., déhiscence spontanée de l'incision ou
ouverture par le chirurgien et au moins un des signes suivants : fièvre
> 38°C, douleur localisée, ou sensibilité à la
palpation et micro-organisme isolé par culture, obtenue de façon
aseptique, d'un prélèvement de l'organe ou du site. Elle peut
être aussi un abcès ou autres signes d'infection observés
lors d'une réintervention chirurgicale, d'un examen histopathologique,
d'un examen d'imagerie ou d'un acte de radiologie interventionnelle (2).
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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
1.1.2. Bactériuries
Infection urinaire : au moins un des
signes suivants : fièvre (> 38°C), impériosité
mictionnelle, pollakiurie, brûlure mictionnelle, ou
douleur sus-pubienne, en
l'absence d'autre cause, infectieuse ou non.
Et :
- Sans sondage vésical ni autre abord de l'arbre
urinaire : leucocyturie (= 104
leucocytes/ml) et uroculture positive (= 103
micro-organismes/ml) et au plus 2
micro-organismes différents,
- Avec sondage vésical ou autre abord de l'arbre
urinaire, en cours ou dans les 7
jours précédents : uroculture positive (=
105 micro-organismes/ml) et au plus 2
micro-organismes différents (1).
Spécificités gériatriques
Signes cliniques complémentaires possibles :
aggravation du statut mental ou de
la dépendance, apparition et/ou l'aggravation d'une
incontinence, le tout sans
autre cause retrouvée.
Il est impératif de réaliser un ECBU chaque fois
que cela est possible. Dans des
très rares cas où le recueil d'urines est
impossible chez un patient ne pouvant être
sondé, le diagnostic de l'infection urinaire repose sur
la présence d'au moins trois
des signes suivants (ou deux chez le patient sondé)
:
- Fièvre (> 38°C) ou frissons
- Tension sus-pubienne ou douleur des flancs
- Brûlures mictionnelles
- Incontinence récente ou majoration
- Dysurie ou pollakiurie
- Aggravation de la dépendance ou de l'état
mental
- Urines purulentes et/ou présence de nitrites à
la bandelette
Toute uroculture positive (= 105
micro-organismes/ml) et au plus 2 micro-
organismes différents (1).
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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
1.1.3. Bactériémie - fongémie
Au moins une hémoculture positive (justifiée par
des signes cliniques), sauf pour les microorganismes suivants :
V' Staphylocoques à coagulase
négative
V' Bacillus spp. (sauf B. anthracis)
V' Corynebacterium spp.
V' Propionibacterium spp.
V' Micrococcus spp.
V' Ou autres micro-organismes saprophytes ou
commensaux à potentiel pathogène comparable, pour lesquels deux
hémocultures positives au même micro-organisme,
prélevées lors de ponctions différentes, à des
moments différents, et dans un intervalle rapproché (un
délai maximal de 48h est habituellement utilisé), sont
exigées (1).
Les bactériémies et fongémies
(regroupées sous le terme générique de
bactériémies) sont recensées indépendamment des
infections qui en sont le point de départ. La porte d'entrée de
la bactériémie est systématiquement notée
(bactériémie secondaire, comprenant les infections liées
aux cathéters).
En l'absence de porte d'entrée identifiée, on
parle alors de bactériémie primaire (2).
1.1.4. Infections liées aux cathéters
(ILC)
La simple présence d'hémocultures positives chez
un malade porteur de cathéter vasculaire, sans porte d'entrée
évidente sera identifiée comme bactériémie primaire
et non rattachée à la présence du cathéter (2).
Cathéters veineux centraux (CVC)
La bactériémie/fongémie liée au CVC
est définie par :
V' L'association d'une
bactériémie/fongémie survenant dans les 48h encadrant le
retrait du CVC (ou la suspicion diagnostique d'infection de cathéter si
celui-ci n'est pas retiré d'emblée)
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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
Et :
V' Soit une culture positive avec le même
micro-organisme sur l'un des prélèvements suivants :
o Culture du site d'insertion ou culture du CVC 103
UFC/ml (selon la technique quantitative de Brun Buisson)
o Soit des hémocultures périphérique et
centrale positives au même
micro-organisme avec un rapport hémoculture
quantitative
centrale/hémoculture périphérique > 5
ou un délai différentiel de
positivité des hémocultures
centrale/périphérique > 2 h, avec une
positivité plus rapide pour l'hémoculture
centrale.
En l'absence de bactériémie le diagnostic d'ILC
repose sur :
V' ILC locale :
- Culture de CVC 103 UFC/ml
- Et la purulence de l'orifice d'entrée du
cathéter ou une tunnelite,
V' ILC générale :
- Culture de CVC 103 UFC/ml
- Et une régression totale ou partielle des signes
infectieux généraux dans
les 48 h suivant l'ablation du cathéter.
1.2. FACTEURS ASSOCIES AUX INFECTIONS LIEES AUX SOINS
Les infections liées aux soins proviennent de
l'interaction de quatre facteurs : une source microbienne, des vecteurs,
l'affaiblissement des défenses des personnes hospitalisées et les
actes médicaux favorisants (1).
1.2.1. La source microbienne
Elle est constituée, d'abord par la masse des autres
malades, dont évidemment certains sont infectés. Il faut y
ajouter le personnel hospitalier qui peut, lui aussi, être porteur de
micro-organismes contagieux. Les germes peuvent enfin provenir du malade
lui-même : ces infections endogènes ne sont alors nosocomiales que
dans la mesure où des pratiques hospitalières les ont
déclenchées, par exemple, une intervention chirurgicale ou la
mise en place d'un cathéter.
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
La flore hospitalière comporte une grande
variété d'espèces dont les plus représentatives
sont : Staphylococcus aureus, Escherichia coli, Pseudomonas aeroginosa,
Klebsiella - Enterobacter, Proteus, Serratia, Streptococcus faecalis,
Clostridium difficile, Candida albicans, Virus de la grippe, Virus de la
varicelle, Virus de l'hépatite B (1).
1.2.2. Les vecteurs de l'infection
Les infections hospitalières exogènes se
transmettent par des vecteurs dont :
V' Le contact direct : les médecins et les
infirmiers ont avec les malades des contacts étroits par des visites
réguliers et successifs et les font trop souvent des
disséminateurs de germes, notamment par l'intermédiaire des
mains.
V' Les équipements difficiles à
stériliser représentent aussi un risque important. Serratia,
Pseudomonas, Flavobacterium, Alcaligenes qui ne font pas partie
communément de la flore humaine (en dehors d'un contexte hospitalier)
survivent, et même se multiplient, dans les parties humides de certains
appareils comme les respirateurs, les nébulisateurs, les
humidificateurs, les tentes à oxygène, les isolettes. Ces
bactéries, peu exigeantes, ont déjà été
isolées dans des solutions antiseptiques et ont pu occasionner des
endocardites après des cathétérismes intracardiaques avec
des sondes désinfectées par trempage dans une préparation
à base d'ammonium quaternaire(2).
V' La literie a aussi été
incriminée, notamment les matelas, mais ne représente
probablement qu'un vecteur secondaire, tout comme les aliments. Certains
microorganismes sont véhiculés par l'air. Des systèmes de
ventilation défectueux ont pu être tenus responsables
d'épidémies d'infections post chirurgicales, en soufflant un air
contaminé dans les salles d'opération(2).
1.2.3. L'affaiblissement des malades
Il joue un rôle considérable, puisque le
personnel hospitalier, à quelques exceptions près (comme pour
l'hépatite B) ne contracte guère d'infections nosocomiales,
même si, par négligence, il manipule à mains nues un
pansement souillé contenant des milliards de germes virulents. Sans
faire une allusion aux
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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
infections opportunistes, on remarque que les conditions
pathologiques favorisantes, loin de se limiter aux déficits immunitaires
proprement dits, sont en réalité très nombreuses. Un
état de dénutrition, une insuffisance hépatique ou
rénale, une solution de continuité du revêtement
cutanéo-muqueux, un emphysème pulmonaire, la mise en place d'une
prothèse osseuse sont des exemples qui illustre cette
réalité. Globalement, plus la maladie qui a entraîné
l'hospitalisation est sévère, plus le risque d'infection est
élevé (2).
1.2.4. Des nombreux actes médicaux
Plusieurs actes médicaux multiplient
considérablement les infections hospitalières et invitent
à une véritable prise de conscience de ce point de vue (1,2).
? L'intervention chirurgicale est
le prototype des gestes thérapeutiques générateurs
d'infections. Approximativement 3% des opérés ont des suites
compliquées d'infections (en France), mais cette fréquence
globale varie beaucoup selon les cas. Parmi les facteurs de risques importants
on peut citer :
o Le type de l'intervention : les actes qui requièrent
l'ouverture d'un organe massivement colonisé sont évidemment,
plus dangereux ; le taux d'infections en France passe de 0.05% pour les
cataractes, à près de 20% pour la chirurgie abdominale majeure
avec ouverture du colon.
o La durée de l'intervention
o L'âge et la condition générale de
l'opéré
o La nature de la pathologie sous - jacente
o La qualité de l'hémostase et le degré
d'attrition tissulaire
o La mise en place éventuelle de corps
étrangers.
Cliniquement, la localisation la plus fréquente touche
la plaie et les tissus sous - cutanés, mais des suppurations abdominales
des pneumonies, des septicémies sont aussi à craindre. Les
bactéries responsables d'infections de plaies chirurgicales sont les
Staphylococcus aureus qui restent les plus fréquemment
impliqués, (du tiers à la moitié des cas), mais des germes
entérocoliques sont aussi identifiés de plus en plus souvent.
Ainsi,
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
Pseudomonas, E. coli, Klebsiella, Enterobacter, Proteus,
Bacteroïdes, Clostridium difficile, ou Streptococcus faecalis
s'observent aujourd'hui dans près de la moitié des isolats
bactériens. L'origine de ces germes est généralement
endogène, mais il existe des épidémies d'infections
postopératoires à Staphylocoque dans lesquelles la source
exogène doit être découverte si on veut la
contrôler.
V' Les cathétérisations
vésicales et différentes procédures instrumentales
urologiques occasionnent un nombre considérable d'infections
urinaires : environ 3% des personnes hospitalisées en sont victimes.
Ainsi la pose d'une sonde à demeure est suivie d'une infection chez la
majorité des malades pour peu qu'on laisse la sonde au delà de 4
jours.
Des pneumonies surviennent chez environ 2 personnes
hospitalisées sur 100 et les gestes médicaux qui les favorisent
se reconnaissent facilement. Les appareils d'aérosols,
malaisément désinfectés, peuvent héberger des
espèces microbiennes qui atteindront sans difficulté les fines
ramifications de l'arbre bronchique et s'implanteront d'autant plus
aisément que le parenchyme pulmonaire est altéré
(bronchiectasies, bronchite chronique, obstruction bronchique de nature
néoplasique, asthme, etc).
V' L'oxygénothérapie
utilise un gaz saturé d'eau par passage dans un humidificateur
et expose aux mêmes dangers. Le remplacement ou la stérilisation
journalière de ces instruments est recommandé. Par les
altérations de l'épithélium des voies aériennes
supérieures qu'elle détermine, l'intubation doit
être prolongée le moins possible car les nécroses de la
muqueuse constituent un bon site d'implantation microbienne (1).
V' Les cathéters intra -
veineuses génèrent beaucoup plus souvent
d'infections que les aiguilles. Le risque d'infection du cathéter
augmente dans des proportions considérables si ce dernier n'est pas
changé toutes les 72 heures. Cette consigne est trop rarement suivie
dans les centres hospitaliers et un nombre élevé d'états
septicémiques résulte de cette omission. L'infection
disparaît souvent lors du retrait du cathéter, sauf si une
thrombophlébite ou des métastases septiques ont eu le temps de se
constituer. Les germes impliqués comprennent Staphylococcus aureus,
des entérobactéries et Candida albicans.
Les candidémies sont, en outre, souvent
favorisées par la perfusion de solutions utilisées pour les
alimentations parentérales (2).
? Les antibiotiques ont souvent
été dénoncés mais la réalité de leur
rôle favorisant dans le développement des infections reste
insuffisamment évaluée. Certes, le lien entre l'usage d'un
antimicrobien et l'apparition des souches qui lui résistent est bien
établi et on interprète de la sorte la sélection
progressive des germes multirésistants en milieu hospitalier. Le risque
infectieux croît-il pour autant chez les personnes traitées aux
antibiotiques ? La relation est moins évidente, même si on accuse
l'antibiothérapie de provoquer le déséquilibre de la flore
de l'hôte et de faciliter ainsi l'implantation de souches exogènes
et d'entraîner le relâchement des règles d'asepsie en
créant une impression fallacieuse de sécurité (2).
1.3. MESURES COLLECTIVES POUR DIMINUER LE RISQUE
D'INFECTION D'UN MALADE HOSPITALISE
1.3.1. Mesures générales
a) Mise à disposition de
moyens
L'indispensable préambule à la mise en oeuvre de
la prévention des infections liées aux soins est la prise de
conscience à tous les niveaux, depuis les bureaux ministériels
jusqu'aux centres de santé les plus reculés. Cette
démarche doit conduire à transférer une partie des moyens
depuis les soins curatifs vers la prévention. La modification attendue
des pratiques passe autant par la mise à disposition de moyens
adéquats, humains et matériels, que par l'éducation des
acteurs. Sa condition sine qua none est un effort financier
adapté des états, des bailleurs de fonds et des acteurs
privés impliqués (3).
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
b) Education et communication
L'éducation des professionnels de santé doit
être une priorité. De nombreuses enquêtes ont en effet
montré la mauvaise connaissance des soignants Africains sur les mesures
simples de prévention du risque nosocomial (24). Des enseignements
spécialisés dans les facultés de médecine et les
écoles d'infirmières, ainsi que des formations postuniversitaires
régulières, doivent être mis en place ou
renforcés.
L'évolution des représentations mentales est en
effet un processus long et difficile, en Afrique comme ailleurs. Ces
enseignements peuvent relever de la responsabilité des comités
locaux de lutte contre les infections nosocomiales. Pour être
opérationnelles, les recommandations de bonnes pratiques mises à
disposition des soignants doivent être adaptées aux conditions
locales d'exercice et au niveau des différents personnels.
Les autorités locales ou nationales ont alors la charge
de rédiger les protocoles, d'identifier des indicateurs pertinents et
surtout d'instaurer une culture de l'évaluation des pratiques
professionnelles, seule garante d'une continuité des actions
préventives.
La sensibilisation et la responsabilisation des industriels du
médicament et du biomédical sont également
nécessaires pour tenter de maîtriser les risques infectieux
liés aux soins. Ainsi, l'impact non négligeable des visiteurs
médicaux sur les prescriptions excessives ou inadaptées
d'antibiotiques peut avoir des effets délétères par une
pression de sélection exercée sur les bactéries. Des
partenariats public-privé sont nécessaires pour développer
et produire des dispositifs médicaux plus sûrs et à moindre
coût, si possible par transfert de technologies (4).
Enfin, des campagnes d'information publique destinées
à la population générale peuvent permettre de
réduire les pratiques à risque, même si le faible niveau
d'alphabétisation et la puissance des croyances populaires sont deux
véritables obstacles. Une des premières cibles pourrait
être d'éviter le recours
massif et abusif aux injections en Afrique, qui repose en
partie sur la croyance répandue qu'un traitement injecté est plus
efficace qu'un traitement per os (5).
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
c) Notification et recensement des
cas
La surveillance locale des infections nosocomiales est un axe
important de prévention mis en avant par l'OMS. Les infections de sites
opératoires et les infections par BMR sont en particulier redevables
d'un suivi ciblé. Reposant sur la déclaration obligatoire et le
recensement, la surveillance fournit des informations
épidémiologiques indispensables à la mise en place de
mesures adaptées et à l'évaluation de leur
efficacité. Elle permet aussi, et peut-être surtout, de
sensibiliser les soignants et de les aider à identifier et à
corriger leurs pratiques à risque, et finalement, de réduire ces
risques pour leurs patients et pour eux-mêmes (6). Il est certain que
cette surveillance peut passer pour un voeu pieux quand le personnel
compétent et volontaire et les outils de détection font
défaut. Néanmoins, instaurer cette démarche est une
étape essentielle pour engager une culture de prévention des
infections nosocomiales. Dans un premier temps, cette surveillance doit
être restreinte aux infections jugées prioritaires suivant leur
impact en termes de prévalence, de morbidité, de
létalité, d'évitabilité....
d) Réorganisation des soins et des
pratiques
La prévention des infections nosocomiales relève
de la responsabilité de chaque service et de chaque soignant. Sa mise en
place impose des changements dans l'organisation des pratiques de soins, au
mieux sous l'égide d'un comité ad hoc dans les
structures hospitalières (7). Il s'agit notamment d'aboutir à une
plus stricte observance des précautions universelles, au lavage des
mains, au maintien d'une hygiène satisfaisante, à l'utilisation
correcte des matériels, au recensement systématique et
honnête des infections nosocomiales... En ce qui concerne l'isolement des
patients contagieux, le regroupement géographique des patients atteints
d'une même pathologie contagieuse ou « cohorting » peut
constituer une alternative efficace et de moindre coût à la
construction de chambres individuelles, généralement
réservées aux patients les plus riches (8). Enfin, chaque
établissement ou, à défaut, chaque praticien devrait
s'impliquer dans une politique de bon usage des antibiotiques (protocoles
thérapeutiques écrits) pour réduire la pression de
sélection qui aboutit à l'émergence de bactéries
multirésistantes
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
(BMR). Il est certain que la surveillance des
résistances n'est pas une pratique généralisable à
chaque structure, mais un site provincial de référence
paraît utile pour suivre leur évolution.
e) Recherche sur les infections nosocomiales
(incidence, déterminants, impact...) Il est paradoxal
de noter qu'à l'efflorescence des recommandations de bonnes pratiques
cliniques, s'oppose l'indigence de la connaissance des infections liées
aux soins en Afrique intertropicale (9-10). Une mobilisation est
nécessaire pour préciser leur prévalence, leur impact et
leurs multiples déterminants (biologiques, structurels, culturels...).
Une meilleure connaissance des déterminants anthropologiques du recours
massif aux injections ou des pratiques délétères
d'hygiène notamment hospitalière peut optimiser les mesures
préventives (5,11).
1.3.2. Mesures spécifiques
a) Patients et soignants, même combat
A côté des infections nosocomiales des malades,
les infections nosocomiales des soignants d'Afrique intertropicale, à
l'évidence négligées et sous-évaluées, ont
un impact individuel certain et des conséquences lourdes pour des
systèmes de santé déjà précaires. Parce
qu'il s'agit de maladies professionnelles, les mesures préventives
relèvent de la responsabilité de l'employeur. Ces mesures sont de
plus un investissement à consentir pour garantir le bon fonctionnement
des systèmes sanitaires (12). Le risque infectieux nosocomial
étant donc partagé par les malades et les soignants, la
prévention doit être globalisée pour le mieux-être de
tous (12).
b) Prévention des infections transmises par le
sang et les liquides biologiques
Le risque de transmission parentérale de
microorganismes est majoré en Afrique intertropicale, où il est
largement dominé par le VIH, les hépatites virales, le paludisme
et la syphilis (10,13). Les principales mesures de prévention sont
bien
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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
connues et souvent applicables, même si elles peuvent se
heurter à des problèmes de faisabilité et de manque de
rigueur technique.
? Sécurité
transfusionnelle
Le recours aux transfusions sanguines est quotidien en Afrique
intertropicale, tant en contexte chirurgical, obstétrical que
pédiatrique (anémies palustres graves). Les prévalences
élevées du VIH, VHB et VHC dans la population
générale de certains pays exposent inévitablement à
un risque de contamination transfusionnelle (14, 15). Cette situation impose la
limitation des indications de transfusion aux urgences avérées,
une sélection stricte des donneurs, un dépistage
sérologique systématique avec contrôle de qualité,
l'éviction des poches séropositives et la fidélisation des
donneurs « sains » (16). Le risque de syphilis justifie
également un dépistage sérologique systématique et
un stockage de la poche d'au moins 72 h en cas de test positif (17) ou,
à défaut, une antibioprophylaxie si l'utilisation ne peut
attendre. Dans les zones hyper endémiques pour le paludisme, le
dépistage des donneurs peut être remplacé par un traitement
antipaludique systématique des transfusés (17). Enfin, l'asepsie
lors du prélèvement et de la pose de la poche, l'utilisation de
matériel adapté et le strict respect de la chaîne du froid
permettent de limiter le risque de contamination bactérienne (17).
Toutes ces précautions, encore insuffisamment suivies en Afrique (15),
imposent la création dans tous les pays de services de transfusion
sanguine pourvus de moyens et d'autorité (18).
? Sécurité des injections, des
vaccinations et des perfusions
L'OMS estime qu'en Afrique subsaharienne, environ 18% des
injections sont réalisées avec des seringues
réutilisées et/ou des aiguilles non stérilisées
(17). Elles sont responsables d'un nombre mal estimé d'infections
évitables à VIH, VHB ou VHC, dont elles pourraient amplifier les
épidémies dans certains pays (17). À cette
morbidité virale, s'ajoutent les fréquents abcès,
veinites, lymphangites, septicémies iatrogènes...
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
La situation est à ce point inquiétante que la
sécurité des injections constitue pour l'OMS un axe majeur dans
la lutte contre l'iatrogénie. L'incitation des soignants et patients
à réduire le nombre massif d'injections abusives est une mesure
indispensable, mais encore illusoire à court terme (5). Former les
soignants à renforcer l'hygiène des injections est
également nécessaire. L'usage de matériel jetable non
stérilisable est également promu, tandis que la solution des
seringues autodestructrices ou sécurisées pour prévenir la
tentation du recyclage est limitée par l'aspect financier. La gestion
des déchets médicaux contaminés (aiguilles, lames...) est
un problème majeur pour la majorité des structures sanitaires,
exposant aux accidents d'exposition au sang ainsi qu'à un recyclage
illégal et dangereux (18). Ainsi, sans oublier qu'une
stérilisation insuffisante expose tout de même au risque viral, le
retour à l'utilisation rationnelle et encadrée de seringues et
aiguilles stérilisables est même considérée par
certains comme une alternative rentable et réaliste aux dispositifs
jetables (18). Enfin, la promotion par l'OMS de pratiques chirurgicales plus
sûres s'appuie sur un guide de bonnes pratiques chirurgicales, insistant
notamment sur la lutte anti-infectieuse au bloc opératoire, l'asepsie et
la stérilisation du matériel (19).
? Prévention des accidents d'exposition aux
liquides biologiques chez les soignants
La réalité des contaminations de soignants
africains par le virus VIH, le VHB ou le VHC après accidents
d'exposition professionnelle au sang ou autres liquides biologiques (10)
justifie plusieurs mesures de protection. Il convient d'insister sur le
bannissement de pratiques à risque comme le recapuchonnage des aiguilles
(20) et sur la promotion de techniques chirurgicales exposant moins les
opérateurs (19, 21). Le dépistage préopératoire
systématique des patients séropositifs pour le VIH n'est pas
retenu de façon consensuelle du fait de son risque de discrimination
thérapeutique. La protection individuelle des soignants au moyen de
gants (notamment plus résistants à la perforation, ou
imprégnés de biocides), de tabliers et de lunettes doit
être encouragée dans les situations qui l'exigent (20, 21).
L'utilisation d'aiguilles à bout mousse n'occasionnerait pas de
surcoût important
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
(21). La diffusion de containeurs de type « Safetybox
» destinés au recueil des déchets piquants et tranchants et
la mise en place de réseaux sécurisés pour leur ramassage
et leur élimination (incinération, combustion ou, à
défaut, enfouissement) sont indispensables (20). La vaccination de
rattrapage contre l'hépatite B à l'embauche doit être mise
en place. Par ailleurs, bien que nécessaire, l'instauration de
protocoles post-accident d'exposition aux liquides biologiques avec suivi
sérologique et possibilité de recours aux antirétroviraux
(25), ne doit pas être priorisée par rapport aux mesures
préventives déjà citées (8). Enfin, la
sécurité biomédicale dans les laboratoires face au
maniement d'agents hautement contagieux comme les virus des fièvres
hémorragiques africaines (Ebola...) relève bien évidemment
de cette démarche de réduction du risque nosocomial pour les
soignants.
? Prévention des infections transmises par les
mains sales
Risque universel, y compris en pays développés,
la transmission manuportée d'agents pathogènes lors du contact
entre soignant et patient est très largement négligée en
Afrique intertropicale. Pour preuves, citons les fréquentes infections
de cathéter et de site opératoire, les épidémies de
diarrhée dans les services de pédiatrie, ou la diffusion
intra-hospitalière des BMR... (13). Ceci est d'autant plus inacceptable
que la prévention en est élémentaire et de faible
coût puisqu'elle repose principalement sur un simple changement des
pratiques de soins (22). Les recommandations majeures sont le lavage
régulier des mains au savon et à l'eau propre, doublé
idéalement d'un recours avant et après chaque soin à des
produits hydro-alcooliques, certes coûteux mais qui procurent une
observance bien meilleure, ainsi que l'usage de gants stériles dans les
situations qui l'exigent. Le nettoyage des surfaces inertes des services de
soins, souvent largement contaminées, appartient à la base de
l'hygiène hospitalière, même si son impact sur la
prévention de la plupart des infections reste limité (23). De
plus, les procédures utilisées ne sont pas sans risque pour les
agents et les malades, et exposent à l'émergence de
résistances (6). Quoiqu'il en soit, la salubrité de l'eau
s'avère un élément capital pour l'hygiène des mains
et des surfaces, que les
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
structures de soins africaines ne peuvent pas toujours
garantir. Elle constitue un enjeu majeur.
Par ailleurs, l'isolement de contact en chambre seule est
également une mesure ayant fait la preuve de son efficacité.
À défaut, la pratique du « cohorting » de patients avec
la même infection pourrait être étendue, comme lors
d'épidémies de choléra (8).
? Prévention des infections
aéroportées
La transmission aéroportée
intra-hospitalière de la tuberculose est avérée dans les
pays à forte prévalence du VIH - SIDA et elle majore sans
ambiguïté l'expansion
de souches multirésistantes de Mycobacterium
tuberculosis (MDR-TB) et l'émergence de souches
extrêmement résistantes au sein des malades et soignants,
sidéens ou non (13,10). C'est le constat désormais
régulièrement fait à partir d'études de biologie
moléculaire.
La tuberculose ne constitue pas encore une priorité
dans la plupart des programmes de lutte contre les infections nosocomiales,
mais différentes recommandations insistent sur la mise en place de
mesures organisationnelles qui, pour un faible coût, permettent de
réduire de manière efficace la production de gouttelettes
infectantes (6). Elles comportent la recherche précoce des patients
suspects de tuberculose (toux chronique...), leur mise à l'écart
rapide (sortie des files d'attente et installation dans un lieu bien
ventilé...), leur éducation immédiate concernant leur toux
(couverture de la bouche et du nez, fourniture d'un masque de type chirurgical
FFP2), un dépistage rapide par examen direct des crachats et l'isolement
en milieu spécialisé avec instauration d'une multithérapie
antituberculeuse adaptée au statut du patient (primo-infection, rechute,
échec...). Les unités d'hospitalisation doivent organiser la
séparation géographique des patients suspects, des malades
tuberculeux confirmés et bacillifères et des patients avec
possible MDR-TB. Cette démarche doit être doublée d'une
implantation de l'unité « tuberculose » à distance du
site d'accueil des patients fragiles comme les enfants, les personnes vivant
avec le VIH ou atteints d'hémopathies. Idéalement, les patients
bacillifères devraient porter un masque de
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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
type chirurgical de type FFP2 pour sortir de leur unité
jusqu'à négativation de leur expectoration, mais des obstacles
économiques et culturels en constituent les deux entraves majeures. En
pratique, ces mesures simples et d'efficacité incontestable sont
insuffisamment mises en oeuvre dans les structures de soins africaines (6).
Les mesures de contrôle environnemental visant à
réduire la concentration des gouttelettes dans l'air sont
également essentielles bien que moins efficaces (6). L'irradiation
germicide aux rayons ultra-violets, la filtration de l'air (de type HEPA : High
Efficiency Particulate Air filter) et la ventilation en pression
négative sont évidemment inaccessibles du fait de leur coût
d'achat et de maintenance. À défaut, le renforcement de la
ventilation naturelle, le contrôle de la direction des flux d'air
(ouverture des fenêtres, ventilateurs dirigés vers
l'extérieur) et la « stérilisation » par UV solaires
doivent être promus.
? Prévention des infections transmises par
vecteurs
La transmission nosocomiale du paludisme ou d'arboviroses par
piqûre des moustiques, de malade à malade ou de malade à
soignant, est possible mais non documentée par des études
récentes à notre connaissance. A titre d'exemple, il serait
intéressant d'étudier l'incidence des cas de paludisme survenant
en cours de séjour et le taux de parasitisme des anophèles dans
l'environnement de ces services. La démoustication et les moustiquaires
imprégnées devraient être plus largement utilisées
dans les hôpitaux africains, dans un double but, altruiste pour les
malades infectés et protecteur pour les malades atteints d'autres
pathologies.
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
II. PARTIE PRATIQUE
Chapitre 1. INTRODUCTION
1.1. ENONCE DU PROBLEME
L'hôpital, de par sa fonction, a toujours
été et reste de plus en plus une structure à haut risque
d'infection. Une chambre où est hospitalisé un patient
colonisé ou infecté par un germe pathogène, est largement
contaminé dans les 24 heures. Un patient hospitalisé dans une
chambre contaminée est colonisé ou infecté en quelques
jours. Malgré les précautions prises pour contrôler
l'infection, l'évolution des techniques chirurgicales et
l'administration d'antibioprophylaxie, aucune intervention chirurgicale n'est
exempte du risque d'infection (24). En raison de ces facteurs de risque, le
fait pour un établissement de soins ou un professionnel de santé,
d'accepter de prendre en charge un patient entraîne l'obligation de
mettre en oeuvre tous les moyens de prévention des infections
nosocomiales [25].
Ainsi, la lutte contre les IAS constituent une priorité
tant au plan de la santé communautaire que de la prise en charge
individuelle des malades à l'hôpital. Leur survenue est à
l'origine d'une surmorbidité, d'une surmortalité et d'un
surcoût financier qui sont loin d'être négligeables [25].
Aussi, l'insuffisance dans l'organisation des soins s'accompagne de portes
d'entrée potentielles qui sont autant d'occasions mises à profit
par les germes. Cinq types d'erreurs peuvent être particulièrement
lourdes des conséquences : hygiène des mains défectueuse,
stérilisation inefficace, désinfection insuffisante, asepsie
inadéquate, antibiothérapie mal conduite (26).
La surveillance des infections nosocomiales est devenue, au
cours de ces dernières décennies, un élément
essentiel de tout programme de lutte contre ces
infections. Elle permet l'identification des patients
susceptibles de développer une infection nosocomiale et des secteurs
à risque de l'hôpital. De plus, les données de surveillance
peuvent détecter des changements importants dans le temps et fournir des
informations sur certaines pratiques comme l'utilisation des
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
antibiotiques. En outre, la surveillance a montré son
efficacité dans la réduction des taux d'IAS [27].
L'infection post opératoire est une complication grave
pouvant compromettre le pronostic vital ou fonctionnel et de ce fait
anéantir l'acte chirurgical. Cette complication est fréquente,
elle représente 9.6% des interventions en Inde, 3.6% au Pakistan, 9.3%
au Madagascar (28) et 7 % des interventions au Burundi (29). De diagnostic
aisé, le traitement est plus difficile exigeant beaucoup d'escalades
thérapeutiques (29).
Les enquêtes de prévalence restent, malgré
leurs limites, le moyen le plus simple à choisir dans le cadre de la
surveillance pour déterminer l'ampleur des infections nosocomiales
lorsque les ressources sont réduites.
A l'HPGRB en Janvier 2004, une campagne de promotion de
l'hygiène des mains était menée au près du
personnel soignant pour la prévention des infections nosocomiales par
Robert Bilterys et François Milord (30).
Après cette campagne, un comité d'hygiène
hospitalière avait été mis sur pied, mais n'est pas
tellement impliqué dans la surveillance des infections nosocomiales.
Depuis lors aucune étude n'a plus été faite sur le sujet
dans la province du Sud-Kivu.
A l'HGR Panzi, à notre connaissance, aucune initiative
spécifique à la lutte contre les IAS n'a été
entreprise dans cet établissement des soins.
Une étude sur la prévalence et les facteurs
associés aux infections nosocomiales post opératoire
s'avère d'une grande nécessité et permettrait de mettre en
place un comité de surveillance de ces maladies qui du tout reste un
problème tant pour le personnel soignant que pour le malade et ses
proches qui doivent supporter le coût et toutes les autres
conséquences que les IN engendrent.
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
1.2. REVUE DE LA LITTERATURE
Le risque infectieux nosocomial existe partout où l'on
regroupe des hommes pour les soigner, ce concept est donc universel. S'il est
désormais admis et activement combattu dans les pays médicalement
développés, la situation n'est pas encore prise en compte dans de
nombreuses régions du monde plus démunies dans le domaine de la
santé (31).
En Afrique intertropicale, ce risque peut sembler marginal en
comparaison avec les grands problèmes de santé publique tels que
la malnutrition, les infections infantiles, le paludisme, le sida, les
pathologies liées à la violence... En réalité,
l'importance des infections nosocomiales n'y est quasiment pas
évaluée (31).
Ainsi, dans les pays industrialisés, la
prévalence des infections nosocomiales varient entre 5 et 15% alors
qu'elle atteindrait 25% dans les pays en développement (30).
Aux USA, les IN sont responsables de 80.000 morts par an,
faisant d'elles l'une des dix premières causes de décès
(31). A partir des données de surveillance Nord Américaines
(NNISS), la mortalité par infection associée aux soins dans les
hôpitaux de plus de 500 lits est estimée à 3,3% des malades
qui en sont atteints, la proportion des décès directement
attribuables aux IN était de 0,5% (32). Les pneumopathies chez un malade
en réanimation multiplient par 4 le risque de décès. Le
coût direct des IN est évaluer à près de 10
milliards $US par an aux Etats -Unis (30).
Au Canada, près de 200 000 patients contractent une
infection nosocomiale chaque année. Le coût direct des IN est
évaluer à plus de 750 millions $CA par an (30).
En France, on estime que les infections nosocomiales sont la
cause directe de plus de 3 500 décès par an [33]. L'enquête
nationale de prévalence de l'infection nosocomiale menée en
2001dans ce pays, avait retrouvé que la présence d'une
immunodépression était associée de façon
significative à une fréquence accrue d'infection. Cette
enquête avait retrouvé également un lien entre la pratique
de certains actes invasifs et la survenue d'infections nosocomiales
spécifiques. Les
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
infections urinaires étaient 13 fois plus
fréquentes chez les malades sondés que chez les malades non
sondés et les patients porteurs d'un cathéter étaient 2
fois plus souvent porteurs d'une infection sur cathéter que les patients
qui n'avaient pas de cathéter (33).
En Belgique, la létalité associée aux
septicémies associées aux soins est de 32,7% (32). La
létalité des bactériémies liées aux
cathéters veineux varie de 8 à 40%.
Au Maroc, une enquête nationale menée en 1994 sur
les infections nosocomiales avait révélé un taux de
prévalence de 14 %. En 2007, une nouvelle étude menée au
CHU Hassan II de Fès a montré un taux de prévalence de 6,7
%. Dans cette étude, les infections du site opératoire
étaient les plus fréquentes. Aucune infection sur cathéter
n'a été notée. Les principaux micro-organismes
isolés étaient Escherichia coli, Klebsiella pneumoniæ
et Candida albicans. La survenue d'une infection nosocomiale
était significativement liée à l'intervention chirurgicale
(p = 0,005), à la mise en place d'une sonde urinaire (p = 0,002) ainsi
qu'à un séjour hospitalier dépassant trois semaines (p =
0,04) [27].
En Tunisie, une enquête nationale de 2005 avait
retrouvé une association entre la survenue d'une infection nosocomiale
et un certain nombre de facteurs intrinsèques aux patients tels que le
diabète (OR= 1,3 ; p=0,01), la dénutrition (OR= 2,6 ;
p<10-8), l'immunodépression (OR=1,8 ; p = 0,0003) et la
neutropénie (OR= 4,2 ; p= 10-8). Elle avait retrouvé
également une association entre la survenue d'une infection nosocomiale
et la pratique de certains actes invasifs tels que le sondage urinaire (OR=
2,8; p< 10-8), le cathéter vasculaire
périphérique (OR= 1,7 ; p= 10- 8), le cathéter
vasculaire central (OR=5,0;p<10-8) et l'intervention chirurgicale
(OR= 2,3 : p< 10-8) (34).
Au Sénégal, selon une étude menée
au CHU-Fann de Dakar entre 1992 et 2001, note que la mortalité
maternelle chez les césarisées aurait diminué de 1,4
à 0,8 % mais la morbidité postopératoire reste
élevée, autour de 10 %, essentiellement due à l'infection
de la plaie opératoire (35).
Au Mali, une étude prospective portant sur 631 patients
opérés, hospitalisés et surveillés dans le service
de chirurgie pédiatrique et aux urgences
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
chirurgicales du CHU Gabriel Touré a montré un
taux global de complication postopératoire de 7,5%. L'infection
postopératoire a été la complication la plus
fréquente (40,4%) et l'infection du site opératoire
représentait 27,6% de ces complications. Le taux de mortalité
était estimé à 25.5% de cas des complications. Les
différentes complications postopératoires (infectieuses et non
infectieuses) avaient comme facteurs de risques : l'urgence et le score
American Society Anesthesiologists (ASA) = II (28).
Au Burundi, une étude sur les complications post
opératoires effectuée au CHU Kamenge sur 2218 interventions
pendant une période de 5 ans a montré que 154 patients
présentaient des suites septiques en post opératoire. Les
infections pariétales, les ostéites et l'infection urinaire
représentaient la majorité des manifestations septiques. Les
principaux facteurs entraînant l'infection sont l'âge, la carence
nutritionnelle, le déficit immunitaire et les tares associées.
Les germes en cause sont essentiellement le staphylocoque pour la chirurgie
osseuse, l'Escherichia coli pour la chirurgie viscérale et
urologique (36). Une autre étude rétrospective effectuée
dans ce même pays sur les infections post opératoires en chirurgie
osseuse avait trouvé 59 infections post opératoires sur un total
de 752 interventions osseuses représentant 7,8 % des cas (37). Les
ostéites et les infections superficielles des parties molles
représentaient les principales manifestations cliniques. Le
Staphylococcus aureus était le germe
régulièrement retrouvé. Ces infections alourdissent le
coût des soins en augmentant la durée de l'hospitalisation et la
consommation des antibiotiques (37).
Une étude menée à l'University
Teaching Hospital de Lusaka en Zambie et aux Cliniques Universitaires de
Lubumbashi en RD Congo en mars 2007, visait à déterminer la
séroprévalence du SIDA des patients chirurgicaux et à
évaluer les suites opératoires précoces des cas
dépistés, traités ou non, analysant la mortalité,
la réintervention précoce, l'infection, la durée du
séjour hospitalier, l'évolution de l'infection virale et celle de
l'acte opératoire abdominal. La séroprévalence du SIDA
s'est révélée plus élevée en milieu
chirurgical que dans la population générale. Il n'y avait pas de
différence significative de la mortalité postopératoire
entre sidéens sous traitement et non-sidéens. L'infection virale
non traitée allongeait
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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
significativement le séjour hospitalier et favorisait
l'infection du site opératoire. La morbidité liée à
l'affection chirurgicale et à la chirurgie était importante chez
les sidéens, particulièrement chez ceux non encore traités
et surtout en cas d'interventions majeures (38).
A Bukavu, en RDC, la campagne menée à l'HPGRB en
2004 avait comme objectifs d'évaluer les effets d'une campagne de
promotion de l'hygiène des mains sur l'application de cette technique,
d'améliorer les connaissances du personnel soignant en prévention
des infections nosocomiales. De cette campagne, on a noté une
augmentation hautement significative de 36% (p=0.003) de l'application des
mesures d'hygiènes des mains passant de 9% à 45%. Le recours au
lavage des mains après la campagne avait augmenté de façon
significative avec le ratio infirmière / patient (p=0.04) (30).
1.3. QUESTIONS DE RECHERCHE
La ville de Bukavu, chef lieu de la province du Sud-Kivu, est
située à l'est de la RDC sur la rive sud ouest du Lac Kivu. Sa
population totale en 2007 était estimée à environ 623 000
habitants. Cette ville compte trois zones de santé urbaines : Kadutu,
Bagira-Kasha et Ibanda, constituant le district sanitaire de Bukavu,
étendues sur une superficie d'environ 60
km2.
Notre étude s'est déroulée à
l'Hôpital Général de Référence de Panzi, une
de deux structures les plus importantes de la province qui accueillent la
majorité des malades de trois zones de santé du district
sanitaire et sert d'hôpital général de
référence de la zone de santé d'Ibanda. Par ailleurs, cet
hôpital est le CHU de l'Université Evangélique en Afrique
qui forme des médecins généralistes et
spécialistes. Il a une capacité d'accueil de 450 lits.
Nous sommes partis de l'hypothèse selon laquelle les
IAS seraient une réalité dans cette hôpital universitaire
et constitueraient un problème majeure de sur-morbidité en milieu
chirurgicale.
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
En effet, ce travail vise à répondre aux questions
suivantes :
- Quelle est la prévalence des infections
post-opératoires (IPO) à l'HGR de Panzi ?
- Quels sont les facteurs associés aux IPO à l'HGR
de Panzi ?
- Quel serait l'impact de l'antibiothérapie en cas
d'intervention chirurgical à l'HGR Panzi ?
1.4. MODELE CONCEPTUEL ET HYPOTHESES DE TRAVAIL
Les infections liées aux soins sont des infections qui
surviennent en milieu hospitalier, plus de 48h après l'admission d'un
patient à l'hôpital.
Pour qu'il y ait une infection nosocomiale, en
général il faut des facteurs favorisants du côté de
l'hôte et du pathogène.
- Du côte de l'hôte, on note l'affaiblissement des
défenses immunitaires,
physiologique ou pathologique, une rupture des défenses
naturelles, comme par exemple un cathéter qui est une potentielle porte
d'entrée, une sonde urinaire, des patients intubés comme en
réanimation ou même l'acte opératoire lui-même.
- Du côté du pathogène : les facteurs de
virulence présents chez les bactéries, leur capacité
à adhérer aux cellules épithéliales, voire à
certains matériaux et à y constituer des biofilms, la
présence de toxines sont autant des facteurs favorisants (27).
L'infection nosocomiale peut être favorisée
également par un déséquilibre dans la flore microbienne du
patient qui peut être fragilisée de par une multiple
antibiothérapie préalable, qui peut parfaitement bien
sélectionner au sein de la flore digestive par exemple, des
bactéries multirésistantes à de nombreuses familles d'ATB
(25).
Ces infections ne sont pas inéluctables. Elles peuvent
être évitées et réduites considérablement par
des mesures préventives pré-opératoires
précises.
- Le maintien d'asepsie rigoureuse, par l'application des
règles d'hygiène dans les salles d'hospitalisation, le nettoyage
fréquent et impeccable des chambres, des couloirs, des installations
sanitaires, l'asepsie des pansements faits au lit du
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
malade, la séparation des malades septiques et
aseptiques, la désinfection soigneuse des salles d'opération, la
douche obligatoire des patients à opérer, le contrôle
permanent de la stérilisation du matériel et des champs
opératoires, la correction des tares,
- L'antisepsie par l'utilisation préventive d'une
antibiothérapie active sur les germes responsables, spécifique
à chaque type de chirurgie, qui doit débuter avant l'intervention
pour être efficace et rester courte pour ne pas favoriser les
résistances,
- Les mesures de surveillance post opératoire sont
indispensables pour un dépistage précoce d'une complication et
une instauration rapide d'une thérapeutique adéquate ; la
surveillance de la température biquotidienne, la
recherche d'une douleur péri-opératoire, la
surveillance du drain et de la cicatrice opératoire sont des
éléments essentiels concourant à la prise en charge
précoce d'une éventuelle infection post opératoire.
De ce qui précède, voici nos hypothèses :
? La prévalence des infections post-opératoires
serait élevée, supérieure à 25% comme dans la plus
part des pays en développement.
? Les facteurs favorisants ces infections seraient :
a) L'exposition aux actes invasifs liés à
l'opération chirurgicale : sondes urinaires, ventilation
artificielle, sonde d'intubation, cathéter,
b) L'existence des bactéries des Bactéries
multirésistantes dans cette institution hospitalière.
b) Des facteurs liés aux patients : le Diabète,
la malnutrition, l'immuno - dépression due au VIH et état
grabataire du patient.
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
1.5. OBJECTIFS
1. Objectif général
Ce travail a pour objectif principal de constituer une base pour
la lutte et la réduction des IAS à l'HGR Panzi.
2. Objectifs spécifiques
- Estimer la prévalence des infections
post-opératoires dans les services de Chirurgie et de
gynéco-obstétrique chirurgicale
- Dégager les différents facteurs
associés aux infections post-opératoires dans les
départements de chirurgie et de G.O de l'HGR Panzi
- Evaluer l'impact de l'antibioprophylaxie en cas d'intervention
chirurgicale à l'HGR Panzi.
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
Chapitre 2. APPROCHE METHODOLOGIQUE
2.1. Cadre de l'étude
Notre travail a été effectué à
l'HGR de Panzi, dans les services de chirurgie et de
gynéco-obstétrique. L'HGR de Panzi se situe en
périphérie de Bukavu, le chef lieu de la province du Sud-Kivu
à l'Est de la République Démocratique du Congo. Il se
situe dans la commune d'Ibanda, dans la zone de santé d'Ibanda, dans le
quartier de Mushununu.
Du point de vue géographique, l'hôpital de Panzi
est limité au Nord par la ville de Bukavu ; au Sud par la zone de
santé de Nyantende ; à l'Ouest par la vallée de la Ruzizi
et à l'Est par Muku vers la route reliant la collectivité de
Ngweshe à la ville de Bukavu.
L'hôpital de Panzi est l'oeuvre de l'Eglise protestante
; la 8e communauté des Eglises de pentecôte en Afrique centrale
(8e CEPAC). Cet hôpital a une capacité d'accueille de 450 lits.
Les services qui fonctionnent dans cette institution hospitalière sont
la chirurgie, la médecine interne, la pédiatrie, la
gynéco-obstétrique, la radiographie, la dentisterie, le
laboratoire, l'échographie, la pharmacie, un centre de
récupération nutritionnelle et le service de prise en charge des
femmes victimes des violences sexuelles.
2.2. Type d'étude
Il s'agit d'une enquête de prévalence ; une
étude transversale à visée analytique. Ceci signifie que,
de façon idéale, l'information concernant les personnes
présentant une infection nosocomiale active parmi les patients
présents à l'HGR Panzi un jour donné devait être
recueillie dans les deux départements de l'HGR Panzi en un jour (le
24/12/2012).
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
2.3. Population d'étude
Notre étude concerne tous les patients
opérés, hospitalisés dans les départements de
Chirurgie et de Gynéco-obstétrique de l'HGR de Panzi. Tous les
patients admis depuis plus de 48 heures du jour de l'enquête sont
éligibles pour l'étude. Les services concernés par
l'étude sont la chirurgie Homme, la chirurgie femme et la
Gynéco-obstétrique chirurgicale.
2.4. Echantillonnage
L'échantillonnage est du type systématique. Tous
les patients ayant été opérés en chirurgie et en
gynéco-obstétrique ont fait parti de l'étude. La
prévalence sera calculée en fonction des cas d'infections
nosocomiales par rapport aux patients opérés. La consultation des
dossiers du patient permettra de renseigner les caractéristiques des
patients, et, le cas échéant, de documenter les IAS. Seules les
IAS actives le jour de l'enquête ont été retenues. Il
s'agit des IAS dont le traitement anti-infectieux n'est pas encore
instauré ou en cours ainsi que les infections ne nécessitant pas
de traitement de cette nature (infection locale sur cathéter, certaines
infections superficielles du site opératoire, etc.
Un suivi de 48 ou 72 heures était parfois
nécessaire pour obtenir les résultats des examens
microbiologiques en cours.
Cas particulier des patients transférés
d'un autre service
Lors de la réalisation de l'enquête dans un
service donné, les IN à recenser sont celles acquises dans le
service et celles acquises dans un autre service du même
établissement si le patient a été transféré.
Le questionnaire ne permet pas d'attribuer l'infection au service dans lequel
elle a été acquise. Cette distinction est souvent difficile
à établir, chaque infection sera affectée au service dans
lequel le patient est présent le jour de l'enquête.
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
Cas des patients transférés d'un autre
établissement
Un compte séparé des IAS actives acquises dans
un autre établissement que celui ou se déroule l'enquête
sera fait.
Ainsi, une IAS active à l'admission (ou se
déclarant dans les 48 premières heures du sejour2) ou se
déclarant dans les 30 jours suivants une intervention chirurgicale (ou
dans l'année pour toute pose de matériel prothétique) d'un
patient transféré d'un autre établissement de santé
sera considérée comme acquise dans l'autre
établissement.
Critères d'inclusion et d'exclusion
Les critères suivants ont été retenus
pour l'inclusion dans notre échantillon : - Malade hospitalisé
aux moins 24heures du jour de l'enquête à l'HGR de Panzi - Avoir
été opéré pour tout motif. En
pré-opératoire, les actes chirurgicaux pratiqués
n'étant pas systématiquement classés, nous les avons
regroupés à posteriori en classes I ou II et classes III ou IV
d'Altemeier selon les connaissances de la littérature.
- Etre interné dans les services de Chirurgie et/ ou de
Gynéco-obstétrique de l'HRG de Panzi.
- l'intervention doit avoir au moins 48heures du jour de
l'enquête.
Nous avons exclus de notre échantillon tout cas qui
présenté le critère suivant : - Avoir été
opéré dans une institution hospitalière autre que l'HGR de
Panzi
2.5. Instrument de collecte des données.
Pour collecter nos données, nous avons fait recours
à une fiche de collectes des données (voir en annexe)
corrigées après l'avoir pré-testée sur 10 patients
dans cette même institution sanitaire.
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
2.6. Analyses des données
Les données ont été saisies et
analysées à l'aide du logiciel Epi Info 3.4.1. Pour l'analyse de
l'association entre les différents facteurs et l'IAS, nous avons fait
recours aux tests épidémiologique et statistiques Odd Ratio,
Intervalle de confiance à 95%, P value). Une analyse multi variée
a été effectuée pour les facteurs retenus afin
d'évaluer l'association entre eux. En cas de OR>1, p <0.05, l'IC
à 95% excluant 1 dans ses extrémités, nous avons
considéré qu'il ya une association entre le facteur de risque et
la présence de l'IAS.
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
Chapitre 3. PRESENTATION DES RESULTATS
Les résultats obtenus après enquête sont
présentés en tableaux. La première partie concerne la
partie descriptive et la seconde la partie analytique.
1. Présentation des résultats de
l'analyse descriptive
Tableau N° I. Caractéristiques
sociodémographiques de l'échantillon
Variables
|
N=65
|
%
|
1. Service
|
|
|
Gynéco - obstétrique
|
31
|
47,7
|
Chirurgie hommes/femmes
|
34
|
52,3
|
2. Sexe
|
|
|
Féminin
|
42
|
64,6
|
Masculin
|
23
|
35,4
|
3. Niveau d'étude
|
|
|
Analphabète ou Primaire
|
36
|
55,4
|
Post-primaire ou supérieur
|
29
|
44,6
|
4. Adresse
|
|
|
ZS d'Ibanda
|
36
|
55,4
|
ZS de Kadutu
|
5
|
7,7
|
Hors district sanitaire de Bukavu
|
24
|
36,9
|
5. Age
< 20 ans
|
8
|
12,3
|
21 à 60ans
|
54
|
83,1
|
>60 ans
|
3
|
4,6
|
De ce tableau, notons que notre échantillon est
constitué en majorité par des femmes opérées en
Gynécologie obstétrique, analphabète dans la plus part de
cas, habitant principalement la zone de santé d'Ibanda et dont la plus
part sont des ménagères dont l'âge varie entre 20 et 60
ans, l'âge moyen est de 26,7 ans alors que l'âge médian
était 24 ans, écart type de 15,8 ans et les
extrémités sont 1 et 80 ans.
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
Tableau N° II. Répartition des cas selon
le motif d'hospitalisation et la nature programmée ou non de
l'intervention chirurgicale.
Variables
|
N=65
|
%
|
1. Motif d'hospitalisation
|
|
|
Chirurgie de classe I ou II d'Altemeier
|
26
|
40
|
Chirurgie de classe III ou IV d'Altemeier
|
39
|
60
|
2. Intervention programmée
|
|
|
|
Programmé
|
14
|
21,5
|
Non programmée
|
51
|
78,5
|
De ce tableau ressort que les patients sont plus
hospitalisés pour le motif de chirurgie potentiellement septique et non
programmé.
NB : Chirurgie de classe I ou II d'Altemeier =
césarienne, colostomie programmée, abaissement testiculaire,
Hernie, chirurgie plastique, abcès hépatique, GEU, tumeur
testiculaire et Tenorraphie ; Chirurgie de classe III ou IV d'Altemeier =
fistule, plaies traumatiques, brûlures, éviscération et
pied diabétique.
Tableau N° III. Répartition des cas selon
l'existence ou non des pathologies associées.
Variables
|
N=65
|
%
|
Présence des pathologies associées
|
8
|
12,3
|
Absence des pathologies associées
|
57
|
87,7
|
De ce tableau, ressort que la majorité de nos patients
n'avaient pas de pathologies associées. Les quelques cas
retrouvés sont entre autre le paludisme (4cas), le Diabète (1
cas), le VIH-Sida (1cas), la gastrite chronique (2cas).
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
Tableau N° IV. Les actes invasifs
pratiqués chez nos patients enquêtés
Variables
|
N=65
|
%
|
Sondages urinaires seuls
|
20
|
30,8
|
Sondages urinaires avec autres actes
|
30
|
46,2
|
Cathéters vasculaires seuls ou autres
|
14
|
21,5
|
Aucune
|
1
|
1,5
|
De ce tableau, ressort que la plupart des cas subit un sondage
urinaire avec un autre acte invasif. Les autres actes sont entre autre le drain
intra abdominal, la sonde naso-gastrique et la ventilation artificielle.
Tableau N° V.
L'administration d'antibioprophylaxie et d'antibiothérapie
post-opératoire.
Variables
|
N=65
|
%
|
1. Antibiotique en pré ou per-
opératoire
|
|
|
Oui
|
57
|
87,7
|
Non
|
8
|
12,3
|
2. Antibiothérapie préemptive
post-opératoire immédiate
|
|
|
Oui
|
41
|
63,1
|
Non
|
24
|
36,9
|
De ce tableau, constatons qu'une antibioprophylaxie est faite
chez la majorité de nos patients alors qu'elle ne se fait qu'à
63,1% de cas dans les suites opératoires immédiates.
L'Ampicilline est le seul antibiotique utilisé dans l'antibioprophylaxie
pré- ou per-opératoire.
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
Tableau N° VI. Répartition
d'antibiotiques couramment prescrits dans les suites opératoires
immédiates.
Variables
|
N=65
|
%
|
Ampicilline
|
15
|
36,6
|
Gentamicine
|
2
|
4,9
|
Ampicilline + Gentamicine
|
15
|
36,6
|
Amoxycilline
|
2
|
4,9
|
Ampicilline + Métronidazole
|
2
|
4,9
|
Cloxacilline
|
2
|
4,9
|
Ciprofloxacine
|
3
|
7,3
|
De ce tableau, ressort que l'association Ampicilline +
Gentamicine est prescrit dans les mêmes proportions que l'Ampicilline.
Tableau N° VII. Durée de
l'antibiothérapie préemptive
post-opératoire
Variables
|
N=65
|
%
|
3- 6 jours
|
5
|
2,5
|
7 - 10 jours
|
38
|
10,0
|
11 jours et plus
|
2
|
55,0
|
De ce tableau, ressort que la plus part des patient ont une
antibiothérapie de 7 à 10 jours, avec une moyenne de 7,7 #177;
2,05 jrs.
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
Tableau N° VIII. Destination du malade en
post-opératoire immédiat, reprise éventuelle au bloc
opératoire ou non et durée du séjour des patients à
l'hôpital.
Variables N=65 %
1. Destination du patient
Unité des soins intensifs 15 23,1
Salles d'hospitalisation 50 79,9
2. Réprise ou non au bloc
opératoire
Oui 10 12,3
Non 55 87,7
3. Durée du séjour des
patients
< 7 jours 39 60
= 7jours 26 40
De ce tableau VIII, constatons que la plus part des
opérés vont en salle d'hospitalisation et ne sont pas repris en
salle d'opération. La majorité d'entre eux font 7jours
d'hospitalisation avec une moyenne de 7.7 #177; 2.25 jours.
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
Tableau N° IX. Données relatives à
l'infection post-opératoire
Variables N=65 %
1. Existence ou non d'une IPO
Suspicion ou confirmation d'IPO 22 33,8
Absence d'IPO 43 66,2
2. IPO en fonction du site anatomique
N=22
Infection du site opératoire (ISO) 13 59,1
Infection urinaire 4 18,2
Pneumonie 4 18,2
Infection sur cathéter 1 4,5
3. Classification des ISO N=13
Profonde 13 100
Superficielle 0 0
4. Réalisation d'analyse
bactériologique N=22
Oui 20 90.9
Non 2 9.1
5. Résultat d'analyse N=20
Positive 11 55
Négative 9 45
6. Germes isolés des IPO N=11
Escherichia coli 2 18.2
Klebsiella pneumoniae 3 27.3
Staphylococcus aureus 5 45.4
Pseudomonas aeruginosa 1 9.1
7. Réalisation de la radiographie des poumons
N=4
Oui 4 100
Non 0 0
De ce tableau ressort que 33.8% d'opérés
développent une infection liés à l'opération. Les
infections du site opératoire sont les plus retrouvées, et la
majorité
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
font et ont un résultat bactériologique positif
dont Staphylococcus aureus est le germe le plus fréquent.
Tableau N° X. Sensibilité des germes aux
antibiotiques
Antibiotiques testés
|
|
|
|
|
|
|
|
|
S. aureus
N =5 %
|
E. coli
N=2 %
|
K. pneumoniae
N=3 %
|
P. aeroginosa
N=1 %
|
Ciprofloxacine
|
5
|
100
|
2
|
100
|
3
|
100
|
1
|
100
|
Ceftazidime
|
-
|
|
1
|
50
|
2
|
66
|
1
|
100
|
|
|
Non testé
|
|
|
|
|
|
|
Ceftriaxone
|
-
|
|
2
|
100
|
2
|
66
|
1
|
100
|
|
|
Non testé
|
|
|
|
|
|
|
Augmentin
|
-
|
|
1
|
50
|
1
|
33
|
0
|
0
|
|
|
Non testé
|
|
|
|
|
|
|
Gentamycine
|
3
|
60
|
1
|
50
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Ampicilline
|
1
|
20
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Tétracycline
|
1
|
20
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Chloramphénicol
|
2
|
40
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Pipéracilline
|
4
|
80
|
-
|
|
-
|
|
-
|
|
|
|
|
|
Non testé
|
|
Non testé
|
|
Non testé
|
Vancomycine
|
5
|
100
|
-
|
|
-
|
|
-
|
|
|
|
|
|
Non testé
|
|
Non testé
|
|
Non testé
|
Oxacilline
|
1
|
20
|
-
|
|
-
|
|
-
|
|
|
|
|
|
Non testé
|
|
Non testé
|
|
Non testé
|
Erythromycine
|
2
|
40
|
-
|
|
-
|
|
-
|
|
|
|
|
|
Non testé
|
|
Non testé
|
|
Non testé
|
De ce tableau, remarquons que 80% des souches de S. aureus
sont résistant à l'Oxacilline mais reste sensibles à
la Ciprofloxacine et à la Vancomycine ; un Escherichia coli sur
2 est résistant à au moins une C3G et reste sensible à la
Ciprofloxacine ; de même un Klebsiella pneumoniae sur 3 est
résistant aux C3G tout en restant sensible à la Ciprofloxacine.
Enfin, le Pseudomonas aeruginosa est une souche sauvage qui est
sensible à la Ciprofloxacine et aux C3G..
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
2. Présentation des résultats
analytique.
Tableau N°XI. Facteurs de risques de l'infection
post-opératoires.
Variables
|
N= 65
|
Présence
|
Absence
|
OR
|
IC 95%
|
p-value*
|
1. Âge
<20 et >60ans
20 - 60ans
|
26
39
|
15 7
|
11
32
|
6.23
|
1.77 - 22.84
|
0.0009
|
|
2. Sexe Masculin Féminin
|
23
42
|
3
19
|
20
23
|
5.51
|
1.26 - 27.52
|
0.008
|
|
3. Niveau d'études = Primaire
=Secondaire
|
35
51
|
20
2
|
15
28
|
18.67
|
3.44 - 134.03
|
0.000018
|
|
4. Service d'hospitalisation
Chirurgie 34
Gynéco-obst. 31
|
19
3
|
12
31
|
16.36
|
3.59 - 85.80
|
0.000008
|
|
5. Intervention chirurgicale ou classement à
posteriori de l'acte chirurgical pratiqué
Programmée 14 3
Non programmée 51 19
|
11
32
|
0.46
|
0.09 - 2.13
|
0.26
|
6. Motif d'hospitalisation
C. classe I ou II 39 19
C. classe III ou II 26 3
|
20
23
|
7.28
|
1.67 - 36.47
|
0.0019
|
|
7. Sondage urinaire
Avec sonde 20 5
Sans sonde 45 17
|
15
28
|
0.55
|
0.14 - 2.03
|
0.31
|
8. Cathéter
Avec 13 4
Sans 52 18
|
9
34
|
0.84
|
0.19 - 3.61
|
0.79
|
|
8. Antibiothérapie en pré ou
per-opératoire
Non 10 3 7
Oui 55 21 34
|
0.69
|
0.12 - 3.49
|
0.62
|
10. Reprise au bloc opératoire
Oui 10 8
Non 55 21
|
2
34
|
9.75
|
1.62 - 75.42
|
0.0021
|
|
11. Durée du séjour à
l'hôpital
= 7 jours 26 16
< 7 jours 39 6
|
10
33
|
8.80
|
2.38 - 34.40
|
0.00011
|
|
|
De ce tableau, ressort nettement qu'il existe une relation
statistiquement significative entre l'âge, le sexe, le niveau
d'instruction, le service d'hospitalisation,
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
la nature de la chirurgie effectuée (Chirurgie de
classe I ou II versus Chirurgie de classe III ou IV d'Altemeier), la reprise du
malade au bloc opératoire, le long séjour à
l'hôpital et le développement d'une IPO.
XII. Analyse multi variée entre l'âge,
le sexe, le niveau d'étude, la reprise en salle d'opération, le
séjour et le motif d'hospitalisation.
Variables
|
Odds Ratio
|
IC à 95%
|
P-Value
|
Age
|
0,9990
|
0,9640 - 1,0353
|
0,9569
|
Sexe
|
0,2937
|
0,0766 - 1,1270
|
0,0741
|
Niveau d'étude
|
0,7554
|
0,2012 - 2,8361
|
0,6778
|
Reprise en SO
|
7,0973
|
1,1946 - 42,1669
|
0,0311
|
Séjour à l'hôp.
|
8,1654
|
1,0538 - 34,7540
|
0.0275
|
Motif d'hosp.
|
4.3328
|
1.0617 - 24,3787
|
0.0402
|
|
|
|
De ce tableau, il ressort que la reprise en salle
d'opération, un long séjour à l'hôpital et
l'intervention septique sont les facteurs qui influencent la survenue d'une IAS
et principalement l'infection post-opératoire.
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
Chapitre 4. DISCUSSION DES RESULTATS
Les résultats de notre étude nous permettent de
faire un certain nombre des commentaires et discussions portant sur :
1. Prévalence des infections post
opératoires :
En considérant les deux services (Chirurgie et
Gynéco-Obstétrique), la prévalence des infections post
opératoires est de 33, 8%. Elle représente 54.5% de cas en
gynéco-obstétrique, alors qu'en chirurgie homme elle est de 18.2%
et en chirurgie femme de 27.3%. Les deux services de chirurgie prix en commun,
l'infection post opératoire représente 45.5% des cas. Nos
résultats concordent avec ceux de Behre et Eriksen qui
avaient trouvé respectivement une prévalence Africaine de
16,7 à 32,3 % (13) et 19.4 à 36.4% d'IAS (13) ; ainsi
qu'avec ceux trouvé au Maroc par K. El Rhazi et coll.(27), où les
infections post opératoires représentaient 43% des infections
nosocomiales. Cette grande prévalence en chirurgie s'expliquerait par
les conditions précaires d'hygiène hospitalière dans nos
pays.
2. Facteurs des risques
Dans cette étude, l'âge extrême (<20 et
>60ans, OR= 6.23, p=0.0009) a une relation statistiquement significative
avec le développement de l'infection postopératoire. L'âge
moyen de nos enquêtés est 26.7 ans, les extrêmes sont 1 et
80ans. Ce résultat corrobore avec celui d'une étude
réalisée au Burundi par G. NDAYISABA et coll. (36), dont
l'échantillon comportait majoritairement des patients jeunes, de 37 ans
d'âge moyen, avec des extrêmes de 8jrs et 83ans ; ainsi qu'avec les
conclusions d'une étude effectuée en Tanzanie (13) qui avait
retrouvé également le très jeune âge comme un des
facteurs de risque d'IAS en milieu chirurgical.
Le sexe féminin est un facteur statistiquement
significatif associé à l'infection post-opératoire (OR =
5.51, p=0.008). Le sex ratio (homme / femme) est 0,16. Ceci va de paire avec
l'étude de K. El Rhazi et coll.(27) effectuée au Maroc
où
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
le ratio homme / femme étaient de 0.93 dans les
infections post-opératoires. Cependant nos résultats ne
rencontrent pas ceux de G. NDAYISABA et coll. (36) au Burundi et Y. OUATTARA
(28) au Mali où ils ont observé que les hommes étaient
plus touchés que les femmes. Cependant comme l'étude avait
été effectuée seulement en chirurgie, nous pensons que la
tendance changerait si on y intégrait la Gynéco-
Obstétrique comme nous l'avons trouvé dans notre étude.
Le niveau d'étude a une relation statiquement
significative et la survenue d'une infection post-opératoire (OR= 18.67,
p=0.000018). Dans notre revue de la littérature, nous n'avons pas
trouvé une étude qui aurait pris en compte le niveau
d'étude.
Il existe une relation statistiquement significative entre la
chirurgie de classe III ou IV d'Altemeier et la survenue d'une Infection
post-opératoire (OR = 7.28, p = 0.0019). Ces résultats sont
similaires avec ceux trouvés au Mali (28), au Burundi (36) et au Maroc
(27).
La reprise au bloc opératoire
(ré-opération) est un autre facteur statistiquement
significativement associé à la survenue d'une IPO (OR= 9.75,
p=0.0021). Nos résultats corroborent avec celles d'une étude
effectuée en Tanzanie où 7.6% des malades
réopérés avaient développés une infection du
site opératoire (13). Rappelons ici que l'ISO constitue en
elle-même un motif fréquent de réprise des patients au bloc
opératoire.
Il existe une association statistiquement significatif entre
un long séjour supérieur à 7 jours à
l'hôpital et l'Infection post opératoire de (OR= 8.80, p=
0.00011). Nos résultats sont encore une fois identiques à ceux
trouvé en Tanzanie (13), au Maroc (27) et au Burundi (36).
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
L'antibioprophylaxie en pré- et/ou
per-opératoire est reconnu comme un facteur de protection. Dans cette
étude, nous relevons qu'il n'existe pas de différence
statistiquement significatif (OR = 0,69 ; p = 0,62) entre ceux qui ont eu
l'antibioprophylaxie et ceux qui ne l'ont pas eue. Nos résultats entre
en contradiction avec celle du Burundi (36), au Maroc (27) en Tanzanie (13) et
au Mali (28). Ceci s'expliquerait par le profil de résistance des germes
fréquents dans les IPO à l'HGR de Panzi. Tous les germes
isolés sont résistants à l'Ampicilline, antibiotique
systématiquement utilisé en pré ou
pér-opératoire.
Par ailleurs, nous n'avons pas mis en évidence de
différence statistiquement significative entre le groupe de patients
ayant développé une Infection post opératoire et ceux ne
l'ayant pas développé ayant subit d'actes invasifs
associés comme la ventilation artificielle, la pose des cathéters
vasculaires et le sondage urinaire. De même, il y a pas de
différence statistiquement significative que nous avons relevée
entre les patients ayant une pathologie associée et ceux ne l'ayant pas.
Nous pensons que ceci pourrait s'expliquait par le fait que seulement 8
patients avaient une pathologie associée à la pathologie ayant
indiqué l'intervention chirurgicale.
Le Staphylococcus aureus, Klebsiella pneumoniae,
Escherichia coli et Pseudomonas aeruginosa sont respectivement les
principaux germes isolés dans les IPO et principalement au cours d'ISO.
Nos résultats concordent une fois de plus avec ceux des collègues
burundais (36, 37) et maliens (28).
A voir leur profil d'antibiogramme, on remarque que 80% des
souches de S. aureus sont des souches résistantes à la
Oxacilline (donc des souches MRSA ou SARM), et les souches d'E. coli
et de K. pneumoniae sont des souches résistant à
l'Augmentin et à la Ceftazidime (C3G). Il s'agit donc des souches
d'entérobactéries secrétant une bêta lactamase
à spectre élargi (EBLSE). Il serait mieux de mener une
étude épidémiologique et microbiologique plus approfondie
(phénotypique et génotypique) dans cette institution
hospitalière pour pouvoir en dégager l'état de lieux
complet concernant ces bactéries multirésistantes qui posent
actuellement une problématique de santé publique et
d'hygiène hospitalière.
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
CONCLUSION ET RECOMANDATIONS
Notre étude a porté sur les facteurs
associés aux infections post-opératoire dans les services de
Chirurgie et de Gynéco-obstétrique de l'HGR - PANZI avec comme
objectif principal de contribuer à la lutte et la réduction des
IAS dans cet établissement de santé.
Nous sommes partis des hypothèses suivantes :
? La prévalence des infections post-opératoires
serait élevée, supérieure à 25% comme dans la plus
part des pays en développement.
? Les facteurs favorisants ces infections seraient :
a) L'exposition aux actes invasifs liés à
l'opération chirurgicale : sondes urinaires, ventilation
artificielle, sonde d'intubation, cathéter,
b) L'existence des bactéries des Bactéries
multirésistantes dans cette institution hospitalière.
c) Des facteurs liés aux patients : le diabète
sucré, la malnutrition, l'immuno - dépression due au VIH et
l'état grabataire du patient.
Pour y arriver, nous nous sommes fixés les objectifs
suivants :
- Estimer la prévalence des infections
liées à l'acte opératoire dans les services de Chirurgie
et de Gynéco-Obstétrique chirurgicale
- Dégager les différents
facteurs associés aux infections liées à l'acte
opératoire dans ces services de l'HGR de Panzi
- Evaluer l'impact de l'antibioprophylaxie en cas
d'intervention chirurgicale à l'HGR Panzi.
Ainsi, une investigation (enquête de prévalence)
sur terrain a été organisée et nous a permis de relever 65
patients opérés et internés dans cet hôpital chez
qui nous avons mené notre étude.
Après analyse des données, nous sommes aboutis aux
résultats suivants :
- La prévalence des infections liées à
l'acte opératoire à l'HGR de Panzi est estimée à
33,8%
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
- Les facteurs favorisants retrouvés associés
à ces infections sont l'âge inférieur à 20 ans et
celui supérieur à 60 ans, le sexe féminin, le niveau
d'étude inférieur ou égal au primaire, la chirurgie de
classe III ou IV d'Altemeier, la ré-opération et un séjour
supérieur à 7jours. Ces facteurs pris en commun montrent que
seule la chirurgie potentiellement « septique », la reprise en salle
d'opération et un long séjour influenceraient la survenue
d'infections post-opératoires.
- Il existe des souches bactériennes
multirésistantes dans les infections post-opératoires à
l'HGR de Panzi, qui sont entre autre des MRSA et des
entérobactéries probablement BLSE +.
De ce qui précède, nous recommandons ce qui suit
au corps médical des services de Chirurgie et
Gynéco-obstétrique de l'HGR de Panzi et au responsable de cette
institution hospitalière :
- Prendre toutes les précautions qu'il faut lorsqu'il
s'agit d'une intervention concernant les jeunes de moins de 20 ans et des vieux
de plus de 60 ans et surtout s'ils sont de sexe féminin. Comme
précautions nous citons en guise d'exemple le lavage rigoureux et
régulier des mains.
- Minimiser les plus possibles les ré-interventions
chirurgicales, en visant faire le mieux à la première
intervention.
- Minimiser le long séjour à l'hôpital des
patients en cherchant d'obtenir la guérison de leur patient le plus
tôt possible avec des diagnostics précoces par exemple.
- Créer un comité multidisciplinaire de
surveillance et de lutte contre les infections associées aux soins.
Nous ne prétendons pas avoir épuisé ce
sujet, nous invitons d'autres chercheurs à s'intéresser de ce
sujet afin de l'enrichir davantage en faisant par exemple une enquête de
prévalence des IAS en général, une étude sur les
complications post-opératoires dans cet hôpital et aux besoins
toutes les institutions hospitalières de la province du Sud - Kivu. Ceci
nous donnerait un état de lieux précis sur la question en
province et par conséquent dans le pays.
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
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55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
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55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
ANNEXES
1 : Fiche d'enquête
Sujet : Facteurs associés aux infections
post-opératoire dans les services de Chirurgie et de
Gynéco-obstétrique : Cas de l'HGR
- PANZI
Date de l'enquête : ____/____/____/ N°Fiche : ____ Nom
enquêteur :
Heure de début : ____/____/
1. Identification du patient :
a) Service/Département : Salle n°:_____| ou
|chambre N°
b) N° de la malade sur la fiche d'hospitalisation :
|___|___|___|___|____|_____|
c) Nom et post nom du malade :
d) Date de naissance :___|___|______ Genre:___ Niveau
d'étude :
e) Profession : Commune d'habitation :
f) Date d'admission : ____/____/____/ Date de l'intervention :
____/____/____/
2. Données médico-chirurgicales
:
a) Hospitalisation programmée : 1. Oui_ 2. Non
b) Motif d'hospitalisation:
c) Diagnostic pré-opératoire :
d) Diagnostic post-opératoire :
e) Autre maladie dont souffre le patient: 1. Diabète _ 2.
PVV _ 3. Malnutrition _ 4. Leucémie _ 5. Autres :
f) Nature de l'intervention pratiquée :
g) Actes associés en pré ou per opératoire
: 1. Sonde urinaire _ 2. Cathéters vasculaires _ 3. Drain intra
abdominal _ 4. Sonde naso-gastrique _ 5. Ventilation artificielle _ 8.
Aucune
9. Autres :
h) Antibiotique reçu en pré ou per-
opératoire : 1. Oui _ 2. Non _
i) Si Oui, le(s) quel(s) :
j) Antibiotique reçu en post-opératoire : 1. Oui _
2. Non _
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
k)
ATB
S
I
R
Si Oui, le(s) quel(s) :
l) Si oui, Date de début : ___/____/____/ Date de fin :
___/____/____/Durée :_ _ jours.
3. Devenir du patient en
post-opératoire:
a) Passage aux Soins intensifs :____ b) Transfert dans une autre
unité :
c) Reprise en salle d'opération : 1. Oui :__ 2. Non : ___
Si oui, combien de fois ?____
d. Sortie en vue : 1.Oui :__2. Non : _Si Oui, date probable de
sortie :___/____/___
4. Informations relatives à l'infection
nosocomiale :
a) A-t-on suspecté ou retenu le diagnostic d'infection
nosocomiale ou d'infection post-opératoire? 1.
Oui :__ 2. Non : __
b) Si oui, laquelle ? 1. Infection du site opératoire :_
2. Infection urinaire : _ 3. Pneumonie_ 4. Infection sur drain : _ 5. Infection
sur cathéter :__
6. Autres :
c) Si infection du site opératoire, a-t-elle
été classée ? 1. Superficielle : __
2. Profonde : _ 3. Ne sait pas : __
d) A-t-on réalisé une analyse
bactériologique ? 1. Oui :__ 2. Non : __
e) Si Oui, nature du prélèvement : 1. Urines _ 2.
Pus _ 3. Sang(hémoculture) _ 4. Crachat _ 5. AET ou
AEB _ 6. Ponction _ 7. FV _ 8. F.U. _ 9. Escarre _ 10. Lochies
11. Autres :
f) Si oui, Nombre de prélèvement : ___Date du 1er
prélèvement: ____/____/____/
g) Résultat positif : 1. Oui :__ 2. Non : __ Si oui, nom
du germe :
h) Autres renseignements paracliniques : 1. Examen
bactériologique direct :____
______2. Examen bactériologique après coloration :
3. Radiographie des poumons : 1. Oui :__ 2. Non : _ Si oui, 1.
Normal _2.Anormal
i) Antibiogramme du germe principal :
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
j) Profil de résistance du germe : 1. SARM_ 2. BLSE _ 3.
St. Coag Neg :_ 4. Autres :
k) L'antibiothérapie post-opératoire a-t-elle
été redressée à l'obtention de l'antibiogramme ? 1.
Oui :__ 2. Non : _ 3. Non renseigné.
Heure de fin : ____/____/
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
Annexe 2. Classification d'ALTEMEIER
(Classe de contamination des interventions
chirurgicales) (extrait du "guide des infections nosocomiales", CCLIN Paris
Nord)
Il permet de répartir les interventions
chirurgicales selon le risque de contamination et d'infection
postopératoire
Type de chirurgie
|
|
Critères de sélection
|
|
·
|
Sans ouverture de viscères creux
|
Chirurgie propre Classe I
|
·
|
Pas de notion de traumatisme ou d'inflammation probable.
|
|
·
|
Ouverture de viscères creux avec contamination minime
|
Chirurgie propre contaminée Classe
II
|
·
|
Rupture d'asepsie minime
|
|
·
|
Contamination importante par le contenu intestinal
|
|
·
|
Rupture d'asepsie franche
|
Chirurgie contaminée
|
·
|
Plaie traumatique récente datant de moins de 4 heures
|
Classe III
|
·
|
Appareil génito-urinaire ou biliaire ouvert avec bile ou
urine infectée.
|
|
·
|
Plaie traumatique datant de plus de 4 heures et / ou avec tissus
dévitalisés
|
|
·
|
Contamination fécale
|
|
·
|
Corps étranger
|
Chirurgie sale
|
·
|
Viscère perforé
|
Classe IV
|
·
|
Inflammation aiguë bactérienne sans pus
|
|
·
|
Présence de pus.
|
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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
Classification d'ALTEMEIER
(Classe de contamination des interventions
chirurgicales) (autrement formulée)
(Extrait de : Céline Dupin " Antisepsie
pré-opératoire : la chlorhexidine alcoolique, médaille
d'or " publié le 11/01/2010 JIM )
Type de chirurgie
|
|
Critères de sélection
|
Chirurgie propre Classe I
|
?
|
Incisions primitivement fermées non drainées,
non traumatiques, sans inflammation ni faille dans la technique d'asepsie, en
l'absence d'ouverture de l'oro-pharynx, du tube digestif, de l'appareil
génito-urinaire ou des voies respiratoires.
|
Chirurgie propre contaminée Classe
II
|
?
|
Ouverture de l'appareil génito-urinaire en l'absence
d'uroculture positive ; ouverture des voies respiratoires, du tube digestif
dans de bonnes conditions et sans contamination anormale ; ouverture de
l'oro-pharynx ou des voies biliaires en l'absence de bile infectée ;
ruptures minimes d'asepsie et drainages mécaniques.
|
Chirurgie contaminée Classe III
|
?
|
Plaies traumatiques récentes (moins de 4 heures) ;
ouverture du tractus biliaire ou génito-urinaire en présence de
bile ou d'urines infectées ; contaminations importantes par le contenu
du tube digestif ; ruptures majeures d'asepsie ; interventions en
présence d'inflammation aiguë sans pus.
|
Chirurgie sale Classe IV
|
?
|
Plaies traumatiques souillées ou traitées de
façon retardée (plus de 4 heures) ; présence de tissus
dévitalisés, d'inflammation bactérienne avec pus, de
contamination fécale ou de corps étrangers ; viscères
perforés.
|
Mise en page et publication par Dr Aly Abbara Mise
à jour : 24 Septembre, 2012
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
Site du Dr Aly Abbara :
www.aly-abbara.com ;
www.avicenne.info ;
www.mille-et-une-nuits.com
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
Annexe 3 : Classification de l'ASA.
L'évaluation du risque anesthésique : la
classification de l'ASA
L'ASA (American Society of Anesthesiologists) à
établit une classification des patients devant subir une intervention
chirurgicale en 5 catégories selon la gravité de leur pathologie
pour quantifier le risque anesthésique. Le risque est croissant de la
classe 1 à la classe 5 :
La classification de l'ASA
|
Catégories
|
Degré de gravité
|
Exemples
|
1
|
Patient en bonne santé
|
Hernie inguinale chez un patient par ailleurs en
bonne santé
|
2
|
Patient avec une maladie
générale modérée
|
Bronchite chronique
Diabète contrôlé par le régime
Obésité modérée Infarctus du myocarde ancien
Hypertension artérielle modérée
|
3
|
Patient avec une maladie
générale sévère mais non
invalidante
|
Insuffisance coronaire avec angor Diabète
insulino-dépendant Obésité pathologique
Insuffisance respiratoire modérée
|
4
|
Patient avec une maladie
générale invalidante
mettant en jeu le pronostic vital
|
Insuffisance cardiaque sévère
Angor rebelle
Arythmie réfractaire au traitement Insuffisance
respiratoire, rénale, hépatique, endocrinienne avancée
|
5
|
Patient moribond qui ne
survivrait pas 24 heures, avec ou sans opération
|
Rupture d'anévrysme de l'aorte abdominale en
grand état de choc
|
Source :
http://www.soins-infirmiers.com/consultation
anesthesie.php
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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
Annexe 4. Types des masques FFP
Les masques FFP (Filtering Facepiece Particles,
pièce faciale filtrante contre les particules) sont des appareils de
protection respiratoires de haute qualité. Ils sont soumis à
certaines normes ainsi qu'à des tests d'efficacité. Ces masques
servent essentiellement de protection contre les fines particules ainsi que
contre diverses maladies. On évalue leur efficacité en fonction
du taux de filtration mais aussi en fonction du taux de fuite vers
l'intérieur. La version 2001 de la norme EN149 définit 3 classes
d'efficacité pour ces masques :
1. Le masque FFP1
Il s'agit du masque le moins filtrant des trois.
· Pourcentage de filtration d'aérosols : 70 % au
minimum.
· Pourcentage de fuite vers l'intérieur : 22 % au
maximum.
Il est principalement utilisé comme masque
anti-poussières (très efficace pour le bricolage ou travaux
divers). Les poussières peuvent en effet causer des maladies
pulmonaires, telles que la silicose, l'anthracose et la sidérose(plus
particulièrement les poussières de charbon, silice, minerais de
fer, zinc, aluminium ou encore le ciment).
2. Le masque FFP2
· Pourcentage de filtration d'aérosols : 94 % au
minimum.
· Pourcentage de fuite vers l'intérieur : 8 % au
maximum.
Ce masque permet une protection dans divers domaines tels que
l'industrie du verre, la fonderie, le bâtiment, l'industrie
pharmaceutique et l'agriculture. Il arrête en effet les substances
chimiques en poudre. Ce masque peut aussi servir de protection contre les
virus
grippaux[réf. nécessaire] comme la grippe aviaire,
la grippe A (H1N1) ou le SRAS (Syndrome Respiratoire Aigu
Sévère). Il protège également de la tuberculose.
3. Le masque FFP3
· Pourcentage de filtration d'aérosols : 99 % au
minimum.
· Pourcentage de fuite vers l'intérieur : 2 % au
maximum.
Le masque FFP3 est le plus filtrant des masques FFP. Il
protège des très fines particules comme l'amiante.
Source :
55
Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
TABLE DES MATIERES
PREAMBULE 2
DEDICACE 3
Remerciements 4
Siggles, abbreviation et symboles 6
RESUME 9
I. GENERALITES SUR LES INFECTIONS ASSOCIEES AUX SOINS (IAS)
11
1. DEFINITION 11
1.1. DEFINITION PAR SITE ANATOMIQUE 12
1.2. FACTEURS ASSOCIES AUX INFECTIONS LIEES AUX SOINS 15
1.3. MESURES COLLECTIVES POUR DIMINUER LE RISQUE D'INFECTION
D'UN MALADE
HOSPITALISE 19
II. PARTIE PRATIQUE 28
Chapitre 1. INTRODUCTION 28
1.1. ENONCE DU PROBLEME 28
1.2. REVUE DE LA LITTERATURE 30
1.3. QUESTIONS DE RECHERCHE 33
1.4. MODELE CONCEPTUEL ET HYPOTHESES DE TRAVAIL 34
1.5. OBJECTIFS 36
Chapitre 2. APPROCHE METHODOLOGIQUE 37
2.1. Cadre de l'étude 37
2.2. Type d'étude 37
2.3. Population d'étude 38
2.4. Echantillonnage 38
2.5. Instrument de collecte des données. 39
2.6. Analyses des données 40
Chapitre 3. PRESENTATION DES RESULTATS 41
1. Présentation des résultats de l'analyse
descriptive 41
2. Présentation des résultats analytique 48
Chapitre 4. DISCUSSION DES RESULTATS 50
1. Prévalence des infections post opératoires :
50
2. Facteurs des risques 50
CONCLUSION ET RECOMANDATIONS 53
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1
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santé publique, 2e promotion SACO
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Théo. MITIMA K., Mémoire de Maitrise en
santé publique, 2e promotion SACO
ANNEXES 1 : Fiche d'enquête 5
Annexe 2. Classification d'ALTEMEIER 8
Annexe 3 : Classification de l'ASA. 11
Annexe 4. Types des masques FFP 12
TABLE DES MATIERES 13
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