III.2.2- Education - Formation - Emploi du jeune
III.2.2.1- Généralités
Globalement les jeunes de la ville de Ouagadougou ont un
niveau d'instruction satisfaisant. Le graphique 1 donne la répartition
en pourcentage des jeunes selon leur niveau d'instruction. Seulement 3% sont
sans niveau d'instruction contre 97%. 86,4% ont au moins le certificat
d'étude du primaire et 47% ont un niveau d'instruction
supérieur.
Mémoire soutenu et présenté par
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Graphique 1 : Répartition des jeunes selon le niveau
d'instruction (%)
Source : La présente étude
Les jeunes non instruits sont essentiellement de sexe
féminin. Il y a donc plus de jeunes hommes instruits que de jeunes
femmes ; 100% contre 94,1%. De plus, 57,8% des jeunes hommes ont un niveau
supérieur contre 36,8% chez les jeunes femmes.
Environ 43% des jeunes qui ne fréquentent plus,
évoluent dans le secteur informel. Les raisons pour lesquelles, le jeune
quitte l'école sont généralement dues, pour près de
45% des jeunes qui ne fréquentent plus, à un manque de moyen
financier. 18,4% ont quitté l'école pour des raisons personnelles
et seulement 14,3% arrêtent d'aller à l'école parce qu'ils
ont trouvé du travail.
Le taux d'employabilité actuel dans la ville de
Ouagadougou est d'environ 31%. Il s'agit des jeunes qui ont déjà
bénéficié d'une formation professionnelle ou ont fait
l'apprentissage d'un métier. Globalement, les femmes ont les mêmes
« chances » que les hommes d'avoir du travail. La durée
moyenne des formations entreprises par les jeunes est de 23,12 mois (soit
environ 2 ans). Presqu'autant de jeunes femmes que de jeunes hommes ont
déjà bénéficié d'une formation
professionnelle ; 51,2% contre 48,8%. L'une des raisons majeures qui militent
en faveur des jeunes qui n'ont jamais bénéficié d'une
formation professionnelle est le manque de moyens financiers. Environ 30% des
jeunes de Ouagadougou sont concernés.
Un peu plus d'hommes que de femmes possèdent une
qualification professionnelle. 52,5% pour les jeunes hommes contre 47,5% pour
les jeunes femmes. Environ 55% poursuivent leurs études. Tout en
témoignant de la forte implication des jeunes dans la formation
classique, ceci est le signe d'une insuffisance de formations
professionnalisantes. 21,3%, pensent que leur manque de moyen financier les
empêche d'avoir une qualification professionnelle. Pourtant, environ 8%
ne manifestent aucun intérêt pour une formation professionnelle.
56,4% des jeunes possédant une qualification professionnelle ont un
âge compris entre 25 et 29 ans. Les premiers jeunes qualifiés ont
25 ans. On les rencontre en Informatique, Communication et Secrétariat.
Aucune qualification jusqu'à cet âge, pour les filières de
base de l'économie de notre pays telle que l'Agriculture. Les
filières fondamentales
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de développement, telles que : l'Education et la
Formation Professionnelle, la Santé, l'Elevage, et l'Environnement sont
très faiblement présentent parmi les jeunes (environ 2 à
5%).
L'expérience professionnelle moyenne en milieu jeune
pour la ville de Ouagadougou est de 16,3 mois ; soit moins de 1,5 ans.
Spécifiquement, 81% des jeunes expérimentés
possèdent une expérience professionnelle de moins de 3 ans et
moins de 5% ont une expérience professionnelle de plus de 5 ans.
En ce qui concerne les activités professionnelles
actuelles, nous avons 50,8% d'élèves et d'étudiants (62,7%
d'étudiants et 37,3% d'élèves) ; 40,2% évoluent
dans un secteur d'activité professionnelle et 9% de jeunes
inoccupés. Les jeunes actifs sont fortement instruits à 97%. Le
salaire mensuel d'un jeune est proportionnel à son niveau d'instruction.
Autrement dit, plus le niveau d'instruction est élevé plus le
montant de la rémunération mensuelle est importante. 47% de
jeunes ont le niveau supérieur, 24% le niveau secondaire 1 et 15,2% le
niveau secondaire 2. Seulement 3% de ces jeunes sont sans niveau et 10,6% ont
le niveau primaire. Parmi cette population jeune qui travaille actuellement,
1,9% travaillent sans être rémunérer, 30,2% ont un salaire
deux fois inférieur au SMIG18 et plus de 50% de ces jeunes
reçoivent un salaire mensuel inférieur à 32.000 FCFA. A
peine, 11% ont un salaire de plus de 200.000 FCFA.
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