Année universitaire 2008-2009
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INSTITUT SUPERIEUR D'INFORMATIQUE ET DE
GESTION
OUAGADOUGOU - BURKINA FASO
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MEMOIRE DE FIN DE CYCLE
POUR L'OBTENTION DU DIPLÔME DE
« MASTER PROFESSIONNEL EN GESTION DE PROJETS
»
PROJET DE DEVELOPPEMENT DE LA JEUNESSE
ETUDE DIAGNOSTIQUE ET CADRE DE MISE EN OEUVRE
PRESENTE ET SOUTENU PUBLIQUEMENT Le 16
février 2013
Par
Bételmbaye M'BAÏMAN BEKOUTOU
Directeur de mémoire : Maître de stage
:
Arsène P. YODA Dr Adama ZERBO
II
REMERCIEMENTS
Avant tout propos, je tiens à dire toute ma
reconnaissance à mon Père Céleste, Maître des temps
et des circonstances, pour sa Bonté et sa Fidélité qui
n'ont cessé d'être mon partage tout au long de cette formation.
Pour la réalisation de ce projet de recherche, j'ai
bénéficié de l'attention particulière que m'ont
accordée les institutions et personnes que j'ai rencontrées. Sans
leur assistance et leur concours, il n'est pas sûr que j'aurai atteint le
but. Aussi, je tiens à leur exprimer ma profonde gratitude.
Je remercie les responsables des administrations publiques
burkinabè et des projets de développement, qui m'ont
consacré du temps sans contrepartie et/ou m'ont fourni des informations
ou des données statistiques indispensables pour ce mémoire.
J'adresse ma profonde gratitude à Monsieur Adama ZERBO,
Docteur en Sciences économiques, Enseignant-Chercheur à l'UFR/SEG
de l'Université de Ouagadougou, Ingénieur Statisticien, et
Directeur Général du bureau d'étude Be-Employed, mon
Maître de stage, pour la confiance qu'il m'a accordée en acceptant
de diriger mes travaux. Ses critiques objectives, ses conseils et
encouragements, ainsi que sa rigueur scientifique ont constitué un
apport indéniable dans la conduite de ce mémoire. Son suivi
méticuleux, ses conseils et son exceptionnelle disponibilité,
malgré un programme chargé, m'ont énormément
marqué.
A Monsieur Arsène P. YODA, Ingénieur
Statisticien - Economiste du développement, mon Directeur de
mémoire, pour avoir accepté, sans hésitation aucune,
l'encadrement de ce mémoire. Je lui suis reconnaissant pour sa
clairvoyance, ses remarques pertinentes et surtout sa rigueur au travail.
Je suis également redevable aux enseignants de
l'Institut Supérieur d'Informatique et de Gestion ou non, qui n'ont
ménagé aucun effort pour me soutenir tout au long de cette
recherche. J'exprime en particulier ma reconnaissance à :
- Monsieur Jacques B. KI, anciennement Directeur des Etudes et
de la Planification du Ministère des Enseignements Secondaire,
Supérieur et de la Recherche Scientifique, pour sa disponibilité
malgré un emploi du temps particulièrement chargé, et ses
encouragements à aller de l'avant, jusqu'à l'obtention du
diplôme.
- Monsieur Justin T. OUORO, Docteur en Science du langage
option sémiotique, Enseignant-Chercheur à l'UFR/LAC de
l'Université de Ouagadougou, pour ses critiques, ses suggestions et sa
volonté manifeste de m'accompagner jusqu'au résultat final.
- Madame Rosine AYETO, « ma Psychologue »
pour la pertinence de ses remarques en vue de l'amélioration du
mémoire.
- Monsieur NGUENDOROUM Lucien pour son inlassable soutien en
intentions et en actions.
- Monsieur GUELNOUDJI Yagoua Ndjekounkosse, qui c'est
laissé être la main de l'Eternel pour apporter la touche finale
à cette oeuvre de la foi.
Tous ceux qui ont cru en moi et ont su investir en ma modeste
personne par leurs conseils, leur attention et leurs prières, qu'ils
trouvent en ce mémoire le signe de ma profonde gratitude.
Je ne saurai oublier ma tendre et chère épouse
pour son omniprésent soutien et son optimisme, toujours à mes
côtés pour me laisser entendre l'encouragement dont j'avais
besoin.
Enfin, je remercie tous les parents et amis pour leur soutien
inestimable et leurs encouragements. Puisse Dieu les combler de ses riches
bénédictions.
III
A Jésus-Christ, Mon Sauveur et Seigneur A (feu)
Djékoïder, mon père et Marthe, ma mère A Alima, mon
épouse et mes enfants, A Meemaji, Samuel-Japhèt et Jean-Ariel,
iv
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS ii
DEDICACE iii
SOMMAIRE iv
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES v
SIGLES ET ABREVIATIONS vi
LISTES DES ANNEXES ix
RESUME x
INTRODUCTION GENERALE 1
PREMIERE PARTIE: ETAT DES LIEUX DES PROBLEMATIQUES DE
JEUNESSE AU
BURKINA FASO 5
CHAPITRE I : ENVIRONNEMENT DEMOGRAPHIQUE - ECONOMIQUE -
INSTITUTIONNEL DES PROBLEMATIQUES DE JEUNESSE AU BURKINA FASO _____
7
I.1- Environnement démographique des
problématiques de jeunesse 7
I.2- Environnement économique 9
I.3- Environnement institutionnel 11 CHAPITRE II:
ATOUS ET DEFIS DU DISPOSITIF DE PROMOTION DE LA
JEUNESSE AU BURKINA FASO 15
II.1- Les atouts du dispositif actuel de promotion des
jeunes 15
II.2- Les défis du dispositif actuel de promotion
des jeunes 19
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DU CONCEPT DE L'EPANOUISSEMENT EN
MILIEU
JEUNE : CAS DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU 25
CHAPITRE III : ANALYSE DESCRIPTIVE DES DETERMINANTS
DE
L'EPANOUISSEMENT 27
III.1- Note méthodologique 27
III.2- Vue d'ensemble des caractéristiques de la
jeunesse 28
CHAPITRE IV : CLASSIFICATION DE LA JEUNESSE ET MESURE
DE
L'EPANOUISSEMENT 46
IV.1- Classification de la jeunesse de Ouagadougou
46
IV.2- Mesure de l'épanouissement de la jeunesse
48
CONCLUSION GENERALE 51
BIBLIOGRAPHIE 57
ANNEXES 63
TABLE DES MATIERES 112
V
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
Tableau 1
|
:
|
Répartition de la population par classe d'âge selon
le sexe et le milieu de résidence
|
7
|
Tableau 2
|
:
|
Répartition de la population par niveau d'instruction
selon le sexe
|
8
|
Tableau 3
|
:
|
Taux de croissance démographique selon le groupe
d'âge et le milieu
|
8
|
|
|
(1996-2006)
|
|
Tableau 4
|
:
|
Migrants, rural vers urbain, par âge et par sexe
|
9
|
Tableau 5
|
:
|
Indicateurs socio-économiques du Burkina Faso
|
10
|
Tableau 6
|
:
|
Structure de la jeunesse selon le groupe d'âge, le milieu
de résidence et par sexe
|
20
|
Tableau 7
|
:
|
Jeunes migrants selon le sexe et l'âge (rural vers
urbain)
|
21
|
Tableau 8
|
:
|
Répartition des jeunes par âge et par sexe
|
28
|
Tableau 9
|
:
|
Répartition des jeunes par région de naissance et
par sexe
|
29
|
Tableau 10
|
:
|
Nombre moyen de personnes par chambre selon la zone
d'habitation
|
30
|
Tableau 11
|
:
|
Cadre familial originel du jeune selon son âge
|
31
|
Tableau 12
|
:
|
Ecarts entre les professions souhaitées et les professions
actuelles des jeunes
|
34
|
Tableau 13
|
:
|
Ecarts entre les intensions et les aspirations professionnelles
des jeunes à moyen terme
|
34
|
Tableau 14
|
:
|
Ecarts entre les intensions et les aspirations professionnelles
des jeunes à long terme
|
35
|
Tableau 15
|
:
|
Fréquence de consommation des jeunes en drogue et
alcool
|
37
|
Tableau 16
|
:
|
Indice d'épanouissement selon la classe
|
49
|
Tableau 17
|
:
|
Répartition des classes selon les quartiles
|
50
|
Graphique 1
|
:
|
Répartition des jeunes selon le niveau d'instruction
|
31
|
Graphique 2
|
:
|
Répartition des jeunes selon le type de moyen de
déplacement
|
38
|
Graphique 3
|
:
|
Répartition des jeunes selon leur statut d'occupation
|
42
|
vi
SIGLES ET ABREVIATIONS
ACDI : Agence Canadienne de Développement
International
ACP : Analyse en Composantes Principales
AGR : Activités Génératrices de
Revenus
ANPE : Agence Nationale Pour l'Emploi
APE : Association des Parents d'Elèves
BIT : Bureau International du Travail
CIOSPB : Professionnelle, et des Bourses
CIJEF : Centre d'Information des Jeunes sur l'Emploi et la
Formation
Centre national de l'Information, de l'Orientation Scolaire et
CSLP : Cadre Stratégique de Lutte contre la
Pauvreté
CSMOD : Cadre Stratégique de Mise en OEuvre de la
Décentralisation
DGEP : Direction Générale de l'Economie et de la
Planification
EA-QUIBB : Enquête Annuelle - Questionnaire
Unifié des Indicateurs de Base du
Bien-être
EPE : Etablissement Public de l'Etat
ETFP : Enseignement Technique et Formation Professionnelle
ETP : Enseignement Technique et Professionnel
FAFPA : Fonds d'Appui à la Formation Professionnelle et
à l'Apprentissage
FAIJ : Fonds d'Appui aux Initiatives des Jeunes
FAPE : Fonds d'Appui pour la Promotion de l'Emploi
FAR : Festival des Arts de la Rue
FASI : Fonds d'Appui au Secteur Informel
FESPACO : Festival Panafricain du Cinéma et de la
télévision de Ouagadougou
FITD : Festival International de Théâtre pour le
Développement
FMI : Fonds Monétaire International
FNUAP : Fonds des Nations Unies pour la Population
FONAENF : Fonds pour l'Alphabétisation et l'Education
Non Formel
FONAPE : Fonds National pour la Promotion de l'Emploi
FPT : Formation Professionnelle et Technique
IDH : Indice de Développement Humain
IE : Indice d'Epanouissement
INSD : Institut National de la Statistique et de la
Démographie
IPA : Instrument de Prévision Autorisé
IRD : Institut de Recherche pour le Développement
ISIG : Institut Supérieur d'Informatique et de
Gestion
MAEJT : Mouvement Africain des Enfants et Jeunes
Travailleurs
MASSN : Ministère de l'Action Sociale et de la
Solidarité Nationale
MCTC : Ministère de la Culture, du Tourisme et de la
Communication
MEBA : Ministère de l'Enseignement de Base et de
l'Alphabétisation
MEF : Ministère de l'Economie et des Finances
Scientifique
MESSRS : Ministère des Enseignements Secondaire,
Supérieur et de la Recherche
MJE : Ministère de la Jeunesse et de l'Emploi
MSL : Ministère des Sports et Loisirs
MTSS : Ministère du Travail et de la
Sécurité Sociale
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
ONEF : Observatoire National de l'Emploi et de la Formation
professionnelle
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PDDEB : Plan Décennal de Développement de
l'Education de Base
PN/EFTP : Professionnels
PIB : Produit Intérieur Brut
Politique Nationale d'Enseignement et de Formation Techniques
et
VII
PNE : Politique Nationale de l'Emploi
VIII
PNL : Politique Nationale des Loisirs
PNS : Politique Nationale des Sports
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PRFP : Programme de Renforcement de la Formation
Professionnelle
PRGE : Programme de Renforcement de la Gouvernance
Economique
RAEAP : Rapport Annuel sur l'Etat d'Avancement du Projet
RFPB : Rapport de fermeture de Projet Bilatéral
RGPH : Recensement Général de la Population et
de l'Habitat
SCADD : Stratégie de Croissance
Accélérée et de Développement Durable
SIAO : Salon International de l'Artisanat de Ouagadougou
SITHO : Salon International du Tourisme et de
l'Hôtellerie de Ouagadougou
SMIG : Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti
SPSS : Statistical Package for Social Science
TBS : Taux Brut de Scolarisation
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'Education et la
Culture
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
ix
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Tableaux complémentaires sur les besoins et
caractéristiques de la jeunesse Burkinabè
Annexe 2 : Extraits des plans d'actions du MJE - MASSN - MSL -
MEBA - MCTC Annexe 3 : Questionnaire d'enquête et fiches de quotas
Annexe 4 : Résultats de l'enquête
Annexe 5 : Cadre de mise en oeuvre du Projet de
développement de la jeunesse (
PRO.DE.J). Annexe 6 : Cadre d'analyse
logique et de mesure de rendement du
PRO.DE.J
X
RESUME
Au Burkina Faso, les jeunes vivent dans un environnement
fortement influencé par des mutations démographiques,
économiques et institutionnelles. Ainsi, la volonté manifeste de
l'Etat burkinabè et de l'ensemble des acteurs impliqués dans la
prise en charge des préoccupations des jeunes et à
l'amélioration de leurs conditions d'existence est mise à
l'épreuve. Considérant l'épanouissement comme un facteur
de développement, une étude effectuée auprès des
jeunes de la ville de Ouagadougou a mis en évidence les dimensions de
l'épanouissement en milieu jeune et en a établie une mesure
à travers l' « Indice d'Epanouissement » (IE). C'est ainsi,
qu'en termes d'épanouissement, l'étude a
révélé l'existence de quatre classes de jeunesse : la
classe des jeunes scolarisés, celles des jeunes
désespérés, des qualifiés et des entreprenants. Le
projet de développement de la jeunesse (
PRO.DE.J.) ayant pour cible les jeunes
désoeuvrés de la classe des désespérés prend
en compte les dimensions de l'épanouissement afin d'élaborer une
stratégie visant à améliorer leur niveau
d'épanouissement.
Mots clés : jeunesse ; épanouissement ;
préoccupations des jeunes ; conditions d'existence ; jeunes
désoeuvrés ; développement ;
problématique.
ABSTRACT
In Burkina Faso, young people living in an environment
strongly influenced by demographic, economic and institutional mutations. Thus,
the manifest will of the government of Burkina Faso and all actors involved in
the care of the concerns of young people and improving their living conditions
is tested. Considering the blossoming as a development factor, a study
conducted among youth of Ouagadougou underlined the dimensions of the
blossoming among youth and has established a measure through the "Blossoming
Index" (BI). Thus, in terms of blossoming, the study revealed the existence of
four classes of youth: the class of educated young people, those who desperate,
qualified and enterprising. Youth Development Project (Y.D.PRO.) that targets
the idle young people of the class of desperate takes into account the
dimensions of the blossoming to develop a strategy to improve their level of
blossoming.
Keywords : youth ; blossoming ; concerns of young
people ; living conditions ; idle; development; problematical.
INTRODUCTION GENERALE
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 1
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 2
Le concept de développement qui est le fondement de
notre réflexion a connu une évolution depuis les années 80
à nos jours. Au-delà de la croissance économique, le
concept de développement incorpore une dimension sociale et humaine qui
met l'homme au coeur du processus de développement aussi bien en tant
qu'acteur que bénéficiaire. Il ne suffit donc plus de promouvoir
une croissance économique au détriment du bien être de
l'homme. C'est ainsi que progressivement, nous sommes passés du concept
de développement économique à celui du
développement humain au début des années 1990, puis de
développement durable, qui intègre des exigences temporelles et
spatiales. Le développement durable s'attelle à répondre
aux besoins du présent en matière de santé,
d'éducation, de nourriture, d'emploi, de logement, de loisir et de
confort, sans compromettre la capacité des générations
futures de répondre aux leurs (Amartya S., 2002 ; Union Africaine,
20041 ; Organisation des Nations Unies, 20052 ; PNUD,
20093). Il concilie ainsi la protection de l'environnement, le
développement économique et l'épanouissement social.
De nos jours, au Burkina Faso, des efforts sont consentis pour
réduire la pauvreté et accélérer la croissance
économique dans le contexte du développement durable. Cette
volonté du Gouvernement se traduit par l'élaboration et la mise
en oeuvre de la stratégie de croissance accélérée
et de développement durable (SCADD), qui constitue le cadre de
référence de toutes les interventions en matière de
développement sur la période 2011 à 2015. S'appuyant sur
les enseignements tirés du bilan du cadre stratégique de lutte
contre la pauvreté (CSLP), ainsi que des défis à
relevés, l'approche préconisée par la SCADD, vise
l'accélération du rythme de croissance et l'intensification de la
création d'emplois nécessaires pour une meilleure absorption des
demandes additionnelles, une amélioration du niveau des revenus et des
conditions de vie des populations (MEF, 20104). Ce qui aura pour
effet dans le moyen et le long terme, la réduction du chômage et
de la pauvreté. Les axes stratégiques identifiés pour
relever le défi de l'accélération de la croissance et du
développement durable confèrent à la population dite
active une place de choix dans la mise en oeuvre du programme.
Le bilan emploi-formation 2009 (ONEF, 2009), met en
évidence une population active burkinabè très jeune, avec
64% des actifs qui sont âgés de plus de 35 ans. Cette
réalité est vécue aussi bien en milieu urbain que rural
avec respectivement une population active dont l'âge est compris entre 15
et 35 ans de 65,4% et 63,6%. En plus des difficultés liées
à l'emploi, cette frange de la population connait le
désoeuvrement et rencontre des obstacles pour le logement et le
transport (ONEF, 2009 ; BIT, 2008) entamant ainsi leur épanouissement.
Nonobstant les progrès réalisés par le Gouvernement dans
la prise en charge des préoccupations des jeunes, l'analyse des
dotations budgétaires des dépenses du budget prévisionnel
de l'Etat, exercice 20095 (cf. tableau 1, Annexe 1), nous constatons
que seulement la part de 13,29% des prévisions est allouée aux
départements ministériels sensés
1 Union Africaine, 2004. Déclaration sur
l'emploi et la lutte contre la pauvreté, septembre 2004.
Ouagadougou - Burkina Faso.
2 Organisation des Nations Unies, 2005. Les jeunes
et les Nations Unies. Rapport annuel des Nations Unies.
3 Programme des Nations Unies pour le
Développement, 2009. Rapport annuel 2009.
4 Ministère de la Jeunesse et de l'Emploi,
2010. Stratégie de croissance accélérée et de
développement durable 2011-2015 - Burkina Faso.
5 Loi de finances, 2009.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 3
jouer un rôle prépondérant dans la prise
en charge de la jeunesse : moins de 1% (0,71%) au Ministère de la
Jeunesse et de l'Emploi (MJE), 0,58% au Ministère de l'Action Sociale et
de la Solidarité Nationale (MASSN), 10,76% au Ministère de
l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation (MEBA), environ 0,32% au
Ministère des Sports et Loisirs (MSL) et 0,92% au Ministère de la
Culture, du Tourisme et de la Communication (MCTC). Y aurait-il dans le
contexte actuel, possibilité de booster le processus de
développement par le biais d'une jeunesse plus épanouie dans son
environnement socio-économique ? Autrement dit, comment offrir à
cette frange de la population l'opportunité de faire en toute
liberté ce à quoi elle aspire ?
L'épanouissement se défini comme étant le
fait de se développer librement dans toutes ses possibilités
(Larousse pratique, 2003). Ainsi, l'éclosion du potentiel humain est
assurément une variable déterminante du développement
durable d'une nation. Le concept d'épanouissement bien plus large que
celui du développement, au sens classique du terme, intègre, en
plus des dimensions sociale et humaine, une dimension développement
personnel ; notamment la capacité d'un individu à se fixer des
objectifs de vie (aussi bien qualitatifs que quantitatifs) et à se doter
des voies et moyens pour les atteindre.
Une étude menée par l'institut IPSOS en
20066 a révélé que plus on est épanoui,
plus on est économiquement productif. De ce fait, il est fondamental
qu'une attention particulière soit accordée à la jeunesse
du Burkina Faso qui représente 33,4% de la population totale. Alors que
la population rurale compte 30,7% de jeunes, les deux grands centres urbains du
Burkina Faso (Ouagadougou et Bobo-Dioulasso) comptent 45,4% de jeunes. C'est au
regard de cette forte concentration de jeunes dans les grandes
agglomérations que notre étude s'est intéressée
à la frange jeune7 de la population se vivant dans nos villes
; en particulier, celle de Ouagadougou.
Aussi, sommes-nous posés les questions suivantes : (i)
le dispositif actuel de prise en charge de la jeunesse satisfait-il aux besoins
des jeunes pour les sortir de la pauvreté et améliorer leurs
conditions de vie ? (ii) quelles sont les exigences liées à
l'épanouissement des jeunes ? Autrement dit, quels sont les facteurs
déterminants de l'épanouissement de la jeunesse vivant en zone
urbaine ? Les réponses à ces questions constitueront les
fondements de l'élaboration du cadre conceptuel d'un projet de
développement à l'intention des jeunes de la ville de
Ouagadougou.
Notre argumentaire privilégie deux hypothèses.
La première (H1) estime que le dispositif actuel de promotion de
jeunesse satisfait totalement aux besoins des jeunes. La deuxième
hypothèse (H2) tenant compte de la disparité du niveau
d'épanouissement existant entre les jeunes, affirme qu'il existe une
catégorie de jeunes dont l'état d'épanouissement est
préoccupant.
6 Institut IPSOS, 2006. Bien-être et implication
des salariés au travail en Europe. Paris - France.
7 Selon le Ministère de la Jeunesse et de
l'Emploi (MJE, 2008. Lexique sur l'emploi), le jeune est un individu de la
population dont l'âge est compris entre 15 et 35 ans quel que soit sa
position économique ou sociale (les scolaires et les étudiants,
les travailleurs formels, les travailleurs non formels, les chercheurs
d'emploi, les déscolarisés, les analphabètes).
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 4
A cet effet, nous adoptons une démarche qui
s'énonce en deux étapes majeures. La première étape
évalue les performances du dispositif existant en matière de
prise en charge des problématiques de jeunesse au Burkina Faso. Et, la
seconde étape s'attèle à mieux cerner les besoins de la
jeunesse urbaine, en termes d'épanouissement, afin d'en
appréhender les facteurs déterminants et d'en établir une
segmentation. La proposition d'un projet favorisant l'épanouissement des
jeunes qui vivent à Ouagadougou est présenté en annexe
(Annexe 5).
La première étape est conçue autour d'une
analyse théorique fondée sur les recherches documentaires et le
recours à des personnes ressources. Il s'est agit d'analyser les
données statistiques recueillies et les rapports des ministères
et organisations rencontrés à cet effet. La documentation
exploitée et la liste complète des structures rencontrées
se trouvent citer dans la bibliographie. Cette analyse nous permet
d'approfondir et de mieux cerner les besoins des jeunes d'une part, et d'avoir
une idée précise sur ce qui est fait dans le sens de la
satisfaction de ces besoins, d'autre part.
La deuxième étape consiste en une analyse
empirique du concept de l'épanouissement en milieu jeune. Pour ce faire,
une enquête de terrain au travers d'un questionnaire auprès de 132
jeunes est menée pour constituer une base de données à la
conceptualisation d'un indice d'épanouissement. Deux méthodes
statistiques ont été utilisées. Il s'agit de : (i) la
méthode de classification conçue autour d'une fiche de
quotas8 établie suivant trois critères (le sexe, la
zone d'habitation et le statut d'occupation)9 afin de dresser la
typologie de la jeunesse et (ii) la méthode d'analyse en composantes
principales (ACP) qui mettra en évidence les facteurs clés de
l'épanouissement et de construire l'indice de l'épanouissement.
L'analyse des résultats de l'enquête mettra en évidence les
problèmes réels de la jeunesse de Ouagadougou et nous permettra
d'agir sur les déterminants phares de l'épanouissement en vue de
l'élaboration d'un projet de développement qui leur est favorable
(
PRO.DE.J10, Annexe 5).
Ainsi, notre mémoire s'énonce-t-il en deux
parties. La première partie qui comporte deux chapitres, fait un
état des lieux des problématiques de jeunesse au Burkina Faso. Le
premier chapitre, présente brièvement l'environnement
démographique, économique et institutionnel des
problématiques de jeunesse au Burkina Faso, et le deuxième
chapitre présente les atouts et les défis du dispositif de
promotion de la jeunesse au Burkina Faso. La deuxième partie se consacre
à l'analyse du concept de l'épanouissement en milieu jeune
à travers une enquête de terrain menée auprès des
jeunes de la ville de Ouagadougou. Elle se subdivise aussi en deux chapitres.
Alors que le premier chapitre fait une analyse descriptive des
déterminants de l'épanouissement, le second fait une
classification de la jeunesse de Ouagadougou et donne une mesure de son
épanouissement.
8 Voir fiche de quotas à l'Annexe 3
9 La démarche est explicitée au chapitre
3 : Analyse descriptive des déterminants de l'épanouissement.
10 Le projet de développement de la jeunesse (
PRO.DE.J) est conçu selon l'approche
gestion axée sur les résultats (GAR) pour répondre aux
préoccupations des jeunes désoeuvrés représentant
20,5% de la ville de Ouagadougou.
PREMIERE PARTIE
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 5
ETAT DES LIEUX DES
PROBLEMATIQUES DE JEUNESSE
AU BURKINA FASO
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 6
Le dispositif actuel de promotion des jeunes au Burkina Faso
s'articule autour des questions de l'emploi et des conditions pour un mieux
être de cette frange de la population. A cet effet, un nombre important
et diversifié d'acteurs s'est engagé dans une synergie d'actions
pour l'épanouissement de la jeunesse Burkinabè d'une façon
générale, et celle de Ouagadougou, en particulier. Un état
des lieux s'avère donc opportun afin de mieux appréhender les
actions déjà entreprises en la matière. Ce dispositif
s'inscrit dans un contexte fortement influencé par des mutations
démographiques et un environnement économique et institutionnel
(national et international) plus performant et mieux structuré. Aussi,
sera-t-il à même de prendre véritablement en charge les
besoins et les préoccupations des jeunes ? C'est pour répondre
à cette question que cette première partie du document sera
subdivisée en deux chapitres. Tandis que le premier fera une description
de l'environnement démographique, économique et institutionnel
des problématiques de jeunesse, le second s'évertuera à
présenter les forces et les faiblesses du dispositif actuel de promotion
de la jeunesse.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 7
CHAPITRE I : ENVIRONNEMENT DEMOGRAPHIQUE - ECONOMIQUE -
INSTITUTIONNEL DES PROBLEMATIQUES DE JEUNESSE AU BURKINA FASO
I.1- Environnement démographique des
problématiques de jeunesse
L'environnement démographique de la jeunesse est
surtout caractérisé par une population rurale faiblement
instruite. Elle connaît une forte croissance démographique avec
d'importants mouvements migratoires, surtout des zones rurales vers les zones
urbaines, en l'occurrence, les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.
I.1.1- Caractéristiques générales de
la population burkinabè
Selon le recensement général de la population et
de l'habitat (RGPH) de 2006, le Burkina Faso compte 14 017 262 habitants avec
51,7% de femmes et 48,3% d'hommes. La population burkinabè est
très jeune. Environ 47% des habitants ont moins de 15 ans, 57,1% ont
moins de 20 ans. La frange de la population âgée de 15 à 35
ans représente 33,4% de la population totale. Et comme pour
refléter la tendance générale, la proportion des jeunes
demeure plus élevée parmi les femmes que les hommes.
Respectivement nous avons 34,9% et 31,7% tel que le montre le tableau 1
ci-dessous.
Tableau 1: Répartition de la population par classe
d'âge selon le sexe et le milieu de résidence
Classe d'âge
|
Sexe
|
|
|
Milieu de résidence
|
|
Ensemble du
|
Homme
|
Femme
|
Urbain Centre
|
Autres Villes
|
Rural
|
Burkina Faso
|
0-14 ans
|
49,1
|
44,3
|
35,3
|
41,5
|
49,2
|
46,6
|
15-24 ans
|
18,4
|
19,7
|
25,5
|
23,0
|
17,5
|
19,1
|
25-35 ans
|
13,3
|
15,2
|
19,9
|
15,2
|
13,2
|
14,3
|
36-49 ans
|
9,8
|
10,9
|
11,9
|
10,6
|
10,1
|
10,4
|
50-65 ans
|
6,4
|
6,8
|
5,6
|
6,5
|
6,7
|
6,6
|
66 ans et +
|
3,0
|
3,1
|
1,8
|
3,1
|
3,3
|
3,1
|
Total
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Source : RGPH 2006
La population burkinabè est fortement rurale. En effet,
77,3% de ses habitants résident en milieu rural et 22,7% en milieu
urbain selon le RGPH de 2006. Le taux de masculinité rural est de 91,6
hommes pour 100 femmes contre 99,7 hommes pour 100 femmes en milieu urbain ;
autrement dit, nous avons presque autant d'hommes que de femmes en milieu
urbain.
Selon le RGPH de 2006, le taux d'instruction de la population
burkinabè est de 25,5%. Le tableau 2 en donne une répartition par
niveau d'instruction selon le sexe. Force est de constater que la population
burkinabè est très faiblement instruite avec environ 1% de la
population possédant un niveau supérieur, 17,8% un niveau
primaire, contre 74,5% ne possédant aucune instruction. Les femmes,
d'une manière générale sont moins instruites que les
hommes, 21% contre 31,5%.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 8
Tableau 2 : Répartition de la population par niveau
d'instruction selon le sexe
|
|
Population totale
|
Population en âge de travailler
|
Homme
|
Femme
|
Ensemble
|
Homme
|
Femme
|
Ensemble
|
Non instruit
|
69,5
|
79,0
|
74,5
|
69,9
|
82,8
|
76,8
|
Primaire
|
20,8
|
15,0
|
17,8
|
13,9
|
8,2
|
10,8
|
Secondaire 1ercycle
|
6,1
|
4,2
|
5,1
|
9,6
|
6,0
|
7,7
|
Secondaire2ndcycle
|
2,2
|
1,2
|
1,7
|
4,2
|
2,0
|
3,0
|
Supérieur
|
1,3
|
0,6
|
0,9
|
2,5
|
1,0
|
1,7
|
Total
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Source : RGPH 2006
La population en âge de travailler (15 à 65 ans)
représente 50,3% de la population totale. Elle se compose à 46%
d'hommes et 54% de femmes. Elle est faiblement instruite à l'image de la
population totale. Son taux d'instruction est de 23,2% avec un écart
encore plus important selon le sexe. Seulement 17,2% des femmes en âge de
travailler sont instruites contre 30,1% pour les hommes. Environ 73% de la
population en âge de travailler réside en milieu rural et 27%
réside en milieu urbain (RGPH 2006).
I.1.2- Accroissement démographique et mouvements
migratoires
Entre 1996 et 2006, le taux de croissance de la population
burkinabè fut de 3,1% l'an. La tranche d'âge de 15 à 35 ans
s'est accrue plus vite que les autres tranches d'âges au cours de la
même période et ce, quel qu'en soit le lieu de résidence
considéré.
C'est surtout en zone urbaine que la pression
démographique est extrêmement forte. Le tableau 3, montre que les
grands centres urbains ont connu un taux de croissance démographique de
6,8% contre seulement 2,2% en milieu rural au cours de la décennie
19962006. Les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso ont presque
doublé de population en l'espace de 10 ans, leur taux de croissance
démographique étant de 6,4% contre 3,1% au niveau national.
Environ 77% de la population urbaine se trouvent dans les dix principales
villes du pays. Ainsi, près de 80% de cette population sont accueillies
par les seules villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso avec respectivement
46,4% et 15,4% de la population urbaine totale.
Tableau 3 : Taux de croissance démographique selon le
groupe d'âge et le milieu (1996-2006)
Classe d'âge
|
Urbain Centre
|
Autres Villes
|
Rural
|
Burkina Faso
|
0-14 ans
|
5,6
|
7,1
|
2,2
|
2,8
|
15-24 ans
|
7,5
|
8,0
|
2,5
|
3,7
|
25-35 ans
|
7,8
|
8,3
|
2,4
|
3,7
|
36-49 ans
|
7,4
|
8,3
|
2,4
|
3,5
|
50-65 ans
|
7,6
|
7,6
|
1,4
|
2,4
|
66 ans et plus
|
7,3
|
7,8
|
1,3
|
2,1
|
Ensemble
|
6,8
|
7,6
|
2,2
|
3,1
|
Source : RGPH 1996, RGPH 2006
La tranche d'âge de 15 à 35 ans est fortement
impliquée dans d'intenses mouvements migratoires en 2006. Le tableau 4
présente le flux migratoire de la zone rurale vers la zone urbaine par
âge et par sexe. La jeunesse constitue plus de 50% (54,85%) de l'ensemble
des
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 9
migrants, quel qu'en soit le sexe, soit exactement 312 306
migrants sur 569 352. Ce phénomène intéresse davantage
ceux du sexe féminin que masculin, soit 28% (287 312) contre 27% (282
040). Aussi, ces mouvements s'intensifient à la fin de la saison
hivernale.
Tableau 4 : Migrants, rural vers urbain, par âges et
sexe
|
Masculin
|
Féminin
|
Ensemble
|
0-4
|
9
|
209
|
9
|
392
|
18
|
601
|
5-9
|
18
|
786
|
21
|
209
|
39
|
995
|
10-14
|
23
|
584
|
28
|
588
|
52
|
172
|
15-18
|
30
|
829
|
38
|
126
|
68
|
955
|
19-24
|
50
|
012
|
54
|
198
|
104
|
210
|
25-35
|
72
|
749
|
66
|
392
|
139
|
141
|
36-39
|
16
|
326
|
14
|
107
|
30
|
433
|
40-44
|
17
|
379
|
15
|
074
|
32
|
453
|
45-49
|
12
|
917
|
11
|
083
|
24
|
000
|
50-54
|
10
|
228
|
8
|
377
|
18
|
605
|
55-59
|
7
|
156
|
5
|
893
|
13
|
049
|
60-64
|
4
|
866
|
4
|
906
|
9
|
772
|
65
|
|
769
|
|
959
|
1
|
728
|
66 et +
|
6
|
460
|
8
|
056
|
14
|
516
|
N.D.
|
|
770
|
|
952
|
1
|
722
|
Total
|
282
|
040
|
287
|
312
|
569
|
352
|
Source : INSD, RGPH 2006
D'un point de vue global, notons que, le flux migratoire des
zones rurales vers les zones urbaines est alimenté par
l'extérieur à près de 46% de l'ensemble des migrants.
L'ensemble des régions du Burkina Faso contribue donc à environ
54% de ce flux (ONEF, 2009). Les six régions les plus pourvoyeuses en
migrants par ordre décroissant sont : la Boucle du Mouhoun ; le
Centre-Ouest et le Centre-Sud ; le Centre, le Nord et le Plateau Central.
Aussi, dans six régions (la Boucle du Mouhoun, le Centre, le Centre-Est,
le Centre-Sud, les Hauts-Bassins et le Sud-ouest) sur treize du Burkina Faso,
le mouvement migratoire des populations se caractérise par une dominante
mobilité des femmes des zones dites rurales vers les zones urbaines.
Cette tendance est aussi observée au sein des migrants venants de
l'extérieur.
I.2- Environnement économique
Le Burkina Faso est un pays à vocation agricole.
L'économie agricole occupe près de 80% de la population active et
contribue pour près de 30% à la formation du Produit
Intérieur Brut (PIB) en 2011, soit une croissance de 5,5%
comparativement à 2010. Les performances économiques du Burkina
Faso sont fortement tributaires des conditions climatiques, des fluctuations
des cours mondiaux, notamment celui du coton et de l'or, ainsi que de sa faible
mécanisation. Pourtant, ce handicape géostratégique ne
l'empêche pas d'exporter du coton fibre, et d'en être le premier
producteur en Afrique subsaharienne. Le « boum minier » que connait
l'économie depuis 2009 avec la production de l'or, désigne ce
minerais comme le premier pourvoyeur des recettes d'exportation du pays devant
le coton avec une contribution
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 10
de 4% à la formation de la valeur ajoutée
nationale (SCADD, 2010). Cependant, le secteur industriel burkinabè
reste encore dominé par les petites et moyennes entreprises et
industries.
En 2011, le Produit Intérieur Brut courant par habitant
est de 312 049 FCFA, soit 666,8 dollars US (IAP, 2012). La distribution
sectorielle du PIB montre que le secteur tertiaire contribue plus à la
création de richesse économique (38,5%) que le secteur primaire
(37,2%) et le secteur secondaire (24,3%). Entre 2005 et 2009, le PIB s'est
accru au taux moyen de 5,4% par an (SCADD, 2010).
L'indice de développement humain (IDH) qui est un
indicateur synthétique de développement, mesure le chemin
parcouru par un pays vers l'atteinte de certaines normes de
développement (PNUD, 2009). Déterminé à partir de
l'espérance de vie, du taux de scolarisation et d'alphabétisation
et du revenu par tête mesuré en parité de pouvoir
d'achat11, l'IDH évalue le niveau de bien-être des
populations d'un pays concerné. Le tableau 5 présente les
indicateurs socio-économiques du Burkina sur la période
1998-2011. C'est au regard de ses performances de 2009 que le Burkina Faso a
occupé la 177ème place sur 182 pays classés
avec un indice de 0,326. Selon le rapport du PNUD de 2010, il se classe
à la 181ème place sur 187 avec un indice de 0,329.
Selon la même source pour l'année 2011, cet indice est
évalué à 0,331.
Tableau 5 : Indicateurs socio-économiques du Burkina
Faso
Indicateurs de Bien-être
|
1998 2003
|
2004 2006
|
2009 2010
|
2011
|
Indice de Développement Humain (IDH)
|
0,303 0,317
|
0,342 0,372
|
0,326 0,329
|
0,331
|
Incidence de la Pauvreté
|
45,3 46,4
|
na12 na
|
43,9 na
|
na
|
Croissance économique
|
1998-2003
|
2004-2006
|
2009-2011
|
|
Taux de croissance du PIB (%)
|
5,0
|
5,6
|
5,6
|
|
Source : INSD, Annuaire statistique. Edition 2008 ;
IAP13 2009 et SCADD, 2010
D'un point de vue macroéconomique, depuis 1994, le
Burkina Faso enregistre une croissance économique moyenne de plus de 5%
par an ; mettant du même coup en évidence une évolution
discongruente entre l'indicateur de croissance économique et l'indice de
pauvreté. En effet, en dépit des progrès
enregistrés au cours de la même période, l'indice de
Pauvreté ne va que croissant. En réalité, ces
progrès macroéconomiques sont dus pour une grande partie aux
reformes structurelles engagées depuis 1991 par le Gouvernement avec
l'appui du Fonds Monétaire International (FMI). Au titre des reformes,
nous pouvons mentionner : (i) les reformes tarifaires pour progressivement
diminuer l'intervention directe de l'Etat sur les marchés ; (ii) la
privatisation d'entreprises publiques ; (iii) la libéralisation des
secteurs d'activités et (iv) l'allègement du régime des
investissements (ONEF, 2009. Bilan emploi-formation 2009). Aussi, depuis 1995,
un nouveau code des investissements a été adopté,
11 Nicolas Ponty, sept 2005, Indicateur de
développement Humain et IDH, p.2.
12 Non actualisée
13 Instrument Automatisé de Prévision
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 11
favorisant la création d'emploi, la formation, la
valorisation des ressources locales, la décentralisation industrielle et
l'exportation. Cet ensemble de reformes traduit la volonté manifeste du
Gouvernement à développer le secteur privé.
En dépit de tous ces efforts d'allègement,
l'investissement privé au Burkina Faso reste relativement faible avec
une part de 10,4% à la formation du PIB en 2010. D'ailleurs, les flux
nets d'investissements directs étrangers représentent à
peine 1% du PIB. Les chiffres parlent d'eux-mêmes et traduisent la faible
performance du secteur privé en matière de création
d'emplois formels. En effet, Théodore Kaboré (2002) a
montré dans le cas de la ville de Bobo-Dioulasso que les entreprises qui
investissent et innovent plus sont davantage créatrices d'emplois tandis
que celles qui n'investissent pas assez s'exposent à une perte de
compétitivité pouvant engendrer la dégradation de la
qualité des emplois.
Trois raisons majeures semblent justifier ce niveau
relativement faible au Burkina Faso de l'investissement privé. Il s'agit
de : (i) les difficultés d'accès aux financements bancaires, (ii)
le faible niveau de l'épargne nationale, (iii) la persistance de
nombreux obstacles économiques et institutionnels dans l'environnement
des affaires en dépit des avancées significatives
enregistrées (ONEF, 2009. Bilan emploi-formation 2009, page 14).
I.3- Environnement institutionnel
L'environnement institutionnel est marqué par une forte
implication de l'Etat qui coordonne les actions au niveau national, en tenant
compte du contexte international. C'est ainsi, qu'après le bilan de la
mise en oeuvre du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté
(CSLP) sur la période 2000-2009 élaboré en accord avec les
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) du programme
des nations unies, le Gouvernement se dote d'une nouvelle stratégie de
croissance et de développement, la Stratégie de Croissance
Accélérée et de Développement Durable (SCADD) sur
la période 2011-2015. Les questions d'emploi, surtout en milieu jeune
demeurant récurrentes, il s'agira pour nous dans ce paragraphe
d'apprécier les initiatives de chaque acteur, étatique ou non, en
la matière.
I.3.1- Environnement institutionnel international
L'environnement institutionnel actuel en matière de
promotion de la jeunesse bénéficie d'un cadre juridique national
et international et s'articule autour des objectifs et axes de la
Stratégie de Croissance Accélérée et de
Développement Durable (SCADD) ; les Objectifs du Millénaire pour
le Développement (OMD) promulgués par les nations unies en 2000 ;
le cadre de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) ; le programme
politique du Président du Faso intitulé « Le progrès
continu pour une société d'espérance » ;
l'étude nationale prospective (ENP) « Burkina 2025 » ; les
décrets présidentiels, gouvernementaux, législatifs ; les
déclarations, les chartes et conventions internationales
ratifiées par le Burkina Faso notamment celle des Droits de l'Homme des
Nations Unies de 1948 ; les accords et traités nationaux et
internationaux; la Constitution burkinabè.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 12
L'impulsion est donnée par le Gouvernement à
travers l'appui technique, structurel et financier qu'il apporte dans la
réalisation des différentes politiques sectorielles. En effet,
à moyen terme, le Gouvernement a élaboré en 2010, la
Stratégie de Croissance Accélérée et de
Développement Durable (SCADD) qui fonde dorénavant la politique
nationale et sectorielle en remplacement de la Cadre Stratégique de
Lutte contre la Pauvreté (CSLP). L'ambition de la SCADD est de
poursuivre les réformes engagées depuis l'adoption du CSLP en
2000 selon une approche qui vise à la fois l'accélération
de la croissance et la réalisation des OMD. A cet effet, sur la
période 2011-2015, il s'agira de : (i) réaliser un taux de
croissance moyen du PIB réel de 10% ; (ii) atténuer
l'extrême pauvreté et la faim dans le pays ; (iii) assurer
l'éducation primaire pour tous ; (iv) promouvoir l'égalité
des sexes et l'autonomisation des femmes ; (v) réduire la
mortalité des enfants de moins de 5 ans ; (vi) améliorer la
santé maternelle ; (vii) combattre le VIH, le SIDA, le paludisme et les
autres maladies, et poursuivre l'inversion de la tendance ; (viii) assurer un
environnement durable.
D'une manière générale, les
préoccupations des questions de jeunesse sont prises en compte par
l'ensemble des départements ministériels du Gouvernement. Il
reste entendu qu'au regard de la spécificité des missions qui
leurs sont assignées, certains ministères auront un rôle
plus important à jouer que d'autres. Aussi, un grand nombre d'acteurs
tels que : les Associations et/ou Organisations Non Gouvernementales (ONG)
nationales et internationales, les Communes, les Institutions internationales
telles que le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD),
le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), l'Organisation des Nations
Unies pour l'Education et la Culture (UNESCO), la Banque Mondiale, le Fonds
Monétaire International (FMI), le Fonds des Nations Unies pour la
Population (FNUAP), etc., s'investissent de façon significative
apportant ainsi leur contribution dans l'élan national à
l'atteinte des objectifs du Gouvernement.
Dans le cadre de notre étude, nous nous sommes
intéressés en particulier à cinq (5) Ministères,
compte tenu de leur degré d'implication mais aussi de l'envergure de
leurs actions en faveur des jeunes. Il s'agit du Ministère de la
Jeunesse, de la Formation Professionnelle et de l'Emploi (MJFPE), du
Ministère de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale
(MASSN), du Ministère de l'Education Nationale et de
l'Alphabétisation (MENA) à travers son département
chargé de l'alphabétisation et de l'éducation non
formelle, du Ministère des Sports et Loisirs (MSL) et du
Ministère de la Culture et du Tourisme (MCT). Une brève
description des missions, objectifs et stratégies mis en place par
chacun d'eux figure à l'annexe 2 du présent document.
I.3.2- Environnement institutionnel non étatique en
matière d'emploi
L'environnement institutionnel non étatique de l'emploi
se caractérise par trois types de structures. Il s'agit : des structures
associatives qui oeuvrent pour la promotion de l'emploi, les structures qui
interviennent dans les activités de placement sur le marché du
travail et les structures d'analyse de l'emploi et du travail (ONEF, 2009.
Bilan emploi-formation 2009, page 17).
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 13
En effet, il existe une trentaine d'associations de promotion
de l'emploi. Elles sont pour la plus part des associations de jeunesse dont
l'objectif est de lutter contre le chômage ou de promouvoir la situation
socio-économique des jeunes. Il faut avouer que les actions de ces
dernières sont à peine perceptibles compte tenu des
difficultés qu'elles rencontrent. Entre autres difficultés, nous
pouvons mentionner : la concurrence du milieu associatif ; la faiblesse de leur
moyen ; le manque de coordination entre associations de promotion de l'emploi,
d'une part, et le dispositif public de promotion de l'emploi d'autre part ; la
méconnaissance du dispositif national de promotion de l'emploi et des
orientations nationales.
Pour ce qui est de l'activité privée de
placement, elle est régie par le code du travail. Spécifiquement,
il n'existe pas de bureaux spécialisés en la matière au
Burkina Faso. Néanmoins, cette activité est exercée (en
tant qu'activité secondaire) par des cabinets comptables, des cabinets
d'avocats, des bureaux d'études et autres services privés sans
autorisation de l'administration du travail.
Depuis juin 2008, il existe une structure d'analyse de
l'emploi et du développement économique. Il s'agit d'un bureau
privé qui s'attelle à l'analyse de la problématique de
l'emploi et du travail dans les pays de la sous région et au Burkina
Faso en particulier afin d'accompagner les actions publiques.
I.3.3- Environnement institutionnel public en
matière d'emploi
La dernière décennie a connu de profonds
changements dans l'environnement public burkinabè. Pour assurer la mise
en oeuvre et le suivi de la politique du Gouvernement en matière de
jeunesse et d'emploi, nous assistons à la création d'un
Ministère de la Jeunesse et de l'Emploi (MJE) le 15 mars 2006, distinct
du département ministériel en charge du Travail et de la
Sécurité Sociale (MTSS).
Pour amorcer la mise en oeuvre du nouveau dispositif, des
institutions sont créées et celles existantes sont
restructurées et renforcées. C'est ainsi que l'Agence Nationale
Pour l'Emploi (ANPE) a été restructurée en 2004 et
érigée en Etablissement Public de l'Etat (EPE) à
caractère administratif. Dorénavant, la principale mission de
l'Agence est d'exécuter la politique du Gouvernement en matière
d'emploi et de formation professionnelle. A cet effet, l'ANPE dispose de treize
Directions Régionales composées chacune d'un Bureau
Régional de l'Emploi et d'un Centre Régional de Formation
Professionnelle, ainsi que de cinq Centres Provinciaux de Formation
Professionnelle.
Bien avant la restructuration de l'ANPE, dans le cadre du
Programme de Renforcement de la Gouvernance Economique (PRGE) avec l'appui du
Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en 2002,
l'Observatoire National de l'Emploi et de la Formation Professionnelle (ONEF)
est créé. Sa mission est de rendre disponible un système
d'information efficace sur l'emploi, la formation professionnelle et le
marché de l'emploi.
En marge de ces reformes, trois fonds d'appui à la
création d'emplois ont été progressivement mis en place :
le Fonds d'Appui pour la Promotion de l'Emploi (FAPE) en octobre 1998 en lieu
et place du Fonds National pour la Promotion de l'Emploi (FONAPE) ; le Fonds
d'Appui
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 14
au Secteur Informel (FASI) en février 1998 et le Fonds
d'Appui aux Initiatives des Jeunes (FAIJ) en 2007. Le Fonds à la
Formation Professionnelle et à l'Apprentissage (FAFPA) est chargé
de contribuer à la mise en oeuvre de la politique du Gouvernement en
matière de formation professionnelle initiale, continue et par
apprentissage à travers l'appui et le soutien des initiatives des
opérateurs de formation professionnelle ainsi que les actions
individuelles et collectives de formation rapide à finalité
d'emploi. Aussi, pour améliorer, voire rendre facile,
l'accessibilité aux financements, il est mis en place entre 2007 et 2008
des guichets dans 12 chefs-lieux de régions.
Depuis mai 2008, une PNE (Politique Nationale de l'Emploi)
cohérente avec la vision nationale en matière de
développement économique et social existe. Ainsi, qu'une
Politique Nationale d'Enseignement et de Formation Techniques et Professionnels
(PN/EFTP) qui fait de nouveaux choix stratégiques notamment
l'évolution d'une logique d'offre de formation à une logique de
demande de formation par la mise en oeuvre d'une formation basée sur
l'ingénierie de l'approche par les compétences (ONEF, 2009. Bilan
emploi-formation 2009, page 20)
Conclusion du chapitre
Les problèmes que rencontrent
généralement les jeunes burkinabè ne sont pas à
négliger d'autant plus qu'il s'agit du tiers (33,4%) de la population.
Ces jeunes vivent dans un contexte influencé par l'évolution
démographique, économique et institutionnelle. Même s'ils
sont fortement concentrés dans les grandes agglomérations, et
généralement pour des raisons économiques, la plupart de
ces jeunes vivent dans les zones rurales et sont faiblement instruits. Aussi,
les conditions climatiques, les fluctuations du cours mondial du coton et la
faible mécanisation de l'agriculture, perturbent la croissance
harmonieuse de l'économie du pays. Conscient de cet état de fait,
le Gouvernement a engagé de profondes réformes structurelles pour
réduire l'effet de ces insuffisances sur le bien-être de la
population ; en particulier, celle dont l'âge est compris entre 15 et 35
ans. C'est ainsi qu'un cadre juridique national et international mieux
élaboré et plus consensuel a été conçu pour
prendre en charge les difficultés des jeunes. Après analyse du
dispositif actuel, le chapitre qui va suivre, s'attèlera à
présenter les atouts et les défis de ce dernier en matière
de promotion de jeunesse au Burkina Faso.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 15
CHAPITRE II : ATOUTS ET DEFIS DU DISPOSITIF DE
PROMOTION DE LA JEUNESSE AU BURKINA FASO
Le présent chapitre ambitionne d'apprécier la
performance du dispositif actuel de promotion des jeunes au Burkina Faso, dont
la présentation a été faite dans le chapitre1 à
travers l'examen de l'environnement démographique, économique et
institutionnel des problématiques de jeunesse. Son but est de mettre en
évidence les atouts et les défis de ce dispositif. Pour ce faire,
nous procèderons dans un premier temps à une analyse dudit
dispositif au travers des initiatives déjà entreprises dans les
domaines socioéducatifs et communicationnels par les acteurs pour une
prise en charge optimale des préoccupations des jeunes, afin d'en
dégager les forces. Dans un second temps, il s'agira pour nous de mettre
en évidence les défis majeurs auxquels devra faire face
l'ensemble des acteurs engagés dans la lutte pour la promotion de la
jeunesse.
II.1- Les atouts du dispositif actuel de promotion des
jeunes
Le dispositif actuel de promotion des jeunes possède
des avantages au regard des efforts consentis par les différents
acteurs, étatiques ou non, nationaux ou internationaux, sur le terrain
pour améliorer les conditions de vie des jeunes, aussi bien en zone
urbaine que rurale. C'est en particulier dans les domaines
socioéducatifs et communicationnels que les effets et impacts de ces
actions sont remarquables.
II.1.1- Avantages socio éducatifs
II.1.1.1- Education et alphabétisation
II.1.1.1.1- Education
L'éducation participe à l'amélioration
des conditions de vie des populations. Il est démontré qu'un
niveau d'instruction élevé de la population influence fortement
son développement économique et social. C'est à ce titre
que le niveau de développement de l'éducation intègre la
détermination de l'Indice de Développement Humain (IDH) qui
permet d'apprécier et de comparer le progrès social et
économique des pays. Depuis les années 90, la communauté
mondiale par l'entremise des Nations Unies s'est fixée comme objectif de
réaliser l'éducation pour tous d'ici 2015, autrement dit,
atteindre un taux de scolarisation du primaire de 100%.
C'est dans ce contexte que depuis 2001, le Burkina Faso a
élaboré et mis en oeuvre la première phase de son premier
Plan Décennal de Développement de l'Education de Base (PDDEB)
pour la période 2001 - 2010. Les objectifs de ce programme tiennent
compte de la vision du premier Cadre Stratégique de Lutte contre la
Pauvreté (année 2000) qui en son axe 2 promeut l'accès des
pauvres aux services d'éducation. L'option choisie par le Gouvernement
burkinabè est de réaliser un développement quantitatif et
qualitatif de l'éducation de base et de l'alphabétisation.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 16
C'est ainsi que, nous pouvons noter qu'entre 1997 et 2008, le
nombre d'établissements primaires publics et privés a plus que
doublé, en passant de 4132 en 1998 à 8778 en 2008. Par voie de
conséquence, le Taux Brut de Scolarisation (TBS) a augmenté de
41,1% en 1998 à 72,5% en 2008 (Annuaire statistique, 2008). Ce bond est
à mettre à l'actif des gros efforts de développement des
infrastructures d'accueil effectué par le Gouvernement, à la mise
en place d'un certain nombre de mesures telles que la dotation des
élèves du public et du privé en manuels scolaires, la
prise en charge des frais APE (Association des Parents d'Elèves) des
filles, le développement des cantines scolaires et des campagnes de
mobilisation sociale au niveau des communautés de base. L'écart
de scolarisation entre le milieu urbain et le milieu rural se réduit
constamment. Le taux brut de scolarisation en milieu urbain est de 112,1% en
2007 contre 56,6% en milieu rural nous révèle le dernier rapport
annuel sur les conditions de vie des ménages (EA-QUIBB 2007).
L'enseignement secondaire a également connu des
changements quantitatifs significatifs au cours de la dernière
décennie. Le nombre d'établissements d'enseignement secondaire
s'est accru à un rythme de 11% par an entre 1998 et 2008 en passant de
358 à 1018 établissements. Le TBS du secondaire est donc
passé de 12,2% en 2002 à 20,7% en 2008 avec 24,2% pour les
garçons et 17,2% pour les filles (Rapport EA-QUIBB 2007).
Toutefois, ces progrès masquent des insuffisances du
système dans son ensemble. Notamment le poids relativement faible de
l'enseignement technique et professionnel (ETP) par rapport à
l'enseignement secondaire. Toujours selon le même rapport, en termes de
nombre d'établissements ou de nombre de classes, l'enseignement
secondaire technique et professionnel représente un peu plus de 11% de
l'enseignement secondaire, tandis que l'enseignement général
occupe plus de 88% des établissements et salles de classes de
l'enseignement secondaire. L'enseignement technique et professionnel regroupe
12,0% des enseignants de l'enseignement secondaire technique et professionnel
en 2008. Cependant, le nombre d'enseignants du secondaire technique et
professionnel a baissé à un rythme annuel de 2,3% entre 1998 et
2008, tandis que celui de l'enseignement secondaire général s'est
accru de 2,4% par an (ONEF, 2009. Bilan emploi-formation 2009, page 41).
Malgré les efforts conjugués dans ce domaine qui
ont permis de réaliser des bonds significatifs au niveau de
l'accès et de la participation à la scolarisation du primaire et
du secondaire, ces résultats sont encore insuffisants pour être au
rendez vous mondial d'une éducation pour tous en 2015.
II.1.1.1.2- Alphabétisation
La lutte contre l'analphabétisme est une
priorité pour le Burkina Faso et un défi majeur à relever.
Pour renforcer les différentes politiques mises en oeuvre afin
d'accroître la scolarisation, différentes méthodes
d'alphabétisation et d'éducation non formelles sont
développées. Ces politiques concernent les jeunes et les adultes
qui n'ont pas eu la chance d'aller à l'école ou qui ont
été prématurément déscolarisés.
Les reformes structurelles entamées par le Gouvernement
au cours de cette dernière décennie sont une démonstration
de l'importance de la place de l'alphabétisation dans les
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 17
préoccupations nationales. C'est dans ce but que le
département ministériel chargé de la mise en oeuvre des
orientations du Gouvernement (Ministère délégué
chargé de l'alphabétisation et de l'éducation non
formelle) a été appelé à exister depuis 2004. Au
titre des reformes, nous avons également la création d'un fond
destiné à soutenir les initiatives pour la promotion de
l'alphabétisation et de l'éducation non formelle (le FONAENF). En
outre, l'Etat dans son rôle d'animateur a favorisé le
développement de nombreux mouvements associatifs oeuvrant dans ce
domaine. Il s'agit particulièrement d'Organisations Non Gouvernementales
(ONG), de fédérations ou de coalitions ou encore d'associations
diverses.
Le PDDEB, dans son volet alphabétisation,
s'était fixé en 2001 d'atteindre un taux d'alphabétisation
de 40% d'ici 2010. Mais au regard des taux d'alphabétisation
rapportés par les différentes enquêtes, forces est de
constater que toutes ces actions bien qu'ayant permis d'accélérer
la progression de 54% en 10 ans du taux d'alphabétisation, ne
garantissent pas l'atteinte de cet objectif à l'horizon 2010. En effet,
de 18,4% en 1998, 21,6% en 2003, 23,6% en 2005, la proportion de la population
âgée de 15 ans et plus alphabétisée est
estimée à 28,3% lors de l'enquête QUIBB 2007, ce qui
dénote une progression importante (environ 20%) depuis 2005, mais
insuffisante pour atteindre les objectifs.
L'inégalité entre les deux sexes face à
l'alphabétisation demeure l'une des caractéristiques de la
population burkinabè. Les femmes sont proportionnellement moins
alphabétisées que les hommes. En 2007, le taux
d'alphabétisation est de 21% chez les femmes et de 37% chez les hommes,
ce qui donne un indice de parité des sexes de 0,6. Autrement dit, pour
six (6) femmes alphabétisées, on dénombre dix (10) hommes
alphabétisés à population égale (Rapport annuel
EA-QUIBB 2007). Néanmoins, nous notons une évolution positive de
cet indice.
II.1.1.2- Offre de formation professionnelle et
technique
D'une manière générale, la formation
professionnelle et technique (FPT), se veut être un ensemble des
activités visant à assurer l'acquisition de connaissances ; des
qualifications et des aptitudes nécessaires pour exécuter une
profession ou certaines fonctions avec compétence et efficacité.
Le système éducatif au Burkina Faso est fortement
caractérisé par la faiblesse de l'enseignement technique et
professionnel. Ce qui explique l'inadéquation entre l'offre
éducative et les besoins de l'économie. Le système
d'enseignement et de formation technique et professionnel comporte plusieurs
insuffisances internes liées notamment à la faiblesse des
capacités humaines et matérielles, ainsi qu'à des
problèmes d'organisation administrative et institutionnelle.
Les années 1998 à 2008 enregistrent une forte
évolution dans le domaine de la formation technique et professionnelle
et une volonté affichée des différents acteurs à
palier à l'insuffisance du système éducatif.
Néanmoins, l'offre de formation reste caractérisée par des
insuffisances majeurs dont (i) la concentration de l'offre de formation dans
des filières des services (56,5%) et de l'industrie (15,6%) ; le secteur
agricole compte à peine 6% des filières offertes, (ii) la faible
décentralisation du dispositif de formation technique et professionnelle
: les deux principales villes du pays regroupent 68,6% des écoles. Sur
les 13 régions que
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 18
compte le Burkina Faso, la région du Centre regroupe
73,9% des filières offertes et 15,6% des filières pour la
région des Hauts-Bassins ; soit 89,5% des filières pour ces deux
régions, (iii) le coût de la formation technique et
professionnelle qui reste élevé pour un grand nombre de jeunes
des ménages les moins favorisés : environ 48,3% des
filières de formation offertes ont des frais de scolarité
supérieurs à 100 000 FCFA, environ 60,9% des filières
techniques et professionnelles ont des frais de scolarité
supérieurs à 50 000 FCFA, dans le contexte où 46,4% des
ménages ont un revenu par tête inférieurs à 82 672
FCFA (ONEF, 2009. Bilan emploi - formation 2009).
II.1.2- Avantages communicationnels : le CIOSPB et le
CIJEF
L'une des raisons les plus couramment utilisées pour
caractériser ou justifier les problèmes de jeunesse est le manque
de communication ou plus exactement l'absence de communication entre les jeunes
d'une part, et, le manque d'organes d'information et de communication
élaborées « pour » et « avec » la
participation des jeunes d'autre part. C'est pour lever cette difficulté
que l'Etat a mis en place des cellules d'information et de conseil pour
accompagner la jeunesse dans son développement. A cet titre, nous
pouvons citer : le CIOSPB (Centre National de l'Information, de l'Orientation
Scolaire et Professionnelle, et des Bourses) et le CIJEF (Centre d'Information
des Jeunes sur l'Emploi et la Formation).
II.1.2.1- Le Centre National de l'Information, de
l'Orientation Scolaire et Professionnelle, et des Bourses (CIOSPB)
Créé en 1996 et relevant du Ministère des
Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique
(MESSRS), la mission du CIOSPB est de : (i) orienter les élèves
suivant des paliers d'orientation (classes de 3ème ou de
Terminale) en fonction des filières existantes et des modalités
d'inscription à l'Université (Ouagadougou, Bobo-Dioulasso,
Koudougou) ; (ii) informer et/ou conseiller les élèves des
niveaux intermédiaires et même ceux qui désirent
arrêter les études, sur les différentes options qui
s'offrent à eux.
Le CIOSPB est ouvert à l'intention des jeunes, en
particulier, les élèves et les étudiants. C'est en
effectuant des missions sur le terrain qu'il arrive à atteindre ses
objectifs. Il mène des activités de formation et d'information
telles que : la préparation aux entretiens d'embauche, à la
rédaction de curriculums vitae, des conférences sur des
thématiques spécifiques, l'édiction d'un bulletin
trimestriel. Pour être à même d'aider au mieux les
élèves et étudiants Burkinabè, le centre se
déploie sur toute l'étendue du territoire par le biais d'une
Direction Régionale présente depuis 2000 à Bobo-Dioulasso
et d'un Service Régional pour l'Information et l'Orientation
Socioprofessionnelle (SR/IOSP) dans chaque région. Un accent particulier
est mis sur le renforcement des capacités de ces agents et la formation
de conseillers en orientation.
Le centre connaît des difficultés qui
l'handicapent fortement dans l'exécution de ses activités. Entre
autres difficultés, nous avons : (i) le manque de moyen de transport, ce
qui l'empêche de répondre à sa mission première
d'information ; (ii) la mauvaise répartition des agents sur l'ensemble
du territoire et l'insuffisance de formation et de personnel
qualifié.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 19
II.1.2.2- Le Centre d'Information des Jeunes sur
l'Emploi et la Formation (CIJEF)
Placé sous la tutelle directe de la commune de
Ouagadougou, le CIJEF a pour mission : (i) mettre à la disposition des
jeunes citadins une information vivante, complète et multiforme sur la
ville de Ouagadougou en matière de création d'activités
rémunératrices et des potentialités qui s'y trouvent, (ii)
orienter les jeunes vers les structures de formation, d'appui à la
création d'activités et de conseils adéquates. Autrement
dit, le CIJEF veille à l'insertion socioprofessionnelle des jeunes de la
ville. Conscient des difficultés d'insertion socioéconomique et
professionnelle (accès difficile à l'emploi ; accès
difficile à des formations adaptées aux besoins de
l'économie ; problème de logement ; etc.) de la jeunesse
burkinabè, le Centre se veut être un instrument pour
responsabiliser les jeunes et leur donner confiance en leur potentialité
et à leur chance réelle de réussite. Une information
claire et précise leur est fournie pour les aider à se prendre
eux-mêmes en charge. Ses activités sont exclusivement axées
sur la collecte et la diffusion d'informations, les entretiens-conseils et les
formations. Les conférences/débats et les visites d'entreprises
font partie des activités connexes de la structure.
Mais présentement, le dispositif connaît des
difficultés. La première est celle de l'incapacité du
Centre évaluer l'impact de ses actions sur sa cible (les jeunes de la
ville de Ouagadougou). En effet, il ne possède pas un dispositif de
suivi/évaluation à cet effet. Il est donc nécessaire de
mettre en place un cadre qui va permettre d'évaluer les effets et
l'impact du Centre sur les jeunes. La deuxième difficulté est
d'ordre administratif. Elle se traduit d'une part, par une lourdeur dans les
procédures qui s'avèrent être longues ; et d'autre part,
par l'inexistence de coordination entre les activités du CIOSPB et ceux
du CIJEF, qui pourtant, partagent fondamentalement les mêmes
objectifs.
En somme, il existe un dispositif communicationnel qui a fait
ses preuves, mais qui aujourd'hui a besoin d'être réajusté
afin d'être plus adapter dans un contexte où le nombre de jeunes
ne fait qu'augmenter avec de nouvelles formes de comportement. Il est aussi
demandé plus de flexibilité administrative dans une meilleure
répartition des tâches des différentes structures
d'information et de sensibilisation. Pour atteindre au mieux les objectifs de
ces structures, une volonté politique incitative viendrait renforcer les
ressources (humaine - qualitativement et quantitativement -, matériels
et financières) de ces structures.
II.2- Les défis du dispositif actuel de
promotion des jeunes
Le dispositif actuel de promotion des jeunes doit relever des
défis majeurs. Ces défis peuvent être regroupés sous
deux ordres. Le premier, est d'ordre démographique et économique.
Il s'agit de la forte pression démographique et de l'exode rural que
connaissent les zones urbaines qui maintiennent l'indice de pauvreté
à un niveau toujours critique, loin des prévisions du CSLP.
Aussi, les effets de la crise financière mondiale viennent accentuer cet
état de fait. Le deuxième défi est d'ordre technique,
matériel et financier. A ce niveau, nous
tenterons de mettre en évidence les insuffisances des
choix politiques du Gouvernement et celui de l'offre éducative, de
formation et d'emploi.
II.2.1- Défis d'ordre démographique et
économique II.2.1.1- Forte pression démographique
Le tableau ci-dessous nous donne la structure de la jeunesse
selon le groupe d'âge, le milieu de résidence et le sexe. Cette
présentation nous met en évidence une jeunesse burkinabè
(33,4% de la population totale) largement dominée par le sexe
féminin. Environ 54% des jeunes sont des femmes, contre 46% d'hommes.
D'où un taux de masculinité relativement faible (84,7%)
comparé à celui de la population générale
(93,4%).
Tableau 6 : Structure de la jeunesse selon le groupe
d'âge, le milieu de résidence et par sexe
|
|
Urbain
|
|
|
Rural
|
|
|
Ensemble
|
|
Masculin
|
Féminin
|
Ensem ble
|
Masculin
|
Féminin
|
Ensem ble
|
Masculin
|
Féminin
|
Ensemble
|
15-18 ans 19-24 ans 25-35 ans Total
|
23,1 32,2 44,7 100,0
|
25,9 33,8 40,3 100,0
|
24,5 33,0 42,5 100,0
|
30,1 29,3 40,6 100,0
|
24,1 31,1 44,8 100,0
|
27,1 30,2 42,7 100,0
|
27,9 30,2 41,9 100,0
|
24,6 31,8 43,6 100,0
|
26,1 31,1 42,8 100,0
|
Proportion par sexe
|
49,7
|
50,3
|
100,0
|
44,3
|
55,7
|
100,0
|
45,9
|
54,1
|
100,0
|
Proportion par milieu
|
|
29,0
|
|
|
71,0
|
|
|
100,0
|
|
Source : Bilan emploi-formation, 2009
Le chapitre 1 a montré que l'un des obstacles à
une meilleure prise en charge des difficultés des jeunes est
l'importante disparité démographique qui existe parmi cette
population (Cf. tableau 6). 71% de ces jeunes vivent en zone rurale, tandis que
la zone urbaine est peuplée à environ 29%, dont près des
2/3 (19%) se retrouvent dans les grands centres urbains (Ouagadougou et
Bobo-Dioulasso) et 10% dans le reste des villes. Les villes de Ouagadougou et
de Bobo-Dioulasso subissent donc une forte pression démographique. Cette
situation n'étant pas sans effet sur les conditions de vie des jeunes en
ville, pose avec acquitté les problèmes de logement, de
restauration et de déplacement. La prédominance des jeunes femmes
est manifeste aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain ; mais moins en
milieu urbain qu'en milieu rural. C'est ainsi que le milieu rural compte 100
jeunes femmes pour 79 (79,5%) jeunes hommes ; alors que nous avons 100 jeunes
femmes pour 98 (98.8%) jeunes hommes en milieu urbain.
Ce défi est majeur en termes de marché de
l'emploi, de formation et d'accroissement de l'offre éducative. L'INSD,
dans ses projections pense que la structure de la jeunesse burkinabè
restera quasiment la même d'ici à 2015, avec environ 33%
d'individu constitués de 31,6% d'hommes et 34,4% de femmes (cf. tableau
1.7, Annexe 1). Notons que la province du Kadiogo dont le Chef-lieu est
Ouagadougou, regorgera de 13,7% de jeunes pris dans la population totale.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 20
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 21
II.2.1.2- Exode rural
L'exode rural constitue une part importante des dynamiques
internes du phénomène de migration (environ 52,8% des flux
internes comme externes). Tout comme la pression démographique, l'exode
rural pose le problème de la fourniture en infrastructures urbaines,
c'est-à-dire modernes. Selon Gaëlle DUPONT14 de
l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD), 30,7% de la
population burkinabè migrent pour des raisons économiques.
D'autres raisons telles que : la forte croissance démographique ou les
cas de migrations conjoncturelles expliquent ce phénomène. Bien
qu'étant fortement réduite par les conflits dans les pays
voisins, notamment la récente crise ivoirienne de 2002, depuis les
années 1990, la balance migratoire reste toujours déficitaire.
Pourtant, lorsqu'en 2006, le Burkina Faso compte 569 352
migrants, dont 282 040 de sexe masculin et 287 312 de sexe féminin,
environ 55% sont formés des jeunes de 15 à 35 ans avec une
dominance indéniable des jeunes de sexe féminin sur le sexe
masculin, 55,2% contre 50%, avec un taux de masculinité de 90,58%,
autrement dit, on compte 100 femmes pour 90 hommes. Le tableau 7 résume
la situation des jeunes migrants du milieu rural vers le milieu urbain selon le
sexe et l'âge.
Tableau 7 : Jeunes migrants selon le sexe et l'âge (rural
vers urbain)
|
Masculin (%)
|
Féminin (%)
|
Ensemble (%)
|
15-18 ans
|
10,9
|
13,3
|
12,1
|
19-24 ans
|
17,7
|
18,9
|
18,3
|
25-35 ans
|
25,8
|
23,1
|
24,4
|
Ensemble
|
50
|
55,2
|
54,9
|
Source : RGPH 2006
II.2.1.3- Incidence de pauvreté croissant
Le « phénomène de pauvreté »
gagne de plus en plus du terrain. Depuis 1998, le seuil de pauvreté au
Burkina Faso n'a cessé de croitre pour atteindre le niveau de 46,4% en
200315, avant de s'établir à 43,9% en 2009 en reculant
de 2,5 points de pourcentage. Ses effets sont néanmoins très
visibles au sein de la jeunesse ; contraignant ainsi des jeunes à mener
une vie conjecturale, pour certains dans des logements ne disposant d'aucun
confort, sans moyen de déplacement et arrivant avec peine à se
restaurer.
Le boum démographique, notamment dans les villes de
Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, vient amplifier l'incidence de la
pauvreté des populations. Par exemple, lorsque la ville de Ouagadougou
explose et voit aujourd'hui sa population multipliée par 7
comparativement à celle 1975, les quartiers dits « non lotis »
ne possédant ni eau courante, ni électricité, ni voirie,
bourgeonnent de plus en plus aux marges de la ville, favorisant
l'insécurité et la violence.
14 Dans son article publié le 18 juin 2008 dans
le quotidien « Le Monde »
15 La cellule du CSLP dans son rapport, de 2007,
estime que 16,6% de personnes en milieu urbain ont un niveau de consommation
inférieur au seuil de pauvreté et 49,1% de personnes en zone
rurale ; soit une moyenne de 42,7% sur l'ensemble du territoire.
Mémoire soutenu et présenté par
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A ce niveau, le défi est celui d'arriver à une
croissance économique saine qui favorise une baisse de l'indice de
pauvreté. Autrement dit, qu'il y ait une cohérence entre les
indicateurs de croissance et l'indice de pauvreté.
II.2.1.4- Crise financière mondiale
De plus en plus, le monde prend la forme d'un gros village
où cultures, économies et populations
s'interpénètrent pour interagir entre elles, tissant ainsi un
gigantesque réseau relationnel. De ce fait, un disfonctionnement
à quel que niveau que soit à des répercutions sur
l'ensemble du réseau. C'est dans ce contexte que le Burkina Faso, pays
à vocation agricole dont l'économie est fortement
dépendante de l'extérieur, subit intensément les effets de
la crise financière mondiale de 2008.
Aucun secteur de la vie économique du pays n'est
épargné. Ce qui vient accentuer les effets de la pauvreté
dans nos populations, notamment celle des jeunes, confrontée au
défi de l'emploi, de logement, de transport, etc. De surcroît, la
croissance économique du Burkina Faso s'établit autour de 3,5%
pour l'année 2009. C'est le plus faible taux de croissance depuis 2000.
Ce résultat traduit une faible évolution de l'activité
économique qui serait due au ralentissement des exportations et des
investissements. Pour Adama Zerbo16, le Burkina Faso pourrait
enregistrer une perte de 2% dans la dynamique de création d'emploi non
agricole en 2009.
II.2.2- Défis d'ordre technique, matériel et
financier
II.2.2.1- Choix politiques
Malgré les énormes progrès émanant
des initiatives gouvernementales, il y a la nécessité d'avoir un
consensus plus large dans les actions entreprises afin de mieux faire converger
les efforts et les ressources dans l'atteinte efficace et efficiente des
objectifs pour une meilleure prise en charge des préoccupations des
jeunes. Ceci devrait se matérialiser par une part plus accrue du budget
de l'Etat allouée aux départements ministériels les plus
concernés (MJE, MASSN, MEBA, MESSRS, MCTC) et plus aptes à
répondre aux préoccupations de la jeunesse.
Le dispositif actuel ne prend pas en compte l'ensemble des
typologies des jeunes. Notamment, les déscolarisés du primaire et
ceux qui ne possèdent aucun niveau d'instruction. Pourtant, selon le
dernier Recensement Général de la Population et de l'Habitat,
plus de 70% (71,1%) des jeunes du Burkina Faso sont dans ce cas. Une telle
situation a de nombreuses implications en matière d'emplois et de
formation professionnelle. Le fait est que, la quasi-totalité des
ressources est concentrée sur ceux qui possèdent un niveau de
scolarisation ou une qualification professionnelle. Cependant, la frange de 70%
des jeunes burkinabè ont des barrières presque insurmontables
à franchir pour se réaliser, précisément dans les
domaines de l'emploi salarial et l'entreprenariat. Premièrement, ces
jeunes sont confrontés aux problèmes
16 Dans « Impact de la crise internationale
sur l'emploi en Afrique : cas du Burkina Faso », Remettre N° 11, p 4.
mai 2009, Be-Employed. Ouagadougou, Burkina Faso.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 23
de manque de qualification et d'expérience
professionnel. Deuxièmement, la contrainte majeure est celle des
garanties demandées aux jeunes pour obtenir un crédit. Ne sachant
que faire ni où aller, ces jeunes se sentent abandonner, livrés
à eux-mêmes, exclus d'une certaine manière des
préoccupations du dispositif existant. Cet état de fait
expliquerait fort bien la prolifération des vidéoclubs, des
kiosques à alcool frelaté, la délinquance juvénile,
et bien d'autres fléaux, comme la conséquence du
désoeuvrement qui frappe de plus en plus de jeunes. A cet effet,
Ibrahiman SAKANDE a dit : « les causes immédiates de la
criminalité urbaine sont surtout, le désoeuvrement, la drogue,
l'alcool, le jeu, l'intoxication des écrans, la prolifération des
armes. La plus grande et la plus redoutable de ces causes est sans doute la
démission des parents et des maîtres devant le devoir crucial de
l'éducation. La famille et l'école se vident et la rue
déborde. Et c'est parfois une démission de bonne foi. On ne sait
plus exactement à partir de quels principes et de quelle morale il faut
éduquer un enfant de 2010 pour en faire l'honnête homme
de 2040 »17.
Aussi, vu le rôle prépondérant que joue
les associations et ONG de promotion de la jeunesse, la mise en place d'un
cadre de concertation, d'information et de communication leur permettrait
d'être au même niveau d'information pour des actions d'envergure et
performantes. Ceci permettrait de délocaliser les actions sur toute
l'étendue du territoire et inciterait une diversification des
activités en vue de répondre aux besoins de la jeunesse.
II.2.2.2- Insuffisance de l'offre éducative
L'offre éducative au Burkina Faso s'avère
être insuffisante malgré les efforts et la volonté de
l'Etat à être au niveau des objectifs mondiaux en matière
d'éducation et à répondre au mieux à ses besoins
avec un enseignement spécifique. Cette insuffisance de l'offre
éducative revêt un caractère quantitatif et qualitatif.
? Insuffisance quantitative
En effet, en dépit des importantes avancées sur
le plan des infrastructures et du renforcement des ressources humaines (nombre
de classes/écoles construites, formation des enseignants, ...), l'offre
éducative au niveau du système éducatif formel
(enseignement général comme technique et professionnel) souffre
d'un manque de main d'oeuvre aussi bien quantitatif et qualitatif. Au cours de
l'année scolaire 2007-2008, le ratio Elèves/Maître du
primaire s'est établi à 55,3 ; c'est le score le plus important
depuis plus de 10 ans. De surcroît, la répartition des enseignants
de cette catégorie reste disparate sur l'ensemble du territoire. Alors
que la majorité des enseignants du primaire se retrouvent dans les zones
urbaines, seulement 30,8% de l'effectif des élèves du primaire
s'y trouvent contre 69,2% dans les zones rurales.
? Insuffisance qualitative
Cette insuffisance est surtout liée à
l'inadéquation entre les filières de formation existantes et les
emplois indispensables ou les besoins de compétences notamment dans
l'enseignement technique et la formation technique professionnelle. Les
filières existantes qui ne
17 Editorial du quotidien Sidwaya, n° 6606 du 8
février 2010
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 24
correspondent pas véritablement aux besoins de notre
économie. Dans le cadre d'une enquête réalisée en
1999, Alimata Ouédraogo/Zanga (citée dans ONEF, 2009. Bilan
emploi-formation 2009) trouve que 70% des formés de l'ETFP rencontrent
des difficultés d'insertion professionnelle. Et 40% de ces derniers ont
un emploi sans rapport avec leur formation. Autrement l'offre de
compétence est insuffisante et inadaptée pour impacter
l'économie.
Ainsi, pour palier au faible niveau d'instruction, parvenir
à une éducation pour tous, et fournir au marché de
l'emploi des compétences correspondantes à ses besoins, des
efforts supplémentaires devront être consentis par les pouvoirs de
décision pour donner à notre économie progrès et
compétitivité.
Conclusion du chapitre
Le dispositif de promotion des jeunes au Burkina Faso tel
qu'il existe actuellement, est marqué par la volonté manifeste du
Gouvernement et de l'ensemble des acteurs impliqués dans la prise en
charge des préoccupations de la jeunesse, d'améliorer les
conditions d'existence des jeunes. Malgré, les avantages socio
éducatifs de ce dispositif et l'existence d'un mécanisme de
transfert de l'information, les défis auxquels il doit faire face sont
énormes, notamment sur le plan démographique et économique
mais aussi technique, matériel et financier. Evoluant dans un contexte
international mouvant, ce dispositif qui a fait ses preuves, a besoin
d'être évaluer puis réadapter en tenant compte des
réalités nationales pour répondre plus efficacement aux
difficultés que rencontrent les jeunes. L'Etat qui a un rôle
moteur dans le processus devrait allouer les ressources indispensables pour
mettre la jeunesse burkinabè dans les conditions optimales pour son
épanouissement.
Mais que pensent les jeunes de leurs problèmes ?
Comment entrevoient-ils les solutions ? Et que font-ils face aux vicissitudes
de la vie urbaine ? Répondre à ces questions, reviendrait d'une
part à appréhender les facteurs explicatifs de
l'épanouissement en milieu jeune, et d'autre part, à
déterminer le niveau d'épanouissement des jeunes. C'est pourquoi,
nous nous proposons dans la seconde partie de notre réflexion, de mener
une enquête auprès d'eux, notamment ceux de la ville de
Ouagadougou.
DEUXIEME PARTIE
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 25
ETUDE DU CONCEPT DE
L'EPANOUISSEMENT EN MILIEU
JEUNE : CAS DE LA VILLE DE
OUAGADOUGOU
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 26
L'objectif ultime étant l'élaboration d'un
projet qui prendrait en charge les besoins des jeunes, une enquête de
terrain s'avère être un moyen pertinent et efficace pour mettre en
évidence les déterminants clés de l'épanouissement
du jeune qui vit en ville. Ce faisant, nous parviendrons à
l'élaboration d'un indice d'épanouissement qui sera à
même de donner le niveau d'épanouissement pour chaque jeune
considéré. Ainsi donc, cette seconde partie se subdivise en deux
chapitres. Le premier chapitre fait une analyse descriptive des
déterminants de l'épanouissement en considérant les
résultats d'une enquête de terrain menée auprès des
jeunes de la ville de Ouagadougou. Le deuxième, réalise une
classification de cette jeunesse et en donne une mesure de son
épanouissement.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 27
CHAPITRE III : ANALYSE DESCRIPTIVE DES DETERMINANTS DE
L'EPANOUISSEMENT
Ce chapitre dresse les résultats de l'enquête de
terrain que nous avons menée auprès d'un échantillon des
jeunes de la ville de Ouagadougou. Il est développé en deux
sections. La première définit la méthodologie
d'enquête et la deuxième met en évidence les
caractéristiques de cette jeunesse.
III.1- Note méthodologique
III.1.1- Contexte
Afin d'appréhender le concept d'épanouissement
en milieu jeune dans ses dimensions explicatives, une enquête de terrain
est entreprise auprès des jeunes de la ville de Ouagadougou, ainsi que
des interviews auprès de personnes ressources. A cet effet, un
échantillon de 132 jeunes demeurant dans la ville de Ouagadougou a
été prélevé pour le besoin de l'enquête.
Ne disposant pas d'un sondage fiable sur les jeunes, nous
avons eu recours à la méthode des quotas afin de pouvoir
réaliser une enquête représentative. Trois variables
clés ont été privilégiées dans la
méthode, à savoir : le sexe, la zone d'habitation (lotie ou non
lotie) et le statut d'occupation (inoccupé, secteur public, secteur
privé, secteur informel). Selon les résultats de l'enquête
annuelle sur les conditions de vie des ménages de 2007 (EA-QUIBB 2007),
environ 51,5% des jeunes sont des femmes et 48,5% des hommes. Pour ce qui est
de la zone d'habitation, environ 12% vivent dans la zone non lotie contre 88%
dans la zone lotie. Selon la même enquête, environ 9% des jeunes de
la ville de Ouagadougou sont inoccupés contre 1,5% évoluant dans
le secteur public, 18,2% dans le secteur privé et 20,5% de l'informel.
Le reste regroupe les élèves et étudiants (50,7%).
Une fiche de quotas (cf. Annexe 3.3) a été donc
élaborée sur la base de cette structure de la population
burkinabè dont l'âge est compris entre 15 et 35 ans afin de
respecter la composition de la population cible au niveau de la population
enquêtée.
Le questionnaire élaboré pour la collecte des
données comporte cinq principales parties :
- une première partie sur les caractéristiques
du jeune et de son logement : elle permet de cerner les caractéristiques
physiques du jeune, le confort de son habitat et son environnement familial.
- Une deuxième partie sur l'employabilité du
jeune : elle cerne le niveau d'instruction, le type de formation
professionnelle reçu et l'expérience professionnelle acquise du
jeune. Elle permet aussi d'apprécier la capacité du jeune
à planifier sa carrière professionnelle.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 28
- Une troisième partie sur les réactions du
jeune dans son environnement social : elle cerne les besoins émotionnels
et affectifs du jeune dans ses relations avec la collectivité.
- Une quatrième partie sur les divertissements de la
jeunesse : elle cerne les possibilités et les contraintes du jeune
à se divertir (le sport, le cinéma, ...).
- Une cinquième partie sur le degré
d'intégration social du jeune en ville : elle traduit l'auto
appréciation du jeune quand à son rôle et sa place dans le
processus de développement du Burkina Faso ainsi que son degré
d'entreprenariat dans un contexte défavorable.
III.1.2- La saisie et l'apurement des données
collectées
Les données collectées auprès des jeunes
ont été saisies dans un masque de saisi développé
sous le logiciel de bases de données Microsoft Access pour la cause. Les
données saisies ont fait l'objet de vérifications et de
corrections (phase de l'apurement des données) afin d'éviter les
biais lors du traitement et de l'analyse des données. Cette phase
d'apurement a consisté (i) à vérifier la cohérence
des données saisies à partir de logiciels statistiques de
traitement de données standard (dans le cadre de notre étude,
nous avons fait usage du logiciel SPSS) et (ii) à corriger les erreurs
éventuelles en recourant aux questionnaires physiques.
L'aboutissement de ces différentes phases est de
disposer d'une base de données fiable permettant d'aboutir à des
résultats fiables sur la base d'analyses pertinentes.
III.1.3- Méthode d'analyse des données
La méthodologie d'analyse privilégie deux
approches. Une approche descriptive basée sur les outils de la
statistique descriptive et une méthode de classification (la
méthode de classification ascendante hiérarchique) permettant de
segmenter la jeunesse de Ouagadougou selon des variables pertinentes de
l'épanouissement.
III.2- Vue d'ensemble des caractéristiques de
la jeunesse
III.2.1- Caractéristiques du jeune et de son
logement
La jeunesse de la ville de Ouagadougou se compose de 48,5%
d'hommes et de 51,5% de femmes. L'âge moyen de la population
enquêtée est de 24,9 ans. Environ la moitié (50,7%) est
âgée de moins de 25 ans. Cette frange de la population (les moins
de 25 ans) compte plus de femmes (64,8%) que d'hommes (36%). Alors que la
tendance s'inverse dans l'autre moitié (25 à 35 ans) avec 35,3%
de jeunes femmes et 64% jeunes hommes. Le tableau suivant donne une
répartition des jeunes vivant à Ouagadougou par âge et par
sexe.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 29
Tableau 8 : Répartition des jeunes par âge et
par sexe
Sexe
Classe d'âge
|
Masculin
|
Féminin
|
Ensemble
|
15 à 17 ans
|
1,6
|
7,4
|
4,5
|
18 à 24 ans
|
34,4
|
57,4
|
46,2
|
25 à 29 ans
|
40,6
|
23,5
|
31,8
|
30 à 35 ans
|
23,4
|
11,8
|
17,4
|
Total
|
100
|
100
|
100
|
Source : La présente étude
Le tableau 9 fait une répartition des jeunes par
région de naissance et par sexe. Ainsi, les régions du Burkina
Faso les plus pourvoyeuses en jeunes de la ville de Ouagadougou sont : la
Boucle du Mouhoun (11,7%), le Centre Nord (10,4%) et les Hauts Bassins (7,8%).
Les autres régions approvisionnent la ville à hauteur de 1
à 4% environ des jeunes. Plus de femmes que d'hommes en provenance de
l'intérieur du pays débarquent à Ouagadougou (51,4% de
jeunes de sexe féminin contre 45% de sexe masculin). Les jeunes
déplacés des régions du Centre Sud et du Plateau Central
sont essentiellement des hommes alors qu'en provenance de la région du
Centre, il n'y a que des femmes. Hormis ces trois régions, les deux
sexes sont concernés par ce phénomène migratoire.
Tableau 9 : Répartition des jeunes par région
de naissance et par Sexe
Sexe
Région de naissance Total
Masculin Féminin
Boucle du Mouhoun
|
7,5
|
16,2
|
11,7
|
Centre
|
0
|
2,7
|
1,3
|
Centre Est
|
2,5
|
2,7
|
2,6
|
Centre Nord
|
7,5
|
13,5
|
10,4
|
Centre Sud
|
2,5
|
0
|
1,3
|
Est
|
2,5
|
2,7
|
2,6
|
Hauts Bassins
|
10
|
5,4
|
7,8
|
Nord
|
2,5
|
5,4
|
3,9
|
Plateau Central
|
7,5
|
0
|
3,9
|
Sud Ouest
|
2,5
|
2,7
|
2,6
|
Autres pays
|
55
|
48,6
|
51,9
|
Total
|
100
|
100
|
100
|
Source : La présente étude
Les raisons de cette forte migration vers Ouagadougou sont de
plusieurs ordres ; notamment : économique, familiale, aventure,
études. Plus de la moitié, soit environ 53% des jeunes migrants,
viennent à Ouagadougou pour les études ; un peu plus du quart
(25,8%) de cette population se retrouve à Ouagadougou après avoir
suivi leurs parents ou avec l'intention de rester chez un parent ou tuteur,
14,6% pour des raisons économiques et moins de 4% pour l'aventure. Dans
ce contexte, plus de jeunes hommes viennent à Ouagadougou pour raison
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 30
d'étude que de jeunes femmes ; 60,9% contre 44,2%.
Pourtant, deux fois plus de jeunes femmes que de jeunes hommes viennent
à Ouagadougou pour des raisons familiales ; soit respectivement 34,9%
contre 17,4%.
La situation matrimoniale de la jeunesse de Ouagadougou
enquêtée est caractérisée par son fort taux de
célibat qui s'établi à 78%. Seulement 21,2% sont
mariés et moins de 1% est veuf/veuve. Tous les jeunes dont l'âge
est compris entre 15 et 17 ans sont célibataires. Les jeunes se marient,
pour les plus précoces, à partir de 18 ans. Il y a plus de femmes
mariées que d'hommes avec respectivement 57% et 43% des jeunes
mariés. Près de 50% des mariages des femmes se font entre 25 et
29 ans, tandis que 75% des jeunes hommes se marient entre 30 et 35 ans.
Environ, 88% des jeunes vivent en zone lotie contre 12% en zone non lotie.
Parmi les jeunes qui se retrouvent en zone lotie, environ 79,3% sont
célibataires et 19,8% sont mariés. En zone non lotie, nous avons
respectivement, 68,8% de célibataires et 31,8% de mariés. Ainsi,
la proportion des mariés en zone non lotie est plus importante que celle
des mariés qui vivent en zone lotie.
Environ 36,4% des jeunes à Ouagadougou vivent dans la
cour familiale. Une proportion identique (36,4%) vit dans son propre logement,
en tant que locataire ou propriétaire ; 78,6% de ces derniers sont
mariés. Aussi, 22,7% vivent chez un parent et 2,3% chez un ami. Il
existe tout de même 7,1% des mariés qui vivent encore dans la cour
familiale.
Le tableau 10 présente le nombre moyen de personnes par
chambre selon la zone d'habitation. Pour la ville de Ouagadougou, il est de
1,89 personne. La zone lotie enregistre le score de 1,85 contre une moyenne
largement supérieure en zone non lotie de 2,18 personnes par chambre.
67,4% des jeunes sont dans des chambres de plus d'une personne. Alors que 32,6%
des jeunes habitent des logements avec une densité de moins d'une
personne par chambre, 17,4% des jeunes de Ouagadougou sont plus de deux par
chambre (une proportion plus importante de ces jeunes se retrouvent en zone non
lotie comparativement à ceux de la zone lotie). La tendance est
inversée lorsqu'il s'agit de la taille du ménage. En effet, la
taille moyenne d'un ménage en zone lotie (5,9 personnes) est largement
supérieure à celle de la zone non lotie qui possède en
moyenne 4,1 personnes par ménage. Les ménages sont donc plus
denses en zone lotie qu'en zone non lotie. Globalement, les jeunes vivent dans
des ménages de 5,7 personnes en moyenne. Les ménages où
vivent les jeunes de la zone non lotie sont certes plus petits que ceux de la
zone lotie mais la densité des chambres, largement supérieure
à la zone lotie, montrent une insuffisance des infrastructures de
l'habitat, de l'hygiène et de la sécurité.
Tableau 10 : Nombre moyen de personnes par chambre selon la
zone d'habitation
Zone d'habitation (%)
Nombre personnes / Chambre Total
Lotie Non lotie
Moins d'une personne
|
33,6
|
25,0
|
32,6
|
1 à 2 personnes
|
50,9
|
43,8
|
50,0
|
2 à 3 personnes
|
12,1
|
18,8
|
12,9
|
Plus de 3 personnes
|
3,4
|
12,5
|
4,5
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
Source : La présente étude
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 31
Pour ce qui est des commodités hygiéniques et
sécuritaires, 19,7% des jeunes ne possèdent ni eau courante ni
électricité dans leur domicile ; tandis que 75,8% disposent d'eau
courante et 74,2% de l'électricité dans leur domicile. 7,6% de la
population jeune vit dans des habitations qui ne possèdent pas de
clôture et 3% ne dispose ni de toilettes externes ni de toilettes
internes. Quand bien même ils vivent en ville, certains jeunes vivent
dans des conditions de salubrité et de sécurité
précaires.
Le tableau 11 met en évidence le cadre familiale
original du jeune selon son âge. Environ 45% des jeunes sont issus d'une
cellule familiale privée de leurs responsables (le père ou la
mère).
Tableau 11 : Cadre familiale originel du jeune selon son
âge
Vit avec ...
Classe d'âge
|
Maman
|
Papa et maman
|
Aucun d'eux
|
Total
|
15 à 17 ans
|
0,0
|
66,7
|
33,3
|
100
|
18 à 24 ans
|
9,8
|
27,9
|
62,3
|
100
|
25 à 29 ans
|
11,9
|
11,9
|
76,2
|
100
|
30 à 35 ans
|
13,0
|
13,0
|
73,9
|
100
|
Total
|
10,6
|
22,0
|
67,4
|
100
|
Source : La présente étude
Ainsi, 78% des jeunes sont orphelins de père ou de
mère. Environ 49% des jeunes orphelins de Ouagadougou ont perdu un de
leur parent à moins de 11 ans (24,5% sont orphelins avant leur
sixième anniversaire).
L'ensemble des jeunes enquêtés ont tous
déclarés appartenir à une religion. Pourtant, seulement
86,4% attestent pratiquer leur religion. Les jeunes femmes sont plus
pratiquantes que les jeunes hommes (52,6% contre 47,4%). Les jeunes de 25
à 29 ans ont une propension plus importante que les autres à
manifester un intérêt pour une religion ; en effet, ils
représentent environ 93% de leur effectif. Alors qu'il y a
respectivement 88,5% et 78,3% des effectifs respectifs des jeunes de 18
à 24 ans et de 30 à 35 ans qui pratiquent une religion.
III.2.2- Education - Formation - Emploi du jeune
III.2.2.1- Généralités
Globalement les jeunes de la ville de Ouagadougou ont un
niveau d'instruction satisfaisant. Le graphique 1 donne la répartition
en pourcentage des jeunes selon leur niveau d'instruction. Seulement 3% sont
sans niveau d'instruction contre 97%. 86,4% ont au moins le certificat
d'étude du primaire et 47% ont un niveau d'instruction
supérieur.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 32
Graphique 1 : Répartition des jeunes selon le niveau
d'instruction (%)
Source : La présente étude
Les jeunes non instruits sont essentiellement de sexe
féminin. Il y a donc plus de jeunes hommes instruits que de jeunes
femmes ; 100% contre 94,1%. De plus, 57,8% des jeunes hommes ont un niveau
supérieur contre 36,8% chez les jeunes femmes.
Environ 43% des jeunes qui ne fréquentent plus,
évoluent dans le secteur informel. Les raisons pour lesquelles, le jeune
quitte l'école sont généralement dues, pour près de
45% des jeunes qui ne fréquentent plus, à un manque de moyen
financier. 18,4% ont quitté l'école pour des raisons personnelles
et seulement 14,3% arrêtent d'aller à l'école parce qu'ils
ont trouvé du travail.
Le taux d'employabilité actuel dans la ville de
Ouagadougou est d'environ 31%. Il s'agit des jeunes qui ont déjà
bénéficié d'une formation professionnelle ou ont fait
l'apprentissage d'un métier. Globalement, les femmes ont les mêmes
« chances » que les hommes d'avoir du travail. La durée
moyenne des formations entreprises par les jeunes est de 23,12 mois (soit
environ 2 ans). Presqu'autant de jeunes femmes que de jeunes hommes ont
déjà bénéficié d'une formation
professionnelle ; 51,2% contre 48,8%. L'une des raisons majeures qui militent
en faveur des jeunes qui n'ont jamais bénéficié d'une
formation professionnelle est le manque de moyens financiers. Environ 30% des
jeunes de Ouagadougou sont concernés.
Un peu plus d'hommes que de femmes possèdent une
qualification professionnelle. 52,5% pour les jeunes hommes contre 47,5% pour
les jeunes femmes. Environ 55% poursuivent leurs études. Tout en
témoignant de la forte implication des jeunes dans la formation
classique, ceci est le signe d'une insuffisance de formations
professionnalisantes. 21,3%, pensent que leur manque de moyen financier les
empêche d'avoir une qualification professionnelle. Pourtant, environ 8%
ne manifestent aucun intérêt pour une formation professionnelle.
56,4% des jeunes possédant une qualification professionnelle ont un
âge compris entre 25 et 29 ans. Les premiers jeunes qualifiés ont
25 ans. On les rencontre en Informatique, Communication et Secrétariat.
Aucune qualification jusqu'à cet âge, pour les filières de
base de l'économie de notre pays telle que l'Agriculture. Les
filières fondamentales
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 33
de développement, telles que : l'Education et la
Formation Professionnelle, la Santé, l'Elevage, et l'Environnement sont
très faiblement présentent parmi les jeunes (environ 2 à
5%).
L'expérience professionnelle moyenne en milieu jeune
pour la ville de Ouagadougou est de 16,3 mois ; soit moins de 1,5 ans.
Spécifiquement, 81% des jeunes expérimentés
possèdent une expérience professionnelle de moins de 3 ans et
moins de 5% ont une expérience professionnelle de plus de 5 ans.
En ce qui concerne les activités professionnelles
actuelles, nous avons 50,8% d'élèves et d'étudiants (62,7%
d'étudiants et 37,3% d'élèves) ; 40,2% évoluent
dans un secteur d'activité professionnelle et 9% de jeunes
inoccupés. Les jeunes actifs sont fortement instruits à 97%. Le
salaire mensuel d'un jeune est proportionnel à son niveau d'instruction.
Autrement dit, plus le niveau d'instruction est élevé plus le
montant de la rémunération mensuelle est importante. 47% de
jeunes ont le niveau supérieur, 24% le niveau secondaire 1 et 15,2% le
niveau secondaire 2. Seulement 3% de ces jeunes sont sans niveau et 10,6% ont
le niveau primaire. Parmi cette population jeune qui travaille actuellement,
1,9% travaillent sans être rémunérer, 30,2% ont un salaire
deux fois inférieur au SMIG18 et plus de 50% de ces jeunes
reçoivent un salaire mensuel inférieur à 32.000 FCFA. A
peine, 11% ont un salaire de plus de 200.000 FCFA.
III.2.2.2- Analyse de l'écart Aspiration -
Réalisation professionnelle de la jeunesse
Ce paragraphe vise à apprécier les écarts
entre les aspirations professionnelles premières des jeunes et leurs
réalisations. Le but est de savoir, si les jeunes sont à
même de se doter de moyens conséquents pour atteindre les
objectifs qu'ils se sont eux-mêmes fixés d'une part, et d'autre
part, d'apprécier leur degré d'ambition.
Après avoir identifié les activités
professionnelles dominantes dans les intentions et les aspirations à
moyen et long terme de l'ensemble des jeunes enquêtés, et
élargi le nombre aux activités communes des intensions et des
aspirations, nous commenterons les écarts déduits par domaine
d'activité professionnelle.
III.2.2.2.1- Ecarts entre les professions
souhaitées et les professions actuelles des jeunes
Le tableau 12 présente les écarts entre les
professions souhaitées et les professions actuelles des jeunes. Environ
17,5% des jeunes souhaitaient il y a trois ans, travailler dans le domaine de
la Santé / Economie sociale et familiale, 11,4% dans le domaine de la
Finance / Comptabilité / Gestion et près de 13% d'entre eux
n'avaient aucun objectif professionnel en 2007. L'analyse des écarts
entre l'activité professionnelle souhaitée il y a 3 ans et
l'actuelle montre que dans la plupart des cas les jeunes ne font pas ce qu'ils
auraient souhaité. Par
18 Décret n°2006-655/PRES/PM/MTSS/MFB
fixant les salaires minima interprofessionnels garantis (SMIG) à 30 684
FCFA. A ne pas confondre avec le salaire minimum conventionnel qui est de 33
139 FCFA.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 34
exemple 86,8% des jeunes désirant faire la Santé
/ Economie sociale et familiale ne la font pas. Des déperditions sont
aussi constatées chez ceux désireux de faire la
Finance-Comptabilité-Gestion (60,5%), la Linguistique / Communication /
Information / Affaire internationale / Histoire (56,6%) et le
Secrétariat / Administration / Gestion des ressources humaines (28,3%).
Pour l'ensemble des autres activités professionnelles souhaitées,
nous constatons que plus de 50% des jeunes n'évoluent pas dans leur
domaine de prédilection. L'écart relatif de -29,5% chez les
jeunes qui ne savent que faire, revêt un caractère positif dans le
sens où il s'agit de la proportion de jeunes qui avec le temps a su se
fixer des objectifs. Par contre, autant de jeunes désirant faire le
Commerce en 2007, le font actuellement.
Tableau 12 : Ecarts entre les professions souhaitées et
les professions actuelles des jeunes
|
Proportion des jeunes
|
Ecart (Actuel - Souhait)
|
Domaine d'activité professionnelle
|
Souhait il
|
De nos
|
Absolue
|
Relatif (%)
|
|
y a 3 ans
|
jours
|
|
|
Etude
|
1,5
|
49,2
|
47,7
|
3180,0
|
Hôtellerie / Restauration / Tourisme
|
0
|
3,8
|
3,8
|
0
|
Commerce
|
7,6
|
7,6
|
0
|
0
|
Finance/Comptabilité/Gestion
|
11,4
|
4,5
|
-6,9
|
-60,5
|
Linguistique/Communication/Information/Affaire
internationale/Histoire
|
5,3
|
2,3
|
-3
|
-56,6
|
Santé / Economie sociale et familiale
|
17,4
|
2,3
|
-15,1
|
-86,8
|
Secrétariat/Administration/Gestion des ressources
humaines
|
5,3
|
3,8
|
-1,5
|
-28,3
|
Ne sais pas
|
12,9
|
9,1
|
-3,8
|
-29,5
|
Autres
|
38,7
|
17,4
|
-21,3
|
-55,0
|
Total
|
100
|
100
|
-
|
-
|
Source : La présente étude
|
|
|
|
|
III.2.2.2.2- Ecarts entre les aspirations et les
intentions professionnelles à moyen terme
Le tableau 13 qui analyse les écarts entre les
intensions et les aspirations professionnelles des jeunes dans le moyen terme
montre que les jeunes n'arrivent pas toujours à concilier leur
rêve et leur but. C'est seulement dans la filière professionnelle
Finance / Comptabilité / Gestion que la coïncidence idéal et
objectif se réalise. En effet, pour cette filière, les 12,1% de
jeunes aspirants se proposent cette filière comme but à atteindre
à moyen terme.
Tableau 13 : Ecarts entre les intentions et les aspirations
professionnelles des jeunes à moyen terme
Domaine d'activité professionnelle
|
Proportion des jeunes
|
Ecart (Intention - Aspiration)
|
Aspiration
|
Intention
|
Absolu
|
Relatif (%)
|
Etude
|
9,1
|
15,9
|
6,8
|
74,7
|
Commerce
|
7,6
|
8,3
|
0,7
|
9,2
|
Finance/Comptabilité/Gestion
|
12,1
|
12,1
|
0
|
0
|
Santé / Economie sociale et familiale
|
6,8
|
8,3
|
1,5
|
22,1
|
Sciences économiques et juridiques
|
5,3
|
6,1
|
0,8
|
15,1
|
Ne sais pas
|
21,2
|
15,9
|
-5,3
|
-25,0
|
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 35
Autres 37,9 33,3 -4,6 -12,1
Total 100,0 100,0 - -
Source : La présente étude
L'augmentation de près de 75% des jeunes dont le
désir est porté sur les études est le signe que les jeunes
accordent de plus en plus d'importance aux études dans le moyen terme.
Les écarts relatifs positifs de 22,1%, 15,1% et 9,2% relatifs aux
domaines d'activité professionnelle respectif de la Santé /
Economie sociale et familiale, Sciences économiques et juridiques et
Commerce représentent les parts additionnelles de jeunes qui n'ont pas
pour idéal (ou premier choix) ces domaines d'activités. Quand aux
autres filières professionnelles, l'écart de (-12,1%)
représente la proportion des jeunes qui abandonnent leur
rêve/idéal au profit d'autres professions au bout de 2 à 5
ans.
III.2.2.2.3- Ecarts entre les aspirations et les intentions
à long terme
Le tableau 14 analyse les écarts entre les intensions
et les aspirations professionnelles des jeunes dans le long terme. Globalement,
42,5% des jeunes de la ville de Ouagadougou possèdent des objectifs
passionnés (les aspirations et les intentions se confondent dans le long
terme). Environ 3,8% des jeunes qui désirent à long terme
évoluer dans l'Enseignement / Education / Formation professionnelle ont
l'intention de poser des actes conséquents pour tendre vers cet
objectif. Il en est de même de la filière Finance /
Comptabilité / Gestion qui rassemble 11,4% des jeunes et l'ensemble des
autres filières professionnelles qui comptent 27,3% des jeunes.
Environ 21% de jeunes n'ont aucune ambition professionnelle et
sont près à ne rien faire pour inverser la tendance (écart
intention-aspiration très faible).
Près de 33,3% des jeunes qui aspiraient à la
filière professionnelle Linguistique / Communication / Information /
Affaire internationale / Histoire ont délaissé leur idéal
au profit d'autres professions dans le long terme. De même dans les
filières Commerce et Génie rural / Gestion de l'eau et de
l'environnement ; où, respectivement 25,3% et 15,6% de jeunes se fixent
des objectifs en dehors de leur aspiration originelle.
La tendance est inversée quand il s'agit des
filières de l'Hôtellerie / Restauration / Tourisme, de la
Santé / Economie sociale et familiale et des Sciences économiques
et juridiques. En effet, on a respectivement les écarts de 26,7%, 19% et
18,4% indiquant la proportion de jeunes qui abandonnent leur rêve pour se
fixer ces filières professionnelles comme objectif à long
terme.
Tableau 14 : Ecarts entre les intentions et les aspirations
professionnelles des jeunes à long terme
Ecarts (Intention -
Proportion des jeunes
Domaine d'activité professionnelle Aspiration)
Aspiration Intention Absolu Relatif (%)
Hôtellerie / Restauration / Tourisme 3,0 3,8 0,8 26,7
Commerce 9,1 6,8 -2,3 -25,3
Enseignement/Education/Formation professionnelle
|
3,8 3,8 0 0
|
Finance/Comptabilité/Gestion 11,4 11,4 0 0
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 36
Génie rural/Gestion de l'eau et de l'environnement
|
4,5
|
3,8
|
-0,7
|
-15,6
|
Linguistique/Communication/Information/Affai re inter/Histoire
|
4,5
|
3,0
|
-1,5
|
-33,3
|
Santé / Economie sociale et familiale
|
12,1
|
14,4
|
2,3
|
19,0
|
Sciences économiques et juridiques
|
3,8
|
4,5
|
0,7
|
18,4
|
Ne sais pas
|
20,5
|
21,2
|
0,7
|
3,4
|
Autres
|
27,3
|
27,3
|
0
|
0
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
-
|
-
|
Source : La présente étude
III.2.2.3- Tentatives de réduction de
l'écart « Intension-Aspiration » ou «
Objectif-Idéal » par les jeunes
Pour réduire les écarts, autrement dit, pour
faire coïncider leurs aspirations et leurs intentions dans le moyen ou
long terme, 85,7% des jeunes ne vont pas attendre l'intervention d'une bonne
volonté. Ils manifestent l'intention d'assumer leur
responsabilité en entreprenant des actions. Ainsi, 87,3% des jeunes
estiment que la formation leur permettra d'atteindre leur objectif. 82,5% sont
disposés à faire des boulots intermédiaires pour peu que
cela les propulsent vers leur idéal. Environ 82% s'engagent à
acquérir de l'expérience en travaillant pour autrui. Le tiers des
jeunes enquêtés (33,3%) refuse la possibilité de prendre un
crédit auprès d'une banque ou établissement financier. Et,
96% accorderaient un rôle décisif à une intervention divine
pour atteinte leur objectif.
Environ 51% des jeunes qui souhaitent empruntés la voie
de la formation pour atteindre leurs objectifs ont le niveau supérieur.
Ils sont les plus nombreux à vouloir prendre des risques auprès
des institutions financières (47,6%) et, plus de 50% des jeunes qui
veulent acquérir de l'expérience sont de niveau supérieur.
Plus de 60% des jeunes de niveau secondaire s'attendent uniquement à
l'intervention d'une bonne volonté (membre de la famille, ami, ...) pour
améliorer leur position socioprofessionnelle. Ce qui témoigne du
manque d'esprit d'entreprenariat pour la majorité des 39,4% de jeunes
qui ont le niveau secondaire.
Le secteur privé fournit la majorité des jeunes
entreprenants : 43,2% des jeunes qui comptent se former pour améliorer
leur position socioprofessionnelle sont du secteur privé suivi du
secteur informel avec 36,4%. Contrairement aux jeunes inoccupés, les
jeunes du secteur public sont très peu enclins à la formation
(18,2% contre 2,3% de jeunes du secteur public). Aussi, alors que les jeunes du
secteur public se refusent la possibilité du crédit pour
atteindre leur idéal socioprofessionnel, ceux du privé sont
prêts à utiliser cette opportunité afin de se
réaliser. En effet, ils représentent 53,8% des jeunes qui pensent
prendre un crédit ; suivi, avec 42,3% des jeunes du secteur informel. Le
goût du risque manifeste des jeunes du secteur informel est
amenuisé par la forte proportion à 60% des jeunes qui, entre
autres possibilités, s'attendent au soutien ou à l'intervention
d'une tierce personne.
III.2.3- Santé et Société
D'une vue d'ensemble, 8,3% de jeunes affirment jouir d'une
excellente santé. Ceux qui arrivent à souffrir d'une quelconque
pathologie (91,7%) adoptent divers comportements pour
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 37
résoudre leur problème de santé. Le
reflexe pour près de 73% des jeunes est celui de s'auto administrer des
produits médicaux sans avoir à consulter au préalable un
agent de santé. La médecine moderne est l'ultime recours en cas
de complication ou de maladie grave. 28% optent pour la phytothérapie ou
médecine traditionnelle. Néanmoins 5,3% de jeunes font usage des
médicaments de la rue. Une grande partie des jeunes qui vivent à
Ouagadougou est prise en charge médicalement par leurs parents. Les
frais médicaux sont pris en charge par les parents pour environ 65% des
jeunes lorsque ces derniers sont malades. Moins de 10% (9,1%) et seulement 6,6%
sont pris en charge médicalement les uns par leur assurance, les autres
par leur employeur. Aucun jeune n'accepte faire de l'aumône afin de payer
les médicaments. Par contre, ils sont 43,8% à se prendre en
charge en cas de maladie.
Aucun des jeunes enquêtés n'affirme consommer de
stupéfiants (cigarette dure). Le tableau 15 donne la fréquence de
consommation des jeunes en drogue et en alcool. D'une manière
générale, les jeunes de Ouagadougou ne s'adonnent pas à la
liqueur encore moins à la drogue. En effet, 98,5% disent ne pas du tout
consommés de stupéfiants (comprimés) contre 1,5% qui en
consomme rarement.
Tableau 15 : Fréquence de consommation des jeunes en
drogue et alcool
Drogue et alcool
|
|
Fréquence de consommation
|
|
Total
|
Régulièrement
|
Quelque fois
|
Rarement
|
Pas du tout
|
Cigarette
|
8,3
|
6,1
|
3,8
|
81,8
|
100,0
|
Alcool 1ère catégorie
|
3,0
|
15,9
|
25,8
|
55,3
|
100,0
|
Alcool 2ème catégorie
|
0
|
4,5
|
9,1
|
86,4
|
100,0
|
Stupéfiant (comprimé)
|
0
|
0
|
1,5
|
98,5
|
100,0
|
Source : La présente étude
De plus, aucun jeune n'affirme consommer de la liqueur de
façon régulière. Alors que, 86,4% n'en consomment pas du
tout et 13,6% n'en consomment qu'occasionnellement (quelque fois ou rarement).
Même si, 81,8% de jeunes reconnaissent n'avoir jamais fumés de
leur vie, il y a tout de même 8,3% qui fument régulièrement
et environ 10% qui le font quelque fois ou rarement. Seulement 55,3% de jeunes
n'ont jamais touché à l'alcool (1ère
catégorie). 3% s'y adonnent régulièrement et 41,7%
occasionnellement.
Environ 18,8% des jeunes de la zone non lotie consomment
régulièrement la cigarette contre 6,9% de jeunes demeurant dans
la zone lotie. Par contre, quelque soit la zone d'habitation, il y a autant de
jeunes qui fument occasionnellement (9,4% en zone lotie et 9,6% en zone non
lotie). A contrario, aucun des jeunes de la zone non lotie ne s'adonne à
l'alcool contre 3,4% de ceux qui sont en zone lotie. Ils sont aussi les moins
nombreux à en consommer occasionnellement (37,5% contre 42,2% des jeunes
en zone lotie). Toutes les jeunes femmes enquêtées
déclarent n'avoir jamais fumées. Mais en ce qui concerne l'alcool
1ère catégorie, parmi les jeunes qui en consomment
régulièrement, nous avons presqu'autant de sexe féminin
que masculin (2,9% femmes et 3,1% hommes). Pourtant, la majorité des
femmes préfèrent ne pas du tout consommer de l'alcool que d'en
consommer occasionnellement.
L'une des principales raisons pour laquelle le jeune consomme
régulièrement ou occasionnellement de l'alcool ou de la drogue
éventuellement est le mimétisme. En effet, 45,5% déclarent
en consommer par imitation ou par effet de groupe. Une même proportion
de
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 38
jeunes affirme le faire pour satisfaire un plaisir personnel.
Environ 23% consomment alcool ou cigarette lorsqu'ils sont oisifs. Pour 18,2%
de jeunes, la solitude est pour eux une occasion de consommer cigarette ou
alcool. 7,6% attestent le faire par obligation et 3% le font sans aucune raison
précise.
53% des jeunes qui vivent à Ouagadougou ont moins de
trois repas par jour contre 44,7% qui mangent trois fois dans le même
temps et 2,3% qui ont plus de trois repas par jour. On rencontre plus de jeunes
dans la zone lotie que dans la zone non lotie prenant moins de trois repas par
jour ; soit 53,3% contre 50%.
75% des ménages de 11 à 15 membres ont moins de
trois repas par jour. Tandis que parmi les ménages de 1 à 5
personnes et de 6 à 10 personnes, nous avons respectivement 52,1% et
48,9% de leurs effectifs qui ont au maximum deux repas par jour. Les cas
extrêmes, à savoir 1 repas, 4 repas et 5 repas, se rencontrent
chez les élèves et étudiants sans revenu, qui vivent seuls
ou sous la dépendance d'une tutelle, notamment, celle des parents.
Plus de 75% des jeunes prennent leur repas en famille, 11,4%
dans les restaurants ou maquis, 9,8% dans la rue et 3% dans divers autres
endroits. La famille est donc le cadre généralement
utilisé par le jeune pour prendre ses repas. Environ 53% des jeunes qui
ont moins de trois repas par jour ont une rémunération
inférieure au SMIG. Il n'est pas sûr que le salaire influence le
nombre de repas journalier du jeune. Du moment où, 47,8% des jeunes qui
prennent trois repas par jour ont un salaire de moins de 32.000 FCFA.
Le graphique 2 représente la répartition des
jeunes selon le type de moyen de déplacement. 28,8% des jeunes qui
vivent à Ouagadougou ne possèdent aucun moyen de
déplacement contre 71,2%. Le motocycle est le moyen de
déplacement le plus couramment utilisé parmi les jeunes de
Ouagadougou ; 40,2% des jeunes en usent. 25% des jeunes sont à
vélo et seulement 6% de jeunes possèdent une voiture.
Graphique 2 : Répartition des jeunes selon le type de
moyen de déplacement
6,1%
Aucun Vélo Motocycle
Voiture
40,1%
28,8%
25,0%
Source : La présente étude
Le sexe ne détermine pas fondamentalement la possession
ou non d'un moyen de déplacement encore moins le type de moyen de
déplacement. Presqu'autant de jeunes de sexe masculin ne
possèdent pas de moyens de déplacement que de jeunes de sexes
féminin
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 39
(respectivement 29,7% contre 27,9%). La même remarque
est faite lorsqu'il s'agit de motocycle ou de voiture. Mais dans le cas du
motocycle, il y a un léger avantage des jeunes femmes en termes de
possession de ce type de moyen de déplacement. Par contre, autant de
femmes que d'hommes possèdent un vélo.
Aucun jeune de la zone non lotie ne possède une voiture
contre 6,9% de jeunes dans la zone lotie. Aussi, beaucoup plus de jeunes
logeant dans la zone non lotie ne possèdent pas de moyen de
déplacement comparativement à ceux de la zone lotie. Par contre,
ils sont 50% en zone non lotie à posséder un vélo contre
21,6% des jeunes de la zone lotie et moins de jeunes en zone non lotie s'offre
une moto qu'un jeune en zone lotie (18,8% contre 43,1%).
Le secteur privé est le secteur d'activité qui
offre les meilleures possibilités de moyens de déplacement. En
effet, 75% des jeunes du privé possèdent un motocycle et 16,7%
une voiture et, seulement 4,2% qui ne possèdent aucun moyen de
déplacement. Dans le secteur informel, nous avons une situation inverse
avec 37% de jeunes qui n'ont aucun moyen de déplacement, 48%
possèdent un vélo et 3,7% de jeunes qui possèdent une
voiture. Le jeune qui se trouve dans le secteur public possède au moins
une moto alors 58,3% des inoccupés ne possèdent aucun moyen de
déplacement. Paradoxalement, une proportion beaucoup plus grande de ces
inoccupés soit 41,6% possèdent une moto ou une voiture contre
14,8% des jeunes du secteur informel.
Dans l'environnement associatif jeune, 44,7% des jeunes de la
ville de Ouagadougou ont connaissance d'au moins une association de jeunes.
Mais seulement 22% des jeunes appartiennent à une association de jeunes,
soit moins de 50% de ceux connaissant une association de ce genre. 41,7% de ces
derniers auraient bien aimé appartenir à une association de
jeunes, mais ils en ignorent la procédure. Généralement,
le manque d'informations ne permet pas à la majorité d'entre eux
de prendre une décision éclairée. C'est pourquoi nous
avons 35% de jeunes qui manifestent un total désintérêt au
fait d'appartenir à une association de jeunes encore moins aux aspects
utilitaires d'une association. Près de 3% ne crois pas en leurs
idéaux ou rejettent l'idée d'appartenir à un groupe
à cause du mauvais témoignage laissé par les associations
qu'ils connaissent.
Le nombre moyen d'années d'expérience
associative des jeunes (pour ceux qui appartiennent effectivement à des
associations de jeunes) est de 3,8 ans. Les plus anciens (3,3% des jeunes en
association) ont 15 ans d'expérience et les plus jeunes,
représentant plus du tiers des jeunes appartenant à une
association (33,3%), ont une année d'expérience. En
réalité les jeunes ayant moins de 3 ans d'expérience
associative représentent 50% de ceux qui appartiennent à une
association. Ce qui montre que le monde associatif jeune manque de
maturité pour jouer pleinement son rôle dans la
société civile.
Tous ceux qui appartiennent à une association de jeunes
possèdent au moins le niveau secondaire 1. Ceux de niveau
supérieur manifestent plus d'intérêt à
l'appartenance à une association de jeunes. En effet, ils sont
représentés à 35,5% alors que ce que les jeunes de niveau
Secondaire 1 et secondaire 2 sont représentés à 12,5% et
15% de leur population respective.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 40
III.2.4- Loisir et divertissement
Environ 49% des jeunes de la ville de Ouagadougou
déclarent pratiquer le sport avec une proportion deux fois grande de
jeunes hommes que de jeunes femmes ; 65,6% d'hommes contre 33,8% de femmes.
Plus de la moitié des jeunes habitant la zone lotie (50,9%) pratiquent
le sport contre seulement 37,5% de jeunes de la zone non lotie. Près de
84% des jeunes de 15 à 17 ans pratiquent le sport alors qu'il y en a
beaucoup moins à l'âge de 30 à 35 ans, 34,8% de ces jeunes
pratiquent régulièrement le sport de même que plus de 50%
des jeunes de 18 à 29 ans.
Le football et le footing sont les activités qui
intéressent le plus les jeunes qui pratiquent le sport. Ils sont 41,5%
à pratiquer le football et 43% le footing. Seulement 3,1% pratiquent
basketball et 6,2% l'aérobic, avec les fréquences moyennes de
2,11 fois par semaine et 8,08 fois par mois.
Les raisons généralement avancées par les
jeunes qui ne pratiquent pas du tout le sport se résument au manque de
temps. Ceci est vrai pour 37,1% de ces jeunes. Il y a ensuite ceux qui n'aiment
pas le sport (15,7%). Par contre, tous restent unanimes sur l'utilité du
sport. Environ 8% de jeunes ne font pas de sport à cause d'un handicap.
Moins de 6% ont évoqué le problème de proximité
d'un terrain de sport avec leur domicile et une même proportion ne
pratiquent pas le sport parce qu'ils estiment être fatigués
après le travail.
Les jeunes de la ville de Ouagadougou de façon
générale, n'aiment pas le cinéma. Seulement 22%
fréquentent les salles de cinéma contre 78% qui n'y vont jamais.
Dans la réalité, le jeune de Ouagadougou va au cinéma en
moyenne (1,83 fois par semaine et) 2,69 fois par mois. Une proportion quatre
fois plus importante des jeunes de la zone lotie s'intéressent au
cinéma comparée à celle des jeunes de la zone non lotie
(24,1% contre 6,3%). Environ 23% des jeunes de 18 à 29 ans ont le
cinéma comme moyen de divertissement contre beaucoup moins pour ceux qui
ont entre 15 et 17 ans et 30 et 35 ans qui représentent respectivement
16,7% et 17,4% de leur effectifs. D'un point de vue niveau d'instruction, les
jeunes de niveau supérieur (30,6%) sont les plus nombreux à
manifester leur intérêt pour le cinéma que les autres. En
effet, ceux de niveau primaire ne sont représentés qu'à
7,1% de leur effectif et nous avons 17,3% de jeunes de niveau secondaire. 41,7%
des inoccupés fréquentent les cinémas contre aucun du
secteur public, 25% des jeunes du privé et seulement 7,4% des jeunes du
secteur informel.
De ceux qui ne fréquentent pas les cinémas (78%
des jeunes), pratiquement 37% déclarent ne pas aimer le cinéma.
16% trouvent que le cinéma est onéreux ; 11,3% ne trouvent aucune
utilité à aller au cinéma, alors que 14,2% de ces jeunes
estiment ne pas avoir suffisamment de temps pour aller au cinéma. 12,3%
de jeunes, ne disposent pas de salle de cinéma à proximité
de leur domicile.
Ils sont encore moins nombreux que pour le cinéma
à fréquenter les vidéoclubs. Moins de 14% des jeunes de
Ouagadougou fréquentent les vidéoclubs contre 86%. Contrairement
au cinéma où il y avait plus de jeunes de la zone lotie que de la
zone non lotie, quand il s'agit de vidéoclubs, les jeunes de la zone non
lotie sont 4,6 fois plus représentés que les jeunes de la
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 41
zone lotie. En effet, alors que 43,8% des jeunes habitants la
zone non lotie fréquentent les vidéoclubs, moins de 10% (9,5%)
des jeunes de la zone lotie fréquentent les vidéoclubs. Les
habitués des vidéoclubs ont pour la plupart entre 18 et 24 ans
qui sont représentés à 18% suivi des jeunes de 15 à
17 ans avec 16,7% et ceux de 25 à 29 ans avec 14,3%. Par contre, aucun
jeune de plus de 30 ans ne déclare fréquenter les
vidéoclubs. Selon le niveau d'instruction, nous avons une dominance de
jeunes ne possédant aucun niveau. En effet, on y rencontre 25% de jeunes
sans niveau contre 7,1% des jeunes de niveau primaire. Le secondaire et le
supérieur représentent respectivement 17,3% et 11,3% de leurs
effectifs. Pour ces derniers, il s'agit de suivre des matchs de ligue des
championnats étrangers.
De façon générale, 95%, des jeunes qui
fréquentent les vidéoclubs estiment y trouver un réel
avantage compte tenu de la proximité des salles de projection à
leur domicile ; 72% trouvent le coût abordable comparativement au
coût de fréquentation des salles de cinéma. En dehors du
fait que 45,6% des jeunes évitent les vidéoclubs à cause
de l'ambiance qui n'est pas de leur goût ; 66% n'éprouvent aucun
intérêt à fréquenter les vidéoclubs ou refuse
d'y mettre pieds à cause de l'insécurité qu'inspire ces
endroits.
Globalement, les jeunes de la ville de Ouagadougou sont 62%
à prendre part aux activités culturelles qui y sont
organisés. Dans le détail, nous pouvons dire que le SIAO est de
loin l'activité culturelle la plus fréquentée de la ville
de Ouagadougou, avec une participation de 96,3% de jeunes. Environ 57% de
jeunes affirment regarder au moins un film lors des éditions du FESPACO.
Des activités culturelles prisées par les jeunes, il y a les
nuits culturelles organisées par les établissements,
écoles supérieures et universités de Ouagadougou. Ce type
d'activités attire environ 54% de jeunes. Environ 25% prennent part
à divers festivals de théâtre (tels que : le FITD, FAR,
SITHO).
Les raisons généralement avancées par les
jeunes pour justifier leur désintérêt aux activités
culturelles organisées dans la ville de Ouagadougou se situent
principalement à trois niveaux. Premièrement, 26,4% de jeunes
trouvent qu'ils n'ont pas de temps à consacrer à ce type de
divertissement. Deuxièmement, dans une même proportion (26,4%),
les jeunes estiment que participer à ces activités leur
nécessiteraient des ressources financières dont ils ne disposent
pas. Troisièmement, 28,3% de jeunes trouvent que ces activités
sont soient inutiles (9,4% de jeunes), soit parce qu'ils n'aiment pas les
activités culturelles. Pour 18,8% les obstacles à leur
participation aux activités culturelles organisées dans la ville,
sont indépendants de leur volonté. Environ 7,5% vivent
éloignés du centre ville ou du lieu où se déroulent
ces activités, 1,9% ont un handicap et l'information ne parvient pas
à une même proportion (1,9%) de jeunes.
III.2.5- Niveau d'entrepreneuriat du jeune
Le graphique 3 est une représentation de la
répartition des jeunes selon leur statut d'occupation. Il met en
évidence environ 35,6% des jeunes enquêtés dans la ville de
Ouagadougou qui ont déjà réalisé un projet
personnel. Les jeunes femmes sont presqu'aussi entreprenantes que les jeunes
hommes. Des jeunes qui entreprennent, les femmes sont
représentées à 35% contre 36% d'hommes. Les jeunes de la
zone lotie sont plus entreprenants que ceux de la zone non lotie. 36,2% des
jeunes de la zone lotie ont réalisé un projet
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 42
personnel contre 31,3% de ceux qui résident dans la
zone non lotie. Pour 46,9% de jeunes, le projet réalisé est dans
le domaine des AGR. 20,4% ont pour les uns planifier leur formation et pour les
autres organiser une manifestation culturelle et sportive. Seulement 6,1% ont
monté des associations.
Les plus entreprenants des jeunes ont le niveau d'instruction
du primaire. Ils sont représentés à 50% de leurs
effectifs. Ils sont suivis de ceux ayant le niveau supérieur (41,9%).
Les moins entreprenants sont les 25% des jeunes de niveau d'instruction
secondaire (18,75% pour le secondaire 1 et 35% pour le secondaire 2). De
même, il y a seulement 25% de jeunes sans niveau qui ont
déjà entrepris des projets.
Graphique 3 : Répartition des jeunes selon leur statut
d'occupation
Source : La présente étude
En fonction du statut du jeune
(élèves/étudiant ou travailleur), ce sont les
étudiants les plus entreprenants avec 38,3% des jeunes de Ouagadougou.
Ils sont suivis des jeunes du secteur informel qui représentent 23,4%
des jeunes de la ville de Ouagadougou. Le secteur privé, moins
présente que le secteur informel, regorge de jeunes ayant le goût
du risque (21,3%) comparativement à ceux du secteur public. En effet,
aucun des jeunes enquêtés de ce secteur n'a déclaré
avoir réalisé un projet. Le statut d'élève ou celui
d'inoccupé n'offre pas grande possibilité aux jeunes de
développer des projets. Les élèves et les étudiants
représentent chacun 8,5% des jeunes de la ville de Ouagadougou.
Environ 2,3% de jeunes de la ville de Ouagadougou n'ont aucun
espoir pour un « lendemain meilleur » contre 97,7%. Ces derniers,
aspirent à un « lendemain meilleur » à partir du moment
où : (i) ils exercent la profession à laquelle ils
prétendent, (ii) ils sont mariés et leur famille ne manque de
rien et (iii) ils reçoivent une formation adéquate pour exercer
dans leur domaine d'activité de prédilection. Au lieu de se
tourner vers l'obtention d'un emploi, les préoccupations
premières des jeunes de Ouagadougou, s'orientent plutôt vers la
satisfaction des besoins de leur famille. En fait, 96,2% espèrent que
leur famille ne manquera de rien. Environ 88% pensent qu'un lendemain meilleur
leur est réservé à partir du moment qu'ils arrivent
à se former et faire ce dont ils ont envie. Pour 68,2% de jeunes leur
lendemain
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 43
meilleur passe par le mariage et une vie de famille unie et
équilibrée. Néanmoins près de 60% de jeunes
estimerons avoir atteint leur objectif lorsqu'ils obtiendront un emploi.
Près de 90% comptent sur leur capacité propre
à influencer leur devenir. Les jeunes de Ouagadougou étant
très croyants, 96% reconnaissent la nécessité de
l'intervention de Dieu dans leur vie pour l'atteinte de leur objectif de vie.
Plus de 64% comptent sur le soutien de la famille et les relations
interpersonnelles. Ils sont plus nombreux à faire confiance aux ONG et
associations qu'à l'Etat. En effet, 65,2% de jeunes fondent leur espoir
sur les ONG et 53,8% accordent du crédit à l'Etat.
III.2.6- Degré de satisfaction
Plus de 50% (52,3%) des jeunes enquêtés
déclarent ne pas être satisfaits de la qualité de leur vie.
Les jeunes femmes sont plus représentées que les jeunes hommes
parmi les jeunes satisfaits de la qualité de leur vie (50% de femmes
contre 45,3% d'hommes). Paradoxalement, les jeunes de la zone non lotie sont
50% à être satisfaits contre 47,4% de jeunes vivants dans la zone
lotie.
La dimension spirituelle du jeune qui vit à Ouagadougou
influence sa perception de la vie. Ainsi, ceux qui pratiquent une religion sont
fortement représentés parmi les jeunes satisfaits de la
qualité de leur vie ; 49% contre 38,9% de ceux qui ne pratiquent pas de
religion (compte non tenu de ceux qui non aucune religion). Les jeunes dont les
parents vivent encore ensemble sont 52,8% à affirmer être
satisfait de leur vie ; alors que seulement 41,7% le sont lorsque papa et maman
ne vivent pas ensembles.
Moins de 44% de jeunes ayant bénéficié
d'une formation professionnelle sont satisfaits de la qualité de leur
vie. Pourtant ceux qui n'ont pas reçu de formation professionnelle ont
une proportion plus forte de satisfaits : 49,5%. Seulement 35,4% des jeunes
enquêtés évoluant dans un secteur d'activité
(public, privé, informel, même les inoccupés) sont
satisfaits de la qualité de leur vie contre 64,6% qui ne le sont pas ;
autrement dit, malgré l'activité professionnelle qu'ils
mènent, près de 2/3 des jeunes qui travaillent y compris les
inoccupés, ne sont pas satisfaits de la qualité de leur vie.
Précisément, aucun des jeunes du secteur public n'est satisfait
de la qualité de sa vie ; alors que le secteur privé en compte
62,5%. 75% des inoccupés estiment que leur situation n'est pas enviable.
Ils ne sont pas satisfaits de la qualité de leur vie. Le secteur
informel compte environ 59% d'insatisfaits.
Quatre acteurs sont identifiés comme étant les
facteurs déterminants du degré de satisfaction du jeune qui vit
à Ouagadougou. En fonction de l'intensité d'influence, nous avons
: le jeune lui-même qui par ses choix, influence la qualité de sa
vie ; l'environnement socio familiale ; le système éducatif et
l'Etat avec respectivement pour chaque acteur les proportions de 77,3%, 69,7%,
55,3% et 47,7% de jeunes.
III.2.6.1- Le jeune lui-même
Chaque acte posé ou toute décision prise a un
impact dans le futur et détermine l'atteinte ou non de l'objectif de
vie. Les jeunes en sont conscients. C'est pourquoi 93,7% des jeunes
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 44
satisfaits de la qualité de leur vie pensent qu'ils en
sont pour quelque chose contre seulement 6,3% qui ne se sentent nullement
responsables de la situation qu'ils vivent. 62,3% des jeunes insatisfaits
s'attribuent cette responsabilité. Ceci montre que le jeune pris
individuellement sait généralement se remettre en cause.
III.2.6.2- L'environnement socio familiale
Pour 85,7% des jeunes de Ouagadougou, le contexte familiale
dans lequel ils ont vécu, détermine fortement leur niveau de
satisfaction de vie. La famille est le cadre par excellence
d'équipement, de modélisation de l'individu. Il y a 55,1% de
jeunes insatisfaits qui l'attribuent à l'environnement socio
familiale.
III.2.6.3- Le système éducatif
47,6% des jeunes satisfaits de la qualité de leur vie
estiment l'être grâce au système éducatif qui est
à la base de leur formation. A contrario, il y a 52,4% qui ne mettent
pas à contribution le système éducatif comme facteur
déterminant de leur niveau de satisfaction. 62,3% des jeunes
insatisfaits tiennent pour responsable de leur situation le système
éducatif. Ils trouvent le système éducatif pas très
performant et inadéquat pour répondre à leurs
aspirations.
III.2.6.4- L'Etat
Seulement 30,2% des jeunes qui sont satisfaits de la
qualité de leur vie disent le devoir à la juste intervention de
l'Etat dans leur parcourt académique et professionnel ; contre 69,8% qui
estiment ne rien devoir à l'Etat. A l'opposé, 63,8% des jeunes
insatisfaits de la qualité de leur vie tiennent pour responsable
l'Etat.
74,2% de jeunes ont le sentiment de contribuer au
développement du Burkina Faso. Une proportion parfaitement égale
de jeunes femmes et de jeunes hommes composent cette catégorie de jeunes
(50% des jeunes de sexe féminin et 50% de sexe masculin). Des jeunes qui
ont le sentiment de contribuer au développement du Burkina Faso,
seulement 14,3% vivent la zone non lotie contre 85,7% dans la zone lotie.
Le niveau d'instruction du jeune semble influencer de
façon croissante son sentiment d'appartenance et son implication dans le
processus de développement du Burkina Faso. Autrement dit, plus le jeune
est instruit, plus il est conscient de son rôle et de sa place dans le
développement du Burkina Faso. C'est ainsi que nous avons 4,1% de jeunes
sans niveau, 9,2% de niveau primaire et 25,5% du secondaire contre 48% de
niveau supérieur qui ont le sentiment de contribuer au
développement du Burkina Faso.
Paradoxalement, les jeunes du secteur public sont moins
nombreux que ceux du privé et du secteur informel à percevoir la
pertinence de leur rôle dans le processus de développement du
Burkina Faso. En effet, alors que les jeunes évoluant dans le secteur
public ne représentent que 4,1% de l'ensemble des jeunes
enquêtés et que les inoccupés 10,2%, le secteur
privé et le secteur informel regroupent chacun 42,9% des jeunes.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 45
L'enquête a révélé que 53,2% des
jeunes en âge de voter se sont inscrits sur la liste électorale
afin de prendre part aux élections à venir ; contre 46,8% qui ne
se sont pas inscrits pour diverses raisons. Pour certains, c'est parce qu'ils
ne possèdent pas la Carte Nationale d'Identité Burkinabè
numérisée exigible pour le vote ou encore n'y trouvent aucun
intérêt à partir du moment où selon eux, les
résultats sont connus d'avance ; d'autres ne s'inscrivent pas sur cette
liste parce qu'ils ne croient pas à l'existence de la
démocratique au Burkina Faso.
Conclusion du chapitre
Ce chapitre dont le but est de faire une analyse descriptive
des déterminants de l'épanouissement en milieu jeune, met en
évidence les caractéristiques des jeunes qui vivent dans la ville
de Ouagadougou ainsi que leurs conditions d'existence et les rapports qu'ils
entretiennent avec la société. Qu'en est-il donc de leur niveau
d'épanouissement ? Quels sont les facteurs qui déterminent
l'épanouissement d'un jeune en zone urbaine ? Mais aussi, quelle
appréciation peut-on faire de leur part contributive au
développement de la ville, en particulier, et de celle du Burkina Faso
d'un point de vue global ? Le chapitre suivant se propose d'en donner des
éléments de réponses.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 46
CHAPITRE IV : CLASSIFICATION DE LA JEUNESSE ET MESURE
DE L'EPANOUISSEMENT
L'enquête de terrain menée auprès des
jeunes est une source d'informations qui nous permet dans un premier temps
d'aboutir à une segmentation de la jeunesse de Ouagadougou, puis dans un
second temps, d'identifier les dimensions de l'épanouissement afin d'en
donner une mesure.
IV.1- Classification de la jeunesse de Ouagadougou
La répartition de la jeunesse de Ouagadougou fait
distinguer quatre classes de jeunes définies selon les variables
d'épanouissement, à savoir : le confort de l'habitat, le
degré d'employabilité, d'ambition et d'entreprenariat, la
santé et le loisir.
IV.1.1- La classe des « scolarisés »
La première classe est la plus présente dans la
jeunesse avec une fréquence d'environ 34%. Elle est fortement
dominée par les jeunes femmes (près de 58%). Les jeunes de cette
classe vivent pour la plus part dans la zone lotie avec plus de 70% dans des
habitats en dur. Ils ne s'adonnent pas à l'alcool ou la cigarette.
Près de 90% n'ont jamais consommé la cigarette ou l'alcool de
1ère catégorie. C'est l'intelligentsia de la
jeunesse. Tous ont au moins le niveau primaire et 60% sont de niveau
supérieur contre une moyenne globale de 47% de jeunes de niveau
supérieur. C'est la classe des jeunes scolarisés car elle est
dominée par les élèves et étudiants en quête
de plus de connaissance et de savoir. Environ 87% ont fréquenté
au cours de l'année académique 2008/2009, justifiant ainsi, un
degré d'employabilité relativement faible comparé aux
autres classes. Seulement 13,4% ont déjà
bénéficié d'une formation professionnelle et moins de 9%
possède une qualification professionnelle contre les moyennes globales
respectives de 31,1% et 30,3%. Cette insuffisance est compensée par leur
forte capacité à se projeter dans l'avenir et à planifier
leur carrière professionnelle. Environ 80% d'entre eux savent ce qu'ils
veulent devenir dans le long terme et environ 90% pensent que cela devrait
passer par la formation. Consciencieux, près de 85% se sentent
très responsables de la qualité de leur vie et très
concerner du développement du Burkina Faso (75%).
IV.1.2- La classe des « désoeuvrés
»
La deuxième classe est celle des jeunes
désespérés. Elle est dominée par les hommes (55,6%
contre une moyenne de 48,5%) et rassemble 20,5% des jeunes
enquêtés. La majorité vit dans des habitats très peu
confortables et insécurisés. Environ 33% sont dans des maisons en
banco, 14,8% ne possèdent pas de clôtures, 30% vivent dans des
habitats sans électricité, contre une moyenne de 26%. Plus de 74%
d'entre eux ne vivent avec aucun des parents géniteurs, environ 63% ont
été orphelins avant l'âge de 15 ans et 18,5% sont natifs de
la région de la Boucle du Mouhoun. Cette classe de jeunesse est
caractérisée par son bas niveau d'instruction et son
égarement : 7,4% de ces jeunes n'ont aucun niveau contre la moyenne
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 47
globale de 3%, seulement 37% ont le niveau supérieur
soit 10 points d'écart avec la moyenne globale. Par contre, c'est le
groupe de jeunes qui a le taux de qualification et d'expérience
professionnelle le plus élevé (environ 48%). Malgré cet
atout sur le plan de l'employabilité, trois quarts des inoccupés
se retrouvent dans cette classe, avec un taux de 33,3% de jeunes ni
scolarisés ni dans l'emploi. De surcroit, 55,6% (contre une moyenne
d'ensemble de 21,2%) sont incapables de se projeter dans le moyen et le long
terme afin de baliser leur carrière professionnelle. Ils sont les moins
nombreux à opter pour la formation ou à vouloir acquérir
une expérience supplémentaire (seulement 55,6% contre la moyenne
de 81,8%). Ces jeunes s'inscrivent dans une logique du court terme. Inactifs,
déprimés et désespérés, 3,7% n'ont aucun
espoir pour un lendemain meilleur. Seulement 29,6% ont déjà
réalisé un projet personnel, 33% s'adonnent à la
cigarette, environ le quart consomme l'alcool 2ème
catégorie et 60% l'alcool de 1ère catégorie.
Ils pratiquent très peu le sport (25,9%), et seulement 7,4%
appartiennent à une association de jeunes (le plus faible score sur
l'ensemble des classes).
IV.1.3- La classe des « qualifiés »
La troisième classe, composée de 12,1% de la
jeunesse, est fortement instruite à l'instar de la première
classe : c'est la classe des jeunes qualifiés. Le niveau d'instruction
minimum est le primaire (6,3%) contre 50% de niveau supérieur dont la
majorité ne va plus à l'école. Elle est dominée par
les hommes (56,2%). Elle est caractérisée par son fort
degré d'employabilité, avec la proportion la plus
élevée de jeunes qui ont une formation professionnelle (56,3%) ou
une qualification professionnelle (62,5%). Axés sur la formation et la
quête d'expérience professionnelle, ce groupe de jeunes
entretiennent l'espoir d'un lendemain meilleur. Avec un sens du patriotisme,
assez élevé, 56,3% se sont inscrits sur la liste
électorale contre une moyenne globale de 48,5%. Le cadre familiale dans
lequel évoluent ces jeunes, ainsi que leur situation
socioéconomique favorisent l'éclosion de leur potentiel. En
effet, tous prennent leur repas en famille et pratique une religion ; seulement
6,3% ne possèdent pas de moyens de déplacement comparativement
à la moyenne d'ensemble de 28,8% et 75% de ceux qui travaillent ont un
salaire supérieur au SMIG contre 49% de l'ensemble des jeunes.
IV.1.4- La classe des « consciencieux »
La quatrième classe vient en seconde position, en
termes de représentativité, après la première
classe, avec 33,3% de la jeunesse. C'est la classe des jeunes entreprenants et
dynamiques. Environ 18% sont dans la zone non lotie. Elle est fortement
dominée, à près de 67% par les jeunes de sexe masculin. Le
taux d'instruction reste relativement élevé (95,5%), cependant
seulement 38,6% ont un niveau supérieur et 50% ont au plus le niveau
secondaire premier cycle. Cette faible proportion de niveau supérieur
peut être compensée à l'avenir grâce à leur
taux de scolarisation élevé (66%). Cette classe est fortement
caractérisée par des jeunes conscients et soucieux de leur
avenir. En effet, sur le marché du travail, ces derniers savent se
positionner. Ils ont des objectifs et élaborent des stratégies
à moyen et le long terme afin de les atteindre. Seulement 2,3% ne savent
pas que devenir dans le long. Un accent particulier est mis sur la formation.
Près de 91% compte se former pour réaliser leurs objectifs (plus
fort taux de toutes les classes) ou faire un boulot intermédiaire. Et
88,6% d'entre eux comptent sur leur propre capacité pour y parvenir. Le
fort degré d'entreprenariat de cette classe se traduit
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 48
aussi par le fait que 43,2% des jeunes ont déjà
réalisé un projet personnel et que 79,5% ont le sentiment de
contribuer au développement du Burkina Faso.
IV.2- Mesure de l'épanouissement de la
jeunesse
L'épanouissement à plusieurs dimensions
quelquefois interdépendantes. Alors de façon imagée, on
peut considérer qu'il existe un espace d'épanouissement dans
lequel chaque individu à sa position en fonction de son degré
d'épanouissement par rapport à chaque dimension
indépendante. Ainsi, pour mesurer l'épanouissement de la
jeunesse, il est important d'identifier les dimensions de l'espace de
l'épanouissement, c'est-à-dire la base algébrique qui
engendre cet espace. Pour ce faire, il est nécessaire de recourir
à l'analyse factorielle et principalement à la méthode
d'Analyse en Composantes Principales (ACP).
L'application de l'ACP à des données
qualitatives nécessite de les transformer en variables dichotomiques ou
binaires. C'est-à-dire chaque modalité d'une variable nominale
devient une variable binaire codé en 0 ou 1. Les variables continues
restent inchangées. Les résultats de l'analyse en composantes
principales font ressortir que les quatre premiers axes factoriels permettent
d'expliquer 97,7% de l'espace d'épanouissement de la jeunesse de la
ville de Ouagadougou. Ainsi, l'espace d'épanouissement de cette jeunesse
à quatre dimensions essentielles décrites comme suit (Cf. tableau
4.2, Annexe 4) :
L'axe 1 représente la dimension « confort de
l'habitat » de l'épanouissement. En effet, cette dimension est
fortement corrélée au type de maison (0,76), à la zone
d'habitation (0,57), à l'existence de commodités domestiques
telles que : posséder de l'eau courante (0,68), de
l'électricité et une clôture (0,55).
Le deuxième axe est la dimension « contexte
familial » de l'épanouissement. Il s'agit de l'environnement socio
familial dans lequel vit le jeune. En effet, cet axe oppose fortement le fait
de vivre avec les parents géniteurs (0,58) et de ne vivre avec aucun
d'eux (0,68).
L'axe 3 représente la dimension « affirmation de
soi » de l'espace épanouissement. Cette dimension évalue le
degré d'ambition ou de conscience de la jeunesse. Elle est fortement
corrélée à la typologie des jeunes qui ne savent pas ce
qu'ils veulent faire (0,73) ou devenir (0,72) dans le moyen ou cours terme.
Cette dimension suggère qu'on est épanoui quand on s'est
donné un objectif et qu'on tente de l'atteindre.
L'axe 4 indique la dimension « psycho sociale » de
l'épanouissement, précisément celle qui définie
l'attitude de la jeunesse dans ses rapports avec la collectivité. Les
jeunes pour la plupart imputent la responsabilité de leur échec
à leur entourage, la collectivité locale ou publique (0,61%).
Dans cette dimension, les jeunes sont révoltés, aigris contre
tous, en particulier, contre l'Etat (0,61). Ils se considèrent comme une
victime du système - politique (0,56) et économique (0,56) -.
Cette attitude face à la communauté justifie leur refus
d'entreprendre, ainsi que leur désintérêt vis-à-vis
des actions entreprises par l'Etat en leur faveur.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 49
Les axes susmentionnés permettent de définir
pour chaque jeune des scores normalisés correspondant à chaque
dimension d'épanouissement. Ainsi, pour chaque dimension
d'épanouissement, les jeunes peuvent être classés selon
leur degré d'épanouissement. Aussi, sur la base de ces scores, un
indice globale d'épanouissement prenant en compte les quatre dimensions
identifiées peut être construit en utilisant une norme
algébrique simple sur l'intervalle [0, 1].
Posons Sij le score normalisé du jeune j par
rapport à la dimension i (i=1, ..., 4) de l'épanouissement.
Alors, l'indice d'épanouissement ou INDICEPA (IE) est donné par
la relation ci-dessous :
Ainsi, pour le jeune j, nous avons à considérer
:
Variable
|
Axe factoriel
|
Dimension de l'épanouissement
|
Abréviation
|
S1j
|
Axe 1
|
Confort de l'habitat
|
INDHAB
|
S2j
|
Axe 2
|
Contexte familial
|
INDFAM
|
S3j
|
Axe 3
|
Affirmation de soi
|
INDAFFIR
|
S4j
|
Axe 4
|
Psychosociologie
|
INDPSYCH
|
La répartition de la jeunesse en classe montre que
seuls les individus de la classe 2, à savoir, les jeunes
désespérés, ne sont pas épanouis. Leur indice
d'épanouissement (0,42) est inférieur à la moyenne. Les
trois autres classes ont un indice à peine supérieur à
0,50. La classe 4 avec les jeunes entreprenants et dynamiques est la plus
épanouie avec un score de 0,53. Les jeunes scolarisés et
qualifiés des classes 1 et 3 possèdent respectivement les indices
de 0,51 et 0,52. Le tableau 16 nous donne la composition de l'indice
d'épanouissement suivant ses dimensions pour chaque classe de jeunes.
Tableau 16 : Indice d'épanouissement selon la classe
Classe
|
INDHAB
|
INDFAM
|
INDAFFIR
|
INDPSYCH
|
INDICEPA
|
1
|
0,55
|
0,54
|
0,44
|
0,51
|
0,51
|
2
|
0,40
|
0,43
|
0,36
|
0,47
|
0,42
|
3
|
0,51
|
0,46
|
0,60
|
0,52
|
0,52
|
4
|
0,51
|
0,52
|
0,61
|
0,49
|
0,53
|
Total
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
Source : La présente étude
D'une vue d'ensemble, la jeunesse de la ville de Ouagadougou
n'est que moyennement épanouie (0,50). Elle se concentre dans le
deuxième et troisième quartile de l'indice
d'épanouissement (avec respectivement 50,8% et 49,2% de la jeunesse).
Par contre, les premiers et quatrièmes quartiles ne sont pas atteints.
Il y a toujours la possibilité d'améliorer
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 50
les dimensions de l'espace d'épanouissement de la
jeunesse afin que celle-ci atteigne un niveau d'épanouissement plus
élevé.
Le tableau 17 qui donne une répartition des classes
selon les quartiles de l'indice d'épanouissement révèle
que la classe des jeunes désespérés, qui est la cible de
la proposition d'un projet, rassemble 85,2% de jeunes non épanouis
(l'indice d'épanouissement est compris entre 0,25 et 0,50) contre 14,8%
qui ont un indice d'épanouissement compris entre 0,50 et 0,75. Toutes
les dimensions de l'indice d'épanouissement dans cette classe sont
inférieures à la normale (voir tableau 16). C'est la classe des
jeunes qui pensent que leur situation socioéconomique, leur niveau de
scolarisation, leur degré d'employabilité et leur position dans
la société ne les permettent pas d'attendre quelque chose de
l'Etat. Aussi, trouvent-ils des solutions palliatives telles que : la
consommation de l'alcool ou la cigarette.
Tableau 17: Répartition des classes selon les quartiles
de l'Indice d'Epanouissement
Quartile
|
Classes de jeunesses
|
Total
|
Scolarisés
|
Désespérés
|
Qualifiés
|
Entreprenants
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
51,1
|
85,2
|
37,5
|
34,1
|
50,8
|
3
|
48,9
|
14,8
|
62,5
|
65,9
|
49,2
|
4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Source : La présente étude
Conclusion du chapitre
Globalement, les jeunes de Ouagadougou sont moyennement
épanouis. La méthode d'Analyse en Composantes Principales des
résultats de l'enquête, nous a permis de mettre en évidence
quatre facteurs déterminant l'épanouissement du jeune ; en
particulier, celui qui vit dans une zone urbaine telle que Ouagadougou. Il
s'agit : du confort de l'habitat, du contexte familial, de l'affirmation de soi
et de la psychologie sociale du jeune considéré. Ainsi donc, en
agissant sur ces facteurs, nous pouvons améliorer le niveau
d'épanouissement de la jeunesse.
Les jeunes qui se retrouvent dans la classe 2, et qui
représentent 20,5% de la jeunesse de Ouagadougou, rencontrent
d'énormes difficultés. L'analyse a montré que 85,2% de
leur effectif ne sont pas épanouis. Au regard du niveau
d'épanouissement des autres classes, les individus de la classe 2
constitueront la cible de notre proposition de projet. Ce projet prendra en
compte les dimensions de l'épanouissement pour élaborer une
stratégie pertinente et efficace qui prendra en compte l'ensemble des
préoccupations de ces jeunes pour en proposer des solutions. La
troisième partie de notre propos s'attèlera à cet
effet.
CONCLUSION GENERALE
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 51
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 52
La présente étude s'était fixée
pour objectif de mettre en évidence les déterminants de
l'épanouissement des jeunes en milieu urbain, en prenant le cas de la
ville de Ouagadougou, afin de proposer à ses jeunes un cadre stimulant
d'expression de leur potentiel par la prise en compte réel de leurs
besoins.
Elle s'est articulée autour de trois principaux
objectifs spécifiques, à savoir : (i) évaluer les
performances du dispositif existant en matière de prise en charge des
problématiques de jeunesse ; (ii) cerner les facteurs
déterminants de l'épanouissement des jeunes urbains en vue
d'appréhender leurs besoins ; (iii) élaborer un projet favorisant
l'épanouissement des jeunes qui vivent à Ouagadougou.
Pour atteindre ces objectifs, une démarche
privilégiant à la fois des analyses documentaires et statistiques
a été adoptée. Ceci, nous a permis d'une part de tester
nos hypothèses de départ, et d'autre part, de faire des
propositions sur la base des résultats d'analyses.
Les résultats de la recherche sont les suivantes :
? Les jeunes vivent dans un environnement fortement
influencé par des mutations démographiques, économiques et
institutionnelles
L'environnement démographique dans lequel,
évolue les jeunes a connu de profonds bouleversements au cours de la
période 1996-2006. Ceci est principalement dû à la forte
croissance démographique de 3,1% l'an, enregistrée dans la
même période et aux importants mouvements migratoires ; surtout
des zones rurales vers les zones urbaines, en l'occurrence, dans les villes de
Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. En effet, près de 80% des migrants
sont accueillis par les seules villes de Ouagadougou (46,4%) et de
Bobo-Dioulasso (15,4%).
Par ailleurs, l'économie du Burkina Faso étant
fondée sur l'agriculture, est hautement dépendante de facteurs
exogènes. En effet, en 2011, environ 80% de sa population active est
agricole et contribue pour près de 30% à la formation du Produit
Intérieur Brut (PIB). Par voie de conséquence, l'économie
du pays se trouve être très perturbée par les conditions
climatiques, les fluctuations du cours mondial du coton et la faible
mécanisation de l'agriculture. C'est pour palier à cette
insuffisance que l'Etat a fait des reformes structurelles en faveurs du secteur
privé ; cependant, seulement 10,4% du PIB (2011) provient du secteur
privé.
Aussi, l'environnement institutionnel est marqué par
une profonde implication de l'Etat, dictée par les changements
institutionnels sur le plan sous-régional et, international en
particulier. C'est ainsi, que depuis 2010, un nouveau cadre de lutte contre la
pauvreté et l'amélioration des conditions de vie des populations,
dénommé Stratégie de Croissance
Accélérée et de Développement Durable (SCADD) fonde
la politique nationale et sectorielle du Gouvernement.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 53
? La volonté manifeste du Gouvernement et de
l'ensemble des acteurs, impliqués dans la prise en charge des
préoccupations des jeunes et à l'amélioration de leur
condition d'existence, est mise à l'épreuve
L'engagement des différents acteurs - étatiques
ou non, nationaux ou internationaux - sur le terrain à améliorer
les conditions de vie des jeunes et prendre en compte l'ensemble de leurs
préoccupations, aussi bien en zone urbaine que rurale, est fort
remarquable. C'est en particulier, dans les domaines socioéducatifs et
communicationnels que les effets et les impacts de ces actions sont
considérables. Cependant, en termes d'emploi, de formation et d'offre
éducative, ils devront faire face à de gros défis.
En effet, sur le plan démographique et
économique, nous notons d'importantes disparités
démographiques au sein de la population jeune, selon leur milieu de
résidence. Environ 71% vivent en zone rurale contre 29% en zone urbaine
(avec près des 2/3 (19%) qui se retrouvent à Ouagadougou ou
Bobo-Dioulasso). Accentué par un exode rural relativement massif,
où 30,7% des personnes migrent pour des raisons économiques, les
villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, subissent une intense pression
démographique qui n'est pas sans conséquence sur les conditions
de vie de ses jeunes. Qu'adviendra-t-il à ces derniers, quand on sait
que : la situation démographique de ces villes restera pratiquement
inchangée d'ici à 2015 (Cf. tableau 1.7, Annexe 1) ; que l'indice
de pauvreté se maintient toujours à un niveau relativement
élevé sur l'ensemble du territoire national et que la crise
financière mondiale pourrait faire enregistrer une perte d'environ 2%
dans la dynamique de création d'emploi non agricole en 2009, au Burkina
Faso ? L'anticipation demeure la seule alternative à considérer
pour répondre à ces contraintes démographiques et
économiques.
Sur le plan technique, matériel et financier, les
défis qui devront être surmontés se situent à deux
niveaux. Au niveau 1, nous avons : les choix politiques ; et au niveau 2,
l'offre éducative formelle (enseignement général et
enseignement technique). Au niveau des choix politiques, il s'agit :
premièrement de la nécessité d'une synergie d'actions de
la part de l'ensemble des départements ministériels pour
l'atteinte des objectifs de politiques sectoriels ; deuxièmement, d'une
part plus accru du budget de l'Etat alloué aux départements
ministériels les plus concernés ou sensés jouer un
rôle moteur dans la prise en charge des préoccupations des jeunes
; et troisièmement, d'un dispositif de prise en charge des
problématiques de jeunesse qui tienne compte de l'ensemble des
typologies de jeunes, notamment les déscolarisés du primaire et
ceux qui ne possèdent aucun niveau de d'instruction. Au niveau de
l'offre éducative formelle, il s'agira de fournir des compétences
satisfaisantes et adaptées pour suffisamment impacter notre
économie.
Il ressort de cette analyse théorique basée sur
la recherche documentaire et les interviews auprès de personnes
ressources que les besoins des jeunes ne sont pas totalement pris en compte. En
effet, en dépit des progrès constatés, le dispositif
actuel comporte des insuffisances. Cet état de fait vient infirmer la
première hypothèse de départ (H1).
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 54
? La mise à disposition d'un questionnaire
spécifique à l'analyse du concept d'épanouissement en
milieu jeune
Pour mieux comprendre le concept d'épanouissement en
milieu jeune et déterminer ses facteurs explicatifs, une enquête
de terrain a été effectuée. A cet effet, un questionnaire
a été élaboré et administré auprès
d'un échantillon de plus de 130 jeunes choisi dans le respect de la
structure de composition de la jeunesse de Ouagadougou.
Le questionnaire (voir Annexe3) pourrait être utile pour
mener d'autres réflexions en la matière, étant
donné l'existence d'un masque de saisie amplement renseigné.
? Les caractéristiques de la jeunesse de
Ouagadougou sont connues
Le questionnaire administré, a communiqué
d'importants renseignements concernant les jeunes. Nous pouvons les
synthétiser en cinq groupes d'informations :
1. Les caractéristiques du jeune et de son logement :
elle permet de cerner les caractéristiques physiques du jeune, le
confort de son habitat et son environnement familial ;
2. L'employabilité du jeune : elle cerne le niveau
d'instruction, le type de formation professionnelle reçu et
l'expérience professionnelle acquise du jeune. Elle permet aussi
d'apprécier la capacité du jeune à planifier sa
carrière professionnelle ;
3. Les réactions du jeune dans son environnement
social : elle cerne les besoins émotionnels et affectifs du jeune dans
ses relations avec la collectivité ;
4. Les divertissements de la jeunesse : elle cerne les
possibilités et les contraintes du jeune à se divertir (le sport,
le cinéma, ...) ;
5. Le degré d'intégration sociale du jeune en
ville : elle traduit l'auto appréciation du jeune quand à son
rôle et sa place dans le processus de développement du Burkina
Faso ainsi que son degré d'entreprenariat dans un contexte
défavorable.
? Les dimensions de l'épanouissement en milieu
jeune sont connues
La méthode d'Analyse en Composantes Principales des
résultats de l'enquête, nous a permis de mettre en évidence
quatre facteurs déterminant l'épanouissement du jeune, en
particulier, celui qui vit dans une zone urbaine telle que Ouagadougou. Il
s'agit : du confort de l'habitat, du contexte familial, de l'affirmation de soi
et de la psychologie sociale du jeune considéré. Ainsi donc, en
agissant sur ces facteurs, nous pouvons améliorer le niveau
d'épanouissement de la jeunesse.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 55
? Une mesure de l'épanouissement est
établie : l'Indice d'Epanouissement (I.E)
L'espace d'épanouissement de la jeunesse est
défini à 97,7% par quatre axes ou dimensions. Ces axes sont les
suivants : Axe 1, le confort de l'habitat ; Axe 2, le contexte familial ; Axe
3, l'affirmation de soi ; et Axe 4, la psychologie sociale. Ainsi, l'Indice
d'Epanouissement d'un individu est déterminé à partir de
ses coordonnées dans cet espace. Ceci, nous a permis de mettre en
évidence une classification de la jeunesse de Ouagadougou.
L'hypothèse H2 est donc vérifiée, car une classe
spécifique, dont l'état d'épanouissement s'avère
préoccupant, est mise en exergue. Cette classe se démarque des
autres en rassemblant en son sein des jeunes non épanouis,
c'est-à-dire possédant un Indice d'Epanouissement
inférieur à 0,50 sur une échelle de 0 à 1.
? Une classification de la jeunesse selon leur
situation individuelle en termes d'épanouissement est
définie
La répartition de la jeunesse de Ouagadougou fait
distinguer quatre classes de jeunes définies selon les variables
d'épanouissement.
- La classe des « scolarisés » : elle
représente environ 34% des jeunes de la ville. Cette classe est
dominée par les élèves et étudiants en quête
de plus de connaissance et de savoir.
- La classe des « désoeuvrés » : elle
regroupe 20,5% des jeunes. Elle est caractérisée par son bas
niveau d'instruction et son égarement.
- La classe des « qualifiés » : elle est
composée de 12,1% de jeunes. Fortement instruite comme la classe 1, elle
est caractérisée par son fort degré d'employabilité
avec une proportion la plus élevée de jeunes qui ont une
formation professionnelle (56,3%) ou une qualification professionnelle
(62,5%).
- La classe des « consciencieux » : elle compte
33,3% de la jeunesse. elle est caractérisée par des jeunes
conscients et soucieux de leur avenir.
? Le projet proposé prend en compte les
dimensions de l'épanouissement pour élaborer une stratégie
pertinente et efficace qui tienne compte de l'ensemble des
préoccupations des jeunes, et en particulier, les jeunes
désoeuvrés (cible dudit projet)19.
A partir de l'enquête de terrain, l'étude a
révélé les raisons justificatives du non
épanouissement des jeunes qui vivent en ville. Ces raisons sont les
suivantes : (i) un manque de confort de l'habitat ; (ii) un contexte familial
défavorable, (iii) un manque d'affirmation de soi ; (iv) une psychologie
sociale irresponsable et agressive. Tout en confirmant notre troisième
hypothèse, à savoir que, la création d'un cadre
d'épanouissement pour jeunes afin de répondre aux besoins de la
jeunesse de la ville de Ouagadougou est pertinent, notre
19 Le projet de développement de la jeunesse (
PRO.DE.J) : Cadre d'épanouissement
pour jeunes se trouve annexé au document (Annexe 5)
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 56
démarche a abouti à la proposition d'un projet
qui viendrait contribuer au renforcement du dispositif de promotion de jeunes
déjà existant.
Nous basant sur les résultats du RGPH de 2006, la ville
de Ouagadougou compte environ, 667 151 jeunes. L'étude a
révélé qu'en particulier 20,5% de la jeunesse, soit
environ 136 800 de jeunes, éprouvent d'énormes difficultés
à se projeter dans le temps en se fixant des objectifs au plan
professionnel compte tenu de leur bas niveau d'instruction et leur
égarement. C'est aussi le groupe de jeunes dont le niveau
d'épanouissement est des plus préoccupants. L'analyse a mis en
évidence que 85,2% de leur effectif, soit environ 117 000 jeunes, ne
sont pas épanouis.
Le projet se donne donc pour mission d'accompagner ces jeunes
dans leur développement afin d'améliorer leur niveau
d'épanouissement. Ainsi, il s'articule autour de deux axes
stratégiques.
- Axe stratégique 1 : Prendre en charge le jeune sur le
plan psychosociologique. A ce titre, il s'agit d'une prise de conscience par
les jeunes de leurs responsabilités et de l'importance de leur
rôle au sein de la société.
- Axe stratégique 2 : Accompagner le jeune dans son
émancipation économique, social et politique. Il s'agit pour le
projet, d'amélioration la participation de la jeunesse au
développement économique, social et politique du Burkina Faso.
Ainsi, le projet se focalise sur la classe des jeunes
désoeuvrés en milieu urbain. Il serait également opportun
d'adopter une telle approche auprès d'autres classes de jeunes
(différente de la classe 2) de la ville de Ouagadougou, qui, quand bien
même, sont épanouies, possèderaient un niveau
d'épanouissement relativement moyen. En effet, selon la présente
étude, aucune classe de jeunes ne se retrouve dans le dernier quartile
(0,75 à 1). Par ailleurs, les résultats de l'étude seront
utiles pour mener des réflexions plus approfondies et faire des
propositions quand à l'amélioration du niveau
d'épanouissement de ces jeunes ; notamment celui des
élèves et étudiants qui constitue un potentiel
économique, social et politique à exploiter à l'issue de
leur formation.
Aussi, sur la base de cette expérience, afin de rendre
plus perceptible et durable les actions menées en milieu urbain, un
projet semblable devrait être réalisé en milieu rural.
L'avantage à terme serait d'arriver à un contrôle du flux
migratoire, notamment de la zone rurale vers la zone urbaine. Il s'agira
certainement de trouver des moyens substitutifs aux besoins spécifiques
des jeunes ruraux afin de les maintenir utilement dans leurs localités
respectives.
BIBLIOGRAPHIE
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 57
A- Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 58
OUVRAGES GENERAUX
- Dictionnaire LAROUSSE Pratique, 2003. Dictionnaire du
français au quotidien, juin 2003.
B- OUVRAGES SPECIFIQUES - ACDI, 2002.
Enoncé de principe - La gestion axée sur les résultats.
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gestion axée sur les résultats. Québec - Canada.
- AMARTYA, S. 2002. Ethique et économie, Paris -
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emploi-formation. Département de la politique de l'emploi.
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Nations Unies. Rapport mondial sur la jeunesse 2005.
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Pauvreté des Jeunes défavorisés ou marginalisés
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Nations Unies. Rapport annuel des Nations Unies, 2005
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 59
C- Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 60
THESES ET MEMOIRES
- KABORE, J., T., O. 2002. Analyse économique du tissu
industriel de Bobo-Dioulasso selon une approche en termes de système
industriel : relations interentreprises, territoire, milieu social et
institutionnel. Thèse de doctorat. Université de Ouagadougou.
Burkina Faso
- ZERBO, A., 2006. Stratégies de lutte contre la
pauvreté et politiques de développement local au Sud du Sahara :
cas du Burkina Faso. Thèse de doctorat. Université
Montesquieu-Bordeaux IV, France.
D- REVUES SCIENTIFQUES
- INSD, 2005. Analyse des résultats de l'enquête
annuelle sur les conditions de vie des ménages (EA-QUIBB) en 2005.
Institut National de la Statistique et de la Démographie. Ouagadougou -
Burkina Faso.
- INSD, 2006. Recensement Général de la
Population et de l'Habitat (RGPH), 2006. Institut National de la Statistique et
de la Démographie. Ouagadougou - Burkina Faso.
- INSD, 2007. Analyse des résultats de l'enquête
annuelle sur les conditions de vie des ménages (EA-QUIBB) en 2007.
Institut National de la Statistique et de la Démographie. Ouagadougou -
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- INSD, 2007. Annuaire Statistique 2007. Institut National de
la Statistique et de la Démographie. Ouagadougou - Burkina Faso.
- INSD, 2008. Carte des migrations au Burkina Faso. Institut
National de la Statistique et de la Démographie. Ouagadougou - Burkina
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- INSD, 2008. Annuaire statistique 2008. Institut National de
la Statistique et de la Démographie. Ouagadougou - Burkina Faso.
- INSTITUT IPSOS, 2006. Bien-être et implication des
salariés au travail en Europe. Paris - France.
- ZERBO, A., 2009. Rétrospectives 2008 :
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Remettre N°7, Be-Employed. Janvier 2009. Ouagadougou, Burkina Faso.
- ZERBO, A., 2009. L'impact de la crise internationale sur
l'emploi en Afrique : Cas du Burkina Faso. Remettre N° 11, Be-Employed.
Ouagadougou, Burkina Faso.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 61
E- BIBLIOGRAPHIE ORALE
Liste des structures et personnes
rencontrées
N°
|
NOM ET PRENOM(S)
|
STRUCTURES
|
POSTE/FONCTION
|
1
|
OUEDRAOGO Paul
|
Direction Générale du Développement des
Initiatives et de l'Insertion des Jeunes (DGDIJ/MJE)
|
Directeur Général
|
2
|
NKIEMA /TIENDREBEOGO Alice
|
Direction Générale des Stratégies et
Programmes d'Emploi (DGSPE/MJE)
|
Directrice Technique
|
3
|
TRAORE Mamadou Lamine
|
Centre d'Information des Jeunes sur l'Emploi et la Formation
(CIJEF)
|
Directeur
|
4
|
KINDA Paul
|
Direction des Etudes et de la Planification (MASSN)
|
Directeur des Etudes et de la Planification
|
5
|
BARO Mamadou
|
Direction
DPLVE/MASSN
|
Directeur
|
6
|
TRAORE Sidiki
|
Direction des Etudes et de la Planification (MSL)
|
Directeur des Etudes et de la Planification
|
7
|
OUEDRAOGO Rasmané
|
Ministère de la Culture du Tourisme et de la Communication
(MCTC)
|
Conseiller Technique
|
8
|
KABORE François
|
Radio Jeunesse
|
Rédacteur en Chef
|
9
|
SOME Albéric
|
Service Actions Educatives en Milieu Ouvert (AEMO/MASSN)
|
Chef de Service
|
10
|
ZONGO Frédéric
|
Conseil National -
Association Enfants Jeunes Travailleurs du Burkina (CN-AEJTB)
|
Secrétaire Exécutif
|
11
|
OUEDRAOGO Lassané
|
Observatoire Nationale pour de l'Emploi et de la Formation
professionnelle (ONEF/MJE)
|
Directeur Générale
|
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 62
12
|
DIOP Abdoul Karim
|
Centre Nationale de l'Information, de l'Orientation Scolaire et
Professionnelle, et des Bourses (CIOSPB)
|
Directeur IOSP
|
13
|
KIENTEGA Wilfred
|
Fonds d'Appui pour la Promotion de l'Emploi (FAPE)
|
Directeur Général
|
14
|
OUEDRAGO Parfait
|
Fonds d'Appui aux Initiatives des Jeunes (FAIJ)
|
Directeur Général
|
ANNEXES
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 63
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 64
ANNEXE 1 : TABLEAUX COMPLEMENTAIRES SUR LES BESOINS ET
CARACTERISTIQUES DE LA JEUNESSE BURKINABE
Tableau 1.1 : Evolution des dotations budgétaires de
dépense du budget prévisionnel de l'Etat par ministère
2006-2009 (en %)
Département ministériel
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Ministère de la Jeunesse et de l'Emploi
|
NA
|
0,71
|
0,68
|
0,71
|
Ministère de l'Action Sociale et de la Solidarité
Nationale
|
0,51
|
0,60
|
0,66
|
0,58
|
Ministère de l'Enseignement de Base et de
l'Alphabétisation
|
10,41
|
11,02
|
10,83
|
10,76
|
Ministère des Sports et Loisirs
|
0,19
|
0,22
|
0,31
|
0,32
|
Ministère de la Culture, du Tourisme et de la
Communication
|
NA
|
NA
|
0,90
|
0,92
|
Autres Départements ministériels
|
88,89
|
87,46
|
86,62
|
86,71
|
Total
|
100,00
|
100,00
|
100,00
|
100,00
|
Source : Lois de finances, 2009
Tableau 1.2 : Répartition de la population par
région
Région de résidence
|
Population (en %)
|
Nombre d'hommes pour 100 femmes
|
Centre
|
12,3
|
101
|
Hauts-Bassins
|
10,5
|
98
|
Boucle du Mouhoun
|
10,3
|
98
|
Est
|
8,6
|
96
|
Centre-Nord
|
8,6
|
89
|
Centre-Ouest
|
8,5
|
85
|
Nord
|
8,5
|
88
|
Centre-Est
|
8,1
|
88
|
Sahel
|
6,9
|
99
|
Plateau Central
|
5
|
87
|
Centre-Sud
|
4,6
|
89
|
Sud-Ouest
|
4,4
|
93
|
Cascades
|
3,8
|
97
|
Ensemble
|
100
|
93
|
Source : RGPH 2006
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 65
Tableau 1.3 : Population des principales villes du Burkina
Faso
|
|
|
1996
|
|
2006
|
Accroissement (%)
|
Ouagadougou
|
|
750
|
398
|
1
|
475
|
223
|
7,0
|
Bobo-Dioulasso
|
|
309
|
771
|
|
489
|
967
|
4,7
|
Koudougou
|
|
72
|
490
|
|
88
|
184
|
2,0
|
Banfora
|
|
49
|
724
|
|
75
|
917
|
4,3
|
Ouahigouya
|
|
52
|
193
|
|
73
|
153
|
3,4
|
Pouytinga
|
|
35
|
720
|
|
60
|
618
|
5,4
|
Dédougou
|
|
33
|
815
|
|
38
|
862
|
1,4
|
Kaya
|
|
33
|
958
|
|
54
|
365
|
4,8
|
Tenkodogo
|
|
31
|
466
|
|
44
|
491
|
3,5
|
Fada N'Gourma
|
|
29
|
254
|
|
41
|
785
|
3,6
|
Dori
|
|
23
|
768
|
|
21
|
078
|
-1,2
|
Réo
|
|
22
|
534
|
|
28
|
446
|
2,4
|
Nouna
|
|
19
|
105
|
|
22
|
166
|
1,5
|
Kongoussi
|
|
17
|
893
|
|
25
|
172
|
3,5
|
Orodara
|
|
16
|
581
|
|
23
|
356
|
3,5
|
Yako
|
|
18
|
472
|
|
22
|
685
|
2,1
|
Koupèla
|
|
17
|
619
|
|
28
|
151
|
4,8
|
Gourcy
|
|
16
|
317
|
|
24
|
616
|
4,2
|
Pô
|
|
17
|
146
|
|
24
|
320
|
3,6
|
Tougan
|
|
15
|
218
|
|
17
|
050
|
1,1
|
Gaoua
|
|
16
|
424
|
|
25
|
104
|
4,3
|
Niangoloko
|
|
12
|
824
|
|
22
|
310
|
5,7
|
Boromo
|
|
11
|
232
|
|
14
|
594
|
2,7
|
Bogandé
|
|
8
|
960
|
|
14
|
929
|
5,2
|
Ensemble
|
1
|
632
|
882
|
2
|
756
|
542
|
5,4
|
Source : INSD, RGPH 1996 et 2006
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 66
Tableau 1.4 : Migrants, rural vers urbain, par région
d'origine
Régions de provenance
|
Hommes
|
Femmes
|
Effectifs
|
Fréquence
|
|
|
|
|
(%)
|
Boucle du Mouhoun
|
17635
|
21356
|
38991
|
7
|
Cascades
|
4763
|
3806
|
8569
|
2
|
Centre
|
13838
|
16003
|
29841
|
5
|
Centre-Est
|
9403
|
9646
|
19049
|
3
|
Centre-Nord
|
10314
|
9239
|
19553
|
3
|
Centre-Ouest
|
18367
|
17768
|
36135
|
6
|
Centre-Sud
|
17952
|
18098
|
36050
|
6
|
Est
|
7627
|
6002
|
13629
|
2
|
Hauts-Bassins
|
11793
|
12037
|
23830
|
4
|
Nord
|
16239
|
14937
|
31176
|
5
|
Plateau Central
|
13819
|
13710
|
27529
|
5
|
Sahel
|
4383
|
3336
|
7719
|
1
|
Sud-Ouest
|
7985
|
9428
|
17413
|
3
|
Extérieur
|
127922
|
131946
|
259868
|
46
|
N.D.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
282040
|
287312
|
569352
|
100
|
Source : INSD, RGPH 2006
|
|
|
|
|
Tableau 1.5 : Migrants, rural vers urbain, par région
d'origine
|
|
Régions de provenance
|
Hommes
|
Femmes
|
Effectifs
|
Fréquence
|
|
|
|
|
(%)
|
Boucle du Mouhoun
|
17635
|
21356
|
38991
|
7
|
Cascades
|
4763
|
3806
|
8569
|
2
|
Centre
|
13838
|
16003
|
29841
|
5
|
Centre-Est
|
9403
|
9646
|
19049
|
3
|
Centre-Nord
|
10314
|
9239
|
19553
|
3
|
Centre-Ouest
|
18367
|
17768
|
36135
|
6
|
Centre-Sud
|
17952
|
18098
|
36050
|
6
|
Est
|
7627
|
6002
|
13629
|
2
|
Hauts-Bassins
|
11793
|
12037
|
23830
|
4
|
Nord
|
16239
|
14937
|
31176
|
5
|
Plateau Central
|
13819
|
13710
|
27529
|
5
|
Sahel
|
4383
|
3336
|
7719
|
1
|
Sud-Ouest
|
7985
|
9428
|
17413
|
3
|
Extérieur
|
127922
|
131946
|
259868
|
46
|
N.D.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
282040
|
287312
|
569352
|
100
|
Source : INSD, RGPH 2006
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 67
Tableau 1.6 : Niveau d'instruction des jeunes de 15 à 35
ans selon le sexe
Aucun niveau
|
Primaire
|
Secondaire 1
|
Secondaire 2
|
Supérieur
|
Total
|
Ensemble 15-18 19-24 25-35
|
71,1 63,8 69,3 77,0
|
13,1 16,4 13,6 10,7
|
10,2 17,8 9,3 6,2
|
3,9 1,9 5,9 3,5
|
1,8 0,1 1,9 2,7
|
100,0 100,0 100,0 100,0
|
Hommes
|
69,4
|
20,9
|
6,1
|
2,3
|
1,3
|
100,0
|
15-18
|
58,0
|
18,9
|
20,6
|
2,4
|
0,1
|
100,0
|
19-24
|
61,0
|
16,9
|
11,4
|
8,0
|
2,6
|
100,0
|
25-35
|
68,5
|
14,4
|
8,0
|
5,1
|
4,0
|
100,0
|
Femmes
|
79,0
|
15,1
|
4,2
|
1,2
|
0,6
|
100,0
|
15-18
|
69,3
|
13,9
|
15,2
|
1,5
|
0,1
|
100,0
|
19-24
|
75,9
|
10,9
|
7,6
|
4,2
|
1,3
|
100,0
|
25-35
|
83,8
|
7,8
|
4,6
|
2,2
|
1,6
|
100,0
|
Source : RGPH 2006
|
|
|
|
|
|
|
Tableau 1.7 : Projection de la population jeune (15 à 35
ans) d'ici 2015
Age
|
Homme
|
Femme
|
Ensemble Homme
|
Femme
|
Ensemble
|
15
|
223783
|
218123
|
441906
|
2,5
|
2,3
|
2,4
|
16
|
212499
|
210059
|
422558
|
2,4
|
2,2
|
2,3
|
17
|
201352
|
202255
|
403607
|
2,3
|
2,1
|
2,2
|
18
|
190307
|
194674
|
384981
|
2,1
|
2,0
|
2,1
|
19
|
179340
|
187266
|
366606
|
2,0
|
2,0
|
2,0
|
20
|
168608
|
180125
|
348733
|
1,9
|
1,9
|
1,9
|
21
|
158205
|
173269
|
331474
|
1,8
|
1,8
|
1,8
|
22
|
148214
|
166726
|
314940
|
1,7
|
1,7
|
1,7
|
23
|
140075
|
155194
|
295269
|
1,6
|
1,6
|
1,6
|
24
|
132265
|
147606
|
279871
|
1,5
|
1,5
|
1,5
|
25
|
123601
|
147851
|
271452
|
1,4
|
1,5
|
1,5
|
26
|
117082
|
151398
|
268480
|
1,3
|
1,6
|
1,5
|
27
|
109947
|
152275
|
262222
|
1,2
|
1,6
|
1,4
|
28
|
101908
|
146698
|
248606
|
1,1
|
1,5
|
1,3
|
29
|
95507
|
139611
|
235118
|
1,1
|
1,5
|
1,3
|
30
|
90510
|
130769
|
221279
|
1,0
|
1,4
|
1,2
|
31
|
86015
|
122629
|
208644
|
1,0
|
1,3
|
1,1
|
32
|
84024
|
118461
|
202485
|
0,9
|
1,2
|
1,1
|
33
|
83903
|
116177
|
200080
|
0,9
|
1,2
|
1,1
|
34
|
82503
|
113508
|
196011
|
0,9
|
1,2
|
1,1
|
35
|
80190
|
110325
|
190515
|
0,9
|
1,2
|
1,0
|
Total 15-35
|
2809838
|
3284999
|
6094837
|
31,6
|
34,4
|
33,0
|
TOTAL
|
8904256
|
9546238
|
18450494
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
Source : INSD, à partir de RGPH 2006
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 68
ANNEXE 2 : EXTRAITS DES PLANS D'ACTIONS DU MJE - MASSN
- MSL - MEBA -
MCTC
? Le Ministère de la Jeunesse et de
l'Emploi
Le MJE est assurément le département
ministériel le plus impliqué dans les questions de jeunesse. Sa
Politique Nationale en matière d'Emploi (PNE) est élaborée
en tenant compte de trois faits : (i) environ 14% seulement des personnes
arrivant chaque année sur le marché du travail sont
absorbées par l'ensemble du dispositif de promotion de l'emploi, tant
étatique que privé (emplois directs, concours de la fonction
publique, autres) ; (ii) le marché du travail est fortement
influencé par une structure économique disparate avec
rappelons-le, un PIB par tête de 459 dollars US et d'une croissance
démographique de l'ordre de 3% l'an (RGPH, 2006) ; (iii) l'ambition de
faire du capital humain un facteur de développement tel que
défini la vision politique du programme du Président du Faso.
L'objectif général du MJE tel que décrit
dans sa PNE est d' « Accroître les opportunités d'emplois
décents afin de contribuer à la lutte contre la pauvreté
au Burkina Faso ». A cet effet, quatre (4) objectifs stratégiques
le soutendent. Il s'agit de :
- Créer un lien entre la politique de l'emploi et les
autres politiques nationales afin de clarifier leur interdépendance et
de montrer les contributions potentielles des politiques
macroéconomiques et sectorielles à la création d'emplois
et à l'amélioration de leur qualité ;
- Renforcer la dynamique de la création d'emplois en
utilisant des moyens d'actions spécifiques qui stimulent l'emploi et en
améliorer la qualité ;
- Améliorer l'employabilité, c'est-à-dire
d'une part améliorer l'accès à l'emploi grâce
à la formation professionnelle, et d'autre part améliorer
l'adéquation entre la formation professionnelle et la
réalité du marché du travail ;
- Améliorer l'organisation et le fonctionnement du
marché du travail afin de mieux maîtriser celui-ci et lui faire
jouer un rôle plus concret dans l'accès à l'emploi.
Dans une approche par objectif, un Plan d'Action
Opérationnel (PAO), est élaboré pour rendre aisé la
mise en oeuvre de la politique. A cet effet, quatre (4) Directions
Générales20 s'y attèlent en permanence.
20 DGSEJ (Direction Générale des
Stratégies Educatives des Jeunes) ; DGDIJ (Direction
Générale du Développement des Initiatives et de
l'Insertion des Jeunes) ; DGSPE (Direction Générale des
Stratégies et Programmes d'Emplois) ; DGFP (Direction
Générale de la Formation Professionnelle)
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 69
? Le Ministère de l'Action Sociale et de la
Solidarité Nationale
Le MASSN a pour missions la conception et de la mise en oeuvre
de la politique gouvernementale en matière d'action sociale en faveur de
la famille et des groupes défavorisés et vulnérables. A ce
titre, ses domaines d'intervention sont :
- L'encadrement et la protection de la famille ;
- La promotion et la protection de la famille ;
- La promotion de la solidarité et de la
réhabilitation ;
- La promotion et la protection des groupes spécifiques
;
- La lutte contre les IST et le VIH/SIDA ;
- Le renforcement des compétences et des capacités
institutionnelles.
L'objectif global du ministère d'ici 2015 est celui d':
« Assurer la protection et la promotion des groupes sociaux
spécifiques et marginalisés et de Créer les conditions
favorables à une consolidation de la solidarité au sein des
populations ».
C'est au travers de cinq (5) axes stratégiques
prioritaires qu'il attend se réaliser. A savoir :
- L'amélioration des conditions de vie des familles ;
- La promotion de la culture de la solidarité nationale
;
- La protection et la promotion des groupes spécifiques
(jeunes, femmes, enfants, handicapés, personnes âgées);
- La contribution à la lutte contre le VIH/SIDA ;
- Le renforcement des capacités institutionnelles du
Ministère.
L'articulation cohérente de treize (13) programmes sont
mises en oeuvre par le biais des services centraux21 et des
structures rattachées et déconcentrées du Ministère
afin de lui permettre d'atteindre de façon optimale son objectif.
Des structures qui lui sont rattachées, il convient de
citer : le Centre d'Education Spécialisée et de Formation (CESF),
le Centre de Formation et de Production pour Jeunes Filles (CFP/JF), le
Secrétariat Permanent du Plan d'Action Nationale pour l'Enfance (SP/PAN
Enfance). Elles lui permettent d'avoir des actions ciblées, efficaces et
pérennes.
21 DGPFS (Direction
Générale de la Promotion de la Famille et des Services
Spécialisés) ; DGEPEA (Direction Générale de
l'Encadrement et de la Protection de l'Enfant et de l'Adolescent); DGSN
(Direction Générale de la Solidarité Nationale)
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 70
Quand aux structures déconcentrées dans leur
rôle de structures relais, se rapprochent davantage des populations pour
rendre le Ministère accessible par les populations sur tout
l'étendu du territoire à travers ses Directions
Régionales, ses Directions Provinciales et ses Services
Départementaux.
C'est dans une synergie d'actions avec les partenaires
financiers, les associations ou organisations de la société
civile que les préoccupations des jeunes sont prises en compte.
? Le Ministère des Sports et
Loisirs
Le Ministère des Sports et Loisirs (MSL) assure la mise
en oeuvre de la politique du Gouvernement en matière de sports et de
loisirs. C'est à titre qu'il a pour missions :
En matière de sports, il s'agit : de la
réglementation des sports civils et scolaires ; du contrôle et du
suivi des fédérations et associations sportives ; de la promotion
de la pratique du sport ; de la création et de la gestion des complexes
sportifs nationaux ; et de la formation des cadres de sport.
En matière de loisirs : il s'agit : de la promotion des
activités de loisirs ; de la création des infrastructures de
divertissement ; de l'organisation et de l'occupation des temps libres ; et du
contrôle et de la réglementation des activités des
entreprises privées de loisirs.
C'est ainsi que des plans d'action opérationnels
assortis de la politique nationale, en matière de sport et de loisir
sont élaborés pour mener à bien ses missions sur un
quinquennat couvrant la période 2009-2013.
Nonobstant le programme du Président Blaise
Compaoré, la prise en compte du caractère transversal du sport,
la concertation entre l'ensemble des différents acteurs, la
cohérence entre les actions retenues et le niveau des engagements
financiers, la transparence dans les prises de décisions et dans la
conduite des projets et programmes ainsi que les actions nationales de
promotion du sport et des loisirs, constituent les fondamentaux ou principes
directeurs de la mise en oeuvre de la politique en matière.
Les objectifs de la PNS (Politique Nationale des Sports) sont de
:
- Promouvoir le sport pour le bien être social en
favorisant l'appropriation du sport pour tous au sein des communautés de
base ;
- Développer le sport de compétition dans une
perspective d'émergence d'un sport de haut niveau ;
- Améliorer les cadres d'évolution et rendre plus
favorables les pratiques du sport.
La PNL (Politique Nationale des Loisirs) puise sa source dans
sa vision d'ici à l'horizon 2015, à savoir : « les
Burkinabè voient leur pays doté de centres de loisirs dans toutes
les villes et campagnes, ainsi que des loisirs pratiqués par tous. Il
s'agit d'un contexte nouveau où les Burkinabè ne passent plus
tout leur temps à la recherche de la pitance quotidienne, ils
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 71
disposent de temps libre à consacrer aux loisirs pour
s'épanouir sur le plan intellectuel, culturel et physique »
Se fondant sur la pluralité des acteurs,
étatiques ou non, en particuliers les communes qui
bénéficient des compétences de l'Etat, la PNL poursuit
l'objectif global suivant : «contribuer à l'épanouissement
et à l'amélioration de la qualité de vie des populations
et de faire du loisir un levier de développement économique,
culturel et social ».
? Le Ministère de la Culture et du
Tourisme
Le Ministère de la Culture et du Tourisme (MCT) assure
la mise en oeuvre et le suivi de la politique du Gouvernement en matière
de culture et de tourisme.
i- En matière de culture
La vision du Ministère en matière de culture
est de faire du Burkina Faso une Nation solidaire de progrès et de
justice, qui consolide son respect sur la scène internationale ; son but
étant de renforcer la diversité culturelle au plan international
en s'appuyant sur les valeurs du patrimoine culturel national.
La politique Nationale de ce département
considère à moyen terme les objectifs du CSLP, période
2010-2019. C'est ainsi que quatre (4) axes stratégiques balisent ses
actions :
- Accélérer la croissance et la fonder sur
l'équité ;
- Garantir l'accès des pauvres aux services sociaux de
base et à la protection sociale ;
- Elargir les opportunités en matière d'emploi
et d'activités génératrices de revenus pour les pauvres
dans l'équité ;
- Promouvoir la bonne gouvernance.
Son élaboration intègre les orientations et les
objectifs d'autres politiques sectorielles, notamment la politique nationale de
communication pour le développement, la politique nationale du tourisme,
la politique nationale d'urbanisme et d'habitat, la politique nationale de la
jeunesse et de l'emploi, le Cadre Stratégique de Mise en OEuvre de la
Décentralisation (CSMOD), la politique nationale en matière
d'environnement, les politiques en matière d'éducation, de
gouvernance.
ii- En matière de tourisme
La vision du secteur du tourisme est de faire du Burkina Faso
une terre d'accueil et d'hospitalité ; une destination attractive,
accessible qui offre des produits touristiques de qualité,
diversifiés, visibles et compétitifs.
La politique nationale du tourisme d'ici 2015, vise à
mettre en oeuvre une dynamique de développement touristique
fondée sur les valeurs culturelles et la créativité des
acteurs en vue
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 72
de l'épanouissement économique et social des
populations du Burkina Faso. Elle s'exécute à travers les quatre
(4) objectifs stratégiques suivants :
- Valoriser le potentiel touristique national ;
- Renforcer les capacités institutionnelles et
opérationnelles du secteur ; - Développer l'économie du
tourisme ;
- Soutenir la promotion extérieure des produits
touristiques burkinabè.
? Le Ministère de l'Education Nationale et de
l'Alphabétisation
Le Ministère de l'Education Nationale et de
l'Alphabétisation (MENA) est un maillon important, de part sa
contribution aux efforts déployés par le Gouvernement pour doter
les jeunes de moyens efficaces et faciliter l'expression de leur potentiel quel
qu'en soit le domaine. Depuis le 31 mars 2004, une restructuration profonde de
ce Ministère a permis la création d'un Ministère
délégué chargé de l'alphabétisation et de
l'éducation non formelle.
N'ayant pas d'actions directes sur le terrain, le
Ministère délégué, impulse les programmes de la
politique nationale en matière d'alphabétisation et
d'éducation non formelle. C'est ainsi qu'il s'attèle entre
autres, à :
- Appuyer les promoteurs (Associations/Organisations Non
Gouvernementales) oeuvrant dans l'alphabétisation ;
- Veiller à l'exécution du programme
d'alphabétisation ;
- Orienter le FONAENF (Fond National pour
l'Alphabétisation et l'Education Non Formelle) dans ses actions.
Le public cible étant les personnes de plus de 15 ans.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 73
ANNEXE 3 : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE ET FICHES DE
QUOTAS
QUESTIONNAIRE
Analyse empirique du concept de
l'épanouissement chez les jeunes en milieu urbain
Nom et prénom de l'enquêteur: Date de
l'enquête : ... / ... / 2010
IDENTIFICATION DU JEUNE
Nom et prénoms (facultatif): A-
CARACTERISTIQUES DU JEUNE ET DE SON LOGEMENT
A1- Sexe : 1 = Masculin, 2 = Féminin
|
/__ /
|
|
A2- Age au dernier anniversaire
|
/__ /__ /
|
|
A3- Etes-vous né à Ouagadougou 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
A4- Si Non, précisé
|
|
|
A41- Ville
|
/__/__ /__ /
|
|
A42- Région
|
/__ /__ /
|
|
A43- Pays
|
/__/__ /__ /
|
|
A44- En quelle année êtes-vous arrivée
à Ouagadougou ?
|
/__ /__ /__ /__
|
/
|
A45- Pour quelle(s) raison(s) avez-vous quitté votre
lieu d'origine pour être à Ouagadougou ?
|
|
|
|
A451- Economique (recherche boulot, besoin d'argent,....) 1 =
Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
A452- Familiale (avoir suivi mes parents, venir rester chez un
parent, ...) 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
A453- Aventure 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
A454- Etudes 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
A455- Autre (à préciser) : 1= Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
|
A5- Secteur d'habitation :
|
/__ /__ /
|
|
A6- Situation matrimoniale :
1 = Marié(e), 2 = Célibataire, 3 =
Divorcé(e), 4 = Veuf/Veuve
|
/__ /
|
|
A7- Nombre d'enfants :
|
/__ /__ /
|
|
A8- Etes-vous Chef de famille ? 1= Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
A9- Où vivez-vous ? 1 = Dans la cours familiale (papa,
maman),
2 = Chez un parent, 3 = Chez un ami, 4 = Chez mon employeur, 5 =
Chez moi,
6 = Dans la rue, 7 = SDF, 8 = Autres (à préciser)
|
/__ /
|
|
A10- Zone d'habitation : 1 = Lotie, 2= Non lotie
|
/__ /__ /
|
|
A11- Type de maison d'habitation : 1 = Dur, 2 = Semi dur, 3 =
Banco,
4 = Pas de maison, 5 = Autre (à préciser)
|
/__ /
|
|
A12- Appartenance de la maison : 1 = Propriétaire, 2 =
Location,
3 = Gratuit, 4 = Autre (à préciser)
|
/__ /
|
|
A13- Possédez-vous à la maison :
|
|
|
A131- De l'eau courante ? 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
A132- De l'électricité ? 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
A133- Des toilettes externes ? 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
A134- Des toilettes internes ? 1 = Oui, 2 = Non
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/__ /
|
|
A135- Une clôture ? 1 = Oui, 2 = Non
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/__ /
|
|
|
A14- Quel est le nombre de pièces dans la maison ?
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/__ /__ /
|
|
A15- Avec combien de personnes dormez-vous dans votre «
chambre » (y compris vous-même) ?
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/__ /__ /
|
|
A16- Combien êtes-vous dans votre ménage ou foyer
?
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/__ /__ /__ /
|
|
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 74
A17- De quelle religion êtes-vous ? 1 = Animiste, 2 =
Protestant,
3= Catholique, 4 = Musulmane, 4 = Autre (à
préciser)
|
/__ /
|
|
A18- Etes-vous pratiquant ? 1= Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
A19- Est-ce que vous vivez avec : 1 = Papa, 2 = Maman,
3 = Papa et Maman, 4 = Aucun d'eux
|
/__ /
|
|
A20- Est-ce que votre maman vit avec votre papa actuellement ?
1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
A21- Si Non, quel était votre âge à leur
séparation ?
|
/__ /__
|
/
|
A22- Suite à quel événement : 1 = Divorce, 2
= Décès du père,
3 = Décès de la mère, 4 = Autre (à
préciser)
|
/__ /
|
|
B- EDUCATION - FORMATION - EMPLOI DU JEUNE
B1- Niveau d'instruction : 1 = Aucun, 2 = Primaire CP, 3 =
Primaire CE, 4 = Primaire CM, 5 = Secondaire 1, 6 = Secondaire 2, 7 =
Supérieur
|
|
/__ /
|
B2- Avez-vous fréquenté au cours de l'année
2008-2009 ? 1 = Oui, 2 = Non
|
|
/__ /
|
B3- Si Non, en quelle année avez-vous quitté
l'école ?
|
/__
|
/__ /__ /__ /
|
B4- Pourquoi avez-vous quitté l'école ?
1 = Résultats scolaires insuffisants, 2 = Manque de moyens
financiers, 3 = Décision personnelle, 4 = J'ai eu du travail, 5 = J'ai
été malade,
6 = J'ai eu un enfant, 7 = Autres (à préciser)
|
|
/__ /
|
B5- Avez-vous déjà
bénéficié d'une formation
Professionnelle ? 1 = Oui, 2 = Non
|
|
/__ /
|
B51- Si Oui, quelle est la durée de la formation la plus
longue ?
|
/___ /___ /jours /___ /___/ mois
|
B52- Dans quelle filière de formation ?
|
|
/__ /__ /
|
B53- Si Non, pourquoi ? 1= Manque de moyens financiers, 2
= Je n'en trouve pas à ma convenance, 3 = Refus des parents,
4 = Je ne suis pas intéressé, 5 = Je poursuis mes
études,
6 = Maladie / Handicap, 7 = Autres (à préciser)
|
|
/__ /
|
|
B54- Avez-vous fait l'apprentissage d'un métier ? 1 = Oui,
2 = Non
|
|
/__ /
|
B55 Dans quelle filière ?
|
/__ /__ /
|
B56 Quelle a été la durée ?
|
/___ /___ /jours /___ /___/ mois
|
B6- Possédez-vous une qualification
professionnelle ?
1 = Oui, 2 = Non
|
|
/__ /
|
B61- Si Oui, dans quelle filière ?
|
|
/__ /__ /
|
B62- Si Non, pourquoi ? 1= Manque de moyens financiers, 2 =
Je n'en trouve pas à convenance, 3 = Refus des parents,
4 = Je ne suis pas intéressé(e), 5 = Je poursuis
mes études,
6 = Maladie / Handicap, 7 = Autres (à préciser)
|
|
/__ /
|
|
B7- Possédez-vous une expérience
professionnelle avant
l'actuel travail ? 1 = Oui, 2 = Non
|
|
/__ /
|
B71- Si Oui, dans quel domaine ?
|
|
/__ /__ /
|
B72- Quelle a été la durée ?
|
/__ /__
|
/__ / mois
|
B73- Quel était le montant du salaire (en millier de
FCFA) ? 0 = Non rémunéré(e) ; 1 = [0 ; 16[ ; 2 = [16 ; 32[
; 3 = [32 ; 64[ ; 4 = [64 ; 100[ ; 5 = [100 ; 150[ ; 6 = [150 ; 200[ ; 7 = [200
; 250[ ; 8 = [250 ; 300[ ; 9 = Plus de 300
|
|
/__ /
|
B74- Quelle activité menez-vous actuellement ?
|
|
/__ /__ /
|
B75- Depuis combien de temps menez-vous cette activité
?
|
/__ /__
|
/__ / mois
|
B76- Quel est le montant du salaire (en millier de FCFA) ? 0 =
Non rémunéré(e) ; 1 = [0 ; 16[ ; 2 = [16 ; 32[ ; 3 = [32 ;
64[ ; 4 = [64 ; 100[ ; 5 = [100 ; 150[ ; 6 = [150 ; 200[ ; 7 = [200 ; 250[ ; 8
= [250 ; 300[ ; 9 = Plus de 300
|
|
/__ /
|
B77- Combien d'heures travaillez-vous par semaine ?
|
/__ /__ /__ /
|
|
B8- Avez-vous senti le besoin de changer de travail et de
faire
autre chose ? 1 = Oui, 2 = Non
|
|
/__ /
|
B81- Avez-vous déjà entrepris une action pour
changer de
|
|
/__ /
|
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 75
travail ? 1 = Oui, 2 = Non
|
|
|
|
|
|
B82- Pour quelles raisons ?
|
|
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|
|
|
|
B821- Trop loin de mon domicile 1 = Oui, 2
|
= Non
|
|
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/__ /
|
|
|
B822- Trop difficile/pénible/stressant 1 = Oui, 2
|
= Non
|
|
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/__ /
|
|
|
B823- Le salaire est bas 1 = Oui, 2
|
= Non
|
|
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/__ /
|
|
|
B824- Le salaire n'est pas régulier 1 = Oui, 2
|
= Non
|
|
|
/__ /
|
|
|
B825- Je ne suis pas déclaré à la CNSS 1 =
Oui, 2
|
= Non
|
|
|
/__ /
|
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|
B826- Trop de risque dans le travail 1 = Oui, 2
|
= Non
|
|
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/__ /
|
|
|
B827- Je n'ai pas de contrat de travail 1 = Oui, 2
|
= Non
|
|
|
/__ /
|
|
|
B828- Patron trop compliqué 1 = Oui, 2
|
= Non
|
|
|
/__ /
|
|
|
B829- Conflits avec les autres collègues 1 = Oui, 2
|
= Non
|
|
|
/__ /
|
|
|
|
B8210- Envie d'autres expériences 1 = Oui, 2
|
= Non
|
|
|
/__ /
|
|
|
B8211- Autre (à préciser) : 1 = Oui, 2
|
= Non
|
|
|
/__ /
|
|
|
B83- En étant toujours Employé ? 1 = Oui, 2
|
= Non
|
|
|
/__ /
|
|
|
B84- Où voulez-vous devenir Employeur ? 1 = Oui, 2
|
= Non
|
|
|
/__ /
|
|
|
Rêve et Réalité - Aspiration et
Réalisation
|
|
|
|
|
|
|
B9- Qu'auriez-vous aimé faire comme activité
professionnelle il
y a trois (3) ans ?
Sous quelle catégorie socioprofessionnelle ?
1 = Cadre supérieur, 2 = Cadre moyen, 3 = Agent de
maîtrise,
4 = Employé, 5 = Ouvrier
|
|
Activité
|
|
|
Catégorie
|
/__
|
/__ /
|
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|
/__
|
/
|
B91- Que faites-vous actuellement ?
|
|
/__
|
/__ /
|
|
|
/__
|
/
|
B92- Que voulez-vous faire dans 1 ans ?
|
|
/__
|
/__ /
|
|
|
/__
|
/
|
B93- Dans 2 à 5 ans ?
|
|
/__
|
/__ /
|
|
|
/__
|
/
|
B94- Au-delà de 5 ans ?
|
|
/__
|
/__ /
|
|
|
/__
|
/
|
B95- Que voulez-vous devenir dans 1 ans ?
|
|
/__
|
/__ /
|
|
|
/__
|
/
|
B96- Dans 2 à 5 ans ?
|
|
/__
|
/__ /
|
|
|
/__
|
/
|
B97- Au-delà de 5 ans ?
|
|
/__
|
/__ /
|
|
|
/__
|
/
|
B98- Qu'allez-vous faire pour y parvenir?
|
|
|
|
|
|
|
|
B981- Me former 1 = Oui, 2
|
= Non
|
|
|
/__ /
|
|
|
B982- Prendre un crédit 1 = Oui, 2
|
= Non
|
|
|
/__ /
|
|
|
B983- Attendre uniquement une bonne volonté 1 = Oui,
2
|
= Non
|
|
|
/__ /
|
|
|
B984- Acquérir de l'expérience en travaillant
pour autrui 1 = Oui, 2
|
= Non
|
|
|
/__ /
|
|
|
B985- Faire un boulot intermédiaire 1 = Oui, 2
|
= Non
|
|
|
/__ /
|
|
|
B986- Compter aussi sur la Grâce de Dieu 1 = Oui, 2
|
= Non
|
|
|
/__ /
|
|
|
B987- Faire un sacrifice (à une divinité) /
« Wake » 1 = Oui, 2
|
= Non
|
|
|
/__ /
|
|
|
B988- Autre (à préciser) : 1 = Oui, 2
|
= Non
|
|
|
/__ /
|
|
|
|
C- SANTE ET SOCIETE
C1- Combien d'heures dormez-vous par jour ? 1 = Moins de 4h, 2 =
[4 - 8[h 3 = Plus de 8h
|
/__
|
/
|
C2- Consommez-vous (1 = Régulièrement, 2 =
Quelquefois, 3 = Rarement, 4 = Pas du tout)
|
|
|
|
C21- De la cigarette
|
/__
|
/
|
C22- L'alcool 1ère catégorie (tels que
: Bière, Dôlô, ...)
|
/__
|
/
|
C23- L'alcool 2ième catégorie (liqueur)
|
/__
|
/
|
C24- Comprimés pour être en forme (bleu-bleu)
|
/__
|
/
|
|
5-Cigarette dure
|
/__
|
/
|
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 76
C3- Qu'est-ce qui vous a poussé à consommer ces
produits ?
|
|
|
C31- Solitude 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
C32- Par imitation / Effet de groupe 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
C33- Par obligation (pour appartenir au groupe) 1 = Oui, 2 =
Non
|
/__ /
|
|
C34- Pouvoir supporter la faim 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
C35- Pouvoir travailler plus longtemps 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
C36- Je ne sais que faire (oisiveté) 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
C37- Façon d'oublier les soucis 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
C38- Je ne sais pas 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
C39- Autre (à préciser) : 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
|
C4- Combien de repas prenez-vous par jour ?
|
/__ /
|
|
C5- Le prenez-vous : 1 = En famille, 2 = Au restaurant /
Maquis,
3 = Dans la rue, 4 = Autre (à préciser)
|
/__ /
|
|
C6- Possédez-vous un moyen de déplacement ? 1 =
Aucun, 2 = Vélo,
3 = Motocycle, 4 = Voiture, 5 = Autre (à préciser)
|
/__ /
|
|
C7- Que faites-vous en cas de maladie ?
|
|
|
C71- Je ne tombe pas malade 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
C72- Je vais dans le centre de santé le plus proche 1 =
Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
C73- Médecine traditionnelle 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
C74- Automédication 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
C75- Je ne fais rien 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
C76- Autre (à préciser) : 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
|
C8- Qui prend en charge les frais médicaux ?
|
|
|
C81- Moi-même 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
C82- Parents 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
C83- Amis 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
C84- Aumône 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
C85- Assurance 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
C86- Employeur 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
C87- Conjoint / Conjointe 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
C88- Autre (à préciser) 1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
|
C9- Connaissez-vous une association de jeunes ? 1 = Oui, 2 =
Non
|
/__ /
|
|
C10- Appartenez-vous à une association de jeunes ? 1 =
Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
C11- Si Oui, depuis combien d'année ?
|
/__ /__
|
/
|
C12- Si Non, pourquoi ? 1 = Ça ne
m'intéresse pas, 2 = Je n'ai pas le temps, 3 = Ne sais pas comment
faire, 4 = Je ne crois pas à leurs idéaux,
5 = Mauvais exemples de celles que je connais, 6 = Autres
|
/__ /
|
|
D- LOISIRS ET DIVERTISSEMENT
D1- Pratiquez-vous le sport ? 1 = Oui, 2 =
Non
|
/__ /
|
|
D11- Si Oui, lequel ? 1 = Foot Ball, 2 = Volley, 3 =
Basket, 4 = Pétanque,
5 = Footing, 6 = Aérobic, 7 = Autre (à
préciser):
|
/__ /
|
|
D12- Nombre de fois par semaine?
|
/__ /__
|
/
|
D13- Nombre de fois par mois ?
|
/__ /__
|
/
|
D14- Si Non, Pourquoi ? 1 = Manque de temps, 2 = Pas de
cadre proche, 3 = Fatigué après le travail, 4 = C'est du luxe, 5
= Pas utile,
6 = N'aime pas le sport, 7 = Handicap, 8 = Autre (à
préciser)
|
/__ /
|
|
D2- Allez-vous au cinéma ? 1 = Oui, 2 =
Non
|
/__ /
|
|
D21- Si Oui, nombre de fois par semaine ?
|
/__ /__
|
/
|
D22- Nombre de fois par mois ?
|
/__ /__
|
/
|
D23- Si Non, Pourquoi ? 1 = Manque de temps, 2 = Pas
de salle proche, 3 = Fatigué après le travail, 4 = C'est du luxe,
5 = Pas utile,
6 = N'aime pas le cinéma, 7 = Handicap, 8 = Autre
(à préciser)
|
/__ /
|
|
|
D3- Fréquentez-vous les vidéoclubs ? 1 =
Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 77
D31- Si Oui, pourquoi ?
|
|
|
D311- Accessible (proche de là où je vis) 1 = Oui,
2 = Non
|
/__
|
/
|
D312- Moins chère 1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
D313- On y met les films que je préfère 1 = Oui,
2 =Non
|
/__
|
/
|
D314- Autre (à préciser) : 1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
|
D32- Si Non, pourquoi ?
|
|
|
D321- Je n'aime pas l'ambiance 1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
D322- Manque de confort 1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
D323- C'est dégradant 1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
D324- Ce n'est pas légal 1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
D325- Autre (à préciser) : 1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
|
D4- Prenez-vous part aux activités culturelles de
la ville ? 1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
D41- Si oui, lesquelles par exemple ?
|
|
|
D411- Siao 1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
D412- Fespaco ? (pour y voir un film) 1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
D413- Emission Cocktail ? 1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
D414- Kundé 1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
D415- Ouaga Hip Hop 1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
D416- La nuit culturelle d'un établissement 1 = Oui, 2 =
Non
|
/__
|
/
|
D417- FITD (théâtre pour le développement)
1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
D418- Festival Jazz à Ouaga 1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
D419- FAR (festival des art de la rue / théâtre de
la rue) 1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
|
D4110- Autre (à préciser) : 1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
D42- Si Non, pourquoi ? 1 = Manque de temps, 2 = Pas de
cadre proche,
3 = Fatigué après le travail, 4 = C'est du luxe, 5
= Pas utile, 6 = N'aime pas les
activités culturelles, 7 = Handicap, 8 = Ne suis pas
informer, 9 = Autre
|
/__
|
/
|
D5- Avez-vous d'autres loisirs ? 1 = Oui, 2 =
Non
|
/__
|
/
|
D51- Si Oui, les quels ?
|
|
|
D511- Jeu de dames / Cartes / Ludo 1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
D512- Autres jeux de société 1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
D513- Les rencontres du Grain 1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
D514- La musique 1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
D515- Autre (à préciser) : 1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
|
E- AUTRES
E1- Quels sont vos espoirs pour un lendemain meilleur
?
|
|
|
E11- Je n'en ai pas
|
1= Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
E12- Avoir du travail
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
E13- Avoir un meilleur travail
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
E14- Me marier
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
E15- Que ma famille ne manque de rien
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
E16- Me former afin de faire ce que je veux
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
E18- Autre (à préciser) :
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
E2- Sur quoi fondez-vous vos espoirs ?
|
|
|
E21- Capacité propre
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
E22- Le soutien de la famille
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
E23- La Grâce de Dieu
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
E24- Les relations
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
E25- Sacrifice fait à une divinité « Wake
»
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
E26- L'Etat
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
E27- ONG/Associations
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
E28- Autre (à préciser) :
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
|
E3- Avez-vous déjà réalisé un
projet personnel ?
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__ /
|
E31- Dans quel domaine?
|
|
|
E311- Ma formation
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
E312- Monter une association
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
E313- Organiser un voyage de groupe/excursion
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
E314- Organiser une manifestation culturelle/sportive
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
E315- AGR
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
E316- Autre (à préciser) :
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
|
E4- Etes-vous satisfait de la qualité de votre vie
?
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
E41- Selon vous qui en est le responsable ?
|
|
|
|
E411- L'Etat
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
E412- Moi-même (par mes choix)
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
E413- Le système éducatif
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
E414- Le système politique du pays
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
E415- Le système économique
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
E416- Environnement socio familial
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
E417- Un Mentor / Blocage humain
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
E418- Autre (à préciser) :
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
|
E5- Avez-vous le sentiment de contribuer au
développement du Burkina Faso ?
1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
E6- Qu'attendez-vous de l'Etat pour une meilleure prise
en charge de votre situation ?
E61-E62-E63-
|
|
E7- Etes-vous inscrit sur la liste électorale ? 0
= Mineur,
|
1 = Oui, 2 = Non
|
/__
|
/
|
E8- Quel est votre statut d'occupation ? 1 = Etudiant, 2
= Elève, 3 = Autre
|
/__
|
/
|
E9- Quel est votre secteur d'activité ?
0=Inoccupé, 1=Public, 2=Privé, 3=Informel
|
/__
|
/
|
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 78
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 79
Liste des grandes catégories de
filières
0
|
Etude
|
1
|
Agriculture
|
2
|
Agroalimentaire
|
3
|
Alphabétisation
|
4
|
Apiculture
|
5
|
Architecture
|
6
|
Artisanat
|
7
|
Assurance - Banque
|
8
|
BTP
|
9
|
Coiffure / Esthétique / Cosmétique
|
10
|
Commerce
|
11
|
Conduite (Permis de conduire)
|
12
|
Cordonnerie / Maroquinerie
|
13
|
Coupe Coiffure Broderie
|
14
|
Culture = Théâtre / Musique / Art / Gastronomie
|
15
|
Electricité auto, Bâtiment et industrielle
|
16
|
Electronique
|
17
|
Electrotechnique / Electromécanique
|
18
|
Elevage
|
19
|
Enseignement / Education / Formation professionnelle
|
20
|
Etudes religieuses
|
21
|
Finance / Comptabilité / Gestion
|
22
|
Froid et climatisation
|
23
|
Génie rural / gestion de l'eau et de l'environnement
|
24
|
Hôtellerie / Restauration / Tourisme
|
25
|
Imprimerie
|
26
|
Informatique
|
27
|
Linguistique / Communication Information / Affaires
internationales / Histoire
|
28
|
Logistique / Transport / Transit
|
29
|
Maintenance industrielle
|
30
|
Management/Marketing/Agent commercial/Gestionnaire des Ressources
Humaines
|
31
|
Mathématiques / Statistiques / Sciences de la Vie et de la
Terre
|
32
|
Mécanique auto, moto
|
33
|
Menuiserie meuble
|
34
|
Poste / Télécommunications
|
35
|
Santé / Economie sociale et familiale
|
36
|
Sciences économiques et juridique
|
37
|
Secrétariat / Administration
|
38
|
Sécurité
|
39
|
Sylviculture
|
40
|
Transformation chimique
|
41
|
Travail des métaux / Mines et carrières
|
42
|
Je ne sais pas
|
43
|
Blanchisserie/Nettoyage/Gens de maison/Vente ambulante
|
44
|
Sport (école de football, joueur, ...)
|
45
|
Aucune
|
46
|
Autres
|
Source : Inspiré de l'enquête sur le rendement
interne des centres de formation/ONEF 2007
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 80
FICHE DE QUOTA
Enquête sur l'épanouissement chez les
jeunes en milieu urbain
N° Enquêté
|
|
1
24
|
2 3
25
|
4
26
|
5
27
|
6 7
28
|
8
29
|
9
30
|
10
31
|
11
32
|
12
33
|
13
|
14
|
15
|
16
|
17
|
18
|
19
|
20
|
21
|
22
|
23
|
Sexe
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Homme
|
|
1
|
2 3
|
4
|
5
|
6 7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
|
|
|
|
|
|
|
Femme
|
|
1
|
2 3
|
4
|
5
|
6 7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
17
|
|
|
|
|
|
|
Zone d'habitation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Lotie
|
|
1
24
|
2 3
25
|
4
26
|
5
27
|
6 7
28
|
8
29
|
9
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
17
|
18
|
19
|
20
|
21
|
22
|
23
|
Non lotie
|
|
1
|
2 3
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Statut d'occupation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Travailleurs
|
|
1
|
2 3
|
4
|
5
|
6 7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Elèves / Etudiants
|
|
1
|
2 3
|
4
|
5
|
6 7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
|
|
|
|
|
|
|
Inoccupés
|
|
1
|
2 3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 81
ANNEXE 4 : RESULTATS DE L'ENQUETE Tableau
4.1 : Classification de la jeunesse de la ville de Ouagadougou
Caractéristiques
|
C1
|
|
C3
|
C4
|
Total
|
34,1
|
20,5
|
12,1
|
33,3
|
100
|
* Genre
|
|
|
|
|
|
Femme
|
57,9
|
44,4
|
43,8
|
33,3
|
51,5
|
* Confort habitat
|
|
|
|
|
|
Non lotie
|
6,7
|
14,8
|
6,3
|
18,2
|
12,1
|
Habitat banco
|
17,8
|
33,3
|
12,5
|
25
|
22,7
|
Habitat dur
|
71,1
|
59,3
|
62,5
|
63,6
|
65,2
|
Eau courante
|
80
|
74,1
|
87,5
|
88,2
|
75,8
|
Electricité
|
80
|
70,4
|
75
|
70,5
|
74,2
|
Toilettes externes
|
95,5
|
85,2
|
87,5
|
88,6
|
90,2
|
Toilettes internes
|
55,5
|
40,7
|
43,8
|
40,9
|
46,2
|
Clôture
|
93,3
|
85,2
|
100
|
93,2
|
92,4
|
Plus de 2 par chambre
|
46,7
|
40,7
|
25
|
36,6
|
39,5
|
|
|
|
|
|
|
* Cadre familial
|
|
|
|
|
|
Pratique religion
|
91,1
|
74,1
|
100
|
84,1
|
86,4
|
Orphelin avant 15 ans
|
66,3
|
62,8
|
57,2
|
81,5
|
68
|
Ne vit avec aucun des parents
|
71,1
|
74,1
|
56,3
|
63,6
|
67,4
|
Maman ne vit pas avec papa actuellement
|
66,6
|
37
|
56,3
|
52,3
|
54,5
|
|
|
|
|
|
|
* Niveau d'instruction
|
|
|
|
|
|
Aucun
|
0
|
7,4
|
0
|
4,5
|
3
|
Primaire
|
9
|
18,5
|
6,3
|
9
|
10,6
|
Secondaire 1er cycle
|
20
|
18,5
|
12,5
|
36,4
|
24,2
|
Secondaire 2ème cycle
|
11,1
|
18,5
|
31,3
|
14
|
15,2
|
Supérieur
|
60
|
37
|
50
|
38,6
|
47
|
Avoir fréquenté en 2008/2009
|
86,6
|
22,2
|
37,5
|
65,9
|
60,6
|
|
|
|
|
|
|
* Degré d'employabilité
|
|
|
|
|
|
Formation professionnelle
|
13,4
|
44,4
|
56,3
|
31,8
|
31,1
|
Apprentissage
|
35,6
|
33,3
|
31,3
|
22,7
|
33
|
Qualification professionnelle
|
8,9
|
48,1
|
62,5
|
29,5
|
30,3
|
Expérience professionnelle
|
22,2
|
48,1
|
43,8
|
27,3
|
31,8
|
Salaire actuel inférieur au SMIG
|
68,4
|
55,6
|
25
|
56,3
|
51
|
|
|
|
|
|
|
* Degré d'ambition
|
|
|
|
|
|
Besoin de changer de travail
|
68,3
|
66,7
|
53,8
|
50
|
59,3
|
Avoir déjà entrepris action
|
76,5
|
50
|
57,1
|
50
|
56,3
|
Cause du changement de travail
|
|
|
|
|
|
Salaire bas
|
99,5
|
66,7
|
71,4
|
87,5
|
|
N'est pas déclaré à la CNSS
|
57,4
|
25
|
0
|
50
|
31,3
|
Avoir envie d'autres expériences
|
38,2
|
66,7
|
85,7
|
75
|
68,8
|
Toujours employé
|
76,5
|
91,7
|
71,4
|
75
|
81,3
|
Devenir employeur
|
76,5
|
58,3
|
71,4
|
87,5
|
71,9
|
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 82
* Capacité à se projeter dans
l'avenir
|
|
|
|
|
|
(Degré d'ambition)
|
|
|
|
|
|
Aucune activité professionnelle (actuelle)
|
0
|
33,3
|
18,8
|
0
|
9,1
|
Ne sais pas quoi faire dans 2 à 5 ans
|
17,8
|
44,4
|
6,3
|
0
|
15,9
|
Ne sais pas quoi faire dans + de 5 ans
|
24,5
|
55,6
|
12,5
|
0
|
21,2
|
Ne sais pas que devenir dans 2 à 5 ans
|
24,5
|
59,3
|
6,3
|
0
|
21,2
|
Ne sais pas que devenir dans + de 5 ans
|
20
|
59,3
|
6,3
|
2,3
|
20,5
|
|
|
|
|
|
|
Compte se former
|
88,9
|
55,6
|
81,3
|
90,9
|
81,8
|
Prendre un crédit
|
20
|
40,7
|
25
|
40,9
|
31,8
|
Chercher à acquérir de l'expérience
|
73,3
|
66,7
|
87,5
|
86,4
|
78
|
Faire un boulot intermédiaire
|
80
|
55,6
|
81,3
|
90,9
|
78,8
|
Compte sur la grâce divine
|
93,3
|
81,5
|
100
|
93,2
|
91,7
|
|
|
|
|
|
|
* Santé et société
|
|
|
|
|
|
Consomme cigarette régulièrement
|
2,2
|
14,8
|
18,8
|
6,8
|
8,3
|
Ne consomme pas du tout la cigarette
|
88,9
|
66,7
|
75
|
86,4
|
81,8
|
Ne consomme pas du tout alcool 1ére catégorie
|
57,7
|
40,7
|
50
|
63,6
|
55,3
|
Consomme régulièrement alcool 1ère
catégorie
|
2,2
|
3,7
|
0
|
4,5
|
3
|
Ne consomme pas du tout alcool 2ème catégorie
|
88,9
|
77,8
|
81,3
|
90,9
|
86,4
|
Moins de 3 repas jour
|
44,5
|
59,3
|
62,5
|
54,5
|
52,3
|
Repas pris dans la rue
|
6,7
|
14,8
|
0
|
13,6
|
9,8
|
Pas de moyen de déplacement
|
26,7
|
40,7
|
6,3
|
31,8
|
28,8
|
|
|
|
|
|
|
Connaissance d'une Association de jeunes
|
53,3
|
48,1
|
31,3
|
38,6
|
44,7
|
Appartient à une Association de jeunes
|
28,9
|
7,4
|
18,8
|
25
|
22
|
|
|
|
|
|
|
Pratique le sport
|
55,5
|
25,9
|
50
|
56,8
|
49,2
|
Va au cinéma
|
33,4
|
22,2
|
25
|
9,1
|
22
|
Fréquente vidéoclubs
|
8,9
|
14,8
|
12,5
|
18,2
|
13,6
|
Participe aux activités culturelles de la ville
|
66,6
|
55,6
|
68,8
|
59,1
|
62,1
|
|
|
|
|
|
|
Aucun espoir pour lendemain meilleur
|
2,2
|
3,7
|
0
|
2,3
|
2,3
|
Formation
|
95,5
|
74,1
|
81,3
|
90,9
|
87,9
|
Compte sur l'Etat
|
62,2
|
44,4
|
50
|
52,3
|
53,8
|
ONG/Association
|
73,3
|
59,3
|
62,5
|
61,4
|
65,2
|
Les relations
|
64,4
|
74,1
|
50
|
63,6
|
64,4
|
Capacité propre
|
93,3
|
85,2
|
87,5
|
88,6
|
89,4
|
|
|
|
|
|
|
* Degré d'entreprenariat
|
|
|
|
|
|
Avoir réalisé un projet personnel
|
31,2
|
29,6
|
37,5
|
43,2
|
35,6
|
|
|
|
|
|
|
Satisfait de la qualité de sa vie
|
64,4
|
33,3
|
43,8
|
40,9
|
47,7
|
L'Etat est responsable
|
46,7
|
40,7
|
56,3
|
50
|
47,7
|
Moi-même responsable
|
84,4
|
70,4
|
75
|
75
|
77,3
|
Système éducatif
|
59,9
|
37
|
68,8
|
56,8
|
55,3
|
Système économique
|
40
|
48,1
|
56,3
|
50
|
47
|
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 83
Environnement socio familiale
|
77,8
|
66,7
|
50
|
70,5
|
69,7
|
|
|
|
|
|
|
Sentiment de contribuer au développement du BF
|
75,5
|
66,7
|
68,8
|
79,5
|
74,2
|
Inoccupés
|
0
|
33,3
|
18,8
|
0
|
9,1
|
Secteur informel
|
13,4
|
33,3
|
18,8
|
20,5
|
20,5
|
25 à 29 ans
|
26,7
|
51,9
|
37,5
|
22,7
|
31,8
|
Moins de 3 ans d'expérience prof
|
100
|
76,9
|
85,7
|
69,2
|
19
|
Moins de 6 personnes par ménage
|
57,7
|
66,7
|
43,8
|
50
|
55,3
|
|
|
|
|
|
|
* Patriotisme: inscription sur la liste
électorale
|
|
|
|
|
|
Mineur
|
2,2
|
0
|
0
|
13,6
|
5,3
|
Oui
|
51,1
|
51,9
|
56,3
|
40,9
|
48,5
|
Non
|
46,7
|
48,1
|
43,8
|
45,5
|
46,2
|
Source : La présente étude
Tableau 4.2 : Matrice des composantes - les dimensions de
l'épanouissement -
Matrice des composantes
|
Composantes
|
Axe 1
|
Axe 2
|
Axe 3
|
Axe 4
|
A91FAM
|
0,18
|
-0,68
|
0,02
|
-0,31
|
A92PAREN
|
0,04
|
-0,03
|
-0,02
|
0,09
|
A93AMI
|
-0,19
|
-0,03
|
0,07
|
0,16
|
A96MOI
|
-0,10
|
0,68
|
0,01
|
0,23
|
A91AUTRE
|
-0,19
|
0,10
|
-0,09
|
-0,12
|
A11DUR
|
0,67
|
0,40
|
-0,10
|
0,00
|
A11SDUR
|
-0,01
|
-0,29
|
-0,05
|
0,02
|
A11BANCO
|
-0,76
|
-0,23
|
0,14
|
0,01
|
A12PROP
|
-0,06
|
-0,62
|
0,07
|
-0,22
|
A12LOCAT
|
0,20
|
0,63
|
-0,12
|
0,19
|
A12GRAT
|
-0,37
|
0,00
|
0,14
|
0,10
|
A19MAMA
|
0,08
|
-0,25
|
-0,05
|
-0,13
|
A19PAMA
|
0,18
|
-0,58
|
0,20
|
-0,21
|
A19AUC1
|
-0,21
|
0,68
|
-0,14
|
0,27
|
B96V2
|
0,28
|
-0,04
|
0,72
|
0,01
|
B97V2
|
0,40
|
-0,08
|
0,58
|
0,01
|
B93V2
|
0,34
|
-0,07
|
0,73
|
0,08
|
B94V2
|
0,31
|
-0,18
|
0,73
|
0,11
|
B95V2
|
0,22
|
0,15
|
0,53
|
0,07
|
C11M4
|
-0,24
|
0,08
|
0,14
|
-0,13
|
C12H4H8
|
0,04
|
-0,08
|
-0,16
|
0,30
|
C13P8H
|
0,09
|
0,04
|
0,10
|
-0,27
|
1REGUL
|
-0,41
|
-0,01
|
0,10
|
-0,01
|
1QELQ
|
-0,09
|
0,01
|
-0,29
|
-0,02
|
1RAR
|
-0,09
|
0,00
|
0,06
|
0,14
|
1JAM1
|
0,39
|
-0,01
|
0,08
|
-0,05
|
2REGUL
|
0,09
|
0,33
|
0,13
|
-0,25
|
2QELQ
|
0,18
|
0,01
|
-0,29
|
0,11
|
2RAR
|
-0,15
|
0,09
|
-0,06
|
0,24
|
2JAM1
|
-0,03
|
-0,20
|
0,22
|
-0,20
|
nombre de personne par chambre
|
-0,38
|
-0,10
|
0,12
|
-0,16
|
Nombre de repas par jour
|
0,15
|
-0,19
|
0,03
|
-0,27
|
Zone d'habitation
|
0,57
|
0,15
|
-0,09
|
-0,05
|
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 84
Possède de l'eau courante
|
0,68
|
0,19
|
-0,17
|
0,01
|
Possède de l'électricité
|
0,69
|
0,31
|
-0,07
|
-0,03
|
Possède des toilettes externes
|
0,19
|
-0,22
|
0,12
|
0,08
|
Possède des toilettes internes
|
0,55
|
0,18
|
-0,05
|
-0,20
|
Possède une clôture
|
0,55
|
0,11
|
-0,09
|
0,01
|
Pratique la religion
|
0,11
|
0,02
|
0,19
|
0,00
|
Maman vit avec papa actuellement
|
-0,04
|
-0,31
|
0,07
|
0,13
|
Avoir fait cours en 2008-2009
|
0,54
|
-0,34
|
-0,12
|
0,17
|
Formation professionnelle
|
0,21
|
0,35
|
0,23
|
0,10
|
Apprentissage d'un métier
|
-0,09
|
0,12
|
0,08
|
0,03
|
Qualification professionnelle
|
0,09
|
0,40
|
0,26
|
0,09
|
Expérience professionnelle antérieure
|
0,21
|
0,40
|
0,15
|
-0,07
|
Me former
|
0,42
|
-0,23
|
0,35
|
0,26
|
Prendre un crédit
|
-0,10
|
0,23
|
0,35
|
-0,02
|
Connaît une association de jeunes
|
0,35
|
-0,01
|
-0,03
|
0,04
|
Appartient à une association de jeunes
|
0,42
|
0,06
|
0,02
|
0,05
|
Pratique le sport
|
0,21
|
-0,16
|
0,00
|
0,17
|
Va au cinéma
|
0,27
|
0,10
|
-0,11
|
-0,13
|
Participe aux activités culturelles de la ville
|
0,29
|
0,04
|
0,13
|
-0,04
|
Avoir d'autres loisirs
|
0,41
|
-0,02
|
-0,01
|
0,08
|
Aucun espoir
|
0,00
|
0,13
|
0,00
|
0,11
|
Avoir du travail
|
0,52
|
-0,28
|
-0,33
|
0,08
|
Avoir un meilleur travail
|
-0,50
|
0,22
|
0,31
|
-0,04
|
Mariage
|
0,29
|
-0,44
|
-0,07
|
0,09
|
La famille ne manque de rien
|
-0,02
|
-0,25
|
0,01
|
0,25
|
La formation
|
0,20
|
-0,44
|
-0,01
|
0,22
|
Autre
|
0,12
|
0,35
|
-0,09
|
-0,01
|
Capacité propre
|
0,23
|
0,05
|
-0,06
|
0,15
|
Soutien de la famille
|
0,27
|
-0,27
|
-0,23
|
0,16
|
Grâce de Dieu
|
0,08
|
-0,12
|
-0,09
|
-0,02
|
Les relations
|
0,11
|
0,09
|
-0,16
|
0,12
|
Sacrifice de protection
|
0,04
|
0,22
|
0,01
|
0,14
|
Etat
|
0,08
|
-0,26
|
-0,17
|
0,34
|
ONG / Association
|
0,08
|
-0,08
|
-0,11
|
0,33
|
Autre
|
0,19
|
0,15
|
0,18
|
-0,06
|
Avoir réalisé un projet personnel
|
0,00
|
0,24
|
0,32
|
-0,45
|
Ma formation
|
0,31
|
-0,05
|
-0,01
|
-0,23
|
Monter une association
|
0,19
|
-0,06
|
-0,12
|
-0,11
|
Organisation excursion/voyage de groupe
|
0,13
|
0,03
|
-0,03
|
-0,27
|
Organisation manif culturelles/sportives
|
0,20
|
0,23
|
0,03
|
-0,29
|
AGR
|
-0,30
|
0,24
|
0,28
|
-0,33
|
Autre
|
0,02
|
0,14
|
0,16
|
-0,10
|
Satisfait de la qualité de sa vie
|
0,28
|
-0,03
|
-0,13
|
-0,32
|
L'Etat est responsable
|
-0,01
|
-0,08
|
0,16
|
0,61
|
Moi-même responsable
|
0,20
|
0,03
|
-0,16
|
-0,20
|
Système éducatif
|
0,15
|
-0,04
|
0,14
|
0,29
|
Système politique
|
-0,07
|
-0,02
|
0,09
|
0,56
|
Système économique
|
-0,05
|
-0,07
|
0,31
|
0,52
|
Environnement socio familial
|
0,16
|
0,02
|
-0,08
|
-0,08
|
Mentor / Blocage humain
|
0,11
|
-0,03
|
0,09
|
0,00
|
Autre
|
0,09
|
0,01
|
0,00
|
-0,32
|
Source : La présente étude
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 85
Annexe 5 :
PROJET DE DEVELOPPEMENT DE LA JEUNESSE (
PRO.DE.J.)
CADRE D'EPANOUISSEMENT POUR JEUNES
CONTEXTE
Le développement du Burkina Faso passe par celui de ses
populations, en l'occurrence celle dont l'âge est compris entre 15 et 35
ans qui représente 33,4% des Burkinabè (dont environ 21%
résident en zone urbain) et 64% de la population active22.
Ainsi, le projet qui est axé sur le développement du jeune
contribuera sans nul doute au développement du Burkina Faso.
La gestion axée sur les résultats sera le cadre
utilisé pour concevoir le projet. Le choix de cette méthode de
gestion de projet se justifie par le fait que :
2. elle privilégie l'approche participative (ici, les
jeunes participeront à la résolution de leurs problèmes)
;
3. elle rend les bénéficiaires imputables des
résultats escomptés et atteints ;
4. elle assure l'efficacité de l'utilisation des
ressources (humaines, financières et matérielles) ;
5. elle permet de planifier et d'élaborer le projet de
manière cohérente et réaliste ;
6. elle est adoptée par l'ensemble des projets et
programmes de développement de notre pays.
22 Selon le RGPH de 2006
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 86
1. Contexte et justification du projet
La jeunesse burkinabè représente 33,4% de la
population totale. Elle est en majorité rurale et faiblement instruite.
Selon les résultats du RGPH de 2006, la ville de Ouagadougou compte
environ, 667 150 jeunes. Ils vivent dans un contexte fortement influencé
par des changements démographiques, économiques et
institutionnels. Cependant, de gros progrès sont à noter
s'agissant de la prise en charge des préoccupations des jeunes de la
part du Gouvernement et de ses partenaires au développement, marquant
ainsi la ferme volonté de l'Etat à améliorer les
conditions d'existence des jeunes. Nonobstant ces avancées, le
dispositif de promotion de la jeunesse renferme des insuffisances quantitatives
et organisationnelles. Il s'agit notamment de la rareté des ressources
(humaines, matérielles et financières) et du faible degré
de consensus au niveau institutionnel, indispensables pour permettre à
la jeunesse Burkinabè d'une manière générale et
celle de Ouagadougou en particulier, de connaitre les conditions optimales
à son épanouissement.
1.1. Situation actuelle : le problème à
résoudre
La situation actuelle de la jeunesse de Ouagadougou est
déterminée par l'analyse des résultats de l'enquête
de terrain, qui a le mérite de mettre en évidence les
problèmes de jeunesse du point de vue des jeunes. L'étude a
montré que le problème fondamental des jeunes de la ville de
Ouagadougou, est leur niveau moyen d'épanouissement. En effet, d'une vue
d'ensemble, l'indice d'épanouissement de cette jeunesse est situé
à environ 0,5023. Compte tenu des disparités entre
jeunes nous pouvons distinguer quatre classes de jeunes (chapitre 4, section1).
L'étude a révélé qu'une de ces classes comprenant
environ 20% de la jeunesse de Ouagadougou n'est pas épanouie. Le manque
d'épanouissement de cette jeunesse s'explique au travers des quatre
dimensions de l'épanouissement, à savoir : le confort de
l'habitat, le contexte familial, l'affirmation de soi et la psychosociologie du
jeune (cette dernière dimension définie l'attitude du jeune dans
ses rapports avec la collectivité). Ainsi, en nous appuyant sur les
résultats de la deuxième partie du présent document, les
raisons justificatives du non épanouissement de ces jeunes (cf. Annexe
4) sont :
i- Un manque de confort de l'habitat
Environ 12% des jeunes de la ville de Ouagadougou vivent dans
les zones dites non loties. Aussi, près de 20% ne possèdent ni
eau courante, ni électricité dans leur domicile. Leurs conditions
hygiéniques et sécuritaires d'existence laissent à
désirer. En effet, 7,6% de la population jeune vit dans des habitats
dépourvus de clôture et jusqu'à 3% ne dispose ni de
toilettes externes, ni de toilettes internes.
ii- Un contexte familial défavorable
L'étude a montré que vivre avec ses parents ou
avec aucun d'eux, influence l'épanouissement du jeune. En effet, environ
45% des jeunes sont issus d'une cellule familiale privée de leur
responsable (le père ou la mère), et pour plus de 54% la
mère ne vit pas avec le père. Environ
23 D'après la présente étude
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 87
78% sont orphelins de père ou de mère et 24,5%
le sont avant leur sixième anniversaire. Près de 68% de cette
jeunesse ne vit actuellement avec aucun des parents (géniteurs). Ces
statistiques témoignent de l'antinomie existant entre un cadre familial
dépourvu de repère et un jeune épanoui.
iii- Un manque d'affirmation de soi
Malgré leur niveau d'instruction ou de qualification
professionnelle, nous comptons 9,1% de jeunes inoccupés dans la ville de
Ouagadougou (RGPH, 2006). Plus de 20% de la jeunesse ne savent pas ce qu'ils
vont faire ou devenir dans le long terme. Cette proportion de jeunes refuse de
se planifier une carrière professionnelle. Environ 65% des
enquêtés n'ont jamais réalisé un projet personnel.
Ceci est la démonstration de leur manque d'ambition et leur
incapacité à se projeter dans l'avenir.
iv- Une psychologie sociale irresponsable et agressive
La psychologie sociale apprécie l'attitude d'un
individu dans ses rapports avec son entourage. L'analyse des résultats
de l'enquête de terrain a révélé que, seulement
22,7% des jeunes de Ouagadougou disent être responsables de la
qualité de leur vie. Pourtant, plus de 52% attribuent leur
insatisfaction de la qualité de leur vie à l'Etat. Aussi, ne
s'intéressent-ils pas à toute action entreprise par l'Etat en
leur faveur. Seulement 25,8% ont le sentiment de contribuer au
développement du Burkina Faso.
1.2. But du projet : les solutions
proposées
Pour lever ces insuffisances que rencontrent les jeunes de la
ville de Ouagadougou, et apporter sa contribution au dispositif de promotion de
jeunes déjà existant, le projet se donne pour mission
d'accompagner la jeunesse dans son développement pour un niveau plus
élevé d'épanouissement. Cette mission revêt deux
aspects.
F- Le premier est d'ordre psychosocial : à ce titre,
le projet participera à assurer une prise de conscience par les jeunes
de leurs responsabilités et de l'importance de leur rôle au sein
de la société.
G- Le second, est d'ordre économique, social et
politique : il s'agit pour le projet, de contribuer à
l'amélioration de la participation de la jeunesse dans le
développement économique, social et politique du Burkina Faso.
De manière opérationnelle, elle se traduit par :
a. Un encadrement psychosociologique du jeune
Cet encadrement consistera à informer, orienter et
conseiller les jeunes sur les différentes possibilités de
réussite qui existent dans la ville de Ouagadougou. Un programme
d'enseignement et de formation continue sur des thématiques
spécifiques, leur permettra d'avoir un sens accru de
responsabilité et d'indépendance.
b. Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 88
La construction et l'équipement d'un complexe
d'épanouissement pour jeune
Ne pouvant pas modifier le confort de l'habitat et le
contexte familial du jeune, le but de la création d'un complexe sera de
palier, un temps soit peu, aux insuffisances constatées dans ces deux
dimensions explicatives de l'épanouissement.
c. Le financement de microprojets de jeunes
Il s'agira pour le projet de récolter des fonds afin
d'accompagner les jeunes dans la réalisation de leurs projets ou de se
porter garant auprès d'institutions financières et autres fonds
d'appui aux initiatives des jeunes. Un suivi technique et financier leur sera
accordé.
d. Un plaidoyer pour assurer une meilleure prise en compte des
problématiques de jeunesse
Pour obtenir des résultats probants, un plaidoyer pour
assurer une meilleure prise en compte des problématiques de jeunesse
auprès des Ministères et Institutions de l'Etat, des
autorités communales, coutumières et religieuses, des structures
internationales d'appui technique et financier et des ONG internationales,
s'avère plus qu'indispensable. Par ailleurs, le projet s'attend à
être associer aux prises de décision concernant les jeunes dans
les différentes politiques sectorielles.
2. Cible et partenaires
La cible du projet est de manière
générale, la frange de la jeunesse vivant dans les zones
urbaines, notamment celle de Ouagadougou. Spécifiquement, il va s'agir
des jeunes désoeuvrés. A cet effet, une considération
particulière sera accordée aux jeunes
désespérés de la classe 2 (chapitre 4), qui selon
l'analyse représentent 20,5% des jeunes de la ville de Ouagadougou, soit
environ 136 800 jeunes. Cette classe rassemble 75% des inoccupés de la
ville. Aussi, une considération particulière sera accordée
à la dimension genre, pour donner le maximum de chance aux jeunes femmes
de bénéficier des retombées du projet.
Le projet opèrera dans les cinq arrondissements de la
ville de Ouagadougou. Nous distinguons cinq types de partie prenante :
i- Les partenaires publics et institutionnels : Hautes
instances politiques de l'Etat ; Départements ministériels,
Institutions de l'Etat et Collectivités locales.
ii- Les privés : Entreprises privées.
iii- Les familles : Ménages où demeurent les
jeunes concernés par le projet.
iv- Les communautés : Associations locales,
Organisations religieuses, Organisations coutumières, ....
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 89
v- Les partenaires internationaux : les structures
internationales d'appui technique et
financier, ONG internationales, organismes bilatéraux et
multilatéraux.
3. Objectifs du projet (cf. Cadre d'analyse logique
axée sur les résultats Annexe 6)
3.1. Objectif global
L'objectif global du projet est de contribuer à
l'amélioration de la qualité et des conditions de vie de la
jeunesse Burkinabè par le biais d'une jeune femme ou d'un jeune homme
épanoui(e), conscient(e) de son rôle et participant activement au
développement économique, social et politique du Burkina Faso.
3.2. Objectifs spécifiques
Pour tendre vers son objectif global, le projet s'exécute
autour de deux objectifs spécifiques :
(i)- Mettre en oeuvre un dispositif de prise en charge
psychosocial du jeune pour l'épanouissement de la jeunesse
désoeuvrée de la ville de Ouagadougou.
(ii)- Renforcer les capacités des jeunes
désoeuvrés de la ville de Ouagadougou pour une meilleure
participation de la jeunesse à la vie économique, sociale et
politique du Burkina Faso.
Le diagramme ci-dessous représente de manière
synthétique le cadre des objectifs et des résultats du projet.
Vue d'ensemble du cadre des objectifs et des
résultats
participant activement au développement
économique,
social et politique du Burkina Faso
OBJECTIF GLOBAL
Contribuer à l'amélioration de la qualité et
des conditions de
vie de la jeunesse Burkinabè par le biais d'une jeune
femme
ou d'un jeune homme épanoui(e), conscient(e) de son
rôle et
RESULTAT 1
La jeunesse est consciente de sa place et de sa contribution
dans la société
OBJECTIF SPECIFIQUE 1
Mettre en oeuvre un dispositif de prise en psychosocial du
jeune pour l'épanouissement
de la jeunesse désoeuvrée de la ville
de
Ouagadougou
RESULTAT 2 La jeunesse découvre les
dimensions spécifiques de son épanouissement
RESULTAT 3
Un complexe pour
l'épanouissement des jeunes est construit deux ans
après le début du projet et fréquenté par les
jeunes
OBJECTIF SPECIFIQUE 2
Renforcer les capacités des jeunes
désoeuvrés de la ville de Ouagadougou pour une
meilleure
participation de la jeunesse à la vie
économique,
sociale et politique du Burkina Faso
RESULTAT 4
La participation des jeunes au
processus démocratique s'est accrue
RESULTAT 5
La participation de la jeunesse à la vie
économique et sociale est rendue dynamique
Source : La présente étude
Les résultats attendus se repartissent en deux groupes
suivants les objectifs spécifiques du projet. C'est ainsi que le premier
objectif spécifique regroupe les trois premiers résultats, et
deuxième, les résultats quatre et cinq.
4. Résultats attendus (cf. Cadre de mesure de
rendement, Annexe 6)
Les résultats attendus à la fin du programme
sont une contribution certaine à un renforcement, au niveau local, voire
national, d'une stratégie de développement basée sur la
participation effective de la jeunesse. Le projet ambitionne aller vers les
jeunes et leur fournir un accompagnement d'ordre psychologique, civique,
technique, matériel et financier pour leur développement. Il
aidera plus de 3500 jeunes par an, (dont 50% seront des femmes),
représentant environ 2,6% des jeunes désoeuvrés de la
ville.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 90
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 91
Ces résultats sont les suivants :
? R1- La jeunesse désoeuvrée est
consciente de sa place et de sa contribution dans la
société
La situation de la jeunesse désoeuvrée est
telle qu'une forte proportion de ses jeunes n'arrive pas à se fixer des
objectifs de vie. La présente étude a
révélée que plus de 40% de ces jeunes demeurant à
Ouagadougou ne sont pas capables de se fixer des objectifs professionnels sur
le long terme. Aussi, plus de 33% d'eux n'ont pas le sentiment de contribuer au
développement du Burkina Faso, contre une moyenne globale d'environ
26%.
La prise de conscience par les jeunes
désoeuvrés de leur place et de l'importance de leur contribution
dans le développement de la société amorcera le
début du processus du changement comportemental de chacun d'eux, dont le
but est d'accroitre leur sentiment d'appartenance du jeune à une
société qui a besoin de lui, pour se développer.
Les activités concourantes à l'atteinte de ce
résultat permettront d'augmenter le nombre de jeunes qui se seront
fixé un objectif professionnel et une stratégie
associée.
? R2- La jeunesse désoeuvrée
découvre les dimensions spécifiques de son
épanouissement
L'épanouissement renferme deux notions ; le potentiel
et la liberté. Ainsi, la jeunesse de Ouagadougou est épanouie
à partir du moment où elle a la possibilité d'exprimer son
potentiel ou encore, de faire en toute liberté ce dont elle a envie. Ce
qui ne se fait pas sans risque. Selon le rapport mondial sur la jeunesse (Les
jeunes et les nations unies, 2005), les dangers qui menacent le bien-être
des jeunes sont : le sida, la délinquance, les conflits et la
toxicomanie. C'est pour éviter ces menaces que les jeunes
désoeuvrés seront amenés à découvrir les
dimensions de leur épanouissement afin de faire des choix
éclairés.
La recherche de ce résultat nous permettra
d'améliorer l'indice d'épanouissement des jeunes
désoeuvrés de la ville de Ouagadougou, et de réduire le
nombre de jeunes qui consomment régulièrement l'alcool ou la
cigarette.
? R3- Un complexe pour l'épanouissement des
jeunes est construit et fréquentée par les jeunes
La présente étude a mis en évidence
quatre composantes de l'épanouissement : le confort de l'habitat, le
contexte familial, l'affirmation de soi et la psychosociologie du jeune. C'est
pour réduire l'effet des deux premières sur l'indice
d'épanouissement, qu'un complexe pour jeunes désoeuvrés
sera érigé. En effet, le confort de l'habitat et le contexte
familial dans lequel évolue le jeune ne relèvent pas de ses
compétences. Aussi, ce complexe servira de cadre de rencontre et
d'échange à ces jeunes et leur permettra d'utiliser
judicieusement leur temps.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 92
Le niveau d'appréciation et de fréquentation du
centre confirmeront la pertinence de la construction du complexe.
? R4- La participation des jeunes au processus
démocratique s'est accrue
La maturité de la jeunesse se démontre aussi
à travers son degré de patriotisme, qui peut être
déterminé à partir de la proportion des jeunes inscrits
sur la liste électorale. A Ouagadougou, seulement 52% des jeunes
désoeuvrés (la présente étude) se sont inscrits sur
cette liste en vue de l'élection présidentielle. Le but est donc
de sortir cette jeunesse de son ignorance civique et juridique afin qu'il use
de ses droits en participant au processus démocratique dans notre pays.
Les activités seront orientées dans ce sens afin d'inciter les
jeunes à prendre part au débat politique de notre pays.
? R5- La participation de la jeunesse à la vie
économique et sociale est rendue dynamique
A travers des formations en entreprenariats, leadership,
techniques de recherche emploi, ... les jeunes seront équipés
afin de répondre aux défis de leur temps par une participation
dynamique à la vie économique et sociale de la ville, voire
même du pays. Ils seront accompagnés dans la réalisation de
certains de leurs projets. Ceux qui possèdent une formation ou
qualification professionnelle verront leur capacité renforcées
par une série de formation à leur intention.
Les produits attendus sont les suivants :
1. Une stratégie et des supports de communication sont
élaborés afin de mettre en évidence les objectifs du
projet lors des campagnes d'information et de sensibilisation.
2. Un site web comme interface entre la cible et le projet
est crée. Ainsi, le projet est plus visible, donc plus accessible.
3. Cinq (5) campagnes d'information et de sensibilisation des
jeunes et les parents sont organisées afin de susciter leur
adhésion au projet. A raison d'une campagne par arrondissement et par
an.
4. Un programme de formation continue sur les
thématiques telles que : le développement humain par la
transformation intérieure, le leadership pour les jeunes,
l'entreprenariat, l'instruction civique et juridique, est conçu.
5. Quatre (4) séminaires et/ou sessions d'enseignement
sont tenus par an, selon le programme de formation continue.
6.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 93
Quatre (4) séminaires et/ou sessions d'enseignement
dans le domaine de la psychologie sociale sont tenus par an, sur la
thématique du développement humain par la transformation
intérieure.
7. Deux mille (2000) jeunes désoeuvrés ont
bénéficié de counseling au cours de l'année.
8. 60% du financement négocié auprès des
bailleurs est disponible avant le début du projet.
9. Un complexe d'épanouissement pour jeune est
construit deux ans après le début du projet.
10. Le matériel et les équipements
nécessaires pour le complexe sont acquis.
11. Le complexe fonctionne effectivement deux ans
après le début du projet et est fréquenté par 3500
jeunes par an.
12. Un camp « citoyen » est réalisé
chaque année sur la thématique de l'instruction civique et
juridique afin de sensibiliser et inciter les jeunes à prendre part au
processus démocratique.
13. Quatre (4) séminaires de formation en
entreprenariat, leadership, techniques de recherche d'emplois, et autres
formations spécifiques sont organisés chaque année au
profit de 1000 jeunes (dont 50% de femmes).
14. Quatre (4) formations de deux semaines chacune pour le
renforcement des capacités de 1000 jeunes sont organisées par an.
Il s'agit de l'alphabétisation pour les jeunes sans niveau ou faiblement
instruit et, de l'apprentissage ou le perfectionnement dans les métiers
de l'artisanat, la mécanique ou la soudure pour d'autres.
15. Cinq cent (500) microprojets des jeunes
générant des revenus sont opérationnels par an.
16. Mille (1000) nouvelles adhésions de jeunes
fréquentant le complexe aux associations de jeunes par an.
5. Stratégie de mise en oeuvre
Le projet sera exécuté par une équipe
comprenant : un spécialiste en management de projet, un psychologue, un
communicateur spécialiste des questions de genre, des agents de
maîtrise et du personnel de soutien. Cette équipe collaborera avec
l'ensemble des parties prenantes pour l'atteinte de ses objectifs.
La stratégie du projet est de mettre le jeune, qui se
trouve être à la fois moyen et objectif de la stratégie, au
coeur de la mise en oeuvre. Il s'agira donc dans un premier temps,
d'élaborer une stratégie de communication associée
à des supports (médias, affiches, prospectus, banderoles, ...)
pour divulguer les objectifs du projet en atteignant de façon
précise la cible. Les familles font partie intégrante de la
stratégie. A cet effet, 20 animateurs ou agents de sensibilisation
seront formés pour effectuer des campagnes d'information et de
sensibilisation (4 agents par arrondissement). A ce dispositif de communication
de proximité, la création d'un site web viendra élargir le
champ de visibilité du projet pour le rendre plus accessible.
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 94
Les deux premières années seront axées
sur la communication, le plaidoyer auprès des partenaires, les ateliers
de formation et les sessions ou séminaires d'enseignement sur des
thématiques spécifiques dans des salles louées ou
prêtées pour ces circonstances. Le but des formations et
enseignements à l'endroit de la jeunesse est d'amener le jeune à
prendre conscience de ses responsabilités et de l'importance de son
rôle dans la société. Pour ce faire, un programme de
formation continue sera conçu. Il abordera les thématiques de
développement humain par la transformation intérieure, de
leadership pour jeune, d'entreprenariat, d'instruction civique et juridique.
Une équipe d'experts se chargera de fournir ce livrable.
Le complexe pour l'épanouissement des jeunes est
construit et fonctionnel au début de la troisième année de
vie du projet. Une cérémonie officielle de réception de
l'infrastructure sera organisée et verra la participation de l'ensemble
des parties prenantes. Cette étape déterminera le succès
de la suite du projet, qui aura maintenant un siège social, des salles
de forte capacité d'accueil pour les formations, des salles de
divertissement, des ateliers de formation pour le renforcement ou le
perfectionnement des jeunes dans les métiers. Une des activités
phare du projet est la tenue effective d'un « camp citoyen » pour
sensibiliser et inciter les jeunes à prendre part au processus
démocratique du pays. Le but est que le jeune améliore sa
participation au développement économique, social et politique du
pays. Aussi, 500 microprojets de jeunes générateurs de revenus
seront financés et bénéficieront d'une assistance
spécialisée.
Une stratégie « genre et développement
» sera élaborée dans le but d'assurer la participation
effective des femmes dans le processus de décision et à titre de
bénéficiaires. Le projet disposera d'un budget, résultat
de plaidoyer auprès des bailleurs de fonds pour couvrir les coûts
relatifs au personnel, matériels, formation, transport, construction,
etc. Les activités d'enseignement seront réalisées par
plus de 100 formateurs (volontaires, bénévoles, ou
contractuels).
D'une manière générale, la
réussite de la stratégie de mise en oeuvre du projet se fonde sur
un certain nombre d'outils de la gestion axée sur les résultats
que sont : le plan de suivi des activités et des dépenses
budgétaires, la structure des travaux, les fiches de composantes et les
fiches d'activités. Ce qui permettra un meilleur suivi des
activités du projet et sera à même d'être à la
fois performant et efficace.
La chaîne des résultats qui définit la
relation logique entre les intrants, les activités, les extrants et les
résultats (effets, but et impact) du programme est
présentée dans le tableau suivant :
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 95
6. Chaîne des résultats
Activités
|
Extrants
|
Effets
|
But
|
Impact
|
1.1.1- Elaborer une stratégie de communication
(information et sensibilisation)
|
1.1- La stratégie et les supports de
communication sont disponibles
|
1- La jeunesse est consciente de sa place et de sa
contribution dans la société
|
But 1 : La jeunesse de la ville de
Ouagadougou est épanouie à travers la mise en
oeuvre d'un dispositif de prise en charge psychosocial du jeune.
|
Contribuer à l'amélioration de la qualité
et des conditions de vie de la jeunesse
Burkinabè par le biais d'une jeune
femme ou d'un jeune homme épanoui(e), conscient(e) de
son rôle et
participant activement au développement
économique, social et politique du Burkina Faso
|
1.1.2- Concevoir les supports de la communication
(médias, affiches, prospectus, banderoles, ...)
|
|
1.2- Le site web est conçu et mise en ligne
|
|
|
|
1.3- Cinq Campagnes d'information et
de sensibilisation des jeunes et des parents sont
organisés pour susciter leur adhésion au projet
|
|
|
|
1.4- Un programme de formation
continue est conçu sur les thématiques
du développement humain par la
transformation comportementale, de
leadership pour les jeunes, d'entreprenariat, d'instruction
civique et juridique
|
|
|
1.5- Quatre séminaires et/ou sessions d'enseignement
sont organisés
|
|
2.1- Quatre séminaires et/ou sessions d'enseignement
sur la thématique du
|
2- La jeunesse découvre les dimensions
spécifiques de son épanouissement
|
1-
|
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 96
|
développement humain par la
transformation intérieur sont organisés
|
|
|
|
2.1.2- Suivi-évaluation des séminaires et/ou
sessions d'enseignement
|
2.2.1- Organiser 2000 séances de counseling par an au
profit des jeunes désoeuvrés
|
2.2- Deux mille séances de counseling au profit de
jeunes désoeuvrés sont réalisées
|
2.2.2- Suivi-évaluation des séances de
counseling
|
3.1.1- Formaliser le projet à soumettre aux bailleurs de
fonds
|
3.1- Le financement est disponible à 90%
|
3- Un complexe pour l'épanouissement des jeunes est
construit deux ans après le début du projet et
fréquenté par les jeunes
|
3.1.2- Identifier les partenaires techniques et financiers
|
3.1.3- Plaider auprès de bailleurs de fonds
|
3.2.1- Acquérir un terrain
|
3.2- Un complexe est construit
|
3.2.2- Concevoir les plans architecturaux
|
3.2.3- Elaborer le cahier de charge de la maîtrise
d'ouvrage
|
3.2.4- Identifier la maîtrise d'ouvrage
|
3.2.5- Suivre l'exécution des travaux
|
3.2.6- Réceptionner le Complexe
|
3.3.1- Exécuter les procédures d'acquisition de
l'équipement et du matériel (meubles, fourniture de bureau,
machinerie, ...)
|
3.3- Le matériel et les équipements sont
disponibles
|
3.4.1- Recruter le personnel
|
3.4- Le complexe fonctionne
effectivement
|
3.4.2- Former le personnel
|
3.4.3- Organiser la cérémonie d'ouverture
officielle du complexe
|
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 97
4.1.1- Organiser un camp dénommé "Camp Citoyen"
chaque année
|
4.1- Un "Camp citoyen" pour
sensibiliser et inciter les jeunes à prendre part au
processus démocratique est organisé
|
4- La participation des jeunes au processus
démocratique s'est accrue
|
But 2 : Les capacités des jeunes de la ville de
Ouagadougou sont renforcées pour une meilleure participation de la
jeunesse à la vie économique, sociale et politique du Burkina
Faso
|
|
4.1..2- Evaluer l'effet-impact du camp
|
|
5.1- Quatre séminaires de formation des
jeunes en entreprenariat, leadership, techniques de
recherche emploi sont organisés
|
5- La participation de la jeunesse à la vie
économique et sociale est rendue dynamique
|
4-
|
5.2.1- Alphabétiser 500 jeunes sans niveau ou
faiblement instruit par an
|
5.2- Les capacités de 1000 jeunes par an sont
renforcées
|
5.2.2- Apprendre ou perfectionner 500 jeunes par an dans les
métiers de : l'artisanat, la mécanique, la soudure, ...
|
5.2.3- Suivi et évaluation des séminaires de
formations
|
5.3.1- Plaider auprès des institutions pour la
levée des fonds
|
5.3- Les projets des jeunes sont financés
|
5.3.2- Signer des conventions de partenariat
|
5.3.3- Avaliser les jeunes auprès des institutions
financières
|
5.3.4- Suivre les jeunes (techniquement et
financièrement) dans la réalisation de leurs projets
jusqu'à remboursement du prêt
|
5.4.1- Participer à des rencontres d'association de jeunes
(notamment le Conseil National de la Jeunesse)
|
5.4- Les jeunes adhèrent "massivement" aux associations
de jeunes
|
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 98
7. Indicateurs et mécanisme de
suivi-évaluation
L'instance de suivi-évaluation du projet est le
comité de pilotage formé de trois cadres du projet et d'un
représentant par type de partenaires. Ce comité prendra en compte
les risques liés au projet, les analysera et les contrôlera afin
d'en proposer des solutions idoines. Ses tâches se résument en
quatre grandes étapes intégrées dans un système de
prise de décision réactif.
i- Veiller à l'atteinte de l'objectif
spécifique, à la réalisation des activités et des
résultats du projet en suivant régulièrement le cadre de
mesure de rendement et le plan de suivi des résultats ;
ii- Définir des seuils d'alerte ;
iii- Définir les responsabilités ;
iv- Approuver er adopter les plans d'action et les rapports
d'activités et d'audits.
Le département de suivi-évaluation du projet
exécutera les recommandations du comité de pilotage. Un suivi
interne et externe devra être assuré. Dans ce cadre, nous aurons
à faire usage des outils suivants :
7. Cadre d'analyse logique axé sur les résultats
(cf. Annexe 6) ;
8. Cadre de mesure du rendement (cf. Annexe 6) ;
9. Rapports périodiques : technique et financier ;
10. Rapport annuel sur l'état d'avancement du projet
(RAEAP) ;
11. Rapport de fermeture de projet bilatéral (RFPB)
12. Système d'information statistique ;
13. Excel ;
14. Logiciel Ms Project (Ms Project, ...) ;
15. Logiciels de suivi-évaluation.
Ces différents outils nous permettrons de recueillir
les indicateurs de performance du projet. Leur suivi optimisera l'atteinte des
objectifs du projet.
8. Estimation budgétaire
Code Activité
|
Désignation
|
Unité
|
Quantité
|
Coût Unitaire
(en milliers FCFA)
|
Coût Total
(en milliers FCFA)
|
111
|
Elaborer une stratégie de communication
|
Etude
|
1
|
3 000
|
3 000
|
112
|
Concevoir les supports de la communication
|
Supports
|
4
|
1 000
|
4 000
|
121
|
Créer le site web du projet
|
-
|
1
|
1 000
|
1 000
|
122
|
Mettre le site en ligne (hébergement)
|
|
5
|
500
|
2 500
|
123
|
Mettre le site à jour
|
|
60
|
50
|
3 000
|
131
|
Recruter et former 20 agents de sensibilisation
|
|
1
|
1 500
|
1 500
|
132
|
Organiser 5 campagnes
d'informatione et de sensibilisation
campagne/an/arrondissement)
|
|
25
|
500
|
12 500
|
133
|
Suivi-évaluation des campagnes
|
|
5
|
0
|
0
|
141
|
Répertorier et rencontrer des personnes ressources
|
|
1
|
500
|
500
|
142
|
Former 4 groupes de travail selon les thématiques du
programme à aborder
|
|
1
|
1000
|
1000
|
151
|
Organiser 4 séminaires et/ou sessions d'enseignement par
an selon le programme de formation continue
|
|
20
|
500
|
10 000
|
211
|
Organiser 4 séminaires et/ou sessions d'enseignement par
an
|
|
20
|
500
|
10 000
|
212
|
Suivi-évaluation des séminaires et/ou sessions
d'enseignement
|
|
20
|
0
|
0
|
221
|
Organiser 2000 séances de counseling par an au profit des
jeunes désoeuvrés
|
|
10 000
|
5
|
50 000
|
222
|
Suivi-évaluation des séances de counseling
|
|
60
|
0
|
0
|
311
|
Formaliser le projet à soumettre aux bailleurs de fonds
|
|
5
|
1 000
|
5 000
|
312
|
Identifier les partenaires techniques et financiers
|
|
5
|
0
|
0
|
313
|
Plaider auprès de bailleurs de fonds
|
|
5
|
500
|
2 500
|
321
|
Acquérir un terrain
|
|
1
|
20 000
|
20 000
|
322
|
Concevoir les plans architecturaux
|
|
1
|
3 000
|
3 000
|
323
|
Elaborer le cahier de charge de la maîtrise d'oeuvre
|
|
1
|
500
|
500
|
324
|
Identifier la maîtrise d'ouvrage
|
|
1
|
200
|
200
|
325
|
Suivre l'exécution des travaux
|
|
8
|
500
|
4 000
|
326
|
Réceptionner le Complexe
|
|
1
|
100 000
|
100 000
|
331
|
Exécuter les procédures d'acquisition de
l'équipement et du matériel
|
|
1
|
120 000
|
120 000
|
341
|
Recruter le personnel
|
|
1
|
500
|
500
|
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 99
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 100
342
|
Former le personnel
|
|
2
|
3 000
|
6 000
|
343
|
Organiser la cérémonie
d'ouverture officielle du complexe
|
|
1
|
2 000
|
2 000
|
411
|
Organiser un camp dénommé "Camp Citoyen" chaque
année
|
|
5
|
3 000
|
15 000
|
412
|
Evaluer l'effet-impact du camp
|
|
5
|
0
|
0
|
511
|
Organiser 4 séminaires de formation par an en
entreprenariat, leadership, techniques de recherche emploi
|
|
20
|
500
|
10 000
|
521
|
Alphabétiser 500 jeunes sans niveau ou faiblement instruit
par an
|
session
|
5
|
2 000
|
10 000
|
522
|
Apprendre ou perfectionner 500 jeunes par an dans les
métiers de : l'artisanat, la mécanique, la
soudure, ...
|
session
|
5
|
1 500
|
7 500
|
523
|
Suivi et évaluation des séminaires de formations
|
|
5
|
200
|
1 000
|
531
|
Plaider auprès des institutions
|
|
5
|
200
|
1 000
|
532
|
Signer des conventions de partenariat
|
|
15
|
500
|
7 500
|
533
|
Avaliser les jeunes auprès des institutions
financières
|
|
1
|
5 000
|
5 000
|
534
|
Suivre les jeunes dans la réalisation de leurs projets
|
|
5
|
40 000
|
200 000
|
541
|
Participer à des rencontres d'association de jeunes (CNJ
en particulier)
|
|
|
|
0
|
*
|
Fonctionnement
|
|
5
|
50 000
|
250 000
|
*
|
Prise en charge des risques
|
|
5
|
10 000
|
50 000
|
Total
|
-
|
-
|
-
|
909 700
|
Récapitulatif du budget estimatif
Code Activité
|
Rubrique
|
Montant
(en milliers FCFA)
|
Part du budget
(%)
|
1IE
|
Immobilisation et Equipements
|
240 000
|
26,4
|
2A
|
Activités
|
369 700
|
40,6
|
3F
|
Fonctionnement
|
250 000
|
27,5
|
4PCR
|
Prise en charge des risques
|
50 000
|
5,5
|
Total
|
909 700
|
100,00
|
Soit un coût total de NEUF CENT NEUF MILLION
SEPT CENT MILLE (909 700 000) FCFA.
9. Planning de mise en oeuvre
ID
|
Résultats/Activités
|
Année 1
|
Année 2
|
Année 3
|
Année 4
|
Année 5
|
Sem 1
|
Sem 2
|
Sem 1
|
Sem 2
|
Sem 1
|
Sem 2
|
Sem 1
|
Sem 2
|
Sem 1
|
Sem 2
|
1
|
R1. La jeunesse désoeuvrée est consciente
de sa place et de sa contribution
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
R1.1- Disponibilité d'une stratégie et des
supports de communication
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
1- Elaboration d'une stratégie de communication
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
2- Conception de supports de la communication
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
R1.2- Conception et mise en ligne d'un site
web
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6
|
1- Création d'un site web
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
7
|
2- Mise en ligne du site (hébergement)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
8
|
3- Mise à jour du site
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
9
|
R1.3- Organisation de cinq campagnes de
sensibilisation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
10
|
1- Recrutement et formation de 20 agents de sensibilisation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
11
|
2- Organisation de 5 campagnes d'information et de
sensibilisation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
12
|
3- Suivi et évaluation des campagnes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
13
|
R1.4- Conception d'un programme de formation
continue
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
14
|
1- Identification et rencontre des personnes ressources
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
15
|
2- Formation de 4 groupes de travail selon des thématiques
spécifiques
|
|
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16
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R1.5- Organisation de quatre séminaires et/ou
sessions d'enseignement
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17
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1- Organisation de 4 séminaires et/ou sessions
d'enseignement par an
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18
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R2. La jeunesse désoeuvrée découvre
les dimensions de son épanouissement
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19
|
R2.1- Organisation de quatre séminaires et/ou
sessions d'enseignement
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20
|
1- Organisation de 4 séminaires et/ou sessions
d'enseignement par an
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21
|
2- Suivi et évaluation des séminaires et/ou
sessions d'enseignement
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22
|
R2.2- Réalisation de deux mille séances de
counseling
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23
|
1- Organisation de 2000 séances de counseling
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24
|
2- Suivi et évaluation des séances de counseling
|
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25
|
R3. Un complexe d'épanouissement des jeunes est
construit et fréquenté
|
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26
|
R3.1- Disponibilité de financement à
90%
|
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27
|
1- Formalisation du projet à soumettre aux bailleurs de
fonds
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28
|
2- Identification des partenaires techniques et financiers
|
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29
|
3- Plaidoyer auprès des bailleurs de fonds
|
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|
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 101
30
|
R3.2- Construction du complexe
|
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31
|
1- Acquisition d'un terrain
|
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32
|
2- Conception des plans architecturaux
|
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33
|
3- Elaboration de cahier de charge de la maîtrise
|
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34
|
4- Identification de la maîtrise d'ouvrage
|
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35
|
5- Suivi de l'exécution des travaux
|
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36
|
6- Réception du Complexe
|
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|
37
|
R3.3- Acquisition du matériel et des
équipements
|
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38
|
1- Exécutions des procédures d'acquisition de
l'équipement
|
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|
39
|
R3.4- Fonctionnement effectif du complexe
|
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40
|
1- Recrutement du personnel
|
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41
|
2- Formation du personnel
|
|
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42
|
3- Organisation de la cérémonie d'ouverture
officielle
|
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|
43
|
R4. La participation des jeunes au processus
démocratique est accrue
|
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|
44
|
R4.1- Organisation d'un "Camp citoyen"
|
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45
|
1- Organisation d'un camp "Camp Citoyen"
|
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46
|
2- Evaluation de l'effet-impact du camp
|
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|
47
|
R5. La participation de la jeunesse à la vie
économique et sociale
|
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|
48
|
R5.1- Organisation de quatre
séminaires
|
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|
49
|
1- Organisation de 4 séminaires de formation par an
|
|
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|
|
|
|
|
|
50
|
R5.2- Renforcement des capacités de
mille
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
51
|
1- Alphabétisation de 500 jeunes sans niveau
d'instruction
|
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|
52
|
2- Apprentissage ou perfectionnement de 500 jeunes
|
|
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|
53
|
3- Suivi et évaluation des séminaires de
formation
|
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|
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|
54
|
R5.3- Financement de projet de jeunes
|
|
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|
55
|
1- Plaidoyer auprès des institutions
|
|
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|
|
56
|
2- Signature des conventions de partenariat
|
|
|
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|
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|
|
57
|
3- Cautionnement des jeunes auprès des institut
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
58
|
4- Suivi des jeunes dans la réalisation de leurs
projets
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
59
|
R5.4- Adhésion "massive" des jeunes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
60
|
1- Participation rencontres d'associations de jeunes (CNJ en
particulier)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sem : Semestre
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 102
10. Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 103
Mode d'exécution administrative, financière
et comptable
Il sera conçu un manuel de procédures de
gestion administrative, financière et comptable pour définir le
mode d'administration du projet et toutes les procédures d'acquisition
et de cession de biens et services.
11. Analyse des risques
Le risque étant inhérent à
l'exécution de toute activité, la mise en oeuvre de notre projet
comporte des risques. L'identification de ces risques et leur analyse
permettront d'apporter la réponse qui convient en cas de survenance des
ces derniers. Ainsi, le comité de pilotage du projet pourra dans ce cas
développer des stratégies permettant de réduire le niveau
de risque ; ou réaffecter des ressources ou introduire de nouvelles
activités en vue de mitiger le niveau de risque ou d'assurer la
viabilité des résultats.
La condition préalable pour la réalisation du
projet est la disponibilité des ressources matérielles,
financières et humaines (surtout en termes de qualification et de
compétence). Les risques liés à notre projet sont :
i- Volonté politique
Ce risque est éminemment élevé car il
nécessite un investissement externe au projet. Sans une volonté
politique d'adhésion aux objectifs du projet, le changement
escompté ne pourra se faire. Plusieurs démarches devront
être menées pour que les autorités gouvernementales et
municipales agréent le projet. Cela se traduirait pour le projet, par un
appui effectif de l'Etat et de ses partenaires au développement.
ii- Adhésion des partenaires d'exécution
Une adhésion sans faille des partenaires
d'exécution devra être établie. Ce risque peut être
levé ou amoindri par le maintien d'un réseau communicationnel
fluide et constant ; mais aussi d'un cadre consensuel de prises de
décisions. A défaut, substituer le partenariat déficient
par un autre plus fort.
iii- Efficacité du plaidoyer
La qualité et l'efficacité du plaidoyer
conditionne hautement la performance du projet à atteindre ses
objectifs. La nécessité d'une stratégie
élaborée d'approche des partenaires est capitale. Il faut donc
travailler à trouver des arguments de conviction pour leur
adhésion.
iv- Réaction des jeunes concernés
Il se pourrait que les jeunes ne réagissent pas comme
le projet l'aurait souhaité. Même si ce risque est moins
élevé que les précédents, il n'est pas à
minimisé. L'anticipation sera la méthode préconisée
pour lever ce risque. Il va falloir se fier au cadre de suivi-évaluation
du projet, qui, au travers de l'analyse des différents rapports pourra
déceler à temps les anomalies et apporter les mesures correctives
qui s'imposent.
ANNEXE 6 : CADRE D'ANALYSE LOGIQUE ET DE MESURE DE
RENDEMENT DU
PRO.DE.J
CADRE D'ANALYSE LOGIQUE AXE SUR LES
RESULTATS
Sommaire
|
Résultats escomptés
|
Mesure de rendement
|
Hypothèses / Indicateurs de risque
|
Objectif / Vision :
|
Impact :
|
Indicateurs de rendement :
|
|
|
|
· Taux de jeunes consommant régulièrement la
cigarette ou l'alcool
|
|
Contribuer à l'amélioration de
|
· La qualité et les
|
1ère / 2ème
catégorie
|
|
la qualité et des conditions de
|
conditions de vie de la
|
· Taux de logements viabilisés (c'est-
|
|
vie de la jeunesse Burkinabè par le biais d'une jeune
femme ou d'un jeune homme épanoui(e), conscient(e) de son rôle
et
|
jeunesse burkinabè sont améliorées
· La jeune femme ou le
|
à-dire possédant eau, électricité,
toilette et clôture)
· Taux d'instruction des jeunes (par niveau et par sexe)
|
|
participant activement au
|
jeune homme est
|
· Taux de sous emploi
|
|
développement économique social et politique du
Burkina
|
épanoui(e), conscient(e) de son rôle et
participe
|
· Taux des jeunes dont le revenu est supérieur
à n fois le SMIG
|
· Volonté politique
|
Faso
|
activement au développement économique social et
politique du Burkina Faso
|
· Incidence de pauvreté de la jeunesse
· Taux de jeunes impliqués dans le processus
démocratique du pays
· Taux de jeunes non scolarisés et non
employés
|
|
|
|
· Indice d'épanouissement
|
|
|
· La délinquance juvénile est
réduite
|
· Taux d'agressions et de vols
|
|
|
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 104
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 105
But / Résultat intermédiaire :
|
Effet :
|
|
Indicateur de rendement :
|
|
|
|
·
|
La jeunesse désoeuvrée
|
·
|
Nombre de jeunes qui découvrent
|
|
·
|
Contribuer à
l'épanouissement de la jeunesse
désoeuvrée
|
|
est consciente de sa place et de sa contribution dans la
|
|
leur potentialité et sortent du désoeuvrement
grâce à l'accompagnement du projet
|
|
|
(en particulier les jeunes de la classe 2)
|
|
société
|
·
|
Nombre de jeunes qui ont maintenant un objectif et une
|
· Prise de conscience effective des jeunes
désoeuvrés de leur
|
|
en les amenant à
|
·
|
La jeunesse désoeuvrée
|
|
stratégie associée
|
responsabilité dans le succès ou
|
|
prendre conscience de leur responsabilité et de
l'importance de leur rôle dans la société
|
·
|
découvre les dimensions spécifiques de son
épanouissement
Un complexe pour l'épanouissement des jeunes est
construit et fréquenté par les jeunes
|
·
·
|
Le nombre de jeunes qui
consomment régulièrement l'alcool
1ère/2ème catégorie ou la
cigarette
Le niveau d'appréciation et de fréquentation du
centre
|
l'échec de leurs entreprises
|
·
|
Améliorer la participation de la
|
·
|
La participation des jeunes au processus
|
·
|
Maturité civique de la jeunesse
désoeuvrée
|
|
|
jeunesse désoeuvrée
|
|
démocratique s'est
|
·
|
Nombre de jeunes qui militent dans
|
|
|
(en particulier les
|
|
accrue
|
|
les associations de jeunes
|
· Disponibilité des fonds prévus
|
|
jeunes de la classe 2) dans le développement
|
|
|
·
|
Niveau de revenu des bénéficiaires de
microprojets
|
dans le cadre de l'exécution des microprojets
|
|
économique, social et politique du Burkina Faso
|
·
|
La participation de la jeunesse à la vie
économique et sociale est rendue dynamique
|
·
|
Nombre de personnel employé
|
· Les microprojets génèrent effectivement des
revenus
|
|
|
|
|
|
|
|
Conditions préalables :
|
|
|
|
|
|
|
Disponibilité des ressources matérielles,
financières et humaines (surtout en termes de qualification et de
compétence)
|
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 106
CADRE DE MESURE DE RENDEMENT
RESULTATS
|
INDICATEURS DE RENDEMENT
|
SOURCES DE DONNEES
|
METHODE DE COLLECTE ET D'ANALYSE DES DONNEES
|
FREQUENCE DE COLLECTE ET D'ANALYSE
|
RESPONSABLES DES COLLECTES ET D'ANALYSE
|
|
- Taux de jeunes consommant régulièrement la
cigarette ou l'alcool 1ère / 2ème
catégorie
|
- Rapport d'enquête de terrain
|
- Enquête de terrain
|
- Une fois au cours de l'évaluation sommative du projet
(au bout de 5 ans)
|
- Responsable du département Suivi-Evaluation du projet
|
|
- Taux de logements viabilisés
|
- Rapport d'enquête de terrain
|
- Enquête de terrain
|
|
|
Impact :
- La qualité et les conditions de
|
(c'est-à-dire possédant eau,
électricité, toilette et clôture)
|
|
|
|
|
vie de la jeunesse burkinabè sont
améliorées
|
- Taux d'instruction des jeunes (par niveau et par sexe)
|
- ANPE
|
- Recherche documentaire
|
|
|
- La jeune femme ou le jeune homme est épanoui(e),
conscient(e) de son rôle et participe activement au développement
économique social et politique du Burkina
|
- Taux de sous emploi
- Taux des jeunes dont le revenu est supérieur à n
fois le SMIG
|
- ANPE
- INSD / Rapport d'enquête
|
- Recherche documentaire
- Recherche documentaire / Enquête de terrain
|
|
|
Faso
|
- Indice de pauvreté de la jeunesse
|
- INSD / CNLSP
|
- Recherche documentaire
|
|
|
- La délinquance juvénile est réduite
|
- Taux de jeunes impliqués dans le processus
démocratique du pays
|
- Rapport d'enquête de terrain
|
- Enquête de terrain
|
|
|
|
- Taux de jeunes non scolarisés et non employés
|
- INSD
|
- Recherche documentaire
|
|
|
|
- Indice d'épanouissement
|
- Rapport d'enquête de terrain
|
- Enquête de terrain
|
|
|
|
- Taux d'agressions et de vols
|
- DEP/MJ
|
- Recherche documentaire
|
|
|
Effet 1 :
|
|
|
|
|
|
|
- Nombre de jeunes qui
|
- Rapport de sondage
|
- Sondage / Interview auprès
|
- Semestrielle
|
- Responsable département
|
La jeunesse désoeuvrée est consciente
de sa place et de sa contribution dans la
société
|
découvrent leur potentialité
et sortent du désoeuvrement grâce à l'accompagnement
du projet
|
|
des jeunes et des parents
sensibilisés
|
|
Psychologie social
|
|
(quantitatif)
|
|
|
|
|
|
- Nombre de jeunes qui ont
|
- Rapport de sondage
|
- Sondage / Interview auprès des jeunes
sensibilisés
|
- Semestrielle
|
|
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 107
|
maintenant un objectif et une stratégie
associée (quantitatif)
- Niveau de conscience de la jeunesse
(qualitatif)
|
|
|
|
|
Extrant 1.1 : Stratégie et supports de
communication
|
- Niveau d'efficacité de la stratégie
(qualitatif)
- Nombre et le type de supports utilisés (quantitatif)
|
- Rapports sur la stratégie de communication
|
- Analyse des rapports sur la stratégie de
communication
|
- Annuelle
|
- Chargé(e) de la
communication et des relations avec l'extérieur
|
Extrant 1.2 : Site web
|
- Nombre d'utilisateurs du site (le nombre de fois où le
site est visité) (quantitatif)
|
- Internet « l'hébergeur »
|
- Consultation du site
|
- Mensuelle
|
- Responsable administratif et financier
|
Extrant 1.3 : Cinq Campagnes d'information et de
sensibilisation des jeunes et les parents pour susciter leur adhésion au
projet par an
|
- Nombre de campagnes d'information et de sensibilisation
(quantitatif)
- Nombre de jeunes et de parents sensibilisés
(quantitatif)
- Niveau de sensibilisation des jeunes et des parents
(qualitatif)
|
- Rapport des campagnes de sensibilisation
- Evaluation des jeunes et des parents à la suite des
campagnes
|
- Analyse des rapports des campagnes de sensibilisation
|
- Après chaque campagne (une campagne par arrondissement
et par an soit environ une campagne tous les 2,5 mois)
|
- Chargé(e) de la
communication et des relations avec l'extérieur
|
Extrant 1.4 : Programme de formation continu
conçu sur les thématiques du développement humain par la
transformation comportementale, leadership pour les jeunes, entreprenariat,
instruction civique et juridique
|
- Pertinence du programme de formation (qualitatif)
- Nombre de formations offertes (quantitatif)
- Nombre de rencontre des experts / groupes de travail
|
- Rencontres d'experts en groupes de travail
- Programme de formation
|
- Résultats des rencontres des groupes de travail
- Analyse du programme de formation
|
- Bimensuelle au cours de la première année
|
- Responsable département Psychologie sociale
|
Extrant 1.5 : Quatre Séminaires et/ou
Sessions d'enseignement par an
|
- Nombre
d'ateliers/séminaires/sessions d'enseignement
(quantitatif) - Nombre de participants (quantitatif)
- Niveau de sensibilisation des
|
- Planning du programme de formation
- Liste des participants
- Rapport d'évaluation des participants
|
- Planification du programme de formation
- Evaluation des participants
|
- Bimestrielle
|
- Responsable département Psychologie sociale
|
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 108
|
jeunes (qualitatif)
|
aux ateliers, séminaires et sessions de formation ou
d'enseignement
|
aux ateliers, séminaires et sessions de formation ou
d'enseignement
|
|
|
Effet 2 :
La jeunesse désoeuvrée découvre
les dimensions spécifiques de son épanouissement
|
- Indice d'épanouissement des jeunes
désoeuvrés (qualitatif)
- Le nombre de jeunes qui consomment
régulièrement l'alcool
1èrez2ème catégorie ou la cigarette
(quantitatif)
|
- Rapport d'enquête de terrain
- Rapport de sondage
|
- Enquête de terrain
- Echange avec des jeunes
désoeuvrés
|
- Une fois au cours de l'évaluation sommative
du projet (au bout de 5 ans)
- Semestrielle
|
- Responsable département Psychologie
sociale
|
Extrant 2.1 : Quatre Séminaires et/ou
Sessions d'enseignement par an, en psychologie sociale sur la thématique
du développement humain par la transformation intérieure
|
- Nombre
d'ateliers/séminaires/sessions d'enseignement
(quantitatif)
- Niveau de sensibilisation des jeunes (qualitatif)
- Nombre de jeunes qui se fixent un objectif de vie
(quantitatif)
|
- Planning du programme de formation
- Rapport d'évaluation des participants aux ateliers,
séminaires et sessions de formation ou d'enseignement
- Liste des participants
|
- Planification du programme de formation
- Evaluation des participants aux ateliers, séminaires et
sessions de formation ou d'enseignement
|
- Trimestrielle
|
- Responsable département Psychologie sociale
|
Extrant 2.2 : Sessions de counselling pour 2000
jeunes désoeuvrés par an
|
- Nombre d'entretiens individuels entre le jeune et le
psychologue (quantitatif)
- Niveau de sensibilisation des jeunes (qualitatif)
- Nombre de jeunes qui s'adonnent à l'alcool ou la
cigarette (quantitatif)
|
- Rapport des sessions de counseling
- Rapport d'évaluation des participants aux sessions de
counseling
- Rapport de sondage
|
- Analyse des rapports de sessions de counseling
- Analyse des rapports d'évaluation des participants aux
sessions de counseling
- Sondage auprès des jeunes ayant pris part à au
moins une session de counseling
|
- Mensuelle
|
- Responsable département Psychologie sociale
|
Effet 3 :
Un complexe pour
l'épanouissement des jeunes
|
- Le niveau d'appréciation et de
fréquentation du centre
|
- Analyse des rapports d'activités du
centre
|
- Rapport d'activité du
centre
|
- Mensuelle
|
- Coordonnateur
|
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 109
est construit et fréquenté par les
jeunes
|
|
|
|
|
|
Extrant 3.1 : Disponibilité du
financement à 90%
|
- Nombre de partenaires techniques et financiers (quantitatif)
- Nombre de bailleurs de fonds (quantitatif)
- Taux de financement du projet (quantitatif)
- Nombre de décideurs rencontrés (quantitatif)
- Niveau de sensibilisation des partenaires techniques et
financiers et bailleurs de fonds (qualitatif)
|
- Liste des partenaires techniques et financiers
- Liste des bailleurs de fonds
- Rapport financier
- Compte rendu des discussions avec les décideurs
- Compte rendu des échanges avec les partenaires
techniques et financiers et les bailleurs de fonds
|
- Analyse des conventions de partenariat signées
- Analyse des conventions de partenariat signées
- Analyse du rapport financier
- Analyse des comptes rendus
- Analyse des comptes rendus
|
- Mensuelle ou trimestrielle
|
- Responsable Administratif et Financier
|
Extrant 3.2 : Construction du Complexe
|
- Niveau de réalisation physique du complexe
conformément au cahier de charge (qualitatif)
|
- Comptes rendus de l'état d'exécution physique du
complexe
|
- Rassembler et analyser les comptes rendus de l'état
au regard du cahier de charge
|
- Après chaque rencontre de validation d'étape
|
- Maîtrise d'ouvrage / Coordonnateur
|
Extrant 3.3 : Acquisition du matériel et
des équipements
|
- Seuil de conformité de l'équipement
demandé
- Suivi des procédures d'acquisition
|
- Notices et caractéristiques du matériel et de
l'équipement acquis
- Documents relatifs aux matériels et équipements
acquis
|
- Comparaison des caractéristiques du matériel et
équipements acquis avec les termes de références
- Analyse des documents d'acquisition au regard des
procédures admises
|
- Au moment de toute acquisition de matériel ou
d'équipement
|
- Responsable Administratif et Financier
|
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 110
|
|
|
|
|
|
Extrant 3.4 : Fonctionnement effectif du
Centre
|
- Niveau d'appréciation des jeunes (qualitatif)
- Nombre de jeunes qui fréquentent
régulièrement le Centre
- Effectif et type de personnel (qualitatif)
|
- Rapport d'évaluation des jeunes qui fréquentent
le Centre
- Liste de membres du Centre
- Les contrats de travail
|
- Analyse du rapport d'évaluation des jeunes qui
fréquentent le Centre
- Analyse des contrats de travail
|
- Mensuelle
|
- Coordonnateur / RAF
|
Effet 4 :
La participation des jeunes au processus
démocratique s'est accrue
|
- Maturité civique de la jeunesse
désoeuvrée
|
- Analyse du rapport de sondage et des
entretiens
|
- Sondage et entretiens auprès des jeunes
désoeuvrés
|
- Annuelle
|
- Responsable du département
Suivi-évaluation
|
Extrant 4.1 : Camp « citoyen » sur la
thématique de l'instruction civique et juridique, pour sensibiliser et
inciter les jeunes à prendre part au processus démocratique
|
- Nombre de participants au camp (quantitatif)
- Nombre de jeunes inscrits sur la liste électorale
(quantitatif)
|
- Rapport du camp
- Liste des participants
- Liste électorale / Carte d'électeur
|
- Analyse du rapport du camp
- Consultation de la liste électorale ou vue de la carte
d'électeur
|
- Annuelle
|
- Responsable du département Suivi-évaluation
|
Effet 5 :
La participation de la jeunesse à la vie
économique et sociale est rendue dynamique
|
- Nombre de jeunes qui militent dans les associations de
jeunes
- Niveau de revenu des bénéficiaires de
microprojets
- Taille du personnel employé par les
microprojets
|
- Effectifs des membres des associations de jeunes
- Analyse des rapports financiers relatifs à la
gestion des microprojets
- Analyse des cahiers de charge des microprojets
|
- Rencontres avec responsables d'association de
jeunes
- Rapport financier relatif à la gestion des
microprojets
- Tenue d'un cahier de charge par microprojets
|
- Trimestrielle - Mensuelle
- Semestrielle
|
- Responsable du département
Suivi-évaluation
- Responsable Administratif et Financier
- Responsable Administratif et Financier
|
Mémoire soutenu et présenté par
Bételmbaye M'BAÏMAN B. Page 111
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Extrant 5.1 : Quatre séminaires de
formation des jeunes en : entreprenariat, leadership, techniques de recherche
emploi, au profit de 1000 jeunes par an
|
- Nombre de sessions de formation organisée
(quantitatif)
- Nombre de projets initiés à l'issue de la
formation (quantitatif)
- Nombre de nouveaux emplois (quantitatif)
- Niveau d'efficacité de la collaboration avec les
organismes de promotion de l'emploi (ANPE, CIJEF, CIOSPB, ...) (qualitatif)
|
- Planning des sessions de formation
- Compte rendu des sessions de formation
- Rapport de sondage/interview auprès de participants des
sessions de formation
- Compte rendu des discussions ou rencontres avec les organismes
de promotion de l'emploi
|
- Analyse du programme des sessions de formation
- Analyse des comptes-rendus de sessions de formation
- Analyse du rapport de sondage/interview auprès de
participants des sessions de formation
- Analyse des comptes-rendus des discussions ou rencontres avec
les organismes de promotion de l'emploi
|
- Trimestrielle
|
- Responsable Administratif et Financier
- Responsable du département Suivi-évaluation
- Coordonnateur
|
Extrant 5.2 : Quatre formations pour le
renforcement des capacités des jeunes de 1000 jeunes
|
- Taux de jeunes sans instruction
-Taux de jeunes alphabétisés
NB : En plus des indicateurs de l'extrant 2
|
- Evaluation ou Projection INSD
|
- Recherche documentaire
|
- Trimestrielle
|
- Responsable chargé de la formation
|
Extrant 5.3 : Financement de projets de
jeunes
|
- Taux de financement des projets de jeunes
- Nombre de jeunes bénéficiaires
|
- Rapport financier du programme de financement des projets de
jeunes
|
- Analyse du Rapport financier du programme de financement des
projets de jeunes
|
- Annuelle
|
- Responsable Administratif et Financier
|
Extrant 5.4 :
Adhésion « massive » des jeunes aux associations
de jeunes
|
- Nombre de nouvelles adhésions aux associations de
jeunes
- Niveau de collaboration inter associations de jeunes
|
- Comptes-rendus et liste de présence des rencontres ou
des ententes de collaboration entre associations de jeunes
|
- Analyse des comptes-rendus et liste de présence des
rencontres ou des ententes de collaboration entre associations de jeunes
|
- Annuelle
|
- Coordonnateur
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112
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS ii
DEDICACE iii
SOMMAIRE iv
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES v
SIGLES ET ABREVIATIONS vi
LISTES DES ANNEXES ix
RESUME x
INTRODUCTION GENERALE 1
PREMIERE PARTIE: ETAT DES LIEUX DES PROBLEMATIQUES DE
JEUNESSE AU
BURKINA FASO 5
CHAPITRE I : ENVIRONNEMENT DEMOGRAPHIQUE - ECONOMIQUE -
INSTITUTIONNEL DES PROBLEMATIQUES DE JEUNESSE AU BURKINA FASO _____
7
I.1- Environnement démographique des
problématiques de jeunesse 7
I.1.1- Caractéristiques générales
de la population burkinabè 7
I.1.2- Accroissement démographique et mouvements
migratoires 8
I.2- Environnement économique 9
I.3- Environnement institutionnel 11
I.3.1- Environnement institutionnel international
11
I.3.2- Environnement institutionnel non étatique
en matière d'emploi 12
I.3.3- Environnement institutionnel public en
matière d'emploi 13
Conclusion du chapitre 14
CHAPITRE II: ATOUTS ET DEFIS DU DISPOSITIF DE PROMOTION
DE LA
JEUNESSE AU BURKINA FASO 15
II.1- Les atouts du dispositif actuel de promotion des
jeunes 15
II.1.1- Avantages socio éducatifs 15
II.1.1.1- Education et alphabétisation
15
II.1.1.1.1- Education 15
II.1.1.1.2- Alphabétisation 16
II.1.1.2- Offre de formation professionnelle et technique
17
II.1.2- Avantages communicationnels : le CIOSPB et le
CIJEF 18
II.1.2.1- Le Centre National de l'Information, de
l'Orientation Scolaire et
Professionnelle, et des Bourses (CIOSPB) 18
II.1.2.1- Le Centre d'Information des Jeunes sur l'Emploi
et la Formation (CIJEF) 19
II.2- Les défis du dispositif actuel de promotion
des jeunes 19
II.2.1- Défis d'ordre démographique et
économique 20
II.2.1.1- Forte pression démographique
20
113
II.2.1.2- Exode rural 21
II.2.1.3- Incidence de pauvreté croissant
21
II.2.1.4- Crise financière mondiale
22
II.2.2- Défis d'ordre technique,
matériel et financier 22
II.2.2.1- Choix politiques 22
II.2.2.2- Insuffisance de l'offre éducative
23
Conclusion du chapitre 24
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DU CONCEPT DE L'EPANOUISSEMENT
EN MILIEU
JEUNE : CAS DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU 25
CHAPITRE III : ANALYSE DESCRIPTIVE DES DETERMINANTS
DE
L'EPANOUISSEMENT 27
III.1- Note méthodologique 27
III.2- Vue d'ensemble des caractéristiques de
la jeunesse 28
III.2.1- Caractéristiques du jeune et de son
logement 28
III.2.2- Education - Formation - Emploi du jeune
31
III.2.3- Santé et Société
36
III.2.4- Loisir et divertissement 40
III.2.5- Niveau d'entrepreneuriat du jeune
41
Conclusion du chapitre 45
CHAPITRE IV : CLASSIFICATION DE LA JEUNESSE ET MESURE
DE
L'EPANOUISSEMENT 46
IV.1- Classification de la jeunesse de Ouagadougou
46
IV.2- Mesure de l'épanouissement de la
jeunesse 48
Conclusion du chapitre 50
CONCLUSION GENERALE 51
BIBLIOGRAPHIE 57
ANNEXES 63
Annexe 1: Tableauxcomplémentaires sur les
besoins et caréctéristiques de la jeunesse Burkinabè
64
Annexe 2: Extraits des plans d'actions du MJE - MASSN
- MSL - MEBA - MCTC 68
Annexe 3: Questionnaire et fiche de quotas
73
Annexe 4: Résultats de l'enquête
81
Annexe 5: Projet de développement de la
jeunesse - Cadre d'épanouissement pour jeunes 85
Annexe 6: Cadre d'analyse logique et cadre de mesure
de rendement 104
TABLE DES MATIERES 112
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