L'application de l'économie de l'offre pour la relance économique de la République démocratique du Congo. Approche théorique( Télécharger le fichier original )par Raphaël KAUNDA MWANZA Université de Lubumbashi RDC - Diplôme d'études approfondies en sciences économiques et de gestion 2012 |
1.2. La croissance économiqueSi nous observons par exemple les dix dernières années, la situation économique de notre pays et nous regardons également l'un des pays d'Europe comme la France et nous procédons à une comparaison: certes, la première impression que nous aurons est que tout paraîtrait plus grand en France; nous constaterons par exemple que les firmes françaises ont acquis des tailles trop importantes et que le système de marché lui-même a pris de l'ampleur. Par contre, pour la République Démocratique du Congo, nous aurons un sentiment de décroissance car rien ne marche; la production a sensiblement baissée. Cependant qu'appelle-t-on croissance économique? comment la mesure-t-on et quels sont les facteurs de la croissance? telles sont les questions que nous traiterons dans cette deuxième section de cette partie.1.2.1. Définition de la croissance économiqueLa croissance économique peut être définit en première approximation, comme l'expansion de la production ou du produit national en longue période6(*) Heilbroner estime quant à lui que la croissance d'une économie nationale est l'augmentation soutenue sur une longue période du produit national7(*) ou du revenu national Elle entraîne inévitablement des modifications profondes dans les structures économiques et sociales. Ces deux définitions appellent les précisions suivantes: a) L'augmentation de la production suppose à la fois que la capacité de produire se développe et que cette capacité de produit soit utilisée, en outre, le critère de la croissance est l'augmentation de la capacité de production. b) Les instruments de mesure de la production globale le plus fréquemment employés sont le produit national brut, le revenu national ou la production intérieure brute exprimés en volume, c'est à dire à prix constants. c) pour faciliter les comparaisons entre périodes ou entre pays différents, il est souvent plus commode d'exprimer le processus de croissance par un taux d'accroissement annuel moyen de la production plutôt que par une augmentation en termes absolus. La croissance est une notion quantitative qui se distingue du développement de nature qualitative, mais les deux phénomènes sont liés. 1.2.2. Sortes de la croissance économiqueLa croissance économique peut être extensive, intensive, potentielle, équilibrée, zéro, exponentielle, amortie ou logistique. a) La croissance extensive: si pour augmenter la production, il a fallu principalement employer plus de travailleurs, plus de machines, de matières premières. La croissance extensive est donc une croissance obtenue principalement par l'augmentation des facteurs mis en oeuvre. b) La croissance intensive: désigne la croissance obtenue principalement par une utilisation plus efficace de forces productives, augmentation de la valeur ajoutée par salarié, progrès dans l'efficacité des machines incorporant du progrès techniques. c) La croissance potentielle: elle désigne le taux d'augmentation maximum des indicateurs économiques étant donné les moyens disponibles (P.N.B). Cette croissance potentielle correspond à l'utilisation maximale de tous les équipements, la productivité optimale étant donné la qualification de la main d'oeuvre et le savoir-faire. d) La croissance équilibrée: elle désigne une croissance obtenue dans les équilibres macro-économiques classiques, équilibre du budget de l'Etat, de la balance des paiements, sans tensions inflationnistes, plein emploi. La croissance équilibrée est la croissance simultanée de la demande et des capacités de production telle que la masse de revenu crée par l'accroissement de l'investissement (effet multiplicateur), permet d'écouler la masse de biens supplémentaires produits par l'accroissement de la capacité que constitue l'investissement (effet de capacité)8(*) La condition de la croissance équilibrée s'écrit? D/I/I = ST.DI/I est l'accroissement de l'investissement I le montant de l'investissement réalisé, (DI/I est le taux de croissance de l'investissement), S propension marginale à épargner; T la productivité moyenne du capital nouveau ou inverse du coefficient de capital. Selon Harrod, le taux de croissance DI/I nécessaire pour les entrepreneurs (ou taux de croissance garanti) pour réaliser les espérances de profit est compatible avec le chômage des hommes. L'égalité entre ST et le taux de croissance naturel de la population active (n), c'est l'expansion permanente dans l'inflation. Dans le cas contraire, c'est la dépression sans fin. e) La croissance zéro: elle désigne un taux de croissance nul qui n'empêche pas des mutations, les secteurs connaissant une croissance négative et les secteurs polluants étant en extension. La croissance exponentielle: elle désigne la croissance à taux constant, l'indicateur choisi (P.N.B) augmente de façon multiplicative. f) La croissance amortie: c'est une croissance ayant l'allure d'une fonction logarithmique. g) La croissance logistique= est une combinaison de deux dernières formes (exponentielle et amortie). Au début, elle est exponentielle, puis en un point d'inflexion elle change l'allure. On parle dans ce cas de la croissance autofreinée ou décroissance en S. * 6 LEGAILLON J. : La croissance Economique, Ed Cujas, paris 1972, p 10. * 7 Heilbroner R ; Comprendre la macroéconomie, éd Economica ; Paris 1986 p * 8 SILEM A. et lie ; L'éxique d'économie : éd DALLOZ Paris 1987. |
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