1
INTRODUCTION GENERALE
1. Problématique
Cette étude vise à passer en revue le rôle
de la communication dans l'encadrement des jeunes filles vivant dans la rue par
l'organisation non gouvernementale OEuvre de Reclassement et de Protection des
Enfants vivant dans la Rue (O.R.P.E.R), afin d'évaluer son incidence et
son importance dans le vécu social.
La tradition Congolaise à l'instar des autres
traditions Africaines considère l'enfant comme un des biens les plus
précieux pour la famille. Il constitue une richesse, une force sociale
et même économique pour ceux qui en ont. Nos traditions ont
été portées à la sauvegarde et à la
protection de l'enfant.
Faisant partie des groupes les plus vulnérables de la
société, la protection de l'enfant devrait être une
priorité des sociétés et de toute communauté
(locale, nationale, internationale). Contrairement aux différentes
attentes, nous remarquons de plus en plus d'enfants dans la rue et de la rue et
sont quotidiennement menacés par la faim, la solitude, la violence,
l'exploitation sexuelle, les infections et maladies sexuellement
transmissibles. Bien que les filles sont moins visibles que les garçons
souvent ce sont elles qui sont les plus exposées aux agressions plus
sexuelles et à la prostitution. D'où plus ce
phénomène s'accroît plus les chances d'espérer
à l'épanouissement physique, psychologique, social... de la jeune
fille sont moindres. Livrée à tout, un bon
nombre des maux voit les jours, notamment celle des nouvelles
générations qui survivent à la rue à la suite des
grossesses précoces et non désirées, la croissance accrue
des enfants vivant à la rue qui augmentera le taux des
analphabètes et même la propagation rapide des infections et
maladies sexuellement transmissibles et aussi et surtout à la pression
démographique croissante.
Tout être humain ne naisse pas dans la rue ni pour la
rue. Avec des conditions de vie précaires au sein d'une cellule
familiale, s'exercent de nombreuses maltraitances plus à l'égard
de l'enfant, accusé de tout, chassé de chez eux ou bien
n'acceptant plus la maltraitance l'enfant échappe à la loi
familiale et s'enfuit dans la rue imaginant trouver une vie meilleure ou encore
de la liberté ; mais il rencontre la loi de la rue qui est plus dure.
Déjà dès son jeune âge, il a été
souvent témoin des affrontements ou agressions mortels.
2
La jeune fille vivant dans la rue est confrontée
à des problèmes particulièrement graves si elle est
abandonnée à elle-même.
Les tout premiers contacts sont déterminants, alors il
est important de réfléchir à des messages clairs et
accessibles pouvant donner une chance à ces dernières de quitter
durablement la rue et de se construire un avenir.
Dans le processus de ramener la jeune fille en rupture
familiale à la maison, l'emploi de la communication s'avère
important. D'où nous nous posons la question suivante :
? Quelles sont les fonctions de la communication
dans l'encadrement des
jeunes filles vivant dans la rue par l'ONG ORPER ?
2. Hypothèse
Dans le processus d'encadrement des jeunes filles vivant dans
la rue par l'ONG O.R.P.E.R, la communication remplit un bon nombre des
fonctions, à savoir : la transmission de l'héritage culturel, de
relation sociale, et de divertissement.
3. Cadre théorique
La problématique de notre recherche repose sur la
théorie fonctionnaliste (fonctions de la communication) de Richard
WRIGHT qui dans son analyse examine la communication dans une perspective
sociologique.
4. Méthodes et techniques
Notre recherche est une étude monographique où
nous procéderons par l'étude de cas pour pouvoir évaluer
l'incidence de la communication dans l'encadrement d'une fille à une
autre. Par conséquent, nous allons partir de la méthode
descriptive qui nous aidera dans l'étude de chaque cas à
décrire quel type de communication à adopter.
Pour l'élaboration de notre étude, nous avons
fait appel à la technique documentaire et aux entretiens. Nous
procéderons par la technique documentaire pour matérialiser notre
démarche intellectuelle par la lecture des ouvrages écrits,
mémoires, travail de fin de cycle (Aussi au niveau des méthodes)
et par les entretiens pour pourvoir recueillir des amples connaissances sur
notre sujet d'étude.
3
5. Délimitation de l'étude
Pour mener à bien notre étude et dans le souci
de présenter un travail bien précis. Il s'avère important
de circonscrire notre travail dans le temps et dans l'espace ; Pour ce fait,
dans le temps notre travail portera sur l'observation de la période
actuelle. Notre champ d'investigation est l'ONG O.R.P.E.R située
à Kinshasa en RDC. L'étude sera basée sur la situation des
filles dont l'âge varie entre 14 ans et 16 ans.
6. Division du travail
Notre travail sera divisé en trois chapitres. Le
premier chapitre portera sur la définition des concepts et
l'exposé du cadre théorique, le deuxième chapitre sur la
présentation de l'ONG O.R.P.E.R. et le troisième portera sur la
communication dans l'encadrement des jeunes filles de la rue par l'ONG
O.R.P.E.R.
4
CHAPITRE I
LES ASPECTS THEORIQUES DE L'ETUDE
Dans ce premier chapitre il sera question de mettre un accent
sur l'aspect conceptuel de certaines notions liées au thème de
notre travail avant de passer au développement. Ce chapitre est
scindé en 3 sections, à savoir : Encadrement, Jeune fille vivant
dans la rue, Communication.
Section 1 : Encadrement
L'encadrement caractérise une relation entre deux
personnes. Quelqu'un ayant de l'expérience aide quelqu'un d'autre,
le soutient et l'encourage, le conseille et l'accompagne. Il permet à
l'encadré grâce à une vision extérieure de
l'encadreur de voir des choses autrement.
Pour assurer un bon encadrement, il est important que les
personnes qui y sont impliquées soient des gens de confiance. Chaque
relation d'encadrement se base sur une confiance mutuelle. C'est
seulement lorsque la personne conseillée et le conseiller se fient l'un
à l'autre et se mettent d'accord sur la relation d'encadrement que cela
peut parfaitement fonctionner. Cette confiance doit tout d'abord se construire
et plus tard être soignée.
Les responsables doivent également se connaître,
construire une confiance entre eux et ainsi pouvoir assurer une collaboration
optimale. Une personne qui encadre devrait maintenir le contact avec ses «
voisins » de réseau d'encadrement afin de s'échanger des
expériences.
« L'objectif de base de l'encadrement est toujours l'aide
à l'autonomie de la responsabilité et de connaissance. »
Avant tout, il faut noter que chaque relation d'encadrement
est une convention d'encadrement, c'est-à-dire un
accord, sur ce qu'attend la personne conseillée du
conseiller et inversement. Cette convention d'encadrement doit être
réexaminée de temps à autre durant la relation
d'encadrement.
5
Une convention d'encadrement ne doit pas être
impérativement mise par écrit, il est bien possible que cette
convention soit refaite en fonction de la situation, par exemple parce que la
personne conseillée demande un soutien dans un nouveau domaine. Le
nouveau contrat va alors être conclu par consentement des deux
parties.
Si on se réfère à la terminologie des
sciences de l'éducation, les personnes qui s'occupent des enfants de
l'Oeuvre devraient être nommées « éducateurs
spécialisés ».
l'Oeuvre a choisi de les désigner sous le nom
d'encadreurs car c'est en réalité ce qu'ils font :
encadrer les enfants comme le feraient des aînés. Les enfants les
appellent d'ailleurs frère aîné et soeur
aînée. Les filles ont tendance à dire maman
à leur éducatrice, en y ajoutant son nom.
Section 2: Jeune fille vivant dans la rue
La jeune fille est toute personne de sexe féminin qui
n'est pas encore mariée et/ ou vit soit son adolescence soit sa
puberté. Selon le père Frank Roelants l'initiateur de l'Oeuvre de
Reclassement et de Protection de l'Enfant de la Rue, l'enfant vivant dans la
rue est défini selon 3 catégories, à savoir : Enfant de la
rue, Enfant de rue, Enfant dans la rue.1
2.1. Enfant de la rue
Ce terme regroupe les enfants qui vivent jour et nuit dans la
rue et qui n'ont plus des contacts avec leurs familles biologiques.
2.2. Enfant de rue
Ici nous retrouvons les enfants qui tantôt passent la
nuit dans la rue tantôt dans leurs familles.
2.3. Enfant dans la rue
Quant à lui, regroupe les enfants qui passent la
journée dans la rue et rentrent dans leurs familles biologiques pour
passer la nuit. Ces enfants sont en majorités responsables de leurs
familles par l'abandon de responsabilité des parents ou tuteurs. Donc
sortent la journée à la recherche du vivre et rentrent le soir ou
la nuit en famille.
1Père Frank ROELANTS, « un lieu
d'espérance », Kinshasa, CEEBA, p64.
6
Dans la plupart de cas, ce sont ceux qui passent une grande
partie de leur temps dans la rue et garde souvent un contact régulier
avec leurs familles, et, qui ont été prises en charge par les
organismes sociaux.
Pour notre étude nous intéresserons à la
jeune fille de la rue, celle qui passe toute sa vie dans la rue et vit
de la rue avec une rupture presque totale avec ses parents, et est prise en
charge par les organisations sociales.
Section 3 : Communication
3.1. Définition
La communication est l'acte d'établir des relations
avec quelqu'un, elle consiste à transmettre un message afin
d'établir un contact. Rencontrer l'autre, c'est lui parler, mais aussi
l'écouter.
« La communication est à la fois un objet de
réflexion et un moyen de réfléchir. Elle recouvre
plusieurs objets qui sont eux-mêmes imprécis, elle semble relever
d'une multitude d'activités, d'acteurs, de comportements et de
dispositifs variés. »2 Comme nous fait remarquer le
dictionnaire usuel Le Petit Robert où « la communication est
perçue aussi bien comme le fait de communiquer, l'action de communiquer
et le résultat de cette action. »3
Selon le petit Larousse, la communication est
l'action de communiquer, d'établir une relation avec autrui, de
transmettre quelque chose à quelqu'un, l'ensemble des moyens permettant
la diffusion d'un message auprès d'une audience plus ou moins vaste et
hétérogène.4
Pour communiquer, il est indispensable qu'il y ait un
émetteur (ou destinateur) et un récepteur (ou destinataire), et
qu'un message visuel ou sonore soit délivré du premier vers le
second. Pour établir une communication, le message doit être
compréhensible pour le récepteur. Le message comporte toujours un
signifiant et un signifié.
2 Gilles WILLETT, la communication
modélisée, « une introduction aux concepts, aux
modèles et aux théories », Ottawa, éd. Du Renouveau
Pédagogique, 1992, p25.
3 Le Petit Robert cité dans « la
Communication Modélisée », p25.
4 Media Dico 36 Dictionnaires et Recueils.
7
Le signifiant est la forme utilisée pour transmettre le
message : un dessin, un mot, un geste..., qu'entend ou que voit le
récepteur du message.
Le signifié est ce que représente le message
transmis, ce qu'il veut dire. Pour qu'une communication soit réellement
établie, il est donc impératif que le signifié soit
compris par le récepteur.
Nous noterons également que la communication veut :
? Faire passer une information, une connaissance, ou une
émotion ;
? Créer un univers commun pour se comprendre ;
? Créer une relation pour dialoguer fréquemment, ou
relancer le dialogue ;
? Obtenir une influence pour inciter l'autre à agir ;
? Donner son identité, sa personnalité pour
être connu.
La communication intervient dans tout ce qui concerne l'homme,
la communication nous entoure et elle est intrinsèque en nous. Comme le
fait remarquer l'école de Palo Alto, on ne peut pas ne pas communiquer.
Que l'on se taise ou que l'on parle, tout est communication. Nos gestes, notre
posture, nos mimiques, notre façon d'être, notre façon de
dire, notre façon de ne pas dire, toutes ces choses parlent à
notre récepteur.5La communication est aussi une forme de
manipulation. En effet, nous communiquons souvent pour manipuler, modifier
l'environnement ou le comportement d'autrui.
3.2. Principaux types de communication
La science de la communication englobe un champ très
vaste que l'on peut diviser en plusieurs niveaux: La communication
interpersonnelle, la communication de mass, la communication de groupe.
3.2.1. Communication interpersonnelle
Elle est fondée sur l'échange entre un Emetteur
et un Récepteur. Entre humains, c'est la base de la vie en
société. C'est là en général que la
compréhension est la meilleure, mais le nombre de récepteurs est
limité à une seule personne.
5 http//
Wikipédia.org/définition
Communication/ 13. Mai. 2012
8
La rétroaction est quasi systématique. Citons
l'exemple de la conversation ordinaire entre deux amis.
3.2.2. Communication de masse
Dans la Communication de masse un émetteur (ou un
ensemble d'émetteurs liés entre eux s'adresse à un
ensemble de récepteurs disponibles plus ou moins bien ciblés.
Là, la compréhension est considérée comme la moins
bonne, car le bruit est fort, mais les récepteurs bien plus nombreux.
Elle dispose rarement d'une rétroaction, ou alors très lente.
Aujourd'hui, les NTIC et en particulier l'internet abaissent
le coût de communication et au surplus rendent la rétroaction
possible.
3.2.3. Communication de groupe
La communication de groupe part de plus d'un émetteur
s'adressant à une catégorie d'individus bien définis, par
un message ciblé sur leur compréhension et leur culture propre.
Les effets de la communication de groupe se situent entre ceux de la
communication interpersonnelle et ceux de la communication de masse. La
communication de groupe est aussi complexe et multiple car elle est liée
à la taille du groupe, la fonction du groupe, et la personnalité
des membres qui le compose.
3.3. Communication verbale et non verbale
Du point de vue du code, on distingue la communication verbale et
non verbale.
3.3.1. La communication verbale
Une communication verbale est faite de signes linguistiques.
Ces signes confèrent un corpus appelé langue. Le mot verbal
peut également être compris comme exprimer de vive voix,
ordre verbal6. On parlera alors de communication orale, par
opposition à la communication écrite.
C'est un mode de communication propre à l'homme. Bien
que la communication humaine ne se limite pas à la seule forme verbale,
la parole reste bien sûr le seul vecteur principal pour communiquer mais
la communication non verbale existe aussi.
6 Media Dico 36 Dictionnaires et Recueils
9
Dans la communication orale, l'émetteur (ou locuteur)
et le récepteur (ou interlocuteur) sont en principe en présence
l'un de l'autre. La grammaire est souvent peu élaborée et nous
utilisons souvent un vocabulaire très familier.
Ce qui marque avant tout la communication orale est sa
spontanéité : la parole est vivante, inscrite dans le temps, sans
modification possible au moment où on l'émet.
3.3.2. La communication non verbale
Est dite non verbale une communication basée
sur la compréhension implicite de signes non exprimés par un
langage parlé: l'art, les couleurs, voire les vêtements ou les
odeurs. Ces signes, leur assemblage et leur compréhension ou leur
interprétation sont dans leur grande majorité dépendant de
la culture. Mais on définit en premier lieu la communication non
verbale à travers le corps, la posture, les gestes ou encore les
différentes expressions du visage. Le langage corporel est le lieu
privilégié de la manifestation des sentiments et de l'univers
émotif de la personne.7
Dans la communication non verbale nous sous entendons
une forme écrite où très souvent le destinataire est
éloigné qui demande que message soit complet, achevé,
lisible. Le vocabulaire est en général plus élaboré
qu'à l'oral. Ce qui marque avant tout la communication écrite est
le souci d'être compris du destinataire, à qui on ne pourra pas
toujours expliquer une deuxième fois le message qu'on veut lui
transmettre.
3.4. Modèles de communication
De nombreux théoriciens de la communication ont
cherché à conceptualiser le processus de communication.
En ce qui nous concerne, nous avons eu à revoir le modèle de R.
Wright sans ignorer qu'il existe un bon nombre de modèles et qui sont
complémentaires.
3.4.1. Fonction de la communication selon Charles
Richard Wright
La communication en tant que processus social est un
phénomène inscrit dans un modèle propre à chaque
société. Elle peut donc faire l'objet d'une analyse
fonctionnaliste qui cherche à déterminer les conséquences,
sur différents systèmes, d'une communication produite dans une
organisation formelle complexe.
7 Aldo FALCONI, Histoire de la communication,
Kinshasa, Médiaspaul, 2003, p17.
10
La communication étant un processus social rempli selon
Wright un nombre des fonctions et cela selon différents groupes, en
l'occurrence se rapportent : à la société, à
l'individu, aux sous groupes particuliers et à la culture.
L'analyse fonctionnaliste consiste en l'examen des
conséquences sur différents systèmes d'une communication
produite dans une organisation et des phénomènes sociaux qui
influencent le fonctionnement, l'adaptation ou l'ajustement d'un système
donné.8 Par cette analyse R. Wright propose des fonctions des
communications et qui les cadre par rapport à des activités
données
1ère Fonction : Activité de
surveillance de l'environnement : cette activité a trait au regroupement
et à la distribution des informations relatives aux
événements qui se produisent dans l'environnement.
2ième Fonction : Activité de la
mise en relation : cette activité consiste dans l'interprétation
des informations sur l'environnement et la perspective de conduites
appropriées aux événements relatés.
3ième Fonction : Activité de la
transmission de la culture : il s'agit de la transmission des normes sociales
et des valeurs d'un groupe, d'une génération à une autre,
ou d'un membre de ce groupe à un nouveau venu. C'est une activité
d'éducation.
4ième Fonction : Activité du
loisir : les communications sont destinées à amuser les gens,
indépendamment de tout effet instrumental.
8 Richard C. WRIGHT, « Analyse
fonctionnaliste et communication de masse » cité dans, la
communication modélisée, une introduction aux concepts, aux
modèles et aux théories, Ottawa, éd. Du Renouveau
Pédagogique, 1992, p352.
11
Inventaire partiel des fonctions manifestes et
latentes des communications de masse selon la société,
l'individu, les sous groupes spécifiques, et la culture.
|
Société
|
Individu
|
Sous groupes particuliers
|
Culture
|
Activité de surveillance
|
Fonctions
manifestes et latentes
|
Avertissement : Dangers
naturels,
attaque, guerre
Instrumentale : Informations économiques
et institutionnelles
Ethique
|
Avertissement Instrumentale
Accroître le
prestige : leadership d'opinion
Conférer un
statut
|
Instrumentale : information utile au pouvoir
Augmenter : connaissances des comportements
déviants et subversifs
Gouverner l'opinion publique : diriger,
contrôler
Légitimer le pouvoir :
conférer un statut
|
Favoriser les
contacts culturels
Favoriser le
développement culturel
|
Activité de mise en relation
|
Fonctions
manifestes et latentes
|
Permettre la
mobilisation
Diminuer les
menaces à la stabilité sociale
Eviter la
panique
Définir des
priorités
|
Fournir des
moyens efficaces : assimiler l'information
Permet
d'éviter : stimulation excessive,
anxiété, apathie,
repli sur la vie privée
Définir des
priorités
|
Permettre le
maintien du
pouvoir
|
Eviter
l'invasion culturelle
Maintenir le
consensus culturel
|
12
Activité de transmission culturelle
|
Fonction
manifeste et latentes
|
Accroître la
cohérence
sociale : élargir
la base des
normes, des expériences communes, etc.
Réduire l'anomie
Poursuivre le
processus de
socialisation :
atteindre les
adultes après
qu'ils aient quitté
les institutions comme l'école
|
Favoriser l'intégration :
exposition aux normes
communes
Réduire
l'idiosyncrasie
Réduire l'anomie
|
Etendre le
pouvoir : autre
agent de
socialisation
|
Standardiser
Maintenir le
consensus
|
Activité de loisir
|
|
Détendre les
masses
|
Détendre
|
Etendre le
pouvoir :
contrôler une autre zone de la vie
|
-
|
** tableau tiré et traduit de C.R. Wright,
«the nature of function of Mass Communication », dans Mass
Communication. A sociological Perspective, New York, Random House, 1959, p.
12-14.9
CONCLUSION
Dans ce premier chapitre, il a été question de
mettre un accent sur les concepts clés de notre sujet du travail qui
porte sur « le rôle de la communication dans l'encadrement des
jeunes filles vivant dans la rue par l'ONG O.R.P.E.R. » pour ce, nous nous
sommes attardé sur trois points à savoir : la
communication qui est un acte d'établir une relation avec
l'autre où nous avons parlé des fonctions de la communication
selon C. Richard Wright, l'encadrement pris comme une relation
entre deux personnes et exige une confiance mutuelle et enfin la jeune
fille vivant dans la rue qui nous a amené à revoir les
trois catégories des enfants vivant dans la rue souligné par le
père Frank Roelant l'initiateur de l'ONG O.R.P.E.R. (enfant de rue,
enfant de la rue, enfant dans la rue).
9 Richard C. WRIGHT, « Analyse fonctionnaliste et
communication de masse » cité dans la communication
modélisée, une introduction aux concepts, aux modèles
et aux théories, Ottawa, éd. Du Renouveau Pédagogique,
1992, p355.
13
CHAPITRE II
PRESENTATION DE L'ONG Oeuvre de
Reclassement et de Protection de l'Enfant
vivant dans la Rue (O.R.P.E.R.)
Toute recherche ou exploitation scientifique renvoie
nécessairement à un champ d'application. A cet effet, nous
articulons ce dit chapitre à la présentation de l'ONG O.R.P.E.R.
qui constitue notre champ d'investigation.
II.1. Objet
L'association a un caractère social. Elle a pour objet
la protection, le reclassement et la
réinsertion familiale et socio- professionnelle des
enfants de la rue sans distinction de sexe, de race, de
religion.10
II.2. Aperçu historique et évolution
Le dramatique problème des enfants de la rue a
entrainé la création de plusieurs organisations non
gouvernementales (ONG) qui essaient de trouver des solutions à cette
situation. Notamment à l'Aide à l'Enfance
Défavorisée (AED) et l'OEuvre de Reclassement et de Protection de
l'Enfant de la rue (ORPER), créée à l'initiative du
père Frank ROELANTS. Nous retrouverons ici l'historique et
l'évolution de cette dernière.
En Février 1983 : Une dizaine de
jeunes de la rue viennent demander aux prêtres de la paroisse Christ-
Roi, à Kinshasa, de les héberger. Ils expliquent que, durant la
nuit, les soldats les pourchassent pour les enrôler dans l'armée
ou les envoyer dans des centres pénitenciers de l'Etat. Ayant l'habitude
de dormir en plein air, ils n'exigent aucun local, juste l'autorisation de
dormir sur le terrain de basket. Une nuit, plusieurs nuits, plusieurs
semaines... et les enfants restent pour de bon. Bientôt, ils sont une
vingtaine, entre 16 et 18 ans. L'oeuvre est née. Mais cette histoire a
une préhistoire.
10 O.R.P.E.R., Rapport annuel 2007-2009.
14
En Septembre 1981 : Quelques jeunes du groupe
d'initiation chrétienne « jeunes de la lumière » ou
« bilenge ya mwinda » décident d'entreprendre une
activité permanente en faveur des marginaux. Chaque semaine, ils se
rendent à la prison de Makala pour donner une formation religieuse aux
petits délinquants incarcérés. Une fois
libérés, certains entre eux viennent à la paroisse
Christ-Roi, et, en Février 1982, un groupe de réflexion est
constitué. Ces jeunes délinquants établissent ensuite le
contact avec les enfants et jeunes de la rue.
Plus tard, les jeunes de la lumière
aidés par les prisonniers organisent des sorties pour les enfants
et les jeunes de la rue sous l'autorisation et la sécurité de
l'autorité publique. Chaque mois, ils les emmènent au fleuve
à 25 km de Kinshasa. Lors de ces sorties, aucune question ne leur est
posée et personne ne leur parle de religion. Il faut qu'ils sentent
qu'on ne cherche pas à les exploiter et que, au contraire, on ne leur
veut que du bien. C'est ainsi que petit à petit la confiance commence
à naître entre les « jeunes de lumière » et les
enfants de la rue.
En 1983 : Les problèmes commencent
à surgir après quelques semaines. Tout d'abord, les enfants se
battent entre eux presque chaque nuit. Et comme, chez eux, une bagarre ne se
passe jamais sans couteaux, lames de rasoir ou tessons, des cris et des pleurs
retentissent chaque nuit et, le matin, il faut soigner les blessés.
Alors, une dizaine de « jeunes de la lumière » proposent de
passer la nuit avec eux à tour de rôle, sur le terrain de
basket.
Peu après, un autre problème surgit. Les voisins
se plaignent de vols la nuit. Devant cette accusation, les prêtres de la
paroisse fixent une première règle : ceux qui dorment sur le
terrain ne peuvent le quitter entre 20h et 5h du matin. Quelques semaines plus
tard, la gendarmerie vient accuser les prêtres d'abriter des voleurs. Il
s'agissait de jeunes qui volaient au marché ou ailleurs... Puis venaient
se refugier à la paroisse. Cela amène les prêtres à
appliquer une autre règle : ceux qui dorment à la paroisse
doivent le faire chaque nuit. Les présences sont donc relevées
tous les soirs et chaque matin.
? En Juin : Les jeunes de la rue
déclarent à leurs bienfaiteurs qu'il devient de plus en plus
difficile de combiner leur vie de vagabonder du jour avec leur vie
réglementée de la nuit. Et ils demandent aux prêtres de les
envoyer à l'école.
15
? En Septembre : Dix jeunes entrent dans une
école professionnelle et trois à l'école primaire. Au fur
et à mesure que le nombre d'enfants augmente, les responsables sont
amenés à créer plusieurs centres et maisons d'accueil :
1. Home Père Gérard Giezeman, 2 rue d'Irebu, C/
Kasa vubu. Commencé à être occupé le 9 Mai 1985
2. Home Augustin Modjiba, n°16 rue Bondo, C/ Kalamu.
3. Home Christian Muanga, 144 avenue Niangara, C/ Ngiringiri.
4. Home Samy Isameri, 84 avenue kulumba, Bumbu
5. Home Suzanne Lukau, 19 av/ Yahuma, C/ Kasa vubu.
Cette maison est occupée depuis le 22 Novembre 1993,
exclusivement par des filles.
II.3. Situation géographique
L'Oeuvre de reclassement et de protection des enfants de la
rue (l'ORPER) se situe dans la ville province de Kinshasa, au numéro 293
/7 de l'avenue du 27 Octobre dans la commune de Limete Résidentiel.
II.4. Objectifs de l'OEuvre
Il faut retenir que prise sous l'angle de ses objectifs et de
sa philosophie, la question était fonction du bilan exhaustif de ses
actions sur la période de 20 ans. Ainsi, tenant compte de la persistance
du phénomène « ENFANTS DE LA RUE », de la
liquidité de son personnel, de l'enthousiasme qui l'anime et de la
visibilité de ses actions d'avenir justifiée, était
positive. Bien entendu la tendance à une assertion négative
résidait au niveau des questions du financement, encore faut-il rappeler
que l'oeuvre ne vit que des dons et legs. Elle pense à investir
davantage dans des projets d'autofinancement, sans oublier de renforcer
continuellement les capacités de ses éducateurs et de garder
à l'esprit que l'enfant doit être placé au centre de son
action.
Les rapports du REEJER sur l'évolution du
phénomène indiquent que depuis 2006 environ 1.050 nouveaux cas
d'enfants arrivent chaque année dans les rues de Kinshasa. Il y a donc
lieu d'intervenir pour assurer à ces enfants et jeunes en situation des
rues un accompagnement qui leur procure les vraies valeurs de la vie pour un
lendemain meilleur.
16
Ces interventions doivent être assurées à
tous les niveaux, à savoir la famille, la communauté, les
institutions de protection, de promotion et de défense des Droits des
enfants et le gouvernement.
II.4.1 Objectifs spécifiques
· Soutien et amélioration des conditions de vie des
enfants des rues ;
· Hébergement, scolarisation, et médiation
familiale des enfants pris en charge.
A. RECLASSEMENT
Par « reclassement », l'oeuvre entend aider
l'enfant à retrouver sa place dans la société et
rétablir la relation entre l'enfant et sa famille.
Pour ce faire, nous lui assurons une formation scolaire et
professionnelle et, une fois qu'il connaît un métier, nous lui
cherchons un emploi et il quitte l'oeuvre.
Pour être admis dans l'un des cinq homes, l'enfant doit
répondre à quelques conditions d'admission :
· L'enfant doit se présenter spontanément, on
ne va pas le chercher dans la rue ;
· Il doit véritablement correspondre à notre
définition d'un enfant de la rue;
· Il doit vouloir fréquenter l'école et
apprendre un métier ;
· Il doit accepter le règlement du home ;
· Il ne peut avoir plus de 14 ans.
Une fois admis, l'enfant passe trois mois en observation.
Presque tous les enfants « s'évadent » une à deux fois.
Les premières fugues ont lieu après trois semaines, quelques uns
reviennent déjà après une semaine. La moitié des
enfants fugueurs ne revient pas.
Pendant la période d'observation, une enquête
est menée sur chaque enfant. L'oeuvre recherche sa famille afin de
pouvoir établir son identité : noms, date de naissance, noms des
parents, causes de sa vie dans la rue.
L'oeuvre accepte des enfants au cours de l'année mais
elle préfère qu'ils se présentent au mois de Mai. Ainsi,
après les trois mois d'observation, ils peuvent être inscrits dans
une école primaire et commencer comme tous les autres, en Septembre.
17
Au début, l'oeuvre accueillait tous les enfants
jusqu'à 18 ans. Mais étant donné que la plupart des ceux
qui avaient 15 ans retournaient dans la rue, l'âge maximum d'admission a
été fixé à 14 ans. Le plus souvent, les enfants ont
de 8 à 12 ans.
1. Structure d'un home
C'est dans un home ou milieu fermé qu'un reclassement
s'est fait. Chaque home peut héberger 28 enfants. Tous se composent de
deux dortoirs, une salle à manger, une cuisine, des installations
sanitaires (douches et toilettes), une salle de jeux, un bureau pour
l'encadreur comprenant une petite bibliothèque et une pharmacie. Chaque
home comprend aussi un entrepôt pour ranger les vivres et les ustensiles
ainsi qu'un vestiaire où chaque enfant possède une armoire pour
ranger ses affaires personnelles. Tous les homes sont situés en plein
quartier populaire, là où les enfants ont l'occasion de
découvrir une vie de rue normale et d'avoir des contacts avec d'autres
enfants ou familles. Chaque home est sous la responsabilité d'un
encadreur et de son équipe. Tous les membres de cette équipe
doivent être à l'écoute permanente des enfants et des
jeunes, les aider à résoudre leurs problèmes, les
conseiller mais aussi les réprimander quand c'est nécessaire et
veiller à la bonne marche de la maison : propreté, lessive,
respect du bien être et des libertés de chacun. Les enfants sont
répartis entre différents homes en fonction de leur âge : 8
à 13 ans, 14 à 17 ans, 18 à 20 ans.
Condition d'hébergement
Au début, l'oeuvre accueille tout enfant en
détresse qui se présenté à la porte. Au fur et
à mesure qu'elle devient connue, des parents viennent lui confier les
enfants dont ils veulent se débarrasser. De leur côté, les
institutions Chrétiennes et caritatives lui confient les enfants
qu'elles recueillent ça et là dans la ville de Kinshasa. Ces
arrivées ininterrompues obligent l'oeuvre à rétablir des
critères stricts d'admission.
Ils peuvent se résumer en un principe clé :
l'oeuvre s'occupe exclusivement des enfants de la rue, c'est-à-dire ceux
qui passent 24 heures sur 24 dans la rue et qui n'ont aucun contact avec leur
famille. S'en occuper signifie en assurer le reclassement et la protection.
18
2. Enquêtes et reclassement dans les familles
Les enquêtes constituent une étape importante du
reclassement et requièrent une équipe des éducateurs
à plein temps.
Quand un enfant se présente à l'oeuvre, un
encadreur commence par rechercher sa famille afin d'établir son
identité et connaître les causes qui l'ont conduit dans la rue.
Comme il s'agit d'enfants abandonnés ou même rejetés,
l'encadreur est souvent mal accueilli. Certaines familles vont même
jusqu'à prétendre qu'elles n'ont aucun lien de parenté
avec l'enfant. Le plus souvent, les enfants de la rue sont nés de
parents non mariés, ce qui signifie que ceux-ci vivent à des
adresses différentes. Et comme l'enfant n'a plus de contact avec eux
depuis des années, ils ont généralement
déménagé entre temps, ce qui rend les recherches encore
plus difficiles.
En général, sur 100 enfants, on en compte 3 ou
4 pour lesquels nous ne trouvons aucune piste de la famille. Presque tous les
enfants ignorent leur date de naissance et plusieurs ignorent même leur
nom et celui de leurs parents. L'enquête permet de remédier
à ce problème et, surtout, d'assurer le reclassement de l'enfant
dans sa famille. Dès la première visite, l'oeuvre étudie
la possibilité d'un contact entre l'enfant et sa famille. Quand c'est
possible, les enfants passent le 1er Janvier de chaque année
dans leur famille.
Réconcilier l'enfant avec sa famille ou l'un de ses
parents constitue un travail de longue haleine et les bons résultats
s'obtiennent au compte gouttes. Si l'oeuvre arrive à reclasser dix
enfants sur cent, il faut bien constater, qu'après quelques temps, la
moitié d'entre eux se retrouve dans la rue. L'OEuvre ne réussit
qu'à moitié. Malgré ces résultats peu
encourageants, l'OEuvre ne renonce jamais à tenter de rapprocher les
enfants de leur famille. Grâce à ce travail, plusieurs finissent
par renouer avec quelques membres de leur famille, d'une façon ou d'une
autre.
B. PROTECTION
L'Oeuvre est en contact permanent avec les enfants et les
jeunes qui continuent à vivre dans la rue. Elle les aide à
s'organiser entre eux pour améliorer leurs conditions de vie. Elle
s'occupe des soins médicaux et les protège contre l'exploitation,
les abus et les mauvais traitements.
Bien que l'encadreur les aide dans cette démarche, les
propositions doivent venir d'eux ainsi que leur mise en pratique.
19
Toutes ces activités ont un dénominateur
commun, la protection de l'enfant, un objectif assuré par le «
milieu ouvert » de l'oeuvre.
Contrairement pour le « reclassement » où
nous avons des homes ou milieu fermé, pour la «
protection » des enfants l'Oeuvre a mis en place un « milieu
ouvert » où les enfants ne passent pas nécessairement
la nuit.
Les premiers jalons de l'Oeuvre sont posés en
Septembre 1982 par quelques jeunes de bonne volonté qui essaient
d'établir et de maintenir des contacts avec les enfants de la rue. A
partir de Novembre 1982, ils organisent des excursions, à Lutendele,
à 30 Km de Kinshasa. La première d'entre elles réunit 40
enfants, la seconde 60 et, après quelques mois, une centaine d'enfants
participent à chaque excursion, dont une quarantaine «
d'habitués ».
En Septembre 1992, au même endroit, l'oeuvre organise
un camp de formation auquel participe 96 enfants et jeunes de la rue.
L'objectif est de leur faire comprendre que pour faire changer les choses. Ils
doivent s'organiser entre eux. Les discussions vont durer deux jours et il sera
difficile de les convaincre. Les enfants sont en effet habitués à
être maltraités, exploités, injuriés,
déconsidérés. A être un objet que la
société traite comme bon lui semble. A la fin du camp, des
groupes sont formés en fonction du milieu et du travail. Après
avoir désigné leur responsable, les enfants rentrent à
Kinshasa.
1. Organisation de la vie en milieu ouvert
Les enfants de la rue vivent dans une dizaine de quartiers de
Kinshasa. C'est pourquoi l'oeuvre a décidé de les rejoindre dans
leur milieu, elle est présente aux marchés de Gambela, Somba
Zikida et Mangobo, sur l'avenue de la victoire au centre ville et au grand
marché. Des encadreurs y sont présents toute la journée,
encourageant les responsables désignés par les enfants à
tenir des réunions hebdomadaires.
Celles-ci permettent de faire l'évaluation de la
semaine, de réfléchir sur les droits de l'enfant et de voir
ensemble quelles initiatives prendre pour les faire respecter.
20
L'encadreur n'est pas là pour organiser des
activités en faveur des enfants de la rue, mais pour faire quelque chose
avec eux, pour les soutenir dans ce qu'ils ont décidé de faire.
Il s'agit d'une présence rassurante et encourageante.
Les encadreurs ont souvent tendance à se croire utiles
quand ils peuvent distribuer quelque chose. Or, c'est ainsi qu'ils
détruisent le vrai sens de leur présence dans la rue.
Des rencontres hebdomadaires évoquées plus
haut, sont nées de l'opération Ville propre et des
activités sportives. Tous les troisièmes Jeudi du mois, les
jeunes nettoient l'un ou l'autre carrefour ou parc public de la ville. Les
matériels : brouettes, pelles, houes, machettes, râteaux sont mis
à leur disposition par l'UNICEF. Ainsi, les enfants nettoient les
allées et évacuent les immondices. A deux reprises, ils ont
été filmés et interviewés pendant leur travail, un
travail qui les valorise aux yeux de la population.
Régulièrement, ils organisent des activités sportives et
récréatives telles qu'un match de football et des jeux de dames
et, de temps en temps, des championnats de football entre les enfants des
différents quartiers de la ville ou ceux accueillis dans les homes de
l'Oeuvre.
Durant un an, l'Oeuvre disposait d'un bureau d'écoute.
Perdu pour une question de non observance du bail, c'est le home de la zone de
Kasa vubu qui a provisoirement pris le relais.
C. ENQUETES, REINSERTION FAMILIALE ET INSERTION
SOCIOPROFESSIONNELLE
La Direction des enquêtes et réinsertion
travaille pour matérialiser la finalité de notre action
auprès des enfants des rues, en procédant à la
réinsertion familiales et/ou l'insertion socioprofessionnelle via les
recherches familiales, médiations, les réunifications et les
suivis.
Les 6 enquêteurs et leurs superviseurs commis à
cette tâche mènent en moyenne 2.000 enquêtes,
médiations et suivis par an. Au total une centaine d'enfant sont
réunifiés avec leurs familles. Les suivis des enfants ont permis
de créer un climat de confiance, de conditionner les familles à
une remise en question et de consolider des liens avec l'enfant après la
réinsertion familiale.
21
A ce nombre, s'ajoutent aussi 5 anciens jeunes qui
bénéficient de la prise en charge de leurs études
supérieures et universitaires par L'ORPER.
La direction des enquêtes et réinsertions
organise des causeries avec les parents dont les enfants vivent en
hébergement, ceux dont les enfants sont réunifiés et
scolarisés par l'ORPER et ceux qui constituent la catégorie des
familles d'accueil.
En effet, 22 familles d'accueil sont actuellement actives et
reçoivent 36 enfants des maisons d'hébergement. Une trentaine
d'enfants fréquentent leurs familles d'origines chaque Week-ends et
pendant les vacances.
Nos efforts sont tournés vers la recherche des
familles d'accueil bénévoles pour permettre à nos enfants
de vivre une expérience de réinsertion en famille tous les
Weekends.
Dès le début, l'école primaire l'EP IV,
ex Saint Louis fut la seule à admettre les enfants de la rue. Chaque
année, les enseignants rencontrent le coordinateur adjoint de l'oeuvre.
Ces réunions leur permettent de s'informer sur la psychologie de
l'enfant de la rue et donc, de leur assurer un encadrement adéquat.
L'encadreur passe à l'école chaque semaine, vérifie les
présences et s'entretient avec les enseignants.
Chaque année, les résultats sont bons :
quelques uns des enfants de la rue sont parmi les premiers de leur classe, la
plupart ont des résultats moyens et l'un ou l'autre doit recommencer son
année. Selon les cas, ils bénéficient de cours
d'alphabétisation dans leur home, de cours de rattrapage ou de
répétitions.
Pour tous, l'étape suivante c'est le centre de
formation professionnelle « Boyokani », dépendant de
l'organisme Aide à l'Enfance Défavorisée (AED) à
Kintambo. Ceux d'entre eux qui terminent leurs primaires à 14-15 ans,
suivent d'abord deux ans de secondaire avant d'y entrer en secondaire. Pour les
jeunes qui n'arrivent pas à suivre les cours théoriques, le
centre de formation professionnel a ouvert une section d'apprentissage
où les jeunes peuvent apprendre la pratique de la menuiserie en deux,
trois ans.
Leur but est d'enseigner des techniques d'encadrement
destinées aux enfants qui continuent à vivre dans la rue.
22
II.5. Encadrement
Une trentaine de personnes assurent le rôle
d'encadreurs, hommes et femmes. Les uns s'occupent des garçons, les
autres des filles, à l'exception d'une dame Congolaise qui s'occupe de
petits garçons de 7 à 13 ans. Les premiers encadreurs
étaient des volontaires.
En Février 1983, quand les enfants de
la rue viennent solliciter un logement à la paroisse Christ- Roi, les
membres du groupe « jeunes de la lumière » «
Bilenge ya mwinda » n'ont aucunement l'intention de créer une
Oeuvre. Persuadés que ces sollicitations seront passagères, ils
se relaient auprès des enfants pour répondre aux besoins du
moment. Il s'agit donc bien de volontariat.
Ce système se révèle impossible à
long terme. En effet, les meilleurs de ces volontaires finissent par partir,
essentiellement parce qu'ils ont trouvé un emploi
rémunéré. Il ne reste plus que des gens qui sont
eux-mêmes mal intégrés.
Pour éviter le départ des meilleurs
éléments et assurer la stabilité dont les enfants ont
besoin, l'Oeuvre commence donc à rémunérer les encadreurs.
Actuellement, les 30 encadreurs sont des salariés. Ils réalisent
aussi que la bonne volonté ne suffit pas pour éduquer des enfants
marginaux.
En 1989, l'Université d'Amsterdam, en
Hollande, envoie à Kinshasa une spécialiste en
psychopédagogie des enfants inadaptés.
En trois mois, elle met un système éducatif sur
pied et donne une formation technique accélérée aux
encadreurs. Ce système est toujours en vigueur aujourd'hui.
Après son départ et pendant trois ans, le
relais est assuré par une psychologue française qui donne cours
aux encadreurs une fois par semaine, et par une pédagogue espagnole qui
encadre chacun d'eux. Grâce à cette formation. L'oeuvre dispose
donc d'un personnel qualifié. Entre temps, un des encadreurs a eu
l'occasion de participer à trois sessions panafricaines
organisées par l'organisme Environnement
et Développement du Tiers monde. Elles se sont
déroulées successivement à Dakar en Février
1991, à Abidjan en Juillet 1991 et à Cotonou en Mars 1992.
23
II.6. Service Médical
Ce service est un des secteurs clés où
travaille l'Oeuvre. Les enfants de la rue sont très souvent
exposés à diverses maladies en raison de leurs conditions
hygiéniques déplorables et de leur contact quasi - permanent avec
des milieux ou pullulent les microbes de toutes sortes.
L'accès aux soins médicaux étant l'un
des plus grands problèmes pour eux, l'ORPER a mis en place deux
dispensaires qui les HMS. Deux infirmiers y travaillent en permanence. Ils
bénéficient également du concours de deux ambulanciers
(accompagnateurs de malades), de l'infirmier du Centre Mobile et d'un
auxiliaire de dimanche qui est un ancien jeunes de l'ORPER devenu infirmier.
Ensemble, ils forment le service médical de l'ORPER.
Chaque année le service médical enregistre
près de 6.000 cas de maladies (diverses endémies, IST)
D'après les statistiques médicales fournies pour l'ensemble de
nos services.
Les cas les plus récurrents sont constitué de :
plaies paludisme, neuro paludisme, pathologie digestive, pathologie
respiratoire, pathologie ORL, pathologie ophtalmique, pathologie dentaire,
chirurgie, infection urinaire, et autre pathologies.
Au niveau de la prise en charge médicale secondaire,
il convient de signaler que certains cas sont transférés vers
huit centres hospitaliers pour des soins spécialisés.
SECTEUR FILLES 1. Historique
Après une initiative infructueuse en 1985, l'Oeuvre
reprend ses activités parmi les filles de la rue en septembre 1992. Deux
éducatrices prennent contact avec des filles de 14 à 18 ans qui
vivent autour du bar dancing « Vata Vata », dans le quartier Matonge
dans la commune de Kasa Vubu. De ce contact naît un bureau
d'écoute où les filles peuvent rencontrer les
éducatrices en dehors de leur milieu du travail, et ce en toute
liberté.
Le nombre important de maladies parmi les filles a
amené l'Oeuvre à programmer l'ouverture d'un dispensaire
réservé aux filles de la rue.
24
Les autorités de la commune de Kasa Vubu mettent
à la disposition de l'Oeuvre une petite maison située au
carrefour des avenues Victoire et Gambela, un endroit `'
stratégique» pour tous les enfants du quartier.
Le bureau d'écoute pour filles ouvre ses portes en Mai
1993. Outre les plus âgées, des filles de 10 à 12 ans se
présentent aussi au bureau et y restent parfois pour la nuit.
Leur présence de plus en plus fréquente aboutit
à l'acquisition d'une maison d'accueil et, le 22 Novembre 1993, les cinq
premières filles s'installent dans le home nommé « Maman
Suzanne Lukau ».
La vie, les structures, les règlements et les
conditions d'admission de ce home sont les mêmes que dans les homes pour
garçon.
Toutes les filles vont à l'école, assurent
elles mêmes les travaux ménagers et ont le même horaire que
les garçons. Une religieuse Congolaise dirige le home, assistée
par trois éducatrices. Membre de la congrégation des Soeurs
servantes des pauvres, elle est licenciée en psychologie et
pédagogie de l'Université Louvain la Neuve, en Belgique.
Les responsables de sa congrégation envisagent de
prendre en charge le secteur « Accueil et suivi » de
l'Oeuvre. La décision sera prise d'ici trois ans.
2. Milieu ouvert pour les filles
L'Oeuvre s'occupe aussi des filles qui continuent à
vivre dans la rue. A part quelques unes qui vivent en union libre avec un jeune
de la rue, elles vivent toutes de prostitution. Deux fois par semaine, une
religieuse missionnaire et une éducatrice Congolaise rendent visite
à celles qui sont déjà en contact avec l'Oeuvre. Elles les
rencontrent là où elles vivent, elles repèrent les filles
malades et les emmènent dans un centre médical où elles
sont soignées. Certaines sont enceintes, d'autres ont subi un avortement
mal exécuté, d'autres encore sont atteintes d'une maladie
vénérienne. Ces soins médicaux occupent la majorité
du temps des éducatrices en milieu ouvert pour les filles.
25
Le bâtiment et le personnel sont prêts, et
l'équipement ainsi que les médicaments ont été
promis par une ambassade à Kinshasa. Une gynécologue Congolaise a
proposé de consacrer une journée par semaine aux soins des filles
de la rue. Celles-ci ne veulent en aucun cas être soignées par un
homme.
3. Accompagnement ou suivi personnel des filles
L'objectif des éducatrices est d'assurer le
reclassement des filles en les aidant à améliorer leurs
conditions de vie. Quand une fille parle de sa maladie, c'est souvent
l'occasion de raconter sa vie. L'éducatrice profite de cette occasion
pour l'encourager et la conseiller.
Dans le cas d'une grossesse, l'éducatrice prend
contact avec le père du futur bébé, avec sa famille et
celle de la jeune fille. Son but est de s'assurer que la jeune fille ne sera
pas seule au moment de l'accouchement et d'essayer que le jeune homme assume
les frais de celui-ci. Souvent, la famille de la fille est disposée
à le reprendre avec son bébé.
Au niveau sexuel, l'ignorance de ces jeunes filles est
très grande et néfaste. Les éducatrices profitent des
heures d'attente à l'hôpital pour leur communiquer les
informations adéquates.
II.7. De l'organisation du personnel
Les règles managériales ont poussé
l'ORPER à avoir un organigramme structural adapté. Pour son
fonctionnement effectif, une mise en place du personnel est pensée et
publiée au début de l'année éducative, le
1er septembre.
Les services de la comptabilité, de l'intendance, de
la maintenance, de la sécurité, de la santé sont
rattachés à la DRH et comprennent 12 unités dans son
ensemble. Le centre mobile, les centres d'accueil et d'hébergement, sous
l'autorité du DEAP fonctionnent avec 33 unités. Le DER utilise 6
unités pour accomplir ses tâches.
L'ossature de son personnel se présente de la
manière suivante :
? 4 Membres du comité de Direction
(notamment : le Directeur Générale, le Directeur Administratif et
Financier, le Directeur des activités Educatives et Pédagogique,
et le Directeur des Enquêtes et Réinsertions) ;
26
? 32 éducateurs et éducatrices ; 6 agents
chargés des enquêtes et de la réinsertion familiale ;
? 5 surveillants ;
? 1 éducateur chargé de l'animation
éducative (BAE) ;
? 12 agents travaillant dans les services logistiques
(intendance, maintenance, soins de santé, administration et
comptabilité).
L'équipe des éducateurs est relayée les
Weekends et chaque deuxième jeudi du mois par une vingtaine
d'auxiliaires, l'ORPER dispose également d'une catégorie d'agents
qui oeuvrent dans ses services d'autofinancement, à savoir :
La boulangerie qui employait 14 agents
permanents et un surveillant auxiliaire. La ferme qui emploie
5 anciens jeunes, 1 éducateur, 1 agronome, 1 poché, 1 basse -
coureur et 1 vétérinaire. A ce groupe s'ajoutent quelques
villageois qui sont employés journalièrement selon nos besoins,
dans le cadre d'une approche de gestion intégrée.
En 2011, l'année des 30 ans, l'organigramme de l'ORPER
se présente comme suit, outre l'Assemblée Générale
son organe suprême, il y a le Comité de Direction avec à sa
tête le Directeur Général. Il est composé de trois
Directeurs et de l'Assistant Administratif qui y siège pour la prise des
notes.11
11 Rapport annuel O.R.P.E.R. 2011
ORGANIGRAMME DE L'ORPER
Assemblée Générale
Direction générale
Assemblée Générale
Direction des Activités Educatives et
Pédagogique
Direction des Enquêtes et Réinsertions
|
Direction des Ressources Humaines
|
|
Intendance
Comptabilité
Service médical
Maintenance
et
Surveillance
|
|
|
|
|
|
Educateurs chargés des
|
|
|
|
Enquêtes en
|
|
Enquêtes en
|
|
|
|
|
Milieu Ouvert
|
|
Milieu Fermé
|
|
|
Chauffeurs
Maison
|
Projet
|
|
Centre
|
Centre
|
d'Héberge ment
|
Famille et Passage
|
|
d'accueil
|
mobile
|
|
Caisse
Infirmiers et Ambulanciers
28
II.8. Activités et Sphère
d'intervention
Toutes les activités sont une réponse à
la maltraitance, aux mauvaises conditions de vie et aux besoins primaires de
milliers d'enfant qui vivent dans les rues de Kinshasa. Notre pratique a un
caractère communautaire et familial, fortement basée sur les
valeurs chrétiennes.
La philosophie de l'oeuvre est de faire un bout de chemin
avec les enfants des rues, d'être présent dans leur milieu de vie,
selon qu'ils se trouvent en milieu ouvert (la rue) ou en milieu fermé
(homes d'hébergement). Par leurs présence, notre ambition est de
leurs montrer un meilleur visage du monde des adultes tout en essayant
d'éveiller leur intelligence et leur créativité pour
pouvoir, avec eux, changer leur monde. Pour réaliser ses
activités, l'ORPER dispose d'un patrimoine essentiellement
composé de :
· Deux foyers d'accueil (Milieu ouvert : Foyer
Père Franck et Foyer Père Gérard pour les garçons
et filles de moins 18 ans ;
· Cinq centres d'hébergement (Milieu fermé
: le HCM pour les garçons de 6 à 12 ans, le HMS pour les filles
de 6 à 15 ans, le HAM pour les garçons de 13 à 16 ans, le
HSI pour les enfants à déficience mentale et les grandes filles
et la MAJ pour les garçons de 17 à 21 ans). - La majorité
des enfants hébergés sont inscrits dans les écoles
primaires et secondaires de Kinshasa. D'autres suivent des formations
professionnelles ;
· D'un centre mobile (un minibus qui circule la nuit
dans huit communes de Kinshasa, à la rencontre des enfants des rues)
;
Chaque année, l'oeuvre entre en contact avec
prés de 3.000 enfants et jeunes des rues répartis de la
manière suivante ;
· Prés de 800 enfants dont 200 filles sont
reçus dans les foyers d'accueil ;
· 200 enfants dont 50 filles sont reclus dans les cinq
centres d'hébergement ;
· Plus ou moins 2.000 enfants dont 400 filles entrent en
contact avec le centre mobile.
Au cours de cette année, l'Oeuvre a globalement
travaillé avec une population composée de 2.500 garçons et
500 filles.
29
CHAPITRE III
LA COMMUNICATION DANS L'ENCADREMENT
DES JEUNES FILLES DE LA RUE PAR L'ONG
O.R.P.E.R.
INTRODUCTION
L'objectif du présent chapitre est l'analyse des
différentes fonctions que remplit la communication dans l'encadrement
des jeunes filles en rupture familiale par l'ONG O.R.P.E.R. Ce chapitre sera
structuré en trois points. A savoir : le protocole
méthodologique, l'analyse proprement dite et enfin sera proposé
une interprétation de l'analyse faite.
I. PROTOCOLE METHODOLOGIQUE
Dans l'élaboration de notre travail, la question de
recherche est celle de connaître les fonctions de la communication dans
l'encadrement des jeunes filles vivant dans la rue par l'ONG Oeuvre de
Reclassement et Protection des Enfants vivant dans la Rue. Cette question nous
amène à dégager comme hypothèse de travail que dans
le processus d'encadrement des jeunes filles vivant dans la rue par l'ONG
O.R.P.E.R. la communication remplit un bon nombre des fonctions, à
savoir la transmission de l'héritage culturel, de relation sociale, de
divertissement.
Pour mener à bien cette étude, nous avons
procédé par la technique d'entretien avec les responsables de
l'ONG. De même nous nous sommes appuyés sur la documentation
recueillie sur place. L'analyse que nous allons conduire va se dérouler
en trois phases. Nous avons transformé les questions dont nous nous
sommes servis en thèmes autour desquels nous avons organisé les
réponses recueillies. Ensuite nous avons articulé les
différents thèmes sur les fonctions de la communication
développées ci- haut. Enfin nous avons tenté une
interprétation pour valider notre hypothèse.
30
II. ANALYSE PROPREMENT DITE
Thème 1 : Nombre des jeunes
encadrés par ORPER
Le rapport annuel de 2011 nous donne l'effectif de 2 352
jeunes encadrés dont 706 filles. Ces 706 filles se divisent en trois
groupes, à savoir :
a) 165 dans les foyers d'accueil ou milieu ouvert
b) 55 dans les centres d'hébergement ou milieu
fermé
c) 486 en contact permanent avec le centre mobile
Le rapport annuel s'établit à partir des
rapports mensuels. Bien que cela devient de plus en plus difficile parce que
l'enfant n'est pas toujours à mesure de donner sa vraie identité
même pour l'âge de ces enfants s'est très souvent des
estimations. Un enfant sur cinq se présente sous deux à trois
identités différentes.
Thème 2 : Activités
organisées
Il n'existe pas une liste exhaustive des activités
organisées. Dans son travail d'encadrement l'Oeuvre initie ces jeunes
à trois différents types d'activités, à savoir :
activités éducatives, culturelles et sportives, ponctuelles.
1. Activités éducatives
Dans cette catégorie, nous trouvons
l'alphabétisation, la scolarisation, l'apprentissage des métiers
(coupe et couture, esthétique, art culinaire), la remise à
niveau. A travers ses partenaires, ORPER met à disposition des
apprenants des filières des formations en menuiserie,
électronique, électricité, maçonnerie,
mécanique, peinture.
Face à ces différents métiers
d'apprentissage, l'encadré est libre de porter son choix sur tel ou tel
métier. Malgré cette liberté de choix, cela n'exclut pas
l'implication de l'encadreur dans l'orientation vers un métier
donné.
2. Activités culturelles et sportives
Ce sont des activités qui ont trait à la vie
communautaire. Dans ce second type, nous retrouvons : les journées
d'amitiés, le ballet, la danse moderne, la chorale, le football, la
lecture, le théâtre, les excursions afin d'initier les jeunes au
goût de la découverte et du savoir.
31
3. Activités ponctuelles
Ces activités sont celles ramenées aux
imprévus ou même à celles qui peuvent comme ne peuvent pas
avoir lieu. Nous trouvons ici :
? Des colonies de vacances, qui donne
l'occasion aux jeunes de
s'épanouir à travers des jeux, et ces derniers
permettent aux jeunes encadrés de cultiver un esprit d'équipe et
de tolérance. A partir de ces colonies, l'encadreur arrive à
dénicher des talents.
? Des Concerts de Noël, qui constituent
un moment où les enfants font des spectacles. C'est également
un lieu pour sensibiliser la communauté sur le problème des
enfants de la rue et aussi faire savoir à tous que ces jeunes sont aussi
utiles dans la société.
? Des activités spirituelles, bien
qu'elles prennent également part dans des activités
permanentes elles peuvent être ponctuelles lorsqu'elles sont
sollicitées par une tierce personne. En l'occurrence des personnes qui
souhaitent passer des moments des prières avec les jeunes et cela sans
tenir compte des confessions religieuses cela malgré que ORPER a un
grand penchant pour le catholicisme.
Il n'existe pas des contraintes religieuses, la liberté
des opinions prime d'abord parce qu'elle joue dans le respect des droits de
l'enfant. L'Oeuvre respecte l'appartenance de chaque enfant.
Dans les années antérieures les activités
culturelles et sportives même ponctuelles se déroulaient
jusqu'à l'intérieur du pays donc dans les provinces. Avec la
crise économique qui frappe le monde, l'Oeuvre est devenu incapable
d'assurer le coût du déplacement. Les dons et legs qui font vivre
O.R.P.E.R. sont devenus insuffisants pour assumer ces déplacements.
Actuellement tout se passe à Kinshasa.
Les enfants sont éduqués grâce à
ses activités et arrivent à connaître des moments
agréables de loisir.12
12 Périodique de l'O.R.P.E.R. « L'appel de
la rue » Décembre 2001, n° 0011.
32
Thème 3 : Formation dispensée
ORPER dispense trois sortes de formations d'où elle fait
recourt à l'expertise de ses partenaires.
Bien qu'il n'existe pas de convention de partenariat, l'Oeuvre
appelle partenaires ceux qui travaillent dans le champ de
rééducation des enfants de la rue.
1. Formation continue (éducation
continue)
Nous parlons de formation continue quand l'enfant
récupéré dans la rue est à l'âge de
l'école primaire. L'Oeuvre l'aide à continuer sa formation
interrompue.
2. Formation en métier
Hormis les formations en métiers proposées au
sein des différents centres d'O.R.P.E.R. dont la coupe et couture,
l'esthétique, l'art culinaire, elle fait appel aux partenaires pour
compléter cette formation et proposer de nouveaux métiers
d'apprentissage.
3. Formation en rattrapage scolaire
Pour ceux qui ont non seulement arrêté avec
l'école très tôt et aussi ont dépassé
l'âge. L'Oeuvre dispose des séances de rattrapage pour remettre
les enfants à niveau.
Thème 4 : Message véhiculé
par les encadreurs
Le message véhiculé dans la communication des
encadreurs se base sur :
? La protection : Faire reconnaître aux
jeunes qu'ils sont faibles et qu'ils
ont besoin de la protection des adultes. La rue assure en rien
leur protection au contraire elle les expose à plusieurs dangers. Par la
protection de l'adulte, l'enfant peut se retrouver.
? Les vraies valeurs humaines (valeurs
individuelles et sociales) : Leur
montrer les repères d'une bonne morale. Mettre un
accent sur les vraies valeurs de la vie humaine qui vont les aider à se
sentir comme les autres étant donné que ces derniers vivent dans
un contexte d'inversion des valeurs. Nous estimons que ces enfants qui ont
manqué d'amour et d'espoir pour un lendemain meilleur doivent apprendre
selon leur degré de maturité les vraies valeurs de la vie.
33
? L'auto prise en charge : En l'approchant,
l'encadreur fait savoir à
l'encadré qu'il est utile et peut faire mieux pour son
avenir, tout n'est pas perdu.
Thème 5 : Occasion pour communiquer avec
les jeunes
Toute occasion est propice pour communiquer avec ces jeunes au
moment où ces derniers entrent en contact avec l'oeuvre. Tout commence
par le premier contact qui est précieux, déterminant et qui
conditionne la relation entre ces deux parties.
Thème 6 : Moyens de communication
utilisé
Parmi les différents moyens de communication
utilisés, ce qui prime le plus c'est le face à face à
travers les entretiens et séances d'écoute avec les enfants. Etre
écouté rend facile la communication, parce que dans la
réalité de la rue ses opinions n'ont jamais de place. Bien que le
face à face est important et essentiel, cela n'exclut pas l'apport des
autres moyens de communications. Nous avons :
1. Moyen documentaire
A partir d'un apprentissage de la lecture qui prend part dans
les activités organisées par ORPER. Celle-ci l'utilise
également pour communiquer avec les jeunes encadrés. Chaque
centre dispose d'une bibliothèque.
2. Vidéos
Projection des films, documentaires. Après la
projection sont organisés des animations autour des films
visionnés. Il en est de même pour les diapositives
projetées. Des bandes dessinées bien qu'elles sont rarement
utilisées faute de moyens et de personnes qualifiées.
Thème 7 : Difficultés
rencontrées par les encadreurs
La difficulté est liée à la nature et
à la catégorie des enfants encadrés.
? Du point de vue de la nature : ils sont des
enfants et qui dit enfant dit
une personne fragile sur le plan biologique (n'a pas encore
achevé le processus de croissance) sur plan intellectuel (sa raison est
fondée sur ce qui ne contribue pas à son développement
intellectuel) et sur le plan moral
34
De sa nature d'être encore « enfant », on voit
également son âge. L'âge moyen des enfants encadrés
est de 13 ans, ce qui correspond au début de la puberté pour la
jeune fille et de l'adolescence pour le jeune garçon où on
assiste à des troubles des comportements.
? Du point de vue de la catégorie : sa
catégorie des enfants de la rue,
enfant sans repère de bonnes manières, des
comportements qu'il faut redresser.
Une des plus grandes difficultés c'est de redresser
leur comportement. Un redressement qui devient encore compliqué avec
leur caractère des enfants très mobiles (milieu ouvert)
même s'ils sont plus ou moins stables dans le milieu fermé.
Comme il s'agit d'un travail d'encadrement, il faut des moyens
adéquats, malheureusement l'Oeuvre souffre d'insuffisance des moyens
(financier, matériel, en personnel qualifié,...) qui rend le
travail difficile. La qualité du travail et la disponibilité des
encadreurs dépendent de la rémunération de ces
derniers.
Pour mener à bien ce travail, l'apport de la
société est important, les encadreurs ont du mal à
convaincre l'opinion publique que ces enfants sont comme tous les autres. Ils
ont besoin de leurs soutiens, encouragements et il suffit juste de les
rééduquer pour qu'ils redeviennent normaux comme eux pensent
qu'ils sont anormaux. Parfois les encadreurs sont taxés des complices
aux actes de vandalisme des enfants.
Thème 8 : Place ou rôle des
entretiens et séances d'écoute
Ces entretiens et séances d'écoute sont pris
comme des moyens ou techniques à travers lesquels l'encadreur obtient
des informations relatives à l'encadré individuellement ou
collectivement. Ce sont des moments propices de faire passer un message,
être compris de ces jeunes encadrés et saisir le problème
qui ronge chacun d'eux. A partir de ces entretiens et séances
d'écoute ORPER est à mesure de documenter sur un problème
concernant tel ou tel jeune. Ils donnent lieu de mener des enquêtes pour
découvrir des personnes en lien de coeur et/ou de sang avec ces jeunes
de la rue, pour faire une médiation entre les personnes
impliquées à leur problème, pour enfin les
réintégrer en famille, en société ou encore
l'intégrer professionnellement.
35
Le travail d'encadrement veut qu'on identifie la personne
encadrée, connaître son problème pour bien mener des
enquêtes. De ce fait, les entretiens et séances d'écoute
organisés sont important parce qu'ils font découvrir
l'encadré, ses qualités, ses défauts, ses
compétences, ...
Thème 9 : Etablir une communication entre
encadreur et encadré
La communication n'est pas facile du premier instant parce que
le jeune recueilli n'est pas en confiance, il se méfie de tout. Tout
dépend du premier contact qui dicte à ce dernier ce qu'il attend,
dans ce premier contact nous voyons en premier l'accueil de ces jeunes par les
encadreurs s'il s'agit d'un foyer qu'il soit fermé ou ouvert et d'un
contact permanent pour le centre mobile.
Cet accueil ou contact a pour but la mise en confiance, une
fois la confiance assurée tout se fait aisément. En souvenir du
bon accueil, l'enfant peut arriver à témoigner une reconnaissance
qui facilitera la communication entre eux parce qu'il se dit et se voit
aimé des autres, ce qui n'est pas le cas dans la rue. La communication
s'établit grâce à un contact permanent avec ces jeunes de
la rue.
De ces réponses recueillies des entretiens
auprès des encadreurs puis thématisées découlent 3
fonctions de la communication dans l'encadrement des jeunes filles vivant dans
la rue soulignées dans notre hypothèse de travail. Nous avons :
la transmission de l'héritage culturel, de relation sociale et de
divertissement.
Transmission de l'héritage culturel :
La culture se définit essentiellement par ce qui est partagé et
transmis, ce que nous avons de commun avec d'autres. Il s'agit de la
transmission des normes sociales et des valeurs d'un groupe. Cette transmission
se fait à travers différentes activités organisées
et la formation dispensée.
O.R.P.E.R. met à disposition des encadrés des
activités éducatives et culturelles où nous trouvons
l'alphabétisation, la scolarisation, la lecture, le ballet,
l'apprentissage de métiers et des projections des vidéos qui
constituent des moments non seulement de détente, aussi et surtout de
culture. Le fait de partager le même monde culturel rend l'échange
entre les mêmes membres d'une culture facile.13
13 Jean C. Kapumba AKENDA, Identités
Culturelles Africaines et Nouvelles Technologies, « Identités
Culturelles Africaines comme processus d'identification croissante avec les
nouvelles exigences techno- culturelles. Thèses sur la dialectique des
éléments étrangers et authentiques dans l'unité
d'une culture d'identité », Kinshasa-Limite, Saint Paul, 2002,
p95.
36
Transmission de relation sociale : Par des
colonies de vacances où l'enfant encadré crée des
relations avec les autres à travers des jeux organisés. En
même temps, il arrive à cultiver un esprit d'équipe et de
tolérance qui n'existe pas dans la rue. Par moment, O.R.P.E.R. organise
des concerts de Noël qui constituent un moment qui met un accent sur la
relation entre les enfants de la rue et la société.
Transmission de divertissement : La
communication est également destinée à amuser les
personnes. Des moments de divertissement qui passe par les organisations des
matchs de football, des excursions, de théâtre, des concerts
organisés par les enfants eux-mêmes. Occasion pour eux de
présenter des spectacles devant les gens.
III. INTERPRETATION
Au terme de ce développement, nous pouvons dire que les
fonctions de la communication qui s'appliquent dans l'encadrement des enfants
en rupture familiale relèvent de la transmission de
l'héritage culturel à travers différentes
activités organisées et formation dispensée, de
lien social par des colonies de vacances et des concerts de Noël
qui constituent un moment qui met un accent sur la relation entre les enfants
de la rue et la communauté et de divertissement qui
passe par l'organisation des jeux, des excursions, des concerts et spectacles
organisés par les enfants eux-mêmes.
Des analyses faites nous pensons avoir validé notre
hypothèse de travail de part des réponses recueillies
auprès des responsables de l'ONG qui correspondent aux
différentes fonctions de la communication relevées dans notre
hypothèse de travail.
? De l'héritage culturel à travers
différentes activités organisées et
formation dispensée ;
37
CONCLUSION GENERALE
Conclure un travail scientifique n'est pas l'achever, c'est
une occasion pour le chercheur de faire l'inventaire de ce qui a
été l'essentiel des préoccupations et
éventuellement ouvrir d'autres perspectives pour de nouvelles
recherches.
Au terme de cette étude qui a porté sur «
le rôle de la communication dans l'encadrement des jeunes filles vivant
dans la rue par l'ONG Oeuvre de Reclassement et de Protection des Enfants
vivant dans la Rue » (O.R.P.E.R.), il y a lieu de rappeler les
préoccupations qui l'ont suscitée. En abordant cette
étude, la préoccupation majeure était celle de savoir
quelles étaient les fonctions de la communication dans l'encadrement des
jeunes filles vivant dans la rue par l'ONG O.R.P.E.R.
Nous avons avancé à titre d'hypothèse que
dans le processus d'encadrement des jeunes filles vivant dans la rue par l'ONG
O.R.P.E.R, la communication remplit un bon nombre des fonctions, à
savoir : la transmission de l'héritage culturel, de relation sociale, et
de divertissement. En vue de vérifier notre hypothèse nous avons
mobilisé un ensemble d'instruments scientifiques à savoir les
entretiens et la technique documentaire.
L'argumentation qui a sous-tendue la démonstration de
l'hypothèse a été déployée à travers
les trois chapitres qui constituent l'ossature de ce travail. Après
avoir discuté sur les aspects théoriques de cette étude
dans le premier chapitre, nous avons, dans le deuxième chapitre, fait
une présentation de notre champ d'investigation qui est l'ONG O.R.P.E.R.
Fidèle à notre démarche monographique et par l'approche
fonctionnaliste de R. WRIGHT, nous avons, dans le troisième chapitre,
présenté les principaux résultats de nos entretiens et
enfin nous avons analysé ces résultats.
Des analyses faites, il s'est dégagé que les
fonctions de la communication qui s'appliquent dans l'encadrement des enfants
en rupture familiale relèvent de la transmission :
38
? De lien social par des colonies de vacances et
des concerts de Noël
qui constituent un moment qui met un accent sur la relation
entre les enfants de la rue et la communauté et
? De divertissement qui passe par
l'organisation des jeux, des excursions, des concerts et spectacles
organisés par les enfants eux-mêmes.
Dans son travail d'encadrement O.R.P.E.R. a besoin
d'établir une bonne relation de communication entre les encadreurs et
ces jeunes encadrés parce que cette relation conditionne la confiance
même qui est à la base de tout travail d'encadrement. Une bonne
communication rend l'expression facile entre encadreur et encadré et
fait naître une confiance. L'encadreur arrivera à mieux passer son
message et la confiance rendra l'adhésion facile de l'encadré
dans cette nouvelle réalité du monde.
Des fonctions de la communication qui s'appliquent dans
l'encadrement des jeunes filles en rupture familiale que nous avons eu à
analyser, répondent non seulement aux besoins individuels de l'enfant de
quitter durablement la rue et de se construire un avenir aussi à ceux de
la société qui veut réintégrer ce dernier et
assurer également l'avenir du pays en limitant divers
dégâts que cause ce phénomène dit « enfant de
la rue » car la communication soulève le grave problème
de développement14.
Dans la procédure de l'analyse de ces fonctions, nous
avons thématisé les réponses reçues des entretiens
avec les responsables de l'ONG et enfin proposer une interprétation qui
nous a amené à confirmer notre hypothèse de travail.
De cette étude, l'examen d'autres perspectives
s'avère important pour arriver à mieux impliquer la communication
dans ce travail d'encadrement afin d'assurer un bon épanouissement de
ces jeunes filles de la rue et de la société dont elles font
partie.
Nous n'avons pas épuisé toute la matière
traitant ce sujet, comme dit-on l'oeuvre humaine n'est jamais parfaite. Ainsi
nous espérons que cette étude pourra mobiliser d'autres
chercheurs qui prolongeront à coup sûr nos réflexions dans
ce domaine.
14 D. Mwenze Chirhulwire Nkingi, « Ethique de la
communication et démocratie en Afrique du XXIe siècle
», Kinshasa- Limete, éd Saint Paul, Juin 2001, p8.
Site internet :
www.google.fr/wikipédia
consultée le 13 Mai 20012
39
Bibliographie
Ouvrages
1. WILLETT Gilles, la communication modélisée,
« une introduction aux concepts, aux modèles et aux
théories », Ottawa, éd. Du renouveau
pédagogique,1992.
2. FALCONI Aldo, Histoire de la communication, Kinshasa,
Médiaspaul, 2003.
3. AKENDA Jean C. Kapumba, Identités Culturelles
Africaines et Nouvelles
Technologies, « Identités Culturelles
Africaines comme processus d'identification croissante avec les nouvelles
exigences techno- culturelles. Thèses sur la dialectique des
éléments étrangers et authentiques dans l'unité
d'une culture d'identité », Kinshasa-Limité, Saint
Paul, 2002.
4. Le Petit Robert cité dans Communication
Modélisée.
5. WRIGHT Richard, « Analyse fonctionnaliste et
communication de masse » cité dans la communication
modélisée, une introduction aux concepts, aux modèles
et aux théories, Ottawa, éd. Du Renouveau Pédagogique,
1992.
6. MWENZE Dominique, « Ethique de la Communication et
Démocratie en Afrique du XXIe Siècle », Kinshasa-
Limete, éd Saint Paul, Juin 2001.
7. Père ROELANTS Frank, « Un lieu d'espérance
» Kinshasa, CEEBA.
8. Périodique O.R.P.E.R. Décembre 2001, n°
0011.
9. Rapport annuel O.R.P.E.R. 2011 et 2007-2009.
10. Media Dico 36 Dictionnaires et Recueils.
Autres
http//
Wikipédia.org/définition
Communication http//
wikipédia.org/wiki/communication
non verbale
40
Table des matières
Epigraphe i
Dédicace ii
Remerciements iii
INTRODUCTION GENERALE 1
1. Hypothèse 2
2. Cadre théorique 2
3. Méthodes et Techniques 3
4. délimitation du sujet 3
5. division du travail 3 Chapitre I: LES ASPECTS
THEORIQUES
Section 1: Encadrement 4
Section 2: Jeune fille vivant dans la rue 5
2.1. Enfant de la rue 5
2.2. Enfant de rue 5
2.3. Enfant dans la rue 5
Section 3: Communication 6
3.1. Définition 6
3.2.Principaux types de communication 7
3.2.1. Communication interpersonnelle 7
3.2.2. Communication de masse 8
3.2.3. Communication de groupe 8
3.3. Communication verbale et non verbale 9
41
3.3.1. Communication verbale 9
3.3.2. Communication non verbale 9
3.4. Modèles de communication 9
3.4.1. Fonction de la communication selon Charles R. Wright 9
CHAPITRE II: PRESENTATION DE L'ONG O.R.P.E.R.
II.1. Objet. 11
II.2. Aperçu historiqur et évolution 11
II.3. Situation géographique 13
II.4. Objectifs de l'oeuvre 13
II.4.1. objectifs spécifique. 13
A. RECLASSEMENT 13
1. Structure d'un home 14
2. enquêtes et reclassement dans les familles 15
B. PROTECTION 16
1. Organisation de la vie en milieu ouvert 16
C. ENQUETES, REINSERTION FAMILIALE ET INSERTION
SOCIOPROFESSIONNELLE 17
II.5. Encadrement 22
II.6. Service médical 23
SECTEUR FILLES 23
1. Historique 23
2. Milieu ouvert pour les filles 24
3. Accompagnement ou suivi personnel des filles 25
II.7. De l'organisation du personnel 25
ORGANIGRAMME DE L'ORPER 27
II.8. Activités et sphères d'intervention 28
42
Chapitre III LA COMMUNICATION DANS L'ENCADREMENT DES
JEUNES VIVANT DANS LA RUE PAR L'ONG ORPER
INTRODUCTION 30
1. Protocole méthodologique 30
2. Analyse proprement dite 31
3. Interprétation 36
CONCLUSION GENERALE 37
Bibliographie 39
Table des matières 40
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