Intégration de la république démocratique du Congo dans l'union douanière de la SADC ( Southern African Development Community ). Effets de création et de détournement( Télécharger le fichier original )par Chris Israël LUYINDULA KINZONZI Université pédagogique nationale de Kinshasa RDC - Licence en relations internationales, économie internationale 2012 |
3. La démographieLa démographie congolaise constitue une des bases des dynamiques congolaises actuelles et à venir. Elle alimente depuis plusieurs années la forte croissance de différents marchés tout en constituant un défi pour le développement du pays. C'est le pays le plus peuplé d'Afrique centrale et son poids démographique en fait un des poids lourds de la Southern African Development Community (SADC), sa population représente un stock de 18 Plan National de Développement Sanitaire PNDS 20112015 : Idem 24 consommateurs en devenir. Au-delà des frontières africaines, la RDC est aussi le pays francophone le plus peuplé. 4. Situation politico-administrativeLa RDC est un Etat unitaire fortement décentralisé qui comprend onze Provinces. Chaque province est divisée en districts, les districts sont à leur tour, divisés en territoires, les territoires en secteurs ou chefferies, les secteurs et chefferies sont divisés en villages ou localités. La RDC compte 25 districts administratifs, 21 villes, 145 territoires administratifs et 77 communes. La Constitution de la troisième République prévoit le passage à 26 provinces. Ce découpage a mis en application une décentralisation et une déconcentration du pouvoir vers les Provinces grâce à une plus grande autonomie de gestion. Vu sous cet angle, la décentralisation a l'avantage de rapprocher l'administration de l'administré, d'associer les communautés de base dans la gestion de la cité à travers des organes élus, dotés des pouvoirs spécifiques propres dans des matières telles que définies dans la constitution19. L'opérationnalisation de la décentralisation à travers le découpage des provinces, le transfert concrète des compétences, de charges et des ressources, demeure un véritable défi et doit encore faire l'objet de négociations et de compromis. L'environnement institutionnel congolais a subi de profondes évolutions en près d'un demi-siècle et constitue une des variables agissant sur la structuration de la sphère économique. Raison pour laquelle, nous nous sommes attelés à présenter les grands traits institutionnels actuels mais aussi les développements qui y ont conduit. 19 Sénateur Jacques MBADU, Découpage territorial de la RDC : les chiffres font réfléchir, in médiacongo.net, Kinshasa, 2007. 25 5. Situation économique et financière 5.1. Économique Sortie en 2003 d'une longue phase de guerres et de troubles qui après des décennies de dictature, de corruption et de gabegie ont laissé le pays exsangue, les services publics inexistants et les infrastructures détruites, la RDC s'est engagée avec l'appui de la communauté internationale sur la voie de la transition vers la démocratie et vers la reconstruction économique et sociale du pays. La misère réelle de la population contraste avec la richesse virtuelle d'un pays de dimension sous-continentale fort de plus de 65 millions de personnes et richement doté de matières premières. Suite à la crise économique mondiale, la RDC est entrée en 2008 dans des turbulences. Dans une économie aussi peu diversifiée, la baisse de la demande mondiale et donc des cours des principaux produits exportés par la RDC (le cuivre, le cobalt, le diamant, l'or, l'étain, le zinc, le pétrole, le bois) ainsi que la décapitalisation des grandes entreprises minières ont pesé lourd. Malgré cela, le BIP ne s'est pas contracté: Il a augmenté de 2,7% en 2009. Depuis l'automne 2009, l'économie congolaise se redresse, notamment grâce à la reprise des activités minières. En 2010, le PIB a augmenté de 7,2% et les prévisions du FMI tablent sur une continuation de la croissance. Le PIB chute de 6,5% en 2011 et avec cette allure d'après les différentes analyses l'année 2012 nous donne un PIB de 6,3%. Ces estimations sont tributaires de l'évolution des prix des matières premières. Le cuivre s'est stabilisé à un très haut niveau. Depuis janvier 2011, le prix d'une tonne oscille entre 9'000 et 10'000 USD20. 20 Département fédéral des affaires étrangères DFAE : Représentation suisse à: KINSHASA 26 5.2. Financière A la demande du FMI et du «Club de Paris», les autorités congolaises ont repris les consultations avec les partenaires chinois pour améliorer la concessionabilité du prêt, éviter des garanties de l'Etat sur les projets miniers et réduire le montant total du prêt afin de limiter son poids dans la dette extérieure. Le FMI voulait ainsi éviter que la RDC ne contracte de nouvelles dettes au moment où les pays occidentaux ont annulé la quasi-totalité de sa dette antérieure. Suite à la visite du Directeur général du FMI fin mai 2009 la garantie d'Etat sur le volet minier du contrat a été éliminée et la deuxième phase (3 milliards USD) du volet infrastructures reportée sine die. Lors de la réunion en février 2010, les créanciers du Club de Paris ont convenu avec le gouvernement de restructurer la dette publique extérieure. L'accord concerne environ 2,957 milliards USD (arriérés et échéances) dont l'annulation de 1,310 milliards USD et le rééchelonnement de près de 1,647 milliards USD durant la période du programme triennal du FMI (2009-2012). Ces mesures devraient permettre au pays de réduire 97% son service de la dette due aux créanciers du Club de Paris21. Pour clore ; La mise en oeuvre du Programme Economique du Gouvernement passé au peigne fin ce mardi le 20 mars 2012 dans la salle de réunions du Ministère des Finances le 21 mars 2012 à Kinshasa Présidée par le Premier Ministre et Ministre congolais des Finances Matata Ponyo Mapon, cette réunion qui regroupe les experts congolais dans le domaine économico-financier a révélé que la situation économique au courant de la deuxième du mois de mars en cours est caractérisée sur le marché des biens et services par une légère augmentation du rythme de formation des prix. Et dit je cite : « les prévisions de l'activité économique en 2012 tablent sur une croissance de 6,6%. Elles sont conforment aux opinions 21 Département fédéral des affaires étrangères DFAE : Idem 27 recueillies auprès des chefs d'entreprises, fait remarquer la Troika Politique. Ce qui concerne l'exécution des opérations financières de l'Etat. Au 12 mars 2012, la situation des dites opérations signale un excédent de près de CDF 11,99 milliards résultant des recettes de CDF 38,66 milliards et des dépenses de CDF 26,67 milliards. Signalons que les réserves internationales s'élèvent au 8 mars à 1.280,14 millions de dollars américains, soit 7,2 semaines d'importations des biens et services contre des prévisions de 1.269 millions de dollars américains à fin mars 2012. Signalons que tous les critères quantitatifs sont respectés et cela, avec des écarts confortables ». Fin de citation. 28 |
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