1
INTRODUCTION GENERALE
1. PROBLEMATIQUE
L'intégration régionale lie des pays
géographiquement proches entre lesquels les relations économiques
tendent à s'affranchir des frontières politiques. Cette
intégration prend des formes institutionnelles variées mais qui
ont toujours pour finalité de lever des obstacles aux échanges
à l'intérieur de la zone considérée. Les accords
favorisent l'intensification de l'ensemble des flux économiques,
services, investissement direct, capitaux financiers. Une pression s'exerce
alors en faveur de changes fixes qui peuvent conduire, comme en Europe,
à l'union monétaire.
Depuis la fin des années 1980, le nombre
d'accords commerciaux régionaux a augmenté. Auparavant, l'Union
Européenne faisait figure d'exception. Elle se compare aujourd'hui
à d'autres initiatives notamment en Amérique du Nord, l'Accords
de Libre-échange Nord Américain (l'ALENA), marché commun
du Sud (MERCOSUR), Association latino-américaine d'intégration
(ALADI), Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA),
Communauté des Caraïbes (CARICOM), marché commun
centraméricain (MCCA) etc.
Beaucoup voient dans cette diffusion des accords
régionaux, une démarche libérale, c'est-à-dire une
simple modalité du processus de mondialisation.
D'autres, au contraire, perçoivent le
renforcement des liens régionaux comme un moindre mal voire comme une
alternative à une évolution qui serait dominée par les
Etats-Unis1.
De même en Afrique, on compte plusieurs
Communautés Economiques Régionales (CER) parmi lesquelles nous
pouvons citer : le Marché commun de l'Afrique de l'Est et australe
(COMESA) ; la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale
(CEEAC) ;
1 Jean-Marc Siroën : la régionalisation
elle est une hérésie économique. Université
Paris-Dauphine CERESA, 1998
2
la Communauté Economique des Etats de l'Afrique
de l'Ouest (CEDEAO) ; la Communauté pour le Développement de
l'Afrique Australe (SADC, sigle anglais de South African Development Community)
etc.
De toutes ces CER, "la Communauté pour le
Développement de l'Afrique Australe (SADC), est la plus importante en
terme d'intégration économique car elle regroupe en son sein 15
Etats souverains, dont la RDC, avec une superficie totale de 2 345 350
Km2, une population de #177;60 millions d'habitants.
Notre travail s'articule autour de la question
centrale suivante : Quels sont les effets de création et de
détournement que la RDC pourrait buter en ce qui concerne son
intégration à l'union douanière de la SADC ?
De cette question centrale dérive-la sous question
suivante :
Quel serrait les effets de création et
détournement en intégrant cette Union Douanière sur
l'économie congolaise, plus précisément concernant les
activités d'importation et exportation ?
2. L'HYPOTHESE DE RECHERCHE
Nous nous situons dans l'hypothèse centrale
selon laquelle, les accords de l'union douanière de la SADC, auxquels la
RD Congo pourrait intégrer n'auront pas seulement des effets de
création, ou de détournement ; mais plutôt les deux effets
seront combinés dans la mesure où ils sont complémentaires
dans le processus d'intégration.
A court terme, les effets de création d'union
douanière de la SADC se présenteront lors de la mise en
application d'un protocole commercial entre les Etats membres de la
communauté, elles porteront sur le Tarif extérieur commun (TEC),
et l'élimination des tarifs douaniers dans sa quasi-totalité. Ses
effets seront au profil des importateurs et exportateurs de la
région.
3
Parallèlement cette union douanière
entrainera les effets de détournement aux importations et exportations
en défaveur des non membres qui perdront les avantages acquis avant
l'union douanière.
3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Notre travail à l'intérêt de
montrer que vouloir l'intégration dans l'union douanière de la
Communauté de Développement de l'Afrique Australe2
sans procéder par des mesures d'encadrement peut avoir des graves
répercussions sur l'économie nationale. Et à travers les
mesures d'encadrement il pourrait y avoir une croissance économique en
général et sur le niveau de vie des populations en
particulier.
Cette étude peut ouvrir des pistes pour des
analystes plus approfondies sur le commerce extérieur, et aidera
à mieux comprendre la question de l'intégration dans l'union
douanière de la Communauté de Développement de l'Afrique
Australe (SADC) afin de pouvoir mieux juger les décisions prise par les
autorités politiques.
4. METHODE ET TECHNIQUE DU TRAVAIL
Nous allons mener nos recherches conformément
aux normes de la recherche scientifique. Et la question posée dans la
problématique, nous a poussés, pour tenter de répondre aux
méthodes entres autres :
A. Méthode Analytique
Elle nous a permis de faire une analyse sur
d'éventuels effets de création et de détournement que la
RDC pourrait tirer en intégrant l'union douanière de la
Communauté de Développement d'Afrique
Australe3.
B. Technique Documentaire
Elle nous a permis de consulter des ouvrages, livres,
journaux, sites internet et d'autres auteurs qui ont traités de
manière directe ou
2 M. Grawitz,
Méthodes en science sociales, (Précis Dalloz), Paris, Dalloz,
1979, p.403
3 Nous disons
éventuels parce que la RDC ne fait pas encore parti de cette
union douanière. Nous faisons une simulation.
4
indirecte le même problème et nous avons
abouti au résultat que nous mettons à la disposition des
lecteurs.
5. DIFFICULTE RENCONTREES
Nous nous sommes butés aux difficultés
liées au manque de document dont nous avions besoin à savoir
;
Il n'existe pas, pour l'économie congolaise et
celui de la communauté de développement de l'Afrique australe des
données plus récentes susceptibles de nous permettre de
construire nos outils de recherche scientifique.
6. DELIMITATION DU SUJET
Nos recherches seront orientées vers
l'intégration de la République Démocratique du Congo dans
l'union douanière de la Communauté de Développement de
l'Afrique Australe et la zone de la SADC comme notre champ
sémantique.
7. PLAN DU TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion, notre travail
comprend trois chapitres. Le premier concerne la définition des
concepts: l'économie internationale, le marché international,
l'intégration et l'intégration régionale, Commerce
International, le protectionnisme, la libéralisation ainsi que l'union
douanière.
Le deuxième parle de la République
Démocratique du Congo et celui de la Communauté de
Développement de l'Afrique Australe.
Le troisième et dernier s'attache sur les
effets de création et de détournement dans l'intégration
de la RD Congo dans l'union douanière de la SADC.
5
Chapitre I. APPROCHE CONCEPTUELLE
1. Economie internationales
L'économie internationale forme depuis
longtemps une spécialité à part entière de
l'analyse économique, alors que d'autres sujets ne sont devenus
d'actualité que plus récemment (économie de l'information,
économétrie, ...)4.
Deux raisons principales expliquent cette
évolution :
Les facteurs de production sont plus mobiles à
l'intérieur d'un pays qu'entre les pays ;
L'existence de différents pays disposant chacun
de son propre gouvernement ayant autorité pour instaurer des droits de
douanes et autres barrières aux échanges et l'existence de
différentes monnaies dont les taux de change peuvent varier crée
également des problèmes particuliers inconnus en économie
fermée.
La partie théorique de l'économie
internationale va au-delà de l'observation des phénomènes
afin de rechercher des principes généraux et des schémas
logiques permettant de guider la compréhension des
évènements et, éventuellement, de les influencer par le
biais de la politique économique. L'économie internationale est
habituellement scindée en « théorie pure du commerce
international » et en « théorie monétaire
internationale ». Nous n'aborderons ici que le premier
thème.
Théorie de l'économie
internationale
En 1776, l'économiste écossais ADAM
SMITHS, formalise la première théorie
économique d'ensemble favorable à l'échange. En
s'interrogeant sur le fondement du commerce, sur le pourquoi des
échanges, et sur l'intérêt pour les nations de commercer,
Smith élabore la théorie de l'avantage absolue.
4 Paul KRUGMAN
La théorie du commerce Internationale, la compétition dans
l'« importation et exportation internationale », journal
d'économie politique, 88, 859 pages-959, 1984.
5 MOKILI
Jeannot: pratique du commerce internationale syllabus de L1 RI UPN,
p1.
6
Tout le pays a intérêt à
participer à l'échange s'il produit un bien ou un service moindre
coût que ses concurrents. Dans son modèle de raisonnement, si
chacune des nations dispose de ce type d'avantage dans la production d'au moins
un bien, il trouve un intérêt à participer à
l'échange du commerce celle de la division internationale du
travail.
Ce corpus théorique va être enrichi par
un autre économiste du courant classique, David Ricardo. En
dépassant la loi de Smith, il établit, la théorie
de l'avantage comparatif. Dans le système décrit par Smith, la
logique se heurte rapidement à une objection . · si un pays ne
dispose pas d'un avantage tel qu'il le définit, il ne peut participer
à l'échange mondial.
C'est à cette contradiction que Ricardo entend
répondre. Pour lui, tout pays peut participer à l'échange
dès lors qu'il dispose dans un secteur productif donné du plus
grand avantage absolu, ou du petit désavantage absolu. Cette
théorie repose sur une comparaison des coûts de production entre
deux pays. Ainsi cela permet à un pays d'imposer un produit relativement
moins cher qu'il ne coûterait à fabriquer et d'exporter un autre
produit qu'il produit à moindre coût, et donc qu'il peut vendre
plus cher à l'étranger que sur son territoire
national.
Outre cet avantage fondamental ; les échange
commerciaux ont d'autres répercutions. Sur le bien-être, puisque
l'augmentation de la production permet aux individus de consommer davantage et
de bénéficier d'un choix plus étendu quant à la
nature des biens consommables. Sur le niveau d'emploi en suit, car
l'accroissement de la demande nécessite une hausse de la quantité
de travail nécessaire à la production. Sur le tissu
économique, enfin, en obligeant les entreprises nationales à se
moderniser et à innover pour faire face à la compétition
accrue suscitée par les échanges
internationaux6.
6 MOKILI
Jeannot. · Idem
7
2. Marché international :
Du latin mercatus, commerce, marché. Dans le
sens
premier, le marché désigne le lieu
où des producteurs (commerçants, artisans, paysans) se
rassemblent pour proposer directement leurs produits aux
consommateurs'.
En économie, par extension, le marché
est un système d'échanges où se rencontrent l'offre (les
vendeurs) et la demande (les acheteurs). C'est aussi l'ensemble des
règles, juridiques ou informelles, par lesquelles ce type
d'opérations économiques peut se réaliser. Le
marché, qui concerne aussi bien les échanges de biens, de
services que les échanges actifs financiers et immobiliers, est l'un des
concepts fondamentaux de l'économie.
Dans les marchés organisés, comme la
Bourse, par opposition aux marchés de gré à gré,
les transactions sont multilatérales et centralisées dans un
carnet à ordre. Les prix sont déterminés de manière
mécanique en fonction des ordres d'achat et de vente entrés
préalablement. Seuls des intermédiaires agréés ont
accès aux marchés organisés. La transparence
nécessite que l'information disponible soit accessible au même
moment par tous les participants.
Dans une économie de marché, la
production et les prix sont régulés par la loi de l'offre et de
la demande (Cf. paragraphe suivant), contrairement à l'économie
dirigée ou planifiée. Le marché doit être
surveillé et garanti par un tiers (arbitre, société de
Bourse, Etat, etc.) Les partisans du libre-échange considèrent
que les contraintes de l'Etat sur les quantités offertes ou
achetées, ou sur le niveau des prix, font perdre au marché son
efficacité, en ne permettant d'approcher ni le juste prix, ni l'optimum
des ressources.
7 "Toupictionnaire" : le dictionnaire de
politique
8
3. Commerce International :
C'est l'ensemble des flux de marchandises (biens
uniquement) entre les espaces économiques nationaux. Au sens large, on y
inclut également les flux de services.
Professeur Jeannot M le défini comme
étant « l'ensemble des échanges de biens et de services
pratiqués entre les nations. Car il permet à un pays de consommer
plus ce qu'il produit avec ses ressources propre et d'élargir ses
débouchés afin d'écouler sa
production»8.
Au sens strict, le commerce international correspond
à l'ensemble des flux de marchandises (biens) entre les espaces
économiques nationaux. Au sens large, le commerce international
correspond à l'ensemble des flux de marchandises (biens) et de services
entre les espaces économiques nationaux. Les flux de services sont pris
en compte dans la mesure où leur part progresse rapidement dans les
échanges internationaux (surtout le transport, le tourisme et les
services aux entreprises)&.
Cette dernière traite :
Des causes, de la structure et du volume du commerce
international quels biens sont exportés et importés, pourquoi,
par quel pays et quel est leur montant. Des déterminants des gains du
commerce international ainsi que de la manière dont ils sont
distribués. Des déterminants des prix relatifs des biens au
niveau mondial.
De la spécialisation internationale. Des
conséquences des droits de douane, des quotas et autres barrières
aux échanges. Des effets du commerce international sur la structure de
la production et de la consommation. Des effets de la croissance
économique sur le commerce international et
réciproquement.
La caractéristique de la théorie pure du
commerce international est de supposer une économie de troc ou dans
laquelle la monnaie est un voile, appelé le numéraire.
En conséquence, la balance de paiements
8 MOKILI
Jeannot: Ibidem
9 Banque de
Ressources Interactives en Sciences Economiques et Sociales
9
courants de chaque pays vis-à-vis du reste du
monde est toujours équilibrée. Toutefois, pour un produit
donné ou pour les échanges avec un partenaire commercial
donné, les échanges sont
déséquilibrés.
En première analyse, un pays a
intérêt à acheter un produit à l'étranger au
lieu de le produire localement quand ce produit peut être trouvé
à un meilleur prix dans d'autres pays.
Trois principaux modèles expliquant les
déterminants du commerce international et la spécialisation sont
généralement distingués :
'. la théorie classique des avantages
comparatifs proposée par David Ricardo, selon laquelle les
échanges sont expliqués par des écarts technologiques
entre les pays'',
2. la théorie néoclassique
fondée sur les différences internationales de dotations
factorielles relatives entre nations,
3. la nouvelle théorie du commerce
international qui abandonne le cadre de concurrence pure et parfaite et
introduit les économies d'échelle et la différenciation
des produits.
Le développement du commerce international
s'est traduit par une ouverture et une interdépendance croissantes des
économies. Aujourd'hui devenu une variable centrale dans
l'économie mondiale, il fait cependant toujours l'objet, comme dans le
passé, de nombreuses interrogations.
Pourquoi les nations échangent-elles entre
elles ? Le commerce international constitue-t-il un moteur ou bien un frein
à la croissance ? Ne contribue-t-il pas à la perte d'autonomie
des Etats ?
Un débat théorique existe en toile de fond
: certains voient dans le commerce international le moteur de la croissance
permettant à tout pays de se développer (à l'image, par
exemple, des NPI asiatiques).
En revanche, d'autres pointent du doigt ses
méfaits sur certains pays (marginalisation des PED), sur certains
secteurs (disparition de secteurs traditionnels tels que le textile en France),
ou bien encore sur
10 David Ricardo : analyse
d'échange international et croissance
économique.
10
l'emploi (hausse du chômage)...prônant
alors le recours à des mesures protectionnistes.
La dynamique du commerce international se comprend
également à travers ses acteurs.
L'Etat est un acteur central dans la mesure où
ses actions, aux formes très variées, sont amenées
à stimuler (baisse des tarifs douaniers, par exemple) ou bien au
contraire à restreindre (protection non tarifaire par exemple) le
commerce avec les autres nations.
Mais les Etats ne sont pas les seuls à
intervenir dans la dynamique du commerce international, on doit compter
également avec les firmes, en particulier les firmes
transnationales.
Les firmes transnationales influencent de plus en plus
les échanges et ce, au travers notamment de la division internationale
du processus productif (DIPP en sigle) et du commerce intra-firme. D'ailleurs,
leur poids devient tel que les Etats, voyant leur autonomie s'effriter, se
sentent de plus en plus impuissants face à elles.
Le commerce international n'est pas un
phénomène récent ; en effet, déjà au
19ème siècle, le commerce international progressait à un
rythme supérieur à celui de la production mondiale. Cette
tendance se confirme et même s'accentue après 1945, si bien
qu'entre 1980 et 2000 le commerce mondial en valeur est multiplié par
3,3 tandis que la production mondiale l'est par 1,6. Dans cette perspective, le
commerce international est perçu comme un moteur de la
croissance.
Cette progression fulgurante du commerce international
s'est accompagnée de transformations dans la structure de ce dernier,
tant du point de vue de la nature des produits échangés que dans
la répartition géographique de ces échanges. Ainsi, au
cours de ces deux derniers siècles, la part des produits
manufacturés dans les échanges n'a cessé d'augmenter pour
devenir prépondérante et ce au détriment des produits
agricoles. Par ailleurs, depuis deux décennies environ, la part des
services dans le commerce international s'est accrue considérablement et
ils tiennent aujourd'hui une place centrale dans les
échanges.
11
Corrélativement, le commerce international a
été amené à se concentrer géographiquement
autour de trois zones constituant ce que l'on appelle la Triade
(Amérique du nord, UE, Asie) ; voire même au sein de chacune de
ces zones (commerce intra-zone). Cette dynamique a ainsi marginalisé
certaines parties du monde (exemples : l'Afrique, l'Europe centrale-orientale,
le Moyen-Orient, l'Amérique Latine).
Le commerce international se mesure par les flux
(exportations et importations) de marchandises et de services. Ces flux peuvent
s'appréhender à différents niveaux : entre un pays et le
reste du monde, entre des zones, au sein d'une même zone.
4. Protectionnisme :
Le mot "protectionnisme" désigne d'abord une
doctrine économique, mais aussi, très souvent, les pratiques qui
résultent de l'application de cette doctrine par un pays.
· une doctrine économique :
Est surtout, politique qui recommande de limiter
l'entrée des produits (biens et services) et/ou des capitaux en
provenance de l'étranger sur le territoire national par des moyens
divers.
· L'objectif du protectionnisme :
Est toujours de protéger les acteurs
économiques nationaux de la concurrence étrangère, soit
que l'on espère ainsi encourager la production nationale et
protéger ainsi l'emploi, soit que l'on affirme vouloir conserver un haut
niveau de protection sociale (ce qui contribue à
l'élévation des prix et donc à une moindre
compétitivité), soit qu'il s'agisse de productions
qualifiées de "sensibles" pour lesquelles on veut conserver une
indépendance nationale.
· Un ensemble de pratiques résulte de cette
doctrine : o Le protectionnisme peut être avoué,
apparent, ou rampant, c'est à dire plus ou moins caché. Il peut
ne concerner que certains produits ou être
généralisé.
12
o Les mesures protectionnistes peuvent être
financières (droits de douane plus ou moins élevés),
radicales (interdiction totale de l'importation de tel ou tel produit ou
contingentement, c'est à dire limitation quantitative), ou indirectes
(établissement de normes pour l'entrée de certains produits,
subventions aux produits nationaux, campagne de soutien aux produits nationaux,
du genre "achetez français", etc.).
La question du protectionnisme est à relier
à celle du libre-échange. Les avantages respectifs de l'un et de
l'autre sont encore l'objet de débats non clos. La question est de
savoir ce que l'on gagne à être protectionniste ou
libre-échangiste, et qui y gagne.
Quand on voit les mesures prises actuellement (mai
2002) par les Etats-Unis pour protéger leur marché
intérieur, on voit bien que le protectionnisme n'a pas disparu et qu'il
y a des enjeux au débat.
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale et la
signature du GATT (Accord général sur le commerce et les tarifs
douaniers), le protectionnisme a beaucoup reculé, au moins
officiellement.
Le Traité, signé par un nombre grandissant
de pays au fur et à mesure des années, prévoyait la
réduction progressive des droits de douane et l'interdiction des
barrières non tarifaires. L'OMC, qui a aujourd'hui remplacé le
GATT, poursuit dans la même voie.
Les tarifs douaniers ont en effet beaucoup
diminué et le libre-échange s'est répandu dans le monde
entier, promu par les pays riches et plus ou moins imposé aux pays
pauvres, en particulier par les organisations internationales (FMI, Banque
Mondiale). Cependant, on ne peut pas dire que le protectionnisme a disparu
:
D'une part, les barrières non tarifaires, de
plus en plus subtiles, existent toujours ; Et d'autre part, les pays qui le
peuvent (c'est à dire ceux qui ont du pouvoir dans les échanges
internationaux) prennent des mesures ouvertement protectionnistes quand
ça les arrange, le meilleur exemple étant les Etats-Unis ; enfin,
on peut estimer que les unions régionales, comme l'Union
européenne, construisent à la fois du libre-échange
à
13
l'intérieur de la zone et du protectionnisme
envers les pays en dehors de la zone.
Mesurer le degré de protectionnisme est
difficile. Le seul indicateur chiffré est le niveau des tarifs douaniers
: si les droits de douane passent de 35 à 20% sur l'importation des
céréales, par exemple, on peut dire que le protectionnisme
diminue. Mais on sait bien que le protectionnisme ne se limite pas aux droits
de douane, d'où la difficulté de sa mesure.
Les étudiants font parfois, à propos du
protectionnisme, deux types d'erreurs :
· confondre protectionnisme et autarcie.
L'autarcie, c'est le fait pour un pays de se couper du reste du monde, de vivre
sans relations, en particulier commerciales et économiques, avec
l'extérieur. L'autarcie complète est extrêmement rare. Le
protectionnisme vise à limiter, à contrôler, les
échanges commerciaux avec l'étranger, en général
pas à les supprimer.
· penser que les pays sont ou protectionnistes
ou libre-échangistes, mais pas les deux à la fois. La plupart du
temps, les pays sont les deux à la fois : protectionnistes pour certains
produits, libre-échangistes pour d'autres, ou libre-échangistes
officiellement et protectionnistes en réalité. A l'heure
actuelle, aucun pays n'est totalement libre-échangiste et bien peu sont
complètement protectionnistes.
5. Libéralisation
Libéralisation , venant du latin liberalis,
généreux, noble, digne d'une personne libre.
La libéralisation est l'action de
libéraliser, de rendre plus libéral, d'appliquer les principes du
libéralisme économique.
C'est aussi le fait d'être
libéralisé".
La libéralisation d'un secteur économique
consiste à en rendre libre
11 TOUPICTIONNAIRE : le
dictionnaire de politique
14
l'accès de celui-ci aux différents
agents économiques, privés ou publics. Cela se traduit en
général par la fin du monopole d'une administration ou d'une
entreprise (publique ou privée).
L'arrivée de nouveaux acteurs sur un
marché est censée être un moyen de stimuler la concurrence
pour développer l'innovation, améliorer la qualité de
service et faire baisser les prix.
La libéralisation peut conduire les pouvoirs
publics à renforcer la réglementation ou la régulation
d'un domaine d'activité, avec la mise en place d'autorités dites
de "régulation" ayant pour mission de garantir l'équité
d'accès aux services et de faire appliquer les droits et devoirs des
différents acteurs.
Une politique de libéralisation
bilatérale ou multilatérale consiste en un ensemble de mesures
qui cherchent à favoriser les échanges commerciaux internationaux
et à ouvrir les marchés à la concurrence en
réduisant les tarifs douaniers, les subventions aux producteurs
nationaux et à supprimer les contingentements. Les politiques de
libéralisation sont défendues par les partisans du
libéralisme économique. Leurs opposants dénoncent les
conséquences négatives pour les salariés et l'illusion de
baisse des prix.
6. Intégration
Le mot « Intégration », dans le sens
littéral du terme, signifie tout d'abord l'union de plusieurs
éléments autonomes pour former un plus grand
ensemble.
Ce qui signifie, dans le contexte de notre
explication, que des Etats autonomes se réunissent au sein d'un plus
grand ensemble. Ce que l'on entend par « un plus grand ensemble »
peut être très différent, d'un cas à
l'autre.
Nous y reviendrons plus tard. Bien sûr, un tel
processus ne s'effectue pas du jour au lendemain; il existe en effet des
étapes bien distinctes d'intégration, par lesquelles passent
normalement ces Etats qui désirent se mettre en
communauté.
15
La plupart du temps, il s'agit d'abord d'effectuer un
rapprochement d'ordre économique, par le biais d'une suppression
progressive des barrières douanières, par exemple.
Si, par ailleurs, certains Etats désirent se
rapprocher encore plus les uns des autres, et coopérer encore plus
étroitement, ils peuvent alors se résoudre à prendre
ensemble, à l'avenir, des décisions concernant, par exemple, leur
politique de sécurité, ou encore, leur politique
d'immigration.
Que ces Etats se contentent « seulement »
d'un rapprochement économique, ou qu'ils visent des objectifs plus
vastes, le fait de se décider pour une intégration signifie dans
tous les cas un grand pas à effectuer, des changements, des
opportunités, des risques et des défis, qui influent un tant soit
peu sur la vie de tous les citoyens de ces Etats concernés.
C'est justement dans le but de donner des
réponses à quelques questions fondamentales relatives au
thème de l'intégration régionale que la présente
brochure est éditée par la Fondation Friedrich
Ebert12.
7. Intégration régionale
Une intégration régionale, signifie
d'abord que des Etats autonomes décident de se rassembler pour former un
plus grand ensemble, sur une durée plus ou moins longue.
On peut se représenter la situation comme dans
un puzzle: des éléments indépendants sont réunis
pour former une unité d'éléments
interdépendants.13
Puisqu'il s'agit d'Etats autonomes, cette
décision se prend en toute liberté.
12 Friedrich Ebert : Guide Facile sur
l'Intégration Régionale, 2007
13 TSHIBAMBA
BUABUA : L'intégration des Etats africains au sein de l'Union Africaine:
Etude de son effectivité au regard de la pratique Européenne
d'intégration, Université William Booth de Kinshasa - licence
2007.
16
Ainsi, les éléments du puzzle ne
sont pas mis ensemble: ils agissent par eux-mêmes et décident
par eux mêmes de se mettre ensemble. Car enfin, personne ne peut obliger
un Etat à établir une coopération avec d'autres, s'il ne
le désire pas.
Une coopération est dite «
régionale », lorsque les Etats concernés appartiennent au
même espace géographique, c'est-à-dire qu'ils se situent
dans la même région du globe. Si, par exemple,
Madagascar, la Belgique et l'Argentine décidaient d'établir une
coopération, on ne pourrait pas parler, dans ce cas,
d'intégration régionale, puisque ces pays se trouvent,
en définitive, sur des continents totalement
différents.
Par contre, si l'on considère la carte de la
Région de la SADC, on voit bien que les Etats membres sont tous
très proches les uns des autres.
Différentes conceptions de l'intégration
régionales
On distingue quatre principales conceptions de la
régionalisation: libérale, volontariste ancienne, nouvelle
économie industrielle, géographique14.
1. La conception libérale
S'articule autour de la dimension commerciale de
l'intégration. Selon cette conception, l'intégration commerciale
est assimilée à la libéralisation des échanges et
des facteurs de production au regard de la concurrence mondiale. Dans cette
optique, intégrer c'est réduire les barrières nationales
et se rapprocher du marché mondial.
2. La conception volontariste ancienne ou
protectionniste
S'articule autour de la dimension économique.
Les tenants de cette conception considèrent l'intégration
régionale comme un processus de déconnexion visant à
protéger les économies intégrées de la concurrence
mondiale.
14 Patrick MUSUMPE M.NGOY : L'union douanière
du COMESA. Avantages et inconvénients pour la RDC. Une analyse à
l'aide d'un MEGC, Université de Kinshasa/RDC - Licence
2008.
17
Elle revient à protéger un
système de production régionale par la mise en place de
politiques convergentes.
3. La conception nouvelle économie
industrielle
Met l'accent sur la dimension productive. Elle
conçoit l'intégration productive comme la mise en place
d'interconnexions par les acteurs en termes de projets sectoriels, de
réseaux transnationaux, d'internalisation des relations dans un espace
régional.
4. La conception géographique
De son côté met l'accent sur la dynamique
spatiale de l'intégration. Selon cette conception, l'intégration
se caractérise par les effets d'agglomération et de polarisation.
Du fait de la mondialisation, c'est un processus qui permet d'une part de
réduire les distances géographiques en rapport avec les nouvelles
technologies de l'information et de la communication, et d'autre part, il
permet la construction d'un marché régional
compétitif.
La réduction des distances géographiques
favorise le
développement des échanges
intracommunautaires. Pour que ces échanges soient effectifs, il faut des
infrastructures de communication intégratrices.
Dans les objectifs que se fixent les CER, on retrouve
à la fois toutes les différentes conceptions de
l'intégration régionale, qui ne sont d'ailleurs pas du tout
exclusive. Néanmoins, notons que, quelle que soit sa forme ou sa
dimension, la régionalisation implique nécessairement la libre
circulation. Mais celle-ci varie selon le stade d'intégration en
vigueur.
Pour mieux classifier les nombreux différents
modèles d'intégration régionale qui existent dans le
monde, nous allons tout d'abord établir la différence entre les
deux dimensions de l'intégration: la dimension économique
et la dimension politique. Mais il faut cependant voir la
dimension politique comme étant une continuation de la dimension
économique.
Ce type d'organisation est appelé
intergouvernemental, ce qui signifie: entre les
Etats.
18
- La dimension économique
:
Jusqu'ici, toutes les étapes
d'intégration par lesquelles les Etats sont passés, ont toujours
commencé par un renforcement de la coopération économique
entre eux.
L'Union Européenne représente un bon
exemple d'une telle intégration: En 1951, la Belgique, l'Allemagne, la
France, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas ont créé la
« Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier ».
Elle est à l'origine de l'actuelle « Union Européenne »
(UE).
En ce temps-là, il n'était nullement
question, contrairement à aujourd'hui, d'une politique
étrangère commune, ou d'une politique commune de
sécurité, ni même d'une discussion sur une
éventuelle Constitution commune: Il s'agissait uniquement de
créer un marché commun pour le charbon et l'acier.
Ainsi, les pays membres ne devaient plus appliquer de
taxes ou droits de douane entre eux, en ce qui concernait le charbon et
l'acier.
Nous donnerons plus loin des explications sur les
droits de douanes. Ainsi, la coopération se limitait à ce
moment-là à une dimension strictement
économique.
- La dimension politique :
Il existe cependant d'autres domaines, comme par
exemple dans le cas de « la politique étrangère et politique
de sécurité », pour lesquelles les décisions sont en
principe laissées aux gouvernements nationaux.
Ce domaine est encore considéré comme
étant sensible et souvent, il n'est pas si facile de trouver une ligne
commune pour satisfaire tous les Etats membres, bien que les différents
gouvernements fassent chacun l'effort d'accorder leur politique à celle
des autres. Il peut aussi arriver que cela ne marche pas si bien.
19
Nous allons maintenant présenter de
manière succincte les étapes auxquelles peuvent accéder
les Etats qui s'engagent dans un processus d'intégration
régionale.
La zone d'échanges préférentielle
:
Fixation des tarifs bas pour les échanges entre
les pays de la zone ;
La zone de libre échange :
Suppression des tarifs et des restrictions quantitatives
entre les pays de
la zone ;
L'Union Douanière :
Application d'un TEC pour les importations originaires
des pays tiers ;
Marché Commun :
Libre circulation des facteurs;
Union Monétaire :
Harmonisation des politiques nationales ;
Union Politique :
Unification des politiques conjoncturelles, sectorielles,
structurelles sous
l'égide d'une autorité
supranationale
8. L'Union Douanière
Dans une union douanière, les membres,
après exemption réciproque des taxes douanières entre eux
(dans le cadre de la zone de libre échange), fixent ensemble un taux
commun des taxes à appliquer aux Etats tiers.
Ils forment ainsi une frontière commerciale
extérieure commune. Ainsi, une marchandise, une fois entrée d'un
Etat tiers dans un Etat membre de l'union douanière, peut circuler
librement au sein de l'union. Cela veut dire que cette marchandise ne sera plus
sujette à des droits ou taxes douaniers, en entrant dans un autre pays
membre de l'union.15
L'instauration d'une union douanière implique
alors d'autres « contraintes », à part la fixation d'un tarif
douanier extérieur commun.
15 FA1VRE J M: Droit et Pratique de l'Union
Européenne, 4eme édition, GUALINO éditeur, Paris, 2003. p
45
20
Il arrive parfois que les produits importés par
un pays entrent d'abord par un autre pays avant d'être acheminés
vers ce pays importateur.
C'est particulièrement le cas pour les pays qui
n'ont pas de côtes (frontières maritimes). Par exemple, les
produits importés par la Zambie peuvent d'abord entrer en Mozambique
avant d'y arriver.
Dans le cadre d'une union douanière, ce sera le
Mozambique, qui dans ce cas est le point d'entrée dans la zone (et
« frontière extérieure »), qui percevrait les droits et
taxes douaniers. Et pourtant ces droits et taxes devraient revenir, s'il n'y
avait pas l'union douanière, à la Zambie seule.
Ainsi, pour éviter que de tels cas
désavantagent certains membres, particulièrement ceux n'ayant pas
de frontière maritime, il est nécessaire d'instaurer dans le cas
d'une union douanière une « caisse commune », dans laquelle
tous les recettes provenant de droits et taxes douaniers perçus par les
états membres seront versés.
Ensuite il faudra aussi définir système,
une formule, qui régit la répartition, entre les Etats
membres, de ces recettes se trouvant dans la caisse commune.
Il en résulte que chaque pays ne reçoit
pas la même « somme » de cette caisse commune, la part de
chacun pouvant dépendre de divers facteurs, notamment par exemple de ce
qu'il y a contribué, ou peut-être de son niveau de
développement. Il arrive également que les recettes de cette
caisse commune ne soient pas entièrement redistribuées, mais
qu'une partie en soit gardée pour d'autres destinations. Dans le cas de
l'Union Européenne par exemple, une partie des recettes sert à
financer le fonctionnement des institutions et les programmes
communautaires.
21
Chapitre 2. APERÇU SUR LA REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO ET LA COMMUNAUTE DE DEVELOPPEMENT DE L'AFRIQUE
AUSTRALE.
Section 1:re. La République Démocratique
du Congo
Il est question d'évoquer les
différentes situations de la RDC et le service de la douane.
§1. Présentation de la RDC
La République Démocratique du Congo, se
situe au coeur de l'Afrique et figure parmi les géants du continent avec
une superficie de 2 345 000 km2.
Elle partage 9 165 kilomètres de
frontière avec neuf pays voisins, à savoir : la République
du Congo à l'Ouest, l'Ouganda, le Burundi, le Rwanda et la Tanzanie
à l'Est, la République Centrafricaine et le sud Soudan (au Nord)
ainsi que la Zambie et l'Angola au Sud.
L'extension de ses frontières, combinée
au manque d'infrastructures de transport et de communication, rend
particulièrement ardus les échanges et les déplacements
des biens et des personnes16.
Le pays est situé à cheval sur
l'Equateur avec un climat équatorial chaud, humide au centre et tropical
au Sud et au Nord. La moitié de la végétation est incluse
en grande partie dans les forêts.
Ainsi, six des onze provinces de la RDC ont une forte
proportion de zones forestières de l'ordre de 40 à 70 pour cent.
L'autre moitié proche des tropiques est dominée par la savane.
Toutes ces régions abritent une diversité de population dont une
bonne partie, notamment les pygmées, n'est pratiquement pas
recensée.
16 Plan National de Développement Sanitaire
PNDS 2011-2015
22
1. Situation sociodémographique
Elle est le troisième pays le plus peuplé
d'Afrique
subsaharienne avec une population estimée à
64,420 millions d'habitants, mais disproportionnellement répartie sur le
territoire. Le pays est sous-peuplé avec seulement 24 habitants au
km2.
L'analyse sur la répartition de la population par
province pour l'année 2012 est reprise dans le tableau comme suivant
17:
Province
|
Population
|
|
Bandundu
|
6 892
|
051
|
Bas-Congo
|
897 624 2
|
Equateur
|
7
|
707
|
993
|
Kasaï Occidental
|
6
|
425
|
531
|
Kasaï Oriental
|
8
|
160
|
818
|
Katanga
|
9
|
827
|
925
|
Kinshasa
|
6
|
136
|
697
|
Maniema
|
1
|
829
|
491
|
Nord Kivu
|
5
|
522
|
155
|
Orientale
|
8
|
473
|
708
|
Sud Kivu
|
4
|
469
|
185
|
RDC
|
68 343
|
178
|
2. Taux de la pauvreté au sein du pays
La population d'âge économiquement actif
(20-64 ans) c'est-à-dire les adultes qui doivent prendre en charge
à la fois des enfants et des vieillards, représente 40% de la
population totale, soit 38,8% chez les hommes et 41,2% chez les
femmes.
La diversité géographique
ponctuée par les forêts et les cours d'eau se combine à la
grande diversité culturelle et linguistique pour accentuer la dispersion
et l'enclavement géographique de différents groupes.
Ainsi l'ampleur des besoins sociaux de base, en
l'occurrence des besoins sanitaires, à satisfaire s'articule, pour les
politiques
17 Source recueilli au
Secrétariat général du ministère de la sante
publique.
23
nationales, à la complexité d'atteindre
des populations dispersées sur de vastes étendues et, de
surcroit, dans des zones d'accès très
difficiles18.
Pour l'ensemble du pays, l'incidence de la
pauvreté (71,34%) est très élevée si on la compare
à celle des autres pays de l'Afrique Centrale. En effet, la
pauvreté atteint des proportions effroyables, touchant plus de 70% de la
population du pays.
L'ampleur de la pauvreté varie
considérablement d'une région à une autre, selon qu'on
réside en milieu urbain et rural ainsi que selon les groupes
socioprofessionnels (les travailleurs indépendants et les apprentis sont
les plus pauvres (77%) ; suivies des manoeuvres, des employés et
ouvriers semi qualifié (66%).
On compte plus de 40% de pauvres parmi les cadres de
direction et de collaboration) ainsi que selon les groupes
sociodémographiques (la pauvreté frappe surtout les
ménages où l'âge du chef est compris entre 30 et 65 ans
(plus de 70% de pauvres).
Il résulte de cette situation la non
satisfaction des besoins fondamentaux de la population de sorte que des
reformes vigoureuses sont à entreprendre dans le secteur
économique pour permettre la réduction de la pauvreté.
Dans ces conditions, les besoins de financement massif des secteurs sociaux
comme l'agriculture,
l'élevage et un politique de la
proximité doit être mobilisables par l'Etat.
3. La démographie
La démographie congolaise constitue une des
bases des dynamiques congolaises actuelles et à venir. Elle alimente
depuis plusieurs années la forte croissance de différents
marchés tout en constituant un défi pour le développement
du pays.
C'est le pays le plus peuplé d'Afrique centrale
et son poids démographique en fait un des poids lourds de la Southern
African Development Community (SADC), sa population représente un stock
de
18 Plan National
de Développement Sanitaire PNDS 20112015 : Idem
24
consommateurs en devenir. Au-delà des
frontières africaines, la RDC est aussi le pays francophone le plus
peuplé.
4. Situation politico-administrative
La RDC est un Etat unitaire fortement
décentralisé qui comprend onze Provinces.
Chaque province est divisée en districts, les
districts sont à leur tour, divisés en territoires, les
territoires en secteurs ou chefferies, les secteurs et chefferies sont
divisés en villages ou localités. La RDC compte 25 districts
administratifs, 21 villes, 145 territoires administratifs et 77 communes. La
Constitution de la troisième République prévoit le passage
à 26 provinces.
Ce découpage a mis en application une
décentralisation et une déconcentration du pouvoir vers les
Provinces grâce à une plus grande autonomie de
gestion.
Vu sous cet angle, la décentralisation a
l'avantage de rapprocher l'administration de l'administré, d'associer
les communautés de base dans la gestion de la cité à
travers des organes élus, dotés des pouvoirs spécifiques
propres dans des matières telles que définies dans la
constitution19.
L'opérationnalisation de la
décentralisation à travers le découpage des provinces, le
transfert concrète des compétences, de charges et des ressources,
demeure un véritable défi et doit encore faire l'objet de
négociations et de compromis.
L'environnement institutionnel congolais a subi de
profondes évolutions en près d'un demi-siècle et constitue
une des variables agissant sur la structuration de la sphère
économique. Raison pour laquelle, nous nous sommes attelés
à présenter les grands traits institutionnels actuels mais aussi
les développements qui y ont conduit.
19 Sénateur Jacques MBADU, Découpage
territorial de la RDC : les chiffres font réfléchir, in
médiacongo.net,
Kinshasa, 2007.
25
5. Situation économique et financière
5.1. Économique
Sortie en 2003 d'une longue phase de guerres et de
troubles qui après des décennies de dictature, de corruption et
de gabegie ont laissé le pays exsangue, les services publics inexistants
et les infrastructures détruites, la RDC s'est engagée avec
l'appui de la communauté internationale sur la voie de la transition
vers la démocratie et vers la reconstruction économique et
sociale du pays.
La misère réelle de la population
contraste avec la richesse virtuelle d'un pays de dimension sous-continentale
fort de plus de 65 millions de personnes et richement doté de
matières premières.
Suite à la crise économique mondiale, la
RDC est entrée en 2008 dans des turbulences. Dans une économie
aussi peu diversifiée, la baisse de la demande mondiale et donc des
cours des principaux produits exportés par la RDC (le cuivre, le cobalt,
le diamant, l'or, l'étain, le zinc, le pétrole, le bois) ainsi
que la décapitalisation des grandes entreprises minières ont
pesé lourd. Malgré cela, le BIP ne s'est pas contracté: Il
a augmenté de 2,7% en 2009.
Depuis l'automne 2009, l'économie congolaise se
redresse, notamment grâce à la reprise des activités
minières. En 2010, le PIB a augmenté de 7,2% et les
prévisions du FMI tablent sur une continuation de la croissance. Le PIB
chute de 6,5% en 2011 et avec cette allure d'après les
différentes analyses l'année 2012 nous donne un PIB de 6,3%. Ces
estimations sont tributaires de l'évolution des prix des matières
premières. Le cuivre s'est stabilisé à un très haut
niveau. Depuis janvier 2011, le prix d'une tonne oscille entre 9'000 et 10'000
USD20.
20 Département fédéral des
affaires étrangères DFAE :
Représentation suisse à: KINSHASA
26
5.2. Financière
A la demande du FMI et du «Club de Paris»,
les autorités congolaises ont repris les consultations avec les
partenaires chinois pour améliorer la concessionabilité du
prêt, éviter des garanties de l'Etat sur les projets miniers et
réduire le montant total du prêt afin de limiter son poids dans la
dette extérieure. Le FMI voulait ainsi éviter que la RDC ne
contracte de nouvelles dettes au moment où les pays occidentaux ont
annulé la quasi-totalité de sa dette
antérieure.
Suite à la visite du Directeur
général du FMI fin mai 2009 la garantie d'Etat sur le volet
minier du contrat a été éliminée et la
deuxième phase (3 milliards USD) du volet infrastructures
reportée sine die. Lors de la réunion en février
2010, les créanciers du Club de Paris ont convenu avec le gouvernement
de restructurer la dette publique extérieure. L'accord concerne environ
2,957 milliards USD (arriérés et échéances) dont
l'annulation de 1,310 milliards USD et le rééchelonnement de
près de 1,647 milliards USD durant la période du programme
triennal du FMI (2009-2012). Ces mesures devraient permettre au pays de
réduire 97% son service de la dette due aux créanciers du Club de
Paris21.
Pour clore ; La mise en oeuvre du Programme Economique
du Gouvernement passé au peigne fin ce mardi le 20 mars 2012 dans la
salle de réunions du Ministère des Finances le 21 mars 2012
à Kinshasa
Présidée par le Premier Ministre et
Ministre congolais des Finances Matata Ponyo Mapon, cette réunion qui
regroupe les experts congolais dans le domaine économico-financier a
révélé que la situation économique au courant de la
deuxième du mois de mars en cours est caractérisée sur le
marché des biens et services par une légère augmentation
du rythme de formation des prix.
Et dit je cite : « les prévisions de
l'activité économique en 2012 tablent sur une croissance de 6,6%.
Elles sont conforment aux opinions
21 Département fédéral des
affaires étrangères DFAE : Idem
27
recueillies auprès des chefs d'entreprises,
fait remarquer la Troika Politique.
Ce qui concerne l'exécution des
opérations financières de l'Etat. Au 12 mars 2012, la situation
des dites opérations signale un excédent de près de CDF
11,99 milliards résultant des recettes de CDF 38,66 milliards et des
dépenses de CDF 26,67 milliards.
Signalons que les réserves internationales
s'élèvent au 8 mars à 1.280,14 millions de dollars
américains, soit 7,2 semaines d'importations des biens et services
contre des prévisions de 1.269 millions de dollars américains
à fin mars 2012.
Signalons que tous les critères quantitatifs
sont respectés et cela, avec des écarts confortables ». Fin
de citation.
28
Section 2ème LA COMMUNAUTE POUR LE DEVELOPPEMENT
D'AFRIQUE AUSTRALE
Introduction.
La deuxième section qui porte le titre : the
Southern African Development Community (SADC) cadre sur l'intégration, y
compris sa vision et sa mission. Il introduit la SADC dans son contexte
historique, en soulignant les raisons pour lesquelles sa formation, comment
elle a évolué au fil du temps et la justification de
l'élaboration du plan indicatif régional de développement
stratégique (RISDP)ZZ.
§1. Le développement d'Afrique australe
Conférence pour la coordination (SADCC).
1. Historique
La coopération régionale et
l'intégration en Afrique australe doit son origine à
l'historiques, économiques, politiques, sociaux et culturels qui ont
créé de solides liens de solidarité et d'unité
entre les peuples de l'Afrique australe. Ces facteurs ont contribué
à la formation d'une personnalité distincte Afrique australe et
de l'identité qui sous-tend politique et la coopération
économique.
La mise en place officielle des structures pour
promouvoir la coopération régionale et l'intégration a
commencé comme une initiative des États de première ligne,
les membres originaux dont l'Angola, le Botswana, le Mozambique, la Tanzanie et
la Zambie.
Cette initiative a été dirigée
d'abord vers la libération politique de la région. A partir de
1975 quand ils ont été officiellement constituée, les
États de première ligne se sont réunis
régulièrement afin de coordonner les efforts, les ressources et
la stratégie, en ce qui concerne les mouvements de libération
nationale d'Afrique du Sud qui luttent contre le colonialisme, le racisme et
blanc minorité règle. Plus tard, cette initiative a
été étendue pour traiter des attaques militaires et la
déstabilisation des Etats à majorité dirigés par
l'apartheid en Afrique du
22 Copyright 0 2010: Southern African
Development Community
29
Sud. L'intensification de la lutte sur les deux fronts
renforcé les liens de solidarité et la nécessité
d'une action collective.
La plupart des pays d'Afrique australe finalement
accédé à l'indépendance politique, mais dans un
contexte de pauvreté généralisée,
l'arriération économique et la menace de puissants et hostiles
blancs minorité exclue voisins. Ainsi, les dirigeants ont vu la
promotion du développement économique et social grâce
à la coopération et à l'intégration comme la
prochaine étape logique après l'indépendance
politique.
En conséquence, sur la base des
résultats de la Conférence d'Arusha Juillet 1979 qui a
approuvé une stratégie pour lancer la Conférence pour la
coordination du développement de l'Afrique australe (SADCC), les
États-puis neuf majorité exclue de l'Afrique australe - Angola,
le Botswana, le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, Swaziland, Tanzanie, Zambie
et Zimbabwe - se sont réunis au niveau du Sommet en Avril 1980 à
Lusaka, en Zambie et ont déclaré leur engagement à
poursuivre des politiques visant à la libération
économique sur la base d'un développement intégré
et durable de leurs économies.
Le Sommet a adopté la Déclaration de
Lusaka intitulé «Afrique du Sud: Vers la libération
économique» ainsi que d'un programme d'action couvrant les domaines
des transports et des communications, de l'Alimentation et de l'Agriculture, de
l'Industrie Manpower développement, et de l'énergie.
2. Les objectifs de la SADCC
Étaient de réduire la dépendance
économique, mais pas seulement, l'Afrique du Sud; de tisser des liens
afin de créer une véritable et équitable de
l'intégration régionale, de mobiliser des ressources pour la mise
en oeuvre des politiques nationales et inter-états, et à prendre
des mesures concertées pour assurer la coopération internationale
opération dans le cadre de la stratégie de libération
économique.
30
En application de ces objectifs, l'organisation
axée sur la coopération fonctionnelle dans des secteurs
clés à travers un Programme d'action connu sous le Programme
d'action de la SADCC (SPA).
Par-dessus tout, la SADCC reflète l'esprit du
panafricanisme et de la préoccupation de ce dernier avec la
nécessité de l'intégration régionale comme moyen de
parvenir à l'unité continentale africaine et le
rétablissement de la dignité africaine et de l'état dans
les affaires mondiales Ces principes ont été inscrits à la
fois dans le traité de l'OUA de 1963 et le Plan d'action de Lagos de
1980 et l'Acte final de Lagos.
Au niveau régional, les principales
institutions SADCC étaient au Sommet des chefs d'État ou de
gouvernement qui était responsable de l'orientation stratégique
globale et le contrôle des fonctions de la Conférence, le Conseil
des ministres, qui ont déclaré au Sommet, a supervisé le
travail et le développement de la SADCC et les politiques
approuvées SADCC, le Comité permanent des fonctionnaires qui
était un comité consultatif technique et a informé le
Conseil et le Secrétariat qui est chargé de la coordination et de
la gestion des programmes de la SADCC.
Aux fins de la coordination de la SPA et de
renforcement de l'appropriation, une structure décentralisée a
été adoptée en vertu de laquelle les différents
secteurs ont été alloués à chaque État
membre. Cette approche a souligné la nécessité de
renforcer l'autosuffisance collective, la confiance mutuelle et la confiance,
et c'est sur cette base que l'Organisation a évolué au fil des
ans. Le nombre de domaines de coopération accrue, comme le nombre
d'États membres a augmenté, puisque chacun a été
affecté au moins un secteur à coordonner, mais aussi en
réponse à de nouveaux défis tels que le VIH et le SIDA.
Comme les domaines de coopération accrue, le SPA
élargi.
31
§2. La passation de la SADCC à SADC
La fin des années 1980, il est devenu
évident que la SADCC subit un renforcement. L'accession à
l'indépendance et de la nation souveraine de la Namibie en 1990 a
officiellement mis fin à la lutte contre le colonialisme dans la
région.
Dans certains autres pays, des efforts
concertés pour mettre fin aux conflits internes et les conflits civils
portaient des résultats positifs. En Afrique du Sud, le processus
était en cours pour mettre fin au système inhumain de
l'apartheid, et à réaliser une dispense constitutionnelle
acceptable pour tous les peuples de l'Afrique du Sud. Ces développements
ont eu sur la région d'une ère de conflit et de confrontation,
à celui de la paix, de la sécurité et de la
stabilité, qui restent des conditions pour la coopération et le
développement.
Sur le continent africain, les efforts se poursuivent,
principalement sous les auspices de l'unité africaine (UA) afin de
promouvoir les relations économiques plus étroites. En 1991,
quelques-uns des chefs de l'UA État ou de gouvernement ont signé
le traité instituant la Communauté économique africaine.
Comme le Plan d'Action de Lagos 1980, le traité fait Communautés
économiques régionales (CER), les blocs de construction pour la
communauté continentale.
À la lumière de cette évolution,
les chefs d'État ou de la SADC gouvernement considéraient leurs
efforts d'intégration régionale en Afrique australe dans le cadre
de cet effort continental. Le Nouveau Partenariat pour le Développement
de l'Afrique (NEPAD) a désigné les CER comme agences
d'exécution de son programme.
Sur la scène mondiale, fondamentales et
profondes mutations politiques et économiques ont eu lieu. La guerre
froide avait pris fin, et les affaires mondiales ont été de plus
en plus gérées sur la base de la consultation et le consensus,
plutôt que la confrontation et de la concurrence. L'intégration a
été en train de devenir une tendance mondiale.
32
Pays de différentes régions du globe
étaient s'organiser en entités économiques et politiques
plus. Ces mouvements en faveur de forts blocs régionaux devaient
transformer le monde, à la fois économiquement et politiquement,
car les entreprises au sein de ces blocs économiques
bénéficieraient d'économies d'échelle offertes par
les marchés importants, pour devenir compétitif à
l'interne et à l'étranger. Pour les entreprises en Afrique du Sud
de ne pas rester en arrière, il est devenu impératif pour un
grand marché régional établi afin qu'eux aussi pourraient
bénéficier d'économies d'échelle.
Lors de leur réunion à Windhoek en
Août 1992, les chefs d'État et de gouvernement ont signé un
traité de transformer le «SADCC" à partir d'une
conférence de coordination dans la SADC, la Communauté - et a
redéfini la base de la coopération entre les États membres
d'une association en vrac dans un instrument juridiquement accord contraignant.
Le but de transformer la SADCC en SADC était de promouvoir une meilleure
coopération économique et d'intégration pour aider
à résoudre bon nombre des facteurs qui font qu'il est difficile
de soutenir la croissance économique et de développement
socio-économique, tels que la dépendance continue des
exportations de quelques produits de base. Il était devenu une
nécessité urgente pour les gouvernements de la SADC de toute
urgence transformer et restructurer leurs économies.
La petite taille de leurs marchés respectifs,
l'insuffisance des infrastructures socio-économiques et le coût
élevé par habitant de fournir cette infrastructure ainsi que leur
faible revenu de base, il est difficile pour eux individuellement pour attirer
ou maintenir les investissements nécessaires à leur
développement durable.
En conséquence, la SADC a opté pour une
approche de l'intégration du développement qui reconnaît
les diversités politiques et économiques de l'intégration
des pays régionaux, y compris leurs structures de production
différentes, la structure des échanges, des ressources
disponibles, des priorités de développement, les affiliations
institutionnelles et les mécanismes d'allocation des ressources. Il
aborde un grand nombre des obstacles production, l'infrastructure et
l'efficacité
33
découlant du sous-développement de la
région. Cette approche a aussi l'avantage de compléter la
libéralisation des échanges avec les mesures correctives
durables, conçus pour amortir les pays membres les moins avancés
contre les chocs résultant de la suppression des barrières
commerciales. Il permet en outre les États membres à
définir la portée et les secteurs de coopération et
d'identifier des stratégies et des mécanismes appropriés
pour surmonter les obstacles à l'intégration et à corriger
les déséquilibres régionaux entre les Etats
membres.
Dans les années 1990, les membres de
l'organisation est passé à 14 avec l'adhésion de la
Namibie en 1990, l'Afrique du Sud en 1994, l'île Maurice en 1995, et les
Seychelles et la République démocratique du Congo en
1997.
Depuis sa création, la SADC a inculqué
un sentiment d'appartenance régionale ainsi qu'une tradition de
concertation entre les peuples et les gouvernements de l'Afrique australe, qui,
entre autres choses, a amélioré la sécurité
régionale. Il a également formulé la SPA, qui couvre la
coopération dans plusieurs secteurs économiques et sociaux, et
mis en place l'infrastructure et plusieurs autres projets. En outre, la SADC a
élaboré des protocoles dans un certain nombre de domaines de
coopération, qui fournissent le cadre juridique pour la
coopération entre les États membres.
Tandis que la SADC a enregistré des
résultats remarquables, les difficultés et les contraintes ont
aussi été rencontrés. Il s'agit notamment de l'absence de
réformes institutionnelles pour la transformation effective de la SADCC
en SADC, le manque de synergie entre les objectifs du traité, d'une
part, et la SPA en vigueur de la SADC et le cadre institutionnel de l'autre, et
enfin l'absence de mécanismes appropriés capables de traduire la
grande degré d'engagement politique en programmes concrets de
développement communautaire et de l'intégration.
Afin d'aborder ces questions et d'autres
problèmes d'ordre institutionnel, les chefs d'État et de
gouvernement ont approuvé la restructuration des institutions de la SADC
lors de leur sommet
34
extraordinaire tenu en Mars 2001, à Windhoek.
En cours de restructuration, les secteurs vingt-et-un ont été
regroupés en grappes dans quatre directions du Secrétariat de la
SADC. Au niveau national, les Comités nationaux de la SADC coordonnera
leurs intérêts individuels des États membres relatives
à la SADC. At the regional level, an Integrated Committee of Ministers
(ICM) has been created to co-ordinate the work of different clusters. Au niveau
régional, un Comité intégré des ministres (ICM) a
été créé pour coordonner le travail des
différents groupes. La nouvelle structure comprend également le
système de la troika et l'Organe sur la Politique, Défense et
Sécurité.
L'objectif de la restructuration était
d'accroître l'efficience et l'efficacité des politiques et
programmes de la SADC et de mettre en oeuvre une approche plus cohérente
et mieux coordonnée stratégie visant à éliminer la
pauvreté dans la région. Afin de soutenir la restructuration des
institutions de la SADC et de fournir une orientation claire pour les
politiques et les programmes de l'organisation à moyen et à long
terme, le Sommet extraordinaire a également approuvé que le
Secrétariat prépare ce plan indicatif régional de
développement stratégique (RISDP) qui est guidé par la
vision de la SADC.
§3. La Vision et Mission SADC
1. Vision
Le plan indicatif régional de
développement stratégique (RISDP) est sous-tendu par la vision de
la SADC, qui trace la direction pour le développement de la
région. La déclaration «Vers la Communauté de
développement d'Afrique australe", adoptée à Windhoek, en
Namibie, le 17 Août 1992, par les chefs d'État ou de gouvernement
des États d'Afrique australe, demande à tous les pays et les
peuples de l'Afrique australe pour élaborer une vision d'un avenir
partagé , un avenir au sein d'une communauté
régionale.
La vision de la SADC est celle d'un avenir commun, un
avenir dans une communauté régionale qui assurera bien-être
économique, l'amélioration des niveaux de vie et la
qualité de la vie, de la liberté et de
35
la justice sociale et la paix et la
sécurité pour les peuples de l'Afrique australe. Cette vision
commune est ancrée sur les valeurs et les principes communs et les
affinités historiques et culturelles qui existent entre les peuples de
l'Afrique australe.
2. Mission
Le RISDP est également soutenue par
l'énoncé de mission de la SADC. De la Déclaration de 1992
et le Rapport sur l'examen des opérations des institutions de la SADC,
en particulier par rapport aux objectifs et stratégies
énoncés à l'article 5 du traité,
l'énoncé de mission de la SADC est la suivante: «Pour
promouvoir le développement durable et équitable de la croissance
économique et socio-économique développement par le biais
de systèmes efficaces de production, une coopération plus
étroite et l'intégration, la bonne gouvernance et la paix et une
sécurité durables, de sorte que la région émerge
comme un acteur compétitif et efficace dans les relations
internationales et l'économie mondiale ».
La poursuite de cette mission est guidée par
les principes suivants, qui sont énoncées à l'article 4 du
Traité de la SADC:
1. l'égalité souveraine de tous les
États membres;
2. la solidarité, la paix et la
sécurité;
3. droits de l'homme, la démocratie et la
primauté du droit;
4. l'équité, l'équilibre et
l'avantage mutuel;
5. règlement pacifique des
différends.
§4. Contexte Régional et Mondial
La restructuration des institutions de la SADC se
produit à un moment où des transformations importantes sont
également en cours à la fois aux niveaux continental et mondial.
Dans le contexte africain les étapes les plus importantes affectant la
SADC, portent sur la transformation de l'Organisation de l'Organisation de
l'unité africaine (OUA) en Union africaine (UA) et le lancement du
Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique
NEAPD.
36
L'UA a l'intention de construire et
d'accélérer les objectifs de l'OUA et du Traité Abudja. Le
NEPAD en tant que programme de l'UA est un cadre de développement global
et multidimensionnel entrepris par les dirigeants africains, qui englobe les
dimensions économiques, politiques de sécurité, sociaux et
culturels du développement. Comme cadre de l'intégration
économique africaine en vertu du traité Abudja, les
Communautés économiques régionales telles que la SADC sont
censés agir comme des blocs de construction dans la mise en oeuvre de
l'Agenda africain dans les cadres de l'UA et du NEPAD.
Au niveau mondial, les défis économiques
de la SADC comprennent le processus et les effets de la mondialisation, qui
comprend, entre autres, des forces financières, commerciales et
technologiques. L'ordre du jour de l'Organisation mondiale du commerce (OMC),
l'Accord de Cotonou entre l'UE et les pays ACP, ainsi que les Etats-Unis pour
l'Afrique (AGOA) sont autant de défis et d'opportunités pour la
SADC.
Un programme de développement mondial d'une
importance cruciale pour la SADC est actuellement défendu par
l'Organisation des Nations Unies (ONU) et est exprimée dans la
Déclaration du Millénaire et d'autres conventions des Nations
Unies dirigées internationales par l'intermédiaire des Objectifs
de développement du Millénaire. SADC devra aligner son ordre du
jour avec de telles initiatives.
§5. Intégration Clé et Permettant le
Développement
1. Paix, la Sécurité, la
Démocratie et la Bonne Gouvernance Politique
États membres de la SADC se sont engagés
à «promouvoir des valeurs politiques communes, systèmes et
autres valeurs partagées qui sont transmises par le biais des
institutions qui sont démocratiques, légitimes et efficaces»
(Traité de la SADC article 5).
Dans cette optique, la SADC reconnaît fermement
que la croissance économique et le développement ne seront pas
réalisés dans les conditions de l'intolérance politique,
l'absence de la primauté du droit, la corruption, la guerre civile et la
guerre.
37
États membres de la SADC sont conscients du
fait que la pauvreté se développe dans de telles conditions,
entretenir l'instabilité politique et les conflits, la création
d'un cycle destructeur répétitif, qui perpétue le
sous-développement et le dénuement extrême.
États membres de la SADC se sont
également engagés à promouvoir les idéaux de l'UA
et le programme du NEPAD qui identifie démocratie et gouvernance
politique, notamment la paix et la sécurité, la gestion des
conflits, réconciliation post-conflit, la réhabilitation et la
reconstruction, et la lutte contre le trafic illicite des armes et connexes
matériaux, comme des conditions essentielles pour parvenir à un
développement durable. Ceci est cohérent avec l'approche dans le
RISDP, qui a toutefois ajouté le trafic de drogue et d'êtres
humains à cette liste.
Dans le cadre de la SADC, le NEPAD est accueilli comme
un cadre crédible et pertinente continental, et ce RISDP en tant
qu'expression régionale et le véhicule vers les idéaux qui
y sont contenues. Par conséquent, compte tenu du fait que le NEPAD a
déjà mis en oeuvre les actions nécessaires, et que la SADC
est en train d'élaborer des stratégies et des programmes à
travers le Plan stratégique indicatif de l'Organe sur la Politique,
Défense et Sécurité, ceux-ci ne seront pas
répétées dans ce RISDP.
2. Gouvernance Economique et Sociale
La bonne gouvernance économique et des
entreprises est une autre série de catalyseurs qui sont essentiels pour
la réalisation d'une intégration plus et éradication de la
pauvreté dans la région de la SADC. Il ya une certaine
compréhension commune que l'unification des économies de la
région à travers la ZLE de la SADC et la quête pour
atteindre des niveaux plus profonds de l'intégration ne sera pas
réalisé en l'absence de gouvernance économique et des
entreprises.
Dans le cadre de cette RISDP, la bonne gouvernance
économique et des entreprises doit être compris comme incluant:
une gestion macroéconomique saine, une gestion transparente des finances
publiques et la reddition de comptes, la supervision bancaire de
première
38
classe et de la réglementation
financière et rigoureuse, la gouvernance des meilleures pratiques de
l'entreprise.
SADC identifie en étroite collaboration avec le
programme du NEPAD qui met l'accent sur les processus inclusif participative
politique économique nationale, une bonne éthique des entreprises
soutenues par les principes d'ouverture, d'intégrité et de
responsabilité, ainsi que l'application des codes internationalement
reconnus et les normes pertinentes.
Conformément à la Déclaration de
1992 Windhoek, la SADC s'est également engagé à promouvoir
la participation de la société civile, y compris les structures
gouvernementales locales, dans la construction de la communauté aux
niveaux régional et national.
Dans ce contexte, des efforts sont en cours pour
élaborer un cadre pour renforcer la participation de la
société civile dans la conduite des affaires de la
SADC.
3. Secteur de responsabilité
Ici nous avons des services tel que : économique
et social.
Afin de répondre aux priorités
nationales grâce à l'action régionale plupart des
États membres avaient été attribués la
responsabilité de coordonner un ou plusieurs secteurs.
Il s'agissait de proposer des politiques,
stratégies et priorités, et des projets de transformation pour
l'inclusion dans le programme sectoriel, le suivi des progrès et des
rapports au Conseil des ministres. Jusqu'en 2001, le secteur de
responsabilités au sein de la SADC ont été comme
suit:
Ile Maurice
|
Tourisme
|
La Namibie
|
Pêches maritimes et des ressources des affaires
juridiques
|
La Tanzanie
|
Industrie et du Commerce
|
La Zambie
|
Emploi, du Travail et des Mines
|
L'Afrique du Sud
|
Finances, investissements et de la
santé
|
39
L'Angola
|
Commission de l'énergie
|
Le Botswana
|
Recherche agricole, l'élevage et de
contrôle des maladies animales
|
Le Lesotho
|
Environnement, gestion des terres et des eaux
|
Le Malawi
|
Pêches continentales, des Forêts et de la
Faune
|
Le Mozambique
|
Culture, information, sport, et la Commission des
transports et des communications (SATTCC)
|
Le Swaziland
|
Développement des ressources humaines
|
Zimbabwe
|
Production végétale, de l'Alimentation,
l'Agriculture et des Ressources naturelles
|
La RDC et les Seychelles n'ont pas la
responsabilité du secteur.
Une décision du Sommet de la SADC tenu à
Maputo, au Mozambique, en août 1999 demandé qu'une étude
soit menée sur les Institutions de la SADC ainsi que ses
opérations. Cette directive a été basée sur le fait
que, selon l'approche sectorielle qui a été basée
hérité de la SADCC, l'organisation était paralysée
dans ses efforts pour réaliser l'intégration régionale en
mettant au point et appliquer des politiques et stratégies
régionales d'une manière coordonnée et
harmonisée23.
L'exercice de révision a été
dûment rempli en Décembre 2000 et avoir été
approuvé et recommandé par le Conseil, a été
présenté au Sommet extraordinaire de la SADC en Mars 2001
à Windhoek, en Namibie. Sommet a approuvé les recommandations
contenues dans le rapport d'examen et a appelé à la
restructuration sera mis en oeuvre avec effet immédiat et s'achever dans
un délai transitoire de deux ans.
23 Http//In
www.sadc.fr « sommet de la sadc
à Kinshasa », consulté le 25/07/2012.
40
Chapitre 3. INTEGRATION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE
DU CONGO A L'UNION DOUANIERE DE LA COMMUNAUTE DE DEVELOPPEMENT D'AFRIQUE
AUSTRALE : LES EFFETS DE CREATION ET DETOURNEMENT DU
COMMERCE
Introduction
L'histoire des douanes remonte à
l'antiquité24.
Elle coïncide avec le deuxième stade de
l'évolution de la monnaie, celui de monnaie marchandise, période
pendant laquelle des pierres précieuses ont été
utilisées pour servir de valeur
d'échange25.
Les marchands transfrontaliers furent contraints de
payer un tribut aux dirigeants des sociétés étatiques bien
avant de les traverser ou de marchander avec les autochtones sous peine de se
voir refuser le passage, ou soit d'être pillés, soit pris pour des
agresseurs qu'il faut tout simplement éliminer et s'accaparer du butin
de la bataille. Les princes ou souverains de l'époque avaient bien
compris qu'au delà d'une armée forte pour assurer la
défense de l'Etat ou les conquêtes de terres nouvelles, il a fallu
de l'argent pour faire fasse à certains besoins tels que la prise en
charge des combattants, l'achat des armes, vivre paisiblement...
Ainsi la perception des impôts sur les
marchandises devant franchir leurs juridictions s'imposait. Bien avant notre
ère, comme dit dans la terminologie, la douane Romaine fut
appelée « portaria » ; celle des arabes « alqabala »
; les Italiens la nommèrent « douana »...
Du 5ème au 9ème
Siècle, sous le règne de Clovis (465-511) et de Charlemagne
(747-814), en Europe, les douanes furent appelées du nom de «
Tonillum ».
24 GUYOMAR, A., Economie
et Gestion, Ed. Sirey, Paris, 1995, p.124
25 SMITH A,
Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations,
2ème éd. Hatier, Paris1776, p.27.
41
Des lors, l'institution des droits de douane n'eut pas
seulement le but de fournir des recettes budgétaires, mais aussi
l'organisation des mécanismes de l'économie
nationale.
Ce rôle secondaire a vu le jour à
l'époque de Saint -Louis (1241-1270) et de Philippe le bel (IV,
1268-1314) qui fit cette remarque : « la richesse s'accroît si les
frontières sont fermées ».
Mais la remarque qui fut acceptée par ses
contemporains, n'eut d'effets que plu tard au 17ème
S.
Ce fut grâce aux innovations de J.B Colbert
(1664), alors ministre des finances de Louis XIV, qui permirent
d'édicter le tout premier tarif douanier. C'est ce qui fait qu'il soit
aujourd'hui appelé l'initiateur ou le Père de la technique
douanière
Par ailleurs, c'est au 18è Siècle que
les douanes nationales connurent leur émergence qui fut renforcée
par la montée du protectionnisme au 19è
Siècle.
Section 1. La gestion de la douane congolaise par le
colonisateur et les autochtones (la Belgique et le Congo)
En ce qui concerne l'EIC, nous disons que ce fut
à l'époque de l'union personnelle(1885-1908) que Léopold
II, roi des Belges et du Congo, comme tous les autres souverains, rechercha les
moyens financiers pour mettre à profit les richesses que regorgeait le
Congo.
Cette recherche d'argent l'avait conduit à
fixer, le 09 avril 1892, le premier tarif des droits d'entrée à
l'E.I.C. Ce tarif consistait, dans la fixation, à concurrence de 10 % ad
valorem sur les armes et de la poudre et à concurrence de 6 % ad valorem
sur d'autres produits.
Cependant le décret relatif à
l'établissement de ce tarif exemptait de la taxe pendant une
période de six ans, tous les biens d'investissement, les instruments
scientifiques et les animaux.
26 HOCHSCHILDA, cité par KALUBI M?KOLA, les
relations extérieures de la RDC, éd betras, Kin 2009,
p.20
42
Les perceptions des droits d'entrée au Congo ne
s'effectuaient qu'à Banana et à Boma (Bas - Congo) qui ouvrent le
pays à l'Océan Atlantique.
Les douaniers de cette période furent
appelés des gardes frontières selon les dispositions de
l'ordonnance n° 33/245 du 31 janvier 1893.
Fort malheureusement, les droits perçus au
Congo ne permettaient pas au souverain de résoudre tous ses
problèmes comme il entendait faire parce qu'au nom de la liberté
du commerce dans le bassin du Congo, certains opérateurs
économiques, ressortissants de pays signataires de l'Acte de Berlin,
refusèrent d'obtempérer à la Législation
Léopoldienne.
Leur refus constitua des manques à gagner
énormes pour le roi des belges et du Congo.
Cette situation avait choqué Camille JANSSENS
qui, nommé Administrateur Général au département
des Finances le 25 juillet 1890, écrivit au roi en ces termes : «
le concessionnaire sera le maître ... il traitera les nègres comme
il le souhaite. Ce manque de concurrence me semble désastreux, tant pour
les indigènes que pour l'Etat »26.
Et pour montrer son désaccord avec la vision
économique du roi, il démissionna le 17 décembre, plus au
moins cinq mois plus tôt ! Ce fut de la pire incitation.
Dès lors, la libre appréciation des
indigènes en rapport avec leurs prestations à la récolte
du caoutchouc entamée en 1891 fut anéantie et des abus furent
perpétrés contre eux par des hommes du roi. D'où
l'appellation caoutchouc rouge pour désigner la mutilation des membres
aux nègres paresseux ou qui essayèrent de
résister.
43
L'on se rappellera les atrocités dont les
autochtones furent victimes pour produire l'or ou le caoutchouc à partir
de 1903. De grâce vers 1906, ces abus sociaux économiques ont
été dénoncés par les missionnaires. Parmi les
activistes des droits de congolais meurtris, nous pouvons citer : E.D. MOREL
qui fit de révélations accablantes à l'encontre du roi par
des écrits dont son livre intitulé : « Red Rubber » et
projection des diapositives photographiques montrant des congolais
mutilés ; les interpellations du gouvernement Belge sur le Congo par
VANDERVELDE, le leader socialiste ; et les pressions des autres puissances qui
aboutirent à l'annexion de l'EIC à la Belgique, le 18
décembre 1908.
Léopold II mourut le 17 décembre 1909,
soit exactement un an après la naissance du Congo belge. Son neveu, le
prince Albert 1er, lui succéda au trône le 23
décembre de la même année.
§1. La gestion de la douane congolaise par le
colonisateur (Belgique)
Compte tenu de l'importance de plus en plus croissante
que revêtait le commerce extérieur du Congo belge, la
réorganisation du service douanier au profit de la métropole
préoccupa le colonisateur. Ce qui fut fait en 1913.
De ce fait, le Gouvernement Belge créa l'Office
Colonial des Douanes à Anvers27 chargé de percevoir
les impôts sur toutes les marchandises entrant au Congo.
Il y a lieu de noter en passant que cet office
douanier était conçu en fonction des intérêts
économiques de la métropole ; et cela, malgré l'opposition
d'autres puissances coloniales, notamment les USA et les Pays - Bas qui
tenaient à la liberté du commerce sur le territoire de l'E.I.C.
tel qu'arrêté lors de la conférence de Berlin de
1885.
27 Ville, centre industriel et 3è port
européen en Belgique
44
Le 05 juillet 1920, les parlementaires Belges
votèrent une loi reconnaissant au Congo - Belge le droit de fixer
librement sa taxation douanière, à condition de respecter le
principe de l'égalité de traitement avec les autres
puissances.
Ce qui conduisit à la signature, le
1er février 1943, de l'ordonnance - loi soumettant les
importations au Congo à un préalable, celui de l'obtention d'une
licence d'importation.
Notons que jusque là, il n'existait pas encore
de réglementation douanière sur le plan international. Ce n'est
qu'en 1947 que c'était tenue à Genève (Suisse), la
conférence d'Etats dont les activités commerciales
représentaient plus de 80 % du commerce mondial, afin de résoudre
les questions y afférentes.
De cette conférence naîtra l'Accord
Général sur les Tarifs Douaniers et le Commerce, en sigle GATT
aux fins d'harmoniser les politiques douanières et d'abolir les
restrictions dans les échanges commerciaux.
Pourtant pour le Congo belge, la réglementation
d'échange fut établie par l'Ordonnance du 24 décembre
1952. Cette même année connut la création du Conseil de
coopération Douanière qui deviendra OMD en 199428; et,
les douanes Congolaises intégrèrent ledit Conseil jusqu'à
ce jour.
Sur le plan national
L'on constatera qu'avec Léopold II, les droits
d'entrée des marchandises au Congo furent perçus au Congo. Mais
avec le gouvernement de la Belgique, ces mêmes droits se percevaient
à Anvers.
Qu'adviendra- t- il à la colonie qui, venait
d'accéder à sa souveraineté ? Les lignes suivantes s'en
occupent.
28 M. EBANEA : L'Organisation Mondiale
des Douanes en quelques mots
45
§2. La gestion de la Douane après
l'indépendance
(1ère République 1960- 1965).
Au lendemain de l'accession des Congolais à la
direction politique du pays, de sérieuses difficultés surgirent
par rapport au transfert de l'ensemble de l'appareil douanier aux
autorités congolaises.
Le service douanier qui, à cette
période, fut organisé en OCD, commença à
présenter un disfonctionnement. Car, à l'export comme à
l'import, toutes les marchandises ne sont déclarées qu'au port
d'Anvers (Belgique) où toutes les formalités et opérations
de dédouanement sont effectuées.
A cela s'ajoute le refus pour le gouvernement Belge de
rétrocéder des devises au Congo.
Devant cette situation de crise, les autorités
du Congo « indépendant » prirent, le 1er juillet
1962, la décision de supprimer l'OCD et de réorganiser
l'institution douanière au Congo en direction des douanes placée
sous la tutelle du ministre des finances.
C'est ainsi que les ordonnances ci - dessous
libellés furent
signées :
1. L'ordonnance - loi du 24 mai 1962 portant
création de la Brigade Douanière ;
2. L'ordonnance - loi du 13 janvier 1964 portant
création au sein de la douane d'un service de recherche des infractions
en matière douanière ;
3. L'ordonnance - loi du 04 septembre 1964 portant
création et organisation de la Brigade financière, en vue d'un
bon fonctionnement du service douanier.
46
1. De la Direction des Douanes à l'OFIDA 1968
à 1979)
Comme on le sait, l'instabilité politique de la
première République avait atteint son point culminant et il
fallait mettre un terme à cette situation chaotique.
C'est ainsi que Joseph KASA VUBU fut renversé
le 24 novembre 1965. Et l'homme fort de ce coup d'Etat ne fut autre personne
que le Lieutenant Général Joseph - Désiré
MOBUTU29.
Bénéficiant de l'appui des puissances
occidentales qui l'avaient soutenus, ce dernier réussit à mater
les rebellions et la sécession Katangaise, à réorganiser
l'appareil administratif de l'Etat, à recouvrer
l'intégrité du Congo qui était presque balkanisé et
à pacifier les populations.
Toutefois, si des réformes ont réussis
dans beaucoup de secteurs, il n'en était pas ainsi pour le service
douanier.
Nonobstant la prise des ordonnances
susmentionnées, les autorités du nouveau régime
constatèrent, trois ans après, que la douane ne réalisait
toujours pas de recettes de l'ordre voulu. Ce qui amena à la signature
de bien d'autres ordonnances, notamment :
a. l'Ordonnance - loi n° 68/008 du 06 janvier
1968 modifiant le décret du 29 janvier 1949 relatif au régime
douanier et l'ordonnance - loi n°33/9 du 06 janvier 1950 portant
règlement d'exécution du décret précité
;
b. l'Ordonnance - loi n° 68/009 du 06 janvier
1968 modifiant le décret du 11 décembre 1954 relatif au tarif des
droits de sortie ;
c. l'Ordonnance - loi n° 68/007 du 07 janvier
1968 instituant le nouveau tarif « Moniteur congolais », le
1er depuis le 30 juin 1960.
La Belgique qui tenait à gérer les
douanes congolaises, va cette fois, dans le cadre des relations
internationales, proposait aux autorités
29 Président de la
République (du 24 novembre 1965 au 16 mai 1997)
A ce temps là, le service douanier ne
consistait qu'à la perception des droits d'entrée à
l'E.I.C. à Boma et Banana.
47
du nouveau régime son assistance technique en
matière de coopération bilatérale en vue de maximiser les
recettes douanières.
Le Congo rejettera l'offre dans un premier temps. Mais
l'influence de la Belgique comme patrie mère finit par
l'emporter.
En 1972, pour raison dite d'efficacité, la
coopération Belge va au Ministère des Finances pour ne s'occuper
que de sa quatrième direction qu'est la Direction des Douanes et Accises
!
Sept ans plus tard, tenant compte d'importantes
recettes que générait la douane et par souci de nationaliser
l'institution, l'autorité Congolaise signa l'ordonnance n° 79-114
du 15 mai 1979 portant création d'un établissement public
dénommé : Office des Douanes et Accises, en abrégé
: OFIDA.
Doté d'une personnalité juridique,
l'OFIDA est soumis aux prescrits de l'ordonnance - loi n° 78/002 du 06
janvier 1978 portant dispositions générales applicables aux
entreprises publiques.
Ainsi créé, nous le verrons au chapitre
suivant, l'OFIDA va s'organiser et fonctionner avec autonomie de gestion sous
la dualité de tutelle technico-administrative des Ministères de
Finances et du Portefeuille.
En conclusion ; l'histoire des douanes congolaises
démontre à suffisance que le service douanier du Congo est
créé à l'étranger mieux en Belgique par le Roi
Léopold II à l'époque de l'union personnelle, et cela pour
le compte exclusif du souverain.
§3. L'évolution du service douanier
Cette évolution comporte quatre périodes,
à savoir :
- L'Union personnelle 1892 - 1908)
48
- Le Congo Belge ou période de l'union
réelle 1908 - 1962)
Ce fut l'Office Colonial des Douanes. C'est à
cette période que les parlementaires Belges prirent des actes organisant
le service douanier au Congo. Alors qu'en réalité, les
perceptions se faisaient à Anvers pour le compte de la
Métropole.
- La Direction des Douanes 1962 -
1972)
Période d'impasse qui dut son salut à
l'intervention de la Coopération belge en vue de maximiser les recettes
à partir de 1972.
- L'OFIDA « DGDA » 1979 à ce
jour)
Cette dernière période connaît
des hauts et bas compte tenu des troubles sur le plan politique.
Néanmoins, le service douanier actuel est vraiment structuré et
fonctionne assez bien.
Il y a de quoi se frotter les mains pour ce qui est
de l'apport du service douanier Congolais par rapport à d'autres
services générateurs des recettes en ce qui concerne la formation
du Budget de l'Etat. Nous le verrons au chapitre suivant.
Les concepts de création et de
détournement de commerce nous a était inspiré par (Jacob
Viner)30.
Section 2. La structure tarifaire de la RDC
La structure des tarifs des droits et taxes à
l'importation et à l'exportation en vigueur est assise sur un ensemble
des décision sanctionnées par les lois n°002/03 du 13 mars
2003 ainsi que par la loi n°O4/014 du 16 juillet 2004 portant
respectivement institution et modification du tarif des droits et taxes en
vigueur.
La RDC est membre de l'Organisation Mondiale des
Douanes(OMD). Cette Organisation gère un système de
classement
30 Maha Berechid :
Création et détournement de commerce sous l'Accord de Libre
Échange entre le Chili et le Canada, Université de
Montréal Décembre 2005.
49
méthodique de désignation des marchandises
qui font l'objet du commerce internationale qu'on appelle la nomenclature du
système harmonisé (SH).
A cause de l'évolution technologique, cette
nomenclature est revue pratiquement tous les cinq ans pour prendre en compte
les nouveaux produits qui font l'objet du commerce international.
Tous les pays qui sont partie contractantes au
système Harmonisé ont l'obligation de transposer cette version
dans leurs tarifs nationaux. C'est ce qui a été fait.
La relance de l'économie national notamment par
:
- L'application d'un taux minimum de 5% aux biens
d'équipement, matières premières brutes pour stimuler les
investissements ;
- La déduction de la TVA pour encourager les
entreprises transformatrices ;
Le souci de rendre le tarif douanier transparent et non
discriminatoire en supprimant la possibilité de recourir aux mesures
dérogatoires.
En ce qui concerne les droits de douane, la nouvelle
structure tarifaire s'articule autour des taux suivant : 5%, '0% et
20%3'.
Section 3. La théorie de la création et
détournement du
commerce.
§1. Cadre théorique :
Une création de commerce survient à la
suite de la mise en place de l'union douanière et de l'abaissement
consécutif des tarifs entre pays membres, un bien qui auparavant
était fourni par des producteurs locaux est maintenant offert par un
pays membre de l'union et donc échangé internationalement, parce
que les producteurs de ce dernier pays sont plus efficaces dans sa production.
Il y a donc une meilleure allocation des ressources productives".
31 DGDA : aperçu
général sur la structure tarifaire en vigueur.
50
Et un détournement de commerce survient
"à la suite de l'élimination de tarifs dans l'union et de la mise
en place d'une protection commune, on substitue dans l'approvisionnement local,
des producteurs de pays partenaires de cette union à des producteurs
extérieurs à cette union pourtant plus efficaces, du fait du
régime tarifaire discriminatoire". Il y a donc une moins bonne
allocation des ressources productives.
§2. Cadre pratique :
1. Effet de la création de commerce :
A B
B importe de A un produit qui n'était pas
importé avant union du fait d'un coût de production unitaire
moindre en A
Après avoir pratiqué en 1957 des tarifs
douaniers sur les automobiles de 30 % (France) et de 17 à 21 %
(Allemagne), les tarifs entre les deux partenaires sont progressivement
diminués puis annulés au 1er juillet 1968, suscitant des
créations de commerce en faveur de l'Allemagne.
2. Effet de détournement de commerce :
A B
C
B importe de A un produit importé de C avant
union, alors que C a de meilleurs coûts de production unitaires que
A.
En 1961, la PAC institue un droit forfaitaire de 13,5
cents ($) la
livre sur les importations de poulets allemands,
contre 5 cents auparavant, tout en exonérant les partenaires. Les
approvisionnements
51
français et néerlandais ont alors
rapidement remplacé ceux originaires des Etats-Unis, en dépit de
leur moindre coût.
Section 4 : les effets de création et
détournement dans l'intégration de la République
Démocratique du
Congo à l'union douanière de la SADC.
La RDC membre de la SADC ne fait pas parti de la zone
de libre échange, à laquelle 12 pays ont déjà
adhéré.
L'union douanière de la SADC est un projet des
Etats membres et les travaux du sous comité de la coopération
douanière de la Communauté de développement de l'Afrique
australe (SADC) se sont clôturés, jeudi 03 juin 2012 à
Lubumbashi dans la province du Katanga.
Les participants ont encouragé la RDC à
intégrer la zone libre
échange.
Un membre du secrétariat général
de la SADC, Dhumraj Kassee, a précisé je cite : «On vise
à devenir l'union douanière. C'était prévu pour
2010, mais maintenant comme nous sommes déjà en 2012 et que ce
n'est pas atteint, on va revoir.
Ça c'était déjà
décidé au niveau de ministres de commerce. Et on a vu qu'on ne
peut pas atteindre l'union douanière à ce temps-ci
».
Du coté congolais, Maximilien Kiesse, le
chargé des études au sein de la Direction des douanes et assises
(DGDA) au Katanga a, pour sa part, déclaré je cite : <cette
question a été au centre des discussions des experts en
décembre dernier à Lubumbashi.
Il reste que les chefs d'Etat prennent des mesures
pour que la circulation et le traitement sur le plan douanier en RDC se passent
de manière conforme.
Cette réunion préparatoire à
celles des ministres des finances a porté notamment sur:
l'amélioration des relations entre le secteur privé et
l'Etat, la modernisation du système douanier et l'évaluation
du
52
programme de la SADC au regard du financement de
l'Union Européenne.
§1. Les effets de création.
Les importations et exportations, avant et
après l'intégration
1. Les importations et exportation avant
l'intégration :
La RD Congo qui manque des infrastructures
industrielles, pour la survie de sa population, elle dépende des
importations et exportation des biens et services sociaux de base et des
matières premières brutes.
Les effets de création comme expliqué
dans les pages précédentes évaluent l'apport majeur sur
l'unification de tarif douanier dans une disparition de pourcentage douanier et
permettent aux investisseurs de mieux pratiquer leur trafique
commerciale.
Prenons le cas des importations de produit provenant
de l'Afrique du Sud pour la RD Congo et les exportations des produits allant de
la RD Congo pour la République Sud Africaine par la voix aérienne
ou routière, le voyage entre la RD Congo et l'Afrique du Sud est
facile.
La route entre Lubumbashi et Johannesburg, en passant
par la Zambie et le Zimbabwe tous deux Etats membre de la communauté,
est bien opérationnelle. En outre, les relations diplomatiques entre
l'Afrique du Sud et la RD Congo sont bonnes.
La route entre Lubumbashi et Johannesburg, en passant
par la Zambie et le Zimbabwe tous deux Etats membre de la communauté,
est bien opérationnelle. En outre, les relations diplomatiques entre
l'Afrique du Sud et la RD Congo sont bonnes.
Les deux Etats sont membres d'une même CER. Ils
n'ont pas parafé l'accord douanier qui peut unifier les échanges
donc chaque Etat a sa structure tarifaire.
53
Pour la RD Congo le produit alimentaires de grande
consommation sont fixés à 10% après l'addition de la CAF.
Et les importateurs et exportateur de part et d'autre paieront la taxe comme se
doit.
2. Les importations et exportations après
l'intégration :
Une fois intégrer l'union douanière de la
CER, la RD Congo et la
République Sud Africaine évoluent dans
un courant d'affaire économique unique ou le CAF sera identique ou
éliminé dans sa quasi totalité de part et
d'autre.
Donc A importe de B un produit déjà
importer mais avec un CAF unitaire vice versa.
3. Les avantages de l'effet de création: Cet
effet a pour avantage:
- La croissance de l'emploi ;
- La croissance de production ;
- L'accès à des articles moins chers
;
- L'augmentation des importations entre les Etats
membres d'union douanière de la SADC ;
- L'augmentation des exportations entre les Etats
membres d'union douanière de la SADC ;
§2. Les effets de détournement
1. Les importations et exportation avant
l'intégration :
La RD du Congo est dans le système de la
généralité
préférentielle (SGP en sigle) ou
l'échange se passe avec des investisseurs européens, chinois,
américain etc..... (C) que sa soit dans les importations ou exportations
et certains biens sont subventionnés d'après les accords signer
par deux acteur pour une mesure de barrière non tarifaire.
54
Donc A importe de C par intérêt qui peut
être, politique, économique et sécuritaire, car la
théorie classique nous montre que certains Etats n'importent que pour
élargir leur marché tandis que d'autres exportent que pour avoir
les devises.
2. Les importations et exportations après
l'intégration :
A une fois membre d'union douanière, ses
importations en provenance de C, il n'aura plus d'effet car C se tournera le
dos par ce que A n'a plus autonomie douanière.
Et C perdra le mesure non tarifaire que l'octroyait
A. Mais s'il remarque que le CAF mise en application et avantager pour son
commerce c.-à-d. rien ne change quelque soit avant ou après il va
resté.
Donc les Etats ne seront plus à l'étape
d'une zone préférentielle et de libre échange mais d'union
douanière.
3. Les désavantages des effets de
détournement :
- Une des équilibres budgétaire
:
- Une forte disparition des produits alimentaire
provenant de l'Europe, Amérique, et Asie
- Un fort prélèvement de la TVA au
près des importateurs et exportateur pour couvrir le vide laisser par le
CAF;
55
Conclusion
La République Démocratique du Congo, un
Etat pivot du continent partage neuf frontières dont quatre
conflictuelles et trois avec des Etats membres de la Communauté de
Développement de l'Afrique Australe.
La communauté de développement de
l'Afrique Australe, à mise en place 28 accords et protocole dont nous
citons quelques un : énergétique, des eaux, sécuritaire,
zone de libre échange etc.... Mais la République
démocratique n'a signé qu'un accord (sécuritaire) et
après attente du protocole de commerce des Etats membres de la SADC sont
déjà dans la deuxième phase d'intégration, la zone
de libre échange et la RD du Congo n'est toujours pas
membre.
Aujourd'hui nous parlons de l'union douanière
ou le CAF est mise en cause, en face d'un avantage comparatif c.à.d. que
RD Congo entre dans une concurrence, où elle doit renforcées sa
production nationale pour qu'elle soit à mesure de concurrencer le
marché extérieur. La théorie de cet avantage nous
démontre que, tout le pays a intérêt à participer
à l'échange s'il produit un bien ou un service à un
moindre coût que ses concurrents.
La bataille que se livre la RD Congo, est celui de la
production nationale. Et elle sera en face d'un traitement national de l'OMC
(ex GATT) pour ce faire les produits provenant d'un pays membre de la SADC est
traité sur le marché intérieur, comme les produits
similaires d'origine national pour tout ce qui concerne les impositions et
règlementation intérieure. Nous suggérons à la
République Démocratique du Congo; de s'assurer qu'elle est
à mesure de faire la concurrence à un Etat qui est en voie de
développement tel que la République Sud Africain.
Dans ce cas la République Démocratique
du Congo, à intérêt de relancer sa production local dans
des différents secteurs : agricole ou minier, avec son projet de cinq
chantiers qu'elle multiplie des efforts pour la construction et la
réhabilitation de ses infrastructures routières.
56
Le pays doit quitter l'étape d'exportation des
produits dans sa nature, la République Démocratique du Congo doit
avoir ou construire des usines et créer des entreprises de
transformation. Pour une bonne intégration et un retour à
l'échelle mondiale comme vers les années 60.
57
58
Bibliographie
Ouvrages :
1. FAVRE J M: Droit et Pratique de l'Union
Européenne, 4eme édition, GUALINO éditeur, Paris, 2003. p
45
2. Friedrich Ebert : Guide Facile sur
l'Intégration Régionale
Voahanitriniaina, Antananarivo, 2008
3. GUYOMAR, A., Economie et Gestion, Ed. Sirey,
Paris, 1995, p.124
4. KALUBI M'KOLA, les relations extérieures de
la RDC, éd betras, Kin 2009, p.20
5. Maha Berechid : Création et
détournement de commerce sous l'Accord de Libre Échange entre le
Chili et le Canada, Université de Montréal Décembre
2005.
6. SMITH A, Recherches sur la nature et les causes de
la richesse des nations, 2ème éd. Hatier, Paris1776,
p.27.
Revues et Articles :
1. Banque africaine de développement et Fonds
africain de développement : POLITIQUE EN MATIÈRE DE
COOPÉRATION ÉCONOMIQUE ET D'INTÉGRATION RÉGIONALE,
Février 2000 DAUPHIN Roma : Études internationales, vol. 2,
n° 2, 1971, p. 147-164.
2. KRUGMAN, Paul : La théorie du commerce
International, la
compétition dans l'« importation et
exportation internationale », journal d'économie politique,
n°88, 1984, pages-959.
3. LECOURIEUX Alain: L'union douanière, zone de
libre-échange et tarif extérieur commun, une pièce
maîtresse du « carré libéral » de l'Union
européenne, 28 février 2005.
4. OPTIMISE AFRICA SOLUTIONS FOR DEVELOPMENT,
présentation Encyclopédie de l'Industrie et du Commerce de la
République Démocratique du Congo, Édition
2010.
Notes de cours :
1. MOKILI Jeannot : pratique du commerce international
syllabus de L1 RI UPN, p1.2011.
59
2. SARY NGOY Blaise: cours des Théories de
l'échange International, Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion, Première licence (toute) Université de Kindu,
2012.
3. THEPTHIDA SOPRASEUTH : Economie Internationale L2
Eléments de cours, Université du Maine Janvier 2012 - Avril
2012,
Documents et Rapports :
1. Plan National de Développement Sanitaire PNDS
2011-2015
2. République Démocratique du Congo
Ministère de la sante publique Secrétariat général
: Plan National de Développement Sanitaire PNDS 2011-2015, mars
2010
3. SADC Infrastructures : Rapport sur la situation de
développement des infrastructures de la SADC pour le Conseil et le
Sommet septembre 2009
Mémoires :
1. M. EBANEA : L'Organisation Mondiale des Douanes :
les avantages et désavantages. Université de Lubumbashi,
2ème licence en Relations Internationales, 2005.
2. MUSUMPE NGOYI Patrick: L'union douanière du
COMESA. Avantages et inconvénients pour la RDC. Une analyse à
l'aide d'un MEGC, Université de Kinshasa/RDC -- 2ème
Licence, économie, 2008.
3. TSHIBAMBA BUABUA : L'intégration des Etats
africains au sein de l'Union Africaine: Etude de son effectivité au
regard de la pratique Européenne d'intégration, Université
William Booth de Kinshasa -- 2ème licence, en gestion
financière, 2007.
Sites internet :
1. Copyright (c) 2010: Southern African Development
Communit
2. Http//In
www.sadc.fr
« sommet de la sadc à Kinshasa », consulté le
25/07/2012.
3. Sénateur Jacques MBADU, Découpage
territorial de la RDC : les chiffres font réfléchir, in
médiacongo.net,
Kinshasa, 2007.
60
TA BLE DES MATIERES
Epigraphe i
Dédicace ii
Avant-propos iii
Sigles et abréviations v
INTRODUCTION GENERALE 1
1. PROBLEMATIQUE 1
2. L'HYPOTHESE DE RECHERCHE 2
3. CHOIX ET INTERET DU SUJET 3
4. METHODE ET TECHNIQUE DU TRAVAIL 3
a. Méthode Analytique 3
b. Technique Documentaire 3
5. DIFFICULTE RENCONTREES 4
6. DELIMITATION DU SUJET 4
7. CANEVAS DU TRAVAIL 4
Chapitre I. DEFINITION DES CONCEPTS 5
1. Economie internationales 5
1.1 Théorie de l'économie internationale
5
2. Marché international : 7
3. Commerce International : 7
4. Protectionnisme : 11
5. Libéralisation 13
6. Intégration 14
7. Intégration régionale 15
1. Différentes conceptions de
l'intégration régionales 16
2. La conception libérale 16
3. La conception volontariste ancienne ou
protectionniste 16
4. La conception nouvelle économie industrielle
17
5. La conception géographique 17
6. La dimension économique : 18
7. La dimension politique : 18
8. L'Union Douanière 19
Chapitre 2 APERÇU SUR LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE
DU CONGO ET LA COMMUNAUTE DE DEVELOPPEMENT DE L'AFRIQUE
AUSTRALE. 21
Section 1ère. La République
Démocratique du Congo 21
§1. Présentation de la RDC 21
1. Situation sociodémographique 22
2. Taux de la pauvreté au sein du pays
22
3. La démographie 23
4. Situation politico-administrative 24
5. Situation économique et financière
25
1. économique 25
2. financière 26
61
Section 2ème LA COMMUNAUTE POUR LE
DEVELOPPEMENT D'AFRIQUE AUSTRALE 28
Introduction. 28
§1. Le développement d'Afrique australe
Conférence pour la coordination (SADCC). 28
1. historique 28
2. objectif de la SADCC 29
§2. La passation de la SADCC à SADC
31
§3. La Vision et Mission SADC 34
1. La Vision 34
2. La Mission 35
§4. Contexte Régional et Mondial
35
§5. Intégration Clé et Permettant le
Développement 36
1. Paix, la Sécurité, la Démocratie
et la Bonne Gouvernance Politique 36
2. Gouvernance Economique et Sociale 37
3. Secteur de responsabilité 38
Chapitre 3 INTEGRATION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO A L'UNION DOUANIERE DE LA COMMUNAUTE DE DEVELOPPEMENT D'AFRIQUE AUSTRALE
: LES EFFETS DE
CREATION ET DETOURNEMENT DU COMMERCE 40
Introduction 40
L'histoire des douanes remonte à
l'antiquité. 40
Section 1. La gestion de la douane congolaise par le
colonisateur et les autochtones (la Belgique
et le Congo) 41
§1. La gestion de la douane congolaise par le
colonisateur (Belgique) 43
1.1. Sur le plan national 44
§2. La gestion de la Douane après
l'indépendance (1ère République 1960- 1965).
45
2.2. De la Direction des Douanes à l'OFIDA (1968
à 1979) 46
§3. L'évolution du service douanier
47
1. L'Union personnelle (1892 - 1908) 47
2. Le Congo Belge ou période de l'union
réelle (1908 - 1962) 48
3. La Direction des Douanes (1962 - 1972) 48
4. L'OFIDA « DGDA » (1979 à ce jour)
48
Section 2. La structure tarifaire de la RDC
48
Section 3. La théorie de la création et
détournement du commerce. 49
§1. Cadre théorique : 49
§2. Cadre pratique : 50
1. Effet de la création de commerce
50
2. Effet de détournement de commerce :
50 Section 4 : les effets de création et détournement dans
l'intégration de la République
Démocratique du Congo à l'union
douanière de la SADC. 51
§1. Les effets de création. 52
1. Les importations et exportations, avant et
après l'intégration : 52
1.1. Les importations et exportation avant
l'intégration : 52
1.2. Les importations et exportations après
l'intégration : 53
2. Les avantages de l'effet de création:
53
§2. Les effets de détournement 53
1. Les importations et exportation avant
l'intégration : 53
2. Les importations et exportations après
l'intégration : 54
3. Les désavantages des effets de
détournement : 54
62
Conclusion 55
Annexe 57
Bibliographie 58
1. Ouvrages : 58
2. Revues et Articles : 58
3. Notes du cours: 58
4. Documents et Rapport : 59
5. Mémoires : 59
6. Sites internet : 59
TA BLE DES MATIERES 60
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