I.2 Situation du triticale
I.2.1 Au niveau mondial
Le triticale n'est pas cultivé à grande
échelle dans le monde. L'intérêt que suscite cette nouvelle
espèce est surtout dû à sa valeur alimentaire (très
bonne en protéines) (BELAID , 1986).
Cependant les caractéristiques des deux parents ont
incité les chercheurs à étudier la faisabilité
d'une culture de cette espèce sur des superficies importantes.
Les deux principaux types de triticales qui sont couramment
mis en culture correspondent le plus souvent à deux situations :
-types d'hiver dans le Nord de l'Europe
-types de printemps dans la zone aride (LAROCHE et al.
,1994)
Il faut noter cependant que dans certaines régions, le
triticale a tellement convaincu les agricultures qu'il est même parvenu
à dépasser son parent le seigle en terme de surface
consacrée à la culture comme en France (SOLTNER, 1999)
Actuellement, malgré son faible développement
face aux céréales classiques, le triticale occupe
néanmoins une superficie de plus de trois millions d'hectares avec en
tout une centaine de génotypes cultivés. (BERNARD ,1992)
Le tableau suivant reprend les superficies consacrées
à la culture du triticale par les principaux pays producteurs.
Tableau 01 .Distribution mondiale de la culture du triticale
Pays
|
Superficie en ha
|
France
|
300000
|
Etats-Unis
|
60000
|
Espagne
|
30000
|
Chine
|
25000
|
Belgique
|
5000
|
Mexique
|
8000
|
Canada
|
6500
|
Inde
|
500
|
Italie
|
15000
|
Argentine
|
10000
|
Portugal
|
7000
|
Tanzanie
|
400
|
Afrique du sud
|
15000
|
Tunisie
|
5000
|
(ANONYME,2006)
I.2.2 Au niveau national
Introduite en 1972 sous forme de matériel
génétique en disjonction, provenant de la souche
« Armadillo » du CIMMYT, certaines lignées de
triticales ont été isolées et conduites en essais. Ces
essais ont été réalisés au cours de la campagne
1974-1975 suivant la manière de blocs
randomisés, dans trois stations différentes d'Alger, Saida et
Sétif. (BELAID, 1986)
Actuellement, les variétés retenues ont
montré des performances d'adaptation plus élevées par
rapport à celles du blé ,de l'orge et du seigle à
condition qu'elles soient conduites dans des zones où la
répartition des pluies et leurs abondances sont satisfaisantes comme le
cas de la zone côtière . (BENBELKACEM, 1987)
Toujours selon BELAID (1987), au niveau des hauts plateaux
où les conditions climatiques sont déterminantes pour discerner
les capacités d'adaptation, les rendements des lignées
introduites sont sensiblement similaires à ceux des autres
espèces céréalières dans les meilleures conditions
de production et restent compétitives.
Vers 1992, suite à un problème des importations
de maïs,il fut retenu un programme de production du triticale avec comme
objectif 50000 ha à atteindre.Trois organismes avaient combinés
leurs efforts pour y arriver,il s'agit de l'Office National des Aliments du
Bétail(ONAB),l'ITGC,l'Office Algérien Interprofessionnel des
Céréales (OAIC).
Durant les deux années qu'a duré le
programme,une superficie maximale de 12.000 ha fut atteinte, par suite aux
problèmes liés surtout au prix à la production qui
était très faible (1000 DA),les agriculteurs
délaissèrent progressivement sa culture.
Les possibilités d'importer le maïs étant
devenues plus avantageuses ,le programme du triticale fut progressivement
abandonné et en 2004 aucune statistique ne parle plus de cette culture
en Algérie, sa production étant restée localisée
uniquement au niveau des stations de recherche ou dans de petites
exploitations isolées.
Tableau 02 Evolution de la superficie de la culture des
céréales en Algérie
Année
|
Blé dur
(ha)
|
Blé tendre
(ha)
|
Orge
(ha)
|
Avoine
(ha)
|
Triticale
(ha)
|
Totale
(ha)
|
2000
|
1112180
|
724230
|
515690
|
49700
|
10
|
2401810
|
2002
|
813890
|
584570
|
401400
|
44600
|
06
|
1844460
|
2003
|
126537
|
782200
|
782380
|
70870
|
0 ?
|
2900820
|
(ANONYME, 2004)
|