C. La mutation
génomique
C'et la variation du degré de ploïdie ou stock
chromosomique. Ces mutations sont intéressantes sur le plan agronomique
et entraînent également des variations au niveau du dosage des
chromosomes et ce qui fait que le fonctionnement physiologique des individus
est changé. (ANONYME, 2007)
II.2.3 Création d'une
variabilité nouvelle
La variabilité génétique existante chez
une espèce peut être parfois insuffisante pour les objectifs
d'amélioration. Pour pouvoir obtenir des variétés plus
conformes aux besoins d'utilisation, on est amené à effectuer
des combinaisons d'un certain nombre de caractères dispersés chez
plusieurs variétés afin de les réunir au sein d'une seule
qui deviendra la variété nouvelle améliorée.
(ANONYME, 2007)
Les voies de la réaction d'une nouvelle
variabilité sont nombreuses :
1 La
mutagenèse
C'est la mutation provoquée. Selon DEMARLY (1977), le
perturbations induites dans le code génétique utilisent des
agents divers : les rayonnements physiques (X, issus de Cobalt 60, les
U.V), des substances chimiques divers (dont la plus utilisées est le
Méthane Sulfonate d'Ethyle (M S E)
Cette technique qui s'applique généralement sur
des structures comportant peu de cellule (pollen, zygote, cellules,..)
présente l'inconvénient de ne pas être spécifique
quant au criblage des mutants du fait qu'il touche aléatoirement la
structure traitée. (DEMARLY, 1977)
2 Polyploïdisation
ou changement de dosage chromosomique
On peut également opérer un
rééquilibrage des interactions alléliques en modifiant
les nombres chromosomiques. L'opération qui consiste à doubler le
stock chromosomique de départ et réalisée à l'aide
d'un alcaloïde, le colchicine est devenu aujourd'hui une
opération classique. (DEMARLY, 1977).
C'est une méthode incontournable dans
l'amélioration des espèces autogames car il permet de limiter le
temps de la sélection par l'haplodiploïsation des individus de la
F2.
3 Recombinaison
après hybridation intraspécifique
Selon DEMARLY (1989), les génotypes sont croisés
à l'intérieur d'une même espèce avec une ou
plusieurs partenaires qui apportent des qualités complémentaires
ou qui intensifient par l'effet cumulatif les performances.
4 Hybridation
interspécifique et amphiploïdisation
Selon DEMARLY (1977), l'hybridation interspécifique
réalisée par l'échange du matériel
génétique entre espèces, permet la réunion de
caractères se trouvant au niveau des espèces différentes
au sein d'une nouvelle espèce mais peut poser des problèmes
comme la réalisation d'un zygote fertile, et surtout la fertilité
de l'hybride.
Pour résoudre ce problème, on fait recours
à l'amphiploïdisation qui est le dédoublement du stock
chromosomique obtenu à l'aide de la colchicine, permettant ainsi
l'appariement de chaque génome à son double. (RILEY, 1962)
C'est par cette méthode que furent effectivement
créées les lignées actuelles de triticales par le
schéma suivant :
T aestivum x S cereale
ou T durum x S cereale
2n=42 2n=14
2n=28 2n=14
Hybride stérile + dédoublement
Hybride stérile + dédoublement
2=28
2n=21
Triticale
Triticale
2n=56
2n=42
Schéma simple de l'hybridation blé x
seigle.
5. Manipulations
génétiques
C'est l'ensemble des techniques basées sur les cultures
de tissus et de cellules et qui font intervenir les données de la
génétique moléculaire, biochimie etc.,...
Beaucoup de ces méthodes cherchent à faciliter
les croisements éloignés et augmenter les possibilités de
transfert du matériel génétique.
On peut citer :
+ La fusion des protoplastes : un
courant de faible intensité est passé dans une solution de
protoplastes ou cellules dépourvues de parois, l'agitation qui en
résulte permet la fusion aléatoire des cytoplasmes de ces
cellules
+ Culture d'embryons immatures : la
plupart des croisements interspécifiques est réussie mais les
embryons qui en résultent avortent. Pour remédier à
ça, les embryons immatures sont conduits par les techniques de culture
in vitro.
+La transgènese : Les techniques
relevant de la génie génétique permettent d'extraire et
d'insérer directement la séquence génétique porteur
de la variabilité d'un individu donneur à l'individu receveur qui
devient plante génétiquement modifiée ou PGM.
Les principales techniques les plus utilisées
sont :
*Les techniques biologiques :
elles utilisent des organismes vivants comme vecteur de transfert dont les
plasmides bactériens (Tumor inducing ou Ti d'A .Tumefaciens et
Root induicing ou Ri de A. rhizogenes) ainsi que des virus
désarmé.
* les techniques non
biologiques : font recours à des techniques chimiques
comme la Polyéthylène Glycole (PEG) ou
physiques comme l'électroporation pour créer
sur la parois des cellules des millipores par lesquelles va
pénétrer la séquence à transférer ou
insert.
* Biolistique et Macro
injection : Ce sont des techniques qui consistent à lancer
à l'aide de billes microscopiques les séquences de l'insert
directement au niveau de la cellule à transformer.
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