II.3.2 L'état
phytosanitaire
II.3.2.1 Les maladies et
les ravageurs
Compte tenu de sa double origine, le triticale devrait avoir
une gamme plus élevée de maladies qui s'attaquent à lui,
heureusement, la sélection a au cours du temps éliminé les
variétés les plus sensibles et les cultivars actuels sont connus
pour être des céréales rustiques, peu sensibles aux
maladies. (ITCF, 1985)
Les maladies préjudiciables sont presque les même
que pour le blé tendre et les plus courants sont :
Ø La rouille brune
« Puccinia recondita », c`est la maladie la plus
fréquente chez le triticale ; elle apparaît au niveau des
feuilles.
Ø La rouille noire
« Puccinia graminis », elle pose moins de
problèmes mais la mutation des champignons la rende plus en plus
agressive vis-à-vis du triticale
Ø L'ergot « Claviceps
purpurea », elle affecte gravement le triticale en
engendrant des intoxications pour les animaux et
l'homme
Ø Le triticale présente une bonne
résistance à la
septoriose « Septoria
tritici »,aux caries et aux
charbons et il tolère mieux que le blé
l'oïdium « Erysiphe
gramini ».
Ø Les triticales ont une faible résistance aux
fusarioses et helminthosporioses (Pittium
sativum).
Ø La jaunisse nanisante de l'orge
(BYDV : Barley yellow dwarf virus) inoculée par les pucerons
à l'automne
(ANONYME, 2006)
II.3.2.2 Contrôle
des maladies et des ravageurs
Les moyens de lutte sont beaucoup plus préventifs que
curatifs, ils consistent en :
ü La destruction des hôtes intermédiaires en
particulier les renonculacées et les graminées
spontanées ;
ü L'utilisation des semences saines et
traitées ;
ü Le respect de la rotation (éviter la
monoculture) ;
ü L'élimination des chaumes de récolte et
les débris des végétaux ;
ü Le bon travail du sol ;
ü L'utilisation des variétés
tolérantes ;
ü Traitement contre les pucerons dans les mêmes
conditions que sur le blé.
II.3.2.3 Les
accidents de la culture
A La verse
La verse est l'une des principaux accidents car il peut
occasionner des pertes allant jusqu'à 5 à 10% à l'hectare.
(ANONYME, 1994).
Ce phénomène peut être physiologique ou
parasitaire
v La verse
physiologique
La verse physiologique est due à plusieurs facteurs
-Une alimentation en azote excédentaire : dans
ce cas, la partie végétative est extrêmement important au
détriment des autres composantes du rendement.
-Une densité de semis trop importante
entraînant une compétition pour la lumière et pour finir
un étiolement de la plante
D'après LAROCHE et al (1994), une densité de
300 plantes/m2 favorise la verse
-Les conditions climatiques : orage ou vents violents
(SIMON et al, 1989)
v La verse
parasitaire
La verse parasitaire est causée par des champignons de
type piétin verse, qui sont responsables d'une mauvaise alimentation de
la plante et de la fragilité de la tige.
B
L'échaudage
Ce phénomène est très fréquent
chez le triticale. Un coup de chaleur ou une attaque parasitaire peut
arrêter la migration des réserves vers le grain et donner à
ce dernier un aspect échaudé que l'on observe sur les
triticales.
Mise à part l'effet de l'environnement de culture sur
le déclenchement de ce phénomène, il apparaît aussi
que c'est une caractéristique génétique des triticales
d'être sensible à l'échaudage surtout à cause de la
présence des chromosomes des deux parents qui sont très
différent (ANONYME (2008) ; BENBELKACEM, (1991))
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