Dans l'environnement global (BINZANGI, 1999), les impacts du
déboisement dus à l'exploitation de bois de chauffe et de charbon
de bois sont caractérisés par :
o La destruction de couvert végétal ;
o le massacre de la faune ;
o l'atteinte à la biodiversité vivant sur le sol
et sous le sol ;
o les atteintes au micro et/ou méso climat ; effet de
serre ;
o le spectre de la faim qui s'aggrave chaque jour ;
o des nuisances et pollutions multiformes. Lors de la
combustion de bois de chauffe ou de la carbonisation, les gaz
dégagés dans la fumée sont toxiques et font mal aux yeux
et à l'odorat. Les pollutions de l'air dues aux biocombustibles causent
des pathologies respiratoires.
L'on doit savoir que l'exploitation de bois de feu cause
également la déforestation qui peut conduire à la
désertification. La déforestation rompt l'équilibre entre
les différents systèmes naturels et les activités de
l'homme. La perte de forêts urbaines et périurbaines par exemple
ne favorise pas l'accomplissement de certaines besoins essentiels de l'homme,
tels que les besoins de tourisme, les besoins d'éducation,
d'agriculture...
A ces inconvénients liés à la
destruction des forêts, on peut ajouter la perturbation du cycle de l'eau
et des cycles biogéochimiques. La forêt joue
énormément sur le renouvellement du cycle hydrique. Ainsi, une
disparition de celle-ci conduirait à un bouleversement de ce cycle. Par
conséquent, les pluies ne seront plus régulières et une
diminution des eaux superficielles et même celles des nappes sera
effective.
Les forêts soumises à une gestion non
écologique peuvent se transformer en savanes, puis en steppes et
celles-ci peuvent, à leur tour, être converties en désert
(BINZANGI, 1999)
La déforestation dégrade la couverture
végétale (COUDRAY et BOUGUERRA, 1994) suivant le processus
ci-après :
o la modification de la composition de la couverture
végétale, allant des héliophytes aux sciaphytes ;
o la destruction de la couverture végétale qui
affecte très rapidement les sols ;
Evaluation de la consommation de
l'énergie-bois dans les ménages de la commune de Kisenso et son
impact sur le budget ménager
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o l'alimentation de la litière en matières
végétales (feuilles, brindilles, écorces, branches etc.)
est interrompue ;
o les micro-organismes sont pénalisés de
même que la décomposition biologique. Au bout de quelques mois,
les sols dépourvus de la végétation sont appauvris ;
o les sols dénudés sont soumis à un
changement brutal ; augmentation de l'éclairement et des écarts
de température, conduisant, le jour, à une très forte
évaporation, un desséchement et un durcissement rapide, peu
favorables à une reprise végétative. Apparait alors une
croûte dure qui ne permet qu'une pénétration lente de
l'humidité, mais favorise le ruissellement de surface. Cela
accélère la perte de fertilité ; de vastes secteurs
productifs sont perdus.
En Afrique centrale, le bois comme source d'énergie
est rarement en concurrence avec d'autres sources d'énergie. C'est la
source d'énergie la plus disponible, en particulier pour les usages
domestiques. Mais la structure du coût et des prix de
l'énergie-bois est rarement connu. Le caractère informel de toute
la filière, le manque de statistiques de la part comptable de cette
consommation, au niveau des ménages, rendent les calculs difficiles.