WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse des effets socio-économiques des crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires. Cas de PADME Bénin

( Télécharger le fichier original )
par G. Marcel AGBODJOGBE
Université de Parakou - Bénin - Maà®trise en finance et comptabilité 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1-2 CADRE CONCEPTUEL - CADRE METHODOLOGIQUE

1-2-1 CADRE CONCEPTUEL

Il s'agit ici de définir les concepts clés ayant trait au thème choisi. Ainsi nous avons défini successivement les notions d'analyse, de crédit, de microfinance et de pauvreté, puis réalisé un commentaire sur les travaux antérieurs.

NOTION D'ANALYSE

D'après G. DEPPALENS et J. P. JOBARD (cité par P. T. AGBODJOGBE et A. HENRI), la notion d'analyse, qui s'oppose à la synthèse, évoque l'idée de « décomposition », de « démontage» ou de « mise à plat»; sur un plan étymologique, l'analyse vient d'un mot grec qui signifie « délier» ou « résoudre ». L'analyse, c'est donc la décomposition d'un tout en ses parties constitutives. C'est ainsi que l'on parle d'analyse chimique ou grammaticale.

L'Analyse, comme nous le verrons, suppose que l'on dispose de sources d'informations. Elle se doit de donner ses objectifs, utiliser des instruments d'analyse, posséder des normes ou des références. Enfin l'analyste doit se forger une méthode ou une démarche de penser qui doit aboutir à des prises de décisions.

NOTION DE CREDIT

Selon le Dictionnaire Universel, le mot crédit signifie la faculté de se procurer des capitaux par suite de la confiance que l'on inspire ou de la solvabilité que l'on présente.

Etymologiquement, crédit dérive d'un mot latin credere qui veut dire faire confiance, croire, se fier à.

Réalisé et soutenu par Marcel G. AGBODJOGBE

8

Réalisé et soutenu par Marcel G. AGBODJOGBE

Analyse des effets socio-économiques des crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires : Cas PADME

D'après Ahmed SILEM et Jean-Marie ALBERTINI, dans leur ouvrage « Lexique d'économie », le crédit est un acte de confiance se traduisant par un prêt en nature ou en espèce consenti en contrepartie d'une promesse de remboursement dans un délai généralement convenu à l'avance. Le crédit implique donc une réputation de solvabilité; ce qui permet de retrouver le sens de l'adage « on ne prête qu'aux riches» qui veut dire, on ne prête qu'à ceux qui pourront rembourser.

Le crédit confère un pouvoir libératoire étant donné qu'il permet de mettre en valeur des possibilités et d'accroître la production et le bien-être. La classification des différents types de crédit peut se faire selon plusieurs critères à savoir: la durée, l'objet, la garantie etc.

De ces différentes définitions, nous retenons que le crédit est essentiellement caractérisé par la confiance.

En somme, le crédit est l'échange dans le temps, d'un bien sous condition d'une contrepartie future qui est une créance assortie d'un engagement de remboursement différé et du payement des intérêts. Il constitue le fer de lance du développement de toute nation.

NOTION DE MICROFINANCE

La compréhension de la notion de microfinance varie d'un individu à un autre. Ainsi, force est de constater que la définition de la microfinance ne fait pas encore l'unanimité au sein des acteurs du secteur.

Cependant les partenaires au développement définissent la microfinance comme étant un outil qui permet de préparer les populations à faible revenu à accéder au système bancaire classique. C'est l'offre de petites transactions financières aux clients à revenu relativement faible en utilisant une garantie non traditionnelle.

Selon les responsables de ces institutions de crédits, la microfinance est l'offre de services financiers aux clients exclus par les Banques ou ne

9

Réalisé et soutenu par Marcel G. AGBODJOGBE

Analyse des effets socio-économiques des crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires : Cas PADME

présentant pas suffisamment de garanties pour accéder aux services bancaires. Ces services financiers visent les segments inférieurs du marché; englobent l'épargne, le crédit, les transferts, la micro assurance... Le secteur de la microfinance se différencie par la petitesse du montant des crédits octroyés, sa durée et surtout la nature de ses garanties.

Quant au législateur, il s'est juste contenté de définir ce que s'est qu'une institution mutualiste ou coopérative d'épargne et de crédit. Ainsi, selon l'article 2 de la loi PARMEC, en son alinéa 1, est considérée comme « institution mutualiste ou coopérative d'épargne et de crédit: un groupement de personnes doté de la personnalité morale, sans but lucratif, à capital variable, fondé sur les principes d'union, de solidarité et d'entraide de mutuelle et ayant principalement pour objet de collecter l'épargne de ses membres et de leur consentir du crédit ».

Somme toute, nous retenons que la microfinance est une finance de proximité, avec pour vocation de faciliter l'accès au crédit à toute personne physique ou morale à faible revenu. Ainsi la microfinance a pour cible la population à revenu faible, n'ayant pas les moyens pour bénéficier des crédits bancaires afin de financer leurs activités.

NOTION DE PAUVRETE

Selon le rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD 1997), la pauvreté humaine est un ensemble de manques: impossibilité de vivre longtemps et en bonne santé, de s'instruire, d'avoir des conditions de vie décentes, de participer à la vie de la communauté.

La pauvreté peut être définie comme étant une privation inacceptable du bien être humain. Ceci peut inclure aussi bien la privation physiologique que sociale. Une personne est donc considérée comme pauvre quand elle ne peut se procurer les biens et services en quantité suffisante pour satisfaire

10

Réalisé et soutenu par Marcel G. AGBODJOGBE

Analyse des effets socio-économiques des crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires : Cas PADME

ses besoins matériels ou biologiques fondamentaux (alimentation, santé, éducation, logement, vêtement...).

En résumé, la pauvreté implique certes un revenu faible, mais va bien au-delà. Elle est synonyme de faim et surtout de chômage ou de sous emploi chronique, de l'impossibilité d'accès à de nombreux services sociaux, juridiques ou de l'information et de l'incapacité de faire valoir ses droits civiques.

COMMENTAIRE SUR LES TRAVAUX DEJA REALISES

Les travaux déjà réalisés en matière d'analyse d'impacts ou effets des crédits octroyés par les IMF sont énormes. Ceci est dû au fait que les IMF s'éloignent de plus en plus de leur vision qui n'est rien d'autre que celle de permettre aux populations démunies d'améliorer leurs conditions de vie socio-économique à travers les crédits qu'elles octroient. Ceci n'est possible que si l'activité financée génère une marge bénéficiaire suffisante, permettant d'abord de couvrir les charges financières puis en un second temps les besoins fondamentaux des bénéficiaires.

Les travaux d'étude d'impacts des activités des IMF sur leurs clients ne semblent pas aisés. Comment évaluer un effet socio-économique sur un bénéficiaire de crédit si nous savons que d'autres facteurs peuvent considérablement influencer la situation socio-économique de ce dernier.

Cependant, pour la majorité des travaux d'étude d'impacts réalisés, les auteurs se sont juste contentés d'analyser le degré de satisfaction des clients vis à vis des produits et services prodigués par les IMF; ce qui ne permet pas toujours de conclure si oui ou non les crédits octroyés par les IMF permettent aux populations de sortir de leur situation de pauvreté. Aussi, bon nombre d'études d'impacts ont recours à une comparaison avant et après l'octroi. Certaines études réalisent une comparaison entre les clients d'une IMF et les non clients. D'autres vont plus loin en comparant

11

Réalisé et soutenu par Marcel G. AGBODJOGBE

Analyse des effets socio-économiques des crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires : Cas PADME

la situation des clients dont l'ancienneté d'adhésion à l'IMF diffère. On comprend par-là qu'il règne un problème de méthodologie permettant de mieux circonscrire les études d'impacts ou d'effets. Ce problème est étroitement lié à la notion de complexité de l'Analyse. A mesure que les limites du champ d'analyse sont repoussées, il est nécessaire de prendre en compte un nombre croissant d'éléments extérieurs, si bien que la complexité de l'étude croit en proportion des niveaux d'impacts que l'étude ambitionne.

En outre, pour mieux circonscrire l'étude et mieux appréhender les divers effets des crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires nous avons opté pour une analyse individuelle. Ainsi, nous nous accentuerons plus sur la rentabilité des activités financées ; la corrélation existant entre cette rentabilité et les réalisations effectuées par les bénéficiaires au cours des mêmes périodes. Ceci nous a amené donc à évaluer les charges familiales supportées par le client par rapport à son revenu.

En effet, en 2005, ADAMOU R. dans son rapport de stage au PAPME a eu à conclure que les charges financières supportées par les clients des IMF sont trop élevées et peuvent être évaluées à 42,28%. Ce qui du point de vue des acteurs du secteur n'est pas vrai du fait que son travail ait tenu compte du taux effectif au lieu du taux réel. Dans le même ordre d'idées, en 2006, A. R-G SEMONDJI et R. P. BONI dans leur conclusion sur les travaux d'impacts socio-économiques des crédits octroyés par le PADME sur ses bénéficiaires diront que 62% des clients enquêtés ont vu leurs situations patrimoniales se détériorer alors que 38% seulement ont vu la leur s'améliorer. Ainsi ils concluent en disant que ceux qui voient leurs situations se détériorer sont à 65% des petits clients. Ceci à notre avis n'est pas vérifié puisque d'après nos observations les clients les plus fidèles des IMF sont généralement constitués de petits clients. Nous pensons donc que le problème ne se situe pas à ce niveau mais plutôt lié aux diverses charges

12

Analyse des effets socio-économiques des crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires : Cas PADME

familiales supportées par ces derniers, que celle-ci soient liées ou non au crédit bénéficié.

Il faut par ailleurs noter que beaucoup d'auteurs dans leur analyse n'ont pas porté une attention particulière au suivi-conseil effectué par les Chargés de Prêt des IMF. Pour la plupart des travaux, ce problème a été juste résolu par une question adressée au client et libellée comme suit: comment appréciez-vous le suivi-conseil effectué par les chargés de prêt? Ceci paraît insuffisant, mais aussi insensé puisque le client à notre avis n'est pas sensé maîtriser les contours de la notion de suivi-conseil.

Nous croyons que beaucoup de travaux ont été réalisés à ce sujet, mais constatons aussi que la difficulté de mieux circonscrire le sujet reste toujours.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams