Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
INTRODUCTION GENERALE
De tous les temps, les hommes éprouvent des besoins qui
sont illimités alors que les biens permettant de les satisfaire sont
soumis à la loi de la rareté. Il est donc d'une évidence
certaine d'engager une multitude de moyens permettant aux individus de
satisfaire leurs besoins. C'est ainsi que les hommes, en vue d'accroître
leurs ressources et de sortir de leur situation de pauvreté,
extrême ou non, s'organisent entre autres en mettant en place des
activités génératrices de revenus. Mais la plupart du
temps, ces derniers sont généralement confrontés au
problème de capital c'est-à-dire au problème de fonds de
démarrage. Car, ils ne disposent le plus souvent pas de ressources
propres nécessaires et au moment opportun pour créer leurs
activités et les développer. Leurs besoins dépassent
largement leur capacité d'épargne. Ainsi, l'ajustement des
besoins aux ressources ne peut se faire principalement que par
l'intermédiaire d'un moyen spécifique : le crédit.
Faisant appel à des techniques et instruments
diversifiés, l'octroi de crédits est le fait des entreprises
spécialisées que sont les institutions financières ou
Structures de Financement Décentralisées (SFD). Elles sont des
agents économiques ayant pour vocation principale le financement de
l'économie à travers les opérations relatives à la
monnaie et au crédit. On en distingue deux qui se différencient
par leur pouvoir de créer ou non de la monnaie. Il s'agit:
- des institutions financières bancaires qui regroupent
la Banque Centrale, les banques primaires et le trésor public; outre
leur rôle d'émission de monnaie, elles offrent également
des services de crédit mais généralement à des
conditions complexes ;
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Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
- des institutions financières non bancaires qui,
contrairement au système bancaire sont des organismes financiers qui ne
créent pas de la monnaie mais accordent des crédits à
long, moyen et à court terme. C'est la famille des institutions de
microfinance (IMF).
Institué par la loi 90-018 du 27 juillet 1990,
après la crise des années 80, le secteur de la microfinance a
été réglementé en 1997 par l'institution de la loi
cadre portant réglementation des institutions mutualistes ou
coopératives d'épargne de crédit dans l'UMOA (loi n°
97-027 du 08 août 1997) au Bénin ; plus connue sous le nom de
« loi PARMEC ». Le Bénin a connu pendant cette période
de réformes la prolifération des IMF parmi lesquelles
l'association pour la Promotion et l'Appui au Développement des Micro
Entreprises (PADME), avec pour objectif premier, la facilitation de
l'accès des populations aux crédits.
La question qu'on est en droit de se poser aujourd'hui est de
savoir si les IMF parviennent réellement par l'octroi de crédits,
à améliorer les conditions de vie des
bénéficiaires. C'est dans l'optique de répondre à
cette interrogation que nous avons choisi d'effectuer nos travaux de recherche
sur `' l'Analyse des effets socio-économiques des crédits
octroyés par les IMF sur les bénéficiaires : cas de PADME
- BENIN`'
Cette étude est faite en deux (02) parties
récapitulées comme suit:
1ère Partie: Cadres contextuel, conceptuel et
méthodologique de la
recherche - Présentation de PADME.
2ème Partie : Présentation, analyse des
résultats, synthèse et suggestions
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Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
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Première partie:
Cadres contextuel, conceptuel,
méthodologique et présentation
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de PADME.
Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
CHAPITRE : I
1-1 CADRE CONTEXTUEL
1-1-1 PROBLEMATIQUE ET INTERET DU SUJET
Le crédit favorise la création d'emploi et
permet de résorber un tant soit peu le chômage; il incite les
entreprises à l'investissement, favorisant ainsi la multiplication des
échanges et l'amélioration du niveau de vie de la population par
l'augmentation de la production. Caractérisé par sa garantie et
sa mobilisation, le crédit constitue un levier indispensable au
développement économique. Autrement dit, le développement
de tout Etat dépend de l'accès facile de la grande partie de sa
population au crédit. Au Bénin la population est majoritairement
rurale. Ceci implique donc un niveau de vie relativement faible de la
population béninoise. Alors ces personnes, du fait de leur niveau
élevé de pauvreté n'ont pas accès au crédit
des banques classiques où les conditions d'octroi sont plus complexes.
Ainsi le seul recours dont elles disposent reste sans doute les institutions de
microfinance.
Encore appelées finance de proximité, elles sont
apparues au Bénin dans les années 90, après la crise
financière de 1980, avec pour objectif d'atténuer les effets
socio-économiques issus du Programme d'Ajustement Structurel (PAS). La
microfinance de par le monde est considérée comme un outil
puissant de lutte contre la pauvreté. Elle apparaît aujourd'hui
comme un maillon important de l'économie béninoise et constitue
l'un des canaux de drainage de fonds vers les couches
défavorisées. En effet, elle permet de toucher directement ceux
qui, de par la précarité de leurs situations économique et
sociale, se sentent exclus du financement bancaire classique, donc de la vie
économique. Le secteur de la microfinance
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: Cas PADME
apparaît comme un sous-secteur dynamique du secteur
financier. Il est relativement important et de plus en plus articulé au
secteur bancaire.
D'après les études de la cellule de microfinance
du Ministère des Finances et de l'Economie en 2007, le Bénin
comptait 762 systèmes financiers décentralisés pour
environs 1300 points de services, avec un nombre de bénéficiaires
avoisinant 685.000 dont 58.558 actifs pour le réseau PADME.
Tableau : N°1 Evolution du taux de
pénétration des clients au PADME
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Taux de pénétration global
|
13%
|
12.37%
|
13.26%
|
13.83%
|
Taux de pénétration féminine
|
19%
|
17%
|
17.86%
|
09.35%
|
Taux de pénétration masculine
|
07%
|
07.47%
|
08.29%
|
04.82%
|
* Taux de pénétration = nombre total de clients /
Population cible Source : Rapport d'activités
(PADME 2007)
On comprend comme l'indique le tableau que les populations se
rapprochent de plus en plus de l'institution afin de bénéficier
de ses services d'octroi. Ainsi, l'Association PADME dans sa vision
d'accompagnement et d'appui a réalisé en 2005 un
déboursement de 23.065.909.500 FCFA pour 33.697 dossiers; 19.438.878.500
FCFA pour 30.872 dossiers en 2006 et 19.784.397.800 FCFA pour 29.671 dossiers
en 2007.
Depuis sa création, les résultats obtenus font
état d'une institution bien portante avec des indicateurs de performance
élevés et de bons ratios qui le maintiennent parmi les meilleures
IMF de la sous région Ouest
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: Cas PADME
africaine. Pour preuve, nous avons par exemple le taux de
remboursement qui de 95% en 2005 est passé à 95,14% en 2007.
Cependant le taux de respect des échéances qui
justifie la prospérité des affaires n'en donne pas l'impression
du fait de son caractère décroissant. Ainsi, de 99,05% en 2004,
il passera en 2005 à 95%, à 94,77% en 2006 puis à 95,91%
en 2007. On constate ainsi que les clients ont de plus en plus du mal à
payer leurs dettes à bonne date. Ceci peut être dû à
plusieurs raisons entre autres : les charges élevées, la non
rentabilité des activités financées, le
détournement des fonds octroyés de leurs objets réels, le
mauvais suivi dans la gestion des fonds...
Toutes ces inquiétudes nous inspirent quelques questions
à savoir: - comment se fait le suivi-conseil des clients au PADME ?
- le financement obtenu par les clients auprès de PADME
génère t-il une marge bénéficiaire suffisante leur
permettant d'améliorer leurs conditions de vie?
- quelle part représentent les charges familiales
supportées par les bénéficiaires dans leurs revenus
mensuels?
La réponse à chacune de ces
préoccupations nous permettra d'apprécier l'intervention des IMF
au sein des populations. Ceci permettra de faire des propositions en vue de
perpétuer les atouts du secteur de la microfinance et d'éradiquer
ses faiblesses. C'est ce qui nous amène au choix du thème :
« ANALYSE DES EFFETS SOCIO-ECONOMIQUES DES CREDITS OCTROYES PAR
LES IMF SUR LES BENEFICIAIRES : CAS DE PADME-BENIN ».
L'intérêt de notre étude est de dimension
multiple. Il s'agit en un premier temps de permettre aux
bénéficiaires des services des IMF de
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Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
connaître l'évolution de leur situation
socio-économique; puis en un second d'amener les acteurs du secteur de
la microfinance à se prononcer sur la fiabilité des IMF en
matière de réduction de la pauvreté.
Pour ce faire nous nous sommes fixés des objectifs et
hypothèses pouvant permettre cette étude.
1-1-2 OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
L'objectif principal de notre étude est d'analyser les
effets des activités de PADME sur la vie socio-économique de ses
clients. Cet objectif est subdivisé en trois (03) sous objectifs
à savoir:
Objectif n°1 : Analyser le suivi-conseil
effectué par les chargés de prêt; Objectif n°2
: Analyser la situation patrimoniale et les conditions de vie de quelques
bénéficiaires de crédit;
Objectif n°3 : Analyser la corrélation
entre les charges familiales
supportées par les
bénéficiaires et leurs revenus mensuels.
1-1-3 HYPOTHESES DE LA RECHERCHE
Afin d'atteindre les objectifs énumérés
ci-dessus, nous avons formulé les hypothèses de recherche
suivantes:
Hypothèse n°1 : Le suivi-conseil n'est pas
bien effectué par les chargés de prêt de PADME ;
Hypothèse n°2 : Les crédits
octroyés par PADME permettent aux bénéficiaires de
dégager une marge bénéficiaire suffisante pouvant
contribuer à l'amélioration de leur situation
socio-économique;
Hypothèse n°3 : Les
bénéficiaires de crédits disposent des charges familiales
élevées qui ne leur permettent pas de faire des
réalisations correspondant aux bénéfices issus de leurs
activités.
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1-2 CADRE CONCEPTUEL - CADRE METHODOLOGIQUE
1-2-1 CADRE CONCEPTUEL
Il s'agit ici de définir les concepts clés ayant
trait au thème choisi. Ainsi nous avons défini successivement les
notions d'analyse, de crédit, de microfinance et de pauvreté,
puis réalisé un commentaire sur les travaux antérieurs.
NOTION D'ANALYSE
D'après G. DEPPALENS et J. P. JOBARD (cité par
P. T. AGBODJOGBE et A. HENRI), la notion d'analyse, qui s'oppose à la
synthèse, évoque l'idée de « décomposition
», de « démontage» ou de « mise à plat»;
sur un plan étymologique, l'analyse vient d'un mot grec qui signifie
« délier» ou « résoudre ». L'analyse, c'est
donc la décomposition d'un tout en ses parties constitutives. C'est
ainsi que l'on parle d'analyse chimique ou grammaticale.
L'Analyse, comme nous le verrons, suppose que l'on dispose de
sources d'informations. Elle se doit de donner ses objectifs, utiliser des
instruments d'analyse, posséder des normes ou des
références. Enfin l'analyste doit se forger une méthode ou
une démarche de penser qui doit aboutir à des prises de
décisions.
NOTION DE CREDIT
Selon le Dictionnaire Universel, le mot crédit signifie
la faculté de se procurer des capitaux par suite de la confiance que
l'on inspire ou de la solvabilité que l'on présente.
Etymologiquement, crédit dérive d'un mot latin
credere qui veut dire faire confiance, croire, se fier à.
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D'après Ahmed SILEM et Jean-Marie ALBERTINI, dans leur
ouvrage « Lexique d'économie », le crédit est un acte
de confiance se traduisant par un prêt en nature ou en espèce
consenti en contrepartie d'une promesse de remboursement dans un délai
généralement convenu à l'avance. Le crédit implique
donc une réputation de solvabilité; ce qui permet de retrouver le
sens de l'adage « on ne prête qu'aux riches» qui veut dire, on
ne prête qu'à ceux qui pourront rembourser.
Le crédit confère un pouvoir libératoire
étant donné qu'il permet de mettre en valeur des
possibilités et d'accroître la production et le bien-être.
La classification des différents types de crédit peut se faire
selon plusieurs critères à savoir: la durée, l'objet, la
garantie etc.
De ces différentes définitions, nous retenons
que le crédit est essentiellement caractérisé par la
confiance.
En somme, le crédit est l'échange dans le temps,
d'un bien sous condition d'une contrepartie future qui est une créance
assortie d'un engagement de remboursement différé et du payement
des intérêts. Il constitue le fer de lance du développement
de toute nation.
NOTION DE MICROFINANCE
La compréhension de la notion de microfinance varie
d'un individu à un autre. Ainsi, force est de constater que la
définition de la microfinance ne fait pas encore l'unanimité au
sein des acteurs du secteur.
Cependant les partenaires au développement
définissent la microfinance comme étant un outil qui permet de
préparer les populations à faible revenu à accéder
au système bancaire classique. C'est l'offre de petites transactions
financières aux clients à revenu relativement faible en utilisant
une garantie non traditionnelle.
Selon les responsables de ces institutions de crédits,
la microfinance est l'offre de services financiers aux clients exclus par les
Banques ou ne
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: Cas PADME
présentant pas suffisamment de garanties pour
accéder aux services bancaires. Ces services financiers visent les
segments inférieurs du marché; englobent l'épargne, le
crédit, les transferts, la micro assurance... Le secteur de la
microfinance se différencie par la petitesse du montant des
crédits octroyés, sa durée et surtout la nature de ses
garanties.
Quant au législateur, il s'est juste contenté de
définir ce que s'est qu'une institution mutualiste ou coopérative
d'épargne et de crédit. Ainsi, selon l'article 2 de la loi
PARMEC, en son alinéa 1, est considérée comme «
institution mutualiste ou coopérative d'épargne et de
crédit: un groupement de personnes doté de la personnalité
morale, sans but lucratif, à capital variable, fondé sur les
principes d'union, de solidarité et d'entraide de mutuelle et ayant
principalement pour objet de collecter l'épargne de ses membres et de
leur consentir du crédit ».
Somme toute, nous retenons que la microfinance est une finance
de proximité, avec pour vocation de faciliter l'accès au
crédit à toute personne physique ou morale à faible
revenu. Ainsi la microfinance a pour cible la population à revenu
faible, n'ayant pas les moyens pour bénéficier des crédits
bancaires afin de financer leurs activités.
NOTION DE PAUVRETE
Selon le rapport du Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD 1997), la pauvreté humaine est un ensemble de
manques: impossibilité de vivre longtemps et en bonne santé, de
s'instruire, d'avoir des conditions de vie décentes, de participer
à la vie de la communauté.
La pauvreté peut être définie comme
étant une privation inacceptable du bien être humain. Ceci peut
inclure aussi bien la privation physiologique que sociale. Une personne est
donc considérée comme pauvre quand elle ne peut se procurer les
biens et services en quantité suffisante pour satisfaire
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: Cas PADME
ses besoins matériels ou biologiques fondamentaux
(alimentation, santé, éducation, logement, vêtement...).
En résumé, la pauvreté implique certes un
revenu faible, mais va bien au-delà. Elle est synonyme de faim et
surtout de chômage ou de sous emploi chronique, de l'impossibilité
d'accès à de nombreux services sociaux, juridiques ou de
l'information et de l'incapacité de faire valoir ses droits civiques.
COMMENTAIRE SUR LES TRAVAUX DEJA REALISES
Les travaux déjà réalisés en
matière d'analyse d'impacts ou effets des crédits octroyés
par les IMF sont énormes. Ceci est dû au fait que les IMF
s'éloignent de plus en plus de leur vision qui n'est rien d'autre que
celle de permettre aux populations démunies d'améliorer leurs
conditions de vie socio-économique à travers les crédits
qu'elles octroient. Ceci n'est possible que si l'activité
financée génère une marge bénéficiaire
suffisante, permettant d'abord de couvrir les charges financières puis
en un second temps les besoins fondamentaux des bénéficiaires.
Les travaux d'étude d'impacts des activités des
IMF sur leurs clients ne semblent pas aisés. Comment évaluer un
effet socio-économique sur un bénéficiaire de
crédit si nous savons que d'autres facteurs peuvent
considérablement influencer la situation socio-économique de ce
dernier.
Cependant, pour la majorité des travaux d'étude
d'impacts réalisés, les auteurs se sont juste contentés
d'analyser le degré de satisfaction des clients vis à vis des
produits et services prodigués par les IMF; ce qui ne permet pas
toujours de conclure si oui ou non les crédits octroyés par les
IMF permettent aux populations de sortir de leur situation de pauvreté.
Aussi, bon nombre d'études d'impacts ont recours à une
comparaison avant et après l'octroi. Certaines études
réalisent une comparaison entre les clients d'une IMF et les non
clients. D'autres vont plus loin en comparant
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la situation des clients dont l'ancienneté
d'adhésion à l'IMF diffère. On comprend par-là
qu'il règne un problème de méthodologie permettant de
mieux circonscrire les études d'impacts ou d'effets. Ce problème
est étroitement lié à la notion de complexité de
l'Analyse. A mesure que les limites du champ d'analyse sont repoussées,
il est nécessaire de prendre en compte un nombre croissant
d'éléments extérieurs, si bien que la complexité de
l'étude croit en proportion des niveaux d'impacts que l'étude
ambitionne.
En outre, pour mieux circonscrire l'étude et mieux
appréhender les divers effets des crédits octroyés par les
IMF sur les bénéficiaires nous avons opté pour une analyse
individuelle. Ainsi, nous nous accentuerons plus sur la rentabilité des
activités financées ; la corrélation existant entre cette
rentabilité et les réalisations effectuées par les
bénéficiaires au cours des mêmes périodes. Ceci nous
a amené donc à évaluer les charges familiales
supportées par le client par rapport à son revenu.
En effet, en 2005, ADAMOU R. dans son rapport de stage au
PAPME a eu à conclure que les charges financières
supportées par les clients des IMF sont trop élevées et
peuvent être évaluées à 42,28%. Ce qui du point de
vue des acteurs du secteur n'est pas vrai du fait que son travail ait tenu
compte du taux effectif au lieu du taux réel. Dans le même ordre
d'idées, en 2006, A. R-G SEMONDJI et R. P. BONI dans leur conclusion sur
les travaux d'impacts socio-économiques des crédits
octroyés par le PADME sur ses bénéficiaires diront que 62%
des clients enquêtés ont vu leurs situations patrimoniales se
détériorer alors que 38% seulement ont vu la leur
s'améliorer. Ainsi ils concluent en disant que ceux qui voient leurs
situations se détériorer sont à 65% des petits clients.
Ceci à notre avis n'est pas vérifié puisque d'après
nos observations les clients les plus fidèles des IMF sont
généralement constitués de petits clients. Nous pensons
donc que le problème ne se situe pas à ce niveau mais
plutôt lié aux diverses charges
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Analyse des effets socio-économiques des
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: Cas PADME
familiales supportées par ces derniers, que celle-ci
soient liées ou non au crédit bénéficié.
Il faut par ailleurs noter que beaucoup d'auteurs dans leur
analyse n'ont pas porté une attention particulière au
suivi-conseil effectué par les Chargés de Prêt des IMF.
Pour la plupart des travaux, ce problème a été juste
résolu par une question adressée au client et libellée
comme suit: comment appréciez-vous le suivi-conseil effectué par
les chargés de prêt? Ceci paraît insuffisant, mais aussi
insensé puisque le client à notre avis n'est pas sensé
maîtriser les contours de la notion de suivi-conseil.
Nous croyons que beaucoup de travaux ont été
réalisés à ce sujet, mais constatons aussi que la
difficulté de mieux circonscrire le sujet reste toujours.
1-2-2 CADRE METHODOLOGIQUE
Cette rubrique retrace les différentes méthodes
utilisées pour atteindre nos objectifs. Pour ce faire, nous
présentons successivement la méthode d'échantillonnage,
les sources de données, le déroulement de l'enquête, les
méthodes de collectes des données et la méthode
d'analyse.
1-2-2-1 SOURCES DES DONNEES COLLECTEES
Les clients de PADME constituent la principale source des
données primaires collectées. A ce groupe s'ajoutent les
personnes ressources intervenant dans le secteur de la microfinance. Il s'agit
des chargés de prêts, les chefs bureaux et les auditeurs internes.
A cela s'ajoutent les dossiers de crédits mis en place de 2006 à
2008.
Concernant les données secondaires, plusieurs ouvrages
relatifs à l'évolution de la microfinance ont été
consultés. Il s'agit des plaquettes et
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brochures d'information de PADME, du Ministère de la
microfinance, des sites web de Consurtium Alafia, de PADME et autres.
Tout ceci nous a permis de recueillir des informations sur les
travaux déjà réalisés et ayant trait à notre
étude.
1-2-2-2 ECHANTILLONNAGE
Notre échantillon est obtenu à partir de la
population mère constituée des clients du PADME ayant
bénéficié entre deux et quatre fois d'un crédit.
Ainsi nous en avons interviewé cent pris au hasard et
dont la situation patrimoniale a été analysée.
1-2-2-3 DEROULEMENT DE L'ENQUETE
Les enquêtes se sont déroulées en deux
phases : la phase exploratoire et la phase d'enquête approfondie.
La phase exploratoire a durée trois (03) semaines et a
consisté à la découverte du cadre d'enquête, le test
du questionnaire précédemment établi. Pendant cette phase,
nous avons eu à effectuer des entretiens avec différentes
catégories de clients afin de recueillir des informations d'ordre
général sur la rentabilité des activités
financées. Ceci nous a permis de redéfinir les objectifs et de
corriger le questionnaire précédemment établi.
La phase d'enquête approfondie s'est
déroulée pratiquement pendant trois (03) semaines. Elle a
concerné l'exécution de l'enquête sur la base du
questionnaire, la recherche d'informations et des entretiens avec des personnes
ressources, ainsi que la consultation des dossiers de crédits.
1-2-2-4 METHODES DE COLLECTE DES DONNEES
La qualité des résultats obtenus dépend
des outils mis en oeuvre. Ces derniers doivent remplir selon Lincoln et Guba
(1985) cité par F. OUIDOH (2006) les critères ci-après:
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Analyse des effets socio-économiques des
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: Cas PADME
- Validité interne: elle exprime le degré de
confiance que l'on peut avoir aux résultats obtenus à l'aide d'un
outil donné;
- Validité externe: elle exprime dans quelle mesure les
résultats obtenus à l'aide d'un outil donné peuvent
être valables dans d'autres contextes;
- Replicabilité : elle exprime dans quelle mesure l'on
peut aboutir aux mêmes résultats, en reprenant l'étude avec
les mêmes outils dans les conditions similaires.
- Objectivité: elle exprime dans quelle mesure les
résultats obtenus à partir d'un outil donné, peuvent
être indépendants des circonstances particulières
(comportement du chercheur, état d'esprit des
enquêtés...).
- Entretiens: il s'agit des entretiens non structurés
et structurés. Ils requièrent pour être
appréciables, l'établissement d'une relation de confiance entre
l'enquêteur et l'enquêté.
l Entretiens non structurés
L'enquêteur propose un thème et n'intervient que
pour relancer son interlocuteur. Ce type d'entretien a surtout
été utilisé au cours de la phase exploratoire avec des
personnes ressources sur les informations d'ordre général et avec
certains clients afin d'avoir d'autres axes d'orientation de notre
recherche.
l Entretiens structurés
La réalisation de ces entretiens procède par
l'élaboration d'un questionnaire, strictement suivi lors des entretiens.
Les termes utilisés dans les questions doivent être le plus
univoque possible. Cette univocité des termes, c'est à dire des
termes utilisés et compris avec un seul sens, n'est toujours pas
possible et ne peut être atteinte qu'en partant de la
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reconstitution de l'univers mental des acteurs
interrogés. Cette technique est utilisée lors des enquêtes
formelles avec les clients de façon individuelle.
l Observations
Elles ont permis de vérifier certaines informations
recueillies mais aussi de mieux appréhender les difficultés que
rencontrent les clients dans la gestion des activités financées
ainsi que celles auxquelles sont confrontés les chargés de
prêts.
1-2-2-5 METHODE D'ANALYSE
L'évaluation en ce qui concerne le suivi-conseil se fera
comme suit: - nous définirons en quoi consiste le suivi-conseil;
- ce que cela devrait être;
- les résultats attendus.
Relevant de la compétence du chargé de
prêt, le suivi-conseil permet à ce dernier de mieux suivre la
gestion du crédit ainsi que la rentabilité de l'activité
financée.
Ainsi, avant le déboursement le client est
informé des conditions d'octroi de crédit, les modalités
de remboursement et surtout des charges financières qui lui incombent.
Ceci permet au client d'être averti, de mieux s'apprêter avant
toute signature de contrat.
Comme l'exige le cahier de charge du C.P., celui-ci est tenu
après le déboursement, de constater l'usage effectif du
crédit, suivre de prêt le client aussi bien dans sa gestion que
dans le remboursement du crédit. Pour accomplir cette tâche, il
urge donc nécessaire que le C.P. soit en contact permanent avec son
client.
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Analyse des effets socio-économiques des
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Tout ceci permettra d'éviter que le crédit
souffre de retard voire impayé mais aussi de permettre au client une
maximisation du profit issu de son activité.
Quant à la rentabilité du crédit, il sera
question de l'étude d'effet de levier. L'objectif de toute entreprise
reste la réalisation de bénéfices ; donc de rentabiliser
ses capitaux investis pour assurer son développement et
rémunérer les apporteurs de capitaux. La détermination de
l'effet de levier fait intervenir plusieurs indicateurs dont la
Rentabilité Economique (Re) et la Rentabilité Financière
(Rf).
La rentabilité économique mesure la
capacité de l'entreprise à rentabiliser les fonds apportés
par les associés et les prêteurs. Elle se calcule comme suit:
Re = Excédent Brut d'Exploitation / Ressources
Stables
Quant à la rentabilité économique, elle
permet de mesurer l'aptitude de l'entreprise à rentabiliser les fonds
apportés par les associés.
Rf = Résultat Net / Capitaux Propres.
Sachant que l'endettement a une influence sur la
rentabilité des capitaux investis, l'analyse du levier financier permet
de mesurer l'effet positif ou négatif de l'endettement sur la
rentabilité, en comparant le coût de l'endettement à la
rentabilité économique.
Effet de levier = Variation Rf
Ainsi, trois situations peuvent se présenter:
· L'effet de levier positif.
Lorsque l'effet est positif, la rentabilité des
capitaux propres croît avec l'endettement ce qui entraîne une
augmentation du patrimoine. Autrement dit, le bénéfice
réalisé permet de couvrir largement les charges
financières
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crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
que familiales; ce qui sans doute a un impact positif sur la
situation socio-économique des bénéficiaires.
Taux d'intérêt < Taux de
rentabilité 4 Augmentation du taux de
rentabilité
des emprunts économique des capitaux propres.
|
|
· L'effet de levier négatif.
Lorsque l'effet est négatif, le coût de
l'endettement n'est pas couvert par la rentabilité économique ce
qui entraîne une diminution du patrimoine.
Taux d'intérêt > Taux de
rentabilité 4 Diminution du taux de
rentabilité
des emprunts économique des capitaux propres.
|
|
· L'effet de levier nul.
Lorsque l'effet est nul, l'endettement est neutre par rapport
à la rentabilité des capitaux propres:
Taux d'intérêt = Taux de
rentabilité 4 Taux de rentabilité
des emprunts économique des capitaux propres maintenu.
1-2- 3 PRESENTATION DE PADME
Section 1 : Historique - Gouvernance -
Fonctionnement
4 Historique - Gouvernance
? Historique
L'Association pour la Promotion et l'Appui au
Développement des Micro Entreprises (PADME) a pris le relais du Projet
d'Appui au Développement des Micro Entreprises (PADME) qui était
une initiative du gouvernement béninois, financée par la Banque
Mondiale, dans le cadre de la mise en oeuvre de mesures d'accompagnement pour
apaiser les effets sociaux des Programmes d'Ajustement Structurel (PAS).
Prévu à l'origine comme un mécanisme de réinsertion
des déflatés des entreprises publiques,
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Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
le PADME s'est ouvert rapidement à tout le
marché de la microfinance. Il a suivi plusieurs évolutions
institutionnelles.
La phase pilote du 1er septembre 1993 au 30
août 1995, a connu la création du PADME sous forme de projet
gouvernemental pour atténuer les effets sociaux des Programmes
d'Ajustement Structurel (PAS), le test et l'affinement des différents
mécanismes et stratégies pour assister efficacement les micro
entreprises. Durant la période du 1er septembre 1995 au 31
octobre 1998, appelée phase de consolidation, on assiste au
perfectionnement du système avec l'ouverture d'une agence à
Porto-Novo.
La phase d'institutionnalisation a été
marquée par plusieurs évènements dont la création
le 23 décembre 1997, d'une association de type « loi 1901 »
pour prendre le relais du projet PADME ; la reconnaissance officielle de
l'Association par le Ministère de l'Intérieur, de la
Sécurité et de l'Administration Territoriale comme une
association de type loi 1901 ( récépissé n°
98/400/MISAT/DC/SG/DAI/SAAP - ASSOC du 31/12/98), la reconnaissance de
l'Association comme une association d'utilité publique par le
décret présidentiel n° 99-250 du 18 mai 1999 ; la signature
d'une convention le 06 septembre 1999 entre l'Etat béninois et
l'Association PADME, transférant les actifs et les passifs du Projet
« PADME » à l'association « PADME » pour des
montants respectifs de 1.931.080.858 FCFA et 536.496.584 FCFA. Cette signature
a eu lieu entre le Ministère des Finances et de l'Economie et le
Président de l'Association ; la signature de la Convention n° 99
0002-C du 06 septembre 1999 (dans le cadre de la loi PARMEC) avec le
Ministère des Finances et de l'Economie autorisant le PADME à
effectuer sur le territoire de la République du Bénin, les
opérations de crédit et d'épargne, selon les conditions
prévues par ses textes organiques qui fixent également ses
règles de fonctionnement, pour une durée de cinq (05) ans
renouvelables par tacite reconduction.
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Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
Les deux premières phases ont été
exécutées avec l'appui technique de l'Organisation Non
Gouvernementale américaine VITA (Volunteers In Technical Assistance). La
phase d'institutionnalisation s'appuie sur un plan quinquennal de
développement basé sur l'objectif stratégique de
transformer l'Association PADME en une institution privée, commerciale
et spécialisée dans la microfinance.
Vision
La vision de PADME est que l'offre par le secteur de la micro
finance, de services financiers adaptés aux micro-entreprises et aux
personnes à faible revenu jouera un rôle important dans le
renforcement du dynamisme et de l'efficacité des micro-entreprises. Cela
entraînera une amélioration des conditions
socio-économiques des personnes à faible revenu au Bénin.
Ainsi il en résultera une réduction significative et durable de
la pauvreté et un renforcement de la croissance économique.
Mission
PADME se donne pour mission de rendre l'accès facile et
rapide aux services financiers pour les micro-entreprises et toutes les
personnes à faible revenu, en offrant une gamme variée et
différenciée de services financiers adaptés aux besoins
spécifiques de chaque groupe et spécialement au
développement de la micro entreprise et en garantissant un accès
durable aux services financiers de proximité à un grand nombre de
personnes à faible revenu, tout en consolidant la viabilité
financière de l'institution.
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Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
Finalités
PADME a pour finalités:
- d'élaborer et de commercialiser des services
financiers de très haute
qualité;
- de répondre rapidement et parfaitement aux attentes
des clients;
- d'être constamment innovant dans les segments de
marché sur
lesquels l'institution opère;
- de sécuriser et de faire fructifier les ressources de
l'institution;
- de favoriser l'épanouissement professionnel et social
des femmes et
des hommes qui travaillent dans l'institution;
- de préserver l'indépendance et l'autonomie
décisionnelle de
l'institution ;
- de servir le développement du pays par les actions,
l'engagement, la
culture, les méthodes et les résultats de
l'institution.
? Système de gouvernance
Les membres
PADME est une association de personne morale. Les membres
fondateurs de l'Association sont répartis dans les groupes
ci-après:
Groupe 1 : Les micro-entrepreneurs
représentés par l'Association des clients de PADME (ACP) et la
Fédération Nationale des Artisans du Bénin (FENAB) ;
Groupe 2 : Le personnel de l'institution
représenté par la Direction Générale;
Groupe 3 : Les partenaires représentés
par la Financial Bank et le Projet d'Appui aux Petites et Moyennes Entreprises
(PAPME)
Groupe 4 : Les institutions d'appui
représentées par la Chambre du Commerce et d'Industries du
Bénin (CCIB) et l'ONG américaine AFRICARE-BENIN.
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Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
Groupe 5 : L'Etat représenté par le
Ministère du Plan, de la Restructuration Economique et de la Promotion
de l'Emploi.
Les principaux organes
Il s'agit de l'Assemblée Générale, du Bureau
Exécutif et de la Direction Générale;
a- L'Assemblée Générale.
Composée de huit (08) membres, elle se réunit
ordinairement une fois l'an. Elle est l'organe suprême et regroupe tous
les membres. Elle définit l'orientation et la politique
générale de l'Association, élit les membres du Bureau
Exécutif aux différents postes ; examine et approuve le programme
d'activités présenté par le Bureau Exécutif de
l'Association. Elle adopte le Règlement intérieur; statue sur les
rapports d'activités à elle transmis par le Bureau
Exécutif et le rapport du Commissaire aux Comptes de l'Association;
commet les audits ou missions de contrôle des comptes et de la gestion du
Bureau Exécutif qu'elle juge nécessaire ; examine, approuve ou
rejette les comptes de l'Association et donne ou non quitus au Bureau
Exécutif; décide de la nomination et de la révocation du
Directeur Général, après examen de la proposition du
Bureau Exécutif, examine et vote le budget présenté par le
Bureau Exécutif.
De nos jours, cette Assemblée est composée de
neuf (09) membres.
b- Le Bureau Exécutif
Le Bureau Exécutif (BE), élu par
l'Assemblée Générale parmi ses membres, sauf le
représentant de l'Etat qui est non éligible, est composé
de cinq (05) membres à savoir un Président, un
Vice-président, un Secrétaire, et deux autres membres. Le Bureau
Exécutif est l'organe d'administration de l'Association ; il se
réunit ordinairement une fois par trimestre.
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Analyse des effets socio-économiques des
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: Cas PADME
c- La Direction Générale
Elle est présidée par un Directeur
Général qui se charge de la gestion courante de l'Association. Il
assure la gestion des ressources humaines, techniques et financières.
4 Les organes de fonctionnement et le réseau de
PADME. ? Les organes de fonctionnement de PADME
Il s'agit des organes purement techniques permettant
l'orientation et la coordination des activités. On distingue:
Le Comité de Direction (CODIR)
Il est constitué des Chefs services, du Directeur
Général et de son adjoint. C'est une structure d'aide à la
prise de décision. Il se réunit une fois par semaine et ses
travaux font l'objet d'un compte rendu.
Parfois le CODIR peut être élargi aux CA, aux
représentants des délégués du personnel et au
président de l'Association du Personnel (ASP).
Le Comité de Crédit
Le Comité de Crédit peut se tenir tous les
jours dans les bureaux de zone pour les demandes comprises entre 20.000et
2.000.000FCFA. Il se tient également dans les agences ou à la
direction selon le montant du crédit.
Le Comité d'Achat
Un comité d'achat ad hoc comprenant les chefs services
ou des cadres de différents services se réunit pour
étudier les offres pour toute prévision d'achat de biens et
services dont le montant est supérieur à cent mille (100.000)
francs CFA.
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Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
Le Comité de contentieux
Il se réunit chaque trimestre, dans chaque Agence et
statue sur les crédits en souffrance (dont les remboursements accusent
un retard de plus de quatre vingt et dix {90} jours). Il se compose du chef
d'Agence, des Assistants comptable, juridique informaticien et des chefs de
bureau.
? Le réseau de PADME
* Organisation Interne Le Directeur
Général (DG)
Il assure la gestion de l'institution, coordonne les
activités. Le Secrétaire de Direction (SD)
Il assure la gestion du courrier et des archives, la
rédaction et la saisie des documents et la gestion du planning du
Directeur et du Standard.
Le Directeur Général Adjoint (DGA)
Il a pour attribution, le contrôle de gestion de
l'institution. Il assure également l'intérim du Directeur
Général en cas d'empêchement de ce dernier.
Le Chef du Service Audit Interne (CSAI)
Son rattachement au Directeur lui confère une
indépendance vis-à-vis des services qu'il audite. Il est
principalement concerné par les tâches d'évaluation, de
contrôle de conformité et de vérification de la
fiabilité.
Le Chef du Service Comptable et Financier (CSCF)
Il s'occupe de la trésorerie, de la gestion
budgétaire, de l'information financière, de l'analyse
financière et de la comptabilité analytique.
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Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
Le Chef du Service Gestion des Risques (CSGR)
Il assure la gestion des risques auxquels l'institution est
confrontée dans l'exercice de son activité.
Le Chef du Service Administratif (CSA)
Il a pour prérogative la gestion du matériel et
accomplit les tâches à lui confiées par la Direction.
Le Chef du Service Juridique (CSJ)
Il négocie, suit les contrats et engagements, et
accomplit les autres tâches à lui confiées par la
Direction.
Le Chef du Service Informatique (CSI)
Il est garant de la gestion du système informatique,
du matériel informatique de l'institution, de l'enregistrement et du
traitement des données.
Le Chef du Service Crédit (CSC)
Il est chargé de la mise en oeuvre de la politique de
crédit de l'institution et assure la coordination des activités
de toutes ses agences.
Le Chef du Service Marketing, Recherche et
Développement (CSMRD)
Il est chargé de la mise en place de la politique de
communication et de marketing du PADME. Il assure également toutes les
tâches liées à son service.
Le Chef d'Agence (CA)
Il assure essentiellement la gestion du personnel et toutes
les tâches liées à son service.
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Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
* Organisation Externe
Le Siège du PADME
Situé à Cadjèhoun au carré 647
dans la rue de la polyclinique les cocotiers, il est le lieu d'exercice du
Directeur Général, de son Adjoint, des Chefs services et de leurs
assistants. Il est le centre de définition de la stratégie de
l'institution et de mise au point des outils de gestion et de contrôle du
système.
Les Agences Régionales
Du point de vue géographique, les agences ont pour
vocation d'apporter le soutien logistique nécessaire à
l'activité de crédit que développent les Bureaux de zones.
Les Agences sont le relais du siège au niveau d'une région
donnée. Elles bénéficient d'une grande
délégation de pouvoir et de responsabilités pour conduire
l'ensemble des opérations de crédit dans leur région. Pour
une meilleure proximité de la clientèle, PADME couvre tous les
douze (12) départements que compte le Bénin. Ainsi, l'Agence de
Cotonou couvre les départements de l'Atlantique et du Littoral avec
douze (12) bureaux de zones; celle de Porto-Novo couvre les départements
de l'Ouémé et du Plateau avec huit (08) bureaux de zones.
L'Agence d'Abomey couvre les départements du Zou, des Collines, du Mono
et du Couffo avec neuf (09) bureaux de zones. Quant à celle de Parakou,
elle couvre les départements du Borgou, de l'Alibori, de l'Atacora et de
la Donga avec au total huit (08) bureaux de zones.
Les Bureaux de Zones
Les zones sont des subdivisions des localités
couvertes par une Agence. Dans chaque zone, PADME implante un bureau. Chaque
bureau est un local qui sert de base de travail pour tous les Chargés de
Prêts (CP) de la zone. Les activités des Chargés de
prêts d'une zone sont coordonnées par un Chef Bureau (CB).
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Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
Les Secteurs
C'est une subdivision des zones. Chaque Chargé de
prêts opère sur un périmètre bien
déterminé appelé secteur.
Section 2 : Les services offerts et conditions de
bénéficiaire
4 Les services offerts.
Pour atteindre ses objectifs, PADME se charge d'offrir une
multitude de services à sa clientèle. Ainsi on distingue:
? Les services non financiers
Avant la mise en place des crédits, PADME organise
deux séances d'informations, de sensibilisations et de formation
à la bonne gestion des micro-entreprises (notamment la tenue des cahiers
d'achats, de vente et de dettes), la séparation de la caisse de
l'entreprise de leur propre poche, le marketing et le respect des engagements
envers les fournisseurs et les partenaires financiers.
Ces séances permettent aux clients potentiels
d'être informés de manière générale sur
l'institution et sur ses produits (conditions d'éligibilité,
frais de garanties, etc..).
? Les services financiers
L'offre de services financiers est constituée
essentiellement par les types de prêts consentis aux personnes à
faible revenu (les particuliers ayant une source de revenu
régulière, les micro-entrepreneurs exerçant ou
désireux d'exercer une activité ou les ONG de micro-finances).
- Crédit individuel
PADME consent des crédits individuels d'un montant
compris entre 20.000 FCFA et 10.000.000 FCFA à un taux mensuel
dégressif de 2%. Ce
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Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
crédit est destiné au financement des
activités génératrices de revenus et assorti
obligatoirement d'une garantie réelle ou d'une caution sur salaire.
- Crédit de groupe
D'un montant variant entre 20.000 FCFA et 500.000 FCFA, le
crédit de groupe est accordé à un groupe de trois (03)
personnes pour développer les activités
génératrices de revenus. Son taux d'intérêt est de
2% dégressif par mois. Chaque membre du groupe possède sa propre
entreprise et reçoit le même montant de crédit que les
autres. Sa garantie repose sur la solidarité entre les membres dans le
remboursement.
- Crédit aux groupements de cinq (05) à trente
(30) membres
On distingue le groupement d'entreprises et le groupement
d'entrepreneurs. Le groupement d'entrepreneurs est constitué des
micro-entrepreneurs exerçant en commun une activité
génératrice de revenu. Le crédit sollicité est
investi dans cette activité menée ensemble par tous les membres
du groupement.
Le groupement d'entreprises quant à lui est
composé de micro-entrepreneurs ayant chacun son entreprise
indépendante de celle des autres membres du groupement. Chaque membre du
groupement reçoit un montant de crédit correspondant à la
capacité de remboursement de son entreprise. Les membres du groupement
élaborent leurs statuts et règlements intérieurs puis
désignent leurs responsables. Ce crédit est de 2% mensuel
dégressif et sa garantie repose sur la solidarité entre les
membres dans le remboursement.
- Crédit immobilier
D'un montant maximal de 10.000.000 FCFA, il est
octroyé à un taux de 2% dégressif par mois, pour une
durée d'au plus 60 mois à tout individu
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Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
pour la réfection ou la construction d'une maison. La
parcelle requise ici est la parcelle sur laquelle le bénéficiaire
désire construire ou celle sur laquelle est érigée la
maison à aménager si l'emprunteur est un micro-entrepreneur.
- Crédit relais
C'est un type de crédit accordé aux ONG
à volet de microfinance pour financer les activités
génératrices de revenus, des bénéficiaires
situés dans les zones rurales où PADME n'est pas
implantée. Son montant est compris entre 500.000 et 10.000.000 FCFA. Son
taux est de 1% dégressif par mois sur une durée d'au plus 18
mois.
- Crédit de promotion de l'artisanat
Destiné au financement d'achats d'équipements
pour l'installation des jeunes artisans diplômés sans emplois de
différents corps de métiers. Une priorité est
donnée aux jeunes femmes artisanes en quête de moyens pour
s'installer. Son montant varie entre 20.000 et 300.000 FCFA. Il a un fonds de
garanties constitué par le FOGA.
- Crédit à la consommation
C'est le dernier-né des produits de PADME. Ce
crédit est accordé à tout fonctionnaire du secteur public
comme privé pour l'acquisition des biens matériels comme les
matériels roulants, les appareils électroménagers et
autres.
Etant donné que la motivation du personnel reste le
seul moyen de viabiliser l'institution, il existe plusieurs types de
crédits dont bénéficie le personnel de PADME.
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Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
Entre autres on peut citer le prêt ponctuel
accordé à tout employé salarié de PADME pour leurs
besoins personnels. Sans intérêt et d'un montant maximal du tiers
du salaire du bénéficiaire fois six, son remboursement se fait
sur six mois par retenue à la source.
Bien que le crédit soit basé sur la
moralité, il n'est pas exclu d'exiger des bénéficiaires
des garanties. Au PADME, la garantie porte sur le bien le plus cher au client.
Ainsi, on peut citer entre autres l'hypothèque sur immobilisations, le
gage sur véhicule, l'aval sur salaire, la caution solidaire qui est un
système de pressions sociales sur les membres pour assurer
collégialement le bon usage et le remboursement du crédit. Il
faut noter que la meilleure garantie reste et demeure la qualité de
l'entrepreneur.
Outre ces différents produits, PADME en association
avec ECOBANK offre des services de transferts d'argent sous le nom de WESTERN
UNION à travers le monde entier.
4 Les conditions de
bénéficiaire
Pour bénéficier de prêt au PADME, il faut
remplir les conditions qui
suivent:
- être béninois;
- être de bonne moralité;
- exercer une activité génératrice de
revenu depuis au moins six (06)
mois (excepté le crédit à la
consommation);
- accepter partager l'information avec son conjoint;
- clarifier toutes situations de contrat avec les institutions
soeurs;
- avoir un projet d'activité autorisé par la
loi.
Outre ces diverses conditions le client doit aussi être
prêt à supporter
certains frais qui sont constitués de :
30
Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
- fonds de garantie;
c'est une épargne constituée par le client. Ce
dernier peut donc retirer ses fonds au cas où il déciderait ne
plus continuer avec PADME. Aussi, il peut payer partie ou toute sa dette par ce
fonds. Il est de 10% du montant de l'emprunt.
- dépôt de garantie;
il est constitué pour renforcer la garantie du client
lorsqu'elle porte sur une parcelle non bornée. Il est de 10% du montant
de l'emprunt.
- frais de dossier;
les frais de dossier varient selon le montant du
crédit bénéficié. Ainsi, ils sont de 2.000 FCFA
pour tout prêt dont le montant est inférieur ou égal
à 200.000 FCFA et de 1% de l'Initial lorsque celui-ci est
supérieur à 200.000 FCFA.
- frais d'assurance;
c'est une technique de garantie décès qui
permet à l'institution de recouvrer son dû auprès de la
compagnie d'assurance au cas où le client décéderait. Il
est de 1% du montant de l'emprunt.
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Analyse des effets socio-économiques des
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: Cas PADME
Deuxième partie:
Restitution - Analyse des
résultats de l'enquête -
Synthèse
- Suggestions.
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Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
CHAPITRE : II Restitution et Analyse des
résultats.
Dans ce chapitre nous restituons les résultats issus
de l'enquête menée à partir du questionnaire
administré ainsi que des dossiers consultés dans ce même
cadre.
2-1 RESTITUTION DES RESULTATS DE L'ENQUETE
Afin de mieux cerner les résultats issus de notre
enquête, nous avons présenté ceux-ci suivant le
schéma du questionnaire utilisé à cet effet.
2-1-1 DONNEES LIEES A L'IDENTIFICATION
Après le dépouillement, et comme l'indique le
graphique N°1 ci-dessous nous avons noté en ce qui concerne la
répartition selon le genre de l'échantillon que 19% seulement des
individus sont de sexe masculin alors que 81% sont des femmes. Ce qui vient une
fois confirmer que les clients des IMF et en l'occurrence ceux de PADME sont en
majorité des femmes.
Graphique : N° 1
Répartition de l'échantillon selon le genre.
HOMMES
FEMMES
19%
81%
Source : Résultats de nos
enquêtes 2009
33
Analyse des effets socio-économiques des
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: Cas PADME
Lorsque nous nous intéressons aux activités
financées par les clients de PADME, nous constatons que le commerce est
l'activité dominante avec 92%, ensuite vient l'artisanat qui regroupe 5%
des individus et enfin le secteur tertiaire (service) avec 3%.
Graphique : N° 2 Répartition
de l'échantillon selon l'activité.
COMMERCE ARTISANAT SERVICE
5% 3%
92%
Source : Résultats de nos
enquêtes 2009
2-1-2 DONNEES LIEES AU SUIVI-CONSEIL
A la question de savoir si les clients sont bien
informés des conditions de pénalités en cas de retard de
payement, tous les clients questionnés ont répondu oui. Ceci veut
dire qu'aucun des clients n'ignore les conséquences d'un quelconque
retard de payement quelque en soit la raison. Mais paradoxalement,
l'institution n'a jamais cessé d'encaisser les frais de
pénalités ; ce qui suscite quelques questions.
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Analyse des effets socio-économiques des
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Graphique : N° 3 Répartition
selon le contrôle de l'usage du crédit
64%
36%
OUI NON
Source : Résultats de nos enquêtes
2009
De la lecture du graphique N°3, il ressort que 64% des
enquêtés ne reconnaissent pas recevoir la visite des
chargés de prêt pour le contrôle de la destination effective
du crédit bénéficié. Sur les 36% ayant
répondu oui, 62% des individus ont confirmé que ceux-ci passent
souvent pour le contrôle mais généralement plus d'une
semaine après la réception des fonds.
Ceci ne permet pas de limiter le risque de
détournement des crédits mais favorise plutôt cet acte car,
plus le contrôle met du temps, plus le risque est énorme.
Graphique: N° 4
Répartition selon le degré de communication entre
clients et chargés de prêts.
77%
23%
OUI NON
Source : Résultats de nos
enquêtes 2009
35
Analyse des effets socio-économiques des
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Nous constatons d'après le graphique ci-dessus que les
chargés de prêts à 77% ne gardent pas le contact avec leurs
clients après le déboursement. Ceci veut dire qu'après le
déboursement les CP n'interviennent que lorsque les clients connaissent
de retard de payement ou tombent en impayé.
Graphique: N° 5
Répartition selon le suivi de la gestion des fonds
octroyés.
34%
66%
OUI NON
Source : Résultats de nos
enquêtes 2009
A la question de savoir comment les chargés de
prêts s'intéressent à la gestion des fonds octroyés
aux clients, 66% des enquêtés nous ont répondu que les
chargés de prêts ne s'intéressent pas à la
rentabilité de leurs activités; ce qui suppose qu'ils se
préoccupent seulement du remboursement et donc ne promulguent pas des
conseils à cet effet. Par contre, 34% des clients enquêtés
reçoivent des CP des conseils par rapport à la rentabilité
de leurs activités.
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Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
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2-1-3 DONNEES LIEES A LA GESTION DU CREDIT
Graphique : N° 6
Répartition selon le retard dans les remboursements
23%
77%
OUI NON
Source : Résultats de nos
enquêtes 2009
Le remboursement ou non d'un crédit dans le
délai permet de juger d'une part de la bonne foi du client et d'autre
part de la rentabilité de l'activité financée. Comme
l'indique le graphique N°6, 77% des enquêtés n'ont jamais
connu de retard dans le remboursement de leurs dettes. Quant au 23% restant,
les retards connus dans les remboursements sont généralement dus
à la mévente, à l'ignorance des clients sur les frais de
pénalité, à la non proximité des caisses de
PADME.
6%
94%
OUI NON
Graphique : N° 7 Répartition
selon la source du remboursement
Source : Résultats de nos
enquêtes 2009
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Analyse des effets socio-économiques des
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A la lecture de ce graphique, on constate que 94% des clients
de notre échantillon parviennent à rembourser les crédits
reçus par le seul biais de l'activité financée. Seulement
6% des individus n'arrivent pas à le faire pour des raisons diverses
dont la mévente, l'insuffisance du capital investi.
Dans le but de nous assurer de ce résultat, nous avons
administré la question ci-après: Etes-vous client d'une autre
IMF? A cette question 91% des enquêtés ont répondu NON et
seulement 9% des individus le sont. Ce qui nous permet de confirmer la
réponse précédente; que les clients dans la
majorité des cas remboursent leurs dettes par le seul biais de
l'activité financée.
Graphique : N° 8 Répartition
selon le détournement des crédits
bénéficiés
19%
81%
OUI NON
Source : Résultats de nos
enquêtes 2009
Nous nous sommes intéressé à
l'utilisation effective du crédit. A ce propos, 81% des
enquêtés utilisent les crédits pour les activités
déclarées. Pour les 19% restant, le détournement des
crédits intervient dans l'intention d'accroître le chiffre des
affaires ou encore de diversifier leurs activités.
Réalisé et soutenu par Marcel G.
AGBODJOGBE
38
Réalisé et soutenu par Marcel G.
AGBODJOGBE
Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
2-1-4 DONNEES LIEES AUX EFFETS SOCIO-ECONOMIQUES
Graphique : N° 9
Répartition selon la rentabilité des activités
financées
OUI
NON
3%
97%
Source : Résultats de nos
enquêtes 2009
Par rapport à la rentabilité des
activités financées, 97% des clients enquêtés ont
révélé que l'activité financée par le
crédit obtenu de PADME procure une marge bénéficiaire
supplémentaire. Le reste croit plutôt le contraire et voulant
justifier parlent de l'exorbité du taux d'intérêt ainsi que
l'insuffisance des crédits bénéficiés.
Tableau : N° 2 Répartition
selon l'effet social du crédit.
|
Extension- Diversification
|
Réalisation quelconque
|
Scolarisation Régime alimentaire Soins
sanitaires
|
OUI
|
92%
|
84%
|
91%
|
NON
|
8%
|
16%
|
9%
|
TOTAL
|
100
|
100
|
100
|
|
Source : Résultats de nos
enquêtes 2009
39
Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
Face à notre curiosité de savoir à quoi
sert la marge bénéficiaire supplémentaire obtenue, nous
avons constaté comme l'indique le tableau N°2 que 92% des
enquêtés ont pu faire une extension ou diversification de leurs
activés. 84% des clients ont eu à faire des réalisations
quelconques (achat de parcelles, biens automobiles, meubles...) et 91%
parviennent à assurer certains besoins vitaux de leurs
progénitures comme la scolarisation, les soins sanitaires ainsi que
l'alimentation. En conclusion la marge bénéficiaire
supplémentaire permet dans la majorité des cas d'améliorer
leur niveau de vie.
Au terme de ces analyses et surtout aux conclusions des
tableaux N°3, N°4 et N°5 on peut comprendre que sur la question
du suivi-conseil au PADME beaucoup reste à faire. Ainsi
l'hypothèse N°1 qui stipule que le suivi-conseil n'est pas bien
effectué par les chargés de prêt de PADME est
vérifiée.
2-2 ANALYSE DE LA SITUATION PATRIMONIALE
DE QUELQUES CLIENTS
Nous nous sommes intéressé dans cette section
à l'étudier du patrimoine de quelques clients de PADME afin
d'apprécier la rentabilité des activités menées par
ces derniers. Ainsi, cette analyse a été faite par la
détermination et l'interprétation de quelques outils de gestion
à savoir : la rentabilité financière, la
rentabilité économique et l'effet de levier.
Réalisé et soutenu par Marcel G.
AGBODJOGBE
40
Réalisé et soutenu par Marcel G.
AGBODJOGBE
Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
Tableau : N°3 Evaluation de l'effet
de levier en 2007
N°
d'ordre
|
Rentabilité Financière
2006
|
Rentabilité Financière
2007
|
Rentabilité Economique 2007
|
Effet de levier
2007
|
1
|
0,629
|
1,934
|
1,495
|
1,305
|
2
|
0,755
|
1,071
|
0,688
|
0,317
|
3
|
0,650
|
1,308
|
0,965
|
0,658
|
4
|
1,455
|
0,715
|
0,104
|
-0,739
|
5
|
0,606
|
0,737
|
0,659
|
0,130
|
6
|
0,523
|
0,995
|
0,779
|
0,473
|
7
|
1,171
|
0,545
|
0,215
|
-0,626
|
8
|
0,819
|
1,188
|
1,224
|
0,369
|
9
|
1,248
|
0,441
|
0,223
|
-0,807
|
10
|
1,418
|
0,469
|
0,230
|
-0,949
|
11
|
0,975
|
1,045
|
0,782
|
0,070
|
12
|
1,365
|
1,489
|
1,007
|
0,124
|
13
|
1,609
|
1,895
|
1,179
|
0,286
|
14
|
1,071
|
1,237
|
0,759
|
0,165
|
15
|
1,004
|
1,097
|
0,596
|
0,093
|
16
|
0,781
|
0,284
|
0,234
|
-0,497
|
17
|
1,405
|
1,487
|
0,978
|
0,082
|
18
|
2,084
|
2,845
|
1,755
|
0,761
|
19
|
1,330
|
1,664
|
1,114
|
0,334
|
20
|
0,687
|
0,704
|
0,421
|
0,017
|
21
|
1,189
|
1,986
|
1,280
|
0,797
|
22
|
1,357
|
1,526
|
1,155
|
0,169
|
23
|
0,916
|
1,091
|
0,744
|
0,175
|
24
|
1,678
|
0,456
|
0,199
|
-1,222
|
25
|
1,384
|
1,544
|
1,184
|
0,160
|
26
|
1,332
|
0,416
|
0,228
|
-0,916
|
27
|
0,742
|
0,793
|
0,578
|
0,052
|
28
|
2,366
|
2,400
|
1,519
|
0,034
|
29
|
1,741
|
0,273
|
0,208
|
-1,468
|
30
|
1,729
|
1,769
|
1,027
|
0,040
|
31
|
1,500
|
1,892
|
1,203
|
0,392
|
32
|
0,916
|
1,024
|
0,633
|
0,108
|
33
|
1,200
|
0,159
|
0,214
|
-1,041
|
34
|
1,238
|
1,568
|
1,026
|
0,330
|
35
|
0,707
|
0,786
|
0,560
|
0,079
|
36
|
1,018
|
1,587
|
1,271
|
0,569
|
37
|
0,850
|
0,914
|
0,618
|
0,064
|
38
|
1,371
|
1,529
|
0,500
|
0,158
|
39
|
1,731
|
2,002
|
1,444
|
0,271
|
40
|
0,133
|
0,103
|
0,070
|
-0,031
|
41
|
0,649
|
0,713
|
0,544
|
0,065
|
42
|
0,500
|
0,565
|
0,466
|
0,065
|
43
|
3,185
|
0,470
|
0,217
|
-2,715
|
|
41
Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
44
|
0,860
|
0,966
|
0,787
|
0,106
|
45
|
0,378
|
0,648
|
0,616
|
0,270
|
46
|
1,156
|
1,347
|
0,994
|
0,192
|
47
|
0,672
|
0,729
|
0,578
|
0,057
|
48
|
1,980
|
0,178
|
0,109
|
-1,802
|
49
|
1,163
|
1,995
|
1,562
|
0,832
|
50
|
1,500
|
1,305
|
1,193
|
-0,195
|
51
|
1,742
|
0,487
|
0,213
|
-1,255
|
52
|
0,713
|
1,871
|
1,475
|
1,158
|
53
|
1,740
|
1,962
|
1,050
|
0,222
|
54
|
1,800
|
1,841
|
1,180
|
0,041
|
55
|
1,390
|
1,446
|
1,173
|
0,057
|
56
|
1,568
|
2,426
|
1,748
|
0,858
|
57
|
1,662
|
0,389
|
0,263
|
-1,273
|
58
|
1,437
|
2,601
|
2,019
|
1,164
|
59
|
3,515
|
0,235
|
0,214
|
-3,280
|
60
|
0,906
|
1,614
|
1,288
|
0,707
|
61
|
1,176
|
1,365
|
0,916
|
0,189
|
62
|
1,971
|
0,985
|
0,721
|
-0,986
|
63
|
0,860
|
0,923
|
0,653
|
0,063
|
64
|
1,210
|
1,315
|
0,860
|
0,105
|
65
|
0,779
|
1,587
|
1,510
|
0,808
|
66
|
1,427
|
1,880
|
1,460
|
0,453
|
67
|
0,490
|
0,559
|
0,361
|
0,069
|
68
|
0,749
|
1,056
|
0,767
|
0,308
|
69
|
1,392
|
1,636
|
1,206
|
0,244
|
70
|
0,824
|
1,753
|
1,605
|
0,929
|
71
|
0,929
|
1,966
|
0,865
|
1,037
|
72
|
1,400
|
1,468
|
0,717
|
0,068
|
73
|
1,488
|
2,184
|
1,080
|
0,696
|
74
|
1,190
|
1,290
|
1,175
|
0,100
|
75
|
1,397
|
1,085
|
0,408
|
-0,311
|
76
|
0,768
|
0,223
|
0,157
|
-0,545
|
77
|
0,721
|
0,911
|
0,510
|
0,190
|
78
|
0,625
|
1,028
|
0,526
|
0,403
|
79
|
0,956
|
2,397
|
1,611
|
1,441
|
80
|
0,734
|
1,303
|
1,000
|
0,569
|
81
|
1,300
|
1,812
|
1,130
|
0,512
|
82
|
1,186
|
1,241
|
0,752
|
0,056
|
83
|
0,749
|
0,833
|
0,463
|
0,084
|
84
|
0,440
|
0,759
|
0,405
|
0,319
|
85
|
0,787
|
0,988
|
0,600
|
0,201
|
86
|
0,889
|
1,172
|
0,910
|
0,283
|
87
|
1,497
|
0,359
|
0,237
|
-1,138
|
88
|
0,679
|
0,754
|
0,571
|
0,076
|
89
|
1,128
|
1,348
|
1,085
|
0,220
|
90
|
1,420
|
1,738
|
1,548
|
0,318
|
91
|
1,760
|
0,282
|
0,199
|
-1,478
|
92
|
0,405
|
0,981
|
0,529
|
0,576
|
|
42
Réalisé et soutenu par Marcel G.
AGBODJOGBE
Réalisé et soutenu par Marcel G.
AGBODJOGBE
Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
93
|
2,875
|
1,086
|
0,583
|
-1,789
|
94
|
1,365
|
1,369
|
0,914
|
0,004
|
95
|
1,175
|
2,169
|
1,034
|
0,994
|
96
|
1,193
|
2,016
|
1,357
|
0,822
|
97
|
1,923
|
3,309
|
2,249
|
1,386
|
98
|
0,805
|
0,924
|
0,708
|
0,119
|
99
|
0,863
|
1,711
|
1,293
|
0,848
|
100
|
0,490
|
0,570
|
0,989
|
0,080
|
|
Source : Résultats de nos
analyses à partir des tableaux en annexe.
Tableau : N°4 Evaluation de l'effet
de levier en 2008
N°
d'ordre
|
Rentabilité Financière
2007
|
Rentabilité Financière
2008
|
Rentabilité Economique 2008
|
Effet de levier
2008
|
1
|
1,934
|
1,964
|
1,310
|
0,030
|
2
|
1,071
|
1,160
|
0,762
|
0,088
|
3
|
1,308
|
1,377
|
0,983
|
0,068
|
4
|
0,715
|
1,526
|
1,094
|
0,810
|
5
|
0,737
|
1,006
|
0,832
|
0,270
|
6
|
0,995
|
1,367
|
1,184
|
0,372
|
7
|
0,545
|
0,200
|
0,224
|
-0,345
|
8
|
1,188
|
1,361
|
1,207
|
0,174
|
9
|
0,441
|
0,982
|
0,692
|
0,540
|
10
|
0,469
|
0,330
|
0,218
|
-0,139
|
11
|
1,045
|
1,478
|
1,052
|
0,433
|
12
|
1,489
|
1,707
|
1,163
|
0,218
|
13
|
1,895
|
1,961
|
1,185
|
0,066
|
14
|
1,237
|
1,640
|
1,119
|
0,403
|
15
|
1,097
|
1,603
|
1,068
|
0,507
|
16
|
0,284
|
0,227
|
0,207
|
-0,057
|
17
|
1,487
|
1,513
|
1,093
|
0,026
|
18
|
2,845
|
2,877
|
1,997
|
0,032
|
19
|
1,664
|
1,887
|
1,554
|
0,223
|
20
|
0,704
|
0,724
|
0,511
|
0,020
|
21
|
1,986
|
2,104
|
1,363
|
0,118
|
22
|
1,526
|
1,630
|
1,200
|
0,104
|
23
|
1,091
|
1,907
|
1,212
|
0,816
|
24
|
0,456
|
1,559
|
0,974
|
1,103
|
25
|
1,544
|
1,825
|
1,218
|
0,281
|
26
|
0,416
|
0,912
|
0,603
|
0,496
|
27
|
0,793
|
0,956
|
0,712
|
0,162
|
28
|
2,400
|
2,430
|
2,349
|
0,030
|
29
|
0,273
|
0,362
|
0,281
|
0,088
|
30
|
1,769
|
2,094
|
1,378
|
0,325
|
31
|
1,892
|
1,974
|
1,337
|
0,082
|
|
43
Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
32
|
1,024
|
1,738
|
1,299
|
0,714
|
33
|
0,159
|
0,773
|
0,502
|
0,614
|
34
|
1,568
|
3,344
|
1,896
|
1,776
|
35
|
0,786
|
1,442
|
1,063
|
0,656
|
36
|
1,587
|
1,732
|
1,186
|
0,144
|
37
|
0,914
|
1,477
|
1,142
|
0,563
|
38
|
1,529
|
1,961
|
1,392
|
0,432
|
39
|
2,002
|
2,040
|
1,395
|
0,038
|
40
|
0,103
|
0,093
|
0,077
|
-0,010
|
41
|
0,713
|
1,602
|
1,189
|
0,889
|
42
|
0,565
|
1,016
|
0,826
|
0,451
|
43
|
0,470
|
0,271
|
0,236
|
-0,200
|
44
|
0,966
|
1,598
|
1,327
|
0,632
|
45
|
0,648
|
0,902
|
0,964
|
0,254
|
46
|
1,347
|
1,394
|
1,080
|
0,047
|
47
|
0,729
|
1,251
|
1,087
|
0,522
|
48
|
0,178
|
1,889
|
1,147
|
1,711
|
49
|
1,995
|
2,246
|
1,501
|
0,250
|
50
|
1,305
|
1,336
|
0,932
|
0,031
|
51
|
0,487
|
0,113
|
0,116
|
-0,374
|
52
|
1,871
|
2,016
|
1,589
|
0,145
|
53
|
1,962
|
2,067
|
1,418
|
0,105
|
54
|
1,841
|
1,911
|
2,000
|
0,069
|
55
|
1,446
|
1,793
|
1,155
|
0,347
|
56
|
2,426
|
4,077
|
2,943
|
1,651
|
57
|
0,389
|
1,121
|
0,741
|
0,732
|
58
|
2,601
|
3,916
|
3,257
|
1,315
|
59
|
0,235
|
0,378
|
0,244
|
0,143
|
60
|
1,614
|
3,653
|
2,834
|
2,040
|
61
|
1,365
|
2,667
|
1,919
|
1,303
|
62
|
0,985
|
2,069
|
1,797
|
1,085
|
63
|
0,923
|
1,035
|
0,799
|
0,112
|
64
|
1,315
|
1,511
|
1,309
|
0,196
|
65
|
1,587
|
2,686
|
2,414
|
1,099
|
66
|
1,880
|
2,400
|
1,899
|
0,520
|
67
|
0,559
|
0,952
|
0,501
|
0,392
|
68
|
1,056
|
1,140
|
0,834
|
0,084
|
69
|
1,636
|
2,072
|
1,426
|
0,436
|
70
|
1,753
|
2,270
|
1,923
|
0,517
|
71
|
1,966
|
2,083
|
1,249
|
0,117
|
72
|
1,468
|
2,000
|
1,128
|
0,532
|
73
|
2,184
|
3,103
|
1,597
|
0,919
|
74
|
1,290
|
2,027
|
1,747
|
0,737
|
75
|
1,085
|
0,325
|
0,227
|
-0,760
|
76
|
0,223
|
0,162
|
0,182
|
-0,061
|
77
|
0,911
|
0,928
|
0,408
|
0,017
|
78
|
1,028
|
1,877
|
0,982
|
0,848
|
79
|
2,397
|
3,635
|
2,736
|
1,239
|
80
|
1,303
|
1,624
|
1,086
|
0,321
|
|
44
Réalisé et soutenu par Marcel G.
AGBODJOGBE
Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
81
|
1,812
|
1,858
|
1,391
|
0,046
|
82
|
1,241
|
1,375
|
0,912
|
0,133
|
83
|
0,833
|
1,462
|
0,899
|
0,629
|
84
|
0,759
|
1,114
|
0,654
|
0,355
|
85
|
0,988
|
1,079
|
0,637
|
0,091
|
86
|
1,172
|
1,323
|
1,067
|
0,151
|
87
|
0,359
|
0,875
|
0,450
|
0,516
|
88
|
0,754
|
1,130
|
1,097
|
0,375
|
89
|
1,348
|
1,500
|
0,932
|
0,152
|
90
|
1,738
|
1,845
|
1,761
|
0,107
|
91
|
0,282
|
0,154
|
0,133
|
-0,128
|
92
|
0,981
|
2,462
|
1,826
|
1,481
|
93
|
1,086
|
0,266
|
0,275
|
-0,820
|
94
|
1,369
|
1,736
|
1,236
|
0,368
|
95
|
2,169
|
2,487
|
1,182
|
0,318
|
96
|
2,016
|
2,255
|
1,118
|
0,239
|
97
|
3,309
|
3,621
|
2,286
|
0,313
|
98
|
0,924
|
1,129
|
0,781
|
0,205
|
99
|
1,711
|
2,187
|
0,938
|
0,476
|
100
|
0,570
|
1,382
|
0,888
|
0,812
|
|
Source : Résultats de nos
analyses à partir des tableaux en annexe.
COMMENTAIRE SUR LES TABLEAUX
Nous avons consentis notre effort sur l'analyse de la
situation patrimoniale des clients de PADME ayant déjà
bénéficiés de trois crédits et dont le premier date
de 2006. Ainsi, les tableaux N°3, 4 nous présentent l'étude
des rentabilités observées sur chaque client de
l'échantillon de 2007 à 2008, 2006 étant la situation de
départ.
Comme nous avons eu à le souligner
précédemment, l'effet de levier permet de mesurer l'incidence de
l'endettement sur les capitaux propres. Le levier financier naît d'un
endettement et croit avec la baisse du taux d'intérêt et
l'augmentation du taux d'endettement ; il est favorable tant que le taux
d'intérêt est inférieur au taux de rentabilité
économique.
Réalisé et soutenu par Marcel G.
AGBODJOGBE
45
Réalisé et soutenu par Marcel G.
AGBODJOGBE
Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
Graphique : N° 10
Répartition selon la nature de l'effet de levier en 2007
Source : Résultats de nos
enquêtes 2009
Dans le premier cas, il faut noter qu'en 2007 comme le
révèle le graphique N°10, 82% des dossiers de crédit
consultés présentent un effet de levier positif. On peut ainsi
dire que le crédit obtenu de PADME en 2006 a entraîné
l'augmentation du patrimoine des bénéficiaires au terme de cet
exercice comptable. C'est à dire que les taux de rentabilité
économique observés sont supérieurs au coût de
l'endettement qui est de 13,24% l'an au PADME. Ce qui a permis l'augmentation
de la rentabilité financière. Il va sans dire que 82% des
crédits octroyés par PADME à ses clients ont un impact
positif sur leur patrimoine et donc permettent à ces derniers de
dégager une marge bénéficiaire supplémentaire
étant donné que l'endettement a entraîné
l'augmentation du taux de rentabilité des capitaux propres.
Dans le reste des cas, l'effet de levier est négatif;
le coût de l'endettement n'est donc pas couvert par la rentabilité
économique. Ce qui du coup entraîne une diminution du taux de
rentabilité des capitaux propres. Autrement dit, le taux
d'intérêt est supérieur au taux de rentabilité
économique. Une situation qui fait déprécier le patrimoine
de ces derniers
46
Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
Graphique : N° 11
Répartition selon la nature de l'effet de levier en 2008
Source : Résultats de nos
enquêtes 2009
En 2008, les observations restent quasi identiques. 90% des
clients ont vu leurs patrimoines augmentés et 10% ont eu les leurs
diminués.
Aussi, comme le montrent le graphique N°9 et le tableau
N°2, nous pouvons conclure que le crédit obtenu de PADME dans la
majorité des cas permet aux bénéficiaires d'augmenter leur
patrimoine ; donc de réaliser un excédent brut d'exploitation
capable de couvrir à la fois les charges financières ainsi que
les charges familiales dont disposent ces derniers. Ainsi, l'hypothèse
N°2 vient d'être vérifiée.
Réalisé et soutenu par Marcel G.
AGBODJOGBE
47
Réalisé et soutenu par Marcel G.
AGBODJOGBE
Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
2-3 EVALUATION DES CHARGES FAMILIALES Tableau :
N°5 Evaluation des charges familiales mensuelles en 2008
N°
d'ordre
|
Charges Familiales
|
Revenus Totaux
|
Ratio
Consommation ménage
|
1
|
128 800
|
233 300
|
0,552
|
2
|
59 375
|
125 000
|
0,475
|
3
|
100 800
|
192 080
|
0,525
|
4
|
74 940
|
209 300
|
0,358
|
5
|
53 500
|
75 160
|
0,712
|
6
|
246 100
|
383 300
|
0,642
|
7
|
2 985
|
8 500
|
0,351
|
8
|
34 700
|
70 800
|
0,490
|
9
|
33 850
|
43 300
|
0,782
|
10
|
2 780
|
7 900
|
0,352
|
11
|
58 670
|
91 600
|
0,641
|
12
|
8 500
|
23 460
|
0,362
|
13
|
29 105
|
82 910
|
0,351
|
14
|
56 325
|
75 000
|
0,751
|
15
|
43 750
|
104 160
|
0,420
|
16
|
3 660
|
10 400
|
0,352
|
17
|
125 375
|
354 160
|
0,354
|
18
|
90 800
|
210 800
|
0,431
|
19
|
137 375
|
291 600
|
0,471
|
20
|
37 170
|
105 000
|
0,354
|
21
|
84 075
|
237 500
|
0,354
|
22
|
429 000
|
1 041 600
|
0,412
|
23
|
684 135
|
1 101 600
|
0,621
|
24
|
119 160
|
166 700
|
0,715
|
25
|
327 770
|
748 500
|
0,438
|
26
|
546 000
|
1 083 300
|
0,504
|
27
|
789 250
|
2 050 000
|
0,385
|
28
|
1 384 530
|
2 933 300
|
0,472
|
29
|
14 000
|
46 667
|
0,300
|
30
|
878 500
|
1 750 000
|
0,502
|
31
|
397 900
|
1 120 800
|
0,355
|
32
|
831 250
|
1 583 300
|
0,525
|
33
|
32 460
|
68 300
|
0,475
|
34
|
164 000
|
209 160
|
0,784
|
35
|
1 037 500
|
2 500 000
|
0,415
|
36
|
29 750
|
85 000
|
0,350
|
37
|
29 370
|
74 160
|
0,396
|
38
|
15 400
|
47 500
|
0,324
|
39
|
42 580
|
121 600
|
0,350
|
40
|
23 880
|
74 150
|
0,322
|
41
|
288 560
|
712 500
|
0,405
|
42
|
1 431 925
|
3 175 000
|
0,451
|
|
48
Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
43
|
13 650
|
41 250
|
0,331
|
44
|
1 206 200
|
2 716 600
|
0,444
|
45
|
3 897 000
|
9 000 000
|
0,433
|
46
|
36 450
|
104 600
|
0,348
|
47
|
55 570
|
114 500
|
0,485
|
48
|
47 000
|
67 700
|
0,694
|
49
|
33 410
|
84 000
|
0,398
|
50
|
16 380
|
47 000
|
0,349
|
51
|
9 950
|
30 000
|
0,332
|
52
|
38 350
|
108 100
|
0,355
|
53
|
28 900
|
81 000
|
0,357
|
54
|
43 750
|
125 000
|
0,350
|
55
|
39 370
|
104 000
|
0,379
|
56
|
228 735
|
382 500
|
0,598
|
57
|
21 180
|
54 160
|
0,391
|
58
|
224 900
|
325 000
|
0,692
|
59
|
9 375
|
26 500
|
0,354
|
60
|
232 875
|
287 500
|
0,810
|
61
|
104 275
|
180 000
|
0,579
|
62
|
177 250
|
310 500
|
0,571
|
63
|
397 890
|
1 108 300
|
0,359
|
64
|
471 000
|
1 308 500
|
0,360
|
65
|
502 380
|
716 600
|
0,701
|
66
|
1 135 610
|
2 294 160
|
0,495
|
67
|
30 160
|
79 200
|
0,381
|
68
|
35 875
|
102 500
|
0,350
|
69
|
73 150
|
158 400
|
0,462
|
70
|
64 780
|
150 600
|
0,430
|
71
|
26 665
|
75 750
|
0,352
|
72
|
33 565
|
68 500
|
0,490
|
73
|
37 920
|
80 000
|
0,474
|
74
|
74 080
|
187 500
|
0,395
|
75
|
4 930
|
14 000
|
0,352
|
76
|
4 820
|
13 500
|
0,357
|
77
|
12 650
|
36 100
|
0,350
|
78
|
30 400
|
73 800
|
0,412
|
79
|
203 600
|
295 500
|
0,689
|
80
|
33 100
|
82 500
|
0,401
|
81
|
35 200
|
100 000
|
0,352
|
82
|
23 350
|
67 000
|
0,349
|
83
|
30 670
|
71 000
|
0,432
|
84
|
20 350
|
50 000
|
0,407
|
85
|
16 300
|
47 000
|
0,347
|
86
|
37 150
|
103 500
|
0,359
|
87
|
10 860
|
27 900
|
0,389
|
88
|
181 700
|
460 000
|
0,395
|
89
|
75 625
|
137 500
|
0,550
|
90
|
74 790
|
208 300
|
0,359
|
91
|
4 750
|
12 800
|
0,371
|
|
49
Réalisé et soutenu par Marcel G.
AGBODJOGBE
Réalisé et soutenu par Marcel G.
AGBODJOGBE
Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
92
|
118 250
|
184 100
|
0,642
|
93
|
8 990
|
23 000
|
0.391
|
94
|
43 090
|
103 300
|
0,417
|
95
|
35 525
|
87 500
|
0,406
|
96
|
28 340
|
79 200
|
0,358
|
97
|
85 260
|
237 500
|
0,359
|
98
|
24 130
|
68 750
|
0,351
|
99
|
26 150
|
64 000
|
0,409
|
100
|
34 350
|
75 000
|
0,458
|
|
Source : Dossiers de certains clients de
PADME
Le ratio consommation ménage exprime la part du revenu
consacrée aux dépenses familiales. Il croît avec
l'augmentation des dépenses ou la diminution du revenu.
Au PADME, le taux de ratio consommation ménage est
fixé à un minimum de 35%. C'est à dire, pour tout
déboursement, le ratio consommation ménage doit être
supérieur ou égal à 35%. Ceci suppose que le client est
appelé à consommer au moins le tiers (1/3) de son revenu mensuel
pour les charges familiales. Et comme nous le savons, plus le revenu
croît, plus les charges évoluent ainsi que le niveau
l'épargne.
Graphique : N° 12
Répartition du ratio consommation ménage
50
Source : Résultats de nos
enquêtes 2009
Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
A la lecture du graphique N°12, on constate que plus de
70% des dossiers consultés disposent d'un ratio consommation
ménage supérieur à 50%. Aussi on remarque que les clients
dont le ratio consommation ménage avoisine 35% sont ceux dont la
situation patrimoniale a connu une détérioration. Aucun des
clients dont l'effet de levier est positif ne dispose d'un ratio consommation
ménage inférieur à 50%. Ainsi donc, on constate le
paradoxe qui suit: les clients disposant de moins de charges sont ceux ayant vu
leur situation patrimoniale détériorée et ceux ayant plus
de charges sont ceux-là dont le patrimoine a connu d'amélioration
significative.
Nous observons donc un phénomène qui peut
s'expliquer comme suit: les clients de PADME et des IMF en
général ont une certaine réticence à
déclarer les charges réellement à leur actif. Selon ces
derniers, plus vous avez de charges, moindre sera le montant du crédit
à vous octroyer. Ce qui ne favorise pas la détermination efficace
du montant de l'échéancier entrainant donc comme
conséquence les retards de remboursement, les impayés voire les
pertes.
Au vue de ces analyses et des entretiens
réalisés, nous pouvons conclure que les clients de PADME dans la
plupart des cas disposent des charges élevées et ne les
déclarent pas toutes. Ceci nous amène à dire que ces
charges sont généralement énormes et, n'étant pas
déclarées ne font pas objet d'apparition lors de
l'évaluation financière et donc de la détermination du
montant des échéanciers. Ainsi, l'hypothèse N°3 qui
suppose que les clients de PADME disposent des charges familiales
élevées ne leur permettant pas de faire des réalisations
correspondant au bénéfice issu de leurs activités se
trouve confirmée.
Réalisé et soutenu par Marcel G.
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51
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Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
CHAPITRE : III Synthèse et suggestions
Ce chapitre fait l'objet de synthèse des
résultats de notre étude puis d'approches de solutions aux
différents problèmes observés.
3-1 SYNTHESE
Nous retiendrons que beaucoup de choses restent à
faire dans le secteur de la microfinance au Bénin. Sur la question du
suivi-conseil, les institutions de microfinance ne parviennent pas jusque
là à mieux s'occuper de la gestion et de la rentabilité
des activités financées par elles. Ce qui ne permet pas aux
bénéficiaires de crédit de mieux gérer leurs
activités en vue d'une maximisation de profit. On remarque que l'action
des IMF reste toujours limitée au déboursement des
crédits. Ainsi rares sont ces clients qui, après l'obtention des
fonds bénéficient des conseils provenant de leur institution de
crédits.
Ceci nous amène à dire que les IMF ne jouent
pas pleinement leur rôle dans l'amélioration de la situation
socio-économique des populations au Bénin. Une chose est de
financer une activité, mais l'autre qui paraît primordiale reste
le suivi du promoteur dans la gestion de l'activité financée.
Ainsi ce dernier disposera d'une crainte à l'égard de son
institution de crédit, mais aussi pourra aisément exposer
à son chargé de prêt les menaces et opportunités qui
pèsent sur son activité. Ce qui permettra au chargé de
prêt lors des prochaines évaluations de tenir compte des
réalités qui pèsent sur l'activité du client en
matière d'atouts et de faiblesses afin de proposer des solutions pour
les pérenniser ou pour y remédier.
Aussi, on constate que le contrôle de la destination
effective du crédit octroyé n'est pas pris au sérieux par
les chargés de prêt. Ceci dit, une largesse est laissée au
client de gérer les fonds comme il l'entend. Ainsi, le client se lance
dans des activités dont la rentabilité n'a fait l'objet
d'aucune
52
Réalisé et soutenu par Marcel G.
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Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
étude préalable. Il s'en suit donc des
situations de retard dans le remboursement, voire d'impayé.
Les IMF d'une manière générale, et PADME
en particulier parvient à mieux se rapprocher des couches
vulnérables à travers la diversité de ses produits. Il est
néanmoins à noter que la microfinance n'est pas une
panacée à la sortie d'une situation de pauvreté, mais
constitue un véritable outil dont les résultats sont progressifs
et s'échelonnent dans le temps.
De cette étude, nous retiendrons surtout que PADME
arrive à financer bon nombre de secteur dont surtout le commerce. Ces
activités permettent aux bénéficiaires de réaliser
une marge supplémentaire suffisante. Ce qui permet à ces derniers
de mieux s'assurer leurs besoins vitaux à savoir: la scolarisation des
enfants, l'alimentation, les soins sanitaires et biens d'autres choses. Par
cette marge supplémentaire réalisée, les clients
parviendront un jour par s'auto financer et donc n'auront plus grand besoin de
l'institution. Autrement dit, ces derniers quitteront définitivement le
cercle vicieux de la pauvreté.
Nous pouvons ainsi conclure que la microfinance permet
à la population de sortir de son extrême pauvreté afin de
s'auto employer. Ceci nous permet de dire que les IMF au Bénin
contribuent d'une manière ou d'une autre à l'amélioration
des conditions socio-économiques des populations à faible
revenu.
Par ailleurs, il faut noter que les charges familiales ne
permettent pas toujours aux clients de faire des réalisations
proportionnelles à la marge bénéficiaire
réalisée. Ceci s'explique par le fait que les clients dont la
situation socio-économique est restée inchangée sont ceux
dont les charges familiales sont moins importantes. Cela suscite des
interrogations et porte à croire que toutes les charges ne sont pas
déclarées de peur que cela ait un impact négatif sur le
montant sollicité. Ce qui est totalement le contraire d'autant puisque
ceci permettra de beaucoup mieux évaluer leur capacité de
53
Réalisé et soutenu par Marcel G.
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Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
remboursement et donc faciliter la détermination du
montant de
l'échéancier.
3-2 SUGGESTIONS
Cette partie est consacrée aux suggestions à
l'endroit des IMF, des bénéficiaires de crédit et de
l'Etat pour que soit pérenne l'action menée dans ce secteur.
Ainsi:
4 à l'endroit des institutions de microfinance ;
Il faudra redéfinir la mission qu'elles se sont
assignées. Ainsi, la première reste la facilitation de
l'accès aux populations pauvres; suivie de la rentabilité des
activités financées. Etant donné que la rentabilité
passe par une bonne gestion, les IMF devront donc beaucoup plus
s'intéresser au suivi-conseil. Ceci permettra non seulement aux
bénéficiaires de crédit de mieux gérer leurs
activités, mais aussi à l'institution de recouvrer ses
créances sans difficulté.
Il urge donc nécessaire la création d'un
service de suivi afin d'alléger la tâche aux chargés de
prêt dont le cahier de charge paraît trop lourd.
Aussi, les acteurs du secteur doivent tenir compte des
charges familiales des bénéficiaires qui souvent sont
exorbitantes et ne leur permettent pas de faire un remboursement
aisé.
Pour finir, nous pensons qu'il faudra adapter le montant des
crédits octroyés aux besoins réels des clients et à
leur capacité de remboursement.
4 à l'endroit des bénéficiaires;
En tant que premiers responsables de la gestion de leurs
activités, ils devront distinguer les charges d'exploitation des charges
familiales. Ceci implique donc la tenue d'une comptabilité saine et
rigoureuse. Ainsi, l'évaluation financière sera plus aisée
et tiendra compte des réalités que
54
Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
vivent ces derniers dans la gestion de leurs affaires. Les
clients devront donc faire preuve d'honnêteté dans la
déclaration des charges familiales, et autres à leur actif.
Aussi, ils éviteront de faire des prêts dans
plusieurs IMF à la fois. Ceci leur permettra de mieux faire face
à la gestion de la seule activité financée et donc
d'effectuer les remboursements à bonnes dates. Ainsi, ils pourront
bénéficier à long terme de l'intégralité du
montant des crédits sollicités parce qu'ayant gagné la
confiance de leur chargé de prêt.
Enfin pour parfaire leur gestion, ils devront mettre en
pratique les conseils qui leurs seront prodigués par les chargés
de prêts.
4 à l'endroit des partenaires et de l'Etat ;
Ceux-ci doivent continuer par appuyer les institutions dans
leurs missions. Ainsi, l'Etat devra quant à lui privilégier un
climat social favorable aux investissements.
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55
Analyse des effets socio-économiques des
crédits octroyés par les IMF sur les bénéficiaires
: Cas PADME
CONCLUSION
Notre étude « Analyse des effets
socio-économiques des crédits octroyés par les IMF sur les
bénéficiaires: cas PADME-BENIN » a eu pour objectif de
fournir aux acteurs du secteur de la microfinance des informations pertinentes
sur leurs contributions à l'amélioration des conditions
socio-économiques des populations à revenu faible.
A cet effet, il convient de noter que la microfinance permet
aux bénéficiaires d'atteindre une certaine autonomie. Ainsi, par
la rentabilité de leurs activités, les
bénéficiaires parviennent à améliorer leurs
situations de vie précaires, diversifient leurs activités et pour
certains réalisent une extension significative de leurs
activités.
Tenant compte des résultats issus de nos analyses, nous
pouvons conclure que les IMF au Bénin arrivent à se rapprocher
des personnes à faible revenu à travers les services qu'elles
octroient. Sur ce point donc les IMF au Bénin ont connu un
véritable succès. Mais étant donné que leur mission
reste l'amélioration des conditions socio-économiques des
populations pauvres, il est indispensable de prioriser désormais le
double objectif qui consisterait à penser à leur
pérennisation, mais aussi favoriser la rentabilité des
activités financées en prenant beaucoup plus soin du
suivi-conseil qui jusque là paraît inefficace ou même
inexistant.
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