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Consommation des ménages en énergies domestiques dans la ville de Niamey au Niger

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par Ousmane Mamane Moustapha BELLO
Université Abdou Moumouni de Niamey Niger - Master es sciences agronomiques 2012
  

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1.2.5 Potentiel énergétique du sous secteur de l'énergie domestique

Les énergies domestiques sont celles utilisées par les ménages pour la cuisson, le chauffage, l'éclairage ou tout autre usage domestique nécessaire à la satisfaction des besoins

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élémentaires des populations. Parmi les ressources énergétiques domestiques utilisées au Niger on dénombre la biomasse, les hydrocarbures, le charbon minéral, l'énergie solaire, l'énergie éolienne et hydroélectrique.

Entre 2000 et 2004, la consommation finale en énergie a enregistré une croissance de 15 % pour passer à 1762 ktep soit 0,14 tep/habitant. La répartition par type d'énergie relève une prédominance de la biomasse avec 86,73 %, les produits pétroliers 11,28 %, l'énergie électrique 1,96 % et 0,03 % pour le charbon minéral. D'autre part la répartition de la consommation finale par secteur est dominée par celui des ménages qui représente la quasi-totalité de la consommation finale, soit 89,3 %. Le secteur des transports représente 8,4 %, l'industrie reste très faible avec 2 % des consommations, le secteur des services 0,28 % et l'agriculture consomme 0,02 %. Les énergies domestiques concernent le secteur des ménages dont la répartition des consommations est la suivante en 2004 : 98 % biomasse, électricité 1% et 1% également pour les produits pétroliers. Les consommations de gaz butane et de charbon minéral restent très faible (1356 tonnes de gaz butane et 806 tonnes de charbon minéral en 2004 ce qui représente moins de 1 % de la consommation des ménages). (MME/SIE, 2007).

Donc les besoins énergétiques de cuisson sont presque exclusivement satisfaits par le bois énergie.

La revue littéraire fait ressortir qu'après l'avènement de l'engagement de Maradi en 1984, l'Etat et ses partenaires ont développé et mis en oeuvre des stratégies et actions visant à promouvoir le sous secteur de l'énergie domestique.

Ainsi, une Cellule Technique des Foyers Améliorés et Energie Domestique (CTFED) a été mise en place en vue d'élaborer une stratégie nationale pour la promotion des foyers améliorés et des énergies domestiques. C'est de cette cellule que sont issues les références nationales sur la consommation du bois de feu en 1989 grâce à un appui de la coopération française. Il s'agit de 0,6 kg/jour/personne pour les grands centres urbains ; les villes moyennes 0,7 kg/jour/personne et le milieu rural 0,8 kg/jour/personne.

Dans le cadre de la coopération technique nigéro-allemande, le Programme Spécial Energie a été initié dans les années 80 avec pour but principal la vulgarisation et la promotion des énergies renouvelables au Niger par la réalisation des foyers améliorés.

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Après l'engagement de Maradi sur la lutte contre la désertification et l'étude économique des filières bois énergie en 1984 réalisée par le projet IDA /FAC/CCE, plusieurs programmes et projets ont contribué à la mise en oeuvre de la SED dont les plus marquants:

Le Projet Energie II (PEII-ED) démarré en 1989 avec une composante énergie domestique. Ce projet à contribuer à l'élaboration d'un cadre global permettant de satisfaire les besoins croissants en bois énergie des populations urbaines, de leur garantir un approvisionnement qui soit à la fois durable, régulier, performant, au meilleur coût pour le consommateur et la collectivité, tout en assurant une gestion conservatoire et rationnelle des ressources ligneuses (Bertrand et al, 1995).

Le projet PAFN démarré sous tutelle du MH/E/LCD avait pour objectifs l'aménagement de 220000 ha de forêts naturelles et la création de 110 marchés ruraux de bois énergie sur l'ensemble du territoire.

Le projet GESFORCOM qui contribue à la réduction de la pauvreté des populations rurales forestières par la promotion d'une bonne gouvernance des forêts, décentralisée vers les communautés locales et générant des revenus de nature fiscale ou non à tous les niveaux des concernés soit en premier lieu les populations mais aussi, les communes et l'Etat au travers de ses administrations déconcentrées ;

L'énergie provenant de la biomasse est essentiellement constituée de bois-énergie (bois de chauffe et charbon de bois), de résidus de récolte (paille, balle de riz, tiges de coton, de mil, de sorgho et de maïs etc.) et de déjections des animaux. Ceci constitue en termes de consommation finale environ 94 % de bois-énergie (MME/bilan énergétique 2000). Cette énergie traditionnelle représente 63 % et 37 % en termes de consommation finale respectivement pour le bois-énergie et les résidus de récolte. A l'heure actuelle, il n'existe pas de données fiables sur le potentiel en bois-énergie. En 1970, les superficies boisées étaient estimées à 16 096 400 ha (Club du Sahel,1981 in FAO, 1999); d'autres sources, FAO (1999) et Catinot (1991 in FAO 1999) ont estimé respectivement les surfaces forestières (terrains forestiers marginaux ou non) à 10 et 16 millions d'hectares et se situent dans la partie sud du pays dont 35 % de steppe arborée, 20 % de jachère, 25 % de savane arborée et 20 % d'autres types de formation agro-sylvo-pastorale. L'étude sur la vulnérabilité des formations forestières nigériennes aux changements climatiques faite par Hamadou et Gambo en 1999 a évalué la superficie des formations naturelles à 5 741 917 ha. Enfin une estimation faite en 2002 par le Ministère de l'Energie souligne que le potentiel énergétique consommé sous

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forme de résidus de culture se situe autour de 8 millions de tonnes par an. Ainsi, le potentiel de production ligneuse annuelle est estimé à 1,5 millions de tonnes, tandis que la demande est estimée à plus de 2 millions de tonnes. Ce couvert, localisé dans la bande sud du pays possède un taux d'accroissement annuel qui varie entre 0,34 stère/ha (PUSF, 1984) et 3,1 stères/ha (INRAN 1974-1983).

Le sommet mondial sur le Développement Durable tenu à Johannesburg en 2002 reconnaît le lien explicite entre l'accès aux services énergétiques, la réduction de la pauvreté et le développement durable, et depuis, le rôle de l'énergie a été admis comme essentiel dans l'atteinte des objectifs du millénaire. C'est pourquoi l'Etat du Niger s'est engagé à accroitre l'accès aux services énergétiques modernes et plus spécifiquement l'accès aux combustibles modernes de cuisson à l'horizon 2015 par la moitié de la population. Cet ambitieux objectif se traduirait par la diffusion de 2 500 000 foyers à charbon minéral, 312 500 réchauds et bouteilles de gaz et 375 000 réchauds à pétrole.

Cependant, le contexte économique et financier du pays est marqué par la pauvreté qui constitue un obstacle majeur à l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) à l'horizon 2015.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe