Section 2 : Choix du cadre et justification ;
observations de stage et approche méthodologique.
Pour la rédaction de ce mémoire, nous avons
bénéficié d'un stage académique de trois mois
à la radio communautaire Ilèma. Elle est installée dans la
commune de Dassa-Zoumè dans le département des Collines. Dans ce
premier paragraphe, nous allons justifier le choix de ces cadres qui nous a
servi pour l'écriture de ce mémoire. Dans le deuxième
paragraphe, nous ferons part de nos observations lors du stage et de l'approche
méthodologique.
PARAGRAPHE I : Choix du cadre et justification
La radio ILEMA comme susmentionnée, est
installée dans la commune de Dassa-Zoumè dans le
département des Collines. C'est une oeuvre de l'Association Culture
Communication et Développement(ACCD). Cette association
s'évertue à apporter un plus à l'enracinement de la
décentralisation malgré les nombreuses difficultés qu'elle
rencontre. Elle a mis en place il y a quelque années un bimestriel
nommé « la voix des collines »qui
consacrait des pages à la décentralisation et au
développement de la commune de Dassa-Zoumè. Même si
aujourd'hui ce journal n'existe plus ainsi que d'autres actions en faveur de la
décentralisation, l'ACCD essaie toujours à travers la radio
Ilèma de mener des actions pour le développement durable de sa
commune et des communes qu'elle couvre.
Comme l'ACCD, la radio Ilèma n'arrive plus à
faire certaine de ses initiatives qui rentrent dans le cadre de l'aboutissement
de ce système de décentralisation. La radio Ilèma
première radio communautaire du département des Collines et seule
radio dans la commune de Dassa possède tous les atouts en main pour
participer à l'enracinement de la décentralisation dans cette
commune, une commune qui est encore sous-développée malgré
les potentialités dont elle dispose.
Elle est l'une des six communes que compte le
département des Collines. Ex-sous préfecture de Dassa -
Zoumè, la commune de Dassa - Zoumè est limitée au nord par
la commune de Glazoué, au sud par les communes de Zangnanado et de
Djidja, à l'ouest par la commune de Savalou et à l'est par les
communes de Savè et de kétou. Depuis l'avènement de la
décentralisation, cette commune jusqu'alors sous-préfecture de
Dassa-Zoumè est devenue une collectivité territoriale
décentralisée. Elle est ainsi dotée de la
personnalité juridique et de l'autonomie financière. Ces deux
attributs caractéristiques des collectivités territoriales
décentralisées lui « permettent de s'administrer
librement, de définir ses priorités et de mettre en oeuvre sa
politique de développement local. C'est une commune de droit commun qui
doit assurer les meilleures conditions de vie à l'ensemble de la
population et donc assurer son développement local. ».
L'article 84 de la loi n°97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation
des communes en République du Bénin stipule
que « La commune élabore et adopte son plan de
développement. Elle veille à son exécution en harmonie
avec les orientations nationales en vue d'assurer les meilleures conditions de
vie à l'ensemble de la population. »
Cependant, Dassa - Zoumè, la ville des 41 Collines est
une commune qui reste handicapée par bien de problèmes
malgré les atouts dont elle dispose pour s'assurer un
développement local durable.
A mi-chemin entre Cotonou, la capitale économique du
Bénin et Parakou, la métropole du nord Bénin, passage
obligatoire pour toutes les transactions allant de Cotonou vers les pays de
l'hinterland et vice-versa avec possibilité de raccourci sur le Nigeria
à l'est et le Togo à l'ouest, la commune de Dassa -
Zoumè a une position géographique très intéressante
pour la promotion de son économie. Elle regorge d'un potentiel
économique important fait de nombreux sites touristiques, d'importantes
carrières de granites et autres pierres précieuses.
La population est relativement jeune : 62% est
âgée de 15 à 24 ans. Mais le taux de scolarisation est
très faible. Les populations n'ont pas d'informations sur la
décentralisation donc elles ne voient pas le rôle de la radio pour
ce système.
Cette commune, de Dassa - Zoumè dispose d'une grotte
mariale nationale qui rassemble des milliers de chrétiens chaque
année. Toutefois, elle n'est pas développée. Bernard
GNANTONOU dit dans son livre `'Quelques axes pour le développement
de la commune de Dassa - Zoumè'' p.9
que : « Malgré ces atouts, Dassa - Zoumè n'a
pas réussi l'union de ses fils et filles autour des nombreuses
tâches de développement. »
Cette étude vise à contribuer au
développement de cette commune en montrant l'importance de la radio
communautaire dont elle dispose.
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