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Evaluation des terres pour la culture du coton dans la commune de Djidja au Bénin

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par Marlène MICHOZOUNNOU
Université d'Abomey- Calavi Bénin - Master II 2011
  

Disponible en mode multipage

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ODUCTION

Dans les pays en développement et particulièrement au Bénin, l'agriculture reste la base de l'économie. Le secteur industriel étant peu développé, l'agriculture, d'intérêt vital, emploie 75 % des actifs, réalise 85 % des recettes d'exportation d'origine intérieure (Soudé, 2002). Cette agriculture contribue pour 37 % au Produit Intérieur Brut (PIB) derrière le secteur tertiaire (40 % PIB) (Aïna, 1996, Bossa, 2001). Ainsi, la performance économique du Bénin reste tributaire des résultats du secteur primaire. Malgré cette prépondérance du secteur primaire, l'agriculture du Bénin demeure une agriculture itinérante sur brûlis, fortement tributaire des saisons et autres contraintes naturelles, et utilisant jusqu'à nos jours des outils rudimentaires et archaïques. Cette situation explique les faibles performances économiques de notre Etat ainsi que son niveau de développement.

En outre, ce rôle du secteur primaire est de nos jours mis en péril par la surexploitation des ressources naturelles, la dégradation des termes de l'échange et la forte croissance de la population (Kazenwadel, 1997 ; Edja, 1999). En effet, étant donné que l'évolution des techniques agricoles adaptées (économiquement rentables et financièrement accessibles) ne suit pas l'accroissement de la population et, face à l'insuffisance d'emplois alternatifs dans les autres secteurs, la population, pour satisfaire ses besoins vitaux, utilise les ressources naturelles (sols, forêts et eaux) à un moindre coût financier (Biaou, 1996).

Ainsi, la pression qui en résulte entraîne pour la population, la famine, la pauvreté et la misère qui l'obligent à l'exode et à la migration, vers d'autres régions ou des pays voisins, avec toutes leurs conséquences. Il s'avère donc nécessaire que la recherche et la politique visent à garantir à cette population rurale la satisfaction de ses besoins fondamentaux et à maintenir le potentiel des ressources disponibles. A cet effet, pour Kazenwadel (1997), il est important d'identifier les principales contraintes et potentialités des systèmes de production et d'examiner l'impact des innovations sur ces systèmes afin de proposer des alternatives pour une gestion durable des dernières reliques de ressources naturelles.

A cet effet la restauration des terres au Bénin apparaît comme une nécessité impérieuse. C'est pour cette raison que nous avons choisi le thème de recherche : « Evaluation des terres pour la culture du coton dans la commune de Djidja au Bénin» pour apporter une contribution au débat sur les sols dans cette région agricole du département du Zou.

L'objectif principal de l'étude est de contribuer à la gestion de la fertilité des sols dans la commune de Djidja.

Il s'agira, spécifiquement de:

Ø déterminer le niveau de fertilité des sols de la commune de Djidja

Ø analyser le seuil et l'impact de la dégradation ;

Ø évaluer l'aptitude culturale des sols pour la culture du coton dans une perspective d'amélioration.

Les hypothèses qui soutendent les objectifs sont les suivantes :

Ø les caractéristiques physicochimiques des sols ne sont pas prises en compte pour la culture du coton par les producteurs agricoles dans la commune de Djidja.

Ø les bons rendements de la culture du coton sont enregistrés, dans la commune de Djidja.

Pour vérifier ces hypothèses, plusieurs investigations ont été menées à travers la recherche bibliographique, les travaux de terrain, et les analyses au laboratoire.

La nomenclature de ce travail se présente comme suit : Les deux premiers chapitres montrent le cadre théorique et physique de l'étude.

-Le chapitre 3 traite des généralités sur la culture du coton.

-Le chapitre 4 expose expose le cadre méthodologique et expérimental

-le chapitre 5 présente les résultats obtenus et expose les discussions que suscitent les acquis de cette recherche.

CHAPITRE 1. CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE

Le sol est l'un des patrimoines les plus précieux de l'humanité. Selon Ahlgreen (1997), il vient en premier et est la base et la fondation de l'agriculture. Une bonne agriculture commence par une parfaite connaissance du sol. Au Bénin, le sol conditionne le revenu d'un nombre important de la population rurale. La population du Bénin est essentiellement jeune, rurale et caractérisée par une croissance dont la tendance est soutenue pendant plusieurs années. En effet, la population a doublé d'effectif en l'espace de 23 ans, passant de 3.331.210 habitants en 1979 à 6.769.914 habitants en 2002 (INSAE, 2003). Cette augmentation de la population fait appel à de nouvelles occupations de l'espace ; à une agriculture intensive et extensive pour mieux répondre aux besoins alimentaires des hommes. Ceux-ci pour leur survie, exercent alors une pression sur la nature qui se dégrade. La dégradation des ressources naturelles en général et de la fertilité des sols en particulier est donc l'oeuvre de l'homme. Ce dernier, face au récurrent problème de pauvreté, utilise des méthodes dégradant les terres afin de subvenir à ses besoins à partir des ressources déjà peu productives (De Haan et Ton, 1994 ; Mongbo et Floquet, 1998 ; PAE, et PNGT, cités par Dangbégnon, 1998). Le développement de la monoculture sans amendements accélère la dégradation des sols avec ses corollaires de baisse de fertilité et de baisse drastique de rendement des cultures, qui, de nos jours, constituent une préoccupation majeure au Bénin. Ce phénomène se trouve sans cesse amplifié par la pression démographique et la quasi-disparition de la jachère naturelle des pratiques culturales. Pour satisfaire leurs besoins, les populations rurales exploitent de vastes superficies agricoles, ce qui entraîne la dégradation des sols (Agbahungba et Assa, 2001).

Face à cette situation, la connaissance des sols, leur conservation et la gestion de leur fertilité en vue d'une production agricole durable sont des avantages pour les marchés intérieurs et extérieurs d'un pays comme le Bénin qui dispose des terres agricoles de bonnes potentialités avec 65 % de superficies cultivables. Il est possible, si ces potentialités sont bien exploitées, que le pays réalise pleinement son autosuffisance alimentaire et dégage d'importantes devises par un bon aménagement agricole (Agossou, 1983).

Des produits exportés provenant de l'agriculture, le coton ou l'or blanc fournit plus de la moitié des ressources financières des pays de l'Afrique de l'Ouest (Ochou, 2004). Au Bénin, le coton est resté pendant longtemps la plus importante culture de rente et le principal produit d'exportation. Plus de 100.000 ménages ou près de 1.000.000 de personnes dépendent de la production cotonnière pour leur subsistance (Baffes, 2002). Les recettes d'exportation du coton fibre contribuent pour 70 % aux exportations du Bénin. La filière coton rapporte 25 % des recettes fiscales à l'Etat béninois (MAEP, 2001). Le coton béninois avait la réputation d'être le plus compétitif en Afrique. Actuellement la culture du coton est en recul ; le doute s'installe et des appréciations plus ou moins négatives sur sa compétitivité se multiplient. Ainsi, une « faible production, des coûts trop élevés, une qualité dégradée, un environnement en péril, un producteur en faillite et incapable d'évoluer » sont quelques uns des maux dont souffre la filière coton au Bénin (Gagnon, 2006). Alors, le coton peut-il être considéré comme une filière efficace de lutte contre la pauvreté ? Les difficultés que connaît la filière coton ces dernières années créent beaucoup d'inquiétudes chez les acteurs et les partenaires techniques et rendent dubitable son devenir.

La commune de Djidja au Bénin, cadre géographique de cette étude est celle qui produit plus de coton dans le département du Zou. Les différents sols de cette commune sont-ils aptes à la production du coton ? Les conditions de leur exploitation permettent-elles d'avoir de bons rendements du coton ? Quelles sont les conséquences de la culture du coton sur ces sols ?

Nos investigations sur le terrain aideront à apporter à toutes ces préoccupations des approches de réponses pour une meilleure utilisation de la superficie effectivement cultivée. Dans la commune de Djidja, 46 % de sa superficie est cultivée (Afrique conseil, 2006). Pour une utilisation efficiente de cette superficie, la connaissance des différents types de sols et leurs aptitudes à chaque culture s'avère indispensable.

Notre recherche s'inscrit dans la thématique relative à la dégradation des ressources naturelles et à la baisse de la fertilité des terres.

De nombreux chercheurs ont traité de cette question de la dégradation des ressources naturelles et ont proposé des théories qui expliquent le phénomène.

Au nombre de ceux-ci, nous pouvons citer: Allen (1965) cité par Harris (1982) ; Boserup (1970) ; Ossseni (1886) ; Essouma (1992) ; Agossou et Igué (2002) ; Igué (1995) ; Igue et al (2006).

Ces auteurs fondent leurs approches sur la croissance démographique et les changements socio-économiques, technologiques et culturels qu'elle engendre comme principaux facteurs de la dégradation des ressources naturelles. Ils établissent alors des liens entre les facteurs démographiques, technologiques, socio-économiques, culturels et ceux environnementaux pour expliquer la dégradation des ressources naturelles.

En revanche, d'autres pensent que ce sont les systèmes de production et les pratiques culturales peu conservatrices de l'environnement qui sont les causes déterminantes de cette dégradation. Au-delà des facteurs démographiques, pour eux ; ce sont les techniques de production qui sont les premières responsables de la dégradation des ressources naturelles. Dans ce groupe, on peut citer Agossou et Igué (2002), Igué (2000).

Ces facteurs entraînent la baisse de la diversité biologique. En effet, lorsque l'on part des champs en exploitation vers les anciennes jachères, le nombre d'espèces diminue avec l'âge de la jachère. Ce système de culture désorganise la structure des peuplements. L'insécurité dans la tenure foncière accentue l'impact négatif des systèmes de cultures sur les ressources naturelles. Cette dernière approche nous paraît plus opérationnelle dans le cadre de notre étude. Pourtant, elle ne couvre que partiellement notre sujet d'étude. En effet, bien que les facteurs suscités soient des facteurs de la dégradation des ressources naturelles en général et de la baisse de la fertilité des terres en particulier, l'évaluation des terres constitue un autre facteur indispensable de protection de l'environnement. D'ailleurs, elle suppose que les utilisations envisagées peuvent être pratiquées sur une période donnée. Ceci exige que toute conséquence nuisible pour l'environnement ne soit ni sérieuse ni progressive. Elle suppose aussi que les systèmes de cultures respectent la comptabilité de l'utilisation envisagée avec les potentialités des terres, pour une gestion rationnelle et durable de ces dernières. Les paysans de Djidja tiennent-ils compte de ces réalités dans la gestion de leur superficie cultivable ? Les objectifs que nous nous sommes fixés pour ce travail nous permettront de le vérifier.

La littérature en matière d'évaluation des terres est riche, abondante et variée. Certains ouvrages, articles, études et publication ont particulièrement retenu notre attention et mérite d'être rappeler. Il s'agit de :

ü IGUE A. M., 2000: The use of a soil and terrain Database for évaluation procedure-case study of central Bénin. Thèse de Doctorat; Universität Hohenheim. 235p. ISSN 0942-0754.

Ce document a le mérite de faire l'historique des études du sol du Bénin, de décrire et de comparer les approches qualitatives et quantitatives, de présenter divers modèles d'évaluation de la perte de terre sous l'effet de l'érosion. Il décrit aussi tous les aspects physiques du milieu d'étude. Il évalue les éléments du climat du milieu, les caractéristiques édaphiques et chimiques de ces sols pour les cultures pratiquées dans la zone d'étude. Enfin, il a analysé les risques d'érosion hydrique dans la zone et étudié l'impact des activités anthropiques sur la dégradation des sols dans le centre Bénin.

Toutefois, il aborde l'étude des sols du Bénin de façon générale. Ceux spécifiques de Djidja n'ont pas été étudiés dans le détail.

ü SYS C., 1985: Land evaluation Part I, II et III Ghent, Agricultural publication N°7. General administration for development cooperation. Belgium.352 p.

Ce livre est subdivisé en trois grandes parties :

o Dans la première partie, l'auteur clarifie les questions de généralités sur les utilisations des terres telles que les ressources physiques et humaines nécessaires à ces utilisations, la planification de ces utilisations, l'évaluation des terres, l'interprétation des caractéristiques des terres. Enfin, il aborde la question de l'humidité du sol.

o Dans la deuxième partie, il expose l'irrigation, les méthodes d'évaluation des terres et compare ces différentes méthodes.

o Dans la troisième partie, il présente à l'aide des tableaux, les exigences climatiques et édaphiques de quelques cultures telles que le mil, le sorgho, le maïs, le manioc, l'arachide, la canne à sucre, la banane douce, le coton, le cocotier, etc., puis les méthodes utilisées pour déterminer leurs exigences.

Ce travail a le mérite de présenter les conditions édaphiques de plusieurs cultures et les conditions de fertilité d'un sol. Mais l'auteur n'est pas parvenu à appliquer les données présentées concernant les cultures et la fertilité des sols à un milieu spécifique.

ü ESSOUMAN H., 1992 : Etude socio-économique de quelques facteurs de dégradation des ressources naturelles : cas de la sous-préfecture de Ouessè (Département du Zou) UNB/FSA Abomey-Calavi Bénin 135p.

L'auteur soutient qu'en dehors des facteurs externes au groupe social tels que l'accroissement démographique, les techniques inappropriées de mise en valeur, les systèmes de cultures pratiqués, il existe des facteurs socio-économiques et culturels qui ont joué un rôle prépondérant dans le processus de dégradation des ressources naturelles à Ouèssè. En effet, il montre que l'étude socio-économique de l'évolution de la dégradation des ressources naturelles du milieu, faite dans une approche historique, révèle que cette dégradation est liée à l'absence d'un pouvoir central et d'un mécanisme de contrôle permettant de réglementer l'accès à la terre et aux autres ressources naturelles à l'Ouest, en milieu Mahi et à la perte progressive du pouvoir central à l'Est, en milieu Tchabè.

Il propose alors que les aspects socio-économiques et culturels soient pris en compte, de même que la motivation des populations concernées dans la lutte pour la protection de l'environnement dans la commune de Ouèssè.

Mais le choix des responsables dans le milieu pour réglementer l'utilisation des sols ne suffit pas pour limiter la dégradation des ressources naturelles. D'autres facteurs importants comme les techniques culturales, la poussée démographique ont été ignorés par l'auteur.

De ces ouvrages, ceux Igué (2000) et de Sys (1985) nous ont été les plus utiles. Ils nous ont permis d'avoir les caractéristiques édaphiques de chaque culture, les conditions pour déterminer la fertilité d'un sol, de connaître les généralités sur les sols du Bénin. Leur silence sur certaines de nos préoccupations a conditionné la détermination de plusieurs centres d'intérêt pour notre travail sur la commune de Djidja. Ainsi le chapitre suivant de notre travail consacré au cadre d'étude abordera les centres d'intérêt non évoqués par Igué (2000) et de Sys (1985) afin de mieux présenter l'assiette physique, le cadre humain et socio-culturel ; facteurs déterminants de la production agricole.

CHAPITRE 2. CADRE DE L'ETUDE

La présentation du cadre d'étude est nécessaire et se justifie par la description du paysage géomorphologique, de la flore ; de la faune, associée à potentiel humain permettant d'évaluer la production cotonnière. Mieux, tous ces facteurs constituent de façon holistique les supports directs et indirects de l'économie agricole.

2.1. SITUATION GÉOGRAPHIQUE

Avec une superficie de 2 184 km2, la commune de Djidja est la plus vaste des neuf (9) communes du Département du Zou. Elle représente à elle seule 41,71 % de la superficie totale du département du Zou. Elle est limitée au Sud par les communes d'Abomey et de Bohicon, à l'Ouest par la commune d'Aplahoué (département du Couffo) et le Togo, à l'Est par la commune de Za-Kpota et au Nord par les communes de Dassa et de Savalou (département des collines) (Afrique Conseil, Avril, 2006).

2.2. RELIEF ET HYDROGRAPHIE

Le relief est constitué de plateaux marqué par des affleurements granitiques (Lô) atteignant 100 m d'altitude. Deux substrata géologiques portent les sols de la commune. Il s'agit du continental terminal qui porte les sols ferrallitiques et du socle cristallin qui porte les sols ferrugineux. On observe des sols hydromorphes et des sols noirs par endroits (Fidespra, 2004).

S'agissant de l'hydrographie, la commune est drainée par 145 km de cours d'eau dont les deux (2) plus importants sont le Zou et le Couffo. Ce réseau, assez bien fourni pour l'ensemble de la zone, constitue un atout naturel pour les activités agricoles et d'élevage. Les autres cours d'eau sont des affluents qui se jettent dans l'un ou l'autre fleuve. Selon Affodegon (2005), on peut citer: le "Kiti" et le "Azoua" qui sont des affluents du Zou. En saison sèche le "Azoua" s'assèche complètement tandis que le "Kiti" voit son niveau baisser tout simplement (photo 1 et 2). Ces cours d'eau servent d'abreuvoir pour les animaux d'élevage notamment, les boeufs en transhumance, et de pêche pour certains habitants. Des espèces aquatiques telles que: Synodontis sp, Tilapia sp, Clarias sp, Gymnarchus niloticus sont les plus pêchées par les riverains (Affodegon, 2005).

Photo 1 : La baisse du niveau du ruisseau "Kiti" à Djidja

Cliché Michozounnou, (2010)

Photo 2 : L'assèchement du ruisseau "Azoua" à Djidja

Cliché Michozounnou, (2010)

2.3. CLIMAT, ET SOLS

La commune de Djidja jouit d'un climat de type subéquatorial tendant vers le soudano-guinéen dans les parties septentrionales. Il est caractérisé par deux saisons de pluies d'inégale importance dont la grande s'étale d'avril à juillet et la petite d'octobre à novembre, et deux saisons sèches dont la grande va de décembre à mars et la petite d'août à septembre (Adam et Boko, 1993). En général, les températures varient très peu au cours de l'année (Figure 1). Le maximum est de 24,6 °C en mars d'après les données de la station synoptique de Bohicon alors que le minimum est de 22,5 °C en août (ASECNA 2011).

Figure 1 : Régime thermique moyen à Bohicon de 1980 à 2009

Source : ASECNA (2011), Station synoptique de Bohicon

Source : ASECNA (2011), Station synoptique de Bohicon

Figure 2 : Régime pluviométrique moyen à Bohicon de 1950 à 2010 (pour la période 61ans)

La saison pluvieuse s'étend de mars à octobre et la saison sèche de novembre à février avec la manifestation de l'alizé du Nord-Est de décembre à février. La moyenne pluviométrique se situe autour de 1555 mm d'eau avec les maxima en juin (173 mm) et septembre (147 mm) ; ASECNA 2011 (Figure 2).

Selon Franquin (1969), Devineau (1985), Sinsin (1991), et Sokpon (1995) cité par Gbédji (2003), l'évapotranspiration potentielle permet de déterminer en un lieu et pour une période donnée, un bilan hydrique théorique où les caractéristiques du sol n'interviennent pas. L'intérêt de l'évapotranspiration potentielle réside dans l'estimation théorique de la quantité d'eau disponible au niveau des racines des plantes. La figure 3 illustre l'évolution de l'ETP pendant 30 ans (1980-2010) à Bohicon. En effet, la moyenne mensuelle de l'évapotranspiration potentielle est en général élevée au cours de la période allant de 1980-2010 à Bohicon.

Source : ASECNA (2011), Station synoptique de Bohicon

Figure 3 : Evolution de l'ETP à la station de Bohicon de 1980 à 2009

L'ETP la plus élevée est enregistré en Mars (144,1 mm) et la plus faible intervient en Août (105,1 mm).

Ces données pluviométriques associées aux températures expliquent la diversité des sols.

Ainsi, plusieurs types de sols sont rencontrés à Djidja. On distingue : les sols ferrallitiques, ferrugineux tropicaux, les vertisols, les sols hydromorphes.

* les sols ferrallitiques : sont des sols sur colluvions argilo-sableuses. Ils se localisent sur les parties inférieures des pentes (base de buttes, bas de ravins). Ce sont des sols rouges plus ou moins profonds, graveleux, à profil peu différencié. (Volkoff, 1976).

* les sols ferrugineux tropicaux : sont des sols dont l'évolution pédologique a conduit à la différenciation d'un matériau sableux plus ou moins épais reposant directement sur un horizon C, ou à la limite un horizon B. On les trouve sur les dômes rocheux et les affleurements granitiques (Volkoff, 1976).

* les vertisols : sont des sols à profils A et B plus ou moins homogénéisés. Les vertisols ou argiles noires tropicales proviennent des formations marneuses, argileuses ou calcaires du Paléocène ou de l'Eocène. On les trouve par endroits dans les zones du nord et du Sud Ouest de la commune. Peu perméables à l'eau, les vertisols gonflent rapidement. En saison sèche, ils présentent une fissuration importante et se distinguent par une activité biologique importante (Azontondé, 1991).

* les sols hydromorphes : sont localisés dans des vallées et plaines argileuses. Ils présentent soit une hydromorphie de surface, soit une hydromorphie de profondeur. Ils se localisent sur les berges des cours d'eau.

Des plaines inondables existent dans la commune. Un inventaire fait par les services agricoles en 2000 a montré qu'elles ne sont pas valorisées. Ces bas-fons se répartissent dans 8 arrondissements avec des superficies variables. Les plus vastes sont ceux de Djidja, d'Agouna et de Zounkon (Fidespra, 2004).

Sur ces sols pousse une végétation qui souffre des actions destructrices des hommes.

2.4. VÉGÉTATION, FAUNE

La commune de Djidja a un couvert végétal naturel mais, qui est aujourd'hui très dégradé à cause surtout de la fabrication du charbon de bois. Néanmoins, on y rencontre par endroits des îlots de forêt donnant l'aspect d'une végétation arborée ou arbustive. Deux forêts classées sont encore entretenues et complétées par des plantations de Tectona grandis (teck) à Dan et Setto. Ces forêts couvrent respectivement 1237 et 3150 hectares (Figure 4). Les essences prédominantes dans la commune sont Parkia biglobosa (axwatin), isobertinia doka (kakètin), Bligia sapinda (lissètin), Daniella oliveri (zatin), Vitellaria paradoxa (wougo), Vitex doniania (fontin), Pterocarpus erinaceus (kosso), Afzelia africana (kpakpatin) et Ficus capensis (votin) (Affodegon, 2005). Cependant, des espèces sont en voie de disparition en raison de leur surexploitation à des fins économiques, bois d'oeuvre et surtout la carbonisation et/ou la collecte de bois de chauffe pour la vente. Seules certaines essences (plantes médicinales) à utilité limitée ou d'intérêt pour les villageois subsistent à ce désastre. Il s'agit par exemple de Adansonia digitata (kpassatin) et de Maytenius sénégalensis (djado). Hormis cette végétation naturelle, on y retrouve des plantations d'Anacardium occidentale (cajoutin), de Eleais guinensis (détin), de Azadiracta indica (kininitin), deTectona grandis (teck) (Affodegon, 2005).

Cette végétation présente encore plus d'intérêt pour les populations dans la mesure où elles y pratiquent la chasse.

La faune sauvage se trouvant dans cette végétation est constituée : de rongeurs tels que Trhyonomys swinderianus (xo), Tarcrillus gracilis (adouin), Avicanthis niloticus (gbédja), Cricetomys gambianus (atchou), Xerus erythropus (agbé). On y trouve également des Lepus crawshayi (azui), le singe (zin), quelques reptiles tels que la vipère (djakpata), le varan (vè) et le python (dangbé). Des oiseaux représentés dont les plus nombreux sont le francolin (asso), le hibou, la tourterelle (xwélé).

Ce milieu dont nous venons de présenter les composantes naturelles, accueille des hommes qui en tirent leur subsistance.

Figure 4 : Répartition spatiale de la végétation de Djidja

2.5. ASPECT DÉMOGRAPHIQUE DE LA COMMUNE DJIDJA

La population de la commune de Djidja était de 84.590 habitants selon les données du recensement de 2002. Elle occupe ainsi la troisième place dans le rang des communes les plus peuplées du Zou. Le nombre de ménages est de 16 362 avec une taille moyenne de 4.7 personnes par ménage (Afrique Conseil, 2006). L'effet conjugué de la natalité, de la mortalité et des mouvements migratoires entraîne un accroissement. Le taux de mortalité est passé de 16,42 % en 1992 à 12,1 en 2002. Les femmes représentent 52,41 % de la population. De même, 58,69 % de cette population ont moins de 20 ans. Les femmes et les jeunes constituent alors la majeure partie des ressources humaines de la commune. Le taux d'activités dans la commune est de 79,46 %, soit une population active estimée à 67 215. Mais, la proportion des actifs varie d'un secteur d'activité à un autre avec plus de 80 % des actifs dans l'agriculture. (Afrique Conseil, 2006)

Plusieurs groupes socio-culturels vivent à Djidja et constituent une richesse en termes de diversité culturelle et des systèmes de production des biens et des services. Ces groupes socio-culturels sont les suivantes:

* Les fons qui constituent la majeure partie de la population de la commune de Djidja dont ils représentent environ les 70 %

* Les agous représentent environ 20 % de la population de la commune.

* Les mahis représentent environ 8 % de la population de la commune.

* Les autres groupes socio-culturels constitués par les adjas, les peulhs et les haoussas représentent que 2 % (figure 5).

Source : (Afrique Conseil, 2006) 

Figure 5 : Pourcentage des différents groupes socio-culturels de la commune de Djidja

A Djidja, les fons représentent la grande partie de la population dans la commune, ce qui nous montre vraiment que nous sommes sur le plateau d'Abomey. C'est pourquoi le fongbé est la langue dominante parlée par la plupart des producteurs agricoles.

2.6. ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES

L'agriculture, l'élevage et le commerce constituent la base de l'économie dans l'ensemble de la région d'étude. Sur les 2.184 km2 que couvre Djidja, 982 km² sont cultivés, soit 46 % des superficies cultivées. Le reste est laissé au repos pour une courte durée. Les jachères naturelles herbacées et forestières constituent encore la forme la plus courante de gestion de la fertilité des terres. La superficie moyenne des exploitations est de 2,9 ha. Toutefois de vastes exploitations agricoles sont aux mains de certains paysans classés dans la catégorie des gros producteurs. La commune de Djidja, selon le CeRPA, se répartit en trois zones de production:

· zone arachide : Djidja et Agouna, zones de forte production avec une diversité de cultures (maïs, coton, niébé, arachide, manioc, igname) ;

· zone coton : Outto et Monsourou où la production du coton prime sur toutes les autres;

· zone à palmiers : Oungbègamè, Setto et une partie de Dan constituent une zone de culture sous palmiers (arachide et niébé surtout). Cette zone qui s'adonne à la culture du palmier s'est spécialisée dans la transformation des noix en huile rouge et dans l'extraction du vin de palme pour la préparation du sodabi (boisson locale alcoolisée). La région de Dan s'est spécialisée aussi dans le maraîchage (Afrique Conseil, 2006).

La production de coton a connu dans la commune une prospérité pendant trois années successives (2003, 2004, 2005), et une baisse considérable en 2009 pour plusieurs raisons. Les plus importantes proviennent de la crise de la filière coton qui pousse certains producteurs à consacrer leurs champs à d'autres cultures (Figure 6).

Source : (CeRPA Djidja, 2010)

Figure 6 : Variation de la production du coton dans la commune de Djidja de 2000-2010

Depuis la campagne agricole 2000-2008 la commune de Djidja arrive largement en tête pour plusieurs productions dans le département du Zou. Les données du Tableau I confirment la place prépondérante qu'occupe l'agriculture dans les activités économiques de la commune.

Tableau I : Principales cultures pratiquées dans la commune de Djidja

 

2000-2001

2001-2002

2002-2003

2003-2004

2004-2005

2005-2006

2006-2007

2007-2008

2008-2009

2009-2010

Speculation

Sup (ha)

Rdt

Sup (ha)

Rdt

Sup (ha)

Rdt

Sup (ha)

Rdt

Sup (ha)

Rdt

Prod

Sup (ha)

Rdt

Prod

Sup (ha)

Rdt

Prod

Sup (ha)

Rdt

Prod

Sup (ha)

Rdt

Prod

Sup (ha)

Rdt

Prod

Maïs

8512

6807

8709

7021

10054

9327

4181

3475

4181

831

3475

6668

1003

6691

2352

727

1709

6542

960

6281

6822

11600

11796

165572

2150

22322

Coton

8516

7102

8103

7102

9730

7102

9620

7102

9620

719

6917

8031

1246

10007

53

1178

8737

7334

1191

8737

2437

35650

2437

588

1200

4600

Igname

3738

37380

4912

49120

5200

76967

4700

54332

4700

11560

54332

5600

19000

106400

6665

1119

7455

6665

1119

7455

1200

564

300

1070

23500

21180

Riz

90

204

60

99

70

97

135

1935

91

1484

135

82

1463

120

86

4000

344

57

1737

99

43

1000

50

100

350

130

Arachide

3563

2588

3743

2337

3792

2468

3164

2515

3164

795

2515

4307

854

3678

6183

710

4388

4408

798

3516

5664

7010

33260

12464

2613

15126

Niébé

3832

1631

4302

1987

4085

2662

2483

1638

2483

660

1638

4010

806

3232

1835

651

1195

2412

708

1707

2620

605

560

3255

775

2845

Manioc

2455

23351

1967

30010

2781

37770

1935

30496

1935

15760

30496

2336

15994

37363

2780

6863

19080

1784

10382

18522

2213

12250

30000

3852

24250

58595

Sorgho

1209

756

1146

742

1295

951

1365

1004

1365

736

1004

1252

900

1127

232

637

148

706

751

530

715

811

677

319

325

303

Tomate

227

777

170

483

270

1063

360

1296

360

3600

1296

526

5101

2683

141

5511

777

158

18525

2927

495

2622

3525

661

5500

4858

Piment

568

441

454

277

568

386

710

467

710

658

467

442

683

302

233

832

194

570

946

539

432

371

950

1352

1100

2130

Source : CeRPA Djidja (2010)

Les arrondissements dans lesquels la culture du coton est importante sont : Dan, Djidja et Agouna. A Agouna, la production est plus importante car les producteurs sont plus organisés, mieux équipés et ont accès à une main-d'oeuvre abondante et permanente.

Toutefois, ces dernières années la production du coton baisse. Cette baisse est la conséquence de la crise de la filière coton en générale et d'une crise interne des organisations paysannes en particulier (Afrique Conseil, 2006).

En ce qui concerne l'élevage, les populations élèvent les bovins, les caprins, les ovins, porcins, (figure 7). Il ressort de l'analyse de la figure 7 que les volailles et les caprins sont les cheptels les plus importants, parce que les populations elles mêmes les élèvent à des fins commerciales ou alimentaires.

Source : (PDC Djidja, 2004)

Figure 7 : Effectif du cheptel dans la commune de Djidja

Source : (Cliché Michozounnou, 2010)

Photo 3 : Un troupeau de bovins à Djidja

La description et l'analyse du milieu montrent que Djidja est l'une des communes les plus vastes du département du Zou. Elle bénéficie des conditions naturelles et des atouts humains nécessaires à la production agricole. Comment ce comporte le coton dans toute la gamme des cultures de rente expérimenté dans cet environnement culturel ?

CHAPITRE 3 : GENERALITES SUR LA CULTURE DU COTON

Le chapitre trois est consacré à la description et à l'écologie du coton afin d'examiner son aptitude sur les faciès pédologiques de Djidja.

3.1. ORIGINES DU COTONNIER

L'origine du cotonnier n'est pas déterminée avec certitude. La culture du coton est très ancienne. Elle était connue depuis la Haute Antiquité. Dans la vallée de l'Inde en Asie, un fragment de tissu vieux de près de 3.000 ans avant J.C a été découvert. Un autre datant de 2.500 ans avant J.C fut également découvert dans les fouilles au Nord de la côte péruvienne (Parry, 1982). On estime que l'homme a commencé à utiliser la fibre du cotonnier, il y a 15.000 à 30.000 ans et peut être même plus tôt (Bezpaly, 1984 cité par Yabi, 1988). Elle fut introduite en Afrique en Egypte par les marchands indiens avant d'être progressivement répandue vers l'intérieur du continent. Le cotonnier était connu du paysan béninois bien avant l'arrivée des colons. Vers 1950, le coton avait déjà une importance économique pour notre pays (Siement, 1986 cité par Codjo, 2004).

3.1. 1. TAXONOMIE ET BOTANIQUE DU COTONNIER

Le cotonnier appartient à la famille des Malvacées; à la sous-tribu des Hibiscus, au genre Gossypum et à l'espèce hirsutum (Centre du Commerce International, 2010). L'allure générale et la taille des cotonniers sont variables. Les cotonniers sont des plantes vivaces et arbustive. Certains cotonniers sauvages peuvent atteindre la taille d'un petit arbre, mais la plupart des espèces ne dépassent pas la taille de 1 à 1,50 m. Il est capable seulement de vivre quelques années (10 à 15 ans). Toutefois, on trouve les formes pérennes subspontannées dans beaucoup de villages de l'Afrique de l'Ouest (Kogblevi, 1997).

Le cotonnier est une culture annuelle. Il est un phanérogame à appareil végétatif et reproducteur complet, comprenant les racines, les tiges, les feuilles et les fleurs. Le système racinaire est pivotant. Il peut atteindre une profondeur de 1,5 à 2 m sur les côtés. La tige du cotonnier est rectiligne ramifiée et ligneuse. Elle comporte deux types de rameaux fructifères.

Les branches végétatives (BV) se développent à partir des premiers noeuds situés au dessus des noeuds cotylédonaires et ne portent pas directement les fruits.

Les branches fruitières (BF) sont de deux ordres : les branches fruitières définies et les branches fruitières indéfinies. Les branches fruitières définies portent des capsules qui sont formées à l'extrémité du premier entre-noeuds, tandis que les branches fruitières indéfinies sont caractérisées par la formation des fleurs au niveau de chaque entre-noeud (Siement, 1986 cité par Codjo, 2004).

3.1.2. FLEUR DU COTONNIER

La fleur apparaît sur les ramifications fruitières sous formes de petites structures vertes pyramidales appelées « squares ». Elle est hermaphrodite. Son mode de reproduction dominant est l'autogamie. Son taux d'allogamie peut atteindre 30 % dans certaines localités en fonction des insectes polinisateurs (Siement, ibd).

3.1.3. FRUIT DU COTONNIER

Le fruit est une capsule qui comprend un péricarpe constituant la paroi de l'ovaire. La forme et la grosseur des capsules sont caractéristiques d'un cultivar. A l'intérieur se développent les graines sur lesquelles croissent les fibres. Les graines au nombre de 6 à 12 par loge sont assez volumineuses. Elles sont de forme ovoïde ou piriforme, fixées au placenta par le hile. Les graines sont recouvertes de longs poils appelés fibres, soie ou lin. Elles portent également des poils courts appelés duvets, fuer ou linter. Ce duvet peut être de couleur blanche, grise, verte, brune. La graine est noire. En coupe, elle présente une amande constituée par une plantule à deux cotylédons foliacés. Elle contient des substances de réserves riches en huile et en protéine (Siement, ibd).

3.1.4. VARIÉTÉS, CYCLE DU COTONNIER

Les variétés de coton se distinguent par la longueur, le poil, le fruit, la pubescence des grains et la forme des bractées. D'une façon générale, il existe quatre espèces de cotonniers (Parry, 1982) :

v Gossypium arboreum,

v Gossypium herbaceum,

v Gossypium hirsutum,

v Gossypium tchadiense,

v Gossypium barbadese.

La connaissance du cycle du cotonnier est importante pour le phytotechnicien. Ce cycle détermine de façon précise les méthodes de culture, particulièrement les calendriers des opérations culturales, en tenant compte des caractéristiques écologiques de la zone de culture. Il se compose de cinq phases suivantes bien distinctes (Siement, 1986 ibd) :

v La levée qui s'étend de la germination à l'étalement des cotylédons. La durée est de 6 à 10 jours en conditions favorables.

v La plantule débute par l'étalement des cotylédons au moment ou les bourgeons terminaux se développent. Sa durée moyenne est de 20 jours.

v La préfloraison débute au stade de 3 à 4 feuilles.

v La floraison intervient en moyenne 60 jours après la levée ou environ 20 jours après la différenciation du premier square.

v La maturation des capsules intervient 20 à 25 jours après la fécondation.

3.1.5. ECOLOGIE DU COTONNIER

Le cotonnier est une plante pluriannuelle cultivée en plante annuelle, en particulier pour limiter les dégâts des parasites. Il exige beaucoup d'eau (plus de 700 mm) et de chaleur dans la phase précédant la floraison.

Dans certains pays, la culture est continue depuis des décennies sans que l'on constate des baisses de rendement en raison d'une fumure bien adaptée. Le cotonnier demande des sols homogènes, profonds, perméables, frais dans leurs sous-sols et riches en matières nutritives. Le cotonnier se développe mieux sur des formations de limons argilo-sableux ou sablo-argileux, ce qu'on ne rencontre pas sur les sols humides. Le pH optimum se situe entre 6 et 7. Cela ne veut nullement dire que ces types de sols, généralement argileux, soient particulièrement recommandés (Mémento de l'Agronome, 1984).

3.1.5.1. EXIGENCES ET ITINÉRAIRE TECHNIQUE DU COTONNIER

La variété classique STMA 18A de l'espèce barbadence, est la variété cultivée depuis 1996 sur toute l'étendue du territoire national (CRA-CF, 2002). Pour un produit de qualité, il convient de respecter les règles suivantes : les conditions climatiques et pédologiques, le semis, la densité pour la culture, la fertilisation.

3.1.5.2. EXIGENCES CLIMATIQUES DU COTONNIER

Les caractéristiques, les indices d'intensité de limitation et leurs marges sont dressées dans le tableau suivant.

Tableau II : Exigences climatiques du cotonnier

Caractéristiques climatiques

Classe limitation et marge

Classe limitation et marge

Classe limitation et marge

Classe limitation et marge

Classe limitation et marge

Classe limitation et marge

 

S1

S1

S2

S3

N1

N2

0

1

2

3

4

4

100

95-85

85-60

60-40

40-25

25-0

Précipitation annuelle (mm)

900-1050

1050-1200

750-900

1200-1400

625-750

1400-1600

500-625

>1600

-

<500

Température moyenne annuelle (C°)

>26

24-26

24-22

22-20

-

<20

Température maximale (C°)

>32

32-28

28-26

26-24

-

<24

Humidité relative (C°)

<50

50-65

65-75

75-80

-

>80

Source : (Sys.1976)

La pluviométrie nécessaire au développement optimal du coton est comprise entre 750 et 1400 mm par an. En dessous de 750 mm ou au-delà de 1400 mm, la pluviométrie annuelle devient une contrainte au bon développement du coton et rend finalement impossible la culture du coton. La température moyenne nécessaire au bon développement du coton varie de 24 à 26 °C, marge en dessous ou au-delà de laquelle le milieu présente des limitations à la production du coton, lorsque cette moyenne de température est inférieure à 20 °C la culture du coton devient impossible. L'humidité relative que tolère la culture du coton est comprise entre 50 et 60 °C.

3.1.5.3. EXIGENCES ÉDAPHIQUES DU COTON

Le cotonnier donne un bon rendement quand les conditions ci-après sont réunies : le terrain est plat avec une pente de 0-2 % et bien drainé. Le sol est de texture limoneuse argilo-sableuse, ou limon fin. La charge graveleuse ne dépasse pas 80 % et la profondeur supérieure à 150 cm. La CEC de l'argile est supérieure à 24 méq/100 g. L'horizon A a une saturation en base supérieure à 80 % et l'horizon B saturé en base à plus de 50 %. La teneur en matière organique est supérieure à 1 %. Par contre, lorsque le terrain est très vallonné avec une pente de 16 %, un mauvais drainage et un sol de texture essentiellement sableuse, la culture du coton impossible. (Tableau III.) Les caractéristiques des sols prises en compte dans l'exigence édaphique du coton sont entre autres :

· Topographie (t),

· Drainage, inondation (w),

· Caractéristiques chimiques(s) : Capacité d'Echange Cationique du sol, saturation en bases des horizons A et B, matière organique,

· Caractéristiques chimiques (n) : texture de terre fine, profondeur.

Les signes t, w, s et n désignent les différentes caractéristiques en question. Nous en reparlerons plus loin dans notre développement.

Tableau III: Exigences édaphiques du coton

Facteurs limitant

Degré de l'intensité des limitations

Pente (%) topographie

0-2

Plat

2-4

Quasi plat

4-8

Ondulé

8-16

Vallonné

Accidenté et autres

Drainage

Bon

Bon

Moyen

Imparfait

Mauvais très mauvais

Inondations

Absentes

Absentes

Absentes

Occasionnelles

Souvent

Texture de la terre fine

M

E, N

A, s

Z

 

0-50 Charge graveleuse 50-100

0

0 - 15

0 - 15

15 - 50

15 - 50

15 - 50

50 - 90

50 - 90

Ø 90

Profondeur

> 150

100 - 150

50 - 100

30 - 50

< 30

CEC argile

> 24

16 - 24

Moins de 16

 
 

Saturations en bases

A > 50

B > 50

A > 80

B < 50

A 50 - 80

B < 50

A35 - 50

B >50

A 35 - 50

B < 50

 
 

Matière organique

Ø 1

0,5 - 1

< 0,5

 
 

Source Berding et Van Diepen (1982), Sys (1976)

3.1.5.4. CONDITIONS PÉDOLOGIQUES

Le cotonnier se développe mieux sur un sol profond. Il ne peut pousser dans les zones inondables. Les conditions de préparation du sol pour la culture du coton sont:

-un labour profond,

-un lit de semis sur billons, (il est important de confectionner les billons après un léger labour).

Ces conditions favorisent la circulation de l'air et de l'eau dans le sol et par conséquent le bon développement du cotonnier aussi bien au niveau des racines que de la partie aérienne.

3.1.5.5. SEMIS ET DENSITÉ POUR LA CULTURE DU COTON

Pour le semis, on respectera les dates ci-après, sans perdre de vue que certains semis très précoces (15 jours ou plus avant les dates recommandées) peuvent coûter cher en terme de qualité de coton-graine (mouille, pourritures, moisissures, ...). La période de semis dans notre zone d'étude est du 25 juin au 15 juillet.

La densité est de 416.000 plants à l'hectare et correspond à un écartement de 0,80 m entre les lignes et 0,30 m sur la ligne entre les poquets avec un démariage à 1 plant. On peut aussi semer à 62.500 plants par hectare avec un écartement de 0,80 m sur la ligne entre les poquets avec un démariage à 2 plants.

3.1.5.6. FERTILISATION DU COTONNIER

Deux formules d'engrais sont utilisées au Bénin. Il s'agit de la formule classique (tableau IV) et de la formule unique (tableau V). Ainsi, la formule classique est un engrais complexe de mélange (Bulk blending) avec un complexe azoté. En revanche, la formule unique est un engrais complexe de mélange organo magnésien.

Tableau IV. Dates et doses d'épandage des engrais (formule classique)

Formule de l'engrais

Date d'épandage (jour après semis)

Dose (kg/ha)

Sols ferrugineux tropicaux

Terre de barre

NPK

1 à 15

150

100

Urée

40

50

50

KCL

40

-

50

Source : (CRA-CF, 2002)

Tableau V. Dates et doses d'épandage des engrais (formule unique)

Formule de l'engrais

Date d'épandage

(jour après semis)

Dose (kg/ha)

Sols ferrugineux tropicaux

Terre de barre

21-17-10-4,5 S-0,75 B2 O3- 3,5MgO formule nord

20 à 30

200

 

16-11,5-22-4 S-0,75 B2 O3- 3, MgO formule sud

20 à 30

50

200

Source : (CRA-CF, 2002)

3.1.5.7. ENTRETIEN ET RÉCOLTE DU COTON

Si on veut limiter au maximum la concurrence des adventices trois opérations sont indispensables:

· La première consiste en deux sarclo-binages les 15 - 35 ème jours après semis et un buttage vers le 40 ou 50 ème jours après semis.

· La deuxième consiste à faire un désherbage vers le 80 ou 100 ème jour pour éliminer certaines plantes gênantes pour la récolte.

· La troisième concerne l'utilisation d'herbicide. Les doses d'herbicide sont 2 à 4 l suivant le type d'herbicide. Pour une bonne efficacité, la bouillie est généralement appliquée sur le sol propre et humide juste après semis. Cette technique permet d'éviter au moins un ou deux sarclages, tout en supprimant de façon remarquable la concurrence de mauvaises herbes.

Les produits sont appliqués selon un calendrier de 6 applications à 14 jours d'intervalle à partir du 45éme jour après la levée dans la zone 1 et du 50ème jour dans les zones du nord Bénin. Il s'agit de produits concentrés émulsionnables (CE) c'est-à-dire miscibles à l'eau

Les binaires sont épandus à la dose de 1 l/ha (1 l de produit dans 9 l d'eau) et l'endosulfan 2 l/ha (dans 8 l d'eau) et par traitement (tableau VI).

Tableau VI. Répartition des produits selon les traitements et les zones

Produit et couleurs des étiquettes

Zone 1-2 et 3

Endosulfan (rouge/jaune/bleu)

1ème et 2ème traitement

Binaire acaricide (rouge/jaune)

3ème et 4ème traitement

Binaire aphacide (rouge/bleu)

5ème et 6ème traitement

Source : (CRA-CF, 2002)

3.2. PRODUCTION DU COTON AU BÉNIN

Jusqu'au milieu des années 1980, la croissance de la production du coton au Bénin était due à la mise en place et à l'application de technologies (la culture attelée, les semences certifiées, les engrais et les pesticides synthétiques) permettant une intensification de l'agriculture. Depuis 1985 ; l'augmentation de la production du coton est plutôt et principalement liée à l'extension de la surface cotonnière au détriment des jachères, des pâtures et des forêts naturelles.

Le rendement coton-graine à l'hectare a régressé à la fin des années 1990 d'une moyenne commune de 1.100 kg/ha à 867 kg/ha entre 1998 et 1999. La baisse du rendement moyen après 1995 était due, selon la recherche cotonnière, à la résistance accrue des ravageurs du coton, notamment de la chenille Heliothis/Helicoverpa armigera, aux insecticides synthétiques utilisés pour les combattre, à savoir les pyréthrinoïdes. Ce rendement s'est rétabli en 1999 (134.299 tonnes), ceci grâce à la vulgarisation de l'endosulfan à forte dose (700 g/ha) lors des deux premiers traitements. L'endosulfan est un pesticide qui n'est pas sans effet sur l'environnement, ce qui a fait qu'on l'avait volontairement retiré de la production cotonnière en Afrique de l'Ouest et du Centre au début des années 1980. Sa réintroduction au Bénin entre 1999 et 2000 s'est accompagnée d'une vague de décès par intoxication dans les zones de production cotonnière.

3.2.1. IMPORTANCE DU SECTEUR COTONNIER DANS L'ÉCONOMIE NATIONALE

Le coton apporte des devises assez importantes pour le Bénin. En effet, il représente 64 % des recettes d'exportation; 90 % des recettes agricoles et 24 % des recettes globales de l'Etat (MDR, 1995). La valeur d'exportation du coton fibre et des graines de coton était de 63,91 milliards de FCFA en 1995 et de 95,52 milliards de FCFA en 1996, représentant ainsi 87 % de la valeur totale des exportations du Bénin (109,56 milliards) (Bénin/statistiques douanières). En 1997, elle était passée à 108,74 milliards de FCFA (OBEPAB, 2002). Il est compréhensible que le coton soit généralement perçu comme le principal moteur de croissance du Bénin tant en milieu rural qu'en économie formelle.

3.2.2. PLACE DU COTON DANS L'ÉCONOMIE DES MÉNAGES RURAUX

D'après le Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH) fait en 2002, il y avait 36 % de la population béninoise qui s'investit dans la culture du coton. Le nombre total des chefs de famille agricole est de 550.000 dont 325.000 (soit 59,1 %) s'adonnent à la culture du coton. D'après (INSAE, 2003) le nombre total d'agriculteurs intervenant dans le secteur du coton est de 2.000.000 de personnes réparties en 5.600 groupements et coopératives avec 360 agriculteurs par groupement. La superficie moyenne emblavée en coton est de 0,8 ha. Le revenu net moyen (après remboursement des coûts d'intrants) est estimé à 114.000 FCFA par an et par hectare. Le montant est faible ; il s'agit des revenus monétaires garantis à travers le système de fixation de prix et de vente du coton.

Au total le cotonnier est une culture annuelle et très ancienne. La pluviométrie nécessaire au bon développement du cotonnier est comprise entre 750 et 1400 mm par an. La pluviométrie enregistrée à Djidja se situe dans cette fourchette et les autres éléments physiques décrits dans le chapitre précédent répondent à l'écologie du coton. Par ailleurs, 90 % des recettes agricoles et 24 % des recettes globales de l'Etat proviennent de la vente du coton. La commune de Djidja participe par la production du coton à la création de la richesse nationale.

CHAPITRE 4. CADRE METHODOLOGIQUE ET EXPERIMENTAL

Trois phases ont caractérisé les investigations relatives à cette recherche. Il s'agit de la phase pré-terrain consacrée à la recherche bibliographique, la phase de terrain durant laquelle la collecte des donnés et le prélèvement des échantillons de sols à été faite et la phase des travaux au laboratoire.

4.1. MÉTHODOLOGIE

4.1.1. PHASE PRÉ-TERRAIN

La phase pré-terrain, est consacrée à la collecte des divers documents afin de faire l'analyse des travaux déjà effectués dans la zone d'étude et de faire ressortir les problèmes auxquels est confrontée la filière coton au Bénin. Ainsi, divers centres de documentation dont ceux de l'UAC, de l'INRAB, du CBRST, de la FAO, et de l'ISPEC ont été visités. Cette phase documentaire s'est achevée par des investigations sur plusieurs moteurs de recherche.

4.1.2. MÉTHODES D'ÉTUDE SUR LE TERRAIN

4.1.2.1. PHASE DE TERRAIN

Sur le terrain, la méthode toposéquencielle a été utilisée. Elle a consisté à faire des sondages le long des axes routiers qui représentent les toposéquences. A chaque point de sondage un nom et un numéro ont été donnés. Les carottes sont prélevées à chaque point de sondage, à différentes profondeurs pour déterminer les caractéristiques physiques (texture, couleur, concrétion), et à trois endroits différents (au niveau le plus élevé du plateau, sur le versant de la vallée, au fond de la vallée). Le sondage a été fait à la tarière hollandaise. Au niveau de chaque type de sol quatre échantillons ont été prélevés.

Nous nous sommes rapprochée de la station synoptique de Bohicon pour avoir les données climatiques devant nous aidé à analyser l'évolution des différentes cultures pratiquées dans la commune de Djidja auprès du CeRPA. De même des observations directes dans le milieu ont été faites au cours des investigations.

4.1.2.1.1. SONDAGE

Le sondage est l'observation du sol à 1,2 m de profondeur. Il est fait à la tarière hollandaise. Nous commençons de 0-20 cm, de 20-50 cm, et 50-150 cm. Cela a permis de noter les informations suivantes : la couleur, la texture, les taches, les concrétions et la profondeur du sol agronomique.

Le prélèvement des échantillons constitue une opération fondamentale au même titre que la description, car les résultats analytiques n'ont de valeur que dans la mesure où les échantillons sont caractéristiques du sol étudié et sont confirmés par les observations du terrain. Pour éviter la contamination inter-horizon, nous avons prélevé dans chaque sol de manière progressive, des horizons inférieurs vers les horizons supérieurs.

Au total 40 échantillons de sols ont été prélevés pour les analyses au Laboratoire.

4.1.2.1.2. DESCRIPTION ET ÉCHANTILLONNAGE

Avant de passer à la description proprement dite des horizons de profil, nous avons mentionné, conformément aux règles de description des profils du « manuel de prospection pédologique » (Maignien, 1969), des informations d'ordre général et des données concernant les conditions du milieu. Plusieurs profils ont été identifiés sur le terrain.

Ces profils ont été géoréférencés. Le logiciel ARCVIEW version 3 a été utilisé pour la répartition des profils sur la carte (figure 8).

Figure 8: Carte des zones de pélèvement des sols dans la commune de Djidja

Pour décrire les horizons, nous observons leur couleur, leur épaisseur, la texture, etc. Notons qu'il est très important de mouiller avec de l'eau le profil et procéder à la délimitation des horizons.

4.1.3. MÉTHODE D'ANALYSES AU LABORATOIRE

Les échantillons de sol ont été analysés au Laboratoire des Sciences du Sol Eaux et Environnement (LSSEE) du Centre de Recherche Agricole à vocation nationale, basé à Agonkanmè (CRA-A) de l'Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB). La Division Analyse du LSSEE dispose de deux grandes entités (analyses physiques et analyses chimiques) puis une annexe (le stockage des échantillons). A ce dernier niveau, l'échantillon subit un séchage à condition ambiante pendant une semaine pour que toute l'eau soit évaporée. Ensuite, il est pesé, émietté, tamisé à 2 mm pour obtenir « les résidus fins », et conservé dans un tissu. Le refus est aussi pesé pour le calcul de pourcentage de refus avant d'être jeté. Nous prenons 20 g de ce dernier (échantillon à 2 mm) qui sont broyés dans un mortier en porcelaine. Il est tamisé à 2,2 mm (mais ici pas de refus) ce qui servira pour la détermination du taux d'azote et de carbone dans le sol. Pour les différentes analyses, nous nous sommes servies du recueil des méthodes d'analyse du sol de Tran Vinh et Boko (1978).

4.1.3.1. GRANULOMÉTRIE

La granulométrie est déterminée par la méthode internationale modifiée par l'emploi de la pipette de Robison qui comporte les phases suivantes :

· Une phase de destruction de la matière organique par le traitement à l'eau oxygénée ;

· Une phase de dispersion qui permet l'élimination des ions floculant, l'adjonction d'un produit stabilisant et l'agitation mécanique par retournement. L'hexamétaphosphate de sodium révélé très efficace, même pour les métaux difficilement dispersables a été utilisé.

· Une phase de séparation et de tri des particules par sédimentation et prélèvement à la pipette de Robison pour les fractions d'argile, de limons et pour les fractions de sable.

La granulométrie nous permet de déterminer dans un échantillon de sol le pourcentage de sable, de limon, d'argile et de matière organique.

4.1.3.2. MESURE DE L'ACIDITÉ

La mesure du pH du sol passe par la mise en solution d'une masse m de l'échantillon de sable avec un volume V d'eau distillée dans un godet, puis agitation avec un agitateur magnétique. La solution ainsi obtenue sera agitée. Après une phase de décantation de 30 mn au minimum, le pH des solutions est étalonné. En y ajoutant 3,72 g de chlorure de potassium (kcl) aux solutions, une nouvelle lecture du pH sera faite. Ces différentes opérations permettent de déterminer si le sol est acide ou basique.

4.1.3.3. DÉTERMINATION DU CARBONE

Le carbone est déterminé par la méthode Walkley et Black qui comprend deux phases:

· L'oxydation du carbone et de la matière organique par un mélange de bichromate de potassium et d'acide sulfurique en admettant que l'oxygène consommé soit proportionnel au carbone que l'on veut doser ;

· La titration ou dosage de l'excès de bichromate de potassium par le sel de Mohr en utilisant la diphénylamine comme indicateur d'oxydoréduction.

4.1.3.4. IDENTIFICATION DE LA MATIÈRE ORGANIQUE

La teneur en matière organique est déterminée par le produit du pourcentage de carbone du sol et du facteur de conversion. (1,724 * % C = MO)

4.1.3.5. QUANTIFICATION DE L'AZOTE TOTAL

La quantification de l'azote total est déterminée par la méthode de KJELDAHL. Elle se fait en quatre phases :

· La transformation de l'azote du sol en azote ammoniacal à ébullition (minéralisation).

· La transformation de l'ammoniac par action de la soude sur le sulfate d'ammonium (distillation).

· Le recueillement de l'ammoniac gazeux par l'acide borique (car l'ammoniac est très volatile).

· La titration de l'ammoniac par une solution d'acide sulfurique titrée.

4.1.3.6. CARACTÉRISATION DE CATIONS ÉCHANGEABLES

Les cations échangeables sont déterminés en deux séquences après extraction par saturation du sol à l'acétate d'ammonium :

· Le dosage par titration de Ca2+ et Mg2+ avec l'éthylène diamine tétra-acétique en présence de la soude (NaOH), du cyanure de potassium(KCN) et du murexide ;

· Le dosage Na+ et K+par le spectrophotomètre à absorption atomique.

4.1.3.7. DÉTERMINATION DE LA CAPACITÉ D'ECHANGES CATIONIQUES (CEC OU T) DANS LES SOLS

Elle comporte quatre phases :

· Saturation intégrale du complexe absorbant par un cation monovalent NH4 (acétate d'ammonium).

· Elimination de l'excès de ce cation par lavage à l'alcool éthylique.

· Déplacement du NH4 fixé sur le complexe par une solution normale de kcl.

· Dosage du NH4 par distillation et titration.

La Capacité d'Echanges Cationiques (CEC ou T) se calcule comme suit :

V = (S/T) *100 où :

V = taux de saturation,

S = somme des bases échangeables (Ca2, Mg2+, Na+, K+),

T= Capacité d'Echanges Cationiques

4.1.3.8. QUANTIFICATION DU PHOSPHORE ASSIMILABLE

Le phosphore assimilable est déterminé par la méthode de Bray 1 qui comprend deux phases :

· L'extraction après agitation du mélange sol solution de Bray 1 ;

· le dosage au colorimètre en présence d'acide ascorbique et du molybdate d'ammonium après léger chauffage au bain-marie à 80 °C.

4.1.4. EVALUATION

4.1.4.1. PRINCIPE DE L'ÉVALUATION

Les principes d'évaluation utilisés sont nombreux. On retient ici le schéma de la classification FAO. La méthode paramétrique (FAO/ITC-Ghent, 1979) est une approche semi-quantitative pour l'évaluation biophysique des terres. Elle réalise une comparaison des besoins des cultures avec les conditions naturelles des terres comme une méthode de base.

Les besoins des terres ont été classés selon des critères : quatre (4) pour le climat (précipitation, température, humidité, radiation) et cinq (5) pour la qualité des sols (topographie, drainage, caractéristiques physiques des sols, caractéristiques de la fertilité des sols, salinité et alcalinité). Les caractéristiques des sols diffèrent par leur influence dans la zone d'enracinement. Par exemple le carbone organique se rencontre dans l'horizon de surface. D'autres paramètres comme la texture du sol sont calculés pour tout le profil.

4.1.4.2. EVALUATION DU STATUT CHIMIQUE ET BIOLOGIQUE DE LA COUCHE SUPERFICIELLE

Tableau VII. Critère d'évaluation des classes d'état de fertilité des sols

Caractéristiques

Classe I (pas de limitation)

Classe II (limitation moyenne)

Classe III (limitation sévère)

Classe IV (limitation très sévère)

Matière organique (%)

Ø 2

1- 2

0,5 - 1

< 0,5

Azote (%) à pH 6

Ø 0,08

0,045 - 0,08

0,03 - 0,045

< 0,03

P assimilable (ppm)

Ø 20

10 - 20

5 - 10

< 5

K (méq/100g sol)

Ø 0,4

0,2 - 0,4

0,1 - 0,2

< 0,1

Sommes des bases (méq/100g sol)

Ø 10

5 - 10

2 - 5

< 2

Saturation en base (méq/100g sol)

Ø 60

40 - 60

15 - 40

< 15

CEC (méq/100g sol)

Ø 25

10 - 25

5 - 10

< 5

Source (Igué, 2003)

Un sol fertile doit avoir : une teneur en matière organique supérieure à 2 %, un taux d'azote à pH 6 supérieur à 0,08 %, le pourcentage de phosphore assimilable doit être supérieur à 20, le potassium supérieur à 0,04 % méq/100 g, la somme des bases échangeables supérieure à 10, la saturation en base supérieure à 60 méq/100 g, la CEC supérieure à 25 méq/100 g.

4.2. MATÉRIEL

Le matériel utilisé pour cette étude peut être réparti en deux groupes : le matériel d'étude sur le terrain et le matériel d'étude au laboratoire.

4.2.1. MATÉRIEL D'ÉTUDE SUR TERRAIN

Dans la réalisation de ce travail nous avons utilisé le matériel suivant :

Ø des tarières pour prélever des échantillons de sol,

Ø des sachets pour les prélèvements,

Ø un Munsell pour la détermination des couleurs des différents horizons;

Ø un GPS (Global Positioning Systèm) Garmin 12 pour la détermination des coordonnées géographiques et des altitudes;

Ø un clinomètre pour la mesure des pentes ;

Ø une boussole pour s'orienter ;

Ø une machette pour tracer les layons;

Ø un appareil photographique pour prendre des images;

Ø des cartes topographiques et géologiques et les cartes des sols pour la reconnaissance du milieu ;

Ø une pelle pour le prélèvement des horizons

4.2.2.MATÉRIEL D'ANALYSE AU LABORATOIRE ET RÉACTIFS

Le matériel utilisé au laboratoire concerne, les outils de mesure, de caractérisation des dosages, et l'utilisation des réactifs.

4.2.2.1. MATÉRIEL D'ANALYSE AU LABORATOIRE

La verrerie utilisée est composée : d'un bécher de 100, 150, 200 et 250ml ; de pipettes de 2, 5, 10, 15, 20, 25 ml ; de burettes graduées ; des flacons ; des entonnoirs et des tubes à essai.

Les appareils utilisés sont : le pH-mètre, l'agitateur magnétique, la centrifugeuse, la balance Dayton, le distillateur, le chauffe ballon, le réfrigérant, la rampe d'attaque de KJELDALHA , la plaque chauffante, le thermomètre, l'étuve, le réfrigérateur, la hotte, la burette à piston, le déminéralisateur d'eau, la rampe de percolation.

4.2.2.1.1. RÉACTIFS

Les réactifs suivants ont été utilisés : acide sulfurique concentré, acide phosphorique, acide borique, fluorure de sodium ; sel de Morh, bichromate de potassium, acétate d'ammonium au Ph 7, 5, solution d'extraction Bray I, acide ascorbique, molybdate d'ammonium, eau oxygénée, soude, indicateur mixte, réactifs de Patton et Reader, réactif de Nessler, Cyanure de potassium, Alcool à 95°, carbonate de sodium, hexamétaphosphate de sodium.

Dans ce chapitre l'accent a été mis sur les différents éléments de la méthodologie. A la phase de pré-terrain ont succédé les investigations sur le terrain et les analyses au laboratoire. Plusieurs types de matériels ont été utilisés. Ils diffèrent du terrain au laboratoire où les réactifs de plusieurs types sont dominants.

Grâce à la méthodologie et à une utilisation judicieuse des différents matériels nous avons abouti à des résultats qui permettent de mieux apprécier l'aptitude des sols de Djidja pour la culture du coton.

CHAPITRE 5. RESULTATS ET DISCUSSION

Ce chapitre présente les différents résultats des analyses de laboratoire. Il met l'accent sur les caractéristiques physiques, chimiques des sols à travers la description des horizons. La détermination de la fertilité renseigne sur les aptitudes des sols pour un bon rendement de la culture du coton.

5.1. RÉSULTATS DES PRÉLÈVEMENTS SUR LES SOMMETS DES PLATEAUX DE DJIDJA

Ces résultats concernent les sols ferrugineux tropicaux lessivés concrétionnés, les sols ferrugineux lessivés indurés, et des sols ferrugineux.

5.1.1. SOLS FERRUGINEUX TROPICAUX LESSIVÉS CONCRÉTIONNÉS

Ce sont des sols qui se caractérisent par la présence de concrétions ferrugineuses au sein du profil. Selon les cas, les concrétions peuvent être observées à l'intérieur des profils ou dans les horizons de surface. Ils sont représentés par le profil BJ Z 72 sous une jachère de Pterocarpus à coté d'une colline à Lo.

(i) Structure du profil BJ Z 72

Ce profil présente une succession d'horizons suivants :

0-10 cm : C'est un horizon brun jaunâtre (7,5YR, 3/1), sablo - limoneux. Il a une structure moyennement développée grumeleuse à débits fins et moyens. Il contient de nombreux pores fins et moyens, des racines abondantes moyennes et grosses. La transition est distincte et régulière.

10 - 28 cm : C'est un horizon brun vif (7.5YR, 3/2), à texture sablo - limoneuse. Il a une structure faiblement développée polyédrique subangulaire à débits moyens. C'est un horizon tendre, qui contient de nombreux pores fins. Les racines sont abondantes, fines, moyennes et grosses. La transition est graduelle et irrégulière.

28 - 50 cm : C'est un horizon rouge (7.5YR, 4/6), à texture sablo - limoneuse. Il a une structure faiblement développée polyédrique subangulaire à débits moyens. C'est un horizonqui contient de nombreux pores fins. Les racines sont abondantes, fines, moyennes et grosses. La transition est distincte et irrégulière.

50- 120 cm : C'est un horizon brun rougeâtre (2,5 YR 4/8). Il est limono- argilo- sableux avec une structure massive. Cet horizon contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont fines et rares. La transition est distincte et irrégulière.

Figure 9 : Carte des sols de la commune de Djidja

Des quatre horizons décrits plus haut, nous contatons qu'ils diffèrent d'abord par leur couleur. Le premier est brun jaunâtre, le second brun vif, le quatrième brun rougeâtre. Ensuite le type de tansition varie d'un horizon à un autre allant de régulière à irrégulière.

(ii) Caractéristiques physico-chimiques

Les résultats des caractéristiques physico-chimiques des sols se présentent comme suit : les analyses granulométriques indiquent que la teneur en argile varie de 0,5 à 8,2 %. La teneur en limon est de 0,9 à 6 % dans tout le profil et la teneur en sable varie de 7 à 44 %. En conclusion, ces sols ont une texture sablo-limoneuse à limono-argilo-sableuse. Le pH des sols est neutre (6,5) en surface, faiblement acide en profondeur (6,3). La teneur en matière organique est faible (0,12 %). La norme est qu'elle doit être supérieure à 2 %.

La teneur en azote est moyenne (0,03 %). La norme est qu'elle doit être supérieure à 0,08 %. Mais le rapport C/N est moyen (6,6 - 12), ce qui indique une bonne décomposition de la matière organique dans tout le profil. De même la capacité d'échanges cationiques est faible dans tout le profil (8,8 - 5,4 méq/100 g de sol). La somme des cations est moyenne (7,9 - 2,8 méq/100 g). Le taux de saturation est bon (89,77 - 51,85 %). Si les normes internationales d'équilibre cationique étant: 1<Ca/Mg<10 et 3< Mg/K<20, alors que les rapports Ca/Mg et Mg/K des horizons obtenus dans ces sols varient respectivement de 3 à 5 et 3 à 2; il y a donc un équilibre cationique entre l'ion Ca2+ et l'ion Mg2+ d'une part, et d'autre part un déséquilibre cationique entre l'ion Mg2+ et K+.

5.1.2. SOLS FERRUGINEUX LESSIVÉS INDURÉS

Ce sont des sols rouges jaunâtres à texture limono-argileuse, à structure massive dans l'ensemble. Les racines sont bien développées dans les 40 premiers cm. Ils présentent une curasse à 50 cm de profondeur. La description des horizons de ce profil renseigne sur ses caractéristiques.

(i) Structure du profil BJ Y15

0- 15 cm : C'est un horizon brun (10 YR, 4/3), limon sableux, une structure faiblement polyédrique subangulaire, friable, nombreux pores fins, de nombreuses racines moyennes, des fragments et nodules ferromaganifères. La transition est graduelle et régulière.

15 - 30 cm : C'est un horizon brun et rouge (5 YR, 4/6). Il est limono - sableux avec une structure moyennement développée fine subangulaire. Cet horizon est friable et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont moyennes et nombreuses. La transition est graduelle et régulière.

30 - 50 cm : C'est un horizon rouge et brun (5YR, 5/8). Il est limono - argilo - sableux avec une structure moyennement développée fin subangulaire. Cet horizon est friable et contient de nombreux pores fins. Les racines sont nombreuses. La transition est distincte et régulière.

50 cm : C'est un horizon brun gris (10 YR 5/2). Il est massif composé de curasse.

Des quatre horizons décrits plus haut, nous contatons qu'ils diffèrent d'abord par leur couleur. Le premier est brun rouge, le second rouge brun, le quatrième brun gris. Ensuite le type de tansition varie d'un horizon à un autre allant de graduelle à distincte en passant par régulière.

(ii) Caractéristiques physico-chimiques

Les résultats des caractéristiques physico-chimiques des sols se présentent comme suit : les analyses granulométriques indiquent que la teneur en argile est de 13 %. La teneur en limon est de 18 % et la teneur en sable de 70 %.

En conclusion, ces sols ont une texture limono-sableuse. Le pH des sols sont neutres en surface et acide en profondeur (6,6 - 6,1). La teneur en matière organique est bonne (20 -0 ,2 %) La norme est qu'elle doit être supérieure à 2 %. La teneur en azote est bonne en surface et moyenne en profondeur (0,76 - 0,05 %). Mais le rapport C/N est moyen (11,25 - 12,5). La capacité d'échanges cationiques est faible (7,2- 6,2 méq/100 g de sol). La somme des cations est faible (3 - 2 méq/100 g de sol).

En ce qui concerne la saturation en base elle est moyenne dans le premier horizon, et très faible dans le dernier (43,5 - 35,5 %). Si les normes internationales d'équilibre cationique étant: 1<Ca/Mg<10 et 3<Mg/K<20, alors que les rapports Ca/Mg et Mg/K des horizons varient respectivement de 1 à 0,7 et 3 à 1; il y a donc un équilibre cationique entre l'ion Ca2+ et l'ion Mg2+d'une part, et un déséquilibre cationique entre l'ion Mg2+ et K+d'autre part.

5.1.3. SOLS FERRUGINEUX TROPICAUX APPAUVRIS

Le profil BJ Z 27 représente ces types de sols. Ils sont situés sous une jachère d'anacardiers de patériums et de tecks. Ce sont des sols sableux brun jaunâtre à structure faiblement développée polyédrique subangulaire. Les racines sont bien développées.

(i) Structure du profil BJ Z 27

0-15 cm : C'est un horizon de couleur brune, très foncée (10YR, 2/1).Il est sablo-limoneux, avec une structure faiblement développée polyédrique subangulaire. Cet horizon est meuble et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont nombreuses. La transition est distincte et régulière.

15- 28 cm : C'est un horizon brun foncé (7,5YR, 3 /3). Il est sablo-limoneux avec une structure faiblement développée polyédrique subangulaire. Cet horizon est friable et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont fines et moyennes. La transition est distincte et régulière.

28- 74 cm : C'est un horizon brun (7,5YR 4 /4). Il est sablo-limoneux avec une structure faiblement développée polyédrique subangulaire. Cet horizon est friable et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont fines et moyennes. La transition est distincte et régulière.

74- 130 cm : C'est un horizon jaune orange (10 YR 6/4) avec de nombreuses tâches distinctes de couleur brun vif (7,5 YR 5/6). Il est sableux et contient de nombreux pores de toutes les tailles. La transition est distincte et régulière.

Des quatre horizons décrits plus haut, nous contatons qu'ils ne diffèrent que par leur couleur. Le premier est brun très foncé, le second brun foncé, le quatrième est jaune orange. Ensuite le type de tansition graduelle et régulière.

(ii) Caractéristiques physico-chimiques

Les analyses granulométriques montrent une teneur en argile de 1 %. Celle en limon est de 4 % dans tout le profil alors que la teneur en sable est de 94 %.

En conclusion, ces sols ont une texture sablo-limoneux. Le pH des sols est neutre (7 - 6,7). La teneur en matière organique est bonne (19,48 - 0,02 %) La norme est qu'elle doit être supérieure à 2 %. La teneur en azote est moyenne (0,3 %.) Le rapport C/N est moyen (11- 13). La capacité d'échanges cationiques est très faible dans tout le profil (7,2 - 6,2 méq/100 g de sol). La somme des cations est faible (3,1 - 0,3 méq/100 g de sol). Le taux de saturation est faible (43 - 35 %). Si les normes internationales d'équilibres cationiques étant 1<Ca/Mg<10 et 3<Mg/K<20, alors que les rapports Ca/Mg et Mg/K des horizons obtenus dans ces sols varient respectivement de 3 à 2 et 1; il y a donc un équilibre cationique est établi entre l'ion Ca2+ et l'ion Mg2+d'une part, et un déséquilibre cationique entre l'ion Mg2+ et K+,d'autre part avec une carence en Mg (Mg/K<2).

5.2. RÉSULTATS DES PRÉLÈVEMENTS SUR LES VERSANTS DES PLATEAUX DE DJIDJA

5.2.1. SOLS FERRALLITIQUES

Ils sont représentés par le profil BJ Y 21. Ce sont des sols rouges jaunâtres à texture limono-argileuse, à structure massive dans l'ensemble. Les racines sont bien développées dans les 40 premiers cm. La description des horizons de ce profil précise davantage les caractéristiques.

(i) Structure du profil BJ Y 21

0-20 cm : C'est un horizon brun (7,5YR, 3/4), limono-argileux, sableux, à structure faiblement polyédrique subangulaire, friable, avec de nombreux pores fins. Les racines sont moyennes. On constate la présence de nodules ferromaganifères. La transition est distincte et régulière.

20 - 30 cm : C'est un horizon brun (2.5YR, 4/6), argilo-sableux, peu concrétionné. Sa structure est polyédrique. Il a de nombreux pores fins. Il contient de nombreuses, fines racines. La transition est distincte et irrégulière.

30 - 40 cm : C'est un horizon brun (2.5YR, 5/6), argileux, peu concrétionné. Sa structure est polyédrique, friable, avec de nombreux pores fins. Il contient de nombreuses moyennes racines. La transition est distincte et irrégulière.

40 - 60 cm : C'est un horizon brun rougeâtre (2,5 YR 5/6). Il est argileux, avec une structure fortement développée polyédrique subangulaire à débit moyen. Cet horizon est friable, et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont nombreuses, fines et moyennes. La transition est distincte et régulière.

60 - 110 cm : C'est un horizon brun rougeâtre (2,5 YR 5/6). Il est argileux avec une structure fortement développée prismatique à débit grossier. Cet horizon est friable, et contient de nombreux pores fins. Les racines sont peu nombreuses et fines. La transition est distincte et régulière.

Des quatre horizons décrits plus haut, nous contatons qu'ils se distingent très peu par leur couleur. Les trois premiers sont bruns. Seul le quatrième est brun rougeâtre. Ensuite deux types de transitions se partagent ces horizons. Elle est soit distincte et régulière ou distincte et irrégulière.

(ii) Caractéristiques physico-chimiques

Les analyses granulométriques indiquent que la teneur en argile est de 23 %. La teneur en limon est de 15 % et la teneur en sable avoisine 61 %. En conclusion, ces sols ont une texture argilo - sableuse. Le pH du sol est acide (6,3). La teneur en matière organique est moyenne (1,7 %) La norme est qu'elle doit être supérieure à 2 %. La teneur en azote est bonne (0,08 - 0,07 %). Mais le rapport C/N est moyen (15-7,2). La capacité d'échanges cationiques est faible (5,5-18,3 méq/100 g de sol). La somme des cations est faible (3,2-2,4 méq/100 g de sol). En ce qui concerne la saturation en base elle est moyenne (47-26 %). Si les normes internationales d'équilibre cationique étant: 1<Ca/Mg<10 et 3<Mg/K<20, alors que les rapports Ca/Mg et Mg/K des horizons obtenus dans ces sols varient respectivement de 1 à 0,9 et 3 à 1. Il y a donc un déséquilibre cationique entre l'ion Ca2+ d'une part et l'ion Mg2+, et l'ion K+ et Mg2+ d'autre part.

5.2.2. SOLS FERRUGINEUX TROPICAUX LESSIVÉS CONCRÉTIONNÉS

Ce sont des sols qui se caractérisent par la présence de concrétions ferrugineuses au sein du profil. Selon les cas, les concrétions peuvent être observées à l'intérieur des profils ou dans les horizons de surface. Il est représenté ici par le profil BJ Y 25 sous une jachère à Combretum.

(i) Structure du profil BJ Y 25

Ces sols présentent la succession d'horizons suivants :

0-10 cm : C'est un horizon brun, (5YR, 3/2), sablo-limoneux, avec une structure moyennement développée polyédrique subangulaire. Cet horizon est friable et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez nombreuses très fines. La transition est distincte et régulière.

10-20 cm : C'est un horizon brun, (7,5YR, 4/4). Il est limono-sableux, avec une structure moyennement développée polyédrique subangulaire. Cet horizon est friable et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez nombreuses très fines. La transition est graduelle.

20 - 35 cm : C'est un horizon brun rougeâtre (5YR, 4/6). Il est sablo-limoneux avec une structure moyennement développée fin subangulaire. Cet horizon est friable et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez nombreuses moyennes et fines. La transition est graduelle.

35 - 62 cm : C'est un horizon brun rougeâtre (5 YR 4/6). Il est limono-sableux avec une structure moyennement développée polyédrique fin subangulaire. Cet horizon est friable, et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez nombreuses moyennes et fines. La transition est distincte et irrégulière.

62 - 110 cm : C'est un horizon rouge brun (5YR 5/6). Il est limono- argilo- sableux avec une structure massive et compacte friable. Cet horizon contient d'assez nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez nombreuses moyennes et fines. La transition est distincte et irrégulière.

Des quatre horizons décrits plus haut, nous contatons diffèrent d'abord par leur couleur. Les deux premiers sont bruns. Le troisième est brun rougeâtre, le quatrième est roouge brun. Ensuite la tansition est distincte, irrégulière, graduelle, régulière.

(ii) Caractéristiques physico-chimiques

Les analyses granulométriques indiquent que la teneur en argile est de 14 %. La teneur en limon est de 9,7 % dans tout le profil et la teneur en sable de 77,24 %. En conclusion, ces sols ont une texture sablo-argileuse. Le pH des sols est neutre (6,9-9,2). La teneur en matière organique est moyenne (1,48-0,02 %) La norme est qu'elle doit être supérieure à 2 %. La teneur en azote est bonne (0,06 - 0,04 %). Mais le rapport C/N est moyen (13-10). La capacité d'échanges cationiques est faible dans tout le profil (5,5- 7,5 méq/100 g de sol). La somme des cations est faible (2,5-2,4 méq/100 g de sol). Le taux de saturation est faible (45 - 32 %). Si les normes internationales d'équilibre cationique étant: 1<Ca/Mg<10 et 3<Mg/K<20, alors que les rapports Ca/Mg et Mg/K des horizons obtenus dans ces sols varient respectivement de 1,11 à 0,41 et 1. Il y a donc un déséquilibre cationique entre l'ion Ca2+ et l'ion Mg2+ d'une part, et l'ion Mg2+ et K+, avec une carence en Mg d'autre part (Mg/K<2).

5.2.3. SOLS FERRUGINEUX APPAUVRIS

(i) Structure du profil BJ Y18

0-20 cm : C'est un horizon de couleur brun grisâtre, très foncée (10YR, 3/2). Il est sablo-limoneux, avec une structure faiblement développée polyédriques subangulaire. Cet horizon est meuble et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez nombreuses et fines. La transition est graduelle et régulière.

20 - 32 cm : C'est un horizon brun foncé (10YR, 3 /3). Il est sablo-limoneux avec une structure faiblement développée polyédrique subangulaire. Cet horizon est friable et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez nombreuses moyennes et fines. La transition est distincte et régulière.

32 - 70 cm : C'est un horizon brun (10 YR 5/4). Il est sablo - limoneux avec une structure faiblement polyédrique subangulaire. Cet horizon est friable, et contient de nombreux pores. Les racines sont assez nombreuses moyennes et fines. La transition est distincte et régulière.

70 - 110 cm : C'est un horizon jaune orange (10YR 7/4) avec des taches de couleur brun jaunâtre (10 YR 5/8). Il est sableux avec une structure faiblement polyédrique subangulaire. Cet horizon contient de nombreux pores fins. Les racines sont peu nombreuses. La transition est distincte et irrégulière.

Des quatre horizons décrits plus haut, nous contatons qu'ils diffèrent d'abord par leur couleur. Les deux premiers sont bruns grisâtres, le second brun foncé, le troisième brun et le quatrième jaune orange. Ensuite le type de transition varie d'une région à l'autre elle est soit graduelle et régulière ou distincte et régulière.

(ii) Caractéristiques physico-chimiques

Les analyses granulométriques indiquent que l'argile est de 5 %. Le taux de limon est de 14 % dans tout le profil, tandis que celui du sable est de 81,29 %. En conclusion, ces sols ont une texture sablo-limoneuse. Le pH est neutre (6,9 - 9,2) dans tout le profil. La teneur en matière organique est moyenne (1,4 %) La norme est qu'elle doit être supérieure à 2 %. La teneur en azote est moyenne (0,06-0,04 %). Le rapport C/N est moyen (1 310). La capacité d'échanges cationiques est faible dans tout le profil (8,4- 2,4 méq/100 g de sol). La somme des bases échangeables est faible (5,5-7,5 méq/100 g de sol) dans tout le profil. Le taux de saturation est faible (45-32). Si les normes internationales d'équilibre cationique étant: 1<Ca/Mg<10 et 3<Mg/K< 20, dans ces sols les rapports Ca/Mg et Mg/K des horizons obtenus dans ces sols varient respectivement de 1,62 à 1 et 4 à 2. On note un équilibre cationique entre l'ion Ca2+ et l'ion Mg2+ d'une part, et Mg2+ et K+ d'autre part.

5.3. RÉSULTATS DE PRÉLÈVEMENT SUR LES BAS DE VERSANT ET SUR LES BAS-FONDS DES PLATEAUX DE DJIDJA

Dans les fonds de vallées et dans les bas-fonds nous avons prélevé des échantillons de sols, ferrallitiques, hydromorphes, bruns eutrophes hydromorphes ferralitiques, ferrugineux appauvris.

5.3.1. SOLS FERRUGINEUX APPAUVRIS HYDROMORPHES

Le profil BJ Y 22 représente ce type de sols. Situés sous une jachère d'anacardiers de patériums et de tecks. Ce sont des sols brun jaunâtre à structure faiblement développée polyédrique subangulaire à système racinaire bien développée.

(i) Structure du profil BJ Y 22

0-20 cm : C'est un horizon de couleur brun grisâtre, très foncée (10YR, 3/2). Il est sablo-limoneux, avec une structure faiblement développée polyédriques subangulaire. Cet horizon est meuble et contient de nombreux pores fins et moyens, avec de nombreuses et très fines racines. La transition est distincte et régulière.

20 - 37 cm : C'est un horizon brun foncé (10YR, 3 /3). Il est sablo-limoneux avec une structure faiblement développée polyédrique subangulaire. Cet horizon est friable et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez nombreuses moyennes et fines. La transition est distincte et régulière.

37 - 75 cm : c'est un horizon brun foncé (10YR, 7/3) avec des taches de couleur orange (7,5YR 6/8). Il est sableux avec une structure faiblement développée polyédrique subangulaire. Cet horizon est friable et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez nombreuses moyennes et fines. La transition est distincte et régulière.

75- 120 cm : C'est un horizon brun vif (10 YR 7/4) avec des taches de couleur orange (7,5YR 6/8). Il est sablo-limoneux avec une structure particulièrement friable. Cet horizon contient de nombreux pores fins et moyens, et 10 % de concrétions ferro- manganiphère. La transition est distincte et régulière.

Au total quatre horizons décrits se différencient par leur couleurs.

(ii) Caractéristiques physico-chimiques

La teneur en argile est de 2,1 %. Celle en limon est de 13,4 % dans tout le profil alors que celle en sable est de 84 %. En conclusion, ces sols sont sablo-limoneux, très sableuse. Le pH du sol est acide (6,3-6,1). La teneur en matière organique est moyenne (1,6 %) La norme est qu'elle doit être supérieure à 2 %. La teneur en azote est moyenne (0,1-0,04 %). Mais le rapport C/N est moyen (12 - 10). La capacité d'échanges cationiques est faible dans tout le profil (7,6-2,3 méq/100 g de sol). La somme des cations est faible (1,5-0,6 méq/100 g). Le taux de saturation est faible (19,73-26 %). Si les normes internationales d'équilibre cationique étant: 1<Ca/Mg<10 et 3<Mg/K<20, alors que les rapports Ca/Mg et Mg/K des horizons obtenus dans ces sols varient respectivement de 10 à 1 et 0,3. On note donc un déséquilibre cationique entre l'ion Mg2+ et K+.

5.3.2. SOLS HYDROMORPHES

Ils sont représentés par le profil BJ Y 17. Ce sont des sols rouges jaunâtres à texture limon argileux, à structure friable dans l'ensemble, à système racinaire bien développé dans les 40 premiers cm. La description des horizons de ce profil en précise davantage, sur les caractéristiques:

(i) Structure du profil BJ Y 17

0-20 cm : C'est un horizon de couleur brune grisâtre, très foncée (10YR, 3/2).Il est sablo-limoneux, avec une structure faiblement développée polyédrique subangulaire friable, avec de nombreux pores fins. Il contient d'assez nombreuses racines, des fragments et des nodules ferromaganifères. La transition est distincte et régulière.

20 - 32 cm : C'est un horizon brun (10YR, 4/3). Il est sablo- limoneux avec une structure moyennement développée, fine, subangulaire. Cet horizon est friable et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez nombreuses et fines. La transition est distincte et régulière.

32 - 50 cm : C'est un horizon brun (10 YR 4/2) avec des taches de couleur brune (7,5 YR 4/6). Il a une texture limono-sableuse, avec une structure fortement développée polyédrique subangulaire à débit moyen. Cet horizon est friable, et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez nombreuses moyennes et fines. La transition est graduelle et régulière.

50 - 84 cm : C'est un horizon brun (10 YR 5/2) avec des taches de couleur brune (7,5 YR 3/4). Il est limono - argilo - sableux, avec une structure fortement développée polyédrique subangulaire à débit moyen. Cet horizon est friable, et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez nombreuses moyennes et fines. La transition est distincte et régulière.

84 - 120 cm : C'est un horizon brun grisâtre (10 YR 4/1) avec des taches de couleur brune vive (2,5 YR 4/6). Il est argileux avec une structure fortement développée polyédrique subangulaire. Cet horizon est très ferme, et contient de nombreux pores fins. La transition est distincte et régulière.

Ces cinq horizons sont distingués par deux catégories de couleurs. Le premier et le cinquième sont bruns grisâtre, et les trois autre bien. La transition se disque aussi. Elle est soit distincte ou graduelle et régulière.

(ii) Caractéristiques physico-chimiques

Les résultats des caractéristiques physico-chimiques des sols se présentent comme suit : les analyses granulométriques indiquent 19 % d'argile. Le taux de limons est de 13,3 %. Tandis que celui du sable est de 67,8 % dans tout le profil.

En conclusion, ces sols ont une texture limono-argilo-sableuse. Le pH des sols est faiblement acide (6,3). La teneur en matière organique est moyenne en surface et très faible au niveau du dernier horizon des sols (1,38 - 0,01 %) La norme est qu'elle doit être supérieure à 2 %. La teneur en azote est moyenne (0,07-0,03 %). Le rapport C/N est bon (11-10). La capacité d'échanges cationiques est faible dans tout le profil (6 - 8). La somme des bases échangeables est très faible (5,5-18,3) dans tout le profil. Le taux de saturation est moyen en surface et faible en profondeur (42- 40 %). Si les normes d'équilibre cationique étant: 1<Ca/Mg<10 et 3<Mg/K<20, alors que les rapports Ca/Mg et Mg/K des horizons obtenus dans ces sols varient respectivement de 2 à 0,81 et 2 à 3. Il y a donc un déséquilibre cationique entre l'ion Ca2+ et l'ion Mg2+ d'une part, et équilibre cationique entre l'ion Mg2+ et K+d'autre part.

5.3.3. SOLS BRUNS EUTROPHES

Ils sont représentés par les profils BJ Y13 et BJ AC 33.

Ce sont des sols concrétionnés en profondeur et plus ou moins riches chimiquement. La description détaillée de ces profils qui révèlent les caractéristiques suivantes: sol brun ; à texture limoneuse sur limon argileux, à structure polyédrique en surface et compacte en profondeur. Les racines sont bien développées dans le premier horizon.

La description des horizons précise davantage les caractéristiques en fonction de la profondeur.

(i) Description du profil BJ Y13

0 - 20 cm : C'est un horizon brun, (10YR, 3/1) avec de fines taches (7,5 YR 4/6).Il est limoneux sableux, avec une structure faiblement développée polyédrique subangulaire. Cet horizon est friable et contient de nombreux pores fins et moyens. Il y a de nombreuses et très fines racines. La transition est graduelle et régulière.

20 - 32 cm : C'est un horizon brun (10YR, 4/2). Il est limono - sableux avec une structure moyennement développée subangulaire. Cet horizon est friable et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez nombreuses moyennes et fines. La transition est graduelle et régulière.

32 - 50 cm : C'est un horizon rouge grisâtre (2,5 YR 4/2) avec des taches ocres (7,5 YR 4/6). Il est limono - argileux avec une structure moyennement développée subangulaire. Cet horizon est friable, et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez nombreuses moyennes et fines. La transition est distincte et régulière.

50 - 120 cm : c'est un horizon rouge grisâtre (2,5YR 4/2) avec de nombreuses taches brunes (2,5 YR 4/6). Il est argileux avec une structure massive et compacte friable, très graveleuse (72 %). Cet horizon contient peu de pores. Ici on retrouve peu de racines. La transition est distincte et régulière.

Des quatre horizons décrits plus haut, nous contatons diffèrent d'abord par leur couleur. Les deux premiers sont bruns. Le troisième est brun rougeâtre, le quatrième est roouge brun. Ensuite la tansition est distincte, irrégulière, graduelle, régulière.

Ces quatre horizons sont distingués par deux catégories de couleurs. Le premier et le deuxième sont bruns, le troisième et le quatrième rouge grisâtre. Les deux premières transitions sont graduelles et régulières les deux dernières, distincte et régulières.

(ii) Caractéristiques physico-chimiques

Les analyses granulométriques indiquent la teneur en argile qui est de 29,6 %. La teneur en limon est de 11,5 % dans tout le profil et la teneur en sable est de 58,4 %.

En conclusion, ces sols ont une texture argilo - sableuse. Le pH des sols est neutre (7,4 - 6 ,7). La teneur en matière organique est moyenne (1,4-0,02 %) La norme est qu'elle doit être supérieure à 2 %. La teneur en azote est moyenne (0,07-0,05 %). Mais le rapport C/N est faible (1,4-8,3). La capacité d'échanges cationiques est très faible dans tout le profil (10,6-20 méq/100 g de sol). La somme des cations est faible (8,5-6,6 méq/100 g de sol). Le taux de saturation est moyen dans le premier horizon, et faible dans le dernier (80 - 32 %). Si les normes internationales d'équilibre cationique étant 1<Ca/Mg<10 et 3<Mg/K<20, alors que les rapports Ca/Mg et Mg/K des horizons obtenus dans ces sols varient respectivement de 1,44 à 0,64 et 1 à 3. Il y a donc un déséquilibre cationique entre l'ion Ca2+ et l'ion Mg2+, et l'ion Mg2+ et K+.

(iii) Structure du profil BJ AC 33

0-10 cm : c'est un horizon brun foncé (10YR, 2/1). Il est limoneux avec une structure moyennement développée polyédrique subangulaire à débit moyen. Il est friable, avec de nombreux pores de toutes tailles. De nombreuses racines sont fines et de toutes tailles. L a transition est distincte et régulière.

10 - 24 cm : C'est un horizon brun foncé (10YR, 2/1). Sa texture est limono - argilo - sableuse. Elle a une structure moyennement développée polyédrique subangulaire à débit moyen. Cet horizon est friable, avec de nombreux pores de toutes tailles. Ils contiennent de nombreuses racines fines et moyennes. La transition est distincte et régulière.

24 - 50 cm : C'est un horizon brun (10 YR 3/3). Il est argilo-sableux, avec une structure fortement développée polyédrique subangulaire à débit moyen. Cet horizon est ferme, et contient de nombreux pores fins et moyens. Il y a aussi de nombreuses fines et moyennes racines. La transition est distincte et régulière.

50 - 77 cm : C'est un horizon brun (10 YR 3/3), tacheté de couleur brune (2,5 YR 4/6). Il est argilo-sableux, avec une structure fortement développé polyédrique subangulaire à débit moyen. Cet horizon est ferme, et contient de nombreux pores fins et moyens. Aussi y-a-t-il de nombreux fines et moyennes racines. La transition est distincte et régulière.

77 - 120 cm : C'est un horizon brun rougeâtre (2,5 YR 4/4). Il est argileux avec une structure fortement développée prismatique à débit grossier. Cet horizon est ferme. Il contient de nombreux pores fins. Les racines sont peu nombreuses et fines. La transition est graduelle et régulière.

Des cinq horizons décrits plus haut nous constatons qu'ils diffèrent par leur couleur. Les deux premiers sont bruns foncés, le troisième et le quatrième sont bruns. Le cinquième est brun rougeâtre. Aucune variation n'est notée au niveau de la transition. Elle st distincte et régulière.

(iv) Caractéristiques physico-chimiques

Les résultats des caractéristiques physico-chimiques des sols se présentent comme suit : les analyses granulométriques indiquent que la teneur en argile est de 38 %. La teneur en limon est de 6,32 % et la teneur en sable est de 52,61 %.

En conclusion, ces sols ont une texture argilo-sableuse. Le pH des sols est neutre (7,4 - 6,7). La teneur en matière organique est moyenne (1,4-0,9 %) La norme est qu'elle doit être supérieure à 2 %. Alors que la teneur en azote est bonne (0,07-0,05). Toutefois le rapport C/N est moyen (11). La capacité d'échanges cationiques est très faible dans tout le profil (5,5-6,2 méq/100 g de sol). La somme des cations est faible (5-7 méq/100 g de sol). Le taux de saturation est moyen (80-33 %). Si les normes internationales d'équilibre cationique étant: 1<Ca/Mg<10 et 3<Mg/K<20, alors que les rapports Ca/Mg et Mg/K des horizons obtenues dans ces sols varient respectivement de 1,44 à 0,64 et 1 à 3. On note a donc un déséquilibre cationique entre l'ion Ca2+ et l'ion Mg2+d'une part, et l'ion Mg2+ et K+d'autre part.

5.4. ETAT DE FERTILITÉ DES SOLS

La comparaison des résultats chimiques et du critère d'évaluation des classes d'état de fertilités est résumée dans le tableau VIII.

Tableau VIII: Evaluation des classes d'état de fertilité des sols de la commune de Djidja

Unités pédologiques

MO (%)

N (%)

P (ppm)

K

(méq/100g sol)

CEC (méq/100g sol)

S Base (méq/100g sol)

V (%)

Class Fert

BJ Y13

1,20

0,08

1,1

2,4

10,6

8,5

80,2

 

Classe de fertilité

II

I

IV

I

II

II

I

IV

BJ Z72

0,12

0,03

0

0,05

4,7

0,9

19,14

 

Classe de fertilité

IV

III

IV

IV

IV

II

IV

IV

BJ Y22

1,6

0,1

10,62

0,3

3,6

1,5

18,41

 

Classe de fertilité

II

I

II

II

IV

IV

III

IV

BJ Z27

0,17

0,09

0

0,1

3,4

2,7

57,45

 

Classe de fertilité

IV

I

IV

III

IV

III

II

IV

BJ Y25

1,4

0,6

10,6

0,2

5,5

2,3

41,82

 

Classe de fertilité

II

I

II

II

III

III

II

III

BJ AC33

1,73

0,13

1

0,3

10,7

9,82

92

 

Classe de fertilité

II

I

IV

II

II

II

I

IV

BJ Y21

1,7

0,05

1,1

0,9

9,4

3,5

63,63

 

Classe de fertilité

II

II

IV

I

III

III

I

IV

BJ Y15

1,55

0,08

1, 33

0,3

7,2

3,1

43,05

 

Classe de fertilité

II

I

IV

II

III

IV

III

IV

BJ Y17

1,4

0,07

1,44

0,2

5,5

2,3

41,8

 

Classe de fertilité

II

II

IV

II

III

III

II

IV

BJ Y18

0,2

0,07

4,17

0,4

8,4

3,9

46,42

 

Classe de fertilité

IV

II

III

I

III

II

II

IV

Source : (MICHOZOUNNOU, M. 2011)

Il ressort de l'analyse du tableau VIII que les sols ont une teneur moyenne en matière organique et une bonne et moyenne teneur en azote. Par contre, ils souffrent en général d'une carence en phosphore à l'exception des sols ferrugineux appauvris hydromorphes (BJ Y 22) et des sols ferrugineux tropicaux lessivés concrétionnés (BJ Y 25). Tous les sols sont bien ou moyennement pourvus en potassium, sauf les sols ferrugineux tropicaux lessivés concrétionnés (BJ Z72) qui manques du potassium.

La capacité d'échanges cationiques, la saturation en base et la somme des bases, sont en général faibles dans les sols étudiés.

La combinaison de toutes ces caractéristiques indique que les sols de Djidja sont chimiquement dégradés. Nos résultats confirment d'avantage ceux de Berkhout et Paris (1995) qui ont montré que l'épuisement des terres en éléments nutritifs est un phénomène universel. Les éléments nutritifs cessent d'exister principalement à cause de la production agricole, de l'érosion et par des feux de végétation.

D'après le critère d'évaluation des classes de fertilité des sols (tableau VI) nous avons remarqué que les sols rencontrés dans notre zone d'étude ont eu une moyenne teneur en matières organiques. Cela peut s'expliquer par le fait que la décomposition de la litière et des racines des plantes se fait au niveau du premier horizon du sol. Ce qui est confirmé par Yoni et al. (2007), qui ont montré que généralement plus l'hydromorphie du sol est importante (< 20 ou 40 cm), plus le sol est riche en matière organique. Cela s'expliquerait par le fait que les racines des plantes gênées par la remontée d'eau pendant la saison pluvieuse ne descendent plus en profondeur (< 20cm) et s'accumulent dans les horizons supérieurs (0- 20cm), de sorte qu'en saison sèche, leur décomposition enrichit cet horizon. Par contre, la pauvreté en matière organique observée au niveau de certains sols de Djidja, s'expliquerait par le fait que ces sols ont leur matière organique très labile car directement accessibles par les micro-organismes décomposeurs.

De même, Agboola (1991) a indiqué qu'on observe une diminution rapide de la matière organique et des éléments nutritifs dans les sols lorsqu'ils sont cultivés intensivement (Lal, 1996); ce qui est le cas des sols de Djidja et le niveau d'azote dans l'ensemble des sols est moyen. D'après Yiner et a.l (2007), les pratiques culturales inappropriées dégradent sérieusement et considérablement les sols. Ils signalent que les systèmes de culture sans amendement réduisent considérablement les teneurs en matière organique et azote total. La capacité d'échanges cationiques apparaît comme une limitation sévère dans tous les sols de la commune, Cette situation s'expliquerait par une culture intensive du sol sur plusieurs années. Ce qui a été confirmé par les travaux de Igué (2000, 2004) qui ont montré que la valeur de CEC diminue de 56 % après 25 ans de culture. Mieux, une étude récente dans le bassin de Lotho dans la commune de Dassa-Zoumè (Igué et al, 2007) confirme la même tendance. Par contre le phosphore apparaît comme une limitation sévère dans tous les sols. Cela peut s'expliquer par une utilisation intensive de ces sols.

Il est à souligner que les sols de la commune de Djidja ont perdu leurs potentialités agricoles et compromettent l'obtention de bons rendements des cultures.

5.5. EVALUATION DES TERRES POUR LA CULTURE DU COTONNIER SELON LA MÉTHODE PARAMÉTRIQUE

5.5.1. EVALUATION CLIMATIQUE DU MILIEU POUR LA CULTURE DU COTON

Les résultats de l'évaluation climatique sont présentés dans le tableau IX.

Tableau IX : Résultats de l'évaluation climatique

Station

Caractéristique climatique

Caractéristique climatique

Caractéristique climatique

Caractéristique climatique

 

Précipitation annuelle

Température moyenne (°C)

Température maximale (°C)

Humidité relative

Djidja

1557

24

24,5

35,17

Classe d'aptitude

S1

S1

S3

S1

Source : (MICHOZOUNNOU, M. 2011)

Il ressort de l'analyse de ce tableau que la commune de Djidja est dans l'ensemble bien arrosée et les températures moyennes annuelles n'y sont pas trop élevées. L'analyse climatique indique que le milieu est apte à la culture du coton.

5.5.2. ETABLISSEMENT DE L'APTITUDE CULTURALE DES SOLS POUR LE COTON

Pour établir l'aptitude des terres pour la culture du coton, nous nous sommes conformée aux critères de classification définis par SYS (1976). Ainsi, la définition des classes ou sous-classes est basée sur des limitations imposées par les caractéristiques énumérées plus haut au niveau du tableau de fertilité. Les éléments du tableau X apporte des informations qui permettent de mieux saisir le degré d'intensité de ces limitations.

Tableau X: Intensité des limitations et indices pour l'évaluation des terres

Indices

Intensité des limitations

Marges (%)

Classes

0

Pas de limitations

98-100

S1

1

Limitations légères

85-98

S2

2

Limitations modérés

60-85

S3

3

Limitations sévères

45-60

N1

4

Limitations très sévères

<45

N2

Sources : SYS (1976).

Les classes d'aptitude sont définies en fonction des limitations en cause et de leur degré d'intensité. Nous avons alors les classes suivantes :

S1= Aptes : sols aptes pour le type d'utilisation ; sols ne présentant pas ou présentant de faibles limitations.

S2= Modérément aptes : sols aptes mais nécessitent des techniques culturales adaptées. Ils ne présentent pas plus de trois limitations modérées.

S3= Marginalement aptes : sols présentant plus de trois limitations modérées. Ils peuvent aussi avoir au moins une limitation modérée et une limitation sévère. Ces situations n'empêchent cependant pas la culture de façon absolue.

N1= Actuellement inaptes : sols avec plus d'une limitation sévère qu'on peut cependant corriger dans les conditions économiques actuelles.

N2 = Inaptes : sols présentant des limitations sévères qui ne peuvent être corrigées dans les conditions économiques actuelles.

La carte d'aptitude des sols de la commune de Djidja pour la culture du coton du maïs, de l'igname, du riz, du sorgho, du manioc se trouve a la page suivante.

Figure 10 : Aptitude des sols de la commune de Djidja pour la culture du coton, de l'igname, du sorgho, de l'arahide et du riz.

Le point de la situation des sols de Djidja est résumé dans les tableaux XI et XII.

Tableau XI : Tableau des caractéristiques édaphiques des sols de la commune de Djidja

Unité

Topo (%)

Drainage

Inondation

texture

Charge graveleuse

Profondeur

CEC argile

Saturation en base

Matière organique

BJ Y 15

2 %

Bon

0

S

8,72

50

50,19

37,9

7,88

1,18

BJ Z 27

1 - 2 %

Bon

0

M

0,91

1,66

130

20,67

57,40

41,13

0,31

BJ Z 72

3 %

Bon

0

M

5,6

4,80

120

31,36

70,58

53,22

0,12

BJ Y 22

2 %

Moyen

0

S

1,53

2,33

110

17,2

18,41

24,2

1,6

BJ Y 17

3 %

Bon

0

S

0,94

8,41

110

48,22

38,5

52,92

1,15

BJ Y 13

3 %

Imparfait

0

S

3,5

71,60

110

53,6

65,77

34,6

1,20

BJ AC 33

2 %

Imparfait

0

M

7,4

14,03

120

35,80

85,26

62,64

1,74

BJ Y21

2 %

Bon

0

S

1,87

30

110

40,9

43,18

31,23

1,16

BJ Y 25

3 %

Bon

0

M

7,05

55,3

110

46,45

37,81

31,60

1,03

BJ Y 18

4 %

Moyen

0

S

0,8

1,8

110

66,5

43,83

37,76

0,3

Source : (MICHOZOUNNOU, M. 2011)

5.5.2.1. RÉSULTATS DE L'ÉVALUATION

Les résultats de l'évaluation édaphique sont présentés dans les tableaux XI et XII.

Tableau XII : Degrés de limitation et classes d'aptitude des différents types de sols

Domaine

Unité

Pente

Drainage

Inondation

texture

Charge graveleuse

profondeur

CEC argile

Saturation en base

Matière organique

Classe d'aptitude

S

BJ Y 15

0

0

0

2

0

3

0

4

1

N1

BJ Z 27

0

1

0

0

0

1

1

1

2

S2

BJ Z 72

1

1

0

0

0

1

0

0

2

S2

BV

BJ Y 22

0

2

0

2

0

1

2

2

2

S3

BJ Y 17

1

4

0

2

0

1

0

1

0

N1

BJ Y 13

1

3

0

2

1

1

0

2

0

S3

BJ AC 33

0

3

0

0

0

1

0

0

0

S3

V

BJ Y21

0

0

0

2

1

1

0

1

0

S2

BJ Y 25

1

1

0

0

1

1

0

1

0

S1

BJ Y 18

2

2

0

2

0

1

0

1

2

S3

Source : (MICHOZOUNNOU, M. 2011)

La combinaison de la méthode de limitation et des caractéristiques physico-chimiques des sols nous révèlent que :

· Les sols ferrugineux tropicaux lessivés concrétionnés de versant, sont de la classe S1, c'est-à-dire aptes pour la culture du coton.

· Les sols ferrugineux tropicaux appauvris, les sols ferrugineux lessivés concrétionnés de sommet, les sols ferrallitiques, sont des sols de classes S2 donc modérément aptes pour la culture du coton.

· Les sols ferrugineux appauvris hydromorphes, les sols bruns eutrophes de bas de versant, les sols ferrugineux appauvris de versant, sont de classe S3, donc marginalement aptes pour la culture du coton.

· Les sols ferrugineux lessivés concrétionnés indurés de sommet, les sols hydromorphes de bas de versant, sont de classe N1, c'est-à-dire inaptes pour la culture du coton.

Au terme de cette analyse seuls les sols ferrugineux lessivés concrétionnés indurés de sommet et les sols hydromorphes de bas de versant sont complètement inaptes à la culture du coton à Djidja.

CONCLUSION

L'évaluation des terres dans la commune de Djidja permet de connaître d'avantage l'état de fertilité des sols dans le cadre du diagnostic du rendement de la culture cotonnière.

Le faciès pédologique caractérisé par une multitude de sols que sont: les sols bruns eutrophes hydromorphes, les sols ferrugineux tropicaux lessivés concrétionnés, les sols ferrugineux appauvris, les sols ferrugineux tropicaux appauvris hydromorphes, les sols ferrugineux lessivés indurés, les sols ferrallitiques, et les sols hydromorphes; sont soumis à une forte dégradation, alors que la commune jouit d'un climat favorable à la culture cotonnière. A partir de la méthode de limitation, la dégradation chimique affecte la plupart des sols de la commune. Toutefois, les sols ferrugineux tropicaux lessivés concrétionnés de versant, présentent une aptitude pour la culture du coton. Les sols ferrugineux tropicaux appauvris, les sols ferrugineux lessivés concrétionnés de sommet, les sols ferrallitiques, sont modérément aptes pour la culture du coton. En revanche les sols ferrugineux appauvris hydromorphes, les sols bruns eutrophes de bas de versant, les sols ferrugineux appauvris, sont marginalement aptes pour la culture du coton. Par contre, les sols ferrugineux lessivés concrétionnés indurés de sommet, les sols hydromorphes de bas de versant, sont de façon générale inaptes pour la culture du coton. Néanmoins nous n'avons pas pu connaître le point de flétrissement de ces sols pour voir si ces sols pouvaient supporter la mécanisation motorisée de l'agriculture. Dans ce travail nous n'avons pas peu abordé le point de flétrissement, l'aptitude des sols à supporter la mécanisation

Ainsi, l'assiette pédologique participe à la limitation de la production et compromet l'obtention de bonnes/ meilleurs rendements malgré les techniques de cultures et l'effort des paysans. Mieux, les résultats montrent que les caractéristiques physico-chimiques des sols ne sont pas suffisamment prises en compte dans la culture du coton par les acteurs de la filière. Toutefois, les sols qui présentent une meilleure aptitude, participent à l'obtention de bons rendements dans quelques arrondissements du paysage agraire communal. Au regard de ce diagnostic relatif à la caractérisation de l'aptitude des sols, il importe de mener des actions pour l'amélioration de la fertilité.

Ainsi, il paraît nécessaire que les producteurs procèdent:

· A l'apport d'engrais organiques aux sols. Il s'agira d'abandonner dans les champs des résidus de récoltes, des plantes améliorantes comme le niébé, le Mucunapuriens, le soja, et autres légumineuses pour la restauration de la fertilité des sols.

· Au paillage en protégeant le sol contre la destruction de la structure par la pluie. Ainsi, le paillis fournit de la matière organique et réduit les pertes d'éléments nutritifs par lixiviation et freine l'acidification du sol.

Tous les aspects du problème ne sont pas soulevés et traités dans ce travail. Ainsi, des pistes et réflexions seront abordées dans un travail ultérieur.

Perspectives de thèse

* Objectifs

- Objectif général

Analyser les impacts environnementaux et sanitaires dus aux activités socio-économiques menées dans le département du Zou et proposer des mesures correctives.

- Objectifs spécifiques

- étudier les mécanismes de la pollution des eaux par les pesticides et engrais ;

- analyser l'impact de la pollution bactériologique et chimique sur la santé des populations ;

- évaluer la part de la dégradation de l'environnement par les activités socio-économiques ;

- proposer un plan d'action et des stratégies à mettre en oeuvre pour préserver l'environnement et la santé des populations.

Pour atteindre ces objectifs, les hypothèses ci-après sont formulées.

Hypothèses

- la pollution des eaux par les pesticides et engrais se fait par infiltration ou par contact direct ;

- la pollution bactériologique et chimique porte atteinte à la santé des populations ;

- la dégradation de l'environnement relève essentiellement de l'action anthropique ;

- la mise en oeuvre d'un plan d'action et des stratégies convenables préserve l'environnement et la santé des populations.

* Démarche

- enquête de terrain ;

- prélèvement et analyse des eaux d'usage (notamment l'eau du fleuve Zou) au laboratoire ;

- prélèvement et analyse du sol au laboratoire

CONCLUSION

Les activités anthropiques ont une influence sur l'environnement et la santé des populations.

L'homme pour la satisfaction de ses besoins agit sur son milieu d'une manière peu propice à une exploitation durable de son cadre de vie.

En effet, les perpétuels déboisements relatifs à l'agriculture itinérante sur brûlis dans le cadre de la culture du coton et de celle de l'igname dégradent la végétation et dénudent les sols.

La plupart des feux de végétation sont dommageables aux ressources naturelles et donnent une nouvelle physionomie au milieu.

Malgré la faiblesse de la densité humaine, les populations tendent à occuper tout l'espace.

La fabrication du charbon de bois constitue aujourd'hui une activité qui occupe de plus en plus un grand nombre de personnes notamment les femmes et les enfants. Mais cette activité affecte aussi bien le milieu physique qu'humain. Il est donc souhaitable que les gestionnaires du pouvoir décentralisé s'arment de courage pour gérer les ressources naturelles tout en protégeant la santé des populations. Nous n'avons pas le droit de vivre aujourd'hui pour laisser le déluge aux générations futures.

Le travail n'a pris en compte qu'une partie des réalités de cette localité. Il serait plus intéressant que d'autres études soient envisagées pour mieux cerner les réalités de ce milieu.

Le terrain a été déblayé pour la continuité de la thèse en vue de déterminer l'impact de l'usage parfois abusif que l'homme fait des nombreuses composantes de l'environnement.

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ANNEXES

Annexes 1: Tableaux

Tableau I : Résultats d'analyses des différents types de sols

Profil BJ Z 72

Profondeur

0 -10 cm

10 -28 cm

28 -50 cm

50 -120 cm

Refus %

0,25

10,27

4,01

8,23

% C

0,2

0,01

0,2

0,5

% N

0,03

 

0,1

0,05

C/N

6,66

 

2

10

MO %

0,3

 

0,3

0,9

PH

6,6

6,5

5,7

6,3

Ca 2+

5,7

2,2

1,3

2

Mg2+

1,5

0,5

0,2

0,4

Na+

0,2

0,2

0,2

0,2

K+

0,5

0,2

0,1

0,2

Sommes des cations

7,9

3,1

1,8

2,8

CEC

8,8

4,7

3,1

5,4

% V

89,77

65,6

58,06

51,85

P ass Bray I ppm

 
 
 
 

% Sable

88

86,5

84,7

74,4

% Limon

10,2

8,9

9,1

9,9

% Argile

5,6

4,5

4,8

14,2

Profil BJ Y 15

Profondeur

0 -15 cm

15 -30 cm

30 -50 cm

Refus %

1,25

10,74

12,74

% C

0,9

0,5

0,5

% N

0,08

0,05

0,04

C/N

11,25

10

12,5

MO %

1,55

0,86

0,3

PH

7

6,8

6,7

Ca 2+

1,6

0,9

0,8

Mg2+

1,1

0,6

1

Na+

0,1

0,1

0,1

K+

0,3

0,2

0,3

Sommes des cations

3,1

1,8

2,2

CEC

7,2

5,5

6,2

% V

43,05

32,72

35,48

P ass Bray I ppm

1,33

 
 

% Sable

69,8

71,6

69,1

% Limon

21,2

16,6

15,3

% Argile

8,6

12

15,9

Profil BJ Z 27

Profondeur

0 -15 cm

15 -28 cm

28 -74 cm

74 -130 cm

Refus %

0,97

1,21

0,55

2,06

% C

0,1

0,3

0,01

0,01

% N

0,09

0,03

 
 

C/N

1,1

10

 
 

MO %

0,17

0,5

0,02

0,02

PH

6,9

7,2

8,6

7,2

Ca 2+

1,9

1,9

0,9

0,5

Mg2+

0,6

0,6

0,4

0,2

Na+

0,1

0,1

0,1

0,1

K+

0,1

0,1

0,2

0,1

Sommes des cations

2,7

2,7

1,6

0,9

CEC

4,7

4,7

2,8

2,8

% V

57,45

57,47

57,14

32,14

P ass Bray I ppm

 
 
 
 

% Sable

91,9

94,8

94,1

94,9

% Limon

4

2,2

2,7

5,4

% Argile

2,8

1,8

2

1

Profil BJ Y 22

Profondeur

0 -20 cm

20 -37 cm

37 -75 cm

75 -110 cm

Refus %

0,076

2,30

2,88

2,76

% C

1,2

0,4

0,01

0,01

% N

0,1

0,04

 
 

C/N

12

10

 
 

MO %

2,06

0,7

0,02

0,02

PH

6,3

5,9

6

6,1

Ca 2+

1

0,2

0,2

0,1

Mg2+

0,1

0,1

0,1

0,1

Na+

0,1

0,1

0,1

0,1

K+

0,3

0,2

0,2

0,3

Sommes des cations

1,5

0,6

0,6

0,6

CEC

7,6

3,8

2,5

2,3

% V

19,73

15,78

24

26,08

P ass Bray I ppm

10,62

 
 
 

% Sable

79,3

84,5

84,2

86,3

% Limon

17,1

13,5

13,2

13

% Argile

4,6

3,3

3,5

2,3

Profil BJ Y 17

Profondeur

0 -20 cm

20 -32 cm

32 -50 cm

50 -84 cm

84 -110 cm

Refus %

0,05

0,19

2,41

11,16

4,80

% C

0,8

0,4

0,3

0,01

0,01

% N

0,07

0,05

0,03

 
 

C/N

11,42

8

10

 
 

MO %

1,38

0,7

0,5

0,01

0,01

PH

6,3

6,1

6,1

6,1

6,3

Ca 2+

1,3

0,6

0,7

0,9

2,6

Mg2+

0,7

0,4

0,7

1,1

3,5

Na+

0,1

0,1

0,2

0,3

1,1

K+

0,2

0,2

0,2

0,3

0,2

Sommes des cations

2,3

1,3

1,8

2,6

7,4

CEC

5,5

4,1

4,5

8

18,3

% V

41,82

31,70

40

32,50

40,44

P ass Bray I ppm

1,44

 
 
 
 

% Sable

73,1

72,8

71,1

74,3

50,7

% Limon

18,5

19,9

17,5

10,7

8,5

% Argile

7,6

7

10,3

15,7

42

Profil BJ AC 33

Profondeur

0 -10 cm

10 -24 cm

24 -50 cm

50 -77 cm

77 -120 cm

Refus %

9,28

6,25

13,39

31,70

4,93

% C

1,72

0,78

0,43

0,33

 

% N

0,125

0,073

0,031

0,022

 

C/N

13,8

10,7

13,9

15

 

MO %

2,96

1,34

0,75

0,57

 

PH

6,3

6,1

6,1

6,1

6,3

Ca 2+

7,50

4,53

3,49

5,61

10,33

Mg2+

1,52

1,10

1,27

1,88

3,02

Na+

0,1

0,1

0,2

0,3

1,1

K+

0,32

0,33

0,39

0,85

2,15

Sommes des cations

9,82

6,23

5,42

8,53

15,70

CEC

10,7

7,4

7

14,1

20,8

% V

92

84

77

61

76

P ass Bray I ppm

1

 
 
 
 

% Sable

75,6

75,2

73,2

48,2

30

% Limon

12,3

10,3

9

9,3

8,5

% Argile

12

13,9

18,7

43,3

62,7

Profil BJ Y 21

Profondeur

0 -20 cm

20 -30 cm

30-40 cm

40 -60 cm

60 -110

Refus %

0,25

0,66

4,18

3,83

30,45

% C

1,2

0,5

0,01

0,01

0,01

% N

0,08

0,07

 
 
 

C/N

15

7,2

 
 
 

MO %

2,1

0,9

0,02

0,02

0,02

PH

6,8

6,3

5,9

5,6

5,9

Ca 2+

1,9

0,7

0,5

0,7

0,8

Mg2+

1

0,8

1,2

1

0,9

Na+

0,1

0,2

4,4

0,3

0,2

K+

0,3

0,3

0,3

0,3

0,5

Sommes des cations

3,3

2

6,4

2,3

2,4

CEC

6,9

5,9

8,8

9,6

9,2

% V

47,82

33,9

72,3

23,95

26,08

P ass Bray I ppm

1,1

 
 
 
 

% Sable

71,4

70,1

61,3

54,2

57,8

% Limon

18,1

15,8

11,1

14,5

16,6

% Argile

9,9

13,9

28

31,1

26,4

Profil BJ Y 13

Profondeur

0 -20 cm

20 -32 cm

32 -50 cm

50 -100 cm

Refus %

0,88

4,96

5,16

71,60

% C

0,8

0,5

0,5

0,01

% N

0,07

0,06

0,05

 

C/N

1,42

8,3

 
 

MO %

1,4

0,9

0,9

0,02

PH

7,4

7

7

6,7

Ca 2+

2,6

1,8

1,7

2,4

Mg2+

1,8

1,3

1,3

3,7

Na+

1,7

0,2

0,1

0,2

K+

2,4

0,4

0,2

0,3

Sommes des cations

8,5

3,7

3,3

6,6

CEC

10,6

10

8,2

20

% V

80,2

37

40,24

32,50

P ass Bray I ppm

1,1

 
 
 

% Sable

73,2

70,8

68,9

45,7

% Limon

13,14

15,2

15,6

8,5

% Argile

13

15,2

15,6

44,5

Profil BJ Y 25

Profondeur

0 -10 cm

10 -20 cm

20 -35 cm

35 -62 cm

62 -110 cm

Refus %

2,62

3,70

10,39

8,91

66,84

% C

0,8

0,5

0,4

0,01

0,01

% N

0,06

0,04

0,04

 
 

C/N

13,33

12,5

10

 
 

MO %

1,4

0,9

0,7

0,02

0,02

PH

6,9

5,9

8,8

9,6

9,2

Ca 2+

1

0,7

0,5

0,5

0,8

Mg2+

0,9

0,6

0,7

0,8

1,2

Na+

0,2

0,2

0,3

0,1

0,2

K+

0,4

0,3

0,3

0,5

0,2

Sommes des cations

2,5

1,8

1,8

1,9

2,4

CEC

5,5

5,1

5,5

6,2

7,5

% V

45,45

35,29

32,72

30,65

32

P ass Bray I ppm

10,62

 
 
 
 

% Sable

85

86,9

87,10

79,3

69,4

% Limon

9,9

6,7

7,2

7,7

12,2

% Argile

6,6

7,3

7,3

10,9

18,6

Profil BJ Y 18

Profondeur

0 -20 cm

20 -32 cm

32 -70 cm

70 -110 cm

Refus %

1,50

0,18

0,34

1,37

% C

0,1

0,5

0,01

0,01

% N

0,07

0,06

 
 

C/N

1,42

8,33

 
 

MO %

0,2

0,4

0,02

0,02

PH

6,6

6,2

6,2

6,4

Ca 2+

2,1

0,9

0,5

0,3

Mg2+

1,3

0,5

0,3

0,3

Na+

0,1

0,1

0,1

0,1

K+

0,4

0,2

0,2

0,1

Sommes des cations

3,9

1,7

1,1

0,8

CEC

8,4

4,4

2,6

2,4

% V

46,42

38,64

42,31

33,33

P ass Bray I ppm

4,17

 
 
 

% Sable

76,8

81,4

82,8

82,1

% Limon

15,7

14,6

12,9

14,7

% Argile

7,6

5

7,3

3,5

TABLE DES MATIERES

Introduction 1

CHAPITRE 1. CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE 3

CHAPITRE 2. CADRE DE L'ETUDE 8

2.1. Situation géographique 8

2.2. Relief et hydrographie 8

2.3. Climat, et sols 10

2.4. Végétation, faune 13

2.5. Aspect démographique de la commune Djidja 16

2.6. Activités économiques 17

CHAPITRE 3 : GENERALITES SUR LA CULTURE DU COTON 23

3.1. Origines du cotonnier 23

3.2. Production du coton au Bénin 30

CHAPITRE 4. CADRE METHODOLOGIQUE ET EXPERIMENTAL 33

4.1 Méthodologie 33

4.2 Matériel 40

CHAPITRE 5. RESULTATS ET DISCUSSION 42

5.1. Résultats des prélèvements sur les sommets des plateaux de Djidja 42

5.2. Résultats des prélèvements sur les versants des plateaux de Djidja 48

5.3. Résultats de prélèvement sur les bas de versant et sur les bas-fonds des plateaux de Djidja 52

5.4. Etat de fertilité des sols 58

5.5. Evaluation des terres pour la culture du cotonnier selon la méthode paramétrique 60

CONCLUSION 67

Perspective de thèse 68

REFERENCES BLIBLIOGRAPHIQUES 73

ANNEXES 80






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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984