ODUCTION
Dans les pays en développement et
particulièrement au Bénin, l'agriculture reste la base de
l'économie. Le secteur industriel étant peu
développé, l'agriculture, d'intérêt vital, emploie
75 % des actifs, réalise 85 % des recettes d'exportation d'origine
intérieure (Soudé, 2002). Cette agriculture contribue pour 37 %
au Produit Intérieur Brut (PIB) derrière le secteur tertiaire (40
% PIB) (Aïna, 1996, Bossa, 2001). Ainsi, la performance économique
du Bénin reste tributaire des résultats du secteur primaire.
Malgré cette prépondérance du secteur primaire,
l'agriculture du Bénin demeure une agriculture itinérante sur
brûlis, fortement tributaire des saisons et autres contraintes
naturelles, et utilisant jusqu'à nos jours des outils rudimentaires et
archaïques. Cette situation explique les faibles performances
économiques de notre Etat ainsi que son niveau de développement.
En outre, ce rôle du secteur primaire est de nos jours
mis en péril par la surexploitation des ressources naturelles, la
dégradation des termes de l'échange et la forte croissance de la
population (Kazenwadel, 1997 ; Edja, 1999). En effet, étant donné
que l'évolution des techniques agricoles adaptées
(économiquement rentables et financièrement accessibles) ne suit
pas l'accroissement de la population et, face à l'insuffisance d'emplois
alternatifs dans les autres secteurs, la population, pour satisfaire ses
besoins vitaux, utilise les ressources naturelles (sols, forêts et eaux)
à un moindre coût financier (Biaou, 1996).
Ainsi, la pression qui en résulte entraîne pour
la population, la famine, la pauvreté et la misère qui l'obligent
à l'exode et à la migration, vers d'autres régions ou des
pays voisins, avec toutes leurs conséquences. Il s'avère donc
nécessaire que la recherche et la politique visent à garantir
à cette population rurale la satisfaction de ses besoins fondamentaux et
à maintenir le potentiel des ressources disponibles. A cet effet, pour
Kazenwadel (1997), il est important d'identifier les principales contraintes et
potentialités des systèmes de production et d'examiner l'impact
des innovations sur ces systèmes afin de proposer des alternatives pour
une gestion durable des dernières reliques de ressources naturelles.
A cet effet la restauration des terres au Bénin
apparaît comme une nécessité impérieuse. C'est pour
cette raison que nous avons choisi le thème de recherche :
« Evaluation des terres pour la culture du coton dans la commune de
Djidja au Bénin» pour apporter une contribution au débat sur
les sols dans cette région agricole du département du Zou.
L'objectif principal de l'étude est de contribuer
à la gestion de la fertilité des sols dans la commune de Djidja.
Il s'agira, spécifiquement de:
Ø déterminer le niveau de fertilité des
sols de la commune de Djidja
Ø analyser le seuil et l'impact de la
dégradation ;
Ø évaluer l'aptitude culturale des sols pour la
culture du coton dans une perspective d'amélioration.
Les hypothèses qui soutendent les objectifs sont les
suivantes :
Ø les caractéristiques physicochimiques des sols
ne sont pas prises en compte pour la culture du coton par les producteurs
agricoles dans la commune de Djidja.
Ø les bons rendements de la culture du coton sont
enregistrés, dans la commune de Djidja.
Pour vérifier ces hypothèses, plusieurs
investigations ont été menées à travers la
recherche bibliographique, les travaux de terrain, et les analyses au
laboratoire.
La nomenclature de ce travail se présente comme
suit : Les deux premiers chapitres montrent le cadre théorique et
physique de l'étude.
-Le chapitre 3 traite des généralités
sur la culture du coton.
-Le chapitre 4 expose expose le cadre méthodologique et
expérimental
-le chapitre 5 présente les résultats obtenus et
expose les discussions que suscitent les acquis de cette recherche.
CHAPITRE 1. CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
Le sol est l'un des patrimoines les plus précieux de
l'humanité. Selon Ahlgreen (1997), il vient en premier et est la base et
la fondation de l'agriculture. Une bonne agriculture commence par une parfaite
connaissance du sol. Au Bénin, le sol conditionne le revenu d'un nombre
important de la population rurale. La population du Bénin est
essentiellement jeune, rurale et caractérisée par une croissance
dont la tendance est soutenue pendant plusieurs années. En effet, la
population a doublé d'effectif en l'espace de 23 ans, passant de
3.331.210 habitants en 1979 à 6.769.914 habitants en 2002 (INSAE, 2003).
Cette augmentation de la population fait appel à de nouvelles
occupations de l'espace ; à une agriculture intensive et extensive
pour mieux répondre aux besoins alimentaires des hommes. Ceux-ci pour
leur survie, exercent alors une pression sur la nature qui se dégrade.
La dégradation des ressources naturelles en général et de
la fertilité des sols en particulier est donc l'oeuvre de l'homme. Ce
dernier, face au récurrent problème de pauvreté, utilise
des méthodes dégradant les terres afin de subvenir à ses
besoins à partir des ressources déjà peu productives (De
Haan et Ton, 1994 ; Mongbo et Floquet, 1998 ; PAE, et PNGT, cités par
Dangbégnon, 1998). Le développement de la monoculture sans
amendements accélère la dégradation des sols avec ses
corollaires de baisse de fertilité et de baisse drastique de rendement
des cultures, qui, de nos jours, constituent une préoccupation majeure
au Bénin. Ce phénomène se trouve sans cesse
amplifié par la pression démographique et la quasi-disparition de
la jachère naturelle des pratiques culturales. Pour satisfaire leurs
besoins, les populations rurales exploitent de vastes superficies agricoles, ce
qui entraîne la dégradation des sols (Agbahungba et Assa,
2001).
Face à cette situation, la connaissance des sols, leur
conservation et la gestion de leur fertilité en vue d'une production
agricole durable sont des avantages pour les marchés intérieurs
et extérieurs d'un pays comme le Bénin qui dispose des terres
agricoles de bonnes potentialités avec 65 % de superficies cultivables.
Il est possible, si ces potentialités sont bien exploitées, que
le pays réalise pleinement son autosuffisance alimentaire et
dégage d'importantes devises par un bon aménagement agricole
(Agossou, 1983).
Des produits exportés provenant de l'agriculture, le
coton ou l'or blanc fournit plus de la moitié des ressources
financières des pays de l'Afrique de l'Ouest (Ochou, 2004). Au
Bénin, le coton est resté pendant longtemps la plus importante
culture de rente et le principal produit d'exportation. Plus de 100.000
ménages ou près de 1.000.000 de personnes dépendent de la
production cotonnière pour leur subsistance (Baffes, 2002). Les recettes
d'exportation du coton fibre contribuent pour 70 % aux exportations du
Bénin. La filière coton rapporte 25 % des recettes fiscales
à l'Etat béninois (MAEP, 2001). Le coton béninois avait la
réputation d'être le plus compétitif en Afrique.
Actuellement la culture du coton est en recul ; le doute s'installe et des
appréciations plus ou moins négatives sur sa
compétitivité se multiplient. Ainsi, une « faible
production, des coûts trop élevés, une qualité
dégradée, un environnement en péril, un producteur en
faillite et incapable d'évoluer » sont quelques uns des maux
dont souffre la filière coton au Bénin (Gagnon, 2006). Alors, le
coton peut-il être considéré comme une filière
efficace de lutte contre la pauvreté ? Les difficultés que
connaît la filière coton ces dernières années
créent beaucoup d'inquiétudes chez les acteurs et les partenaires
techniques et rendent dubitable son devenir.
La commune de Djidja au Bénin, cadre
géographique de cette étude est celle qui produit plus de coton
dans le département du Zou. Les différents sols de cette commune
sont-ils aptes à la production du coton ? Les conditions de leur
exploitation permettent-elles d'avoir de bons rendements du coton ?
Quelles sont les conséquences de la culture du coton sur ces
sols ?
Nos investigations sur le terrain aideront à apporter
à toutes ces préoccupations des approches de réponses pour
une meilleure utilisation de la superficie effectivement cultivée. Dans
la commune de Djidja, 46 % de sa superficie est cultivée (Afrique
conseil, 2006). Pour une utilisation efficiente de cette superficie, la
connaissance des différents types de sols et leurs aptitudes à
chaque culture s'avère indispensable.
Notre recherche s'inscrit dans la thématique relative
à la dégradation des ressources naturelles et à la baisse
de la fertilité des terres.
De nombreux chercheurs ont traité de cette question de
la dégradation des ressources naturelles et ont proposé des
théories qui expliquent le phénomène.
Au nombre de ceux-ci, nous pouvons citer: Allen (1965)
cité par Harris (1982) ; Boserup (1970) ; Ossseni
(1886) ; Essouma (1992) ; Agossou et Igué (2002) ;
Igué (1995) ; Igue et al (2006).
Ces auteurs fondent leurs approches sur la croissance
démographique et les changements socio-économiques,
technologiques et culturels qu'elle engendre comme principaux facteurs de la
dégradation des ressources naturelles. Ils établissent alors des
liens entre les facteurs démographiques, technologiques,
socio-économiques, culturels et ceux environnementaux pour expliquer la
dégradation des ressources naturelles.
En revanche, d'autres pensent que ce sont les systèmes
de production et les pratiques culturales peu conservatrices de l'environnement
qui sont les causes déterminantes de cette dégradation.
Au-delà des facteurs démographiques, pour eux ; ce sont les
techniques de production qui sont les premières responsables de la
dégradation des ressources naturelles. Dans ce groupe, on peut citer
Agossou et Igué (2002), Igué (2000).
Ces facteurs entraînent la baisse de la diversité
biologique. En effet, lorsque l'on part des champs en exploitation vers les
anciennes jachères, le nombre d'espèces diminue avec l'âge
de la jachère. Ce système de culture désorganise la
structure des peuplements. L'insécurité dans la tenure
foncière accentue l'impact négatif des systèmes de
cultures sur les ressources naturelles. Cette dernière approche nous
paraît plus opérationnelle dans le cadre de notre étude.
Pourtant, elle ne couvre que partiellement notre sujet d'étude. En
effet, bien que les facteurs suscités soient des facteurs de la
dégradation des ressources naturelles en général et de la
baisse de la fertilité des terres en particulier, l'évaluation
des terres constitue un autre facteur indispensable de protection de
l'environnement. D'ailleurs, elle suppose que les utilisations
envisagées peuvent être pratiquées sur une période
donnée. Ceci exige que toute conséquence nuisible pour
l'environnement ne soit ni sérieuse ni progressive. Elle suppose aussi
que les systèmes de cultures respectent la comptabilité de
l'utilisation envisagée avec les potentialités des terres, pour
une gestion rationnelle et durable de ces dernières. Les paysans de
Djidja tiennent-ils compte de ces réalités dans la gestion de
leur superficie cultivable ? Les objectifs que nous nous sommes
fixés pour ce travail nous permettront de le vérifier.
La littérature en matière d'évaluation
des terres est riche, abondante et variée. Certains ouvrages, articles,
études et publication ont particulièrement retenu notre attention
et mérite d'être rappeler. Il s'agit de :
ü IGUE A. M., 2000: The use of a soil and terrain
Database for évaluation procedure-case study of central Bénin.
Thèse de Doctorat; Universität Hohenheim. 235p. ISSN 0942-0754.
Ce document a le mérite de faire l'historique des
études du sol du Bénin, de décrire et de comparer les
approches qualitatives et quantitatives, de présenter divers
modèles d'évaluation de la perte de terre sous l'effet de
l'érosion. Il décrit aussi tous les aspects physiques du milieu
d'étude. Il évalue les éléments du climat du
milieu, les caractéristiques édaphiques et chimiques de ces sols
pour les cultures pratiquées dans la zone d'étude. Enfin, il a
analysé les risques d'érosion hydrique dans la zone et
étudié l'impact des activités anthropiques sur la
dégradation des sols dans le centre Bénin.
Toutefois, il aborde l'étude des sols du Bénin
de façon générale. Ceux spécifiques de Djidja n'ont
pas été étudiés dans le détail.
ü SYS C., 1985: Land evaluation Part I, II et III Ghent,
Agricultural publication N°7. General administration for development
cooperation. Belgium.352 p.
Ce livre est subdivisé en trois grandes
parties :
o Dans la première partie, l'auteur clarifie les
questions de généralités sur les utilisations des terres
telles que les ressources physiques et humaines nécessaires à ces
utilisations, la planification de ces utilisations, l'évaluation des
terres, l'interprétation des caractéristiques des terres. Enfin,
il aborde la question de l'humidité du sol.
o Dans la deuxième partie, il expose l'irrigation, les
méthodes d'évaluation des terres et compare ces
différentes méthodes.
o Dans la troisième partie, il présente à
l'aide des tableaux, les exigences climatiques et édaphiques de quelques
cultures telles que le mil, le sorgho, le maïs, le manioc, l'arachide, la
canne à sucre, la banane douce, le coton, le cocotier, etc., puis les
méthodes utilisées pour déterminer leurs exigences.
Ce travail a le mérite de présenter les
conditions édaphiques de plusieurs cultures et les conditions de
fertilité d'un sol. Mais l'auteur n'est pas parvenu à appliquer
les données présentées concernant les cultures et la
fertilité des sols à un milieu spécifique.
ü ESSOUMAN H., 1992 : Etude socio-économique
de quelques facteurs de dégradation des ressources naturelles : cas
de la sous-préfecture de Ouessè (Département du Zou)
UNB/FSA Abomey-Calavi Bénin 135p.
L'auteur soutient qu'en dehors des facteurs externes au groupe
social tels que l'accroissement démographique, les techniques
inappropriées de mise en valeur, les systèmes de cultures
pratiqués, il existe des facteurs socio-économiques et culturels
qui ont joué un rôle prépondérant dans le processus
de dégradation des ressources naturelles à Ouèssè.
En effet, il montre que l'étude socio-économique de
l'évolution de la dégradation des ressources naturelles du
milieu, faite dans une approche historique, révèle que cette
dégradation est liée à l'absence d'un pouvoir central et
d'un mécanisme de contrôle permettant de réglementer
l'accès à la terre et aux autres ressources naturelles à
l'Ouest, en milieu Mahi et à la perte progressive du pouvoir
central à l'Est, en milieu Tchabè.
Il propose alors que les aspects socio-économiques et
culturels soient pris en compte, de même que la motivation des
populations concernées dans la lutte pour la protection de
l'environnement dans la commune de Ouèssè.
Mais le choix des responsables dans le milieu pour
réglementer l'utilisation des sols ne suffit pas pour limiter la
dégradation des ressources naturelles. D'autres facteurs importants
comme les techniques culturales, la poussée démographique ont
été ignorés par l'auteur.
De ces ouvrages, ceux Igué (2000) et de Sys (1985) nous
ont été les plus utiles. Ils nous ont permis d'avoir les
caractéristiques édaphiques de chaque culture, les conditions
pour déterminer la fertilité d'un sol, de connaître les
généralités sur les sols du Bénin. Leur silence sur
certaines de nos préoccupations a conditionné la
détermination de plusieurs centres d'intérêt pour notre
travail sur la commune de Djidja. Ainsi le chapitre suivant de notre travail
consacré au cadre d'étude abordera les centres
d'intérêt non évoqués par Igué (2000) et de
Sys (1985) afin de mieux présenter l'assiette physique, le cadre humain
et socio-culturel ; facteurs déterminants de la production
agricole.
CHAPITRE 2. CADRE DE L'ETUDE
La présentation du cadre
d'étude est nécessaire et se justifie par la description du
paysage géomorphologique, de la flore ; de la faune,
associée à potentiel humain permettant d'évaluer la
production cotonnière. Mieux, tous ces facteurs constituent de
façon holistique les supports directs et indirects de l'économie
agricole.
2.1. SITUATION GÉOGRAPHIQUE
Avec une superficie de 2
184 km2, la commune de Djidja est la plus vaste des neuf (9)
communes du Département du Zou. Elle représente à elle
seule 41,71 % de la superficie totale du département du Zou. Elle est
limitée au Sud par les communes d'Abomey et de Bohicon, à l'Ouest
par la commune d'Aplahoué (département du Couffo) et le Togo,
à l'Est par la commune de Za-Kpota et au Nord par les communes de Dassa
et de Savalou (département des collines) (Afrique Conseil, Avril,
2006).
2.2. RELIEF ET HYDROGRAPHIE
Le relief est constitué de plateaux marqué par
des affleurements granitiques (Lô) atteignant 100 m d'altitude. Deux
substrata géologiques portent les sols de la commune. Il s'agit du
continental terminal qui porte les sols ferrallitiques et du socle cristallin
qui porte les sols ferrugineux. On observe des sols hydromorphes et des sols
noirs par endroits (Fidespra, 2004).
S'agissant de l'hydrographie, la commune est drainée
par 145 km de cours d'eau dont les deux (2) plus importants sont le Zou et le
Couffo. Ce réseau, assez bien fourni pour l'ensemble de la zone,
constitue un atout naturel pour les activités agricoles et
d'élevage. Les autres cours d'eau sont des affluents qui se jettent dans
l'un ou l'autre fleuve. Selon Affodegon (2005), on peut citer: le "Kiti" et le
"Azoua" qui sont des affluents du Zou. En saison sèche le "Azoua"
s'assèche complètement tandis que le "Kiti" voit son niveau
baisser tout simplement (photo 1 et 2). Ces cours d'eau servent d'abreuvoir
pour les animaux d'élevage notamment, les boeufs en transhumance, et de
pêche pour certains habitants. Des espèces aquatiques telles
que: Synodontis sp, Tilapia sp, Clarias sp,
Gymnarchus niloticus sont les plus pêchées par les
riverains (Affodegon, 2005).
Photo 1 : La baisse du niveau du
ruisseau "Kiti" à Djidja
Cliché Michozounnou, (2010)
Photo 2 : L'assèchement du
ruisseau "Azoua" à Djidja
Cliché Michozounnou, (2010)
2.3. CLIMAT, ET SOLS
La commune de Djidja jouit d'un climat de type
subéquatorial tendant vers le soudano-guinéen dans les parties
septentrionales. Il est caractérisé par deux saisons de pluies
d'inégale importance dont la grande s'étale d'avril à
juillet et la petite d'octobre à novembre, et deux saisons sèches
dont la grande va de décembre à mars et la petite d'août
à septembre (Adam et Boko, 1993). En général, les
températures varient très peu au cours de l'année (Figure
1). Le maximum est de 24,6 °C en mars d'après les données de
la station synoptique de Bohicon alors que le minimum est de 22,5 °C en
août (ASECNA 2011).
Figure 1 : Régime
thermique moyen à Bohicon de 1980 à 2009
Source : ASECNA (2011), Station synoptique de Bohicon
Source : ASECNA (2011), Station synoptique de Bohicon
Figure 2 : Régime
pluviométrique moyen à Bohicon de 1950 à 2010 (pour la
période 61ans)
La saison pluvieuse s'étend de mars à octobre et
la saison sèche de novembre à février avec la
manifestation de l'alizé du Nord-Est de décembre à
février. La moyenne pluviométrique se situe autour de 1555 mm
d'eau avec les maxima en juin (173 mm) et septembre (147 mm) ; ASECNA 2011
(Figure 2).
Selon Franquin (1969), Devineau (1985), Sinsin (1991), et
Sokpon (1995) cité par Gbédji (2003), l'évapotranspiration
potentielle permet de déterminer en un lieu et pour une période
donnée, un bilan hydrique théorique où les
caractéristiques du sol n'interviennent pas. L'intérêt de
l'évapotranspiration potentielle réside dans l'estimation
théorique de la quantité d'eau disponible au niveau des racines
des plantes. La figure 3 illustre l'évolution de l'ETP pendant 30 ans
(1980-2010) à Bohicon. En effet, la moyenne mensuelle de
l'évapotranspiration potentielle est en général
élevée au cours de la période allant de 1980-2010 à
Bohicon.
Source : ASECNA (2011), Station synoptique de Bohicon
Figure 3 : Evolution de l'ETP
à la station de Bohicon de 1980 à 2009
L'ETP la plus élevée est enregistré en
Mars (144,1 mm) et la plus faible intervient en Août (105,1 mm).
Ces données pluviométriques associées aux
températures expliquent la diversité des sols.
Ainsi, plusieurs types de sols sont rencontrés à
Djidja. On distingue : les sols ferrallitiques, ferrugineux tropicaux, les
vertisols, les sols hydromorphes.
* les sols ferrallitiques : sont des sols sur colluvions
argilo-sableuses. Ils se localisent sur les parties inférieures des
pentes (base de buttes, bas de ravins). Ce sont des sols rouges plus ou moins
profonds, graveleux, à profil peu différencié. (Volkoff,
1976).
* les sols ferrugineux tropicaux : sont des sols dont
l'évolution pédologique a conduit à la
différenciation d'un matériau sableux plus ou moins épais
reposant directement sur un horizon C, ou à la limite un horizon B. On
les trouve sur les dômes rocheux et les affleurements granitiques
(Volkoff, 1976).
* les vertisols : sont des sols à profils A et B
plus ou moins homogénéisés. Les vertisols ou argiles
noires tropicales proviennent des formations marneuses, argileuses ou calcaires
du Paléocène ou de l'Eocène. On les trouve par endroits
dans les zones du nord et du Sud Ouest de la commune. Peu perméables
à l'eau, les vertisols gonflent rapidement. En saison sèche, ils
présentent une fissuration importante et se distinguent par une
activité biologique importante (Azontondé, 1991).
* les sols hydromorphes : sont localisés dans des
vallées et plaines argileuses. Ils présentent soit une
hydromorphie de surface, soit une hydromorphie de profondeur. Ils se localisent
sur les berges des cours d'eau.
Des plaines inondables existent dans la commune. Un inventaire
fait par les services agricoles en 2000 a montré qu'elles ne sont pas
valorisées. Ces bas-fons se répartissent dans 8 arrondissements
avec des superficies variables. Les plus vastes sont ceux de Djidja, d'Agouna
et de Zounkon (Fidespra, 2004).
Sur ces sols pousse une végétation qui souffre
des actions destructrices des hommes.
2.4. VÉGÉTATION, FAUNE
La commune de Djidja a un couvert végétal
naturel mais, qui est aujourd'hui très dégradé à
cause surtout de la fabrication du charbon de bois. Néanmoins, on y
rencontre par endroits des îlots de forêt donnant l'aspect d'une
végétation arborée ou arbustive. Deux forêts
classées sont encore entretenues et complétées par des
plantations de Tectona grandis (teck) à Dan et Setto. Ces
forêts couvrent respectivement 1237 et 3150 hectares (Figure 4). Les
essences prédominantes dans la commune sont Parkia
biglobosa (axwatin), isobertinia doka
(kakètin), Bligia
sapinda (lissètin), Daniella
oliveri (zatin), Vitellaria paradoxa (wougo),
Vitex doniania (fontin), Pterocarpus
erinaceus (kosso), Afzelia africana (kpakpatin)
et Ficus capensis (votin) (Affodegon, 2005). Cependant, des
espèces sont en voie de disparition en raison de leur surexploitation
à des fins économiques, bois d'oeuvre et surtout la carbonisation
et/ou la collecte de bois de chauffe pour la vente. Seules certaines essences
(plantes médicinales) à utilité limitée ou
d'intérêt pour les villageois subsistent à ce
désastre. Il s'agit par exemple de Adansonia
digitata (kpassatin) et de Maytenius
sénégalensis (djado). Hormis cette
végétation naturelle, on y retrouve des
plantations d'Anacardium occidentale (cajoutin),
de Eleais guinensis (détin), de Azadiracta
indica (kininitin), deTectona grandis (teck)
(Affodegon, 2005).
Cette végétation présente encore plus
d'intérêt pour les populations dans la mesure où elles y
pratiquent la chasse.
La faune sauvage se trouvant dans cette
végétation est constituée : de rongeurs tels
que Trhyonomys swinderianus (xo), Tarcrillus
gracilis (adouin), Avicanthis
niloticus (gbédja), Cricetomys
gambianus (atchou), Xerus
erythropus (agbé). On y trouve également des Lepus
crawshayi (azui), le singe (zin), quelques reptiles tels que la
vipère (djakpata), le varan (vè) et le python (dangbé).
Des oiseaux représentés dont les plus nombreux sont le francolin
(asso), le hibou, la tourterelle (xwélé).
Ce milieu dont nous venons de présenter les composantes
naturelles, accueille des hommes qui en tirent leur subsistance.
Figure 4 : Répartition
spatiale de la végétation de Djidja
2.5. ASPECT DÉMOGRAPHIQUE DE LA COMMUNE DJIDJA
La population de la commune de Djidja était de 84.590
habitants selon les données du recensement de 2002. Elle occupe ainsi la
troisième place dans le rang des communes les plus peuplées du
Zou. Le nombre de ménages est de 16 362 avec une taille moyenne de 4.7
personnes par ménage (Afrique Conseil, 2006). L'effet conjugué de
la natalité, de la mortalité et des mouvements migratoires
entraîne un accroissement. Le taux de mortalité est passé
de 16,42 % en 1992 à 12,1 en 2002. Les femmes représentent 52,41
% de la population. De même, 58,69 % de cette population ont moins de 20
ans. Les femmes et les jeunes constituent alors la majeure partie des
ressources humaines de la commune. Le taux d'activités dans la commune
est de 79,46 %, soit une population active estimée à 67 215.
Mais, la proportion des actifs varie d'un secteur d'activité à un
autre avec plus de 80 % des actifs dans l'agriculture. (Afrique Conseil,
2006)
Plusieurs groupes socio-culturels vivent à Djidja et
constituent une richesse en termes de diversité culturelle et des
systèmes de production des biens et des services. Ces groupes
socio-culturels sont les suivantes:
* Les fons qui constituent la majeure partie de la population
de la commune de Djidja dont ils représentent environ les 70 %
* Les agous représentent environ 20 % de la population
de la commune.
* Les mahis représentent environ 8 % de la population
de la commune.
* Les autres groupes socio-culturels constitués par les
adjas, les peulhs et les haoussas représentent que 2 % (figure 5).
Source : (Afrique Conseil, 2006)
Figure 5 : Pourcentage des
différents groupes socio-culturels de la commune de Djidja
A Djidja, les fons représentent la grande partie de la
population dans la commune, ce qui nous montre vraiment que nous sommes sur le
plateau d'Abomey. C'est pourquoi le fongbé est la langue dominante
parlée par la plupart des producteurs agricoles.
2.6. ACTIVITÉS
ÉCONOMIQUES
L'agriculture, l'élevage et le commerce constituent la
base de l'économie dans l'ensemble de la région d'étude.
Sur les 2.184 km2 que couvre Djidja, 982 km² sont
cultivés, soit 46 % des superficies cultivées. Le reste est
laissé au repos pour une courte durée. Les jachères
naturelles herbacées et forestières constituent encore la forme
la plus courante de gestion de la fertilité des terres. La superficie
moyenne des exploitations est de 2,9 ha. Toutefois de vastes exploitations
agricoles sont aux mains de certains paysans classés dans la
catégorie des gros producteurs. La commune de Djidja, selon le CeRPA, se
répartit en trois zones de production:
· zone arachide : Djidja et Agouna, zones de forte
production avec une diversité de cultures (maïs, coton,
niébé, arachide, manioc, igname) ;
· zone coton : Outto et Monsourou où la production
du coton prime sur toutes les autres;
· zone à palmiers : Oungbègamè,
Setto et une partie de Dan constituent une zone de culture sous palmiers
(arachide et niébé surtout). Cette zone qui s'adonne à la
culture du palmier s'est spécialisée dans la transformation des
noix en huile rouge et dans l'extraction du vin de palme pour la
préparation du sodabi (boisson locale alcoolisée). La
région de Dan s'est spécialisée aussi dans le
maraîchage (Afrique Conseil, 2006).
La production de coton a connu dans la commune une
prospérité pendant trois années successives (2003, 2004,
2005), et une baisse considérable en 2009 pour plusieurs raisons. Les
plus importantes proviennent de la crise de la filière coton qui pousse
certains producteurs à consacrer leurs champs à d'autres cultures
(Figure 6).
Source : (CeRPA Djidja, 2010)
Figure 6 : Variation de la
production du coton dans la commune de Djidja de 2000-2010
Depuis la campagne agricole 2000-2008 la commune de Djidja
arrive largement en tête pour plusieurs productions dans le
département du Zou. Les données du Tableau I confirment la place
prépondérante qu'occupe l'agriculture dans les activités
économiques de la commune.
Tableau I : Principales cultures
pratiquées dans la commune de Djidja
|
2000-2001
|
2001-2002
|
2002-2003
|
2003-2004
|
2004-2005
|
2005-2006
|
2006-2007
|
2007-2008
|
2008-2009
|
2009-2010
|
Speculation
|
Sup (ha)
|
Rdt
|
Sup (ha)
|
Rdt
|
Sup (ha)
|
Rdt
|
Sup (ha)
|
Rdt
|
Sup (ha)
|
Rdt
|
Prod
|
Sup (ha)
|
Rdt
|
Prod
|
Sup (ha)
|
Rdt
|
Prod
|
Sup (ha)
|
Rdt
|
Prod
|
Sup (ha)
|
Rdt
|
Prod
|
Sup (ha)
|
Rdt
|
Prod
|
Maïs
|
8512
|
6807
|
8709
|
7021
|
10054
|
9327
|
4181
|
3475
|
4181
|
831
|
3475
|
6668
|
1003
|
6691
|
2352
|
727
|
1709
|
6542
|
960
|
6281
|
6822
|
11600
|
11796
|
165572
|
2150
|
22322
|
Coton
|
8516
|
7102
|
8103
|
7102
|
9730
|
7102
|
9620
|
7102
|
9620
|
719
|
6917
|
8031
|
1246
|
10007
|
53
|
1178
|
8737
|
7334
|
1191
|
8737
|
2437
|
35650
|
2437
|
588
|
1200
|
4600
|
Igname
|
3738
|
37380
|
4912
|
49120
|
5200
|
76967
|
4700
|
54332
|
4700
|
11560
|
54332
|
5600
|
19000
|
106400
|
6665
|
1119
|
7455
|
6665
|
1119
|
7455
|
1200
|
564
|
300
|
1070
|
23500
|
21180
|
Riz
|
90
|
204
|
60
|
99
|
70
|
97
|
135
|
1935
|
91
|
1484
|
135
|
82
|
1463
|
120
|
86
|
4000
|
344
|
57
|
1737
|
99
|
43
|
1000
|
50
|
100
|
350
|
130
|
Arachide
|
3563
|
2588
|
3743
|
2337
|
3792
|
2468
|
3164
|
2515
|
3164
|
795
|
2515
|
4307
|
854
|
3678
|
6183
|
710
|
4388
|
4408
|
798
|
3516
|
5664
|
7010
|
33260
|
12464
|
2613
|
15126
|
Niébé
|
3832
|
1631
|
4302
|
1987
|
4085
|
2662
|
2483
|
1638
|
2483
|
660
|
1638
|
4010
|
806
|
3232
|
1835
|
651
|
1195
|
2412
|
708
|
1707
|
2620
|
605
|
560
|
3255
|
775
|
2845
|
Manioc
|
2455
|
23351
|
1967
|
30010
|
2781
|
37770
|
1935
|
30496
|
1935
|
15760
|
30496
|
2336
|
15994
|
37363
|
2780
|
6863
|
19080
|
1784
|
10382
|
18522
|
2213
|
12250
|
30000
|
3852
|
24250
|
58595
|
Sorgho
|
1209
|
756
|
1146
|
742
|
1295
|
951
|
1365
|
1004
|
1365
|
736
|
1004
|
1252
|
900
|
1127
|
232
|
637
|
148
|
706
|
751
|
530
|
715
|
811
|
677
|
319
|
325
|
303
|
Tomate
|
227
|
777
|
170
|
483
|
270
|
1063
|
360
|
1296
|
360
|
3600
|
1296
|
526
|
5101
|
2683
|
141
|
5511
|
777
|
158
|
18525
|
2927
|
495
|
2622
|
3525
|
661
|
5500
|
4858
|
Piment
|
568
|
441
|
454
|
277
|
568
|
386
|
710
|
467
|
710
|
658
|
467
|
442
|
683
|
302
|
233
|
832
|
194
|
570
|
946
|
539
|
432
|
371
|
950
|
1352
|
1100
|
2130
|
Source : CeRPA Djidja (2010)
Les arrondissements dans lesquels la culture du coton est
importante sont : Dan, Djidja et Agouna. A Agouna, la production est plus
importante car les producteurs sont plus organisés, mieux
équipés et ont accès à une main-d'oeuvre abondante
et permanente.
Toutefois, ces dernières années la production du
coton baisse. Cette baisse est la conséquence de la crise de la
filière coton en générale et d'une crise interne des
organisations paysannes en particulier (Afrique Conseil, 2006).
En ce qui concerne l'élevage, les populations
élèvent les bovins, les caprins, les ovins, porcins, (figure 7).
Il ressort de l'analyse de la figure 7 que les volailles et les caprins sont
les cheptels les plus importants, parce que les populations elles mêmes
les élèvent à des fins commerciales ou alimentaires.
Source : (PDC Djidja, 2004)
Figure 7 : Effectif du cheptel
dans la commune de Djidja
Source : (Cliché Michozounnou, 2010)
Photo 3 : Un troupeau de bovins
à Djidja
La description et l'analyse du milieu montrent que Djidja est
l'une des communes les plus vastes du département du Zou. Elle
bénéficie des conditions naturelles et des atouts humains
nécessaires à la production agricole. Comment ce comporte le
coton dans toute la gamme des cultures de rente expérimenté dans
cet environnement culturel ?
CHAPITRE 3 : GENERALITES SUR LA CULTURE DU COTON
Le chapitre trois est consacré
à la description et à l'écologie du coton afin d'examiner
son aptitude sur les faciès pédologiques de Djidja.
3.1. ORIGINES DU COTONNIER
L'origine du cotonnier n'est pas déterminée avec
certitude. La culture du coton est très ancienne. Elle était
connue depuis la Haute Antiquité. Dans la vallée de l'Inde en
Asie, un fragment de tissu vieux de près de 3.000 ans avant J.C a
été découvert. Un autre datant de 2.500 ans avant J.C fut
également découvert dans les fouilles au Nord de la côte
péruvienne (Parry, 1982). On estime que l'homme a commencé
à utiliser la fibre du cotonnier, il y a 15.000 à 30.000 ans et
peut être même plus tôt (Bezpaly, 1984 cité par Yabi,
1988). Elle fut introduite en Afrique en Egypte par les marchands indiens avant
d'être progressivement répandue vers l'intérieur du
continent. Le cotonnier était connu du paysan béninois bien avant
l'arrivée des colons. Vers 1950, le coton avait déjà une
importance économique pour notre pays (Siement, 1986 cité par
Codjo, 2004).
3.1. 1. TAXONOMIE ET BOTANIQUE DU COTONNIER
Le cotonnier appartient à la famille des
Malvacées; à la sous-tribu des Hibiscus, au genre Gossypum
et à l'espèce hirsutum (Centre du Commerce International,
2010). L'allure générale et la taille des cotonniers sont
variables. Les cotonniers sont des plantes vivaces et arbustive. Certains
cotonniers sauvages peuvent atteindre la taille d'un petit arbre, mais la
plupart des espèces ne dépassent pas la taille de 1 à 1,50
m. Il est capable seulement de vivre quelques années (10 à 15
ans). Toutefois, on trouve les formes pérennes subspontannées
dans beaucoup de villages de l'Afrique de l'Ouest (Kogblevi, 1997).
Le cotonnier est une culture annuelle. Il est un
phanérogame à appareil végétatif et reproducteur
complet, comprenant les racines, les tiges, les feuilles et les fleurs. Le
système racinaire est pivotant. Il peut atteindre une profondeur de 1,5
à 2 m sur les côtés. La tige du cotonnier est rectiligne
ramifiée et ligneuse. Elle comporte deux types de rameaux
fructifères.
Les branches végétatives (BV) se
développent à partir des premiers noeuds situés au dessus
des noeuds cotylédonaires et ne portent pas directement les fruits.
Les branches fruitières (BF) sont de deux ordres :
les branches fruitières définies et les branches
fruitières indéfinies. Les branches fruitières
définies portent des capsules qui sont formées à
l'extrémité du premier entre-noeuds, tandis que les branches
fruitières indéfinies sont caractérisées par la
formation des fleurs au niveau de chaque entre-noeud (Siement, 1986 cité
par Codjo, 2004).
3.1.2. FLEUR DU COTONNIER
La fleur apparaît sur les ramifications
fruitières sous formes de petites structures vertes pyramidales
appelées « squares ». Elle est hermaphrodite. Son
mode de reproduction dominant est l'autogamie. Son taux d'allogamie peut
atteindre 30 % dans certaines localités en fonction des insectes
polinisateurs (Siement, ibd).
3.1.3. FRUIT DU COTONNIER
Le fruit est une capsule qui comprend un péricarpe
constituant la paroi de l'ovaire. La forme et la grosseur des capsules sont
caractéristiques d'un cultivar. A l'intérieur se
développent les graines sur lesquelles croissent les fibres. Les graines
au nombre de 6 à 12 par loge sont assez volumineuses. Elles sont de
forme ovoïde ou piriforme, fixées au placenta par le hile. Les
graines sont recouvertes de longs poils appelés fibres, soie ou lin.
Elles portent également des poils courts appelés duvets, fuer ou
linter. Ce duvet peut être de couleur blanche, grise, verte, brune. La
graine est noire. En coupe, elle présente une amande constituée
par une plantule à deux cotylédons foliacés. Elle contient
des substances de réserves riches en huile et en protéine
(Siement, ibd).
3.1.4. VARIÉTÉS, CYCLE DU COTONNIER
Les variétés de coton se distinguent par la
longueur, le poil, le fruit, la pubescence des grains et la forme des
bractées. D'une façon générale, il existe quatre
espèces de cotonniers (Parry, 1982) :
v Gossypium arboreum,
v Gossypium herbaceum,
v Gossypium hirsutum,
v Gossypium tchadiense,
v Gossypium barbadese.
La connaissance du cycle du cotonnier est importante pour le
phytotechnicien. Ce cycle détermine de façon précise les
méthodes de culture, particulièrement les calendriers des
opérations culturales, en tenant compte des caractéristiques
écologiques de la zone de culture. Il se compose de cinq phases
suivantes bien distinctes (Siement, 1986 ibd) :
v La levée qui s'étend de la germination
à l'étalement des cotylédons. La durée est de 6
à 10 jours en conditions favorables.
v La plantule débute par l'étalement des
cotylédons au moment ou les bourgeons terminaux se développent.
Sa durée moyenne est de 20 jours.
v La préfloraison débute au stade de 3 à
4 feuilles.
v La floraison intervient en moyenne 60 jours après la
levée ou environ 20 jours après la différenciation du
premier square.
v La maturation des capsules intervient 20 à 25 jours
après la fécondation.
3.1.5. ECOLOGIE DU COTONNIER
Le cotonnier est une plante pluriannuelle cultivée en
plante annuelle, en particulier pour limiter les dégâts des
parasites. Il exige beaucoup d'eau (plus de 700 mm) et de chaleur dans la phase
précédant la floraison.
Dans certains pays, la culture est continue depuis des
décennies sans que l'on constate des baisses de rendement en raison
d'une fumure bien adaptée. Le cotonnier demande des sols
homogènes, profonds, perméables, frais dans leurs sous-sols et
riches en matières nutritives. Le cotonnier se développe mieux
sur des formations de limons argilo-sableux ou sablo-argileux, ce qu'on ne
rencontre pas sur les sols humides. Le pH optimum se situe entre 6 et 7. Cela
ne veut nullement dire que ces types de sols, généralement
argileux, soient particulièrement recommandés (Mémento de
l'Agronome, 1984).
3.1.5.1. EXIGENCES ET ITINÉRAIRE TECHNIQUE DU
COTONNIER
La variété classique STMA 18A de l'espèce
barbadence, est la variété cultivée depuis 1996 sur toute
l'étendue du territoire national (CRA-CF, 2002). Pour un produit de
qualité, il convient de respecter les règles suivantes : les
conditions climatiques et pédologiques, le semis, la densité pour
la culture, la fertilisation.
3.1.5.2. EXIGENCES CLIMATIQUES DU COTONNIER
Les caractéristiques, les indices d'intensité de
limitation et leurs marges sont dressées dans le tableau suivant.
Tableau II : Exigences
climatiques du cotonnier
Caractéristiques climatiques
|
Classe limitation et marge
|
Classe limitation et marge
|
Classe limitation et marge
|
Classe limitation et marge
|
Classe limitation et marge
|
Classe limitation et marge
|
|
S1
|
S1
|
S2
|
S3
|
N1
|
N2
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
4
|
100
|
95-85
|
85-60
|
60-40
|
40-25
|
25-0
|
Précipitation annuelle (mm)
|
900-1050
1050-1200
|
750-900
1200-1400
|
625-750
1400-1600
|
500-625
>1600
|
-
|
<500
|
Température moyenne annuelle
(C°)
|
>26
|
24-26
|
24-22
|
22-20
|
-
|
<20
|
Température maximale (C°)
|
>32
|
32-28
|
28-26
|
26-24
|
-
|
<24
|
Humidité relative (C°)
|
<50
|
50-65
|
65-75
|
75-80
|
-
|
>80
|
Source : (Sys.1976)
La pluviométrie nécessaire au
développement optimal du coton est comprise entre 750 et 1400 mm par an.
En dessous de 750 mm ou au-delà de 1400 mm, la pluviométrie
annuelle devient une contrainte au bon développement du coton et rend
finalement impossible la culture du coton. La température moyenne
nécessaire au bon développement du coton varie de 24 à 26
°C, marge en dessous ou au-delà de laquelle le milieu
présente des limitations à la production du coton, lorsque cette
moyenne de température est inférieure à 20 °C la
culture du coton devient impossible. L'humidité relative que
tolère la culture du coton est comprise entre 50 et 60 °C.
3.1.5.3. EXIGENCES ÉDAPHIQUES DU COTON
Le cotonnier donne un bon rendement quand les conditions
ci-après sont réunies : le terrain est plat avec une pente
de 0-2 % et bien drainé. Le sol est de texture limoneuse
argilo-sableuse, ou limon fin. La charge graveleuse ne dépasse pas 80 %
et la profondeur supérieure à 150 cm. La CEC de l'argile est
supérieure à 24 méq/100 g. L'horizon A a une saturation en
base supérieure à 80 % et l'horizon B saturé en base
à plus de 50 %. La teneur en matière organique est
supérieure à 1 %. Par contre, lorsque le terrain est très
vallonné avec une pente de 16 %, un mauvais drainage et un sol de
texture essentiellement sableuse, la culture du coton impossible. (Tableau
III.) Les caractéristiques des sols prises en compte dans l'exigence
édaphique du coton sont entre autres :
· Topographie (t),
· Drainage, inondation (w),
· Caractéristiques chimiques(s) :
Capacité d'Echange Cationique du sol, saturation en bases des horizons A
et B, matière organique,
· Caractéristiques chimiques (n) : texture de
terre fine, profondeur.
Les signes t, w, s et n désignent les
différentes caractéristiques en question. Nous en reparlerons
plus loin dans notre développement.
Tableau III: Exigences
édaphiques du coton
Facteurs limitant
|
Degré de l'intensité des
limitations
|
Pente (%) topographie
|
0-2
Plat
|
2-4
Quasi plat
|
4-8
Ondulé
|
8-16
Vallonné
|
Accidenté et autres
|
Drainage
|
Bon
|
Bon
|
Moyen
|
Imparfait
|
Mauvais très mauvais
|
Inondations
|
Absentes
|
Absentes
|
Absentes
|
Occasionnelles
|
Souvent
|
Texture de la terre fine
|
M
|
E, N
|
A, s
|
Z
|
|
0-50 Charge graveleuse 50-100
|
0
0 - 15
|
0 - 15
15 - 50
|
15 - 50
15 - 50
|
50 - 90
50 - 90
|
Ø 90
|
Profondeur
|
> 150
|
100 - 150
|
50 - 100
|
30 - 50
|
< 30
|
CEC argile
|
> 24
|
16 - 24
|
Moins de 16
|
|
|
Saturations en bases
|
A > 50
B > 50
A > 80
B < 50
|
A 50 - 80
B < 50
A35 - 50
B >50
|
A 35 - 50
B < 50
|
|
|
Matière organique
|
Ø 1
|
0,5 - 1
|
< 0,5
|
|
|
Source Berding et Van Diepen (1982), Sys (1976)
3.1.5.4. CONDITIONS PÉDOLOGIQUES
Le cotonnier se développe mieux sur un sol profond. Il
ne peut pousser dans les zones inondables. Les conditions de préparation
du sol pour la culture du coton sont:
-un labour profond,
-un lit de semis sur billons, (il est important de
confectionner les billons après un léger labour).
Ces conditions favorisent la circulation de l'air et de l'eau
dans le sol et par conséquent le bon développement du cotonnier
aussi bien au niveau des racines que de la partie aérienne.
3.1.5.5. SEMIS ET DENSITÉ POUR LA CULTURE DU
COTON
Pour le semis, on respectera les dates ci-après, sans
perdre de vue que certains semis très précoces (15 jours ou plus
avant les dates recommandées) peuvent coûter cher en terme de
qualité de coton-graine (mouille, pourritures, moisissures, ...). La
période de semis dans notre zone d'étude est du 25 juin au 15
juillet.
La densité est de 416.000 plants à l'hectare et
correspond à un écartement de 0,80 m entre les lignes et 0,30 m
sur la ligne entre les poquets avec un démariage à 1 plant. On
peut aussi semer à 62.500 plants par hectare avec un écartement
de 0,80 m sur la ligne entre les poquets avec un démariage à 2
plants.
3.1.5.6. FERTILISATION DU COTONNIER
Deux formules d'engrais sont utilisées au Bénin.
Il s'agit de la formule classique (tableau IV) et de la formule unique (tableau
V). Ainsi, la formule classique est un engrais complexe de mélange
(Bulk blending) avec un complexe azoté. En revanche, la formule unique
est un engrais complexe de mélange organo magnésien.
Tableau IV. Dates et doses
d'épandage des engrais (formule classique)
Formule de l'engrais
|
Date d'épandage (jour après semis)
|
Dose (kg/ha)
|
Sols ferrugineux tropicaux
|
Terre de barre
|
NPK
|
1 à 15
|
150
|
100
|
Urée
|
40
|
50
|
50
|
KCL
|
40
|
-
|
50
|
Source : (CRA-CF, 2002)
Tableau V. Dates et doses
d'épandage des engrais (formule unique)
Formule de l'engrais
|
Date d'épandage
(jour après semis)
|
Dose (kg/ha)
|
Sols ferrugineux tropicaux
|
Terre de barre
|
21-17-10-4,5 S-0,75 B2 O3- 3,5MgO
formule nord
|
20 à 30
|
200
|
|
16-11,5-22-4 S-0,75 B2 O3- 3, MgO
formule sud
|
20 à 30
|
50
|
200
|
Source : (CRA-CF, 2002)
3.1.5.7. ENTRETIEN ET RÉCOLTE DU COTON
Si on veut limiter au maximum la concurrence
des adventices trois opérations sont indispensables:
· La première consiste en deux sarclo-binages les
15 - 35 ème jours après semis et un buttage vers le 40 ou 50
ème jours après semis.
· La deuxième consiste à faire un
désherbage vers le 80 ou 100 ème jour pour éliminer
certaines plantes gênantes pour la récolte.
· La troisième concerne l'utilisation d'herbicide.
Les doses d'herbicide sont 2 à 4 l suivant le type d'herbicide. Pour
une bonne efficacité, la bouillie est généralement
appliquée sur le sol propre et humide juste après semis. Cette
technique permet d'éviter au moins un ou deux sarclages, tout en
supprimant de façon remarquable la concurrence de mauvaises herbes.
Les produits sont appliqués selon un calendrier de 6
applications à 14 jours d'intervalle à partir du
45éme jour après la levée dans la zone 1 et du
50ème jour dans les zones du nord Bénin. Il s'agit de
produits concentrés émulsionnables (CE) c'est-à-dire
miscibles à l'eau
Les binaires sont épandus à la dose de 1 l/ha (1
l de produit dans 9 l d'eau) et l'endosulfan 2 l/ha (dans 8 l d'eau) et par
traitement (tableau VI).
Tableau VI. Répartition des
produits selon les traitements et les zones
Produit et couleurs des étiquettes
|
Zone 1-2 et 3
|
Endosulfan (rouge/jaune/bleu)
|
1ème et 2ème traitement
|
Binaire acaricide (rouge/jaune)
|
3ème et 4ème traitement
|
Binaire aphacide (rouge/bleu)
|
5ème et 6ème traitement
|
Source : (CRA-CF, 2002)
3.2. PRODUCTION DU COTON AU BÉNIN
Jusqu'au milieu des années 1980, la croissance de la
production du coton au Bénin était due à la mise en place
et à l'application de technologies (la culture attelée, les
semences certifiées, les engrais et les pesticides synthétiques)
permettant une intensification de l'agriculture. Depuis 1985 ;
l'augmentation de la production du coton est plutôt et principalement
liée à l'extension de la surface cotonnière au
détriment des jachères, des pâtures et des forêts
naturelles.
Le rendement coton-graine à l'hectare a
régressé à la fin des années 1990 d'une moyenne
commune de 1.100 kg/ha à 867 kg/ha entre 1998 et 1999. La baisse du
rendement moyen après 1995 était due, selon la recherche
cotonnière, à la résistance accrue des ravageurs du coton,
notamment de la chenille Heliothis/Helicoverpa armigera, aux
insecticides synthétiques utilisés pour les combattre, à
savoir les pyréthrinoïdes. Ce rendement s'est rétabli en
1999 (134.299 tonnes), ceci grâce à la vulgarisation de
l'endosulfan à forte dose (700 g/ha) lors des deux premiers traitements.
L'endosulfan est un pesticide qui n'est pas sans effet sur l'environnement, ce
qui a fait qu'on l'avait volontairement retiré de la production
cotonnière en Afrique de l'Ouest et du Centre au début des
années 1980. Sa réintroduction au Bénin entre 1999 et 2000
s'est accompagnée d'une vague de décès par intoxication
dans les zones de production cotonnière.
3.2.1. IMPORTANCE DU SECTEUR COTONNIER DANS
L'ÉCONOMIE NATIONALE
Le coton apporte des devises assez importantes pour le
Bénin. En effet, il représente 64 % des recettes d'exportation;
90 % des recettes agricoles et 24 % des recettes globales de l'Etat (MDR,
1995). La valeur d'exportation du coton fibre et des graines de coton
était de 63,91 milliards de FCFA en 1995 et de 95,52 milliards de FCFA
en 1996, représentant ainsi 87 % de la valeur totale des exportations du
Bénin (109,56 milliards) (Bénin/statistiques douanières).
En 1997, elle était passée à 108,74 milliards de FCFA
(OBEPAB, 2002). Il est compréhensible que le coton soit
généralement perçu comme le principal moteur de croissance
du Bénin tant en milieu rural qu'en économie formelle.
3.2.2. PLACE DU COTON DANS L'ÉCONOMIE DES
MÉNAGES RURAUX
D'après le Recensement Général de la
Population et de l'Habitat (RGPH) fait en 2002, il y avait 36 % de la
population béninoise qui s'investit dans la culture du coton. Le nombre
total des chefs de famille agricole est de 550.000 dont 325.000 (soit 59,1 %)
s'adonnent à la culture du coton. D'après (INSAE, 2003) le nombre
total d'agriculteurs intervenant dans le secteur du coton est de 2.000.000 de
personnes réparties en 5.600 groupements et coopératives avec 360
agriculteurs par groupement. La superficie moyenne emblavée en coton est
de 0,8 ha. Le revenu net moyen (après remboursement des coûts
d'intrants) est estimé à 114.000 FCFA par an et par hectare. Le
montant est faible ; il s'agit des revenus monétaires garantis
à travers le système de fixation de prix et de vente du coton.
Au total le cotonnier est une culture
annuelle et très ancienne. La pluviométrie nécessaire au
bon développement du cotonnier est comprise entre 750 et 1400 mm par an.
La pluviométrie enregistrée à Djidja se situe dans cette
fourchette et les autres éléments physiques décrits dans
le chapitre précédent répondent à l'écologie
du coton. Par ailleurs, 90 % des recettes agricoles et 24 % des recettes
globales de l'Etat proviennent de la vente du coton. La commune de Djidja
participe par la production du coton à la création de la richesse
nationale.
CHAPITRE 4. CADRE METHODOLOGIQUE ET EXPERIMENTAL
Trois phases ont caractérisé les investigations
relatives à cette recherche. Il s'agit de la phase pré-terrain
consacrée à la recherche bibliographique, la phase de terrain
durant laquelle la collecte des donnés et le prélèvement
des échantillons de sols à été faite et la phase
des travaux au laboratoire.
4.1. MÉTHODOLOGIE
4.1.1. PHASE PRÉ-TERRAIN
La phase pré-terrain, est consacrée à la
collecte des divers documents afin de faire l'analyse des travaux
déjà effectués dans la zone d'étude et de faire
ressortir les problèmes auxquels est confrontée la filière
coton au Bénin. Ainsi, divers centres de documentation dont ceux de
l'UAC, de l'INRAB, du CBRST, de la FAO, et de l'ISPEC ont été
visités. Cette phase documentaire s'est achevée par des
investigations sur plusieurs moteurs de recherche.
4.1.2. MÉTHODES
D'ÉTUDE SUR LE TERRAIN
4.1.2.1. PHASE DE TERRAIN
Sur le terrain, la méthode toposéquencielle a
été utilisée. Elle a consisté à faire des
sondages le long des axes routiers qui représentent les
toposéquences. A chaque point de sondage un nom et un numéro ont
été donnés. Les carottes sont prélevées
à chaque point de sondage, à différentes profondeurs pour
déterminer les caractéristiques physiques (texture, couleur,
concrétion), et à trois endroits différents (au niveau le
plus élevé du plateau, sur le versant de la vallée, au
fond de la vallée). Le sondage a été fait à la
tarière hollandaise. Au niveau de chaque type de sol quatre
échantillons ont été prélevés.
Nous nous sommes rapprochée de la station synoptique de
Bohicon pour avoir les données climatiques devant nous aidé
à analyser l'évolution des différentes cultures
pratiquées dans la commune de Djidja auprès du CeRPA. De
même des observations directes dans le milieu ont été
faites au cours des investigations.
4.1.2.1.1. SONDAGE
Le sondage est l'observation du sol à 1,2 m de
profondeur. Il est fait à la tarière hollandaise. Nous
commençons de 0-20 cm, de 20-50 cm, et 50-150 cm. Cela a permis de noter
les informations suivantes : la couleur, la texture, les taches, les
concrétions et la profondeur du sol agronomique.
Le prélèvement des échantillons
constitue une opération fondamentale au même titre que la
description, car les résultats analytiques n'ont de valeur que dans la
mesure où les échantillons sont caractéristiques du sol
étudié et sont confirmés par les observations du terrain.
Pour éviter la contamination inter-horizon, nous avons
prélevé dans chaque sol de manière progressive, des
horizons inférieurs vers les horizons supérieurs.
Au total 40 échantillons de sols ont été
prélevés pour les analyses au Laboratoire.
4.1.2.1.2. DESCRIPTION ET ÉCHANTILLONNAGE
Avant de passer à la description proprement dite des
horizons de profil, nous avons mentionné, conformément aux
règles de description des profils du « manuel de prospection
pédologique » (Maignien, 1969), des informations d'ordre
général et des données concernant les conditions du
milieu. Plusieurs profils ont été identifiés sur le
terrain.
Ces profils ont été
géoréférencés. Le logiciel ARCVIEW version 3 a
été utilisé pour la répartition des profils sur la
carte (figure 8).
Figure 8: Carte des zones de
pélèvement des sols dans la commune de Djidja
Pour décrire les horizons, nous observons leur couleur,
leur épaisseur, la texture, etc. Notons qu'il est très important
de mouiller avec de l'eau le profil et procéder à la
délimitation des horizons.
4.1.3. MÉTHODE D'ANALYSES
AU LABORATOIRE
Les échantillons de sol ont été
analysés au Laboratoire des Sciences du Sol Eaux et Environnement
(LSSEE) du Centre de Recherche Agricole à vocation nationale,
basé à Agonkanmè (CRA-A) de l'Institut National des
Recherches Agricoles du Bénin (INRAB). La Division Analyse du LSSEE
dispose de deux grandes entités (analyses physiques et analyses
chimiques) puis une annexe (le stockage des échantillons). A ce dernier
niveau, l'échantillon subit un séchage à condition
ambiante pendant une semaine pour que toute l'eau soit évaporée.
Ensuite, il est pesé, émietté, tamisé à 2 mm
pour obtenir « les résidus fins », et
conservé dans un tissu. Le refus est aussi pesé pour le calcul de
pourcentage de refus avant d'être jeté. Nous prenons 20 g de ce
dernier (échantillon à 2 mm) qui sont broyés dans un
mortier en porcelaine. Il est tamisé à 2,2 mm (mais ici pas de
refus) ce qui servira pour la détermination du taux d'azote et de
carbone dans le sol. Pour les différentes analyses, nous nous sommes
servies du recueil des méthodes d'analyse du sol de Tran Vinh et Boko
(1978).
4.1.3.1. GRANULOMÉTRIE
La granulométrie est déterminée par la
méthode internationale modifiée par l'emploi de la pipette de
Robison qui comporte les phases suivantes :
· Une phase de destruction de la matière organique
par le traitement à l'eau oxygénée ;
· Une phase de dispersion qui permet l'élimination
des ions floculant, l'adjonction d'un produit stabilisant et l'agitation
mécanique par retournement. L'hexamétaphosphate de sodium
révélé très efficace, même pour les
métaux difficilement dispersables a été utilisé.
· Une phase de séparation et de tri des particules
par sédimentation et prélèvement à la pipette de
Robison pour les fractions d'argile, de limons et pour les fractions de
sable.
La granulométrie nous permet de déterminer dans
un échantillon de sol le pourcentage de sable, de limon, d'argile et de
matière organique.
4.1.3.2. MESURE DE L'ACIDITÉ
La mesure du pH du sol passe par la mise en solution d'une
masse m de l'échantillon de sable avec un volume V d'eau
distillée dans un godet, puis agitation avec un agitateur
magnétique. La solution ainsi obtenue sera agitée. Après
une phase de décantation de 30 mn au minimum, le pH des solutions est
étalonné. En y ajoutant 3,72 g de chlorure de potassium (kcl) aux
solutions, une nouvelle lecture du pH sera faite. Ces différentes
opérations permettent de déterminer si le sol est acide ou
basique.
4.1.3.3. DÉTERMINATION DU CARBONE
Le carbone est déterminé par la méthode
Walkley et Black qui comprend deux phases:
· L'oxydation du carbone et de la matière
organique par un mélange de bichromate de potassium et d'acide
sulfurique en admettant que l'oxygène consommé soit proportionnel
au carbone que l'on veut doser ;
· La titration ou dosage de l'excès de bichromate
de potassium par le sel de Mohr en utilisant la diphénylamine comme
indicateur d'oxydoréduction.
4.1.3.4. IDENTIFICATION DE LA MATIÈRE
ORGANIQUE
La teneur en matière organique est
déterminée par le produit du pourcentage de carbone du sol et du
facteur de conversion. (1,724 * % C = MO)
4.1.3.5. QUANTIFICATION DE L'AZOTE TOTAL
La quantification de l'azote total est
déterminée par la méthode de KJELDAHL. Elle se fait en
quatre phases :
· La transformation de l'azote du sol en azote ammoniacal
à ébullition (minéralisation).
· La transformation de l'ammoniac par action de la soude
sur le sulfate d'ammonium (distillation).
· Le recueillement de l'ammoniac gazeux par l'acide
borique (car l'ammoniac est très volatile).
· La titration de l'ammoniac par une solution d'acide
sulfurique titrée.
4.1.3.6. CARACTÉRISATION DE CATIONS
ÉCHANGEABLES
Les cations échangeables sont déterminés
en deux séquences après extraction par saturation du sol à
l'acétate d'ammonium :
· Le dosage par titration de Ca2+ et
Mg2+ avec l'éthylène diamine
tétra-acétique en présence de la soude (NaOH), du cyanure
de potassium(KCN) et du murexide ;
· Le dosage Na+ et K+par le
spectrophotomètre à absorption atomique.
4.1.3.7. DÉTERMINATION DE LA CAPACITÉ
D'ECHANGES CATIONIQUES (CEC OU T) DANS LES SOLS
Elle comporte quatre phases :
· Saturation intégrale du complexe absorbant par
un cation monovalent NH4 (acétate d'ammonium).
· Elimination de l'excès de ce cation par lavage
à l'alcool éthylique.
· Déplacement du NH4 fixé sur le
complexe par une solution normale de kcl.
· Dosage du NH4 par distillation et
titration.
La Capacité d'Echanges Cationiques (CEC ou T) se
calcule comme suit :
V = (S/T) *100 où :
V = taux de saturation,
S = somme des bases échangeables (Ca2,
Mg2+, Na+, K+),
T= Capacité d'Echanges Cationiques
4.1.3.8. QUANTIFICATION DU PHOSPHORE ASSIMILABLE
Le phosphore assimilable est déterminé par la
méthode de Bray 1 qui comprend deux phases :
· L'extraction après agitation du mélange
sol solution de Bray 1 ;
· le dosage au colorimètre en présence
d'acide ascorbique et du molybdate d'ammonium après léger
chauffage au bain-marie à 80 °C.
4.1.4. EVALUATION
4.1.4.1. PRINCIPE DE L'ÉVALUATION
Les principes d'évaluation utilisés sont
nombreux. On retient ici le schéma de la classification FAO. La
méthode paramétrique (FAO/ITC-Ghent, 1979) est une approche
semi-quantitative pour l'évaluation biophysique des terres. Elle
réalise une comparaison des besoins des cultures avec les conditions
naturelles des terres comme une méthode de base.
Les besoins des terres ont été classés
selon des critères : quatre (4) pour le climat
(précipitation, température, humidité, radiation) et cinq
(5) pour la qualité des sols (topographie, drainage,
caractéristiques physiques des sols, caractéristiques de la
fertilité des sols, salinité et alcalinité). Les
caractéristiques des sols diffèrent par leur influence dans la
zone d'enracinement. Par exemple le carbone organique se rencontre dans
l'horizon de surface. D'autres paramètres comme la texture du sol sont
calculés pour tout le profil.
4.1.4.2. EVALUATION DU STATUT CHIMIQUE ET BIOLOGIQUE DE
LA COUCHE SUPERFICIELLE
Tableau VII. Critère
d'évaluation des classes d'état de fertilité des sols
Caractéristiques
|
Classe I (pas de limitation)
|
Classe II (limitation moyenne)
|
Classe III (limitation sévère)
|
Classe IV (limitation très
sévère)
|
Matière organique (%)
|
Ø 2
|
1- 2
|
0,5 - 1
|
< 0,5
|
Azote (%) à pH 6
|
Ø 0,08
|
0,045 - 0,08
|
0,03 - 0,045
|
< 0,03
|
P assimilable (ppm)
|
Ø 20
|
10 - 20
|
5 - 10
|
< 5
|
K (méq/100g sol)
|
Ø 0,4
|
0,2 - 0,4
|
0,1 - 0,2
|
< 0,1
|
Sommes des bases (méq/100g sol)
|
Ø 10
|
5 - 10
|
2 - 5
|
< 2
|
Saturation en base (méq/100g sol)
|
Ø 60
|
40 - 60
|
15 - 40
|
< 15
|
CEC (méq/100g sol)
|
Ø 25
|
10 - 25
|
5 - 10
|
< 5
|
Source (Igué, 2003)
Un sol fertile doit avoir :
une teneur en matière organique supérieure à 2 %, un taux
d'azote à pH 6 supérieur à 0,08 %, le pourcentage de
phosphore assimilable doit être supérieur à 20, le
potassium supérieur à 0,04 % méq/100 g, la somme des bases
échangeables supérieure à 10, la saturation en base
supérieure à 60 méq/100 g, la CEC supérieure
à 25 méq/100 g.
4.2. MATÉRIEL
Le matériel
utilisé pour cette étude peut être réparti en deux
groupes : le matériel d'étude sur le terrain et le
matériel d'étude au laboratoire.
4.2.1. MATÉRIEL
D'ÉTUDE SUR TERRAIN
Dans la réalisation de ce travail nous avons
utilisé le matériel suivant :
Ø des tarières pour prélever des
échantillons de sol,
Ø des sachets pour les prélèvements,
Ø un Munsell pour la détermination des couleurs
des différents horizons;
Ø un GPS (Global Positioning Systèm) Garmin 12
pour la détermination des coordonnées géographiques et des
altitudes;
Ø un clinomètre pour la mesure des
pentes ;
Ø une boussole pour s'orienter ;
Ø une machette pour tracer les layons;
Ø un appareil photographique pour prendre des
images;
Ø des cartes topographiques et géologiques et
les cartes des sols pour la reconnaissance du milieu ;
Ø une pelle pour le prélèvement des
horizons
4.2.2.MATÉRIEL D'ANALYSE AU LABORATOIRE ET
RÉACTIFS
Le matériel utilisé au laboratoire concerne, les
outils de mesure, de caractérisation des dosages, et l'utilisation des
réactifs.
4.2.2.1. MATÉRIEL D'ANALYSE AU LABORATOIRE
La verrerie utilisée est composée : d'un
bécher de 100, 150, 200 et 250ml ; de pipettes de 2, 5, 10, 15, 20,
25 ml ; de burettes graduées ; des flacons ; des
entonnoirs et des tubes à essai.
Les appareils utilisés sont : le pH-mètre,
l'agitateur magnétique, la centrifugeuse, la balance Dayton, le
distillateur, le chauffe ballon, le réfrigérant, la rampe
d'attaque de KJELDALHA , la plaque chauffante, le thermomètre,
l'étuve, le réfrigérateur, la hotte, la burette à
piston, le déminéralisateur d'eau, la rampe de percolation.
4.2.2.1.1. RÉACTIFS
Les réactifs suivants ont été
utilisés : acide sulfurique concentré, acide phosphorique,
acide borique, fluorure de sodium ; sel de Morh, bichromate de potassium,
acétate d'ammonium au Ph 7, 5, solution d'extraction Bray I, acide
ascorbique, molybdate d'ammonium, eau oxygénée, soude, indicateur
mixte, réactifs de Patton et Reader, réactif de Nessler, Cyanure
de potassium, Alcool à 95°, carbonate de sodium,
hexamétaphosphate de sodium.
Dans ce chapitre l'accent a été mis sur les
différents éléments de la méthodologie. A la phase
de pré-terrain ont succédé les investigations sur le
terrain et les analyses au laboratoire. Plusieurs types de matériels ont
été utilisés. Ils diffèrent du terrain au
laboratoire où les réactifs de plusieurs types sont dominants.
Grâce à la méthodologie et à une
utilisation judicieuse des différents matériels nous avons abouti
à des résultats qui permettent de mieux apprécier
l'aptitude des sols de Djidja pour la culture du coton.
CHAPITRE 5. RESULTATS ET DISCUSSION
Ce chapitre présente les différents
résultats des analyses de laboratoire. Il met l'accent sur les
caractéristiques physiques, chimiques des sols à travers la
description des horizons. La détermination de la fertilité
renseigne sur les aptitudes des sols pour un bon rendement de la culture du
coton.
5.1. RÉSULTATS DES PRÉLÈVEMENTS SUR LES
SOMMETS DES PLATEAUX DE DJIDJA
Ces résultats concernent les sols ferrugineux tropicaux
lessivés concrétionnés, les sols ferrugineux
lessivés indurés, et des sols ferrugineux.
5.1.1. SOLS FERRUGINEUX TROPICAUX LESSIVÉS
CONCRÉTIONNÉS
Ce sont des sols qui se caractérisent par la
présence de concrétions ferrugineuses au sein du profil. Selon
les cas, les concrétions peuvent être observées à
l'intérieur des profils ou dans les horizons de surface. Ils sont
représentés par le profil BJ Z 72 sous une jachère de
Pterocarpus à coté d'une colline à Lo.
(i) Structure du profil BJ Z 72
Ce profil présente une succession d'horizons
suivants :
0-10 cm : C'est un horizon brun jaunâtre (7,5YR,
3/1), sablo - limoneux. Il a une structure moyennement développée
grumeleuse à débits fins et moyens. Il contient de nombreux pores
fins et moyens, des racines abondantes moyennes et grosses. La transition est
distincte et régulière.
10 - 28 cm : C'est un horizon brun vif (7.5YR, 3/2),
à texture sablo - limoneuse. Il a une structure faiblement
développée polyédrique subangulaire à débits
moyens. C'est un horizon tendre, qui contient de nombreux pores fins. Les
racines sont abondantes, fines, moyennes et grosses. La transition est
graduelle et irrégulière.
28 - 50 cm : C'est un horizon rouge (7.5YR, 4/6),
à texture sablo - limoneuse. Il a une structure faiblement
développée polyédrique subangulaire à débits
moyens. C'est un horizonqui contient de nombreux pores fins. Les racines sont
abondantes, fines, moyennes et grosses. La transition est distincte et
irrégulière.
50- 120 cm : C'est un horizon brun rougeâtre (2,5
YR 4/8). Il est limono- argilo- sableux avec une structure massive. Cet horizon
contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont fines et rares. La
transition est distincte et irrégulière.
Figure 9 : Carte des sols de la
commune de Djidja
Des quatre horizons décrits plus haut, nous contatons
qu'ils diffèrent d'abord par leur couleur. Le premier est brun
jaunâtre, le second brun vif, le quatrième brun rougeâtre.
Ensuite le type de tansition varie d'un horizon à un autre allant de
régulière à irrégulière.
(ii) Caractéristiques
physico-chimiques
Les résultats des caractéristiques
physico-chimiques des sols se présentent comme suit : les analyses
granulométriques indiquent que la teneur en argile varie de 0,5 à
8,2 %. La teneur en limon est de 0,9 à 6 % dans tout le profil et la
teneur en sable varie de 7 à 44 %. En conclusion, ces sols ont une
texture sablo-limoneuse à limono-argilo-sableuse. Le pH des sols est
neutre (6,5) en surface, faiblement acide en profondeur (6,3). La teneur en
matière organique est faible (0,12 %). La norme est qu'elle doit
être supérieure à 2 %.
La teneur en azote est moyenne (0,03 %). La norme est qu'elle
doit être supérieure à 0,08 %. Mais le rapport C/N est
moyen (6,6 - 12), ce qui indique une bonne décomposition de la
matière organique dans tout le profil. De même la capacité
d'échanges cationiques est faible dans tout le profil (8,8 - 5,4
méq/100 g de sol). La somme des cations est moyenne (7,9 - 2,8
méq/100 g). Le taux de saturation est bon (89,77 - 51,85 %). Si les
normes internationales d'équilibre cationique étant:
1<Ca/Mg<10 et 3< Mg/K<20, alors que les rapports Ca/Mg et Mg/K des
horizons obtenus dans ces sols varient respectivement de 3 à 5 et 3
à 2; il y a donc un équilibre cationique entre l'ion
Ca2+ et l'ion Mg2+ d'une part, et d'autre part un
déséquilibre cationique entre l'ion Mg2+ et
K+.
5.1.2. SOLS FERRUGINEUX LESSIVÉS INDURÉS
Ce sont des sols rouges jaunâtres à texture
limono-argileuse, à structure massive dans l'ensemble. Les racines sont
bien développées dans les 40 premiers cm. Ils présentent
une curasse à 50 cm de profondeur. La description des horizons de ce
profil renseigne sur ses caractéristiques.
(i) Structure du profil BJ Y15
0- 15 cm : C'est un horizon brun (10 YR, 4/3), limon
sableux, une structure faiblement polyédrique subangulaire, friable,
nombreux pores fins, de nombreuses racines moyennes, des fragments et nodules
ferromaganifères. La transition est graduelle et
régulière.
15 - 30 cm : C'est un horizon brun et rouge (5 YR, 4/6).
Il est limono - sableux avec une structure moyennement développée
fine subangulaire. Cet horizon est friable et contient de nombreux pores fins
et moyens. Les racines sont moyennes et nombreuses. La transition est graduelle
et régulière.
30 - 50 cm : C'est un horizon rouge et brun (5YR, 5/8).
Il est limono - argilo - sableux avec une structure moyennement
développée fin subangulaire. Cet horizon est friable et contient
de nombreux pores fins. Les racines sont nombreuses. La transition est
distincte et régulière.
50 cm : C'est un horizon brun gris (10 YR 5/2). Il est
massif composé de curasse.
Des quatre horizons décrits plus haut, nous contatons
qu'ils diffèrent d'abord par leur couleur. Le premier est brun rouge, le
second rouge brun, le quatrième brun gris. Ensuite le type de tansition
varie d'un horizon à un autre allant de graduelle à distincte en
passant par régulière.
(ii) Caractéristiques
physico-chimiques
Les résultats des caractéristiques
physico-chimiques des sols se présentent comme suit : les analyses
granulométriques indiquent que la teneur en argile est de 13 %. La
teneur en limon est de 18 % et la teneur en sable de 70 %.
En conclusion, ces sols ont une texture limono-sableuse. Le pH
des sols sont neutres en surface et acide en profondeur (6,6 - 6,1). La teneur
en matière organique est bonne (20 -0 ,2 %) La norme est qu'elle doit
être supérieure à 2 %. La teneur en azote est bonne en
surface et moyenne en profondeur (0,76 - 0,05 %). Mais le rapport C/N est moyen
(11,25 - 12,5). La capacité d'échanges cationiques est faible
(7,2- 6,2 méq/100 g de sol). La somme des cations est faible (3 - 2
méq/100 g de sol).
En ce qui concerne la saturation en base elle est moyenne dans
le premier horizon, et très faible dans le dernier (43,5 - 35,5 %). Si
les normes internationales d'équilibre cationique étant:
1<Ca/Mg<10 et 3<Mg/K<20, alors que les rapports Ca/Mg et Mg/K des
horizons varient respectivement de 1 à 0,7 et 3 à 1; il y a donc
un équilibre cationique entre l'ion Ca2+ et l'ion
Mg2+d'une part, et un déséquilibre cationique entre
l'ion Mg2+ et K+d'autre part.
5.1.3. SOLS FERRUGINEUX TROPICAUX APPAUVRIS
Le profil BJ Z 27 représente ces types de sols. Ils
sont situés sous une jachère d'anacardiers de patériums et
de tecks. Ce sont des sols sableux brun jaunâtre à structure
faiblement développée polyédrique subangulaire. Les
racines sont bien développées.
(i) Structure du profil BJ Z 27
0-15 cm : C'est un horizon de couleur brune, très
foncée (10YR, 2/1).Il est sablo-limoneux, avec une structure faiblement
développée polyédrique subangulaire. Cet horizon est
meuble et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont
nombreuses. La transition est distincte et régulière.
15- 28 cm : C'est un horizon brun foncé (7,5YR,
3 /3). Il est sablo-limoneux avec une structure faiblement
développée polyédrique subangulaire. Cet horizon est
friable et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont fines et
moyennes. La transition est distincte et régulière.
28- 74 cm : C'est un horizon brun (7,5YR 4 /4). Il
est sablo-limoneux avec une structure faiblement développée
polyédrique subangulaire. Cet horizon est friable et contient de
nombreux pores fins et moyens. Les racines sont fines et moyennes. La
transition est distincte et régulière.
74- 130 cm : C'est un horizon jaune orange (10 YR 6/4)
avec de nombreuses tâches distinctes de couleur brun vif (7,5 YR 5/6). Il
est sableux et contient de nombreux pores de toutes les tailles. La transition
est distincte et régulière.
Des quatre horizons décrits plus haut, nous contatons
qu'ils ne diffèrent que par leur couleur. Le premier est brun
très foncé, le second brun foncé, le quatrième est
jaune orange. Ensuite le type de tansition graduelle et
régulière.
(ii) Caractéristiques
physico-chimiques
Les analyses granulométriques montrent une teneur en
argile de 1 %. Celle en limon est de 4 % dans tout le profil alors que la
teneur en sable est de 94 %.
En conclusion, ces sols ont une texture sablo-limoneux. Le pH
des sols est neutre (7 - 6,7). La teneur en matière organique est bonne
(19,48 - 0,02 %) La norme est qu'elle doit être supérieure
à 2 %. La teneur en azote est moyenne (0,3 %.) Le rapport C/N est moyen
(11- 13). La capacité d'échanges cationiques est très
faible dans tout le profil (7,2 - 6,2 méq/100 g de sol). La somme des
cations est faible (3,1 - 0,3 méq/100 g de sol). Le taux de saturation
est faible (43 - 35 %). Si les normes internationales d'équilibres
cationiques étant 1<Ca/Mg<10 et 3<Mg/K<20, alors que les
rapports Ca/Mg et Mg/K des horizons obtenus dans ces sols varient
respectivement de 3 à 2 et 1; il y a donc un équilibre cationique
est établi entre l'ion Ca2+ et l'ion Mg2+d'une
part, et un déséquilibre cationique entre l'ion Mg2+
et K+,d'autre part avec une carence en Mg (Mg/K<2).
5.2. RÉSULTATS DES PRÉLÈVEMENTS SUR LES
VERSANTS DES PLATEAUX DE DJIDJA
5.2.1. SOLS FERRALLITIQUES
Ils sont représentés par le profil BJ Y 21. Ce
sont des sols rouges jaunâtres à texture limono-argileuse,
à structure massive dans l'ensemble. Les racines sont bien
développées dans les 40 premiers cm. La description des horizons
de ce profil précise davantage les caractéristiques.
(i) Structure du profil BJ Y 21
0-20 cm : C'est un horizon brun (7,5YR, 3/4),
limono-argileux, sableux, à structure faiblement polyédrique
subangulaire, friable, avec de nombreux pores fins. Les racines sont moyennes.
On constate la présence de nodules ferromaganifères. La
transition est distincte et régulière.
20 - 30 cm : C'est un horizon brun (2.5YR, 4/6),
argilo-sableux, peu concrétionné. Sa structure est
polyédrique. Il a de nombreux pores fins. Il contient de nombreuses,
fines racines. La transition est distincte et irrégulière.
30 - 40 cm : C'est un horizon brun (2.5YR, 5/6),
argileux, peu concrétionné. Sa structure est polyédrique,
friable, avec de nombreux pores fins. Il contient de nombreuses moyennes
racines. La transition est distincte et irrégulière.
40 - 60 cm : C'est un horizon brun rougeâtre (2,5
YR 5/6). Il est argileux, avec une structure fortement développée
polyédrique subangulaire à débit moyen. Cet horizon est
friable, et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont
nombreuses, fines et moyennes. La transition est distincte et
régulière.
60 - 110 cm : C'est un horizon brun rougeâtre (2,5
YR 5/6). Il est argileux avec une structure fortement développée
prismatique à débit grossier. Cet horizon est friable, et
contient de nombreux pores fins. Les racines sont peu nombreuses et fines. La
transition est distincte et régulière.
Des quatre horizons décrits plus haut, nous contatons
qu'ils se distingent très peu par leur couleur. Les trois premiers sont
bruns. Seul le quatrième est brun rougeâtre. Ensuite deux types de
transitions se partagent ces horizons. Elle est soit distincte et
régulière ou distincte et irrégulière.
(ii) Caractéristiques
physico-chimiques
Les analyses granulométriques indiquent que la teneur
en argile est de 23 %. La teneur en limon est de 15 % et la teneur en sable
avoisine 61 %. En conclusion, ces sols ont une texture argilo - sableuse. Le pH
du sol est acide (6,3). La teneur en matière organique est moyenne (1,7
%) La norme est qu'elle doit être supérieure à 2 %. La
teneur en azote est bonne (0,08 - 0,07 %). Mais le rapport C/N est moyen
(15-7,2). La capacité d'échanges cationiques est faible (5,5-18,3
méq/100 g de sol). La somme des cations est faible (3,2-2,4
méq/100 g de sol). En ce qui concerne la saturation en base elle est
moyenne (47-26 %). Si les normes internationales d'équilibre cationique
étant: 1<Ca/Mg<10 et 3<Mg/K<20, alors que les rapports Ca/Mg
et Mg/K des horizons obtenus dans ces sols varient respectivement de 1 à
0,9 et 3 à 1. Il y a donc un déséquilibre cationique entre
l'ion Ca2+ d'une part et l'ion Mg2+, et l'ion
K+ et Mg2+ d'autre part.
5.2.2. SOLS FERRUGINEUX TROPICAUX LESSIVÉS
CONCRÉTIONNÉS
Ce sont des sols qui se caractérisent par la
présence de concrétions ferrugineuses au sein du profil. Selon
les cas, les concrétions peuvent être observées à
l'intérieur des profils ou dans les horizons de surface. Il est
représenté ici par le profil BJ Y 25 sous une jachère
à Combretum.
(i) Structure du profil BJ Y 25
Ces sols présentent la succession d'horizons
suivants :
0-10 cm : C'est un horizon brun, (5YR, 3/2),
sablo-limoneux, avec une structure moyennement développée
polyédrique subangulaire. Cet horizon est friable et contient de
nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez nombreuses très
fines. La transition est distincte et régulière.
10-20 cm : C'est un horizon brun, (7,5YR, 4/4). Il est
limono-sableux, avec une structure moyennement développée
polyédrique subangulaire. Cet horizon est friable et contient de
nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez nombreuses très
fines. La transition est graduelle.
20 - 35 cm : C'est un horizon brun rougeâtre (5YR,
4/6). Il est sablo-limoneux avec une structure moyennement
développée fin subangulaire. Cet horizon est friable et contient
de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez nombreuses moyennes et
fines. La transition est graduelle.
35 - 62 cm : C'est un horizon brun rougeâtre (5 YR
4/6). Il est limono-sableux avec une structure moyennement
développée polyédrique fin subangulaire. Cet horizon est
friable, et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez
nombreuses moyennes et fines. La transition est distincte et
irrégulière.
62 - 110 cm : C'est un horizon rouge brun (5YR 5/6). Il
est limono- argilo- sableux avec une structure massive et compacte friable. Cet
horizon contient d'assez nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez
nombreuses moyennes et fines. La transition est distincte et
irrégulière.
Des quatre horizons décrits plus haut, nous contatons
diffèrent d'abord par leur couleur. Les deux premiers sont bruns. Le
troisième est brun rougeâtre, le quatrième est roouge brun.
Ensuite la tansition est distincte, irrégulière, graduelle,
régulière.
(ii) Caractéristiques
physico-chimiques
Les analyses granulométriques indiquent que la teneur
en argile est de 14 %. La teneur en limon est de 9,7 % dans tout le profil et
la teneur en sable de 77,24 %. En conclusion, ces sols ont une texture
sablo-argileuse. Le pH des sols est neutre (6,9-9,2). La teneur en
matière organique est moyenne (1,48-0,02 %) La norme est qu'elle doit
être supérieure à 2 %. La teneur en azote est bonne (0,06 -
0,04 %). Mais le rapport C/N est moyen (13-10). La capacité
d'échanges cationiques est faible dans tout le profil (5,5- 7,5
méq/100 g de sol). La somme des cations est faible (2,5-2,4
méq/100 g de sol). Le taux de saturation est faible (45 - 32 %). Si les
normes internationales d'équilibre cationique étant:
1<Ca/Mg<10 et 3<Mg/K<20, alors que les rapports Ca/Mg et Mg/K des
horizons obtenus dans ces sols varient respectivement de 1,11 à 0,41 et
1. Il y a donc un déséquilibre cationique entre l'ion
Ca2+ et l'ion Mg2+ d'une part, et l'ion Mg2+
et K+, avec une carence en Mg d'autre part (Mg/K<2).
5.2.3. SOLS FERRUGINEUX APPAUVRIS
(i) Structure du profil BJ Y18
0-20 cm : C'est un horizon de couleur brun
grisâtre, très foncée (10YR, 3/2). Il est sablo-limoneux,
avec une structure faiblement développée polyédriques
subangulaire. Cet horizon est meuble et contient de nombreux pores fins et
moyens. Les racines sont assez nombreuses et fines. La transition est graduelle
et régulière.
20 - 32 cm : C'est un horizon brun foncé (10YR,
3 /3). Il est sablo-limoneux avec une structure faiblement
développée polyédrique subangulaire. Cet horizon est
friable et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez
nombreuses moyennes et fines. La transition est distincte et
régulière.
32 - 70 cm : C'est un horizon brun (10 YR 5/4). Il est
sablo - limoneux avec une structure faiblement polyédrique subangulaire.
Cet horizon est friable, et contient de nombreux pores. Les racines sont assez
nombreuses moyennes et fines. La transition est distincte et
régulière.
70 - 110 cm : C'est un horizon jaune orange (10YR 7/4)
avec des taches de couleur brun jaunâtre (10 YR 5/8). Il est sableux avec
une structure faiblement polyédrique subangulaire. Cet horizon contient
de nombreux pores fins. Les racines sont peu nombreuses. La transition est
distincte et irrégulière.
Des quatre horizons décrits plus haut, nous contatons
qu'ils diffèrent d'abord par leur couleur. Les deux premiers sont bruns
grisâtres, le second brun foncé, le troisième brun et le
quatrième jaune orange. Ensuite le type de transition varie d'une
région à l'autre elle est soit graduelle et
régulière ou distincte et régulière.
(ii) Caractéristiques
physico-chimiques
Les analyses granulométriques indiquent que l'argile
est de 5 %. Le taux de limon est de 14 % dans tout le profil, tandis que
celui du sable est de 81,29 %. En conclusion, ces sols ont une texture
sablo-limoneuse. Le pH est neutre (6,9 - 9,2) dans tout le profil. La teneur en
matière organique est moyenne (1,4 %) La norme est qu'elle doit
être supérieure à 2 %. La teneur en azote est moyenne
(0,06-0,04 %). Le rapport C/N est moyen (1 310). La capacité
d'échanges cationiques est faible dans tout le profil (8,4- 2,4
méq/100 g de sol). La somme des bases échangeables est faible
(5,5-7,5 méq/100 g de sol) dans tout le profil. Le taux de saturation
est faible (45-32). Si les normes internationales d'équilibre cationique
étant: 1<Ca/Mg<10 et 3<Mg/K< 20, dans ces sols les rapports
Ca/Mg et Mg/K des horizons obtenus dans ces sols varient respectivement de 1,62
à 1 et 4 à 2. On note un équilibre cationique entre l'ion
Ca2+ et l'ion Mg2+ d'une part, et Mg2+ et
K+ d'autre part.
5.3. RÉSULTATS DE PRÉLÈVEMENT SUR LES BAS
DE VERSANT ET SUR LES BAS-FONDS DES PLATEAUX DE DJIDJA
Dans les fonds de vallées et dans les bas-fonds nous
avons prélevé des échantillons de sols, ferrallitiques,
hydromorphes, bruns eutrophes hydromorphes ferralitiques, ferrugineux
appauvris.
5.3.1. SOLS FERRUGINEUX APPAUVRIS HYDROMORPHES
Le profil BJ Y 22 représente ce type de sols.
Situés sous une jachère d'anacardiers de patériums et de
tecks. Ce sont des sols brun jaunâtre à structure faiblement
développée polyédrique subangulaire à
système racinaire bien développée.
(i) Structure du profil BJ Y 22
0-20 cm : C'est un horizon de couleur brun
grisâtre, très foncée (10YR, 3/2). Il est sablo-limoneux,
avec une structure faiblement développée polyédriques
subangulaire. Cet horizon est meuble et contient de nombreux pores fins et
moyens, avec de nombreuses et très fines racines. La transition est
distincte et régulière.
20 - 37 cm : C'est un horizon brun foncé (10YR,
3 /3). Il est sablo-limoneux avec une structure faiblement
développée polyédrique subangulaire. Cet horizon est
friable et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez
nombreuses moyennes et fines. La transition est distincte et
régulière.
37 - 75 cm : c'est un horizon brun foncé (10YR,
7/3) avec des taches de couleur orange (7,5YR 6/8). Il est sableux avec une
structure faiblement développée polyédrique subangulaire.
Cet horizon est friable et contient de nombreux pores fins et moyens. Les
racines sont assez nombreuses moyennes et fines. La transition est distincte et
régulière.
75- 120 cm : C'est un horizon brun vif (10 YR 7/4) avec
des taches de couleur orange (7,5YR 6/8). Il est sablo-limoneux avec une
structure particulièrement friable. Cet horizon contient de nombreux
pores fins et moyens, et 10 % de concrétions ferro- manganiphère.
La transition est distincte et régulière.
Au total quatre horizons décrits se
différencient par leur couleurs.
(ii) Caractéristiques
physico-chimiques
La teneur en argile est de 2,1 %. Celle en limon est de 13,4 %
dans tout le profil alors que celle en sable est de 84 %. En conclusion, ces
sols sont sablo-limoneux, très sableuse. Le pH du sol est acide
(6,3-6,1). La teneur en matière organique est moyenne (1,6 %) La norme
est qu'elle doit être supérieure à 2 %. La teneur en azote
est moyenne (0,1-0,04 %). Mais le rapport C/N est moyen (12 - 10). La
capacité d'échanges cationiques est faible dans tout le profil
(7,6-2,3 méq/100 g de sol). La somme des cations est faible (1,5-0,6
méq/100 g). Le taux de saturation est faible (19,73-26 %). Si les normes
internationales d'équilibre cationique étant: 1<Ca/Mg<10 et
3<Mg/K<20, alors que les rapports Ca/Mg et Mg/K des horizons obtenus dans
ces sols varient respectivement de 10 à 1 et 0,3. On note donc un
déséquilibre cationique entre l'ion Mg2+ et
K+.
5.3.2. SOLS HYDROMORPHES
Ils sont représentés par le profil BJ Y 17. Ce
sont des sols rouges jaunâtres à texture limon argileux, à
structure friable dans l'ensemble, à système racinaire bien
développé dans les 40 premiers cm. La description des horizons de
ce profil en précise davantage, sur les caractéristiques:
(i) Structure du profil BJ Y 17
0-20 cm : C'est un horizon de couleur brune
grisâtre, très foncée (10YR, 3/2).Il est sablo-limoneux,
avec une structure faiblement développée polyédrique
subangulaire friable, avec de nombreux pores fins. Il contient d'assez
nombreuses racines, des fragments et des nodules ferromaganifères. La
transition est distincte et régulière.
20 - 32 cm : C'est un horizon brun (10YR, 4/3). Il est
sablo- limoneux avec une structure moyennement développée, fine,
subangulaire. Cet horizon est friable et contient de nombreux pores fins et
moyens. Les racines sont assez nombreuses et fines. La transition est distincte
et régulière.
32 - 50 cm : C'est un horizon brun (10 YR 4/2) avec des
taches de couleur brune (7,5 YR 4/6). Il a une texture limono-sableuse, avec
une structure fortement développée polyédrique
subangulaire à débit moyen. Cet horizon est friable, et contient
de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez nombreuses moyennes et
fines. La transition est graduelle et régulière.
50 - 84 cm : C'est un horizon brun (10 YR 5/2) avec des
taches de couleur brune (7,5 YR 3/4). Il est limono - argilo - sableux, avec
une structure fortement développée polyédrique
subangulaire à débit moyen. Cet horizon est friable, et contient
de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez nombreuses moyennes et
fines. La transition est distincte et régulière.
84 - 120 cm : C'est un horizon brun grisâtre (10 YR
4/1) avec des taches de couleur brune vive (2,5 YR 4/6). Il est argileux avec
une structure fortement développée polyédrique
subangulaire. Cet horizon est très ferme, et contient de nombreux pores
fins. La transition est distincte et régulière.
Ces cinq horizons sont distingués par deux
catégories de couleurs. Le premier et le cinquième sont bruns
grisâtre, et les trois autre bien. La transition se disque aussi. Elle
est soit distincte ou graduelle et régulière.
(ii) Caractéristiques
physico-chimiques
Les résultats des caractéristiques
physico-chimiques des sols se présentent comme suit : les analyses
granulométriques indiquent 19 % d'argile. Le taux de limons est de 13,3
%. Tandis que celui du sable est de 67,8 % dans tout le profil.
En conclusion, ces sols ont une texture
limono-argilo-sableuse. Le pH des sols est faiblement acide (6,3). La teneur en
matière organique est moyenne en surface et très faible au niveau
du dernier horizon des sols (1,38 - 0,01 %) La norme est qu'elle doit
être supérieure à 2 %. La teneur en azote est moyenne
(0,07-0,03 %). Le rapport C/N est bon (11-10). La capacité
d'échanges cationiques est faible dans tout le profil (6 - 8). La somme
des bases échangeables est très faible (5,5-18,3) dans tout le
profil. Le taux de saturation est moyen en surface et faible en profondeur (42-
40 %). Si les normes d'équilibre cationique étant:
1<Ca/Mg<10 et 3<Mg/K<20, alors que les rapports Ca/Mg et Mg/K des
horizons obtenus dans ces sols varient respectivement de 2 à 0,81 et 2
à 3. Il y a donc un déséquilibre cationique entre l'ion
Ca2+ et l'ion Mg2+ d'une part, et équilibre
cationique entre l'ion Mg2+ et K+d'autre part.
5.3.3. SOLS BRUNS EUTROPHES
Ils sont représentés par les profils BJ Y13 et
BJ AC 33.
Ce sont des sols concrétionnés en profondeur et
plus ou moins riches chimiquement. La description détaillée de
ces profils qui révèlent les caractéristiques suivantes:
sol brun ; à texture limoneuse sur limon argileux, à
structure polyédrique en surface et compacte en profondeur. Les racines
sont bien développées dans le premier horizon.
La description des horizons précise davantage les
caractéristiques en fonction de la profondeur.
(i) Description du profil BJ Y13
0 - 20 cm : C'est un horizon brun, (10YR, 3/1) avec de
fines taches (7,5 YR 4/6).Il est limoneux sableux, avec une structure
faiblement développée polyédrique subangulaire. Cet
horizon est friable et contient de nombreux pores fins et moyens. Il y a de
nombreuses et très fines racines. La transition est graduelle et
régulière.
20 - 32 cm : C'est un horizon brun (10YR, 4/2). Il est
limono - sableux avec une structure moyennement développée
subangulaire. Cet horizon est friable et contient de nombreux pores fins et
moyens. Les racines sont assez nombreuses moyennes et fines. La transition est
graduelle et régulière.
32 - 50 cm : C'est un horizon rouge grisâtre (2,5
YR 4/2) avec des taches ocres (7,5 YR 4/6). Il est limono - argileux avec une
structure moyennement développée subangulaire. Cet horizon est
friable, et contient de nombreux pores fins et moyens. Les racines sont assez
nombreuses moyennes et fines. La transition est distincte et
régulière.
50 - 120 cm : c'est un horizon rouge grisâtre
(2,5YR 4/2) avec de nombreuses taches brunes (2,5 YR 4/6). Il est argileux avec
une structure massive et compacte friable, très graveleuse (72 %). Cet
horizon contient peu de pores. Ici on retrouve peu de racines. La transition
est distincte et régulière.
Des quatre horizons décrits plus haut, nous contatons
diffèrent d'abord par leur couleur. Les deux premiers sont bruns. Le
troisième est brun rougeâtre, le quatrième est roouge brun.
Ensuite la tansition est distincte, irrégulière, graduelle,
régulière.
Ces quatre horizons sont distingués par deux
catégories de couleurs. Le premier et le deuxième sont bruns, le
troisième et le quatrième rouge grisâtre. Les deux
premières transitions sont graduelles et régulières les
deux dernières, distincte et régulières.
(ii) Caractéristiques
physico-chimiques
Les analyses granulométriques indiquent la teneur en
argile qui est de 29,6 %. La teneur en limon est de 11,5 % dans tout le profil
et la teneur en sable est de 58,4 %.
En conclusion, ces sols ont une texture argilo - sableuse. Le
pH des sols est neutre (7,4 - 6 ,7). La teneur en matière organique est
moyenne (1,4-0,02 %) La norme est qu'elle doit être supérieure
à 2 %. La teneur en azote est moyenne (0,07-0,05 %). Mais le rapport C/N
est faible (1,4-8,3). La capacité d'échanges cationiques est
très faible dans tout le profil (10,6-20 méq/100 g de sol). La
somme des cations est faible (8,5-6,6 méq/100 g de sol). Le taux de
saturation est moyen dans le premier horizon, et faible dans le dernier (80 -
32 %). Si les normes internationales d'équilibre cationique étant
1<Ca/Mg<10 et 3<Mg/K<20, alors que les rapports Ca/Mg et Mg/K des
horizons obtenus dans ces sols varient respectivement de 1,44 à 0,64 et
1 à 3. Il y a donc un déséquilibre cationique entre l'ion
Ca2+ et l'ion Mg2+, et l'ion Mg2+ et
K+.
(iii) Structure du profil BJ AC 33
0-10 cm : c'est un horizon brun foncé (10YR, 2/1).
Il est limoneux avec une structure moyennement développée
polyédrique subangulaire à débit moyen. Il est friable,
avec de nombreux pores de toutes tailles. De nombreuses racines sont fines et
de toutes tailles. L a transition est distincte et régulière.
10 - 24 cm : C'est un horizon brun foncé (10YR,
2/1). Sa texture est limono - argilo - sableuse. Elle a une structure
moyennement développée polyédrique subangulaire à
débit moyen. Cet horizon est friable, avec de nombreux pores de toutes
tailles. Ils contiennent de nombreuses racines fines et moyennes. La transition
est distincte et régulière.
24 - 50 cm : C'est un horizon brun (10 YR 3/3). Il est
argilo-sableux, avec une structure fortement développée
polyédrique subangulaire à débit moyen. Cet horizon est
ferme, et contient de nombreux pores fins et moyens. Il y a aussi de nombreuses
fines et moyennes racines. La transition est distincte et
régulière.
50 - 77 cm : C'est un horizon brun (10 YR 3/3),
tacheté de couleur brune (2,5 YR 4/6). Il est argilo-sableux, avec une
structure fortement développé polyédrique subangulaire
à débit moyen. Cet horizon est ferme, et contient de nombreux
pores fins et moyens. Aussi y-a-t-il de nombreux fines et moyennes racines. La
transition est distincte et régulière.
77 - 120 cm : C'est un horizon brun rougeâtre (2,5
YR 4/4). Il est argileux avec une structure fortement développée
prismatique à débit grossier. Cet horizon est ferme. Il contient
de nombreux pores fins. Les racines sont peu nombreuses et fines. La transition
est graduelle et régulière.
Des cinq horizons décrits plus haut nous constatons
qu'ils diffèrent par leur couleur. Les deux premiers sont bruns
foncés, le troisième et le quatrième sont bruns. Le
cinquième est brun rougeâtre. Aucune variation n'est notée
au niveau de la transition. Elle st distincte et régulière.
(iv) Caractéristiques
physico-chimiques
Les résultats des caractéristiques
physico-chimiques des sols se présentent comme suit : les analyses
granulométriques indiquent que la teneur en argile est de 38 %. La
teneur en limon est de 6,32 % et la teneur en sable est de 52,61 %.
En conclusion, ces sols ont une texture argilo-sableuse. Le pH
des sols est neutre (7,4 - 6,7). La teneur en matière organique est
moyenne (1,4-0,9 %) La norme est qu'elle doit être supérieure
à 2 %. Alors que la teneur en azote est bonne (0,07-0,05). Toutefois le
rapport C/N est moyen (11). La capacité d'échanges cationiques
est très faible dans tout le profil (5,5-6,2 méq/100 g de sol).
La somme des cations est faible (5-7 méq/100 g de sol). Le taux de
saturation est moyen (80-33 %). Si les normes internationales
d'équilibre cationique étant: 1<Ca/Mg<10 et
3<Mg/K<20, alors que les rapports Ca/Mg et Mg/K des horizons obtenues
dans ces sols varient respectivement de 1,44 à 0,64 et 1 à 3. On
note a donc un déséquilibre cationique entre l'ion
Ca2+ et l'ion Mg2+d'une part, et l'ion Mg2+ et
K+d'autre part.
5.4. ETAT DE FERTILITÉ DES SOLS
La comparaison des résultats chimiques et du
critère d'évaluation des classes d'état de
fertilités est résumée dans le tableau VIII.
Tableau VIII: Evaluation des
classes d'état de fertilité des sols de la commune de Djidja
Unités pédologiques
|
MO (%)
|
N (%)
|
P (ppm)
|
K
(méq/100g sol)
|
CEC (méq/100g sol)
|
S Base (méq/100g sol)
|
V (%)
|
Class Fert
|
BJ Y13
|
1,20
|
0,08
|
1,1
|
2,4
|
10,6
|
8,5
|
80,2
|
|
Classe de fertilité
|
II
|
I
|
IV
|
I
|
II
|
II
|
I
|
IV
|
BJ Z72
|
0,12
|
0,03
|
0
|
0,05
|
4,7
|
0,9
|
19,14
|
|
Classe de fertilité
|
IV
|
III
|
IV
|
IV
|
IV
|
II
|
IV
|
IV
|
BJ Y22
|
1,6
|
0,1
|
10,62
|
0,3
|
3,6
|
1,5
|
18,41
|
|
Classe de fertilité
|
II
|
I
|
II
|
II
|
IV
|
IV
|
III
|
IV
|
BJ Z27
|
0,17
|
0,09
|
0
|
0,1
|
3,4
|
2,7
|
57,45
|
|
Classe de fertilité
|
IV
|
I
|
IV
|
III
|
IV
|
III
|
II
|
IV
|
BJ Y25
|
1,4
|
0,6
|
10,6
|
0,2
|
5,5
|
2,3
|
41,82
|
|
Classe de fertilité
|
II
|
I
|
II
|
II
|
III
|
III
|
II
|
III
|
BJ AC33
|
1,73
|
0,13
|
1
|
0,3
|
10,7
|
9,82
|
92
|
|
Classe de fertilité
|
II
|
I
|
IV
|
II
|
II
|
II
|
I
|
IV
|
BJ Y21
|
1,7
|
0,05
|
1,1
|
0,9
|
9,4
|
3,5
|
63,63
|
|
Classe de fertilité
|
II
|
II
|
IV
|
I
|
III
|
III
|
I
|
IV
|
BJ Y15
|
1,55
|
0,08
|
1, 33
|
0,3
|
7,2
|
3,1
|
43,05
|
|
Classe de fertilité
|
II
|
I
|
IV
|
II
|
III
|
IV
|
III
|
IV
|
BJ Y17
|
1,4
|
0,07
|
1,44
|
0,2
|
5,5
|
2,3
|
41,8
|
|
Classe de fertilité
|
II
|
II
|
IV
|
II
|
III
|
III
|
II
|
IV
|
BJ Y18
|
0,2
|
0,07
|
4,17
|
0,4
|
8,4
|
3,9
|
46,42
|
|
Classe de fertilité
|
IV
|
II
|
III
|
I
|
III
|
II
|
II
|
IV
|
Source : (MICHOZOUNNOU, M. 2011)
Il ressort de l'analyse du tableau VIII que les sols ont une
teneur moyenne en matière organique et une bonne et moyenne teneur en
azote. Par contre, ils souffrent en général d'une carence en
phosphore à l'exception des sols ferrugineux appauvris hydromorphes (BJ
Y 22) et des sols ferrugineux tropicaux lessivés
concrétionnés (BJ Y 25). Tous les sols sont bien ou moyennement
pourvus en potassium, sauf les sols ferrugineux tropicaux lessivés
concrétionnés (BJ Z72) qui manques du potassium.
La capacité d'échanges cationiques, la
saturation en base et la somme des bases, sont en général faibles
dans les sols étudiés.
La combinaison de toutes ces caractéristiques indique
que les sols de Djidja sont chimiquement dégradés. Nos
résultats confirment d'avantage ceux de Berkhout et Paris (1995) qui ont
montré que l'épuisement des terres en éléments
nutritifs est un phénomène universel. Les éléments
nutritifs cessent d'exister principalement à cause de la production
agricole, de l'érosion et par des feux de végétation.
D'après le critère d'évaluation des
classes de fertilité des sols (tableau VI) nous avons remarqué
que les sols rencontrés dans notre zone d'étude ont eu une
moyenne teneur en matières organiques. Cela peut s'expliquer par le fait
que la décomposition de la litière et des racines des plantes se
fait au niveau du premier horizon du sol. Ce qui est confirmé par Yoni
et al. (2007), qui ont montré que généralement
plus l'hydromorphie du sol est importante (< 20 ou 40 cm), plus le sol est
riche en matière organique. Cela s'expliquerait par le fait que les
racines des plantes gênées par la remontée d'eau pendant la
saison pluvieuse ne descendent plus en profondeur (< 20cm) et s'accumulent
dans les horizons supérieurs (0- 20cm), de sorte qu'en saison
sèche, leur décomposition enrichit cet horizon. Par contre, la
pauvreté en matière organique observée au niveau de
certains sols de Djidja, s'expliquerait par le fait que ces sols ont leur
matière organique très labile car directement accessibles par les
micro-organismes décomposeurs.
De même, Agboola (1991) a indiqué qu'on observe
une diminution rapide de la matière organique et des
éléments nutritifs dans les sols lorsqu'ils sont cultivés
intensivement (Lal, 1996); ce qui est le cas des sols de Djidja et le niveau
d'azote dans l'ensemble des sols est moyen. D'après Yiner et a.l
(2007), les pratiques culturales inappropriées dégradent
sérieusement et considérablement les sols. Ils signalent que les
systèmes de culture sans amendement réduisent
considérablement les teneurs en matière organique et azote total.
La capacité d'échanges cationiques apparaît comme une
limitation sévère dans tous les sols de la commune, Cette
situation s'expliquerait par une culture intensive du sol sur plusieurs
années. Ce qui a été confirmé par les travaux de
Igué (2000, 2004) qui ont montré que la valeur de CEC diminue de
56 % après 25 ans de culture. Mieux, une étude récente
dans le bassin de Lotho dans la commune de Dassa-Zoumè (Igué et
al, 2007) confirme la même tendance. Par contre le phosphore
apparaît comme une limitation sévère dans tous les sols.
Cela peut s'expliquer par une utilisation intensive de ces sols.
Il est à souligner que les sols de la commune de Djidja
ont perdu leurs potentialités agricoles et compromettent l'obtention de
bons rendements des cultures.
5.5. EVALUATION DES TERRES POUR LA CULTURE DU COTONNIER SELON
LA MÉTHODE PARAMÉTRIQUE
5.5.1. EVALUATION CLIMATIQUE DU MILIEU POUR LA CULTURE DU
COTON
Les résultats de l'évaluation climatique sont
présentés dans le tableau IX.
Tableau IX : Résultats de
l'évaluation climatique
Station
|
Caractéristique climatique
|
Caractéristique climatique
|
Caractéristique climatique
|
Caractéristique climatique
|
|
Précipitation annuelle
|
Température moyenne (°C)
|
Température maximale (°C)
|
Humidité relative
|
Djidja
|
1557
|
24
|
24,5
|
35,17
|
Classe d'aptitude
|
S1
|
S1
|
S3
|
S1
|
Source : (MICHOZOUNNOU, M. 2011)
Il ressort de l'analyse de ce tableau que la commune de Djidja
est dans l'ensemble bien arrosée et les températures moyennes
annuelles n'y sont pas trop élevées. L'analyse climatique indique
que le milieu est apte à la culture du coton.
5.5.2. ETABLISSEMENT DE L'APTITUDE CULTURALE DES SOLS POUR
LE COTON
Pour établir l'aptitude des terres pour la culture du
coton, nous nous sommes conformée aux critères de classification
définis par SYS (1976). Ainsi, la définition des classes ou
sous-classes est basée sur des limitations imposées par les
caractéristiques énumérées plus haut au niveau du
tableau de fertilité. Les éléments du tableau X apporte
des informations qui permettent de mieux saisir le degré
d'intensité de ces limitations.
Tableau X: Intensité des limitations
et indices pour l'évaluation des terres
Indices
|
Intensité des limitations
|
Marges (%)
|
Classes
|
0
|
Pas de limitations
|
98-100
|
S1
|
1
|
Limitations légères
|
85-98
|
S2
|
2
|
Limitations modérés
|
60-85
|
S3
|
3
|
Limitations sévères
|
45-60
|
N1
|
4
|
Limitations très sévères
|
<45
|
N2
|
Sources : SYS (1976).
Les classes d'aptitude sont définies en fonction des
limitations en cause et de leur degré d'intensité. Nous avons
alors les classes suivantes :
S1= Aptes : sols aptes pour le type
d'utilisation ; sols ne présentant pas ou présentant de
faibles limitations.
S2= Modérément aptes : sols
aptes mais nécessitent des techniques culturales adaptées. Ils ne
présentent pas plus de trois limitations modérées.
S3= Marginalement aptes : sols
présentant plus de trois limitations modérées. Ils peuvent
aussi avoir au moins une limitation modérée et une limitation
sévère. Ces situations n'empêchent cependant pas la culture
de façon absolue.
N1= Actuellement inaptes : sols avec plus
d'une limitation sévère qu'on peut cependant corriger dans les
conditions économiques actuelles.
N2 = Inaptes : sols présentant des
limitations sévères qui ne peuvent être corrigées
dans les conditions économiques actuelles.
La carte d'aptitude des sols de la commune de Djidja pour la
culture du coton du maïs, de l'igname, du riz, du sorgho, du manioc se
trouve a la page suivante.
Figure 10 : Aptitude des sols de la
commune de Djidja pour la culture du coton, de l'igname, du sorgho, de
l'arahide et du riz.
Le point de la situation des sols de Djidja est
résumé dans les tableaux XI et XII.
Tableau XI : Tableau des
caractéristiques édaphiques des sols de la commune de Djidja
Unité
|
Topo (%)
|
Drainage
|
Inondation
|
texture
|
Charge graveleuse
|
Profondeur
|
CEC argile
|
Saturation en base
|
Matière organique
|
BJ Y 15
|
2 %
|
Bon
|
0
|
S
|
8,72
|
50
|
50,19
|
37,9
7,88
|
1,18
|
BJ Z 27
|
1 - 2 %
|
Bon
|
0
|
M
|
0,91
1,66
|
130
|
20,67
|
57,40
41,13
|
0,31
|
BJ Z 72
|
3 %
|
Bon
|
0
|
M
|
5,6
4,80
|
120
|
31,36
|
70,58
53,22
|
0,12
|
BJ Y 22
|
2 %
|
Moyen
|
0
|
S
|
1,53
2,33
|
110
|
17,2
|
18,41
24,2
|
1,6
|
BJ Y 17
|
3 %
|
Bon
|
0
|
S
|
0,94
8,41
|
110
|
48,22
|
38,5
52,92
|
1,15
|
BJ Y 13
|
3 %
|
Imparfait
|
0
|
S
|
3,5
71,60
|
110
|
53,6
|
65,77
34,6
|
1,20
|
BJ AC 33
|
2 %
|
Imparfait
|
0
|
M
|
7,4
14,03
|
120
|
35,80
|
85,26
62,64
|
1,74
|
BJ Y21
|
2 %
|
Bon
|
0
|
S
|
1,87
30
|
110
|
40,9
|
43,18
31,23
|
1,16
|
BJ Y 25
|
3 %
|
Bon
|
0
|
M
|
7,05
55,3
|
110
|
46,45
|
37,81
31,60
|
1,03
|
BJ Y 18
|
4 %
|
Moyen
|
0
|
S
|
0,8
1,8
|
110
|
66,5
|
43,83
37,76
|
0,3
|
Source : (MICHOZOUNNOU, M. 2011)
5.5.2.1. RÉSULTATS DE L'ÉVALUATION
Les résultats de l'évaluation édaphique
sont présentés dans les tableaux XI et XII.
Tableau XII : Degrés de
limitation et classes d'aptitude des différents types de sols
Domaine
|
Unité
|
Pente
|
Drainage
|
Inondation
|
texture
|
Charge graveleuse
|
profondeur
|
CEC argile
|
Saturation en base
|
Matière organique
|
Classe d'aptitude
|
S
|
BJ Y 15
|
0
|
0
|
0
|
2
|
0
|
3
|
0
|
4
|
1
|
N1
|
BJ Z 27
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
2
|
S2
|
BJ Z 72
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
2
|
S2
|
BV
|
BJ Y 22
|
0
|
2
|
0
|
2
|
0
|
1
|
2
|
2
|
2
|
S3
|
BJ Y 17
|
1
|
4
|
0
|
2
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
N1
|
BJ Y 13
|
1
|
3
|
0
|
2
|
1
|
1
|
0
|
2
|
0
|
S3
|
BJ AC 33
|
0
|
3
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
S3
|
V
|
BJ Y21
|
0
|
0
|
0
|
2
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
S2
|
BJ Y 25
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
S1
|
BJ Y 18
|
2
|
2
|
0
|
2
|
0
|
1
|
0
|
1
|
2
|
S3
|
Source : (MICHOZOUNNOU, M. 2011)
La combinaison de la méthode de limitation et des
caractéristiques physico-chimiques des sols nous révèlent
que :
· Les sols ferrugineux tropicaux lessivés
concrétionnés de versant, sont de la classe S1,
c'est-à-dire aptes pour la culture du coton.
· Les sols ferrugineux
tropicaux appauvris, les sols ferrugineux lessivés
concrétionnés de sommet, les sols ferrallitiques, sont des sols
de classes S2 donc modérément aptes pour la culture du coton.
· Les sols ferrugineux appauvris hydromorphes, les sols
bruns eutrophes de bas de versant, les sols ferrugineux appauvris de versant,
sont de classe S3, donc marginalement aptes pour la culture du coton.
· Les sols ferrugineux lessivés
concrétionnés indurés de sommet, les sols hydromorphes de
bas de versant, sont de classe N1, c'est-à-dire inaptes pour la culture
du coton.
Au terme de cette analyse seuls les sols ferrugineux
lessivés concrétionnés indurés de sommet et les
sols hydromorphes de bas de versant sont complètement inaptes à
la culture du coton à Djidja.
CONCLUSION
L'évaluation des terres dans la commune de Djidja
permet de connaître d'avantage l'état de fertilité des sols
dans le cadre du diagnostic du rendement de la culture cotonnière.
Le faciès pédologique caractérisé
par une multitude de sols que sont: les sols bruns eutrophes hydromorphes, les
sols ferrugineux tropicaux lessivés concrétionnés, les
sols ferrugineux appauvris, les sols ferrugineux tropicaux appauvris
hydromorphes, les sols ferrugineux lessivés indurés, les sols
ferrallitiques, et les sols hydromorphes; sont soumis à une forte
dégradation, alors que la commune jouit d'un climat favorable à
la culture cotonnière. A partir de la méthode de limitation, la
dégradation chimique affecte la plupart des sols de la commune.
Toutefois, les sols ferrugineux tropicaux lessivés
concrétionnés de versant, présentent une aptitude pour la
culture du coton. Les sols ferrugineux tropicaux appauvris, les sols
ferrugineux lessivés concrétionnés de sommet, les sols
ferrallitiques, sont modérément aptes pour la culture du coton.
En revanche les sols ferrugineux appauvris hydromorphes, les sols bruns
eutrophes de bas de versant, les sols ferrugineux appauvris, sont marginalement
aptes pour la culture du coton. Par contre, les sols ferrugineux
lessivés concrétionnés indurés de sommet, les sols
hydromorphes de bas de versant, sont de façon générale
inaptes pour la culture du coton. Néanmoins nous n'avons pas pu
connaître le point de flétrissement de ces sols pour voir si ces
sols pouvaient supporter la mécanisation motorisée de
l'agriculture. Dans ce travail nous n'avons pas peu abordé le point de
flétrissement, l'aptitude des sols à supporter la
mécanisation
Ainsi, l'assiette pédologique participe à la
limitation de la production et compromet l'obtention de bonnes/ meilleurs
rendements malgré les techniques de cultures et l'effort des paysans.
Mieux, les résultats montrent que les caractéristiques
physico-chimiques des sols ne sont pas suffisamment prises en compte dans la
culture du coton par les acteurs de la filière. Toutefois, les sols qui
présentent une meilleure aptitude, participent à l'obtention de
bons rendements dans quelques arrondissements du paysage agraire communal. Au
regard de ce diagnostic relatif à la caractérisation de
l'aptitude des sols, il importe de mener des actions pour l'amélioration
de la fertilité.
Ainsi, il paraît nécessaire que les producteurs
procèdent:
· A l'apport d'engrais organiques aux sols. Il s'agira
d'abandonner dans les champs des résidus de récoltes, des plantes
améliorantes comme le niébé, le Mucunapuriens, le
soja, et autres légumineuses pour la restauration de la fertilité
des sols.
· Au paillage en protégeant le sol contre la
destruction de la structure par la pluie. Ainsi, le paillis fournit de la
matière organique et réduit les pertes d'éléments
nutritifs par lixiviation et freine l'acidification du sol.
Tous les aspects du problème ne sont pas
soulevés et traités dans ce travail. Ainsi, des pistes et
réflexions seront abordées dans un travail ultérieur.
Perspectives de
thèse
* Objectifs
- Objectif général
Analyser les impacts environnementaux et sanitaires dus aux
activités socio-économiques menées dans le
département du Zou et proposer des mesures correctives.
- Objectifs spécifiques
- étudier les mécanismes de la pollution des
eaux par les pesticides et engrais ;
- analyser l'impact de la pollution bactériologique et
chimique sur la santé des populations ;
- évaluer la part de la dégradation de
l'environnement par les activités socio-économiques ;
- proposer un plan d'action et des stratégies à
mettre en oeuvre pour préserver l'environnement et la santé des
populations.
Pour atteindre ces objectifs, les hypothèses
ci-après sont formulées.
Hypothèses
- la pollution des eaux par les pesticides et engrais se fait
par infiltration ou par contact direct ;
- la pollution bactériologique et chimique porte
atteinte à la santé des populations ;
- la dégradation de l'environnement relève
essentiellement de l'action anthropique ;
- la mise en oeuvre d'un plan d'action et des
stratégies convenables préserve l'environnement et la
santé des populations.
* Démarche
- enquête de terrain ;
- prélèvement et analyse des eaux d'usage
(notamment l'eau du fleuve Zou) au laboratoire ;
- prélèvement et analyse du sol au
laboratoire
CONCLUSION
Les activités anthropiques ont une influence sur
l'environnement et la santé des populations.
L'homme pour la satisfaction de ses besoins agit sur son
milieu d'une manière peu propice à une exploitation durable de
son cadre de vie.
En effet, les perpétuels déboisements relatifs
à l'agriculture itinérante sur brûlis dans le cadre de la
culture du coton et de celle de l'igname dégradent la
végétation et dénudent les sols.
La plupart des feux de végétation sont
dommageables aux ressources naturelles et donnent une nouvelle physionomie au
milieu.
Malgré la faiblesse de la densité humaine, les
populations tendent à occuper tout l'espace.
La fabrication du charbon de bois constitue aujourd'hui une
activité qui occupe de plus en plus un grand nombre de personnes
notamment les femmes et les enfants. Mais cette activité affecte aussi
bien le milieu physique qu'humain. Il est donc souhaitable que les
gestionnaires du pouvoir décentralisé s'arment de courage pour
gérer les ressources naturelles tout en protégeant la
santé des populations. Nous n'avons pas le droit de vivre aujourd'hui
pour laisser le déluge aux générations futures.
Le travail n'a pris en compte qu'une partie des
réalités de cette localité. Il serait plus
intéressant que d'autres études soient envisagées pour
mieux cerner les réalités de ce milieu.
Le terrain a été déblayé pour la
continuité de la thèse en vue de déterminer l'impact de
l'usage parfois abusif que l'homme fait des nombreuses composantes de
l'environnement.
REFERENCES
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ANNEXES
Annexes 1: Tableaux
Tableau I : Résultats d'analyses des
différents types de sols
Profil BJ Z 72
Profondeur
|
0 -10 cm
|
10 -28 cm
|
28 -50 cm
|
50 -120 cm
|
Refus %
|
0,25
|
10,27
|
4,01
|
8,23
|
% C
|
0,2
|
0,01
|
0,2
|
0,5
|
% N
|
0,03
|
|
0,1
|
0,05
|
C/N
|
6,66
|
|
2
|
10
|
MO %
|
0,3
|
|
0,3
|
0,9
|
PH
|
6,6
|
6,5
|
5,7
|
6,3
|
Ca 2+
|
5,7
|
2,2
|
1,3
|
2
|
Mg2+
|
1,5
|
0,5
|
0,2
|
0,4
|
Na+
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
K+
|
0,5
|
0,2
|
0,1
|
0,2
|
Sommes des cations
|
7,9
|
3,1
|
1,8
|
2,8
|
CEC
|
8,8
|
4,7
|
3,1
|
5,4
|
% V
|
89,77
|
65,6
|
58,06
|
51,85
|
P ass Bray I ppm
|
|
|
|
|
% Sable
|
88
|
86,5
|
84,7
|
74,4
|
% Limon
|
10,2
|
8,9
|
9,1
|
9,9
|
% Argile
|
5,6
|
4,5
|
4,8
|
14,2
|
Profil BJ Y 15
Profondeur
|
0 -15 cm
|
15 -30 cm
|
30 -50 cm
|
Refus %
|
1,25
|
10,74
|
12,74
|
% C
|
0,9
|
0,5
|
0,5
|
% N
|
0,08
|
0,05
|
0,04
|
C/N
|
11,25
|
10
|
12,5
|
MO %
|
1,55
|
0,86
|
0,3
|
PH
|
7
|
6,8
|
6,7
|
Ca 2+
|
1,6
|
0,9
|
0,8
|
Mg2+
|
1,1
|
0,6
|
1
|
Na+
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
K+
|
0,3
|
0,2
|
0,3
|
Sommes des cations
|
3,1
|
1,8
|
2,2
|
CEC
|
7,2
|
5,5
|
6,2
|
% V
|
43,05
|
32,72
|
35,48
|
P ass Bray I ppm
|
1,33
|
|
|
% Sable
|
69,8
|
71,6
|
69,1
|
% Limon
|
21,2
|
16,6
|
15,3
|
% Argile
|
8,6
|
12
|
15,9
|
Profil BJ Z 27
Profondeur
|
0 -15 cm
|
15 -28 cm
|
28 -74 cm
|
74 -130 cm
|
Refus %
|
0,97
|
1,21
|
0,55
|
2,06
|
% C
|
0,1
|
0,3
|
0,01
|
0,01
|
% N
|
0,09
|
0,03
|
|
|
C/N
|
1,1
|
10
|
|
|
MO %
|
0,17
|
0,5
|
0,02
|
0,02
|
PH
|
6,9
|
7,2
|
8,6
|
7,2
|
Ca 2+
|
1,9
|
1,9
|
0,9
|
0,5
|
Mg2+
|
0,6
|
0,6
|
0,4
|
0,2
|
Na+
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
K+
|
0,1
|
0,1
|
0,2
|
0,1
|
Sommes des cations
|
2,7
|
2,7
|
1,6
|
0,9
|
CEC
|
4,7
|
4,7
|
2,8
|
2,8
|
% V
|
57,45
|
57,47
|
57,14
|
32,14
|
P ass Bray I ppm
|
|
|
|
|
% Sable
|
91,9
|
94,8
|
94,1
|
94,9
|
% Limon
|
4
|
2,2
|
2,7
|
5,4
|
% Argile
|
2,8
|
1,8
|
2
|
1
|
Profil BJ Y 22
Profondeur
|
0 -20 cm
|
20 -37 cm
|
37 -75 cm
|
75 -110 cm
|
Refus %
|
0,076
|
2,30
|
2,88
|
2,76
|
% C
|
1,2
|
0,4
|
0,01
|
0,01
|
% N
|
0,1
|
0,04
|
|
|
C/N
|
12
|
10
|
|
|
MO %
|
2,06
|
0,7
|
0,02
|
0,02
|
PH
|
6,3
|
5,9
|
6
|
6,1
|
Ca 2+
|
1
|
0,2
|
0,2
|
0,1
|
Mg2+
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
Na+
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
K+
|
0,3
|
0,2
|
0,2
|
0,3
|
Sommes des cations
|
1,5
|
0,6
|
0,6
|
0,6
|
CEC
|
7,6
|
3,8
|
2,5
|
2,3
|
% V
|
19,73
|
15,78
|
24
|
26,08
|
P ass Bray I ppm
|
10,62
|
|
|
|
% Sable
|
79,3
|
84,5
|
84,2
|
86,3
|
% Limon
|
17,1
|
13,5
|
13,2
|
13
|
% Argile
|
4,6
|
3,3
|
3,5
|
2,3
|
Profil BJ Y 17
Profondeur
|
0 -20 cm
|
20 -32 cm
|
32 -50 cm
|
50 -84 cm
|
84 -110 cm
|
Refus %
|
0,05
|
0,19
|
2,41
|
11,16
|
4,80
|
% C
|
0,8
|
0,4
|
0,3
|
0,01
|
0,01
|
% N
|
0,07
|
0,05
|
0,03
|
|
|
C/N
|
11,42
|
8
|
10
|
|
|
MO %
|
1,38
|
0,7
|
0,5
|
0,01
|
0,01
|
PH
|
6,3
|
6,1
|
6,1
|
6,1
|
6,3
|
Ca 2+
|
1,3
|
0,6
|
0,7
|
0,9
|
2,6
|
Mg2+
|
0,7
|
0,4
|
0,7
|
1,1
|
3,5
|
Na+
|
0,1
|
0,1
|
0,2
|
0,3
|
1,1
|
K+
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,3
|
0,2
|
Sommes des cations
|
2,3
|
1,3
|
1,8
|
2,6
|
7,4
|
CEC
|
5,5
|
4,1
|
4,5
|
8
|
18,3
|
% V
|
41,82
|
31,70
|
40
|
32,50
|
40,44
|
P ass Bray I ppm
|
1,44
|
|
|
|
|
% Sable
|
73,1
|
72,8
|
71,1
|
74,3
|
50,7
|
% Limon
|
18,5
|
19,9
|
17,5
|
10,7
|
8,5
|
% Argile
|
7,6
|
7
|
10,3
|
15,7
|
42
|
Profil BJ AC 33
Profondeur
|
0 -10 cm
|
10 -24 cm
|
24 -50 cm
|
50 -77 cm
|
77 -120 cm
|
Refus %
|
9,28
|
6,25
|
13,39
|
31,70
|
4,93
|
% C
|
1,72
|
0,78
|
0,43
|
0,33
|
|
% N
|
0,125
|
0,073
|
0,031
|
0,022
|
|
C/N
|
13,8
|
10,7
|
13,9
|
15
|
|
MO %
|
2,96
|
1,34
|
0,75
|
0,57
|
|
PH
|
6,3
|
6,1
|
6,1
|
6,1
|
6,3
|
Ca 2+
|
7,50
|
4,53
|
3,49
|
5,61
|
10,33
|
Mg2+
|
1,52
|
1,10
|
1,27
|
1,88
|
3,02
|
Na+
|
0,1
|
0,1
|
0,2
|
0,3
|
1,1
|
K+
|
0,32
|
0,33
|
0,39
|
0,85
|
2,15
|
Sommes des cations
|
9,82
|
6,23
|
5,42
|
8,53
|
15,70
|
CEC
|
10,7
|
7,4
|
7
|
14,1
|
20,8
|
% V
|
92
|
84
|
77
|
61
|
76
|
P ass Bray I ppm
|
1
|
|
|
|
|
% Sable
|
75,6
|
75,2
|
73,2
|
48,2
|
30
|
% Limon
|
12,3
|
10,3
|
9
|
9,3
|
8,5
|
% Argile
|
12
|
13,9
|
18,7
|
43,3
|
62,7
|
Profil BJ Y 21
Profondeur
|
0 -20 cm
|
20 -30 cm
|
30-40 cm
|
40 -60 cm
|
60 -110
|
Refus %
|
0,25
|
0,66
|
4,18
|
3,83
|
30,45
|
% C
|
1,2
|
0,5
|
0,01
|
0,01
|
0,01
|
% N
|
0,08
|
0,07
|
|
|
|
C/N
|
15
|
7,2
|
|
|
|
MO %
|
2,1
|
0,9
|
0,02
|
0,02
|
0,02
|
PH
|
6,8
|
6,3
|
5,9
|
5,6
|
5,9
|
Ca 2+
|
1,9
|
0,7
|
0,5
|
0,7
|
0,8
|
Mg2+
|
1
|
0,8
|
1,2
|
1
|
0,9
|
Na+
|
0,1
|
0,2
|
4,4
|
0,3
|
0,2
|
K+
|
0,3
|
0,3
|
0,3
|
0,3
|
0,5
|
Sommes des cations
|
3,3
|
2
|
6,4
|
2,3
|
2,4
|
CEC
|
6,9
|
5,9
|
8,8
|
9,6
|
9,2
|
% V
|
47,82
|
33,9
|
72,3
|
23,95
|
26,08
|
P ass Bray I ppm
|
1,1
|
|
|
|
|
% Sable
|
71,4
|
70,1
|
61,3
|
54,2
|
57,8
|
% Limon
|
18,1
|
15,8
|
11,1
|
14,5
|
16,6
|
% Argile
|
9,9
|
13,9
|
28
|
31,1
|
26,4
|
Profil BJ Y 13
Profondeur
|
0 -20 cm
|
20 -32 cm
|
32 -50 cm
|
50 -100 cm
|
Refus %
|
0,88
|
4,96
|
5,16
|
71,60
|
% C
|
0,8
|
0,5
|
0,5
|
0,01
|
% N
|
0,07
|
0,06
|
0,05
|
|
C/N
|
1,42
|
8,3
|
|
|
MO %
|
1,4
|
0,9
|
0,9
|
0,02
|
PH
|
7,4
|
7
|
7
|
6,7
|
Ca 2+
|
2,6
|
1,8
|
1,7
|
2,4
|
Mg2+
|
1,8
|
1,3
|
1,3
|
3,7
|
Na+
|
1,7
|
0,2
|
0,1
|
0,2
|
K+
|
2,4
|
0,4
|
0,2
|
0,3
|
Sommes des cations
|
8,5
|
3,7
|
3,3
|
6,6
|
CEC
|
10,6
|
10
|
8,2
|
20
|
% V
|
80,2
|
37
|
40,24
|
32,50
|
P ass Bray I ppm
|
1,1
|
|
|
|
% Sable
|
73,2
|
70,8
|
68,9
|
45,7
|
% Limon
|
13,14
|
15,2
|
15,6
|
8,5
|
% Argile
|
13
|
15,2
|
15,6
|
44,5
|
Profil BJ Y 25
Profondeur
|
0 -10 cm
|
10 -20 cm
|
20 -35 cm
|
35 -62 cm
|
62 -110 cm
|
Refus %
|
2,62
|
3,70
|
10,39
|
8,91
|
66,84
|
% C
|
0,8
|
0,5
|
0,4
|
0,01
|
0,01
|
% N
|
0,06
|
0,04
|
0,04
|
|
|
C/N
|
13,33
|
12,5
|
10
|
|
|
MO %
|
1,4
|
0,9
|
0,7
|
0,02
|
0,02
|
PH
|
6,9
|
5,9
|
8,8
|
9,6
|
9,2
|
Ca 2+
|
1
|
0,7
|
0,5
|
0,5
|
0,8
|
Mg2+
|
0,9
|
0,6
|
0,7
|
0,8
|
1,2
|
Na+
|
0,2
|
0,2
|
0,3
|
0,1
|
0,2
|
K+
|
0,4
|
0,3
|
0,3
|
0,5
|
0,2
|
Sommes des cations
|
2,5
|
1,8
|
1,8
|
1,9
|
2,4
|
CEC
|
5,5
|
5,1
|
5,5
|
6,2
|
7,5
|
% V
|
45,45
|
35,29
|
32,72
|
30,65
|
32
|
P ass Bray I ppm
|
10,62
|
|
|
|
|
% Sable
|
85
|
86,9
|
87,10
|
79,3
|
69,4
|
% Limon
|
9,9
|
6,7
|
7,2
|
7,7
|
12,2
|
% Argile
|
6,6
|
7,3
|
7,3
|
10,9
|
18,6
|
Profil BJ Y 18
Profondeur
|
0 -20 cm
|
20 -32 cm
|
32 -70 cm
|
70 -110 cm
|
Refus %
|
1,50
|
0,18
|
0,34
|
1,37
|
% C
|
0,1
|
0,5
|
0,01
|
0,01
|
% N
|
0,07
|
0,06
|
|
|
C/N
|
1,42
|
8,33
|
|
|
MO %
|
0,2
|
0,4
|
0,02
|
0,02
|
PH
|
6,6
|
6,2
|
6,2
|
6,4
|
Ca 2+
|
2,1
|
0,9
|
0,5
|
0,3
|
Mg2+
|
1,3
|
0,5
|
0,3
|
0,3
|
Na+
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
K+
|
0,4
|
0,2
|
0,2
|
0,1
|
Sommes des cations
|
3,9
|
1,7
|
1,1
|
0,8
|
CEC
|
8,4
|
4,4
|
2,6
|
2,4
|
% V
|
46,42
|
38,64
|
42,31
|
33,33
|
P ass Bray I ppm
|
4,17
|
|
|
|
% Sable
|
76,8
|
81,4
|
82,8
|
82,1
|
% Limon
|
15,7
|
14,6
|
12,9
|
14,7
|
% Argile
|
7,6
|
5
|
7,3
|
3,5
|
TABLE DES MATIERES
Introduction
1
CHAPITRE 1. CADRE THEORIQUE DE
L'ETUDE
3
CHAPITRE 2. CADRE DE L'ETUDE
8
2.1. Situation
géographique
8
2.2. Relief et
hydrographie
8
2.3. Climat, et
sols
10
2.4.
Végétation, faune
13
2.5. Aspect
démographique de la commune Djidja
16
2.6.
Activités économiques
17
CHAPITRE 3 : GENERALITES SUR LA
CULTURE DU COTON
23
3.1. Origines du
cotonnier
23
3.2. Production du
coton au Bénin
30
CHAPITRE 4. CADRE METHODOLOGIQUE ET
EXPERIMENTAL
33
4.1
Méthodologie
33
4.2
Matériel
40
CHAPITRE 5. RESULTATS ET
DISCUSSION
42
5.1.
Résultats des prélèvements sur les sommets des
plateaux de Djidja
42
5.2.
Résultats des prélèvements sur les versants des
plateaux de Djidja
48
5.3.
Résultats de prélèvement sur les bas de versant
et sur les bas-fonds des plateaux de Djidja
52
5.4. Etat de
fertilité des sols
58
5.5. Evaluation des
terres pour la culture du cotonnier selon la méthode
paramétrique
60
CONCLUSION
67
Perspective de thèse
68
REFERENCES BLIBLIOGRAPHIQUES
73
ANNEXES
80
|
|