1.3. Voies de transmission des Parasitoses Intestinales
Lorsque les parasites (kystes surtout) sont déposés
dans le milieu extérieur, il faut nécessairement l'intervention
d'un agent ou d'un moyen de transport pour que ces parasites entre en contact
avec l'organisme de l'hôte.
Malheureusement, ceci est réalisé grâce
à des vecteurs (mouches, cafards), à l'eau de boisson, les mains,
le sol, l'air, les aliments ou à leur combinaison.
La figure ci-dessous illustre les différentes voies de
transmission des maladies parasitaires.
Foyer d'infection
Eau
Air Main Vecteur
Sol
Aliments (légumes)
Débilité
Nouvel hôte
Décès
Figure 4 : Voies de transmission de la maladie
à partir d'un foyer d'infection
1.4. Facteurs favorisants la transmission des parasitoses
intestinales
La transmission des parasitoses intestinales est favorisée
par certains facteurs parmi lesquels nous pouvons citer :
GARBA GAMBARI Abdel Malik Mémoire TSGS EAM/UL 2013 Page
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GARBA GAMBARI Abdel Malik Mémoire TSGS EAM/UL 2013 Page
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« Prévalence des parasitoses intestinales
et Connaissances-Attitudes-Pratiques des populations péri-urbaines
face aux parasitoses intestinales : cas du canton d'Adidogomé
»
- Le mode de vie et le niveau socio-économique ;
- Les habitudes culinaires et les pratiques religieuses ;
- L'activité socio-professionnelle ;
- La non pratique de l'hygiène individuelle comme
collective ; - Le sexe, l'âge et la résistance de l'hôte
;
- L'état nutritionnel et le climat.
1.5. Conditions de détermination d'une infestation
Pour qu'il y ait infestation, il faut la présence de :
- Un agent causal (microbe pathogène) ;
- Un réservoir ou une source d'infestation de l'agent
causal ; - Un moyen d'évasion du réservoir (mains, mouches,
vecteurs) ; - Un moyen de transmission entre la source et le nouvel hôte
; - Un moyen de pénétration dans le nouvel hôte (aliment,
eau) ; - Un hôte réceptif.
La prévention des maladies dues aux parasites
intestinaux doit se baser sur la rupture de la chaine
épidémiologique ou cycle. La rupture d'un seul de ces
éléments si elle est complète interrompt la transmission
et la diffusion de la parasitose.
1.6. Risques liés à la consommation des
aliments
Pour satisfaire donc la triple exigence du corps humain
vis-à-vis des aliments qui doivent lui servir à la fois de
pourvoyeurs d'énergie, d'éléments pour sa croissance et sa
protection, il faudra lui fournir des denrées alimentaires de bonne
qualité hygiénique. Ainsi donc, une nourriture savoureuse et
saine peut se révéler dangereuse pour son consommateur si elle
est préparée ou servie à côté d'un
dépôt d'ordures ou exposée aux mouches et enfin mal
conservée ou manipulée avec des outils souillés ou par des
gens dont l'hygiène personnelle est douteuse [7].
Une denrée alimentaire fortement frelatée pose
un autre grand problème non seulement parce qu'elle affecte parfois
directement la santé du consommateur, mais aussi parce qu'elle
entraîne de sérieux torts économiques pour les individus et
parfois les pays [8].
GARBA GAMBARI Abdel Malik Mémoire TSGS EAM/UL 2013 Page
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« Prévalence des parasitoses intestinales
et Connaissances-Attitudes-Pratiques des populations péri-urbaines
face aux parasitoses intestinales : cas du canton d'Adidogomé
»
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) admet que les
aliments jouent dans l'épidémiologie des maladies
entériques un rôle important qu'on ne le croyait auparavant. Au
Royaume-Uni, plus de 10000 cas d'intoxication alimentaire sont signalés
chaque année et il s'en produit peut-être 100 fois plus. En
Europe, les maladies transmises par les aliments sont la grande cause de
morbidité après les infections des voies respiratoires. Les
estimations du nombre de cas annuels des Etats-Unis varient de 1 à 20
millions [9]. Dans les pays en développement, le tribut
payé en vies et souffrances humaines des suites de maladies transmises
par les aliments contaminés est énorme, en particulier chez les
nourrissons et les jeunes enfants, les personnes âgées et d'autres
groupes vulnérables tels que les immuno déprimés ce qui
fait peser un lourd fardeau social et économique sur les
communautés et sur leurs systèmes de santé
[10].
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