CHAPITRE 4 : DISCUSSIONS
GARBA GAMBARI Abdel Malik Mémoire TSGS EAM/UL 2013 Page
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« Prévalence des parasitoses intestinales
et Connaissances-Attitudes-Pratiques des populations péri-urbaines
face aux parasitoses intestinales : cas du canton d'Adidogomé
»
Il s'agit d'une étude à deux volets portant dans
un premier temps sur l'étude rétrospective des résultats
d'analyses parasitologiques des selles effectuées par la population au
CMS Adidogomé pendant la période de Janvier 2010 à
Décembre 2012, et dans un deuxième temps sur les Connaissances -
Attitudes et Pratiques de la population face aux parasitoses intestinales.
4.1. Répartition selon le sexe
Sur un total de 7845 patients durant les trois ans, 5772
étaient de sexe féminin soit 73,58%.Ceci s'explique par le fait
que les analyses reçues au laboratoire provenaient aussi bien des femmes
enceintes que des RDA pour qui l'analyse selles KOP est obligatoire.
4.2. Répartition selon l'âge
La tranche d'âge la plus parasitée était
celle des moins de 15 ans avec 27,20%. Ce taux est inférieur aux 50,2%
rapporté par CHEIKHROUHOU et coll.[18] à Sfax
chez les enfants de moins de 12 ans et aux 46,5% que D. Dianou et coll. avait
trouvé chez les enfants de moins de 16 ans dans la zone du complexe
hydroagricole de Sourou.
4.3. Prévalence globale des parasitoses
intestinales
Notre étude nous a permis de relever une
prévalence globale des parasitoses intestinales de 41,52%. CHEIKHROUHOU
et coll[18] en 2009 à Sfax avaient relevé une
prévalence de 26,6% alors que Serge NIMO NGBABO[19] en
2008 avait retrouvé à Kisangani un taux de 62%. Des taux
similaires ont été retrouvés dans notre pays chez les RDA
: 48 % par MAMADOU Alhassani [21] à Sokodé en
2010 ; 37,74 % par GNENI Séyi Abdel djabar [22]
à Pagouda en 2012. Chez les enfants d'âge scolaire, D.
Dianou et coll [15]. avait trouvé en 2002 une
prévalence générale de 46,5% ; ce taux est
supérieur aux 31,3 % retrouvé par S. DIOUF et coll [16]
en 2000 au Sénégal et 36,5% révélé
par E.I.H. Menan et coll [17] en 1997 en Côte d'Ivoire.
Ce taux relativement élevé révélé par notre
étude s'explique par le fait qu'une frange aussi importante de la
population (13,50%) n'a jamais entendu parler des parasitoses intestinales,
13,75% ne connaissent pas les mesures de prévention. Aussi 61,75 %
déversent les eaux usées dans la rue et 32,25 % évacuent
leurs ordures ménagères sur des dépotoirs sauvages ; ce
qui constitue des conditions favorables à la survie des parasites.
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face aux parasitoses intestinales : cas du canton d'Adidogomé
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