1.8. Revue de la littérature
Au cours de ces deux dernières décennies, les
parasitoses intestinales ont fait l'objet de nombreuses études. Ces
études ont permis de situer la place qu'occupent les parasitoses
intestinales dans l'ensemble de la pathologie infectieuse.
Dans le monde, en dehors du continent africain, certaines
régions tropicales ont fait l'objet d'études
épidémiologiques. En Afrique, les différentes
études montrent une prévalence des parasitoses intestinales
variable selon les pays:
Au Burkina-Faso, en 1999 SOMDA
Manoubome [14] avait trouvé dans le Département de
Dissin un taux de prévalence global des parasitoses intestinales chez
l'adulte de 94,80%. Entamoeba histolytica était l'espèce
protozoaire la plus dominante soit 70% et Ankylostoma duodénale
était l'espèce helminthe la plus dominante soit 60%.
L'association parasitaire est dominée par Entamoeba coli+Entamoeba
histolytica (43,9%), Entamoeba coli+Entamoeba histolytica+Giardia intestinalis
(50%).
D. Dianou et Coll [15] entre 2000 et 2002
examinant les selles de 1142 enfants âgés de 0 à 16 ans
dans la zone du complexe hydroagricole de Sourou au Burkina-Faso ont
trouvé une prévalence générale des parasitoses
intestinales de 46,5% et des prévalences de 20,9% pour Schistosoma
mansoni, 10,6% pour Entamoeba hystolytica (kystes d'amibes),
10,2% pour Hymenolepis nana (ténia), 1,65% pour Necator
americanus (ankylostomes), 1,1% pour Giardia intestinalis
(kystes) et Strongyloïdes stercolaris (anguilules).
Au Sénégal, en 2000 S.
DIOUF et Coll [16] au cours d'une étude sur les parasitoses
intestinales de l'enfant en zone rurale (Khombole) avaient trouvé que,
la prévalence globale est de 31,3 % et plus de la moitié (68,7 %)
des enfants parasités sont âgés de plus de 24 mois.
Giardia lamblia et Ascaris lumbricoides sont observés
chez les enfants parasités dans des proportions respectives de 45,3 % et
31, 4 %.
En Côte D'Ivoire, en 1997,
E.I.H. Menan et Coll [17] au cours d'une enquête
épidémiologique faite pour déterminer le profil des
helminthiases intestinales chez les enfants d'âge scolaire (4 à 15
ans) dans la ville d'Abidjan, Il en ressort que la prévalence globale
des helminthiases intestinales était de 36,5%, les garçons
étant significativement plus parasités que les filles. La tranche
d'âge la plus atteinte était celle de 12 à 13 ans et la
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et Connaissances-Attitudes-Pratiques des populations péri-urbaines
face aux parasitoses intestinales : cas du canton d'Adidogomé
»
moins touchée celle de 4 à 5 ans. Les
espèces rencontrées étaient : Trichuris trichiura (23,4%),
Ascaris lumbricoides (16,5%), Necator americanus (6,3%), Strongyloides
stercoralis (1,4%), Hymenolepis nana (1,1%), Schistosoma mansoni (0,8%) et
Enterobius vermicularis (0,2%).
En Tunise, en 2009, F. CHEIKHROUHOU
et Coll [18] dans une étude rétrospective de 1997
à 2006 dans la région de Sfax ont montré une
prévalence globale des parasitoses intestinales de 26,6% dont le tiers
chez des enfants. Une association parasitaire a été
retrouvée dans 11,3% avec un biparasitisme dans 69,5% des cas. La
répartition selon l'âge a montré une prédominance du
parasitisme digestif chez les enfants de moins de 12 ans (50,2% des cas). Les
protozoaires représentaient 96,5% des parasites isolés: les
flagellés (54,3%) sont dominés par Dientamaeba Iragilis
(30,3%) et Giardia lamblia (17%). Les amibes
représentaient 41,9% avec E. histolytica / E. dispar dans 2.2%.
Les helminthes (3,5%) sont représentés par Enterobius
vermicularis (49%), Hymenolepis nana (31,4%), Strongyloides
stercoralis (0,3%), Taenia saginata (0,3%) et Ancylostoma
duodenale (1 cas).
Au R.D.Congo, Serge NIMO NGBABO [19] au cours
du premier semestre de l'an 2008 à Kisangani a trouvé une
prévalence globale des parasitoses intestinales au C.S Boyoma de 62%.
Dans ses recherches, Ankylostome est le parasite le plus fréquemment
rencontré (32,4%), suivie de l'Entamoeba histolytica (18,4%), Ascaris
lumbricoïdes (10,7%), Strongyloides stercoralis (8,2%), Trichuris
trichiura (7,5%), Trichomonas intestinalis (1,1%) et enfin Enterobius
vermicularis (0,2%).
Au Togo, A.D. AGBERE, D.Y. ATAKOUMA et Coll [20]
au cours d'une étude rétrospective réalisé
du 1er Janvier 1999 au 31 Décembre 2001 ont trouvé dans les cinq
régions sanitaires du pays chez les enfants de 0 à 5 ans un taux
de prévalence des parasitoses intestinales de 61% chez les
garçons contre 39% chez les filles. Les enfants les plus touchés
étaient âgés de plus de 12 mois, avec une
prédominance des enfants de 4 à 5 ans (34,45%). Les groupes
parasitaires isolés étaient les protozoaires (75,5%), les
helminthes (20%) et les champignons (4,5%). Le mode d'infestation le plus
fréquent était le monoparasitisme (83,5%). Les associations de
deux espèces parasitaires ont été enregistrées dans
14,5% des cas et les associations à trois espèces parasitaires
étaient plutôt rares.
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MAMADOU Alhassani, [21] de son étude
à Sokodé au Togo, il ressort que de 2006 à 2010
plus de 48 % des RDA sont parasités. La proportion de
chaque parasite est: Entamoeba histolytica (49,05%),
Trichomonas intestinalis (27,35%), Giardia lamblia (7,2%) et
Ankylostome (11%).
GNENI Séyi Abdel djabar [22] en 2012 a
trouvé qu'à Pagouda (Togo) 37,74% des RDA étaient
parasités ; 35,03% de la tranche d'âge de 25 à 34 ans
était la plus parasitée; 12,99% représentait la moyenne
cumulée des poly-parasités; les parasites les plus
rencontrés étaient : Entamoeba histolytica (47,56%);
Trichomonas intestinalis (34,76%); OEuf d'Ankylostome (3,65%)
; Giardia lamblia (14,02 %).
PITHO Atihèzé [23] trouva qu'en
2012 dans le canton d'Agoè à Lomé au Togo, les parasites
infectant le plus les RDA étaient Trichomonas intestinalis et
Entamoeba histolytica avec respectivement 41,02% et 31,64%.
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