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Prévalence des parasitoses intestinales et connaissances-attitudes-pratiques des populations péri-urbaines face aux parasitoses intestinales. Cas du canton d'Adidogomé au Togo

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par Abdel Malik GARBA GAMBARI
Université de Lomé - Togo - diplôme universitaire des assistants médicaux, option: technicien supérieur de génie sanitaire 2013
  

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1.8. Revue de la littérature

Au cours de ces deux dernières décennies, les parasitoses intestinales ont fait l'objet de nombreuses études. Ces études ont permis de situer la place qu'occupent les parasitoses intestinales dans l'ensemble de la pathologie infectieuse.

Dans le monde, en dehors du continent africain, certaines régions tropicales ont fait l'objet d'études épidémiologiques. En Afrique, les différentes études montrent une prévalence des parasitoses intestinales variable selon les pays:

Au Burkina-Faso, en 1999 SOMDA Manoubome [14] avait trouvé dans le Département de Dissin un taux de prévalence global des parasitoses intestinales chez l'adulte de 94,80%. Entamoeba histolytica était l'espèce protozoaire la plus dominante soit 70% et Ankylostoma duodénale était l'espèce helminthe la plus dominante soit 60%. L'association parasitaire est dominée par Entamoeba coli+Entamoeba histolytica (43,9%), Entamoeba coli+Entamoeba histolytica+Giardia intestinalis (50%).

D. Dianou et Coll [15] entre 2000 et 2002 examinant les selles de 1142 enfants âgés de 0 à 16 ans dans la zone du complexe hydroagricole de Sourou au Burkina-Faso ont trouvé une prévalence générale des parasitoses intestinales de 46,5% et des prévalences de 20,9% pour Schistosoma mansoni, 10,6% pour Entamoeba hystolytica (kystes d'amibes), 10,2% pour Hymenolepis nana (ténia), 1,65% pour Necator americanus (ankylostomes), 1,1% pour Giardia intestinalis (kystes) et Strongyloïdes stercolaris (anguilules).

Au Sénégal, en 2000 S. DIOUF et Coll [16] au cours d'une étude sur les parasitoses intestinales de l'enfant en zone rurale (Khombole) avaient trouvé que, la prévalence globale est de 31,3 % et plus de la moitié (68,7 %) des enfants parasités sont âgés de plus de 24 mois. Giardia lamblia et Ascaris lumbricoides sont observés chez les enfants parasités dans des proportions respectives de 45,3 % et 31, 4 %.

En Côte D'Ivoire, en 1997, E.I.H. Menan et Coll [17] au cours d'une enquête épidémiologique faite pour déterminer le profil des helminthiases intestinales chez les enfants d'âge scolaire (4 à 15 ans) dans la ville d'Abidjan, Il en ressort que la prévalence globale des helminthiases intestinales était de 36,5%, les garçons étant significativement plus parasités que les filles. La tranche d'âge la plus atteinte était celle de 12 à 13 ans et la

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moins touchée celle de 4 à 5 ans. Les espèces rencontrées étaient : Trichuris trichiura (23,4%), Ascaris lumbricoides (16,5%), Necator americanus (6,3%), Strongyloides stercoralis (1,4%), Hymenolepis nana (1,1%), Schistosoma mansoni (0,8%) et Enterobius vermicularis (0,2%).

En Tunise, en 2009, F. CHEIKHROUHOU et Coll [18] dans une étude rétrospective de 1997 à 2006 dans la région de Sfax ont montré une prévalence globale des parasitoses intestinales de 26,6% dont le tiers chez des enfants. Une association parasitaire a été retrouvée dans 11,3% avec un biparasitisme dans 69,5% des cas. La répartition selon l'âge a montré une prédominance du parasitisme digestif chez les enfants de moins de 12 ans (50,2% des cas). Les protozoaires représentaient 96,5% des parasites isolés: les flagellés (54,3%) sont dominés par Dientamaeba Iragilis (30,3%) et Giardia lamblia (17%). Les amibes représentaient 41,9% avec E. histolytica / E. dispar dans 2.2%. Les helminthes (3,5%) sont représentés par Enterobius vermicularis (49%), Hymenolepis nana (31,4%), Strongyloides stercoralis (0,3%), Taenia saginata (0,3%) et Ancylostoma duodenale (1 cas).

Au R.D.Congo, Serge NIMO NGBABO [19] au cours du premier semestre de l'an 2008 à Kisangani a trouvé une prévalence globale des parasitoses intestinales au C.S Boyoma de 62%. Dans ses recherches, Ankylostome est le parasite le plus fréquemment rencontré (32,4%), suivie de l'Entamoeba histolytica (18,4%), Ascaris lumbricoïdes (10,7%), Strongyloides stercoralis (8,2%), Trichuris trichiura (7,5%), Trichomonas intestinalis (1,1%) et enfin Enterobius vermicularis (0,2%).

Au Togo, A.D. AGBERE, D.Y. ATAKOUMA et Coll [20] au cours d'une étude rétrospective réalisé du 1er Janvier 1999 au 31 Décembre 2001 ont trouvé dans les cinq régions sanitaires du pays chez les enfants de 0 à 5 ans un taux de prévalence des parasitoses intestinales de 61% chez les garçons contre 39% chez les filles. Les enfants les plus touchés étaient âgés de plus de 12 mois, avec une prédominance des enfants de 4 à 5 ans (34,45%). Les groupes parasitaires isolés étaient les protozoaires (75,5%), les helminthes (20%) et les champignons (4,5%). Le mode d'infestation le plus fréquent était le monoparasitisme (83,5%). Les associations de deux espèces parasitaires ont été enregistrées dans 14,5% des cas et les associations à trois espèces parasitaires étaient plutôt rares.

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MAMADOU Alhassani, [21] de son étude à Sokodé au Togo, il ressort que de 2006 à 2010

plus de 48 % des RDA sont parasités. La proportion de chaque parasite est:
Entamoeba histolytica (49,05%), Trichomonas intestinalis (27,35%), Giardia lamblia (7,2%) et Ankylostome (11%).

GNENI Séyi Abdel djabar [22] en 2012 a trouvé qu'à Pagouda (Togo) 37,74% des RDA étaient parasités ; 35,03% de la tranche d'âge de 25 à 34 ans était la plus parasitée; 12,99% représentait la moyenne cumulée des poly-parasités; les parasites les plus rencontrés étaient : Entamoeba histolytica (47,56%); Trichomonas intestinalis (34,76%); OEuf d'Ankylostome (3,65%) ; Giardia lamblia (14,02 %).

PITHO Atihèzé [23] trouva qu'en 2012 dans le canton d'Agoè à Lomé au Togo, les parasites infectant le plus les RDA étaient Trichomonas intestinalis et Entamoeba histolytica avec respectivement 41,02% et 31,64%.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle