2° Sous l'angle
économique
Le pillage méthodique des ressources naturelles et
publiques, les quelques recettes dans les banques sont détournées
par les autorités pour les fins que la population ignore, la pullulation
des taxes, la paralysie du secteur économique et la flambée de
prix sur le marché, la dollarisation des frais à tous les
échelons, l'exploitation illicite des richesses du sous-sol,
l'enclavement des banques et la dévaluation due au manque des mesures
d'encadrement du circuit financier. Toutes les fermes des provinces en guerre
ont été pillées, ce qui explique l'engouffrement du
secteur agricole.
Les fermes demeurent inaccessibles et inemployables car
l'insécurité persiste, l'approvisionnement de la ville de Bukavu
en denrée alimentaire reste insignifiant. Les routes de déserte
agricole demeurent impraticables et quasiment inexistantes à cause des
guerres. La destruction des infrastructures de base est une violation des
règles relatives à la guerre ou le droit des conflits
armés.
3° Dans le cadre
politique
Notoirement autrefois il y a eu des violations des atouts de
la souveraineté des pays de la région, une usurpation des
compétences relevant des prérogatives des gouvernements telles
que les conventions bilatérales entre les Etats, la privation de la
liberté restent les cas les plus probants.
L'intolérance te la politisation des institutions
publiques au point de rendre chaque service étatique une section du
RCD/Goma à l'instar de vouloir ou pas l'on est membre du mouvement
populaire de la révolution de jadis. La mauvaise gouvernance est due
à l'insatisfaction des seigneurs de guerre, l'immaturité
politique traduite par le manque du sens du patriotisme, la recherche des
intérêts personnels, la politisation de l'armée, le
non-respect des clauses de la déclaration universelle des droits de
l'homme et des accords existants entre les pays, le manque d'un projet de
société digne de répondre aux attentes des populations de
la région.
4° Selon le facteur
militaire
L'essentiel est d'abord de constater l'occupation de l'Est de
la RDC par des forces d'autodéfense populaire des Mai Mai, la
création des milices par certains individus dans la mission de
pérenniser des grades aux militaires sans tenir compte des aptitudes et
des normes en la matière. Cette pratique est une entrave à
l'unification et à l'avancement du processus de paix, la privation de
soldes des soldats qui est une insécurité des populations et de
leurs biens, le manque d'un programme de réinsertion sociale des
blessés de guerre et la violation sexuelle à l'endroit des femmes
et des jeunes filles. Il ressort dans tous ceux-ci une crise multisectorielle,
et c'est la jeunesse qui paie le pot cassé car c'est elle qu'on retrouve
sur les champs de batailles, dans les rues à cause de la
délinquance et le chômage, sous l'oeil complice des dirigeants
sensés protéger la population et garantir la survie de
celle-ci.
De ce qui précède, la jeunesse qui s'est
destinée à faire la donne au monde future présage un
avenir très peu rassurant, vu un présent très contingent
et très incertain. Les pistes de solution pour sortir de ce gouffre
peuvent se comprendre dans le sens de prise en compte de certaines valeurs
comme la liberté d'expression qui est un accélérateur
à la véritable démocratie, la tolérance de l'autre,
le pardon qui manque à tous les niveaux.
Pour les autorités, ils doivent reconnaitre leurs
méfaits en se déshabillant devant la population
c'est-à-dire s'accuser et dire ce qu'il devrait faire, dire ce qu'ils
ont fait alors que cela n'avait pas été demandé de faire,
d'amener la population à une véritable réconciliation
nationale et au respect des droits de la personne humaine, tel qu'inscrit dans
la charte des Nations Unies (DUDH). Mais aussi aboutir à la
dénonciation des ennemis de paix, respecter les limites des pays dans la
région, permettre le rapatriement des refugiés Hutu se trouvant
encore sur le sol congolais ainsi que leurs combattants. Enfin, mettre en place
un tribunal pénal en RDC comme celui de Rwanda pour décourager
les seigneurs de guerre et l'impunité.
Il faut cependant, dénoncer les groupes qui valorisent
les armes pour accéder au pouvoir car la ressource valorisée doit
être les suffrages, réclamer et défendre les valeurs
positives et les droits humains en face de ceux qui les violent volontairement
ou par ignorance, éviter le clientélisme et le trafic d'influence
dans les problèmes politiques d'intérêt national, combattre
les velléités séparatistes et de la partition, et
être à l'écoute du souverain premier et à ses
aspirations.
L'homme ne doit pas cesser d'être un homo sapiens mais
il doit ajouter à cette qualité la fraternité et devenir
un homo « frater », il devient en ce moment l'ouvrier de
paix par sa volonté et s'en suit sa détermination et les soucis
d'arriver jusqu'au bout.
Ces généralités, exprimées sous
forme de l'état des lieux dans la région des Grands Lacs
africains font partie de l'histoire. La restauration de la paix dans cette
partie de l'Afrique est le devoir de tous, tout le monde est responsable et
doit être artiste de paix partout où il se trouve. La paix
étant donc le rapport entre les personnes qui ne sont pas en conflit.
Elle suppose accord, concorde, entente ; elle est le
rapport calme entre les citoyens, l'absence des troubles, des violences. Elle
suppose la pacification, la neutralité, le respect de soi et de sa
proximité. C'est l'état d'une personne que rien ne vient
troubler, c'est le repos, la tranquillité.
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