La politique extérieure de la RDC face au pacte de Nairobi sur la sécurité, la stabilité et le développement( Télécharger le fichier original )par Benjamin BOLOMBI Université de Kinshasa RDC - Graduat en relations internationales 2010 |
SIGLES ET ABRÉVIATIONSAPR : Alliance populaire du Rwanda CEEAC : Communauté Economique des Etats d'Afrique Centrale CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale CEPGL : Communauté Economique des Pays de Grands Lacs CIRGL : Communauté Internationale de la Région des Grands Lacs COMESA : Communauté de marché des Etats d'Afrique Australe DDR : Programme de désarmement, de démobilisation et réintégration DUDH : Déclaration Universelle des Droits de l'homme EIC : Etat indépendant du Congo FAC : Forces Armées congolaises FPR : Force populaire du Rwanda MLC : Mouvement pour la libération du Congo MONUC : Mission d'organisation des Nations Unies au Congo MONUSCO : Mission d'organisation des Nations Unies pour la stabilisation au Congo ONU : Organisations des Nations Unies OUA : Organisation de l'Unité Africaine RCD/Goma : Rassemblement Congolais pour la démocratie RCD-ML : Rassemblement Congolais pour la démocratie-Mouvement de libération RCD-N : Rassemblement Congolais pour la démocratie-National RDC : République Démocratique du Congo SADC : Communauté de développement de l'Afrique Australe U.E : Union Européenne INTRODUCTION1. PRÉSENTATION DU SUJETLe début des années 90 est marqué par une prolifération des crises politiques intermittentes et des guerres civiles en Afrique des grands lacs. Cela remonte aux années 60 pendant la colonisation belge dans les différents pays de cette région, dès leur arrivée, auxquels le colonisateur belge a toujours soutenu la domination des Tutsi sur les Hutu. Les Tutsi soutenu par les colons vont être le fer de lance dans la lutte contre la domination coloniale à la fin des années 50. Constituant la pepale élite intellectuelle, les tutsi vont apparaitre aux yeux des colons belges comme des traites qui, en usant du vieux principe romain « diviser pour mieux régner », va appuyer la majorité Hutu à s'émanciper. Ces antagonistes vont aboutir à une atroce guerre civile en 1962 qui se soldera par les massacres des milliers des tutsi et leur exode dans différents pays du monde. Ainsi, avec l'évolution des faits ces exilés de la diaspora tutsie vont s'organiser à travers le FPR à partir de l'Ouganda en vue de mener des opérations subversives au Rwanda et renverser le régime de Kigali dirigé par les Hutus. Mieux préparés à une guerre longue et d'usure car n'ayant rien à perdre, les activités tutsi du FPR dirigés par KAGAME, FRED RUIGEMA et autres vont dominer en partant de Burundi pour finalement s'emparer du pouvoir au Rwanda en 1994 après avoir été victimes d'un génocide qui a occasionné la mort de plusieurs milliers de victimes. En quelques mois d''atrocités malgré les accords d'Arusha, les éléments du FPR entrent à Kigali et commencent la chasse à l'homme et cette hégémonie des tutsis sur les Hutu va entrainer un exode massif des hutus vers les cités Zaïroises de l'époque (aujourd'hui congolaises) et Tanzaniennes. C'est ainsi que la RDC (ex Zaïre) devient la proie à des rivalités régionales opposant les poursuivant tutsi secondés par un homme de paille Laurent Désiré KABILA contre les exilés Hutus. Et grâce aux militaires rwandais du FPR devenus APR, KABILA entre à Kinshasa et chasse Mobutu. Mais, l'alliance entre KABILA et ses alliés ne durera que l'espace d'un matin et ces derniers vont tenter de l'écarter militairement au pouvoir. A la suite des combats les accords de paix seront signés à Lusaka en 1999 qui vont s'énoncer difficile d'application à un faible soutien et suivie de la part de l'OUA et l'ONU (1(*)). Par ailleurs, l'étude de ces différents faits générateurs de la crise dans la région des Grands Lacs Africains nous permet de comprendre les différentes démarches diplomatiques menées par la RDC face aux hostilités subies, même si les différentes conférences diplomatiques régionales n'ont conduit malheureusement qu'à des altercations violentes et non respectueuses des engagements pris. C'est ainsi que nos prochaines lignes chercherons tour à tour à analyser les considérations générales liées à notre dissertation, à mettre l'accent sur la politique extérieure élaborée par les autorités congolaises en rapport avec la situation de guerre civile. Enfin, les dernières lignes quant à elles, vont tenter d'analyser le comportement, les stratégies et les grandes orientations adoptés par les autorités congolaises dans l'application des différents accords de paix que la RDC aurait signé avec les autres acteurs de la crise pour un retour réel de la paix à l'instar du pacte régional de paix, stabilité, sécurité et du développement signé à Nairobi en 2006. * 1 LEFEBRE M., Le jeu du droit et la puissance : précis des relations internationales, Paris, PUF, 1994, p.525. |
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