IN-MEMORIAM
A vous mes parents, BOLOMBI MONAMA Gabriel et MOSIKANA LIWONZE
Albertine pour tous les sacrifices consentis sur moi en me mettant au monde,
vous n'avez pas pu être là pour lire et suggérer vos
critiques sur la première aventure académique de votre fils.
Que leurs âmes reposent en paix.
DÉDICACE
A Dieu tout puissant, créateur de toutes choses, qui
n'a cessé de pourvoir à nos besoins quotidiens surtout pendant
cette période d'élaboration de ce travail scientifique,
A mon cher papa, Antoine MANZANZA LIEKO KO MOMAY, qui a
ménagé beaucoup d'effort pour la réalisation de ce
travail en contribuant tant sur le plan moral que matériel et qui,
malgré les différentes difficultés, n'a jamais
cessé de venir à mon secours, que ce travail soit pour lui le
signe de notre reconnaissance,
A mes nièces et neveux, Andreson, Naomi, Ivette KUNGA
GOTY, Marc BONDONGA GOTY, Judith MISANGE, Ruth MISANGE, Sephora, Miriam
MISANGE, Prescilla, Gradelle, Christiana MOSOMBO qu'ils trouvent dans ces
lignes le petit geste d'amour qu'a leur oncle envers eux,.
A tous ceux qui auront la chance de nous lire et de nous
faire certaines citriques, nous leurs dédions ce travail avec
amabilité.
Je dédie ce travail
AVANT PROPOS
Au terme de ce travail, qui n'est autre que le fruit de
concours de plusieurs personnes qui, d'une façon ou d'une autre ont
contribué dans notre formation et connaissance tant théorique que
pratique, qu'il nous soit permis de remercier tous ceux là qui de
près ou de loin nous ont facilité la tâche pour sa
réalisation.
Nos remerciements s'adressent premièrement aux
professeurs, chefs de travaux et assistants de département des relations
internationales en général et en particulier à Monsieur le
professeur Gervais KABAMBA WA KABAMBA et l'assistant Papy NSEKA LILOLO, pour
leurs disponibilités malgré leurs multiples occupations, ont
accepté de diriger ce travail et ses nombreuses remarques nous a permis
à la réalisation parfaite de cet objet sous contrôle.
Nous remercions aussi notre père, l'honorable AMBUKU
GOTY WATSAKOKE Arsène, pour tout ce qu'il fait et continue de faire pour
nous en nous soutenant sur ce cursus universitaire si peu soit-il, et notre
maman KUNGA Ivette qui, au jour les jours, n'a jamais cessé de nous
prodiguer des conseils et qui font en sorte que nous nous maitrisons sur nos
conduites, qu'ils trouvent à travers ces lignes le degré de notre
affection.
Nos remerciements s'adressent aussi à mes oncles
paternels, il s'agit de : MBOMBO Gendrot, MIGALANI MOMAY, Freddy MONAMA,
Innocent LIEKO, PONDE Pourre, Emile, MANZANZA DO pour leurs soutien moral.
Nous remercions également nos tantes : Sr. Bibi
MONDELE, Christine MOSOMBO, Jeanne MATSI, Claris MATSI, Beatrice ABUDI,
Claudine MATSI MATEMBE, Jeanine LIEKO, Collette MATSI, Mireille LIEKO, Cathy
LITUNDIA, Annie MANZANZA, pour leurs aides matériels, financières
et spirituelles.
Nous remercions encore nos frères et soeurs :
Willy MANZANZA BOLOMBI, Jacky MOSOMBO, Alain BOLOMBI, Sandra MASTI, Esther
BOLOMBI, Eugénie, Arsène AMBUKU Fils, Arsène WATSAKOKE,
Yaya MANGONDO GOTY, Rose ENGBONGA, Maboso, July, Tanya MADALA, Fiston OKOKA,
René MADALA, Sarah MADALA, Collette, Angèle, Petit Claude AHULA,
Moïse AHULA, Mejé, SABU MANZANZA Dieu, Gabriel BOLOMBI MONAMA,
Solange MBOMBO, Bébé Annie MANZANZA, Gédéon pour
notre collaboration de lien familial.
Nos remerciements s'adressent enfin à tous les amis,
camarades et collègues d'élites à l'occurrence de :
Clarisse NGINDU DISANKA, Anach PASSY MALONDA, Thierry MOMBAYA, Fabien KANGUNDIE
NKUNDA, Dieu Merci BONGASA, Honoré BIAKA, LEBE KONGI Jean Claude, ADIATE
KIPIKIPI Jean Paul, Ali KAYEMBE, Grace KASONGO LUBONDO, John KABEYA, Reagan
BODELE, Joseph ABOMAKI, Fabrice SINDANI, Fiston KOPIAMA, Joël MULAMBU,
Charufa, Eugène EBANZO, Chimène MANZANGU, Christian HUNDA, Erick
BOLEDJA, Wyclif BOKUNGU, Decastro, Adolph KATUMBA, Olivier MAKUMA, Blaise,
Olivier MALAWE, Gustave, Victor MANGINDULA, Fiston MBUYAMBA Coach,
Espérance MATONDO NKIAWETE, MBOMBO Linda, BIBI LOMAMI, Niclette MPIANA,
Magali SUMBU, Lucette BANZA, Laurianne TSIMANSIEMI, Luzette MBOMA, Glody,
Nathalie TSIBUABUA, Tatiana, Christelle BIAKU, Angèle KALONJI.
SIGLES ET
ABRÉVIATIONS
APR : Alliance populaire du Rwanda
CEEAC : Communauté Economique des
Etats d'Afrique Centrale
CEMAC : Communauté Economique et
Monétaire de l'Afrique Centrale
CEPGL : Communauté Economique des
Pays de Grands Lacs
CIRGL : Communauté Internationale
de la Région des Grands Lacs
COMESA : Communauté de
marché des Etats d'Afrique Australe
DDR : Programme de désarmement,
de démobilisation et réintégration
DUDH : Déclaration Universelle
des Droits de l'homme
EIC : Etat indépendant du
Congo
FAC : Forces Armées congolaises
FPR : Force populaire du Rwanda
MLC : Mouvement pour la
libération du Congo
MONUC : Mission d'organisation des
Nations Unies au Congo
MONUSCO : Mission d'organisation des
Nations Unies pour la stabilisation au Congo
ONU : Organisations des Nations Unies
OUA : Organisation de l'Unité
Africaine
RCD/Goma : Rassemblement Congolais pour
la démocratie
RCD-ML : Rassemblement Congolais pour la
démocratie-Mouvement de libération
RCD-N : Rassemblement Congolais pour la
démocratie-National
RDC : République
Démocratique du Congo
SADC : Communauté de
développement de l'Afrique Australe
U.E : Union Européenne
INTRODUCTION
1. PRÉSENTATION DU
SUJET
Le début des années 90 est marqué par une
prolifération des crises politiques intermittentes et des guerres
civiles en Afrique des grands lacs. Cela remonte aux années 60 pendant
la colonisation belge dans les différents pays de cette région,
dès leur arrivée, auxquels le colonisateur belge a toujours
soutenu la domination des Tutsi sur les Hutu. Les Tutsi soutenu par les colons
vont être le fer de lance dans la lutte contre la domination coloniale
à la fin des années 50. Constituant la pepale élite
intellectuelle, les tutsi vont apparaitre aux yeux des colons belges comme des
traites qui, en usant du vieux principe romain « diviser pour mieux
régner », va appuyer la majorité Hutu à
s'émanciper.
Ces antagonistes vont aboutir à une atroce guerre
civile en 1962 qui se soldera par les massacres des milliers des tutsi et leur
exode dans différents pays du monde.
Ainsi, avec l'évolution des faits ces exilés de
la diaspora tutsie vont s'organiser à travers le FPR à partir de
l'Ouganda en vue de mener des opérations subversives au Rwanda et
renverser le régime de Kigali dirigé par les Hutus. Mieux
préparés à une guerre longue et d'usure car n'ayant rien
à perdre, les activités tutsi du FPR dirigés par KAGAME,
FRED RUIGEMA et autres vont dominer en partant de Burundi pour finalement
s'emparer du pouvoir au Rwanda en 1994 après avoir été
victimes d'un génocide qui a occasionné la mort de plusieurs
milliers de victimes.
En quelques mois d''atrocités malgré les accords
d'Arusha, les éléments du FPR entrent à Kigali et
commencent la chasse à l'homme et cette hégémonie des
tutsis sur les Hutu va entrainer un exode massif des hutus vers les
cités Zaïroises de l'époque (aujourd'hui congolaises) et
Tanzaniennes.
C'est ainsi que la RDC (ex Zaïre) devient la proie
à des rivalités régionales opposant les poursuivant tutsi
secondés par un homme de paille Laurent Désiré KABILA
contre les exilés Hutus. Et grâce aux militaires rwandais du FPR
devenus APR, KABILA entre à Kinshasa et chasse Mobutu. Mais, l'alliance
entre KABILA et ses alliés ne durera que l'espace d'un matin et ces
derniers vont tenter de l'écarter militairement au pouvoir.
A la suite des combats les accords de paix seront
signés à Lusaka en 1999 qui vont s'énoncer difficile
d'application à un faible soutien et suivie de la part de l'OUA et l'ONU
(1(*)).
Par ailleurs, l'étude de ces différents faits
générateurs de la crise dans la région des Grands Lacs
Africains nous permet de comprendre les différentes démarches
diplomatiques menées par la RDC face aux hostilités subies,
même si les différentes conférences diplomatiques
régionales n'ont conduit malheureusement qu'à des altercations
violentes et non respectueuses des engagements pris.
C'est ainsi que nos prochaines lignes chercherons tour
à tour à analyser les considérations
générales liées à notre dissertation, à
mettre l'accent sur la politique extérieure élaborée par
les autorités congolaises en rapport avec la situation de guerre civile.
Enfin, les dernières lignes quant à elles, vont tenter d'analyser
le comportement, les stratégies et les grandes orientations
adoptés par les autorités congolaises dans l'application des
différents accords de paix que la RDC aurait signé avec les
autres acteurs de la crise pour un retour réel de la paix à
l'instar du pacte régional de paix, stabilité,
sécurité et du développement signé à Nairobi
en 2006.
2. PROBLÉMATIQUE
L'intervention volontaire des Etats ne se conçoit
qu'à travers l'ordre international dans la théorie comme dans la
pratique. Les grands équilibres ne pouvaient être
préservés que par eux d'où la consécration de la
diplomatie comme étant une fonction régulatrice par excellence
dans les rapports internationaux ; la guerre faisait figure d'expression
conflictuelle unique, le prolongement direct des pratiques menées par
chaque acteur étatique (2(*)).
Notre questionnement se situe sur le fait que la
stabilité de la RDC constitue un enjeu majeur pour l'Afrique centrale en
particulier et le continent africain en général.
L'opération de maintien de la paix par la MONUC (aujourd'hui MONUSCO),
créée par la résolution 1279 du 30 novembre 2006 des
nations unies, est une initiative qui a été
démarrée en 2003 avec une série des concertations avec les
chefs d'Etat de la région des grands lacs africains. La
déclaration transformée en projets concrets et
réalisables, en programme d'action et protocoles tels que voulus par les
Chefs d'Etat à Dar-es-Salaam a duré deux ans (2005-2006),
question que tous les engagements pris tiennent compte de la stabilité,
sécurité et le développement.
Cependant, ce pacte qui a fait l'objet de la ratification par
les pays membres de la région des grands lacs, qui faisaient partie
à ce traité, semble être le sursaut de plusieurs violations
et ne parvient pas à lier les parties dans leurs obligations sur le plan
international.
A cet effet, nos préoccupations se portent
également autour des questions suivantes :
- Pourquoi les Etats de cette région ne mettent pas fin
à la crise par un accord digne de leurs engagements ?
- Quelles causes d'inefficacité qu'ont la RDC pour une
dotation de bonne politique extérieure dans cette région des
grands lacs africains ?
- Existe-t-il une cause cachée dans laquelle les forces
internationales et régionales de maintien de la paix n'arrivent pas
à enrayer cette crise ?
3. HYPOTHÈSE DU
TRAVAIL
L'hypothèse est une proposition relative à
l'exploitation de phénomènes naturels et qui vérifie par
les faits (3(*)). Elle est
également attendue par R. Rezsohazy comme étant une vision
provisoire du problème soulevé en évoquant la relation
supposée entre les faits sociaux dont le rapport constitue le
problème et en indiquant la nature de ce rapport (4(*)).
Nous avons pu constater que ces conflits dans cette
région sont entretenus par les alliances mouvantes et autres conflits
extraterritoriaux en Afrique centrale. Les démocraties ambiguës et
la mauvaise manière de négocier avec les gens difficiles :
de l'affrontement à la coopération d'où la
nécessité de mettre fin à la crise pour arriver enfin
à un aboutissement de l'engagement international digne dans cette
région (5(*)).
Le constat est fait ensuite et nous osons croire que la
stabilité de la RDC doit passer par l'instauration d'un Etat de droit,
démocratique et ayant des dirigeants intègres, qui peuvent mettre
en place une politique extérieure digne. Ceci éviterait à
la RDC les multiples conflits armés dans ses frontières (6(*)).
Enfin, nous avons remarqué que la cause évidente
mais cachée pour le maintien de la paix dans la région est la
violation de principe de souveraineté des Etats sur leurs ressources
naturelles (7(*)). Mais du
moment où les autorités politiques des différents Etats
de la région des Grands Lacs se méfient les unes aux autres et
que la démocratie n'est pas bien instaurée dans ces Etats
nonobstant la lecture des élections pluralistes et puis la
prolifération de mouvements rebelles de part et d'autres
parrainés par des forces occultes, les Etats de la région ont du
mal à respecter les accords conclus durant ce processus de paix dont le
pacte de Nairobi de 2006 apparait être une avancée meilleure.
Enfin, il sied aussi de signaler la pertinence des
différents facteurs à la fois d'origine interne et externe qui
renforcent la méfiance et la prudence de la part des gouvernements de la
région à ne pas se fier aux textes signés la veille.
4. CHOIX ET
INTÉRÊT DU SUJET
L'étude d'un travail scientifique dans un domaine
donné, nécessite un choix judicieux des phénomènes
d'actualité qui restent sans solution depuis une certaine époque.
Cependant, ce travail présent un triple intérêt qui
résume notre vision comme spécialiste en devenir informé
et formé :
D'abord, il a pour ambition d'éclairer l'opinion
politique par le canal des décideurs et la population congolaise sur les
orientations scientifiques ;
Ensuite, il tient à un enrichissement sur notre
formation personnelle tout en évaluant les réponses fournies aux
différentes questions soulevées dans la problématique.
5. DÉLIMITATION DU
SUJET
Toute démarche scientifique procède fatalement
par un découpage de la réalité. Il n'est pas possible
d'étudier, de parcourir tous les éléments influents
jusqu'aux extrêmes limites de la terre et jusqu'au début des temps
(8(*)).
5.1. Délimitation
spatiale
L'étude de la politique extérieure de la RDC
face à la région des Grands Lacs Africains, à la
lumière du pacte signé le 14 et 15 décembre 2006 à
Nairobi, retient l'espace comprenant le Rwanda, la RDC, l'Ouganda et le
Burundi.
5.2. Délimitation
temporelle
Le bornage de notre étude part de l'année 1994
marquée par le génocide rwandais que nous considérons
comme un ensemble des scènes de barbarie qui ont eu à enflammer
la région des Grands Lacs par ses conséquences jusqu'à
2006, année de la signature du pacte de Nairobi sur la
sécurité, la stabilité et le développement de la
région des Grands Lacs africains comme l'aurait souhaité la
communauté internationale dans ses différentes tentatives pour
restaurer la paix dans la région des Grands Lacs africains.
6. MÉTHODE DE
TRAVAIL ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
Comprendre une notion revient à dire :
« donner » son sens explicatif. De cet ordre d'idée,
nous entendons par méthode comme un ensemble des procédés,
des moyens pour arriver à un résultat.
La technique, c'est l'ensemble des procédés
exploités par le chercheur dans la phase de la collecte des
données qui intéressent son étude (9(*)).
6.1. Méthodes
a) La méthode
juridique
Elle permet d'interpréter les textes normatifs dans le
champ spécifique d'une étude (10(*)). Dans le cadre de notre travail, nous avons
opté pour cette méthode car elle autorise la démarche
juridique des textes du pacte par rapport aux mécanismes de son
applicabilité.
b) La méthode
analytique
Elle consiste à déduire de la proposition
à analyser aux autres propositions jusqu'à ce qu'on parvienne
à une proposition reconnu comme vraie (11(*)).
6.2. Techniques
Dans le cadre de notre travail, nous faisons appel à la
technique documentaire qui consiste à compulser les ouvrages et autres
documents consécutifs au travail sous examen.
7. ESQUISSE DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail comprend
trois chapitres à savoir : le premier ayant trait aux
considérations générales, le second aborde la notion de la
politique extérieure de la RDC quant à son historique, se
principes, ses objectifs et ses organes, le dernier porte sur la mise en oeuvre
par la RDC de sa politique extérieure face au pacte sur la
sécurité, la stabilité et le développement de la
région des Grands Lacs Africains grâce aux mécanismes de
régulation des différends et les perspectives d'une paix durable
dans la région.
CHAPITRE I : LES
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
Il nous est du premier effort obtenir le résultat des
questions qui ont été prises en considérations à
l'introduction afin de les analyser systématiquement et décrypter
leurs sens conceptuels.
Dans ce chapitre, nous traitons tour à tour les grandes
lignes qui marquent la compréhension des concepts clés contenu
dans notre sujet et présenter la RDC dans la région des Grands
Lacs africains.
SECTION I. LE
DÉBLAYAGE CONCEPTUEL
§1. La notion sur la
politique extérieure
1.1. La
définition
La conception de l'Etat par ses comportements se comprend dans
les relations internationales comme l'auteur principal en dépit de
l'émergence d'autres types d'acteurs internationaux. C'est autour de lui
que se structure tout le système international en jouant ce rôle
par l'entremise de la politique extérieure.
Dans la nature traditionnelle, la politique extérieure
est considérée comme l'ensemble des orientations
générales, des comportements d'un Etat dans les relations
internationales. Ces orientations sont concrétisées grâce
à la diplomatie.
Le professeur Marcel MERLE définit la politique
extérieure comme étant la partie de l'activité
étatique tournée vers le dehors, c'est-à-dire qui traite
par opposition à la politique intérieure, des problèmes
qui se posent au-delà des frontières (12(*)).
Par sa politique étrangère, l'Etat cherche
à répondre au comportement des autres acteurs internationaux et
d'une manière plus générale, à agir sur son
environnement pour le conserver tel quand il lui est favorable et de le
transformer quand il lui parait défavorable. Il doit voir le monde de
façon différente et défendre à sa manière ce
qu'il considère comme intérêts nationaux. C'est la
pensée soutenue par le professeur James ROSERAU (13(*)).
C'est dans ce cadre que la politique étrangère
de toute nation constitue inévitablement une extension de son histoire,
de sa géographie, de ses ressources, de son environnement national et de
son aspiration. C'est une politique destinée à protéger et
à améliorer sa propre sécurité ainsi que ses
intérêts politiques, économiques et culturels, tant en
projetant sa meilleure image vers l'extérieure.
Au regard de ces différentes approches doctrinaires,
nous comprenons que la politique extérieure d'un pays n'est que le
prolongement de sa politique intérieure, dans l'optique de la sauvegarde
de ses intérêts sur le plan international.
1.2. L'analyse des facteurs
déterminants de la politique extérieure
Les modalités d'analyse de la politique
extérieure montrent dan la perception et la considération des
deux grandes catégories de déterminants : les
déterminants internes et les déterminants externes d'un Etat.
Dans le dit travail, nous accordons un choix judicieux sur
l'analyse des déterminants externes et restreindre le champ
détaillé des déterminants internes.
De ce qui précède, nous pouvons comprendre que
l'étude des facteurs déterminants internes est celle qui se
rattache aux acteurs étatiques, notamment les facteurs
géographiques, démographiques et économiques.
Ces facteurs influent sur la prise de décision dans
l'élaboration de la politique extérieure par les autorités
étatiques. Ces dernières tiennent compte de cette situation en le
considérant dans leur vie internationale.
Cependant, les déterminants externes sont des facteurs
propre à l'environnement d'un Etat ; le système
international et les actions des autres Etats. Il faut néanmoins,
considérer certains facteurs (14(*)) :
Ø Le facteur technique et scientifique : ces
facteurs exercent une influence déterminante sur la vie internationale.
Le professeur Marcel MERLE affirme dans son livre sociologique
des relations internationales que le progrès technique affecte sous
toute ses formes (politique, militaire, culturelle et économique) le jeu
des relations internationales (15(*)).
Il accentue l'interdépendance des
éléments constitutifs du système international et favorise
l'unification du champ d'action de tous les acteurs. Il accroit les contrastes
et les écarts de puissance entre les mêmes acteurs. Il introduit
les nouvelles sources de tension et de nouveaux facteurs de domination.
L'obstacle de la distance entre les unités étatiques a
été aboli par les inventions techniques. Et, la dimension
militaro-stratégique tient à la capacité de production des
armes pour les équipements d'armes.
Ø Le facteur idéologique, culturel et
spirituel : ce facteur montre que les idéologies à
portée internationale sont nombreuses.
Le professeur M. MERLE les regroupe en deux catégories
principales dont les idéologies fonctionnelles globales qui pensent
avoir un impact sur les relations internationales et, les idéologies
spécifiques aux rapports entre les Etats tels que le nationalisme,
l'expansionnisme, le neutralisme...
Mais pour certains auteurs, ils distinguent les
idéologies fonctionnelles qui vont dans le sens de la paix et de la
coopération internationale aux idéologies dysfonctionnelles qui
entretiennent la méfiance, favorisent les entreprises de domination et
incitent au recours permanent à la violence.
C'est le cas de l'idéologie nationaliste qui inspire
à la politique extérieure des superpuissances, celle de la Chine
et celles des nouveaux Etats issus de la décolonisation.
Ø Le facteur juridique : le droit international
joue le rôle dans les rapports entre les Etats même s'il est
difficile de sanctionner sa violation parce que les Etats demeurent souverains.
Les sujets de la société internationale sont liés entre
eux par des traités et accords politiques, économiques ou
militaires.
Ces déterminants jouent un rôle important dans la
politique extérieure et surtout dans la prise de décision. C'est
dans ce cadre que le processus décisionnel prend en compte les
déterminants de la politique extérieure. Il faut ajouter une
perspective dynamique, mettant l'accent sur le processus décisionnel
à travers lequel ces facteurs interviennent.
Plusieurs cadres explicatifs complémentaires
influencent l'analyse de ce processus, à savoir :
1. La décision repose sur un modèle de choix
national. Ce choix opéré par un décideur unitaire et
rationnel ; il vise à atteindre des objectifs
politico-stratégiques établis en fonction de
l'intérêt national. La décision rationnelle s'opère
sur la base d'une prise en considération systématique des
différentes conséquences possibles des choix qui s'offre au
décideur pour atteindre l'objectif fixé ;
2. La décision en politique extérieure est
influencée par le perfectionnement d'un ensemble d'organisations
gouvernementales, opérant selon certaines routines ;
3. La décision en politique extérieure est en
partie le résultat d'un marchandage, d'un jeu complexe entre les membres
d'une hiérarchie bureaucratique, d'un appareil gouvernemental pour la
défense de ses intérêts et ses opinions.
En matière de prise de décisions en politique
extérieure, il existe deux courants principaux : l'approche
réaliste de la décision en politique extérieure et les
approches scientifiques de la décision en politique extérieure
suivantes :
- Approche formelle : donne une représentation des
causes par des listes des variables indépendants ;
- Approche rationnelle : c'est la décision par le
choix des défenses alternatives liées à chacune des
opérations envisageables ;
- Approche sociologique, explique la décision en
politique extérieure par les catégories des variables
indépendants ;
- Approche cognitive, comprend l'ensemble d'environnements
d'information, de formulation et d'actualisation de la décision.
§ 2. La Région des
Grands Lacs africains
2.1. L'origine et les
aspects actuels de l'expression grands lacs africains
a. Origine
Elle a été employée par des explorateurs
comme les anglais Richard Francs BURTON (1821-1890) et John ROWLANDS et Henry
MORTON STANLEY (1841-1904), lancés à la recherche des sources du
Nil puis l'expression sera disparu au profit de celle d'Afrique
« inter-Lacustre », les lacs Tanganyika (Tanzanie, RDC,
Burundi, Zambie), Victoria (Kenya, Ouganda, Tanzanie), Malawi (Malawi,
Mozambique), Turkana (Ethiopie, Kenya), Albert (RDC, Ouganda), Edouard (RDC,
Ouganda), Kivu (RDC, Rwanda) et Kyoga (Ouganda) ; la traduction
littérale d'une expression allemande. C'est avec le colloque
organisé à Bujumbura en septembre 1979 consacré à
la civilisation ancienne des peuples des grands lacs que cette expression a
connue un regain de faveur pour désigner l'ensemble composé par
la Tanzanie, l'Ouganda, le Congo, le Rwanda et le Burundi.
En effet, le terme inter-lacustre étant impropre, qui
selon eux, évoquait une image aquatique, très
éloignée de la réalité géographique de cette
région dominée par la montagne. La caractéristique de
cette entité géographique est marquée par un relief
accidenté, une densité humaine élevée et une assez
grande proximité culturelle, notamment linguistique. Au sein des
sociétés culturellement homogènes, l'ethnie est devenue en
facteur de déchirement.
b. Les aspects actuels de
l'expression
L'Afrique des grands lacs désigne une entité
géographique caractérisée par un relief accidenté,
une densité humaine élevée et une assez grande
proximité culturelle, notamment linguistique. Ainsi, toutes les langues
parlées par les habitants de cette région appartiennent à
une sous-famille des langues bantu, entre autres le Kirundi (au Burundi) et le
Kinyarwanda (au Rwanda). C'est donc au sein des sociétés
culturellement homogènes que l'ethnie est devenue facteur de
déchirement. Autre trait commun à ces pays, une expérience
politique commune, centrée sur des petits royaumes
centralisés.
Au final, l'expression d'Afrique des grands lacs n'est donc
pas une simple facilité de langage. Aussi, le contexte économique
et démographique de la région des Grands Lacs Africains
s'apparente, par bien des aspects à une voie dont on voit mal l'issue.
Cependant, la particularité de la crise, dans cette région
réside dans une ethnicité tout à fait singulière.
Loin de recouvrir une identité culturelle déterminée,
l'ethnie y correspond traditionnellement à un phénomène
social d'identité héréditaire (éleveurs versus
agriculteurs). Mais cette conception, dévoyée a laissée la
place à un sentiment catégoriel « racial »
qui s'est cristallisé de manière très rapide en quelques
décennies seulement (16(*)).
2.2. La crise des grands
lacs africains depuis les années 90.
Nous affirmons avec Paul ANGO ELA que l'Afrique Centrale est
retournée à ses anciens démons, depuis environ une
décennie, ce qui fait de cette région ouvertement
conflitogène, un champ prisé d'observation et un objet d'analyses
fouillées des politistes, juristes, économistes et des géo
stratèges. Ce regain d'intérêt des chercheurs pour le
« ventre mou » de l'Afrique est sans doute
provoqué par la spirale de la violation qui traverse, déstabilise
et parfois sème le chaos dans cette partie très convoitée
de l'Afrique (17(*)).
Le professeur Filipe REYNTJENS suscite dans ses expressions
documentaires que la victoire dans la guerre de Laurent-Désiré
KABILA en 1996-1997 a été la conséquence de deux
facteurs : d'une part la grande faiblesse de l'armée Zaïroise
déliquescente à l'image de l'Etat, d'autre part, la mise en
oeuvre d'une formidable coalition régionale. Alors que les
prémisses de l'instabilité étaient présentes depuis
longtemps, la guerre menée sous les auspices du Rwanda, de l'Ouganda et
l'Angola a eu des effets géopolitiques majeurs.
Il considère que la région des grands lacs
d'Afrique centrale se trouve aujourd'hui au coeur d'une vaste recomposition aux
retombées continentales et que l'avènement de KABILA n'a pas
résolu les deux grands problèmes qui avaient engendré la
rébellion des Banyamulenge, la sécurité des voisins
orientaux de la RDC et le statut de la population Rwandophone.
Cependant, lorsqu'une nouvelle guerre éclate en
Août 1998, la fragilité des alliances de convenance s'exprime
immédiatement. Les coalisations se mettent à glisser à
« l'allié d'hier est l'adversaire d'aujourd'hui ».
C'est là que débute la première guerre mondiale africaine
qui implique directement ou indirectement une dizaine de pays.
Les phénomènes observés pendant ces deux
guerres successives de désétatisation, de
déterritorialisation, de criminalisation et de désengagement de
la communauté internationale traduisent la disparition de l'ordre post
colonial en Afrique.
Pour les acteurs locaux, régionaux et internationaux,
opérant dans un contexte de mondialisation, le bénéfice
rapide réalisé dans des enclaves est bien plus important que des
questions de souveraineté formelle. La bipolarisation ethnique,
l'ampleur des crimes contre l'humanité, la faiblesse de l'Etat congolais
et l'instabilité de la part de ses voisins augurent mal d'une solution
pacifique durable dans la région des grands lacs et plus
généralement en Afrique centrale (18(*)).
Cette crise se manifeste sur les quatre dimensions
humanitaires (19(*)) :
1° sur le plan social
Plusieurs formes d'exploitation de la personne humaine,
l'enrôlement des enfants dans l'armée, la privation des salaires
des agents de l'Etat et la jouissance des richesses des provinces de Kivu par
les particuliers, même les étrangers par les transnationales.
La corruption manage visiblement et cela à tous les
niveaux, l'insécurité étant
généralisée dans les villes comme dans les villages ;
ceux-ci sont transformés en champ de bataille alors qu'hier ce sont les
mêmes villages qui fournissaient à la ville les données de
première nécessité.
Non seulement l'on assiste à des massacres et des
tueries des débonnaires et paisibles citoyens mais aussi et surtout
à des arrestations injustes et despotiques des personnes par des agents
dits de l'ordre. Le nombre d'enfants de la rue ne cesse d'augmenter, les
enfants abandonnés à leur triste sort, ceux-ci sont
hypothéqués et privés de leur droit à
l'éducation, à l'alimentation, à la distraction, bref de
la survie comme ailleurs dans le monde.
Avec cette situation, la prostitution s'est
développée en une vitesse de croisière, la prise des
stupéfiants pour tenter de noyer en vain leur sort, la présence
du SIDA est signalée chez la population jeune à la moyenne de 18
ans et les cas de violation des droits de l'homme qui ont surgi dans cette
région.
2° Sous l'angle
économique
Le pillage méthodique des ressources naturelles et
publiques, les quelques recettes dans les banques sont détournées
par les autorités pour les fins que la population ignore, la pullulation
des taxes, la paralysie du secteur économique et la flambée de
prix sur le marché, la dollarisation des frais à tous les
échelons, l'exploitation illicite des richesses du sous-sol,
l'enclavement des banques et la dévaluation due au manque des mesures
d'encadrement du circuit financier. Toutes les fermes des provinces en guerre
ont été pillées, ce qui explique l'engouffrement du
secteur agricole.
Les fermes demeurent inaccessibles et inemployables car
l'insécurité persiste, l'approvisionnement de la ville de Bukavu
en denrée alimentaire reste insignifiant. Les routes de déserte
agricole demeurent impraticables et quasiment inexistantes à cause des
guerres. La destruction des infrastructures de base est une violation des
règles relatives à la guerre ou le droit des conflits
armés.
3° Dans le cadre
politique
Notoirement autrefois il y a eu des violations des atouts de
la souveraineté des pays de la région, une usurpation des
compétences relevant des prérogatives des gouvernements telles
que les conventions bilatérales entre les Etats, la privation de la
liberté restent les cas les plus probants.
L'intolérance te la politisation des institutions
publiques au point de rendre chaque service étatique une section du
RCD/Goma à l'instar de vouloir ou pas l'on est membre du mouvement
populaire de la révolution de jadis. La mauvaise gouvernance est due
à l'insatisfaction des seigneurs de guerre, l'immaturité
politique traduite par le manque du sens du patriotisme, la recherche des
intérêts personnels, la politisation de l'armée, le
non-respect des clauses de la déclaration universelle des droits de
l'homme et des accords existants entre les pays, le manque d'un projet de
société digne de répondre aux attentes des populations de
la région.
4° Selon le facteur
militaire
L'essentiel est d'abord de constater l'occupation de l'Est de
la RDC par des forces d'autodéfense populaire des Mai Mai, la
création des milices par certains individus dans la mission de
pérenniser des grades aux militaires sans tenir compte des aptitudes et
des normes en la matière. Cette pratique est une entrave à
l'unification et à l'avancement du processus de paix, la privation de
soldes des soldats qui est une insécurité des populations et de
leurs biens, le manque d'un programme de réinsertion sociale des
blessés de guerre et la violation sexuelle à l'endroit des femmes
et des jeunes filles. Il ressort dans tous ceux-ci une crise multisectorielle,
et c'est la jeunesse qui paie le pot cassé car c'est elle qu'on retrouve
sur les champs de batailles, dans les rues à cause de la
délinquance et le chômage, sous l'oeil complice des dirigeants
sensés protéger la population et garantir la survie de
celle-ci.
De ce qui précède, la jeunesse qui s'est
destinée à faire la donne au monde future présage un
avenir très peu rassurant, vu un présent très contingent
et très incertain. Les pistes de solution pour sortir de ce gouffre
peuvent se comprendre dans le sens de prise en compte de certaines valeurs
comme la liberté d'expression qui est un accélérateur
à la véritable démocratie, la tolérance de l'autre,
le pardon qui manque à tous les niveaux.
Pour les autorités, ils doivent reconnaitre leurs
méfaits en se déshabillant devant la population
c'est-à-dire s'accuser et dire ce qu'il devrait faire, dire ce qu'ils
ont fait alors que cela n'avait pas été demandé de faire,
d'amener la population à une véritable réconciliation
nationale et au respect des droits de la personne humaine, tel qu'inscrit dans
la charte des Nations Unies (DUDH). Mais aussi aboutir à la
dénonciation des ennemis de paix, respecter les limites des pays dans la
région, permettre le rapatriement des refugiés Hutu se trouvant
encore sur le sol congolais ainsi que leurs combattants. Enfin, mettre en place
un tribunal pénal en RDC comme celui de Rwanda pour décourager
les seigneurs de guerre et l'impunité.
Il faut cependant, dénoncer les groupes qui valorisent
les armes pour accéder au pouvoir car la ressource valorisée doit
être les suffrages, réclamer et défendre les valeurs
positives et les droits humains en face de ceux qui les violent volontairement
ou par ignorance, éviter le clientélisme et le trafic d'influence
dans les problèmes politiques d'intérêt national, combattre
les velléités séparatistes et de la partition, et
être à l'écoute du souverain premier et à ses
aspirations.
L'homme ne doit pas cesser d'être un homo sapiens mais
il doit ajouter à cette qualité la fraternité et devenir
un homo « frater », il devient en ce moment l'ouvrier de
paix par sa volonté et s'en suit sa détermination et les soucis
d'arriver jusqu'au bout.
Ces généralités, exprimées sous
forme de l'état des lieux dans la région des Grands Lacs
africains font partie de l'histoire. La restauration de la paix dans cette
partie de l'Afrique est le devoir de tous, tout le monde est responsable et
doit être artiste de paix partout où il se trouve. La paix
étant donc le rapport entre les personnes qui ne sont pas en conflit.
Elle suppose accord, concorde, entente ; elle est le
rapport calme entre les citoyens, l'absence des troubles, des violences. Elle
suppose la pacification, la neutralité, le respect de soi et de sa
proximité. C'est l'état d'une personne que rien ne vient
troubler, c'est le repos, la tranquillité.
SECTION II. LA
CONFIGURATION DE LA RDC
§ 1. La situation
géographique
La RDC est divisée en 11 entités dont la
dernière est la ville province de Kinshasa et elle fête le 30 juin
le jour de son indépendance par la Belgique en 1960. Les rapports
relatifs à la chronologie et les réalités politiques du
Congo sont développés dans les différents documents qui
traitent de la République.
S'agissant du climat, elle a un climat tropical humide, sa
devise nationale était anciennement : vérité et
justice pour le Congo ; mais actuellement la nouvelle devise nationale
entrée en vigueur le 18 février 2006, après l'adoption de
la nouvelle constitution est : paix, justice, travail.
Dans son économie, elle a : le cobalt, bois,
coltan, café, cuivre, diamant, or, pétrole, le thé, le
caoutchouc, le manganèse, l'uranium, la cassitérite, le charbon.
Elle a comme population le (la) congolais (e) ; elle a 68.008.922
habitants en 2008 répartie en : Bantous et Hamites (45%), autres
55% et plus au moins 200 groupes ethniques (20(*)).
Par sa situation géographique de son état,
située au centre-Est de l'Afrique avec accès sur l'Océan
Atlantique, la RDC est un de plus grands du continent africain qui a comme
superficie 2.345.000 km2 (21(*)).
§ 2. La situation
stratégique
Après la première étape du processus
électoral en RDC, la bonne organisation du référendum
constitutionnel, la déstabilisation de la consultation populaire tant
redentée n'a pas eu lieu. Les inquiétudes sécuritaires
post-conflits étaient d'autant plus grandes que celle de la formation
d'une armée et d'une police nationale unifiée. Or, la
réforme du secteur de sécurité (SSR) constituait le second
défi, le premier étant l'organisation des élections, qui
devrait relever le gouvernement d'union nationale et de transition pour assurer
le retour à la paix et à la stabilité dans les pays. Elle
consistait dans son hypothèse, non seulement à la formation et
l'intégration d'une nouvelle armée et d'une police nationale mais
aussi à la mise en oeuvre de programmes de désarmement, de
démobilisation et de réintégration (DDR) pour les
combattants congolais et pour les groupes étrangères se trouvant
en RDC (22(*)).
Pourtant, cette réforme revêt certaines
considérations importantes pour une nouvelle armée congolaise
dans les cadres juridiques et politiques, plan action, de restructuration et
intégration de l'armée, brosser le bilan mitigé de
processus de brassage, le soutien de l'Union Européenne, la formation de
la police nationale intégrée, les projets Eupol et EUSEC-RDC
à Kinshasa.
2.1. Le cadre juridique et
politique de la réforme
La réforme du secteur de la sécurité en
RDC s'appuie sur trois documents qui lui donnent toute sa
légitimité. Le premier, l'accord global et inclusif signé
le 17 décembre 2002 à Pretoria par des ex-belligérants
congolais, consacre tout un chapitre à l'armée. Il prévoit
ainsi la création d'un conseil supérieur de la défense
(23(*)), dirigé par
le Président de la République et chargé entre autres de
donner un avis sur la formation d'une armée intégrée et
sur la politique de défense.
Le deuxième est la constitution ratifiée le 2
avril 2003. Le troisième est l'acte d'engagement de Dar-Es-Salaam
signé par les autres chefs des groupes armés non signataires de
l'accord de Pretoria. Dans ce cadre, le gouvernement Congolais a adopté
en Mai 2005, un plan stratégique de réforme de l'armée
basé sur les actions réalisées depuis juillet 2003. Le
plan présente les objectifs poursuivis, décrits les actions
à mener, évalue les moyens à mobiliser pour les mettre en
oeuvre, et identifié les rôles des différents acteurs.
Ainsi, l'objectif de l'intégration est de constituer
l'embryon des forces armées de la RDC sur base des
éléments éligibles issus des composantes et des
entités membres du gouvernement de transition. Le plan prévoit
trois étapes dans le processus de brassage, à savoir la formation
de brigades d'infanterie pour le maintien de la sécurité pendant
les élections, la formation d'une unité de réaction rapide
et enfin, l'établissement d'une force de défense à
l'horizon de 2010. (24(*))
Plus précisément, l'intégration de
l'armée et de la police concernait les forces et les groupes ci
après :
Les ex-forces armées congolaises (FAC)
c'est-à-dire les anciennes forces gouvernementales, le MLC dirigé
par Jean Pierre Bemba, le RCD dirigé AZARIAS RUBERIA, le RCD-ML de WAMBA
DIA WAMBA après son départ de RCD Goma qui sera dirigé par
MBUSA NYAMWISI qui est signataire de l'accord de Pretoria, le RCD-N basé
à l'Ituri, les Maï-Maï signataires de l'Accord de Pretoria,
recouvrant en son sein une pluralité de milices ethniques et de groupes
d'autodéfenses organisés en force militaire au Nord et au Sud
Kivu.
2.2. La restauration et
l'intégration de l'armée
Le processus d'intégration consistait à
l'identification, la sélection, le brassage et le recyclage des
éléments éligibles dans le cadre de la mise sur pied d'une
nouvelle armée nationale. Celle-ci devrait faciliter la création
des conditions de sécurité indispensable à l'organisation
des élections et au processus démocratique mis en place.
Dans la pratique, les candidats au brassage doivent remplir
sept critères à savoir : la nationalité congolaise,
le choix volontaire, l'aptitude physique, médicale et mentale, la bonne
moralité, un bon profil psychologique, un minimum de six ans
d'études primaires, avoir l'âge requis c'est-à-dire 18 ans
au minimum et 40 ans maximum pour la troupe et les sous officiers et 45 ans au
maximum pour les officiers supérieurs.
Même si ces critères sont bien précis, on
peut s'imaginer les difficultés de leur application dans un contexte
où les citoyens, et de surcroît les ex-rebelles et les milices ne
disposent pas de papier d'identité. En effet, à l'exception des
villes, les services d'Etat civile ne sont plus opérationnels à
cause de la faillite des services publics durant plusieurs années de
guerre.
2.3. Un bilan mitigé
du processus de brassage
Ce qui nous importe de comprendre, c'est que le bilan du
processus d'intégration de l'armée congolaise en décembre
2005 était mitigé. D'une part des progrès significatifs
ont été accomplis en deux ans et demi d'existence du gouvernement
de transition sur le plan de la sécurité et de la
stabilité et enfin de l'autre part les actions réalisées
restent fragiles et le plan stratégique de la réforme de
l'armée connait beaucoup de retard dans sa mise en oeuvre.
Incontestablement, des acquis importants pour les structures
chargées de la mise en oeuvre de la réforme étaient en
place et fonctionnaient. La loi sur la défense et les forces
armées a été promulguée le 12 Novembre 2004. Un
état-major unifié des forces armées de la RDC était
en place avec la participation des officiers de différentes composantes
signataires de l'accord global et inclusif sur la transition. Ces
progrès ont été obtenus à l'appui important de la
communauté internationale à travers la MONUC.
2.4. Le défi
à relever
L'observation de l'état des lieux de la réforme
du secteur sécurité en RDC met en évidence des
progrès accomplis mais aussi des défis à relever.
Parmi ces derniers, quatre méritent une attention
particulière dans la perspective de garantie démocratique :
la nécessité d'accélérer le processus de brassage
et de mettre fin aux structures de commandement parallèles,
l'amélioration des conditions de vie et de travail des soldats, le
renforcement de la cohérence et de la coordination des appuis
extérieurs, adopter une approche globale du secteur de la
sécurité.
En définitive, nous affirmons que la stratégie
militaire, est l'un des facteurs de la puissance d'un Etat. Pour permettre la
survie du principe de coexistence pacifique entre les Etats, nous pensons avec
le professeur LABANA LASAY'ABAR que dans la catégorie où figurent
les Etats qui sont en mesure de jouer un rôle mondial, régional et
sous-régional c'est-à-dire d'intervenir dans toutes les parties
du monde ou de la région selon le cadre de besoin. Il peut s'agir
d'interventions politiques ou diplomatiques, économiques ou
idéologiques, seul le cumul des capacités d'interventions peut
conférer à un Etat le rôle de la puissance.
Cet attribut de la puissance revient aux grandes puissances en
fonctions de certains facteurs comme la richesse matérielle par de
grandes ressources naturelles et la faible dépendance par rapport aux
sources d'approvisionnement étrangères, le contrôle d'un
espace étendu de taille continentale, des ressources humaines
appréciables, un haut niveau de maitrise technologique qui permet le
plein emploi des richesses matérielles et des ressources
démographiques.(25(*))
CHAPITRE II. LA POLITIQUE
EXTÉRIEURE DE LA RDC
SECTION 1. LES VARIABLES
STRUCTURELLES DE LA POLITIQUE EXTÉRIEURE DE LA RDC
§1. Etat
indépendant du Congo (de 1885 à 1908)
Pour analyser les variables structurelles de la politique
extérieure de la RDC et en dégager le sens, force est
d'intégrer la dynamique de la création de l'EIC et ses
conséquences.
En effet, l'acte général de la conférence
de Berlin (26 février 1885) a été signé par 14
puissances parmi lesquelles l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie, le Danemark, la
Russie, le Royaume Uni, la France, les Etats-Unis, le Portugal, l'Espagne,
l'Italie, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Suède/Norvège, l'empire
Ottoman.
Destinée à la découverte du bassin de
fleuve Congo et Nil, et constituée par des géographes et des
personnalités comme Morton Stanley, la mission géographique
financée par Léopold II, Roi des belges, est au coeur de
l'histoire qui a donné naissance à l'Etat Indépendant du
Congo en 1885.
En fait, Léopold II rechercherait une colonie pour la
Belgique depuis de nombreuses années, mais sans succès.
L'opportunité lui est offerte d'abord par l'AIA (Association
Internationale africaine, créée en 1876) dont il devient le
sponsor et à laquelle est assigné un objectif :
« ouvrir l'Afrique à la civilisation et abolir la traite
négrière ». Par la suite, il est crée l'AIC
(Association Internationale du Congo fondée en 1883) et c'est cette
dernière qui est transformée plus tard en EIC par la
conférence de Berlin.
Dès lors le monarque belge ne tarde pas à
bonifier sa posture et se placer au centre des rivalités
d'intérêts opposant les puissances européennes dont
l'ambition est de conquérir les territoires d'Afrique, soit directement,
soit par le biais de différents explorateurs (français,
britanniques, portugais, allemands, etc.).
C'est ainsi que soutenu par le chancelier Bismarck, le roi des
belges fait profil bas et joue à fond à la carte diplomatique de
« l'humanitaire », pour utiliser le langage
d'aujourd'hui ». il suggère au chancelier Bismarck que la
direction de ce territoire vaste et inconnu soit confié à
l'Association internationale du Congo et non à une puissance
concurrente. Pour faire pâlir d'envie les puissances concurrentes, ce
vaste territoire devrait être ouvert au libre commerce de toutes les
puissances signataires et adhérentes à l'acte de Berlin. C'est
cette proposition qui emporte l'assentiment de la majorité des
souverains réunis à Berlin.
Quelque soit le destin de l'acte de Berlin, on est bien
obligé de constater que l'Etat indépendant du Congo,
l'ancêtre de la RDC est crée sur base des règles de la
mondialisation qui triomphe en ce début du 21ème
siècle. Jamais dans l'histoire de la colonisation, pays n'était
aussi modelé que l'Etat indépendant du Congo, par les
critères de la globalisation, par delà l'évidence que le
monde est déjà au Congo et que le Congo fait déjà
partie de la communauté mondiale.
Dès lors la politique extérieure de la RDC est
du point de vue structurel, « une diplomatie de la porte ouverte sur
le monde », notamment le monde occidental auquel appartiennent toutes
les puissances signataires, selon le distinguo opérationnel de la guerre
froide ou de conflit Est-Ouest, opposant les Etats-Unis à l'Union
soviétique depuis le blocus de Berlin (1948) jusqu'à
l'effondrement de l'URSS (1991).
L'élargissement du champ diplomatique congolais aux
pays émergents (Chine, Inde, Brésil) pour ne citer que les Etats
continents, dont l'impact géopolitique a modifié la
régionalisation de l'économie mondiale, n'est qu'un exercice
normal de cette logique structurelle.
En outre, la prise de conscience de l'historicité de la
« diplomatie de la porte ouverte sur le monde » d'hier et
aujourd'hui, doit supprimer le reflexe de peur ou le reflexe lilliputien qui
hante encore l'esprit des dirigeants congolais.
Au lieu de perdre son temps à épiloguer sur les
dangers réels ou potentiels de cette dépendance
réciproque, il vaudra mieux mettre à profit
l'attractivité de la RDC et en faire outil de sa diplomatie de la porte
ouverte sur le monde.
Dans cette perspective, le défi de la diplomatie de la
porte ouverte sur le monde consiste, au préalable, à
définir les intérêts du Congo, en désignant, les
intérêts vitaux et les intérêts non vitaux.
§2. La position
stratégique au coeur de l'Afrique
Outre ses ressources agricoles, minières,
forestières, aquatiques etc. c'est la position
géostratégique de la RDC au coeur de l'Afrique, qui amplifie plus
son attractivité au monde que bien d'autres pays de la région tel
le Soudan (2.505.815 km2) qui était autre fois.
Pôle structurant, elle appartient à quatre
polarités ou sphères d'influence différentes :
l'Afrique centrale, la région des Grands Lacs, l'Afrique australe et le
Golfe de Guinée. De ce fait, la RDC est à la jonction de
l'Afrique minière (du cap à Libreville), de l'Afrique
pétrolière (de Luanda à Lagos), de l'Afrique
forestière (coeur du bassin du Congo, elle couvre 45% de la forêt
équatoriale, soit 6% des réserves tropicales mondiales), de
l'Afrique de savane dite agricole et pastorale (de Dar-Es-Salaam à
Asmara).
§3. Les ressources
minières, forestières, agricoles, aquatiques et
énergétiques
Qualifié de « scandale
géologique » au début de 20ème
siècle, par un géologue belge, Jules Cornet, la RDC est un pays
nanti des ressources minières, dans la quasi-totalité de ses
provinces (26(*)). Parmi
les plus connues, il y a lieu de citer le cuivre, le cobalt, l'or, le coltan,
la manganèse, l'étain, le platine, le zinc, la
cassitérite, le diamant, le fer, le nickel, etc.
Aux ressources minières s'ajoutent les ressources
agricoles, aquatiques, forestières et énergétiques dont il
n'existe pas encore un inventaire exhaustif, même s'il est de bon aloi
d'afficher quelques produits phares, liés à l'exportation,
figurant parfois dans les statistiques.
§4. La diversité
culturelle, ethnique, identitaire, biologique
La RDC n'est pas seulement un scandale géologique, elle
est également un scandale de diversité ethnique, culturelle,
identitaire et biologique. Cette diversité est la première
richesse de la RDC dont il est urgent d'assurer la défense et de
promouvoir les intérêts au nom de principe de l'unité dans
la diversité. Le président Mobutu ne dit pas autre chose,
lorsqu'il déclare : « notre véritable richesse,
c'est la diversité des nos peuples, de notre climat et de tout ce qui
nous entoure » (27(*))
Le défi consiste à passer du stade de constat de
la diversité naturelle, au stade de la consécration par les lois
et les moeurs, du respect du pluralisme ethnique, culturelle, identitaire,
biologique d'une part ; et la protection moyennant sanction, le cas
échéant, par la puissance publique d'autre part. car l'enjeu est
de sauvegarder le ferment de la volonté de vivre ensemble des congolais,
dans une république cosmopolite, en vue de forger un destin commun dans
la loyauté et le respect de la différence.
En effet, faute de visibilité théorique, les
violences politiques ensanglantant l'Afrique noire et le Congo ont
été qualifiées de violences ethniques sans le moindre
début de preuve, à cause de la scolastique et des apories
africanistes. (28(*))
Il va de soi que si elle est bien inspirée, la
diplomatie de la porte ouverte sur le monde pourrait incarner la défense
et la promotion du pluralisme ethnique, culturelle, identitaire et biologique
comme facteur de paix en Afrique et dans le monde, les forêts du bassin
du Congo étant considérées comme « le patrimoine
commun de l'humanité ».
SECTION 2. LA BRÈVE
RAPPEL HISTORIQUE DE LA DIPLOMATIE CONGOLAISE
§1.les périodes de
la diplomatie congolaise
L'histoire contemporaine de la diplomatie congolaise se
comprend d'une manière extérieure des échanges
diplomatiques, la participation de la RDC aux réunions des O.I et des
visites qu'elle effectue auprès des ses partenaires extérieures.
Cependant, ces activités donnent un indice manifeste de ses attitudes
diplomatiques.
Il serait alors impérieux de trouver les nouvelles
théories qui sont, soit celle des « inversions »,
soit celle de la puissance revisitée. C'est le cas de multipolarisme de
Henry KISSINGER (29(*))
mais aussi par des contraintes financières une crise expliquée
par les nouveaux déterminants et l'originalité limitée des
nouvelles approches.
Cette crise controversée par les fragilités de
l'hégémonie comme moyens régulations des relations
internationales (30(*)).
L'analyse de l'évolution de la diplomatie congolaise
est indiquée de la resituer dans le contexte de l'évolution
politique de notre pays. Dans cette optique, nous structurons les grandes
étapes de l'histoire de la diplomatie congolaise contemporaine en six
périodes normales et une période additive qui pourrait être
considérée comme la septième (31(*)). Il s'agit des
périodes allant :
1. Du 30/06/1960 au
24/11/1965 : naissance de la diplomatie congolaise
Dans cette période, l'importance de mission
diplomatique était d'abord visée sur les fonctions politiques que
les Etats entretenaient sur les aspects militaires, économiques et
sécuritaires reconnus par la convention de Vienne sur le droit
diplomatique du 18 avril 1961 dans son art. 3.
Cependant, l'évolution de la diplomatie s'est
affirmée par une condition préalable de la reconnaissance
mutuelle pour établir les rapports entre deux pays donnés.
2. Du 24/11/1965 au
20/04/1990 : de l'apogée à la déliquescence
Cette époque est marquée par une nouvelle
diplomatie qualifiée d'agissante et directe, caractérisée
par la présence crédible de la République du Zaïre
sur la scène internationale. Les critères qui répondaient
à l'ouverture des missions diplomatiques sont :
- Les ambassades à motifs stratégiques (cas du
Tchad et Israël) ;
- Les ambassades à visées économiques
(aux USA, U.E., Afrique) ;
- Les ambassades à vocation multilatérale (cas
des délégations permanentes de la République du Zaïre
auprès des O.I. comme l'OUA, ONU etc.) ;
- Les ambassades de la diplomatie classique (c'est
l'accréditation multiple dans les pays où elle n'a pas une
activité importante à caractère économique,
politique ou culturelle).
Il sied de noter que la politique extérieure de la
IIème république s'est illustrée par un contraste :
d'un coté la grandeur et de l'autre, la carence des moyens
nécessaires (32(*)).
3. Du 24/04/1990 au
17/05/1997 : diplomatie en perte de vitesse
Ici c'est une période caractérisée par
l'isolement diplomatique dû à la suspension de la
coopération par les grandes capitales avec la République du
Zaïre en 1992 et au désordre politique interne qui a comme
conséquence la compromission ou l'effacement de l'image de la
république sur la scène internationale, c'est la fin du
fonctionnement de l'appareil diplomatique.
4. Du 17/05/1997 au
26/01/2001 : diplomatie de la guerre
L'avènement du gouvernement du salut public avec le
président M'zée L.D. KABILA a inauguré une diplomatie
offensive dans l'axe Sud-Sud. C'est juste à ce moment que cette
diplomatie s'est engagée dans la recherche d'une paix durable
indispensable à l'achèvement du processus de
démocratisation et la poursuite du programme de reconstruction nationale
que les agresseurs rwando-ougando-burundais ont déclenché, le 2
Août 1998, la guerre d'agression contre la RDC.
En marge de la recherche de la paix en RDC, le
président avait déployé une intense activité
diplomatique en effectuant vingt-deux voyages à l'étranger pour
participer aux sommets des chefs d'Etat.
5. Du 26/01/2001 au
17/02/2002 : la diplomatie de l'ouverture
L'arrivée du Général Major Joseph KABILA
comme IVème président de la RDC qu'il va mettre au point une
nouvelle politique extérieure caractérisée par une
diplomatie de terrain, l'ouverture au monde qui coïncide avec la fin de
l'isolement diplomatique de la quatrième période.
Pour marquer le retour de la RDC sur la scène
internationale, le président KABILA a effectué des multiples
périples présidentiels afin d'expliquer le problème de la
guerre d'agression et la reprise des coopérations structurelles avec
notre pays. C'est le moment où la diplomatie congolaise joue un
rôle que les circonstances historiques lui ont confié et que les
conditions géopolitiques lui ont imposé (33(*)).
6. Du 30/06/2003 à
2006 : la diplomatie du partage
Cette époque est caractérisée par un
contexte politique mouvementée et marquée par deux
événements majeurs à savoir :
- La signature de l'accord général et inclusif
du 17/12/2002 ;
- La mise en place des institutions de la transition
effectuée le 30/06/2003 lesquels a consacré le partage
occasionnel du pouvoir entre les composantes et les entités ayant pris
part au dialogue inter congolais.
7. La diplomatie de la
troisième république : (à partir de 2006)
L'avènement de la troisième république
marqué par le 18 février 2006 qui inaugure une nouvelle
ère de la politique extérieure. Les premiers actes posés
dans le domaine de cette diplomatie laissent à penser qu'il y a lieu que
se concrétisent des meilleures relations extérieures pour la RDC
afin qu'une véritable diplomatie des droits de l'homme se cristallise
qui, devra après tous les offres de la guerre permettre au Congo de
redevenir une nation acceptable sur la scène internationale.
Cependant, la diplomatie devient un instrument de base pour
le développement dans laquelle intervient la diplomatie du
développement avec certaines structures efficientes :
1. La restructuration organique en réorganisant la
structure des affaires étrangères c'est l'exemple de
l'institutionnalisation d'un ministère de l'intégration
régionale, la création du vice ministre des congolais à
l'étranger, la mise sur pied de l'académie diplomatique.
2. La redéfinition de la relation avec les partenaires,
l'ouverture aux investisseurs étrangers, la normalisation des relations
avec les pays limitrophes, la présence aux forums internationaux.
§2. Les forces et les
faiblesses de la diplomatie congolaise (34(*))
2.1. Les forces de la
diplomatie congolaise
La question ici est de faire un examen sur l'organisation
administrative par les actes qui ont été prises pour dynamiser la
politique congolaise, la qualité des diplomates congolais semble
aujourd'hui surmonter le militarisme. Les missions doivent se composer par les
diplomates de carrière compétents : la configuration
géographique en Afrique comme le centre des préoccupations des
grandes puissances, la prise en compte des facteurs déterminants de sa
politique étrangère et sa situation géopolitique, le
rôle à jouer sur la scène internationale. C'est le cas
historique de la recherche de la paix par les médiations du
président MOBUTU en Angola, à l'Ouganda et le Kenya.
2.2. Les faiblesses de la
diplomatie congolaise
Les faiblesses de notre diplomatie se situent d'abord au
niveau de l'effectif et de relations humaines. Ce problème date depuis
l'avènement de la IIème république, les affections des
autorités du MPR tenaient compte du militarisme politique qui avait
favorisé l'injection d'agent membres du groupe d'animation du
ministère des Affaires étrangères et de la
coopération internationale, des personnes ayant échoué
dans leurs secteurs d'activités viendront ensuite renforcer
l'instabilité des ministres appelés à animer le
ministère des Affaires Etrangères et de la coopération
internationale.
C'est la même idée lors de la prise du pouvoir
par les autorités de l'AFDL. Les relations humaines au MINAFFECI ont
pâti de ce clientélisme. Cette autorité est diminuée
du fait de l'insubordination de ces ambassades, hauts dignitaires et barrons
du régime.
Ensuite, certains faiblesses se montrent par l'insuffisance
des moyens financiers sur les activités des diplomates qui se sont
compliquées d'avantage sous la deuxième république,
pendant la transition et durant les deux dernières périodes.
De même par la pléthore des missions
diplomatiques et des postes consulaires, compte tenu du nombre
élevé de ces missions (de 10 à 68 ambassades) il
s'avère que le budget qui y était alloué chaque
année était insuffisant pour résoudre les problèmes
de frais de fonctionnement et ceux des salaires des diplomates en poste.
Aussi, la participation à l'administration publique
internationale et à l'affiliation de la RDC aux organisations
internationales se fait d'une manière désordonnée et sans
objectifs clairement précis. Il n'existe pas une politique bien
définie.
Cette situation se traduit par le retard de payement des
contributions annuelles et la perte de quotas dans l'administration de ces
organisations internationales. C'est l'absence et le retard de la RDC aux
rencontres internationales ;
Enfin, par les organes du corps diplomatique de la
République, la conférence diplomatique, le comité de
direction (l'organe de gestion administrative, diplomatique et
financière), les commissions Ad hoc (qui examine les questions
spécifiques et donnent leurs avis), le syndicat de fonctionnaires du
ministère des Affaires Etrangères.
En somme, toute l'histoire de la diplomatie congolaise nous a
servi de comprendre le sens des comportements de la politique extérieure
de notre pays. De ce fait, la compréhension de la diplomatie comme
conduite de négociations entre les personnes, les groupes ou les nations
en réglant un problème sans violence n'est que la mise en oeuvre
de la politique extérieure par l'intermédiaire des diplomates
habitués à la diplomatie internationale, à la conduite des
relations internationales par l'entremise des professionnels qui s'assemblent
dans le corps diplomatique mais exclusivement à l'étranger et
cela dans le cadre de leurs fonctions.
Nous estimons que la RDC a besoin d'une diplomatie digne qui
peut l'aider à l'influer sa considération sur l'étendue du
continent africain, en Afrique centrale et surtout renforcer les moyens de sa
prise de décision en matière de politique extérieure dans
les Grands lacs africains, en considérant cependant les types de
décisions rationnelles, idéalistes, de contrainte et
volontaire ; une affirmation soutenue par Monsieur Thierry KIANGA dans sa
dissertation de master (35(*)).
SECTION 3. LES PRINCIPES
ESSENTIELS DE LA POLITIQUE EXTÉRIEURE DE LA RDC
Il nous est de grand intérêt de comprendre la
philosophie spécifique qui oriente notre politique extérieure et
déterminer la prise de décision par les autorités
congolaises, en faisant des analyses de certains principes ancrés de
l'histoire de sa diplomatie depuis la première, la deuxième la
transition et la troisième république.
§1. Sous la
première république
Après son adhésion à l'ONU, la RDC fit
sienne les cinq principes de coexistence pacifique édictés par
cette organisation internationale codifiée par une importante
déclaration des nations unies, en date du 24 octobre 1970 et aussi dans
la résolution 2625 (XXV). Elle postule pour les relations de paix entre
les Etats aux régimes sociaux politiques opposés à
savoir :
- Egalité souveraine des Etats ;
- Règlement pacifique des différends
internationaux ;
- Non recours à la force ;
- Non ingérence dans les affaires intérieures
des Etats ;
- Respect de l'intégrité territoire et
l'indépendance des Etats.
Ces principes ont permis à la RDC de sauvegarder son
unité nationale et d'établir les relations amicales avec les
autres Etats constituant la communauté internationale des Etats.
§2. Sous la
deuxième république
La politique extérieure de la République du
Zaïre était basée autour de cinq principes
suivants :
1. L'ouverture au monde
C'est la possibilité accordée par la
république du Zaïre à tous les Etats du monde d'entrer en
contact avec elle sans tenir compte de leur système politique ou de leur
opinion idéologique. C'est le principe de porte ouverte.
2. La vocation
africaine
La République du Zaïre s'est fait le
défenseur de la cause et des intérêts du continent
africain. Elle a soutenu par cette politique les mouvements de
libération et a appuyé l'intérêt territorial des
africains menacé par l'extérieure.
3. La politique de bon
voisinage
C'est la politique de la sécurité
frontalière avec ses voisins que la République du Zaïre
avait développé pour stabiliser ses relations avec les pays
limitrophes.
4. La politique du recours
à l'authenticité
Ce principe a permis au Zaïre de promouvoir et d'enrichir
ses valeurs nationales aux expositions et symposiums internationaux. La
pratique traditionnelle avait caractérisé cette diplomatie.
5. Le neutralisme positif
et non ingérence
La République du Zaïre a utilisé ce
principe dans ces relations extérieures pour ne pas s'engager dans la
politique de l'une des grandes puissances suite à une situation du
membre des pays non alignés. Mais en réalité, elle
était alignée au bloc des pays capitalistes chose que
témoigne Monsieur Achille BONDO dans son article publié dans le
journal le potentiel : « en 1960, avec le vent de des
indépendances qui a soufflé le continent africain. Le
contrôle du pouvoir politique dans les nouveaux Etats africains
était une préoccupation majeure pour les protagonistes de la
guerre froide. Devant la tendance croissante des Etats d'Afrique centrale
nouvellement indépendant à s'aligner sur l'idéologie
communiste, la préoccupation du Camp capitaliste était la
recherche d'un allié devant constituer le verrou empêchant que
toute l'Afrique centrale ne bascule pas dans le camp communiste.
Ces enjeux sont à la base de l'assassinat du premier
ministre congolais Patrice LUMUMBA accusé par le camp capitaliste de
penchant communiste. Ils sont également à la base du coup d'Etat
qui a amené le président MOBUTU au pouvoir. Pendant son long
règne, ce dernier a servi comme allié et agent de la politique
étrangère de capitaliste en Afrique centrale ».
(36(*))
§3. Sous la période
de la transition (1990-1997)
C'est la continuité sur le plan de la prise de
décision et de l'action extérieure de la deuxième
république sont restés les mêmes seulement que la gestion
de cette politique extérieure était devenue un domaine de
collaboration en vertu de l'acte constitutionnel de la transition du 24 Avril
1994.
§4. Sous la période
de la reconstruction nationale (1997 à 2001)
C'est la chute du gouvernement du président Mobutu et
de sa diplomatie. Les nouvelles autorités du gouvernement du salut
public ont choisi le changement de la politique extérieure.
De ce fait, cinq principes sont à la base de l'action
extérieure de la RDC :
1. Le neutralisme
Il est définit comme « l'une des
manières par lesquelles les individus s'identifient à des
groupes ». (37(*))
Ce principe est reconnu pour la RDC en quatre périodes
à savoir :
- A la période de la découverte du fleuve Congo
(1492 à 1885) le nationalisme a permis la prévention de
l'intégrité territoriale de la RDC ;
- A la période de la conférence de Berlin de
1885, ce principe a servi à la résistance des autochtones contre
la pratique des travaux forcés et l'expropriation des terres
instaurées par l'Administration de l'EIC ;
- A la période qui va de 1956 à 1960, c'est
l'affrontement au pouvoir colonial : il a occasionné la tenue en
juillet 1956 du manifeste de la conscience africaine ;
- A la période de la création du Congo-belge
(1908-1956), ce principe a permis les réactions directes contre les
colonisateurs à travers tout le pays.
Le principe de 1956 à 1960 a permis à la
défense de l'intérêt national de la RDC. Cette
défense se manifeste aujourd'hui par le patriotisme ardent qui devient
une philosophie de la politique extérieure en luttant contre les valeurs
négatives des civilisations étrangères.
Selon le professeur YEZI PYANA, le rôle principal du
nationalisme congolais dans les relations internationales est celui
d'être « un principe d'action de la politique
extérieure ». (38(*))
2. Le bon voisinage
Ce principe avait un contenu économique. Il a permis
à la RDC de faire de sa diplomatie un instrument efficace pour la
stabilité et la protection de ses frontières en tenant compte de
sa position géostratégique.
3. La coopération mutuelle
Elle a permis à la RDC de consolider et de garantir ses
coopérations bilatérale sous régionales, régionales
et internationales pour assurer son développement d'une manière
harmonieuse.
4. L'ouverture au monde
C'est le développement de la diplomatie de coexistence
pacifique sans complexe et sans exclusive. C'est l'accès de la RDC aux
forums internationaux dans le cadre des Nations Unies.
5. Le règlement pacifique des
différends
C'est conformément à l'article 2 §3 et
l'article 33 de la charte des Nations Unies que la RDC recourt aux
mécanismes politiques (la négociation, les bons offices et la
facilitation) et juridique (approches juridictionnelles dans le cadre de la
cour internationale de justice et de l'arbitrage).
§5. Sous la période
de la reconstruction nationale de Joseph KABILA (2001 à 2003)
Les principes ci-dessous guidèrent l'action
extérieure de la RDC :
Le bon voisinage, la vocation africaine, l'ouverture au monde,
la coopération mutuelle avantageuse, le règlement pacifique des
différends, le non recours à la force, le respect de
l'intégrité territoriale, de l'indépendance politique des
Etats et de la souveraineté internationale, le respect des
frontières héritées de la colonisation.
§6. Sous la période
du partage de pouvoir (2003 à 2006)
C'est la continuité des principes de la politique
extérieure de la RDC sous la période de la reconstruction
nationale du président Joseph Kabila.
§7. Sous la
troisième république (depuis 2006)
C'est la diplomatie du développement. Celle qui se veut
agissante et doit concourir au développement de la république.
C'est la continuité dans une perspective dynamique.
Nous retenons les principes essentiels tels que :
Le bon voisinage, la coopération mutuelle, la vocation
africaine, le respect des frontières héritées de la
colonisation, le non recours à la force, le respect de
l'intégrité territoriale.
SECTION 4. LES OBJECTIFS ET
LA MISE EN oeUVRE DE LA POLITIQUE EXTÉRIEURE DE LA RDC
§1. Objectifs
Contrairement à l'époque de la deuxième
République où les objectifs de la politique extérieure de
la RDC étaient clairs et définis sur base d'environnement
stable ; aujourd'hui ces objectifs sont plutôt flous car
l'environnement géopolitique de la RDC est incertain, les ressources
allouées à la défense du pays sont moins importants. La
seule certitude pour la RDC reste de sa position comme un grand pôle de
développement situé au coeur de l'Afrique. (39(*))
§2. La mise en oeuvre de
la politique extérieure de la RDC
Cette hypothèse est soutenue par les analyses
politiques nationales et internationales qui témoignent que la RDC a
besoin d'une réforme au sein du service de l'Etat. Cela s'affirme par
les expressions de Monsieur Thierry KIANGA dans sa dissertation de master en
relations internationales :
« Il faut noter que la RDC n'a pas plus de
moitié des ambassades au nombre des Etats au monde. Contrairement
à une politique de réduction des missions diplomatiques, qui
parait une mauvaise approche au seuil de la reconstruction nationale, avec
conséquence d'éloigner, de plus en plus, le Congo du cercle des
affaires internationales. Son passage de la représentation diplomatique
traditionnelle à la diplomatie du développement qui exige la
coopération deviendra sans doute un long chemin et peu
réalisable. La diplomatie congolaise doit néanmoins être
plus active, partout et présente plus opérationnelle pour gagner
des amis sur la scène internationale. Cette politique doit être
guidée par un grand objectif, celui d'adapter ses actions de
coopération aux besoins dont le Congo ne cesse de convoiter : la
sécurité, la stabilité, la paix et le
développement ». (40(*))
La politique extérieure de la RDC doit viser
premièrement dans ses objectifs la recherche de la puissance
régionale, de la sécurité, de la souveraineté
nationale, de l'accroissement de la prospérité économique
du pays, la promotion de l'unité nationale. Ces objectifs devront
conduire la diplomatie congolaise à promouvoir la stabilité
nationale et promouvoir la paix avec ses voisins.
Ces acteurs doivent ensuite tenir compte du rôle de
l'armée dans l'élaboration de la politique extérieure par
des accords militaires dignes, de plans de guerre, de l'armement moderne, par
l'information ou les renseignements militaires dans sa diplomatie pour
harmoniser la prise d'une bonne décision de la politique
extérieure à mener.
Ils doivent enfin assurer le contrôle de cette politique
extérieure par le parlement (l'assemblée nationale), l'opinion
publique, les groupes de pressions nationaux et internationaux.
SECTION 5. LES ORGANES
ÉTATIQUES PARTICIPANTS À L'ÉLABORATION DE LA POLITIQUE
EXTÉRIEURE DE LA RDC
Chaque Etat choisi au préalable une politique
extérieure par le truchement des processus et structures complexes
variables d'un Etat à un autre par certaines constances. Pour le cas de
la RDC, la constitution connait la collaboration dans ce domaine entre les
différentes institutions de la République, à savoir :
le président de la République, le gouvernement,
l'Assemblée nationale (le parlement).
§1. Le président de
la république
Il est le seul responsable en matière de la politique
extérieure en vertu de l'article 213 de la constitution du 18
février 2006 qui dispose que « le président de la
république négocie et ratifie les traités et accords
internationaux ».
Dans cette tâche de conception, il est assisté
par des conseillers qui sont des experts spécialisés en politique
internationale. Le travail de ces experts consiste à analyser la
situation internationale et à proposer les solutions pour la prise de
décision par le président de la république.
Cependant, le président de la république a comme
collaborateur directs en matière de politique extérieure les
ministres des affaires étrangères et de la coopération
internationale. Cette équipe prépare la décision suivant
les directives du président de la république en tenant compte de
la situation internationale et des intérêts nationaux du Congo
(article 91 al.2 de la constitution du 18 février 2006).
§2. Le gouvernement :
les ministères des affaires étrangères et de la
coopération internationale
Il est l'organe institutionnel chargé de
l'exécution de la politique extérieure de la RDC. C'est
l'Administration centrale de la diplomatie congolaise. Les ministres ont pour
missions essentielles :
- Négocier les traités et accords avec les
autres gouvernements ;
- Mobiliser des ressources extérieures ;
- Recevoir et coordonner les aides
extérieures ;
- Assurer le suivi et les informations ;
- Rechercher les solutions aux problèmes de
l'exécution des projets financiers par la coopération.
Les experts des ministères des affaires
Etrangères et de la coopération internationale ainsi que les
autres ministres font partie de commissions mixtes dans le cadre de la
coopération bilatérale et des commissions Ad Hoc pour les
circonstances précises de coopération.
Il faut aussi ajouter les délégués de
Chefs d'Etats aux sommets internationaux pour les problèmes tels :
les droits de l'homme, la paix, l'environnement, la dette extérieure.
§3. L'Assemblée
nationale (parlement)
Elle est l'organe occasionnel par son fait d'édition et
d'adoption de la loi. Dans le cas de la RDC, la constitution reconnait au
président de la république la capacité de négocier
et de ratifier les Accords et traités internationaux. Il consulte
cependant l'Assemblée nationale pour la vérification
constitutionnelle de la clause dans les modalités de l'article 214 al.
1 : « les traités de paix, les traités de
commerce, les traités et accords relatifs aux organisations
internationales et au règlement des conflits internationaux, ceux qui
engagent les finances publiques, ceux qui modifient les dispositions
législatives, ceux qui sont relatifs à l'état des
personnes, ceux qui comportent échange et adjonction de territoire ne
peuvent être ratifiés ou approuvés qu'en vertu d'une
loi ». Ce contrôle se limite à l'examen du contenu des
Accords et traités avant la ratification par le Président de la
république.
CHAPITRE III. LA MISE EN
oeUVRE PAR LA RDC DE SA POLITIQUE EXTÉRIEURE FACE AU PACTE DE NAIROBI
SUR LA SÉCURITÉ, LA STABILITÉ ET LE
DÉVELOPPEMENT
Dans ce chapitre, l'accent sera mis sur les points saillants
de la mise en oeuvre du pacte de Nairobi de 2006. Ces lignes tenterons tour
à tour à élucider les différents concepts
fondamentaux tenus au centre de négociations, le niveau d'application du
pacte et les rapports diplomatiques dans la région des grands lacs
Africains, les difficultés de mise en oeuvre et les perspectives d'une
paix durable dans la région des lacs Africains.
SECTION 1. LES CONCEPTS
FONDAMENTAUX DU RÉGIONAL PACTE DE NAIROBI
L'attribut de cette notion permet de comprendre plus au moins
les sens des concepts utilisés et leur vision pour la région des
grands Lacs Africains. Pour ce faire, il nous importe d'analyser les concepts
tels : la sécurité, la stabilité et le
développement qui sont considérés comme facteurs de la
paix.
§1. La
sécurité
En son sens retreint, elle est attendue comme étant
« la situation d'un Etat dans lequel on n'est exposé au
danger : d'une tranquillité d'esprit inspirée par la
confiance, par le sentiment de ne pas se sentir menacé d'un dispositif
empêchant la mise en marche intempestive d'un mécanisme
nuisible ». (41(*))
Dans sa perception la sécurité présente
des dimensions qui se diffèrent par leurs approches dans les secteurs
sociaux dont nous pouvons énumérer : la
sécurité alimentaire, la sécurité
économique, la sécurité informatique, la
sécurité humaine, la sécurité sanitaire, la
sécurité sociale, la sécurité national et
internationale.
Le décorticage nous a permis de comprendre et cerner le
champ qui intéresse notre étude. De cela les
sécurités humaines, nationales et internationales sont d'une
importance majeure dans le cadre de cette étude parce que reconnaissant
que la stabilité durable est impossible tant que ces dimensions ne sont
pas protégées des menaces d'atteintes violentes à leurs
droits, leur sécurité et leur vie. Mais aussi cette garantie doit
créer des conditions nationales et internationales favorable à la
protection et à l'extension des valeurs vitales nationales contre les
adversaires existants ou potentiels.
L'approche de la sécurité dans les relations
internationales se propose par cinq manières que Jean BARREA illustre
comme fonction de la sécurité dans les relations
internationales : la force nationale, l'équilibre multipolaire,
l'équilibre bipolaire, la sécurité collective et la
dissuasion nucléaire. (42(*))
Cependant, la vision africaine de la sécurité se
manifeste par des mutations internationales confrontées aux
réalités de la gestion de sa propre sécurité. La
gestion des conflits africains était aisée lorsqu'elle
était basée sur le fondement du facteur idéologique des
superpuissances. L'Afrique est appelée aujourd'hui à revoir sa
vision sécuritaire suite à l'inexistence constante des blocs
idéologiques et le changement de nature des conflits marqués
depuis les années 90 par d'autres facteurs.
§2. La
stabilité
De sa conception latine « stabilitas » qui
signifie « station », ce qui est statique, encadre :
c'est le caractère de ce qui tend à demeurer dans la même
état : c'est l'état de ce qui est stable qui ne peut changer
ou disparaitre. (43(*))
Dans leurs rapports, les Etats veulent rechercher ensemble la
paix dans la région où la crise persiste depuis un certain temps
par la considération de la souveraineté nationale, par
l'accroissement de la prospérité économique et par la
promotion de la solidarité africaine. C'est à ces fins qu'ils ont
ému un instrument juridique international se basant sur les
différents protocoles : la non agression, la défense
mutuelle et la résolution pacifique des différends.
Cependant, il faut qu'ils comprennent que la stabilité
recherchée dans la région ne peut se concevoir que par la
situation de paix en RDC comme moteur de stabilité régionale.
§3. Le
développement
La vision des Etats en domaine du développement
régional est portée surtout sur sa dimension économique.
La justification de cette thèse se manifeste par l'idée selon
laquelle le sous-développement est considéré comme
étant une inaptitude à l'industrialisation. Cela s'affirme par
les écrits du professeur Léonard NTUAREMBA qui montre que
l'industrialisation joue un rôle moteur dans le développement.
Cela ne se voit pas comme une acquisition récente de la scène
économique dont nombreux auteurs mercantilistes expliquent l'importance
et la priorité des manufactures dans le processus de la transformation
sociale et du progrès. (44(*))
La plupart des Etats de la région est en situation de
sous développement, ils veulent en ce domaine, promouvoir conjointement
un espace économique prospère et intégré en vue
d'améliorer le niveau de vie des populations et soutenir la mise en
oeuvre de ce programme visant la promotion de la coopération et de
l'intégration économique, collaborer avec les communautés
économiques régionales compétentes, développer des
infrastructures communs dans les domaines de l'énergie, transports et
communication, coopérer par la solidarité multisectorielle entre
les populations aux frontières des pays limitrophes.
SECTION 2. LE NIVEAU
D'APPLICATION DU PACTE ET DES RAPPORTS DIPLOMATIQUES DANS LA RÉGION DES
GRANDS LACS AFRICAINS
§1. Le niveau
d'application du pacte
Depuis l'état belliqueux et les massacres qu'ont connu
les Etats des Grands Lacs Africains ver les années 90. Ces derniers ne
se trouvent pas encore en situation de sécurité et de
stabilité politique, économique et sociale.
Certains spécialistes en domaine
géostratégique ont affirmé que ces
phénomènes découlent des différentes guerres
observées dans cette partie, lesquelles n'ont pas suscité
l'engagement digne de la communauté internationale.
Le professeur REYNT JENS Filipe l'explique dans le
résumé de son livre que ces « acteurs locaux
régionaux et internationaux, opérant dans un contexte de
mondialisation, le bénéfice rapide réalisé dans les
enclaves est bien plus important que des questions de souveraineté
formelle. Cependant, la bipolarisation ethnique, l'ampleur des crimes contre
l'humanité, la faiblesse de l'Etat congolais et l'instabilité de
ses voisins augurent mal d'une solution pacifique durable dans la région
des Grands Lacs Africains et plus généralement en Afrique
Centrale ». (45(*))
Malgré les différentes approches doctrinales pat
rapport à la situation de crise en Afrique, nous nous sommes
contentés de rechercher à savoir s'il existe une crise interne ou
interétatique entre les Etats ou que l'objet de la crise se fait d'une
reconnaissance de belligérance. De par cette recherche, nous avons
constaté qu'en Août 1998, il y a eu la guerre d'agression contre
la RDC, on a parlé du conflit interétatique à
l'époque. Cette hypothèse se conçoit pour le conflit
armé qui oppose directement deux ou plusieurs Etats : quelque soit
l'ampleur de l'affrontement, il est international à partir du moment
où les forces armées d'un Etat se heurtent à celles d'un
autre. (46(*))
§2. Les rapports
diplomatiques dans la région des Grands Lacs Africains
Il sied de signaler que vers l'année 2000, la RDC a
été la proie de ses voisins, ce la se manifeste par l'existence
successive des troupes étrangères dans les sols congolais. Ces
dernières choisissent à leur tour le représentant
congolais d'origine ou naturalisé pour prendre le devant et
réclamer au gouvernement en place certains privilèges qui
apparaissent incompréhensibles. D'où l'existence des conflits
à caractère interne manifesté mais faisant l'objet de
reconnaissance de belligérance.
C'est par la crise de paix observée par les Etats que
les actes juridiques internationaux se sont conclus entre eux pour rechercher
les conditions d'une paix durable dans la région depuis l'an 1999 par
l'Accord de Lusaka, l'Accord Global et Inclusif de Pretoria signé le 17
décembre 2002, l'accord entre la RDC et l'Ouganda en mars 2003, la
déclaration de Dar-Es-Salam en Novembre 2004, le pacte de Nairobi en
décembre 2006, les missions militaires conjointes RDC-Rwanda et
RDC-Ouganda en janvier et mars 2009.
La stabilité de la RDC est un enjeu majeur pour toute
l'Afrique centrale comme nous l'affirme Monsieur KAMANDA KIMONA MBINGA dans
son ouvrage « la stabilité du Congo-Kinshasa ».
(47(*)) Les facteurs
d'instabilité se justifient par la dimension de la RDC, ses situations
géopolitiques et géostratégiques, ses neufs voisins et sa
superficie. C'est là alors la nécessité pour elle de
conclure des accords dignes et soutenus, des mécanismes forts de suivi
régional et international comme l'affirme HASBI AZIZ que le
caractère obligatoire du droit international « les Etats ont
rarement accepté de limiter leurs souverainetés au point
où la violation de la règle pourrait être affectivement par
la communauté internationale. Comme le cas de la sanction contre l'Etat
qui attente à la paix internationale est subordonnée à un
double verrou que seules les puissances peuvent débloquer ; celui
politique du vote au conseil de sécurité de l'ONU, celui
militaire et financer des moyens à mettre en oeuvre ».
(48(*))
SECTION 3. LES PERSPECTIVES
D'UNE PAIX DURABLE DANS LA RÉGION DES GRANDS LACS AFRICAINS
Il ne nous parait pas superflu de comprendre que la RDC a
besoin de la paix pour assurer son développement. Cependant, c'est par
les crises de paix observés par les Etats que les actes juridiques
internationaux se sont conclues entre les Etats de la région des Grands
Lacs Africains pour chercher les conditions d'une paix durable dans la
région depuis des années 90 par les différents accords,
déclarations et pacte de Nairobi en décembre 2006.
Tous ces actes n'ont été que d'importance
temporaire qui ne reste pas longtemps pour promouvoir les facteurs de la paix
et finir la crise dans cette région car la sécurité, la
stabilité et le développement d'un Etat ne se comprend que par la
mise en oeuvre des enjeux diplomatiques des autorités étatiques
de ce pays.
Les apports que nous émettons ici ont été
éclairés par les spécialistes en ce domaine qui nous ont
précédés et ont pensé de différentes
manières pour promouvoir la paix en Afrique centrale et surtout dans
les grands lacs africains.
Le professeur LUKIANA MABONDO pense que les Etats de cette
région doivent tenir compte des enjeux des puissances
étrangères comme facteur de paix durable, que les territoires
convoités pour les guerres soient industrialisés pour permettre
aux populations de servir de leur main d'oeuvre au développement.
Le professeur MAVUNGU MVUMBI pense que les Etats doivent se
passer par les systèmes de sécurité collective comme
facteur de paix en Afrique centrale, cela par le respect du principe de bonne
fois dans l'exécution des accords internationaux. (49(*))
Le professeur KITIMA KASENDWE estime que les efficiences de la
crise se comportent dans la situation géopolitique des Etats de la
région qui influe entre les grandes puissances étrangères
en se servant de certains Etats comme de métropoles relais pour
déstabiliser les autres. Il pense cependant que l'orientation des
relations internationales se rapporte aux enjeux des alliances entre ces Etats
relais et les grandes puissances par des mutations géostratèques
importantes dont la déliquescence de l'ex-Zaïre
considéré autrefois comme la nation pivot et rempart de
l'occident contre le communisme. C'est qui a poussé les Etats Unis
à s'investir stratégiquement à partir de l'Ouganda, le
nouveau centre de décision sous régionale.
Pour ce faire, il faut une mise dans le chef de comportement
extérieur de la RDC et de ses voisins immédiats de certains
impératifs pouvant leur servir de vivre dans une situation de paix et de
sécurité collective (50(*)) :
- Impératif de la pensée stratégique se
basant sur les projets de société digne ayant des objectifs
précis ;
- Impératifs de la bonne gouvernance par la
résolution interne des conflits internes dans chaque Etat ;
- Impératif de l'intégration sous
régionale en tenant compte de l'économie mondiale qui se
libère ;
- Impératif d'un partenariat entre le secteur public et
privé par la relance de la croissance et du développement.
Nous pensons avec Monsieur Eric NTUMBA BUKASA que les Etats
doivent rénover leurs rapports par une véritable
intégration économique, par le fait que les Etats du champ
engagés dans le processus des Grands Lacs appartiennent
déjà tous à des groupements régionaux et sous
régionaux. La RDC, l'Angola et la Zambie sont membres de la SADC. La
RDC, le Rwanda et le Burundi forment la CEPGL, la RDC, le Congo, l'Angola, le
Burundi et la RCA sont membres de la CEEAC. Le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda,
le Burundi et l'Ouganda sont membres de l'EAC. La RDC, l'Angola, le Burundi, le
Kenya, le Rwanda, le Soudan, l'Ouganda et la Zambie sont membres du COMESA.
Il faut cependant savoir que ces engagements et les efforts
dispersés n'ont pas servi utilement le pays de la région à
se stabiliser. Le mécanisme de suivi du pacte de Nairobi n'apportera pas
vraiment la valeur ajoutée s'il inscrit dans une démarche qui le
juxtapose au cadre déjà existant. La dynamique
créée par la CIRGL, qui va bien au-delà du champ
géographique de la région doit servir à impulser une
rationalisation des efforts d'intégration des pays membres, et poser des
règles du jeu plus productives. (51(*))
De ce constat, une des conditions essentielles de la
réussite d'une telle architecture est la limitation du nombre
d'engagement des Etats à un effectif de plus au moins deux groupements
par Etat. Dans ce contexte, la RDC, l'Angola et le Burundi devraient envisager
de se retirer de la CEEAC, qui n'a pas de raison d'exister dans un format
actuel, et se concentrer sur un maximum de deux initiatives soient par exemple
la SADC et la CEPGL pour le Burundi, etc. cela s'avère essentiel
à la fois pour des raisons d'efficacité d'action mais aussi pour
permettre le développement dans ce temps de recherche d'une
identité régionale. (52(*))
De ces petits ensemble fortifiés par la quasi
exclusivité d'appartenance de leurs membres, on peut envisager la
construction échelonnée dans le temps, de plus grands ensembles
par harmonisation ou fusion, aussi dans le respect des
« règles de la progressivité et du gradualisme qui,
comme le montre l'expérience des autres continent, garantissent les
succès de l'intégration ». (53(*))
Par ailleurs, la RDC et l'Angola ont intérêt
à reconnaitre et faire valoir la cassure de fait qui existe entre leurs
systèmes économiques respectifs et le système quasi
identique que partagent les autres membres de la CEEAC appartenant tous
à la zone franc (CEMAC). Ce système commun aux Etats de la CEMAC
est susceptible de former une base solide à leur effort
d'intégration.
En outre, les Etats membres doivent respecter les ressources
naturelles des Etats voisins pour éviter l'exploitation illégale
qui nécessitera la responsabilité internationale de cet Etat. La
RDC doit se servir de sa diplomatie pour résoudre le problème de
la crise dans cette région car elle est le moteur de la stabilité
de l'Afrique centrale, sa stabilité permettra à ses voisins
d'être en sécurité et de ne pas subir des effets
collatéraux par les situations belliqueux de la part de la RDC par ses
réfugiés et les mouvements migratoires.
SECTION 4. LES
DIFFICULTÉS DE MISE EN oeUVRE DE LA POLITIQUE EXTÉRIEURE
Les difficultés de mise en oeuvre de la politique
extérieure de la RDC se manifestent du fait que la RDC n'a pas connu de
ses principes traditionnels une application rationnelle en raison de plusieurs
facteurs qui bloquent son Administration. Ils sont d'ordre politique,
coopératif et Administratif.
1. Les facteurs d'ordre
politique
Quelques problèmes qui se posent à ce niveau
sont notamment :
- La multiplicité de centres de décisions en
matière de gestion de la politique extérieure ;
- Les interférences des autres ministères et
services techniques dans la conduite de sa diplomatie ;
- Le fusionnement des foyers d'intérêts
particuliers au mépris de l'intérêt supérieur de la
nation, etc.
2. Les facteurs d'ordre de la
coopération
Dans ce domaine, les lacunes sont les suivants :
- La mauvaise gestion des ressources destinées aux
projets de développement ;
- Le manque de coopération dans la
représentation des requêtes de financement et de
célérité dans le traitement des décisions par les
ministres et services techniques ;
- Le choix de projets de coopération qui ne cadrent pas
avec les objectifs de développement du pays ;
- Les mauvais choix de priorités, etc.
3. Les facteurs d'ordre
administratif
La diplomatie congolaise souffre de certains maux d'ordre
administratif :
- La mégestion des missions diplomatiques
exacerbées par l'impunité ;
- L'absence des moyens de communication et de
télécommunication entre l'administration centrale et les missions
diplomatiques ;
- La démotivation des agents diplomatiques, etc.
En définitive, nous pensons que les acteurs de la
politique extérieure doivent tenir compte de ces facteurs qui bloquent
la mise en oeuvre de sa diplomatie pour l'améliorer au processus
d'élaboration dans sa préparation au niveau des Etrangères
et de la coopération internationale d'où elle dispose des
services généraux ou spécialisés qui les permettent
d'étudier les dossiers des affaires courantes de suivre les
négociations en cours, de préparer les décisions à
prendre.
CONCLUSION
La crise dans l'Afrique des Grands Lacs constitue un enjeu
majeur sur les facteurs de paix qui sont la sécurité, la
stabilité et le développement depuis quinze ans.
Dans le cadre de notre étude, nous nous sommes
attelés à fournir les éléments essentiels qui
intéressent notre politique extérieure dans les Grands Lacs
Africains. Une étude spécifiée par les pistes de solution
d'une paix durable en quelques points tels :
1. la prise en compte de l'influence des puissances
étrangères comme facteur de paix par des coopérations
diplomatiques qui pourront amener l'industrialisation de la partie souvent
tenue en crise :
2. la considération effective du système de la
sécurité collective comme moyen de la défense et de la
stabilité collective émue par le respect du principe de bonne foi
dans leur exécution. Que les voisins ne soient influencés par les
séductions de leurs partenaires pour déstabiliser les les
autres ;
3. la position géopolitique et
géostratégique de la RDC lui cause des Grands enjeux : ses
neufs voisins terrestres et un voisin maritime, ses potentialités
géologiques et géographiques. L'incident à
l'instabilité et l'insécurité, d'où il faut des
mesures sécuritaires de hautes dimensions technologiques
envisagées par des partenaires stratégiques ;
4. la rénovation des rapports par l'intégration
économique des Etats membres des Grands Lacs africains par l'orientation
de leurs visions vers les communautés économiques et
stratégiques pour leurs seuls intérêts que de se faire
membre à plusieurs communautés dont ils n'ont plus
intérêt d'exister ;
5. le non respect légal quant à l'exploitation
illégale des ressources naturelles des Etats se trouvant aux
frontières constitue la grande instabilité qui doit remettre
toujours en cause la souveraineté des Etats, la démocratie et
l'ingérence dans les affaires internes.
Outre à cela, nous estimons que la RDC doit, pour son
intérêt tenir compte de ses différentes faiblesses
illustrées depuis un certain temps en domaine d'élaboration de sa
politique extérieure. Elle doit proposer dans ses missions diplomatiques
les diplomates de carrière et de formation qui doivent remplir fonction
de représentation d'un gouvernement et non d'un gouvernant.
De cela, elle doit savoir spécifier les principes
à observer dans sa coopération avec les autres Etats de la
région en tenant compte des principes essentiels émus au Pacte de
Nairobi qui sont : la souveraineté nationale,
l'intégrité territoriale, le non ingérence dans les
affaires intérieures des autres Etats membres, la non agression, la
coopération mutuelle et le règlement pacifique des
différends.
En sus, la redynamisation de ses rapports diplomatiques avec
le Rwanda depuis Mars dernier par la réouverture des ambassades dans les
deux pays, sa coopération avec l'Ouganda pour le retrait de ses troupes
et la redynamisation de leur rapport diplomatique, la mise de bonne politique
de l'intégration avec le Burundi, montrent que dans ces conditions la
RDC pourra aspirer à la paix durable pouvant l'amener au progrès,
à l'avancement et au développement.
BIBLIOGRAPHIE
I. Textes légaux
1. L'action commune n°2005/355/PESC du 2 Mai 2005, in le
journal de l'U.E n° L 112 du 3 mai 2005.
2. L'action commune n° 2004/847/CFSP du 9 décembre
2004, in le journal de l'U.E n° L 367 du 14 décembre 2005 sur la
PSD. Voir F. Santopinto : « la politique
extérieure de sécurité et de défense : enjeux
et réalités ». Notes d'analyse, GIRP.
3. La charte des Nations Unies 1945. 22/12/2005.
4. La constitution de la RDC, février 2006.
5. La déclaration de Dar-Es-Salaam, Novembre 2004.
6. Le Pacte de Nairobi, décembre 2006.
II. Ouvrages
1. ANGO ELA P., La prévention des conflits en
Afrique centrale, Paris, Karthala, 2005.
2. BARREA J., Théorie des relations
internationales. De « l'idéalisme » à la
« grande stratégie », Namur, Erasme, 1987.
3. BERNAULT F., Démocraties ambiguës en
Afrique centrale, Paris, Karthala, 1996.
4. Dictionnaire le Robert Méthodique, éd.
Lefèvre, Montréal, Canada, 1998.
5. ERIC DAVID, Les principes du droit des conflits
armés, Paris, LGDJ, 2002.
6. HASBI AZIZ, La théorie des relations
internationales, Paris, L'Harmattan, 2004.
7. HENRY BOSHOFF, Update on the status of army integration
in the DRC, situation report, ISS, 2/09/2005
8. KAMANDA KIMONA MBINGA J., La stabilité du
Congo-Kinshasa, Paris, Ed. Harmattan, 2004.
9. LABANA LASAY'ABAR, Les relations internationales,
présentation panoramique et approches théoriques, Ed.
Médiaspaul, Kinshasa, 2006.
10. LABANA L. A. et LOFEMBE BENKENYA, La politique
étrangère de la RDC, structures, fonctionnement et
manifestations, Kinshasa, Ed. SIRIUS, Kinshasa, 2006.
11. LABANA L.A., « Les indices de la crise
actuelle sur la vie des diplomates zaïrois à
l'étranger », in regards critiques sur la crise en RDC
(1990-1997), Lubumbashi, PUL, 1998.
12. LEFEBRE M., Le jeu du droit et la puissance :
précis des relations internationales, Paris, PUF, 1994.
13. MERLE M., Sociologie des relations internationales,
4ème Edition, Paris, Dalloz.
14. REZSOHAZY R., Théorie et critiques des faits
sociaux, la renaissance du livre, Bruxelles, 1983.
15. ROSEMBERG D., Les principes de souveraineté des
Etats sur leurs ressources naturelles, Paris, Librairie
Générale de Droit, 1983.
16. REYNT JENS F., La guerre des grands lacs :
alliances mouvantes et conflits extraterritoriaux en Afrique centrale,
Paris Montréal, Ed. L'Harmattan, 1999.
17. SARGENT, L. T., Les idéologies politiques
contemporaines, 7ème éd., Paris, Economica,
1987.
18. YEZI PYANA, F., La géopolitique internationale du
Zaïre, éd. Africa, Lubumbashi, 1979.
III. Revues
1. BONDO Achille, les sept défis de la RDC face aux enjeux
géostratégiques internationaux in
www.le potentiel.com, 20 janvier 2006.
2. KITIMA KASENDWE, « la géopolitique de
l'Afrique centrale : enjeux et alliances », in condition
d'une paix durable en Afrique centrale, revue faculté de droit,
CIRP, EDUPC, 2003.
3. MAVUNGU MVUMBI, le système de la
sécurité collective en Afrique centrale, in conditions d'une
paix durable en Afrique centrale, revue de la faculté de droit,
CIRP, EDUPC, 2003.
4. MUTABAZI, « politique d'intégration
économique des pays des Grands Lacs ; lecture d'un
échec », in reconstruction de la RDC, le rôle de la
société civile, cahiers des droits de l'homme et de la paix
en région des Grands Lacs, vol.1, n°1, 2004.
5. Pamphile SEBAHARA, La réforme du secteur de la
sécurité en RDC in www. le potentiel.com
IV. Notes de cours
1. BONGELI Y., méthodes en sciences juridiques,
cours polycopié, G2 Droit, UNIKIN, Kinshasa, 2005-2006.
2. LUKIANA M., La politique étrangère de la
RDC, cours G3 Droit, UPC, Kinshasa, 2008-2009.
3. NTUAREMBA ONFRE L., Economie de développement,
cours polycopié, G3 R.I., UNIKIN, FSSAP, Kinshasa, 2006-2007.
V. Master et mémoire
1. KIANGA Thierry, la RDC vers l'alternative de la diplomatie
dynamique, master en international, relations and public affaires :
diplomaty and international publics, center for ameririczu student,
Shanghai/China, février 2006.
2. NTUMBA BUKASA E., la RDC et le processus d'intégration
des pays des grands lacs comme voie de sortie de la crise sécuritaire
régionale, mémoire de master en Administration publique, ENA,
promotion Willy Brandt, 2007-2009.
VI. Sites web
1.
www.diploweb.com/forum/AFrique
grands lacs.htm.
2. www.grands lacs.net.
3. www.Digital Congo.net/situation
géographique.
4.
www.grip.org./bdg/g4600.
5.
www.le potentiel.com.
TABLE DES
MATIÈRES
IN-MEMORIAM
I
DÉDICACE
II
AVANT PROPOS
III
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
V
INTRODUCTION
1
1. PRÉSENTATION DU SUJET
1
2. PROBLÉMATIQUE
2
3. HYPOTHÈSE DU TRAVAIL
3
4. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET
5
5. DÉLIMITATION DU SUJET
5
5.1. Délimitation spatiale
5
5.2. Délimitation temporelle
5
6. MÉTHODE DE TRAVAIL ET TECHNIQUES DE
RECHERCHE
6
6.1. Méthodes
6
a) La méthode juridique
6
b) La méthode analytique
6
6.2. Techniques
6
7. ESQUISSE DU TRAVAIL
7
CHAPITRE I : LES CONSIDÉRATIONS
GÉNÉRALES
8
SECTION I. LE DÉBLAYAGE CONCEPTUEL
8
§1. La notion sur la politique
extérieure
8
1.1. La définition
8
1.2. L'analyse des facteurs déterminants de
la politique extérieure
9
§ 2. La Région des Grands Lacs
africains
12
2.1. L'origine et les aspects actuels de
l'expression grands lacs africains
12
a. Origine
12
b. Les aspects actuels de l'expression
13
2.2. La crise des grands lacs africains depuis les
années 90.
13
1° sur le plan social
15
2° Sous l'angle économique
15
3° Dans le cadre politique
16
4° Selon le facteur militaire
16
SECTION II. LA CONFIGURATION DE LA RDC
18
§ 1. La situation géographique
18
§ 2. La situation stratégique
19
2.1. Le cadre juridique et politique de la
réforme
19
2.2. La restauration et l'intégration de
l'armée
20
2.3. Un bilan mitigé du processus de
brassage
21
2.4. Le défi à relever
21
CHAPITRE II. LA POLITIQUE EXTÉRIEURE
DE LA RDC
23
SECTION 1. LES VARIABLES STRUCTURELLES DE LA
POLITIQUE EXTÉRIEURE DE LA RDC
23
§1. Etat indépendant du Congo (de
1885 à 1908)
23
§2. La position stratégique au
coeur de l'Afrique
25
§3. Les ressources minières,
forestières, agricoles, aquatiques et énergétiques
25
§4. La diversité culturelle,
ethnique, identitaire, biologique
26
SECTION 2. LA BRÈVE RAPPEL HISTORIQUE DE LA
DIPLOMATIE CONGOLAISE
27
§1.les périodes de la diplomatie
congolaise
27
1. Du 30/06/1960 au 24/11/1965 : naissance de
la diplomatie congolaise
27
2. Du 24/11/1965 au 20/04/1990 : de
l'apogée à la déliquescence
28
3. Du 24/04/1990 au 17/05/1997 : diplomatie en
perte de vitesse
28
4. Du 17/05/1997 au 26/01/2001 : diplomatie de
la guerre
28
5. Du 26/01/2001 au 17/02/2002 : la diplomatie
de l'ouverture
29
6. Du 30/06/2003 à 2006 : la diplomatie
du partage
29
7. La diplomatie de la troisième
république : (à partir de 2006)
29
§2. Les forces et les faiblesses de la
diplomatie congolaise ()
30
2.1. Les forces de la diplomatie congolaise
30
2.2. Les faiblesses de la diplomatie congolaise
30
SECTION 3. LES PRINCIPES ESSENTIELS DE LA POLITIQUE
EXTÉRIEURE DE LA RDC
32
§1. Sous la première
république
32
§2. Sous la deuxième
république
33
1. L'ouverture au monde
33
2. La vocation africaine
33
3. La politique de bon voisinage
33
4. La politique du recours à
l'authenticité
33
5. Le neutralisme positif et non
ingérence
33
§3. Sous la période de la
transition (1990-1997)
34
§4. Sous la période de la
reconstruction nationale (1997 à 2001)
34
§5. Sous la période de la
reconstruction nationale de Joseph KABILA (2001 à 2003)
36
§6. Sous la période du partage de
pouvoir (2003 à 2006)
36
§7. Sous la troisième
république (depuis 2006)
36
SECTION 4. LES OBJECTIFS ET LA MISE EN oeUVRE DE LA
POLITIQUE EXTÉRIEURE DE LA RDC
37
§1. Objectifs
37
§2. La mise en oeuvre de la politique
extérieure de la RDC
37
SECTION 5. LES ORGANES ÉTATIQUES
PARTICIPANTS À L'ÉLABORATION DE LA POLITIQUE EXTÉRIEURE DE
LA RDC
38
§1. Le président de la
république
38
§2. Le gouvernement : les
ministères des affaires étrangères et de la
coopération internationale
39
§3. L'Assemblée nationale
(parlement)
39
CHAPITRE III. LA MISE EN oeUVRE PAR LA RDC
DE SA POLITIQUE EXTÉRIEURE FACE AU PACTE DE NAIROBI SUR LA
SÉCURITÉ, LA STABILITÉ ET LE DÉVELOPPEMENT
40
SECTION 1. LES CONCEPTS FONDAMENTAUX DU
RÉGIONAL PACTE DE NAIROBI
40
§1. La sécurité
40
§2. La stabilité
41
§3. Le développement
42
SECTION 2. LE NIVEAU D'APPLICATION DU PACTE ET DES
RAPPORTS DIPLOMATIQUES DANS LA RÉGION DES GRANDS LACS AFRICAINS
43
§1. Le niveau d'application du pacte
43
§2. Les rapports diplomatiques dans la
région des Grands Lacs Africains
44
SECTION 3. LES PERSPECTIVES D'UNE PAIX DURABLE DANS
LA RÉGION DES GRANDS LACS AFRICAINS
45
SECTION 4. LES DIFFICULTÉS DE MISE EN oeUVRE
DE LA POLITIQUE EXTÉRIEURE
48
1. Les facteurs d'ordre politique
48
2. Les facteurs d'ordre de la
coopération
48
3. Les facteurs d'ordre administratif
48
CONCLUSION
50
BIBLIOGRAPHIE
52
TABLE DES MATIÈRES
55
* 1 LEFEBRE M., Le jeu du
droit et la puissance : précis des relations internationales,
Paris, PUF, 1994, p.525.
* 2 HASBI AZIZ, La
théorie des relations internationales, Paris, L'Harmattan, 2004, p.
297.
* 3 Dictionnaire le Robert
Méthodique, éd. Lefèvre, Montréal, Canada,
1998.
* 4 REZSOHAZY R.,
Théorie et critiques des faits sociaux, la renaissance du livre,
Bruxelles, 1987 p. 69.
* 5 BERNAULT F.,
Démocraties ambiguës en Afrique centrale, Paris, Karthala,
1996, p. 112.
* 6 KAMANDA KIMONA MBINGA J.,
la stabilité du Congo-Kinshasa, Paris, Ed. Harmattan, 2004, p.
65.
* 7 ROSEMBERG D., Les
principes de souveraineté des Etats sur leurs ressources
naturelles, Paris, Librairie Générale de Droit, 1983, p.
214.
* 8 REZSOHAZY R., op.
Cit., p. 68.
* 9 Dictionnaire
universel, p.982
* 10 BONGELI Y.,
Méthodes en sciences juridiques, cours polycopié, G2
Droit, UNIKIN, Kinshasa, 2005-2006, p. 15.
* 11 Idem, p.18.
* 12 M. MERLE cité par
LABANA L. A. et LOFEMBE BENKENYA, La politique étrangère de
la RDC, structures, fonctionnement et manifestations, Kinshasa, Ed. SIRIUS,
2006, p.1.
* 13 ROSERAU J. cité
par LUKIANA M., La politique étrangère de la RDC, cours
G3 Droit, UPC, Kinshasa, 2008-2009.
* 14 LABANA LASAY'ABAR, Les
relations internationales, présentation panoramique et approches
théoriques, Ed. Médiaspaul, Kinshasa, 2006, pp. 23-25.
* 15 MERLE M., Sociologie
des relations internationales, 4ème Edition, Paris,
Dalloz, pp.208- 209.
* 16 Interview accordée
par Vignaux BARBARA à Jean Pierre CHRETIEN sur la région des
grands lacs africains au
www.diploweb.com/forum/AFrique
grands lacs.htm.
* 17 ANGO ELA P., La
prévention des conflits en Afrique centrale, Paris, Karthala, 2005,
p.25.
* 18 REYNT JENS F., La
guerre des grands lacs : alliances mouvantes et conflits extraterritoriaux
en Afrique centrale, Paris Montréal, Ed. L'Harmattan, 1999, p. 8.
* 19 Consulter à ce
sujet : www.grands lacs.net.
* 20 « Congo,
République Démocratique du », Microsoft ® Encarta
® 2009 (DVD), Microsoft corporation, 2008.
* 21 www.Digital
Congo.net/situation géographique.
* 22 Pamphile SEBAHARA, La
réforme du secteur de la sécurité en RDC dans
http:/www.grip.org./bdg/g4600.
* 23 Pamphile SEBAHARA, op.
Cit.
* 24 HENRY BOSHOFF, Update on
the status of army integration in the DRC, situation report, ISS, 2/09/2005,
p.1.
* 25 LABANA LASAY'ABAR, op.
cit., p.30.
* 26 Cabinet du
Président de la république (sous la direction), la
République Démocratique du Congo à l'heure de la
reconstruction, Kinshasa, décembre 2007, pp. 20-30.
* 27 Mobutu, discours,
allocations et messages, Paris, Jeune Afrique, Tome 2, p 234.
* 28 MWAYILA TSHIYEMBE,
Géopolitique de paix en Afrique médiane, Paris, l'Harmattan,
2003, p. 65
* 29 HASBI AZIZ, op.
Cit., pp. 272-292.
* 30 Idem.
* 31 LABANA L.A. et LOFEMBE
B., Op. Cit., pp. 7-21.
* 32 LABANA L.A.,
« les indices de la crise actuelle sur la vie des diplomates
zaïrois à l'étranger », in regards critiques sur
la crise en RDC (1990-1997), PUL, Lubumbashi, 1998, p.51.
* 33 LABANA L.A. et LOFEMBE
BENKENYA, Op. Cit., 2006, p.12.
* 34 LABANA L.A. et LOFEMBE
BENKENYA, op. Cit., pp.15-20.
* 35 KIANGA Thierry, la RDC
vers l'alternative de la diplomatie dynamique, master en international,
relations and public affaires : diplomaty and international publics,
center for ameririczu student, Shanghai/China, février 2006, p.19.
* 36 BONDO Achille, Les sept
défis de la RDC face aux enjeux géostratégiques
internationaux in
www.le potentiel.com, 20 janvier 2006, p.2.
* 37 SARGENT, L. T., Les
idéologies politiques contemporaines, 7ème
éd., Paris, Economica, 1987, p.1.
* 38 YEZI PYANA, F., La
géopolitique internationale du Zaïre, éd. Africa,
Lubumbashi, 1979, p.10.
* 39 LABANA L. A. et LOFEMBE
BENKENYA, Op. Cit., p. 112.
* 40 KIANGA Thierry, Op.
Cit., p.22.
* 41 LABANA, L. A., op.
Cit., p. 17.
* 42 BARREA J.,
Théorie des relations internationales. De
« l'idéalisme » à la « grande
stratégie », Namur, Erasme, pp. 175-274.
* 43 Dictionnaire universel, p.
1762.
* 44 NTUAREMBA ONFRE L.,
Economie de développement, cours polycopié, G3 R.I.,
UNIKIN, FSSAP, Kinshasa, 2006-2007, p.16.
* 45 REYNT JENS F., La
guerre des grands lacs : alliances mouvantes et conflits extraterritoriaux
en Afrique centrale, Paris Montréal, l'Harmattan, 1999, p.287.
* 46 ERIC DAVID, Les
principes du droit des conflits armés, Paris, LGDJ, 2002, p.131.
* 47 KAMANDA KIMONA MBINGA
J., Op. Cit., p.75.
* 48 HASBI AZIZ, op.
Cit., p.24.
* 49 MAVUNGU MVUMBI, Le
système de la sécurité collective en Afrique centrale, in
conditions d'une paix durable en Afrique centrale, revue de la
faculté de droit, CIRP, EDUPC, 2003, pp.77-86.
* 50 KITIMA KASENDWE,
« la géopolitique de l'Afrique centrale : enjeux et
alliances », in condition d'une paix durable en Afrique
centrale, revue faculté de droit, CIRP, EDUPC, 2003, pp.53-61.
* 51 Cfr. NTUMBA BUKASA E., la
RDC et le processus d'intégration des pays des grands lacs comme voie de
sortie de la crise sécuritaire régionale, mémoire de
master en Administration publique, ENA, promotion Willy Brandt, 2007-2009,
p.43.
* 52 MUTABAZI,
« Politique d'intégration économique des pays des
Grands Lacs ; lecture d'un échec », in
reconstruction de la RDC, le rôle de la société civile,
cahiers des droits de l'homme et de la paix en région des Grands
Lacs, vol.1, n°1, 2004
* 53 Cfr. Séminaire des
chercheurs et universitaires sur la région des grands lacs
(24-27/06/1997), vers une citoyenneté transfrontalière dans la
région des grands lacs », Genève, juillet 2007.
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